Quand les croque-morts ont amené la boite à dominos, comme l'endroit me paraissait plus triste qu'une séance de nuit à l'Assemblée, je n'ai pu m'empêcher d'avoir une pensée pour les funérailles d'antan de no't Bon Maître, dont nous avions fêté les quarante trois ans d'absence (déjà) autour d'une fillette de pif nouveau accompagnée d'une tartine de fromage fort, qui donnent l'haleine fraîche, et l'avenir radieux... Y'a pas d'offense pour le mort, ni pour la famille ! Ca fait passer la pilule, comme faire un doigt aux Parques, ces filles salopes de la camarde, qui ont chopé le bonhomme dans l'escalier...
Le temps que je rembobine quelques rimes savoureuses de l'histrion, la cérémonie était terminée. J'ai évité d'aller serrer la louche aux héritiers (contents ou pas). D'ailleurs, la veuve, vilaine pire ma voisne de palier, ne méritait pas la fessée... Le pauvre Gégé dans sa bière, était peut-être soulagé du poids d'une telle marâtre... Mais sait-on vraiment ce que pensent les morts ? Pensent ce qu'ils veulent les macchabs, tant qu'ils ne viennent pas "fouetter nos chats", on s'en balance...
Dehors, il faisait un mauvais temps de petit cheval. Alors, pour me consoler un peu, et garder le moral, j'ai pris Jeannette sous le bras, en lui chantant le bulletin de santé. Une bagatelle bien tournée qui remet les pendules à l'heure...
Le mécréant.
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