Vue de dos (3)

 Changez tout !

Clouseau...

 Il s'en allait souvent au fond des bois jouer des petits airs d'harmonica. Des rengaines sans conséquences, un peu bluesy qui ne demandaient guère de technique, et rameutaient tous les négros du coin... C'est que souffler dans un machin qui vous nique les ratiches si vous ne l'apprivoisez pas correctement, n'est pas chose facile... Demandez à Bobby, à Mick, ou à Albert si vous voulez... Age tendre et tête de pioche, ces zouaves là ( et bien d'autres ) se sont brûlé les babines à crachouiller dans le bazar... Comme dit le curé de ma paroisse, en parlant de ses ouailles, qui regrette ( le curé ), les quêtes du dimanche ( et la messe en latin ! ), c'était une autre époque...

Il se posait au pied d'un grand chêne qui avait beaucoup souffert, la faute à deux malfaisants dans une chanson de Qui vous savez, papotait avec les piafs de la clairière, les écureuils, et quand les nuages tendaient l'oreille à sa petite musique, il lui venait des envies de grand vent dans les feuilles... Rien que des truc bucoliques qui foutent la colique quoi...

Un jour de Mai - puisqu'il faut bien nommer les choses du temps - il a disparu, emporté sans doute par des trilles venues d'ailleurs. Les pendards du coin ont fait des battues, prévenu les agents, signalé une disparition inquiétante qui a déplacé le préfet, tout occupé qu'il était ( le préfet ) par une alerte enlèvement ( sa légitime partie on ne sait où ), mais bernique. Pas une trace du bonhomme. On a juste retrouvé l'harmonica... Une sacré pièce à conviction ! Et un drôle de mystère pour l'inspecteur Clouseau, et sa fameuse panthère, ( une autre époque aussi... ).

Histoire courte.

 berlue / tour de passe passe  / simulacre / baudruche / vieille / disparition / spectateurs / rang / premier. 

Dans un simulacre de disparition, la vieille baudruche fit un tour de passe passe qui donna la berlue aux spectateurs du premier rang.

Jeux d'été.

A PROPOS DE
BOTTES  D'OIGNONS

 

 Il est parti dans un gros prout, accompagné d'un mahouse hoquet, et d'un doigt d'honneur tendu à toute la compagnie... Gisèle a mouillé son mouchoir, en pensant qu'Il ne pouvait pas s'empêcher de faire le malin, toujours à ricaner, à médire, à montrer son cul à tous les passants.

Fera moins le malin de l'autre côté a soupiré Georges, qui comme un vieux Président croyait aux choses de l'esprit...

                                                                             ... / ...

Il est à craindre ( hélas ! ) que le goût de l'Oteur pour les propos douteux, les Brèves de comptoir, les histoires caca boudin popo, et compagnie, ne cesse d'augmenter avec l'âge... Le voilà devenu vieillard libidineux, regard en biais, et mains crochues, amateur de joyeuses paillardes, de gaillardes à forte poitrine qui talochent des homoncules malingres (?) pire dans les oeuvres du bon S. A, ou matrones régnantes dans les dessins du gentil Dubout... On a les références que l'on mérite, aurait dit un académicien énervé ( et énervant ! ) qui n'a qu'une seule qualité : Aimer les vaches.

Tous les septiques ricaneurs, les empêcheurs de mourir en rond, les pornographes en herbe, les braillards incontinents (?), et Madame Suzanne qui n'est pas la dernière à dire des gros mots, vous saluent bien, et vous souhaitent une journée pleine de tralalas... 

  

 Sans vouloir faire offense à Ferdinand, ou à nos amis québécois qui dansent sur leurs cuillères de bois ( hop ! hop ! Tabernacle ! ), notre vénéré Président (?), son gouvernement, et cette nouvelle assemblée, sont en train de nous mijoter un sacré RIGODON, pour les années à venir... Gageons que toutes ces simagrées risquent fort de ramener la foule en colère devant le Palais Bourbon... Va-t-on couper quelques têtes comme à la belle époque ? Reverra-t-on les " Camelots du roi ", et les Anarchos syndicalistes faire front contre la République ? Après bien sûr, il y eut la guerre... Je vous laisse juges. Moi, je pars taquiner le goujon... 

Arrêt minute.

Saturne.

