vendredi 28 septembre 2012

Idée, sentiment, image souvent absurdes ou incongrus qui surgissent dans la conscience
et l'assiègent, bien que le sujet soit conscient
de leur caractère anormal.
Petit Larousse 2010.

mercredi 26 septembre 2012

dimanche 23 septembre 2012

RETOUR EN FORCE

Gilles Trouille Gendarmerie Nationale.
- Merde ! Tu parles d'un blaze.
- Monsieur, restez poli et épargnez-moi les allusions genre trouillard, trouillomètre à zéro voire citrouille... On me les sert depuis la maternelle...
- S'cuzez ! J'pensais au peintre... Vous connaissez sûrement pas... Un picard qu'aimait pas les pandores et la religion... Vous torchait des bonnes soeurs les miches à l'air... Fallait voir..
-Euh... Non...
- Bon, ça fait rien... Nini viens voir y'a la maréchaussée ! Qu'est-ce qui vous amène gendarme ?
Voilà Nini qui arrive... Vous vous souvenez Nini la Mantille et le chien Bocuse... Sont trempés comme des soupes, rapport à cette foutue machine qu'il faut vidanger tous les quatre matins... Elle mate le " beau militaire" comme elle appelle tous les bestiaux qui portent un uniforme qu'ils soient flics, pompiers, ambulanciers ou croque-morts... Le cabbot en pousse une pour la forme, vite refoulé par la godasse de Charbon de Bois qu'il se prend en pleine tronche...Sacrée vie de chien quand même...
- Alors c'est quoi l'histoire ? Qu'il marmonne l'ostrogoth...
-Ben... Un rapport de nos services ( et versa ) nous signale qu'une bande de voyageurs aurait traversé la frontière et envisagerait de s'installer chez vous... Notez bien que le droit d'asile existe dans notre cher pays, mais on fait gaffe quand même... La " libre circulation " ça n'empêche pas les embouteillages... Hein, alors nous on surveille... On suppute, on trie... Nonobstant le fait - on peut être lardu et avoir du vocabulaire - que ces braves gens peuvent se ballader n'importe où, ils jouiraient d'une réputation peu flatteuse dans le landerneau... Notamment un certain Slimane dit " Couscous boulette " dont on n' est pas sûr qu'il soit parfaitement en règle avec les nouvelles dispositions de Manu le Grand.
- QUOI ? Cette bande de ruffians ! Il est hors de question qu'ils remettent les pinceaux dans mon jardin ! Fini ! Basta ! Terminée la valse à l'envers ! S'ils pointent un quart de museau, je les dézingue, j'les atomise, va y avoir du sang à la Une, une béchamel infernale ( Merci Monsieur Audiard ), qu'il grogne l'horrible...
- Donc vous connaissez Monsieur James-Harley, Michel le cheminot, Hortense, la Grande Blonde et toute la Sainte Famille ?
- Tu parles Charles ! Tous les hivers c'est pareil, ils reviennent me bousculer les chicots ces malfaisants ! Mais j'te jure sur la tête de Nini ( qui l'avait perdue mais l'a retrouvée fort heureusement ) que cette fois-ci y m'auront pas ces sagouins ! J'suis trop vieux pour ce genre de conneries ( A F * ).
- Bon vous nous tenez au courant, on est à la Brigade... Au fait, c'était qui le peintre ?
- Clovis Trouille.
* Arme Fatale.







jeudi 20 septembre 2012

ENGLISH HUMOR

- How long does it take to change a light bulb Beatles ?
Four.
Sacré Paulo ! Toujours l'humour !

mercredi 19 septembre 2012

MANU ( 2 )

Pour être franc ( voir Clovis ), j'étais plutôt partagé en descendant du pigeonnier. Je me questionnais, m'interlopais, m'inquisitionnais à tout va. J"en perdais mon latin ( lequel avouons-le ne pesait pas bien lourd dans tout mon attirail ). J'étais comme qui dirait dans l'expectative, tenté de dévaler quatre à quatre ces foutues marches plus vite qu'un garenne devant le goupil ou de retourner LE voir, histoire de ne pas tremper mes patounes dans n'importe quelle baignoire comme disait Charlotte à Marat...
Passe que, franchement, des araignées au plafond, j'en faisais l'élevage couramment mais une comme cà, c'était une tarentule à vous faire tourner bourrique sur le champs... Qu'un malotru comme moi taille le bout de gras avec la plus Haute Instance du Ciel, que le Divin s'acoquine avec le premier pékin venu, pour lui raconter ses petits tracas, ça sentait la fumette à plein nez cette bizarrerie, le décervelage, le bazar dans la gare de triage... Le Saint Graal à la porte d'Auchan...
La tzigane de service m'accompagnait dans ses froufrous de romanichelle en me racontant qu'elle était en brisbille avec un certain Frollo le gérant des lieux, qui la serinait à chaque fin de mois pour des retards de loyer..
Du coup, j'ai réalisé le malaise... Je me suis souvenu de la " communale ", des instits vicieux en blouses grises qui nous mettaient les rimes du Père Hugo plein les narines ( d'où l'expression populaire " tirer les vers du nez " ) à grands coups de règles sur les doigts... Tout cela finalement, n'étaient que fariboles et billevesées, des vieilles souvenances d'enfance, des coups de gomme à vous effacer le sourire... Des histoires de fantômes aurait dit Tonton ( pas le président, l'autre... Bande de nazes ).
J'étais quand même un bon zig avec ma chopine et mes tiges de huit... D'ailleurs sur mon carnet de notes y'avait toujours inscrit " Peut mieux faire " c'est vous dire...



