Vous ne pouvez imaginer... Quand Saturne ce dieu morne et taciturne fait sa niche dans la vie d'un vieux grigou, ça fout un coup... Vieux pingres du temps que nous sommes devenus... Bientôt les plus vieux singes du zoo... Je parle pour ceux dont le bout de la lorgnette rétrécit, bien sûr... Les grognards qui ont connu Hugues Aufray ou Line Renaud jeunes... Voyez un peu. Installez-vous je vous prie... Branchez vos appareils, étalez vos vieilles guibolles sur la table en face du canapé. Pas sur le fauteuil ! C'est un vestige de la tante Agathe qui a déjà connu bien assez d'avanies, et de désillusions (le fauteuil, pas la tante !) pour être pollué par vos fesses raplaplas, vos abbatis molassons, et vos baloches qui pendent pire celles qui nous faisait bien marrer du côté de Camaret.
Mais revenons à nos croutons... Nous voilà devant un navet ricain (il semblerait que nos Ricains adorés, soient devenus des légumes avariés) à lorgner distraitement des extras terrestres qui se font dézinguer par des héros en carton. C'est plutôt rigolo... Les zozos tiraillent sur des machins qui font zop ! zip ! zob ! beeuuurk ! avant de finir en flaques visqueuses pire un discours de l'agité du bocage, ce Villiers de mes deux, qui ne mérite pas une particule... Vous voyez le genre... Après tout ce chambard - et c'est là que mon propos retombe sur ses pattes - Saturne, et compagnie... Le générique de fin défile enfin, et mon oreille tombée dans celle d'un sourd, remarque une musique curieuse, déjà connue de nos services, répertoriée dans nos fichiers comme les filles en carte de jadis, qui swingue pire un Cabrel sous amphètes. Strange Brew 1967... Je n'ose vous citer le nom du groupe... Y'a plus guère que les gars de la bande à Droopy qui connaissent encore ce brûlot... Vraiment, Saturne exagère...
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