mercredi 20 novembre 2024

 J'aime les premiers frimas de l'hiver. Quand l'arsouille pointe son nez qui goutte, son givre de sucre glace sur les toits des cambuses. Les cheminées qui fument. Les marrons, et le vin chaud. Les morpions ont rangé les mopettes, les motards énervés de l'été, renfilent leurs pantoufles, les moustiques, et toutes les bestioles infréquentables, sont partis vers ses pays imbéciles où jamais il ne pleut. Les passants sous leurs pelures cachent leurs chères bronzettes, leurs shorts de camping, et les miches se font discrètes. On prend le temps... Derrière les carreaux, on imagine la première poudreuse tombée du ciel, et l'inflation, les bouffonneries politiques paraîssent plus douces, engoncées sous les tapis de feuilles soulevés (les tapis) par le vent du nord. Une mélancolie de sucre d'orge vous prend à la gorge. Pour un peu, on se croirait poète, rêveur de silence... Bref, on se joue de la flute... Sauf, qu'un sale petit bonhomme (il ne portait plus d'ailes) nous secoue les plumes... Dis donc l'artiste, tu t'emmerderais pas un peu  dans tes chaussettes sales ? Franchement... Ben si... Le pif contre les carreaux, je vois plus ma voisine en pagne qui fait ses vitres en chantant Carmen, et j'entends plus Momo Belles Oreilles qui braille que si, ou ça...Vivement l'été. Le rap sur les Vespa, le bruit de poubelles, les talons qui claquent sous l'orage, et Street fighting man qui nous secoue les grelots, et fait la nique aux piafs... Restent le Printemps, ou l'Automne... Mais rendons à Antonio ce qui est à Antonio...

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