Faut se rendre à l'évidence,

                                                                                        Je pars de trop loin

Pour arriver quelque part...

   Il arrive qu'avec Fifi on se prenne le chou. Quand par exemple, j'ai rangé ma joie de vivre au fond du couloir - là ou je range balais et serpillières - ou que mes écrans n'en font qu'à leur tête, et que la techno me fait un doigt parce que je  suis mal-connecté, comme jadis, j'étais mal culotté..

On se traite de con à peine qu'on se traite, chantait Nougaro, nous c'est pareil... Il me renvoie à mes brindilles... Je le menace de l'abandonner devant un Jardival... De le foutre dans la poubelle verte, parce que je suis un mec vertueux... Il pouffe... Me traite d'analphabète... D'écrivaillon à deux balles... C'en est trop ! Déjà que, journellement, il se moque de mon addiction à Bobby... J'approche le sécateur...  Après on laisse un blanc et on s'asperge en rigolant...                                                                                                                                                                

                                                                

                                        LA SUITE ET L'ADDITION  SVP.

Il faut savoir qu'un temps ( longtemps avant la naissance de Fifi ), l'été était la saison préférée des congés payés. Les prolos s'étiraient comme des élastiques sur des plages encore à peu près propres, le transistor à l'oreille pour savoir si Monsieur Adamo et ses Filles du bord de mer étaient encore numéro un au Hit-parade, geulaient après ces tafioles d'Anglisches qu'avaient les tifs au bord du col, ou mataient les donzelles en biki qui se prenaient toutes pour Bardot, pendant que les " gens du monde " visitaient les châteaux de la Loire, faisaient des pélerinage à St Troufignon, se promettant d'augmenter leurs revenus à la rentrée, et d'acheter la nouvelle Versailles qui ferait bien chier les voisins, ces cons qui roulaient en Aronde.

< Doucement Bijou ! Les souvenirs, c'est comme les hémoroïdes. Quand ils s'installent, ça fait mal au cul ! > ronchonne Fifi qui s'est réveillé de la feuille gauche, voyant ses cousins d'Amazonie découpés en morceaux par ces Brésiliens à la con qui, aujourd'hui, dansent la samba au pas de l'oie...

C'était pas mieux avant... Je vous le concède... N'empêche... La belle saison ne pensait pas à cramer les forêts, à assoiffer les vaches et les glorieux buveur de tous poils, pour mieux tornader ( ? ) les braises et foutre un bazar à faire s'envoler les illusions de Bébert et de son barcuque...

fifi.

Tous les matins, mon ficus et moi, on s'arrose copieusement en écoutant les nouvelles du jour. Une habitude que l'on a prise depuis quelques étés, histoire de nous maintenir à flot... Le bougre - que je surnomme affectueusement Fifi - a quitté depuis longtemps sa triste famille de Moraceae, une tribu d'arbustres qui se complaisent en pot, en " jardinière " dans des holles ( pourquoi pas ? ) d'immeubles pour hauts salaires, dans des mouroirs à grands-mères ( un peu de clorophylle hein ! ) ou chez des maniaques sexuels qui cachent leurs attributs honteux derrière leur feuillage, en lorgant les demoiselles, et en priant Saint Priape au cas où...

Fifi n'est pas de cette vilaine engeance. Bien installé dans ses racines qui bouffent les pissenlits, dans un endroit qui tempère son exubérance ( refusé ! ) naturelle à vouloir toujours grimper vers la lumière pire un bonze extatique ( ces tondus en rideau de douche ! ), il frétille de la croupe ( ? ) quand, après m'être essuyé les aisselles et d'autres endroits peu connus du grand public, j'approche le brumisateur, maugréant contre ces foutus journalistes ( je vous rappelle qu'on écoute les infos pendant nos ébats aquatiques, et que, supporter un gugus qui, chaque matin vous annonce la fin du monde ou l'apparition de la sainte vierge au Macumba, c'est pas la joie... ).
A suivre si pas mort de soif.

                                                                                

                                          
< QUI  CUEILLE UNE FLEUR

    DERANGE UNE ETOILE   >

                                                                        Soyons zen...

VOYAGE EN CARRIOLE

Connection Particulière.