dimanche 16 septembre 2012

A POIL !!!!!!

Ah ! Mes bons amis. En ces temps difficiles où la gomme à effacer le sourire ravage les populations apeurées par la crise, où le grand argentier menace de sabrer un peu plus l'aumône faite aux petits vieux nécessiteux comme moi, Osons s'il vous plaît une franche rigolade... Evitons les peaux de bananes que nos " penseurs " glissent sous nos patounes pour nous faire trébucher dans la déprime - D'ailleurs au prix où elles sont les bananes ma pôvre Mammme Michu... -
Une grosse bidonnade je vous disais plus haut au moment où le Pierrot Mondy est au plus bas...
C'est encore de Cinoche dont je vais vous entretenir dans cette chronique adorée par les lève-tôt et détestée par les couche-tard ce qui est bien normal vous en conviendrez entre vous et les Galapagos...
Une dinguerie, une ribouldinguerie... Pleine de poils de cul, d'allusions coquines et de nichons à l'air... Attention, on est en 1987 et YouPorn n'existe pas bande de sacripants... Plus une chanson de geste, une grosse farce qu'une fable érotiquomaniaque voir pornotiquomanichéenne ( j'adore les grands mots qui veulent rien dire ! ).
Pour éveiller vos sens engourdis déjà je vous donne le casting de dingos qui s'ébrouent joyeusement dans la bobine. Vanel en centenaire. Drey en mamie violette. Bacri, Serrault, Blanche en lèches-bottes, Joly, Darlan, Audran en pètasses en chaleur , Boringer, l'inénarable Menez en flics déjantés, Contençon jamais si belle en reine de la Levrette, Bidault en n'importe quoi, Darry Cowl en homo pourfendeur de maximes et Maillant, la Grande Jacqueline, en jupette et sous-tif, obsédée textuelle du minitel rose, saute au paf improbable et hystéro... Bref, le truc à déguster sans modération... Là-dessus une centrale nucléaire qui fuit ( visionnaire ? ), des seconds rôles qui s'imposent et le regard égrillard de Mocky qu'on devine vachement content de diriger une telle ménagerie, même si comme d'hab, il engueule tout le monde persuadé de réaliser son grand oeuvre... Sacré Jean-Pierre c'est toi qui devrait être Président du Groland...
LES SAISONS DU PLAISIR en vente dans toutes les bonnes pharmacie. Remboursé par la Sécu, C'est quoi et Sé qoia ( Pardon ! )
De notre envoyé spécial à Cucul Ville.

samedi 15 septembre 2012

TALKING HEADS

Il y a parfois des escarbilles joyeuses qui viennent chatouiller les mirettes du gardien de phare solitaire - qui ne pense pas FORCEMENT à Fernande - Des ovnis de cinoche qui débarquent sur ta téloche entre deux pub et qui te scotchent devant l'écran pire qu'un donzelle devant une vitrine de soldes... 
Un petit film allègre, bien moderne, sans pellicules sur le veston, troussé entre " Paris Texas " et la barbiche de Kusturica... Bien sûr, c'est toujours la même histoire d'errance, de rédemption. L'éternel fourbi " j'm'embrouille les méninges mais j'y arrive quand même "... Ouais... On connait la chanson comme dit Alain.. Mais c'est bien jouissif, assez à l'ouest pour que tu aies l'impression ( fugace ) de n'avoir jamais rien vu de pareil ( Ou alors y'a longtemps, ou y sentaient pas bon ).
La tronche de Pen en Robert Smith sous neuroleptiques, sa démarche de canard qu'en a vu des vertes et des pas mûres, ses geignardises de chien battu, un petit côté Edward aux mains d'argent ( bravo Johnny ) tout çà plus quelques phrases sorties tout droit de la Déprime pour les Nuls, c'est assez jubilatoire, je dois dire...
Y'a aussi un travelling avant sur une paire de gambettes empaquetées dans une robe rouge... Ouah ! Mes enfants ! Si cette nana s'appelle Fernande alors moi je ....
Et puis encore tout un tas de petits trucs qui te picotent la cafetière au réveil. Des clops qui fument, des ongles punkies, un pick up qui crame, David Byrne qui se prend pour Andy.
This Must Be the Place. C'est le titre de la chanson. C'est aussi le titre du film...
Allez Bonne Séance les gars.
De notre correspondant à Las Vegas Parano.


