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 Le Rock and Roll Circus est en place. La grande roue tourne. Planté au-dessous du grand huit, Jean Peuplu est devenu un drôle de zigotto. Emporté par les éléments, petit bouchon chevelu, amateur de musique nègre importée par des blancs becs toujours sur la brèche ( les blancs becs ), il attend sa nouvelle copine. Une blondasse maigrichonne, clone de Marianne Faithfull, l'As tears go by des Cailloux encore jeunes, et fringants, qui commencent à faire du bruit dans le landerneau des fondus de guitares électriques, et d'aiguilles en tous genre... Une erreur de jeunesse, avouera t-il plus tard à un certain Monsieur Mozart. Une faute de goût rajoutera Madame Peuplu devant le tribunal des souvenances, où ils comparaitrons pour divorce à l'amiable et des lits d'initiés. " Rangez vos poules, je lâche mon coq ! " clamera sans trop savoir pourquoi, l'Auguste paternel, convoqué comme témoin assisté de la débâcle, piquant du nez sur la Une du canard du jour qui annonce l'escapade ratée du grand corniaud à Baden Baden. Le sauveur du pays, en plein doute devant ces morveux d'ouvriers, et d'étudiants qui mettent la chienlit dans la patrie des fromages, et des belles de nuit (?) se fait des cheveux à La Boisserie. Le courageux démiurge retrouvera vite foi en l'avenir, grâce aux grands coups de Massu que lui prodiguera un général en carton. Les trois baudets plaideront non coupable. Le père, la mère ont fait ce qu'ils ont pu, le fiston, définitivement addict aux fruits défendus du R/R saute pire une scie sauteuse (?), sur tout ce qui bouge, tout ce qui braille dans un micro, qu'il s'appelle Mick ou Dany, un farceur celui-là..

  C'est que la saison sent la poudre, comme Jean Peuplu sent des pieds. De Nanterre, à San Francisco, de Milan à Berlin, le monde fermente. Fait sauter la cocotte des Boys qui écoutent Purple Haze au fond d'une jungle humide qui fait rouiller l'arrogance de l'Oncle Sam. Un chambardement qui fera dire plus tard aux vieillard chenus, perclus de rhumatismes devant les nouvelles technologies, que c'était le bon temps, ce temps d'avant le no future. Le Jeannot tout chaviré par la barbe à papa, et l'odeur de patchouli que dégage Suzie la plus bête des groupies, content d'échapper aux griffes parentales, rêve de voyages au Népal, ou à Barbizon, parce que, Barbizon, c'est beaucoup moins loin, que Katmandou, et que le nom du bled ( Barbizon) le fait toujours rigoler. Il n'ira jamais plus loin que Vesoul, préfecture d'un département de culs terreux, chantée par un concurrent sérieux du Sétois dans son panthéon.  Le voilà qui fredonne devant la baraque à frites une récente Supplique qui lui ravit les sens. Le Moustachu, rentré par la petite porte, coincé entre deux yéyés pâlots, et le St Peppers qui fait mousser les âmes, s'installe en père peinard dans le giron du garçon, et n'en sortira plus... C'est la meilleure nouvelle de cette histoire. La t'ite lanterne qui aidera le fils Peuplu à digérer le pain de toutes les couleurs (couleuvres?) qu'il sera obligé d'avaler. La mie bien blanche, ou la croûte coriace.... Encore une histoire de boulange ! 

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