" Pour un été pourri, c'est un été pourri  " dirent d'un commun accord le facteur et la dame-pipi, inquiets de ne plus croiser les deux baudets revenant du marché aux fleurs, rue des petits champs, là où jadis, nos grands-pères soulageaient leur ennui avec des dames aux attributs certes avantageux, mais néanmoins tarifés...

Les gendarmes Biribi et Ochon ( le doux et le brutal, dont les aventures enchantèrent des milliers de lecteurs avachis sur les plages en plastoc du Boudezan ) enfin réconciliés, et en ménage pour le meilleur ou pour le pire ( l'Amour est enfant de bohême... ) mirent ( ? ) en route la machine judiciaire - un machin qu'il ne fait pas bon fréquenter de trop près - pour retrouver la trace des deux zèbres... On se doute bien qu'à part ces foutus félins qu'ont toujours la dalle, les ti'ts cousins bicolores de nos canassons n'intéressent personne...
" L'enquête sera longue et difficile pire une visite chez le proctologue " minauda Paul ( Ochon ) pendant que Biribi ( toujours teigneux ) convoquait une certaine Arianne dont le fil faisait paraît-il des miracles... Rien n'y fit. On s'enlisa dans des automnes pluvieux, des hivers merdiques. On donna le pouvoir à des bouffons qui finiraient le travail, on passa le temps avec quelques guerres de religion,  quelques gourous faméliques, quelques flux migratoires et gastriques, et l'on oublia les deux compères au fond des oubliettes ( que faire d'autre ? ) perdus qu'ils étaient dans le labyrinthe...
Les vilains moineaux qui s'étaient mis au frais durant la canicule, crevèrent de froid, de faim et d'ennui, vu que dans leur précipitation, ils avaient oublié leur jeu de scrabble et de manille...

Quelque semaines plus tard, la température chuta dangereusement. Le climat n'en faisait qu'à sa tête... On signala de fortes gelées dans tout le pays, des chutes de neige en plaine, et une augmentation des adultères en basse campagne ( ceci n'ayant rien à voir avec cela ). On rentra les bestiaux qui, non contents de gueuler après le Ceta, gelaient sur place. On ralluma les chauffages... Quelques enfants abandonnés mourirent ( ? ) de froid devant les églises désertées par les fidèles,  retournés fissa au bistrot se commander des grogs et des tartines de sirop d'érable... Le Championnat de hockey débuta plus tôt que d'habitude, et les marrons ( glacés ) remplacèrent les cornets vanille-fraise qui vous niquaient les dents et n'étaient " plus de saison ". On solda les maillots, les tongues et les bouées canards, les climatiseurs tombèrent dans la déprime, on signala même quelques faillites chez les fabricants de surgelés... Le gouvernement toujours en alerte vaccina quelques milliers de vieux, geste inutile en soi, puisque la majorité ne passerait l'hiver prochain... Comme Bonhomme, ils mourraient de mort naturelle, ce qui n'est pas plus mal, ça fait de la place pour les autres, nota ce morveux de Kevin, toujours à l'affût d'une mauvaise action...

tonton Nestor

L'interdiction de transporter des animaux aux heures de forte chaleur ayant été promulguée dans tout le pays, ils z'ont décidé de différer le ravitaillement hebdromadaire. De toute façon, tout est pourri, transpirant, suintant, et sent fort la fin de l'étape, quand le speaker d'Antenne 2 braille comme un damné le nom du vainqueur... 

Z'ont fait trois petits tours de valse devant le frigo, qui, comme disent les rappeurs - une race endémique de la région parisienne qui braille dans les carrioles des mômes - pleure sa race. Ont grignoté quelques gâteaux secs, tirés d'une ration de survie, ont siroté un fond de bouteille saumâtre ( refusé ! ) et comme la souris verte qui court dans l'herbe - une race endémique des chansons de mioches - ont pris le labyrinthe qui conduit aux oubliettes.

Dans ces culs de basse fosse que n'aurait pas renié François Villon, et malgré la présence des restes de tonton Nestor et de tata Yoyo, disparus mystérieusement pendant une lune de miel agitée, la fraîcheur est toujours de mise, ce qui, vous en conviendrez, constitue un petit coin de paradis, si on a un coin de parapluie bien sûr...

l'enquête...