 Les vieux fourneaux qui tiennent permanence à la terrasse du Grand Raym - le seul troquet où l'on vous amène le plateau de 4/21 avec l'apéro, et les caouetttes - ont appris avec satisfaction que des maniaques de l'info, tentent de remettre en place le fameux minitel des années de braise, pendant que d'autres fantaisistes  font la promo du championnat du monde de baby foot... 

Nom d'un petit cheval en bois ! s'est écrié Basile, le plus âgé de la bande, j'ai bien fait de garder mes microsillons d'Yvonne Printemps, et de Tino ! Ca va redevenir " à la mode ". Du coup, il a entonné Le Régiment de Sambre et Meuse repris en choeur par toute la tablée qui sent fort la gitane maïs... Encore un privilège du trocson, où l'on clope tranquille sans qu'un enfant d'Marie vous regarde de travers... Hyacinthe, l'obsédé de la bande a émit le voeu de revoir bientôt les genoux des speakerines dépasser dessous les jupes droite, et les pulls moulants qui rendaient les nouvelles beaucoup plus attrayantes sur la téloche noir et blanc de Léon Zitrone...

Vous dire que dans cette époque en toc, Saturne n'en fait qu'à sa tête, ne serait en rien désobligeant pour ce Dieu morne, et taciturne

 Un été avec Wolinski

 vaut bien un hiver avec

 Reiser.

 Vous me voyez content, ce matin... Fier comme un député nouvellement élu, devant l'entrée de l'Assemblée quand le loufiat de service fait courbette... Si je m'écoutais, je mettrais le beau costume que je portais à mon premier mariage, que j'ai conservé dans la naphta, Mariage d'amour, mariage d'argent, on ne sait jamais, ou la barbotteuse encore trempée d'eau bénite qui m'a suivi ( la barbotteuse ) depuis les fonts baptismaux... 

J'ai enfin vingt culs ( bien que je n'aie que dix neuf chaises, c'est une blague ! ) le mauvais sort, la destinée funeste, les prédictions de madame Suzanne, et ce genoux cagneux, qui promettaient de me griller comme une sardine au fond de mon gourbi, suite aux caprices de la météo... Comme vous, je suppose, j'étais tout près de l'incendie de chambrette, des toilettes devenues sèches, de la fournaise vestibulaire (?), et de l'embrasement de mes parties intimes... J'avais des airs de crevette cramée sur la pizza, et je coulais pire ce bon vieux reblochon, qui lui aussi me suit depuis mes premières dents de lait...Que diable ! me suis-je dit, la bouche pâteuse, et la langue honteuse, une petite danse de la pluie, un chat écorché vif, et quelques incantations chamaniques à St Manu, devraient changer les choses. Aussitôt dit, aussitôt fait : J'ai tapé sur le tam tam ( à faire chier les voisins, fête de la musique oblige ) pendu le greffier par les pattes, allumé des cierges sur les conseils avisés de ma pote Mélanie, et pour finir, écrit une lettre d'insultes au gars qui se gare toujours devant ma porte, au chef de gare, au gare à toi, et Gargamel, et voilà qu'après toutes ces simagrée un gros orage a fait tomber sur nous toute la pluie du ciel. Ne me dites pas que ça ne valait pas un petit effort ! J'entends ma rivière qui roule des mécaniques, et vois des pébroques s'ouvrir sur le scalp des vieilles....

Vraiment, je suis content. Faut quand même que je renfile un pull, l'air frais du matin, dans nos contrées, est un sacré vicelard... 

Journal confus.

Actu

 Bon Dieu de non de Dieu de St Audiard ! Me voilà, ma pôvre Guiguitte à jurer pis que pendre, à froisser mon Armani sur mesure, et à mouiller ma liquette ! Les cons sur orbite, ben ça y est, ils tournent, et crois moi ( Brigitte ) la farandole ne fait que commencer ! A croire que ça sert à rien de se creuser le ciboulot jusqu'au trognon, de faire l'otarie devant une banquise de réformes aux petits oignons, si tous ces cons t'envoient aux fleurs, s'ils boudent les urnes, s'en battent les burnes de l'avenir radieux que je leur préparais... Les voilà qui foutent la pagaille dans le pot de chambre, rameutent des troupes de rouges plus enragés que nos glorieuses forces de l'ordre... Y'm'chicanent ces malfaisants ! Veulent me bouter ! Me saloper mes nuits ! M'en vais leur en foutre de leur démocraties à la noix ! Egalité, Fraternité... Et pis quoi encore ! La chienlit ! disait le Général ! Le grand couillon avait raison ! Vont voir comment j'vais faire chauffer la gamelle ! Etat d'urgence, couvre feu, port du masque en toute saison ! Une mahousse ardoise que je leur prépare ! Vont se bouffer les extrêmes jusqu'à dégobiller leurs retraites, leur pouvoir d'achat, et leurs vacances chez Couscous boulette (?)...  Bon Dieu, j'ai un coup de chaud, moi... Faut que je me calme... M'en vais convoquer les forces vives de la Nation, ça les occupera un moment, ces bouffons, et pis tiens ! Je vais faire exprès de claquer les portes... J''engueulerai les loufiats, et les femmes de chambre du Château... J'ai cinq ans pour leur pourrir la vie...