jeudi 13 septembre 2012

MANU

J'ai rendu visite au Grand Manitou. Il est bien logé le saligaud ! Bon d'accord, j'admets... C'est haut et sans ascenseur... Trois cent vingt-huit marches à se cogner quand tu remontes les courses ou la bouteille de gaz, ça te secoue les gambettes... Surtout que passé un certain âge elles sont plus aussi souples les guibolles... Ca te chauffe les rotules un chemin de croix pareil ! T'as intérêt à faire des stations !
Mais quand même, six cents mètres carrés d'un seul tenant et sur les hauteurs du patelin... Ça te fais voir le monde autrement... Et attention ! Gratis ! Aux frais de la princesse ! L'a même une femme de ménage, une manouche que Manu n'a pas encore expulsé : Esméralda qu'elle s'appelle... Un joli brin de fille en plus... C'est vous dire le bol qu'il a le taulier...
- J'ai une vue imprenable sur tous les mécréants qui me dit le Dabe... Je les vois qui se curent le nez dans leurs bagnoles, qui se bousculent sur les trottoirs... J'ai l'oeil à tout.. Quand Mouloud tire le sac d'une vieille... Paf ! Je note ! Je lui envoie une petite décharge sur la conscience...  Je lui colle une crise d'hémorroïdes histoire de venger la violette qu'a eu les grelots, déjà que sa vie c'est pas la joie et avec sa petite retraite pour racheter un sac...
Mais bon, je me plains pas... Y'a guère que les enterrements qui me saoulent... Faut sonner les cloches à tout va... Ca me fait un binz dans les esgourdes que même un petit bossu supporterait pas... Comme si le macchabée dans sa boite en sapin avait du goût pour la musique... Il a d'autres choses à penser le défunt ! Faut qui se présente devant l'Eternel ( c'est comme ça qu'ils m'appellent les culs-bénis ) du mieux qui peut... Bien propre sur lui, costard et pompes cirées... Z'ont tous un peu la pètoche quand on fait le constat... On leur a tellement promis l'enfer, la damnation... Pour quelques contredanses impayées, quelques petites lâchetés qui portent pas à conséquence... Des machins d'humain quoi...
En général, je suis bon prince... Z'en ont déjà assez bavé avec cette chienne de vie... Je vais pas en rajouter sur leurs pauvres âmes en peine... Sauf s'ils renaudent que c'est pas juste, qu'ils étaient bien peinards à faire des concours de pets dans la chambrée... Qu'ils auraient encore pu profiter du printemps qui se pointe et des jupettes qui raccourcissent... Et ceux qui me racontent des menteries qui me prennent pour un benêt, ceux qui sentent fort le coco ( y'en a plus beaucoup...), les bouffeurs de soutanes, les hirsutes qui mettent en doute mon existence, les affameurs du pôvre monde, les détourneurs de fonds publics.... Là, c'est le coup de pieds au derche et en voiture Simone ! Direct chez mon pote le barbu... Va vous réchauffer les roustons le cornu...
Je l'ai complimenté sur son logement si bien tenu, sur son accueil chaleureux et bien sûr j'en ai profité pour lui demander ce qu'il comptait faire pour ma pomme...
- Oh ! Y'a bien le temps pour toi... T'es un bon zigue...
- Fais gaffe à ta santé quand même...

mardi 11 septembre 2012

MODE D'EMPLOI

Pour se vider la tête :
- Appuyer délicatement sur l'occipital situé derrière la cafetière. Quand un léger clic se fait entendre,  faire pression sur le point de suture en prenant garde que celui-ci s'entrouvre légèrement.
- Poser vos deux index sur les pariétaux ( pour les menuisiers et autres scieurs de long qu'un rabot malicieux aurait amputé de ce précieux membre, le majeur fera l'affaire ) puis tourner dans le sens de la flèche.
- Tirer d'un coup sec. Il est normal que des résidus de matière spongieuse maintiennent  la bouilloire en place. Utiliser en cas de résistance la mini perceuse électrique recommandée à la page huit de notre catalogue.
- RECOMMANDATION.  Penser à noter l'emplacement des divers clapets après l'opération cela facilitera la remise en place de la boite.
- Vous pouvez effectuer maintenant le vidage complet des diverses cavités. 
- Les idéaux, les idées noires, les idées en l'air, les ID 19 ( uniquement réservées aux collectionneurs ) se décolleront facilement. En cas de difficultés particulières consulter nos spécialistes...

