dimanche 31 août 2014

POURQUOI PAS JANE...

                               VOUS CROYIEZ TOUT DE MÊME  PAS QUE J'EN AVAIS FINI
                               AVEC CETTE FOUTUE MONTAGNE...
                               Que j'allais vous laisser vivre votre petite vie sans vous tanner un peu
                               la couenne... Vous secouer les côtelettes...
                               Je sais que vous n'en avez rien à battre mais plutôt de vous raconter pourquoi
                               Madame Bobinneau est si méfiante à mon égard, je préfère vous parler de ma
                               rencontre avec deux chevreuils ( ou biches, j'en sais rien ) qui rentraient de la
                               cantine... Deux bestiaux - la maman et son chiard sûrement - croisés au coin
                               du Pt'it Bois... Pressés qu'ils étaient...Même pas eu le temps de les saluer, de
                               tailler une petite bavette sur le temps, les guerres en cours ou de Madame Bobin-
                               neau...
                               Qui m'en veut que je sais même pas pourquoi... Z'ont sûrement choppé les cho-
                               cottes en voyant l'ostrogoth les tifs en bataille et le ventre de joueur de boules...
                               Et puis la chasse encore ouverte, ça leur donne pas envie de discuter le bout de
                               gras aux chouchoux... Sont prudents comme mon dentiste quand il a fait son
                               diagnostique... Si vous voyez ce que je veux dire... Sinon consultez un ophtalmo...
                               La montagne elle, elle s'en fout... Se réveille doucement ce matin... Le poids du
                               monde lui pèse pas trop... Après tout ce temps...
                               J'aimerais bien qu'elle cache sous ses jupes, quelques marmottes, quelques rhinos
                               à belles cornes...  Quelques crocos dans ses marigots... Pourquoi pas quelques
                               grizzlis, quelques sioux incantatoires d'avant Custe et pis tiens... Jane cherchant
                               son Tarzan parti chercher une pizza Régina chez le Rital d'en face, rue des Pt'its
                               Champs où Mademoiselle Fifi vendait ses charmes avant-guerre...
                               Hein ! Pourquoi pas...
                               
                            
                               

samedi 30 août 2014

DE QUOI J'ME MÊLE..

- En vérité, il ne lui restait plus que onze mois à vivre. C'est la dernière image qu'on a de lui. Avant son passage chez le barbier. Car personne, de ceux qui l'ont connu, n'a jamais vu Karl Marx sans barbe. -
Philippe Videlier.
Le Jardin de Bakounine.

vendredi 29 août 2014

SANS OBJET

J'ai rencontré une apprentie-fleuriste qui fait des bouquets en alternance avec des études au collège des grigous, là où l'on apprend les vicissitudes et les coups tordus de la vie... Elle lit les " Fleurs du Mal " du Grand Charles et voudrait rencontrer ce type qui prend l'autobus de 7h 28 tous les matins en mâchant un chwingum de la veille ( c'est comme ça qu'elle dit... ) parce que dans les gares même les trains ne fument plus...
INTERDIRE,  INTERDIRE,
Ils n'ont plus que ce mot à la bouche...
Ce vieux slogan de barricades " IL EST INTERDIT D'INTERDIRE " n'a plus bonne presse chez nous... Il est passé de mode comme la fête à neuneu et le banquet des pompiers...

mardi 26 août 2014

ET PIF !

A suivre... A suivre... Il a bonne mine ( pas tant que ça ! ) l'écrivaillon... Quand tu mélanges le jour et la nuit, que t'es froissé pire que le torchon à poussière de madame Bobinneau... Plus chafouin et énervé qu'un ministre qu'est viré du gouvernement, t'as plus qu'une solution : Consulter l'homme-médecine, le vilain qui va te soulever la menteuse en te gratouillant le fond du clapet comme Mommo le garagiste quand il ouvre le capot de la 4O4  pour changer le delco...
Un spécialiste de la tox m'avait bien conseillé quelques pilules magiques qui feraient reculer le marteau-piqueur et rendraient les jours meilleurs, mais j't'en fous... Rien n'y faisait... Y'a bien fallu sonner à la porte de l'ondologue ( enfin du dentiste ) en souhaitant qu'il n'ait pas un méchant coup de blues ( Voir Salvador Henri ).
Comme monsieur le curé cajolant ses burettes, le bougre masqué a sorti ses crochets, aiguilles et stylets pour fourrager dans le grand vide aux remugles incertains... Tu parles d'un boulot que je me suis dit avant de tomber dans les vapes...
PS : L'Oteur après un coma qui s'est avéré éthilique est rentré bien peinard dans son gourbi en pensant que décidé - ment ( comme un arracheur de dents ) personne ne croirait à cette histoire...
Bonne consulte à vous.

lundi 25 août 2014

ET PAF !