On est bien d'accord. " Qui n'avance pas recule " disait la mère canicule... Les gabelous en chaleur en ont ras le képi d'investiguer sur une enquête qui progresse moins vite que le thermomètre ou les actions en Bourse des vendeurs de parasols... Aucun indice nouveau n'est venu éclairer la lanterne des pandores.

" C'est une affaire classée " a dit le Proc, les arpions en éventail et le pif dans un bac à glaçons... On ne saura donc jamais le fin mot de l'histoire, sauf si la banquise dérive et que le Bon Dieu ou les Nimbus sont appelés à la rescousse pour trouver une solution, ou si un français gagne le Tour...

" C'est bien dommage " dit le suspect ( souvenez-vous, celui qui avait volé dans les plumes d'un piaf ! ), avant de se prendre une taloche par le gendarme Biribi ( un brutal ) qui, nezenmoins, a fait amande honorable avec une maman écureuil qui lui casse les noisettes...

Le gendarme Paul Ochon ( un doux ) verse une larme en lisant une lettre d'amour trouvée entre les pages vingt-six et vingt-sept d'un livre volé à la devanture du libraire de la rue du Gai Rossignol, ce boutiquier aveugle qui fait la danse de la pluie en attendant le déluge...

                                                                           FIN

Qu'est-ce que t'as foutu toute la sainte journée ?

                                                                         J'ai chassé mes idées noires,

Une sacrée battue...

Je suis rentré bredouille...

Ce que je sais, c'est que nous étions au bord du lac. Je m'étais isolé derrière un buisson pour soulager ma vieille prostate, et fumer en cachette... Il faisait chaud - même trop chaud pour la saison disaient les Nimbus de la météo - j'avais la peau en carton à cause du soleil et le kiki tout rikiki ( nb : Je connais aussi un clebard qui s'appelle Kiki, mais c'est une autre histoire ), à cause de la fraîcheur ( toute relative ) de l'eau. J'entendais le tam-tam des mioches qui couinaient comme des canards dans la mare, le brou ha ! ha ! sur la terrasse du restaurant plus haut. C'était l'heure de la bière fraîche autour des nouvelles du jour, et des coupes de glace aux parfums de farniente.

Un couple qui passait - elle plutôt jolie dans son bikibi ( ou bikini ) avec un Donald Duck tatoué sur le bras gauche - lui, plutôt quelconque mais fier comme un bar-tabac au bras de sa belle, discutaient d'une finale de foot qui aurait lieu dans la soirée, et des incidents probables qui suivraient le coup de sifflet final. Sans doute regarderaient-ils le match à la télévise en croquant des chips, si le gamin s'endormait tôt.. La canicule et les mioches, c'est comme l'eau et le vin, les gilets jaunes et le gouvernement, ça fait pas bon ménage...
J'ai jeté un coup d'oeil sur la petite plage, où un pharaon de poche construisait des pyramides,  et je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé à Neil Young, un bon gamin, toujours en rogne... Peut-être à cause de On the Beach, un album sorti en 1974... Association d'idée sans doute...
- Mais c'était quand ?
- Je ne sais plus... Hier ou avant-hier peut-être...
Journal Confus.

20 / 07 / 1969.

Le gendarme Paul Ochon, un doux aux yeux de biche qui porte l'uniforme comme une gazelle endimanchée ( ? ) - souffre douleur du gendarme Biribi ( un brutal ) - a levé le doigt pour prendre la parole ( il l'a rendra plus tard, parce que c'est un homme intègre, et bien ordonné ) pour signifier que les bactéries retrouvées dans le Katchamka ( un bled où y'a pas de réseau ! ronchonne Kevin ) ne sont pas pour rien dans le caca où l'on se trouve  quatre milliards d'années plus tard... C'est que " le temps ne fait rien à l'affaire " mes bons... Il faut le savoir...

Les Nimbus de la scientifique approuvent. Eux qui, si on laissait faire, vous torcheraient un t'it Jésus tout neuf, tripatouillé avec l'ADN de l'âne et du boeuf,  prêt à l'emploi, la créature du Doc et sa pimpante fiancée ou le fantôme de Mitterand qui plane toujours sur les cendres du P.S.

" Ces gens-là sont pire que les Illuminatis " soupire l'AB.B. l'aumônier du Ministère, envoyé d'urgence par la Castagne, le fringuant ministre de l'Intérieur, pour mettre un peu d'ordre et de spiritualité dans cette histoire à la noix...