- Chéri, je te fais une camomille... Ca va te détendre...

Incognito

Eric Clapton.
 

La scoumoune

 Le casino a fermé ses portes. La roulette russe faisait trop de victimes. Convaincus de dopage, et de tricherie, les vieux canassons de l'hippodrome, sont partis vers l'abattoir pour les plus vieux, les plus jeunes restant au paddock à câliner ces pouliches aux longs cils qui font le bonheur des jockeys bariolés...Les fumeurs de havane, et de Série Noire - liquette aux manches retroussées, torse poilu, mines de Chéri-bibi - délaissent le poker menteur, tous couchés devant des carrés improbables... On ne parie même plus sur l'avenir... 

Ne reste plus que les jeux de hasard... Mais contrairement au proverbe à la noix le hasard ne fait pas bien les choses... C'est un foutu huissier qui vous demande des comptes, des arriérés, des dettes du passé jamais soldées...

Ab libitum*

 Les lecteurs qui me suivent fidèlement (?) le savent. Le petit Rouletabille de l'Empreinte, est toujours sur le coup. Au plus près de l'actu, des moustaches en tablier de sapeur, des prévisions météo, et des longues jambes d'Adriana qui font des étincelles quand elle les croise ( les jambes... ). Capable de blablater sur l'Etoile du jour, ce film que personne n'a vu avec Iggy, et Denis Lavant, deux gars haut perchés, comme vous le savez, de vous gratouiller la cervelle avec l'exégèse du  curé de Camaret, ou des déboires de cette pauvre Mélanie, notre scribouillard ne fait pas dans la dentelle...  Bref, vous en avez pour votre pognon, pas trompés sur la marchandise, les affaires du jour, toujours en cours... Bien que vous ne soyez plus très nombreux à profiter de cette prose mirifique ( refusé ! ). A croire que comme ma femme, vous vous lassiez de ces galipettes, et autres tourniboulis qui rendent la vie facile, et les fins de mois plus rigolotes que ces phrases qui n'en finissent plus... Je vous sais très occupés par les tourments du monde, l'inflation ( du bois ) qui grimpe, le larfeuille qui fait la gueule, et ces vacances chez Mamie qui n'augurent rien de bon - son nouvel amant refusant de reconnaître les enfants, comme héritiers légitimes -  mais quand même, ça ne vous briserait pas les pupilles de faire une pose près de chez moi... Remarquez, je vous comprends, et vous excuse par avance... Tout cela n'a guère d'importance, et souvent, l'Oteur me souffle que sa prose le fatigue... 

* Ca ne veut rien dire, mais ça me plaît...

 Le type appuyé contre le mur qui donne  encore un peu d'ombre, n'en n'a plus pour longtemps avant de se mettre à fondre, lui, et son panta long, son pull en laine, et ses godasses d'une autre saison. Il doit revenir ( le type ), d'un long voyage aux pays Caribous, d'une absence prolongée dans les limbes, ou il a simplement oublié de mettre à jour ses données, de pousser le curseur à l'heure d'été...

Les autres... Tous les corps verticaux, les tous droits, les penchés, bossus, les gros, faux maigres, les vieux, les vieilles, ceux qui penchent sur le bac philo, ceux qui repeignent les façades, les noyés en carriole, les hauts perchés qui ont pris un coup de chaud sur la marmite, les phraseurs ennuyeux ( je ne cite personne ) tous, vont et viennent dans le chaudron, à petits pas vers l'ennui, ou gambadant vers la fête foraine, la parade des clowns, ou les Animaux fantastiques... 

