Depuis longtemps, Bob, et moi, avons une relation intime. Quand je dis intime, n'allez pas croire qu'on se raconte tous nos secrets au coin de la cheminée, n'imaginez pas des choses qui font le bonheur des trompettes. Cette relation si proche soit-elle restera platonique jusqu'au bout du concert. On se fricote depuis tant d'années... Sans que l'un ou l'autre n'y trouve à redire. Copains comme cochons quand tout va bien, quand la musique est bonne, mauvais coucheurs comme ronchons, quand le crincrin déraille.
Bon, je la ramène pas trop... C'est quand même lui qui fait tout le boulot, et faut reconnaître qu'il n'est pas fainéant le bougre... Toujours sur la piste à renifler tout, et n'importe quoi. Qu'importe l'époque, le "look", la voix, le prix d'Albert, nous sommes liés comme deux chamois sur la montagne. Je dois bien l'avouer... Depuis que j'ai perdu le goût des sucettes, et des caramels mous, j'ai fréquenté pas mal de ses congénères. Des brillants qui ont frôlé les cimes de ma chaîne pas numérique pour un sou, des frapadingues qui dérapaient sur les galettes, sans parler des pétroleuses en tutu, ou en cuir. Parlez moi de Dolly, de Susie, et tiens, de la pluie, du beau temps, parlez moi du Magical, ou du Sympathie for... et vous saurez à qui vous avez affaire (à faire ?). Bref toute la ribambelle des romanos qui swinguaient sur des caravanes de sons, et lumières. Mais un ostrogoth pareil... Un parfait inconnu qui tient chaud aux oreilles. Que je ne connaitrai jamais. Comme un lointain cousin des Amériques, et de mes jeunes années...
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