Qu'est-ce que vous croyiez braves gens ? Que j'allais partir me tremper le joufflu dans la Grande Bleue, qui, de vous à moi, n'est plus très bleue, bouffer des tacos fabriqués en Chine,  flirter avec les méduses, les rascasses et autres poiscailles qui vous doublent à droite quand vous nagez, sans clignoter et se garent entre vos tongues sans crier gare... Que j'allais supporter les maîtres-nageurs bronzés comme des caram'bars qui enlèvent le haut pour faire transpirer les ménagères, ou les teutons ventrus qui enlèvent le bas et promènent leur kiki en sifflotant le grand air de la Walkyrie ?

Que nenni, mes bons... Je vous rappelle qu'il y a une enquête en cours... Un bataillon de chaussures à clous à maintenir dans le droit chemin. Eviter les débordements, les bavures, les matraques baladeuses... Remettre dans le droit chemin le gendarme Biribi ( un brutal ) sanctionné par sa hérarchie pour avoir, un jour de défilé, gueulé " Mort aux vaches". Tout cela en gardant un oeil sur les dinos, le Cromagnon et Pierre, Paul, Jacques et les autres, ces blablateurs de chimères... Attendez-vous à des surprises ! Des messes basses dans des alcôves libertines, des chiens écrasés, des avocats marrons, des procureurs qui s'en lavent les pognes,  des blondes platine comme on en voit au ciné... Tout un programme...

- Il ne faut jamais juger une personne d'après son entourage ou ses fréquentations...
  Une preuve ?

                                                           - Judas avait des amis irréprochables....
 

verdict...

- S'cuzez mon insolence M. le Juge,
mais ce matin, j'avais juste envie d'un peu de frisquet...
D'un clebbard et d'un peu de neige dans la froidure de Janvier,
pour oublier cet été agressif qui canicule nos petites fioles de rosé, mouille le maillot des coureurs,
et assèche nos branchies...
- Six mois à l'ombre.. Vous retrouverez peut-être la Santé...

actu...

Je me souviens encore de ces deux balles de match oubliées en route par R. Federer, un dimanche en finale de Wimbledon. Il faisait beau sur le Center Court et les deux meilleurs joueurs du monde ( R. Nadal éliminé en demi-finale complètait le duo ), taquinèrent la petite balle jaune pendant près de cinq heures... Ce n'était que du sport ( du spectacle ? ) - donc rien de bien important - mais le public était joyeux, gavé de champagne, de pim's et de fraises comme le voulait la tradition. 

Ce devait être un quatorze juillet, si ma mémoire est bonne. On défilait, on tirait des feux d'artifice, et la soirée serait agitée par les supporters footeux qui brûleraient quelques voitures, briseraient quelques vitrines au nom d'un idéal sportif assez bizarroïde. Une phrase d'un humoriste célèbre, mort depuis longtemps, me reviendrait en mémoire " Plus cons que les sportifs, y'a les supporters... ".

- Mais c'était quand ?

- Je sais plus très bien... Bien avant ma maladie en tout cas... Bien avant que la guerre ne revienne chez nous...

On est tous montés sur le balcon pour voir passer le Tour. L'oncle Archibald, un gars qui avait connu J. Anquetil et R. Poulidor jeunes, et en bonne santé, ronchonnait qu'aujourd'hui, la Grande Boucle, c'était plus que la foire aux affaires, un vomi médiatique qui courraient après le pognon comme De Rugy après ses homards bleus... Vous me direz... C'est normal, les vieux c'est jamais content. Toujours à regretter le rock and roll, les clops fumées dans les chiottes et les cages à lapins ( ? ).

Les enfants portaient des maillots jaunes, des maillots à pois mal taillés - sans doute fabriqués en Chine par des bridés affamés - des casquettes et des mirlitons lancés par la Caravane publicitaire comme jadis, on lançait de la brioche au peuple pour le faire se tenir tranquille, ou des chansons d'A Cordy pour qu'il soit bienheureux et sans soucis...