Bon, je sais il vous est tous arrivé de faire le hibou au milieu de la nuit en écoutant les ratiches danser la bourrée... " L'intérieur mal pavé " comme il dit le Pierrot quand ça se met à fissurer des jointures, a laisser passer les courants d'air et refuser le mironton de madame Bobineau qui pourtant est excellent, je vous le rappelle. Ca donne des envies de se taper la tronche contre les murs ( qui n'y sont pour rien les pôvres... ) ou de relire l'intégrale de BHl, histoire de penser à autre chose qu' à ce tam-tam qui vous électrise du sol au plafond...
Et paf !
 Trois jours et trois nuits à compter les petits carreaux de la cuisine dans tous les sens... Trois jours et trois nuits à chouiner tous les ave maria du monde, a promettre au vieux Dab de lui brûler un cierge les dimanches et jours fériés s'il met fin à la sarabande... Qu'il convoque la fureur divine, tout le tabernacle des Dieux qui tapent la belote et qu'il leur dise que le pt'it gars du d'ssous, y tourne bourrique... Serait prêt à vendre sa mère et ses vieux disques, à prendre sa carte à l'Ump, à reconnaître que François a raison de nous serrer les burnes,  si on voulait bien s'occuper de son cas... Qu'il promet d'être bien sage à l'avenir, de plus courir après les matous, de ne plus dénoncer ses petits camarades aux agents du guet,  de ne plus mater les saint-frusquettes... Bref de faire pénitence et de se consacrer aux pauvres de la paroisse...
A suivre...

samedi 23 août 2014

MORTE SAISON **

Mercredi.
Toujours la pluie.
Et le vieil homme immobile derrière la vitre dans la maison d'en face.
Si un jour je retourne à Paris, j'irai sur la tombe de Blaise Cendrars au
cimetière des Batignolles...
** Journal Confus.

jeudi 21 août 2014

RETOUR

- Ca y est il est revenu ?
- Ouais, j'crois bien, j'ai entendu de la musique...
- Ah ben ! ma pôvre Lucienne s'en est fini de la tranquillité...
- Il était où d'abord ?
- J'en sais rien... Paraît qu'on l'a vu faire le coweboy du côté du café des Amis.. Tous les matins, y promenait son Rintintin vers les poubelles, là où les mioches s'écorchent les genoux à trottinette...
- C'est quand même bizarre, lui qui se prend pour Crazy Horse, faire le zouave en ville... Faut croire que ses histoires d'indiens c'est du vent... Pt'ête qu'il a tourné casaque et qu'il rêve d'être le shériff du canton... On sait pas avec des argousins comme ça...
- Cherche pas Lucienne... T'as mis du sucre dans l'café...

vendredi 8 août 2014

TCHAO !

Ouais, vous savez ce que c'est que la transumance...
Les Fameuses Brebis... Pour ma part, il n'est pas concevable que je me jette dans la gueule du loup... Comprenne qui voudra...
Je vais dans un autre fouin. Là où j'écrirai sur ce bon vieux papier... Là où mes doigts crochus ne mélangeront plus le Be avec le Ce ... Je vois déjà les crampes qui s'anne-oncent... Le souffle court sur  le dernier virage... Et pis le bistroquet loin de la menotte... Mes dealers partis on ne sait où... La  boite de Pandore remisée au grenier... Avec moi vieux grognards !!!  Je reste...
Là où la cascade berce mes heures nocturnes... Que même je suis sûr,  les grenouilles vont me faire changer de sommeil... Là où je suis sûr de toucher mes étoiles...
On m'avait proposé de partir dans ces pays nordiques, m'allumer aux aurores boréales...  Là où les truites arc-en-ciel viennent s'accrocher à la ligne comme dans les romans de Mike Harrisson ou des autres sauvages que je fréquente journellement...
Là où l'orignal vient vous manger dans la main... Mais je ne suis pas un aventurier...
Je suis... Et je reste...
Je voyagerai dans ma tête avec un chien centenaire couché en travers du plumard... Et les pt'ites fées qui prennent le quart, je les emmène avec moi... 
J'ai presque envie de ne plus rien écrire... 
Mais c'est IMPOSSIBLE...
Rendez-vous dans quinze lunes et nous reprendrons peut-être le combat...
Je vous embarrasse bien en attendant...








mardi 5 août 2014

L'HOMME QUI MARCHE **

1 ) On a tous un jour la  tentation de l'Ile Déserte. L'envie de monter sur un raffiot sans escales, de parcourir les steppes infinies, de grimper dans un train qui ignorerait les gares, les arrêts-buffet... 
- Je vous écris du bout du monde.
- N'ayez aucunes inquiétudes pour moi.
- Je suis sans destination.
2 ) Suis descendu à la cascade pour la promenade journalière. Rencontré un couple un peu perdu ( GPS en panne ! Que fait la NSA ! ). Le type était immense. T'avais l'impression que sa tête touchait un bout d'étoile... Le genre à rester sous le panier lors des Play Off... Et d'une maigreur que tu voyais à travers... Un Don Quichotte au régime... Un malandrin décrocheur de planètes...
3 ) Remis dans le droit chemin, ils sont partis devant moi pendant que je roulais un clop... J'ai maté discrètement le grand machin qui s'en allait un peu vouté comme un qu'a fini sa journée de taf...
4 ) C'était " L'Homme qui Marche " ma parole...
** Journal Confus.