NOTA : Pour les têtes de pioche, les têtes en l'air, les têtes de cochon et autres variétés de têtes de noeud, nos consultants sont à votre service après l'heure de la sieste ou avant l'apéro. 

ATTENTION : Si pendant l'opération ci-dessus, vous ne récoltez que de la poussière, c'est que vous êtes MORT depuis un siècle.







samedi 8 septembre 2012

LES MATINES

J"écoute les premières infos du matin. Le type qui ne semble pas être encore sorti de son plumard. Il bafouille, fabouille.. Pense à sa femme qui le délaisse, au conseil de rédaction qui le met sur la touche... Du coup, notre nouveau grand timonier devient Francis Rolland en déplacement à Râlons sur Saône.....
Hé ! Moustique boit un jus, fais-toi une ligne ! Hou ! Hou ! On est là... On écoute nous les baudets, on tend l'oreille pendant que la cafetière fait son barda... Déjà qu'on comprend pas tout dans le déferlement des nouvelles - Je vais prendre les " nouvelles " disait mon grand-père - qui nous tombe sur la tronche comme la vermine sur le pauvre monde... Si en plus, garçon tu nous embrouilles...
J'écoute mon palpitant qui tocsine. Le raisiné qui goutte dans les tuyaux, le tic-tac dans ma caboche...
J'écoute une machine qui soupline les culottes de la voisine... Des pas qui cheminent dans un monde qui n'est pas le mien...
J'écoute trois versions différentes de " All Along the Watchower ", un extrait du nouvel album du vieux forban...
HE ! CA FAIT TROIS HEURES QUE J'APPELLE ! T'ENTENDS RIEN OU QUOI ! 
Ben non, j'écoute...

jeudi 6 septembre 2012

LA TRACE

La trace comprend un spectre très large de signes, allant des empreintes évidentes de
pas, qui fournissent une information détaillée sur l'identité de l'animal et ses activités,
aux signes très subtils qui peuvent n'indiquer qu'un trouble passager.
Louis W. Liebenderg.
New Africa Books (1995).

mardi 4 septembre 2012

IL

Y a celui
Qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez.
Celui qui prend des vessies pour des lanternes.
Celui qui cherche midi à quatorze heure.
Celui qui pète plus haut que son cul.
Celui qui prend brique pour marteau.
Celui qui se couche avec les poules.
Celui qui court deux lièvres à la fois.
Celui qui emmène Popaul au cirque.
Celui qui sucre les fraises.
Celui qui bouffe les pissenlits par la racine.
Et moi.
Qui brûle la chandelle par les deux bouts.





DU

Fil à retordre pour la rentrée...
Le brouillard plein le sac à dos, les loupiots allument leurs loupiotes.
Penser à ne pas prendre trop de bonnes résolutions après, on ne sait
plus quoi en foutre...

dimanche 2 septembre 2012

samedi 1 septembre 2012

CHRONIQUE LE TEMPS

Surprise ! Quand il pénétra dans la maison, après vingt ans d'absence, rien n'avait changé. La cambuse semblait avoir digéré deux décades d'évènements sans bouger d'un poil... Peut-être avait-on refait une tapisserie, quelques peintures... Agrandit une fenêtre, installé une nouvelle douche.. Mais rien de moins sûr... L'immobile s'était installé sous les draps et n'en bougerait plus.. 
Seule la télé ( toujours à la même place ) et la collection de chouettes avaient grandies. L'une posant son oeil de cyclope opaque sur l'exigu de la pièce, l'autre ayant l'air de vraiment s'emmerder sur l'étagère de verre... Pas une trace de tueur en série *, d'arracheur de dents, d'attrape-nigaud ou d'attrape-coeurs ne venait ternir l'ordonnance de ce puzzle définitivement terminé...
Il posa ses coudes sur la table regrettant la longévité du bois massif, et pensa aux temps bénis où la jeunesse tournicotait dans leurs pattes comme un chiot enragé.
Bien sûr, s'il était resté plus longtemps, ils se seraient offert un rembobinage, des travellings arrières, des courants d'air Lelouchien... Mais " La roue tourne " comme on disait dans les bouquins qu'il ne lisait plus...
La guitare en broussaille lui susurra doucement " Le temps ne fait rien à l'affaire "...
* En français dans le texte.

 H                                                                                                           U                              ...