Y'avait des vieilles, des mahousses dondons,  des jeunettes toutes bronzées qui trépignaient en attendant le peloton, des gros en marcel qui finissaient leur bière, des notaires en jaquette, des croque-morts qu'avaient abandonné le maccab à l'entrée du cimetière, des manouches qui jouaient la Bamba, et des gendarmes qui rêvaient à leur femme, passque les gendarmes ça rêvent aussi, n'en déplaise à quelques mauvaises langues... Y'avait le Président qui faisait coucou par la portière en évitant les boules puantes lancées par un reste de canaris en colère, et le Cannibale qui pédalait dans la semoule. Rien que du beau monde, je vous dis...

Personne n'a bronché quand une rombière à gueulé " A l'assassin " parce qu' un malotru lui a démoli les arpions, personne n'a tiqué quand ce salopiau de Kevin a glavioté sur la foule, personne n'a réagi quand un vilain Moustachu a fredonné que " de son balcon, il regardait passer les cons "... Un mauvais coucheur sûrement...

Bien à vous.
Le Four  en Trance.

l'enquête ( suite )

Le gendarme Pochtron et sa bande de bras cassés, les sinistres pandores des bistrots et des pince- fesses,  prétendent qu'il faudrait diligenter ( refusé ! ) deux enquêtes... D'abord, parce que les chafouins n'ayant pas inventé la bombe de laque qui gonfle les choucroutes, et a fait la fortune de Liliane, les pendards donc, pensent dans leur tête de moineau que deux c'est mieux qu'un, et que puisque deux et deux font quatre, y'a pas de raison de se priver... Au diable les varices ! disait mon vieux père quand il voulait faire de l'humour...
" Puisqu'il faut bien commencer par quelque chose, commençons par le commencement " dit l'adjudant Bignole, un gars pragmatique qui convoque à la barre le Créateur - Béni soit son Saint Nom - et Charles le bien nommé, un as de l'évolution qui fait des pirouettes entre le St Sépulcre et les piafs des Galapagos... On peut penser raisonnablement qu'un des deux protagonistes ( suspects ? ) est un blaireau de première, mais comme le dit un voyou entravé - accusé d'avoir volé dans les plumes d'un oiseau de paradis - votre histoire sent le souffre... Aussi sec, le gabelou Biribi ( un brutal ) lui allonge une torgnole digne de notre Lino national au meilleur de sa forme, et le filou part aux fraises en chantant " Bella Ciao " parce qu'il faut bien réussir sa sortie, et que la révolution n'est jamais bien loin chez les apaches...

Nos jardiniers municipaux ont dessiné une jolie fusée et un semblant de lune sur les parterres du parc pour célébrer le cinquantenaire du fameux premier pas de l'homme sur la mer de " Laisse pas traîner tes merdes et tes bouteilles en plastoc. Ici tout n'est que luxe et volupté " comme dit un de vos poêtes à la noix. Venez donc pas saloper la cambuse à Pierrot avec vos drapeaux et autres saletés, qui ont colonisé jusqu'au fond, le trou du cul de la terre, zigouillé les grands singes et les passants d'un trocson Boulevard Voltaire ( pauvres de vous ! ).  On vous laisse les exploits, on garde les poêtes...

Z'aurait pu gribouiller une guitare et la tronche à Jimi pour célébrer Woodstock ou les oreilles de Gainsbarre pour Ce que vous savez...

1969.

la lune

Le seul type qui, dans l'histoire, a photographié l'humanité toute entière sur sa petite orange ( plus ces deux potes, manquait donc  personne... ) ne sera jamais sur la photo... C'est quand même ballot... Ce doit être pour ça qu'on a inventé les " selfies ". Pour que nos tronches figurent en bonne place... Qu'on se retrouve pas comme Mike Collins, piégé par l'objectif ( Lune ).

Ce pourrait être un ciel du Père Magritte...
Mais non...
Y'a même pas un mari qui rentre à l'improviste
comme dans les panouilles de boulevard *
* Ciel ! Mon mari ! s'écria la baronne en réajustant son panty...

AUTO-PORTRAIT EN ECTOPLASME.

Comme chez les barbouzes ou dans une série télévise bien connue, je suis une légende. Je vis sous une fausse identité, habite une adresse bidon et m'invite volontiers dans les rêveries des autres... Je longe les murs, et surveille mes arrières comme un mafieu repenti. J'ai pourtant fait une belle carrière comme ectoplasme dans la fonction publique...