lundi 4 août 2014

A DAYS IN THE LIFE ( 2 )

1) Les gars s'activent... Ca taille, ça broussaille et débroussaille... On sent l'herbe fraîchement coupée jusque dans le bunker... Ca monte en effluves, en parfums divers et variés... C'est leur marotte aux gars d'ici. Faut qu'ça brille, les rues, les trottoirs, les impasses... Les rois de la balayette, les as de la balayeuse... Faire place nette du moindre poil de cul qui dépasse, du moindre buisson qui viendrait à s'émanciper... Bien dégagé derrière les oreilles, la raie au milieu... Passent l'aspirateur à crottes jusqu'au fond des abris-bus... C'est leur boulot tu vas me dire... Et même si ça porte bonheur, quand tu t'étales la godasse dans une bouze de clebbard, tu gueules... Normal... Rien n'est parfait...
2 ) Hier, j'ai ramassé des framboises sur le Chemin des Moines pour le cabot justement... Il adore ça... Comme les noisettes, les crottes de r'nard ou de chevreuil... Il s'en fout plein la panse le salaud... Après étonne-toi qu'il cherche des toilettes partout et que les gars passent leur temps à faire le ménage...
Saleté de bestiole !

dimanche 3 août 2014

A DAY IN THE LIFE

- Tiens, y'avait bien longtemps que tu nous avais pas barbé avec ton d'Jazz...
- Qu'est-ce que tu veux, y'a que le son du sax qui soit raccord avec celui de l'aspirateur...

samedi 2 août 2014

DERNIERE LIVRAISON

AVANT INVENTAIRE.
1 ) C'était le dernier concert de l'été. Faut dire qu'à St-Frusquin tu renfiles la moumoute dés la fête de la Sainte Machine ( 15 août pour les mécréants ), qu'est justement aussi l'anniv de Madame Bobinneau,  le jour où on boit un petit porto avec quelques sablés qui sentent bon le fond de la boite et les poils de chat.... C'est pas rare qu'on se mette au vin chaud à la Grande Braderie... C'est vous dire... On est pas du genre à siffler des pastagas sur les terrasses jusqu'à point d'heure comme les Pagnolesques du Marcel. Pourquoi pas taper le carton avec la piperade...
Bref, on se dépêche, on tire la couvrante vite fait sur la saison musicale... Après on enfile les raquettes...
2 ) Sur la scène, les garçons y z'étaient trois. D'abord, ils faisaient un peu peur. Rien à voir avec ces roqueurs efflanqués qui se nourrissent de seringues et de chansons de Lou Reed... Plutôt genre Garçons Bouchers... Détrousseurs de vieilles et buveurs de bière. Des qui foutent la trouille dans les cours d'école et à qui tu laisses ta place de cantine sans moufter... Le plus grand ( ou le moins petit c'est selon ) m'a fait penser au géant dézingué des Souris et des Hommes. La basse qu'il tenait dans ses patounes avait l'air d'un cure-dent, d'un ukulélé oublié sur la bedaine de la montagne en salopette. - Ca m'fait penser qu'il y a longtemps que je vous ai pas tartiné avec ma " montagne ". Rassurez-vous elle est toujours là.. - Les deux autres gaillards étaient du même acabit... Ajoutez trois crânes rasés et vous voilà avec une meute de dobermans. Pas rassurants je vous dis... Même par un soir d'été ( T'été où? )
3 ) Malinou comme vous me connaissez, j'ai tout de suite flairé qu'on allait se cogner dans le pas rigolo.
La musique des Pogues qui passait en fond sonore ( si l'on considère que les Pogues peuvent servir d'introduction à quelque chose... ) ne laissait aucun doute à votre serviteur. On allait tout droit dans le Punk Celtique, le Bretonnant enragé, r'heusement par ici on n'a pas de portiques... Comme le dit si bien le Vieux Pierrot dans son homélie à Nanette, les cages à miel allaient souffrir... La gavotte allait s'embraser et le chabichou de Ségolène ( femme politique du XXIe ) tourneraient vite fait crotte de bique...
4 ) Vous pensez que j'exagère... Que je brode comme une Bigoudine... Que nenni, mes bons, que nenni ... On a morflé dès le premier morceau... Décervelage assuré... La tension qui monte d'un coup dans une bouillasse que même le naufrage de l'Amoco c'est du gâteau à côté. Passé la surprise, la foule à genoux à crier grâce... Pas le temps de taper dans les menottes que les gonzes envoyaient une nouvelle salve... Le Samu est intervenu pour donner les premiers soins à Madame Bobinneau ( celle qu'habite au troisième... Suivez bon dieu ! ) et la maréchaussée d'essayer les nouveaux gilets fournis gracieusement par Manu au cas z'où... Vous dire comment s'est terminée la bamboula j'en sais rien...
5 ) Dix minutes plus tard, j'étais déjà loin... Trop de bruit nuit, la nuit...

 H                                                                                                           U                              ...