Marius Ecoutûmes a la rage... Marre de l'église au milieu du village, de la fontaine sur la place où une célébrité en carton se lava les pognes pendant la grande foire au jambon. Pareil pour les ruelles ombragées où l'on folâtre (non ! pas ça !) à l'ombre des couillonnes en fleurs... Le petit resto familial, où un rougeaud jovial vous bourre de spécialités régionales, fonds de sauces, fonds de gamelles du moyen-âge, réputé dans tout le canton, que même la télé est venue goûter les pieds de bique au fromage fondu... Et le monument aux loquedus morts sans trop savoir pourquoi, le lavoir, les ruines du vieux moulin, le chateau d'eau. Les volets fermés des cambuses qui moisissent en attendant les vacanciers de l'été, les trois ados qui se font chier en tirant sur le oinj. C'est eux qui ont déglingué les panneaux électoraux d'un parti qui prétendait que l'étranger n'était pas de chez nous ! Les odeurs de soupe ou de barbuc, les tombes du cimetière, et le bar-tabac pmu... Marius revoit la Peugeot du maire incendiée par les grèvistes des Forges, les gendarmes en panique, et Marinette sur le pas de sa porte qui fredonnait une chanson à la mode. A la mode... A la mode, de chez nous...
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