Comme quoi, faut se méfier de tout...

J'ai dit au baudet qu'on ramassait nos osselets. L'orage arrivait...
Qu'il fasse gaffe à la grèle, à la foudre, enfin tous les machins tombés du ciel... Les spoutniks, les anges, et Jacques Hilgelin...

Sheila, la t'ite marchande de bombecs que les plus jeunes n'ont pas connu  a rajouté "T'en fais pas pour ton bonnet, l'école est finie ".

aliboron

T'AS PAS VU MON BONNET ?

< Alors cette enquête ?
> Ben... Ca suit son court... Vous ne m'avez pas beaucoup aidé...
< Vous êtes dans le sirop, quoi...

> C'est qu'il fait chaud... Et pis le moustique tigre, le procès du coq Paul et les Balkany dont on a perdu    la trace... Deux pieds nickelés en moins, ça compte... Et faut sans cesse se mouiller la glotte en faisant gaffe de pas s'étrangler...  De quoi occuper les journées, et les siestes à rallonge...

< Ouais, mais nous, on voulait savoir...
> Vous saurez, promis...
A suivre 
si on éradique tous les mostiquos...

                                                                  Intermerdre *

Ne m'interrrrrrrooooommmmpez pas ! Je fais ce que je veux avec KKKK, les points d'interro, de suspenso et d'exclam, les points d'orgue ( de barbarie ), les points dans le dos, dans les poches, et dans la mouille si vous insistez !!!

J'emmerdre les grammairologues, les professorologues et tous les trucs qui finissent en ogue ( les gogues aussi ), ces proctologues d'un vocable bien senti..

J'emmerdre les ponctuators, les virgulators ( espèce disparue avec les dinoosores ), ces Conquistadors de l'inutile qui ont bouzillé l'Alphabet des Incas et la poésie de J. Dassin et d'A. Donna,  deux fleurons de notre glorieux patrimoine ( putain de moine ! ).

* Ubu Roi.

A suivre

si les pandas résistent.

Je compatis pareillement à votre existence plus morne qu'un sapin après les fêtes ( Mais où sont les boules d'antan ? ) ronchonne le vieux conifère, à l'instar du vieux Moustachu qui nous régala jadis avec une jolie complainte de Maître François... ).  Je vous pardonne votre avenir de ver luisant, et votre bronchite kronique, mais, est-ce bien raisonnable de voler des images à la devanture des boutiques ou des livres écornés au vieux bouquiniste aveugle, qui malgré sa cécité ( refusé ! ) et sa pension de minable, se prend pour Ray Charles, ignorant que le Génie est calanché depuis quelques décennies ( Oh Giorgia... ). Je réitère ( ? ) donc the Question... Est-ce bien raisonnable, voire prudent, de déclencher une enquête, de convoquer le gendarme Poivrot et sa brigade, ces bons à rien qui se prennent toise sur toise au marché d'Oùvousavez...  Enquête qui, sans quelques complicités ( la mienne en l'okkurence ) coulera comme sirop d'érable sur un cookie et mettra en rogne nos cousins du Kébec qui adorent cette mixture qui colle aux doigts et fait des tâches sur les tricots de corps...

A suivre

si la banquise arrête de fondre.

Bien sûr... Bien sûr... Je comprends...

Votre aptitude à renifler dans les coinstos bizarres ( merci Boris ! ), votre curiosité d'écureuil, et votre manie de fourrer votre nez dans les boites à biscuits un peu rances, vous font frétiller des globules, embrouillent vos synapses et interlopent vos tristes journées... Sans compter que cette chaleur de four à pain, met à mal vos dernières facultés et chauffent vos vieilles miches rabougries... Je comprends...

C'est vrai que depuis la disparition de la joncaille de la Marquise - qui aurait supposé qu'Edmond, le sinistre valet de chambre, le confident de la rombière depuis ses premiers émois, était le chef du gang du Pied de Biche, tristement célèbre après le vol par effraction des bijoux de famille et du service trois pièces de Monsieur De... un gars qui tient à garder l'anonymat depuis qu'il sert de lampadaire dans la rue du Miroir - bref, j'admets volontiers que l'ennui vous ronge et bouffe vos ongles de rapace...

A suivre, si refroidissemnt

de la planète.