Et moi, et moi, et moi, avec tous mes chinois, mes joueurs de tambour, mes petits mots balourds, je regarde le type appuyé contre le mur qui n'en n'a plus pour longtemps... Soyez sympas, rembobinez ! me souffle Michel Gondry dans un océan de glaçons...

Arrêt minute.

Vue de dos (2).

 On ne lâche rien...

 Nom d'un chien !

Actu.

 Electeur en panique.

 Dugland découvrant le pot aux roses.

 Dupont venant de faire le plein de sa carriole.

 Durand venant de croiser Mick Jagger au super market,

 vieux démiurge qui semait des cailloux partout...

 Une de ces affirmation est fausse. Saurez vous la reconnaître ?

 Jeux d'été.

 

 

 

 

                                                          Quand Tamalou rencontre

                                                          Malotruc, ils prennent des

                                                          nouvelles de Jaimal Partou..

                                                          C'est normal.

Humeur du matin...

( Humour ? Pas sûr... )

                                                          

                                                                  

                                                          

La crise...

 - Loue cabane au fond du jardin. Accès direct au poulailler, et aux lieux d'aisance. Pour un euro de plus, Madame Fernande vous tirera les cartes, et plus si affinité. Affaire à saisir.

 - Vous proposons petit logement de dix mètres sur dix au milieu du marais. Vous séjournerez dans une barque aménagée spécialement contre les crues, et les orages violents. Paix, et sérénité, loin des voisins chafouins, et des infos catastrophe. La bombe à moustiques est offerte.

 - Céde cinquante kilos de pommes de terre dont les cochons n'ont pas voulu. Germes, et pesticides inclus dans le prix.

 - Cherche désespérément morceau de sucre non fondu pour mettre dans l'eau tiède de mon petit déjeuner du matin. Toutes les propositions sont les bienvenues, aspartam s'abstenir. Merci d'avance.

 - Echange maîtresse très peu servie, contre retraitée de l'éducation nationale, époque Blanquer, ou antérieure, ne pratiquant pas l'écriture inclusive, et aimant Joe Dassin ). Elle devra être plus calme, et moins dépensière que cette Pénélope, qui tout le monde le sait... Ecrire au journal qui transmettra.

 - Auteur compositeur interprète cherche sa voix ( voie ). La crise on vous dit...

 Nous apprenons ce matin, le décès de Pascal Embour, qui, pendant de longues années nous régala de bons mots, plaisanteries gentilles, cailloux dans nos lentilles, couillonnades, et bidonnades diverses, qui mirent un peu de joie dans nos vies trompe la mort... Ses zobsecs auront lieu en l'église Cornus, et Chapeaux pointus, en présence de tous les rigolos du quartiers, des tenanciers de bistros, où il prenait ses aises, et des joyeuses commères venues tout exprès de Windsor, gambiller au son de l'harmonium de la soeur à Fernand ( Fernande ? ) une drôlesse qui donne des chaleurs aux enfants de choeur comme dans les bagatelles d' un Certain, jamais en reste, lui aussi, pour réjouir le poulailler, et ses tristes volailles, de gaillardises bien senties... Les turlupins, et autres faiseurs de rimes, feront l'objet d'une attention particulière du diocèse, et de la police... Il ne faudrait pas que ces joyeux drilles nous jouent du pipeau, s'égarent dans des blagues douteuses, des histoires coquines, qui mettraient le mort en émoi. Car vous le savez mieux que moi :

La bandaison papa, ça se commande pas...

Toutes mes condoléances.

.

Bonnes feuilles...

 " C'était Big Slim tout craché ; il était toujours en train d'exercer son coup droit dans l'atmosphère ; il ressemblait à Jack Dempsey, mais à un Jack Dempsey jeune et qui aurait bu "

J. Kerouac. 

Sur la route.

 " Je ne suis jamais aussi heureux que quand je vais rouler dans le désert à bord d'une vieille Cadillac décapotable "

 Father John Misty.

 Chloé and the Next 20th Century.

On ne va pas se mentir. Les Ricains sont de gros balourds, culs bénis, amateurs de mitraille, de bouffe improbable, et de chapeaux à la noix... Mais question littérature, et musique,  ils ont de beaux restes... Question peloche, on n'est pas manchots non plus ! rajoutent le vieux Francis, et les autres, pas chauds du tout de passer pour des bouseux...

On y croit encore ! Damned !

                                                                   

                                                                  

Vue de dos (1)

Yeah !!!!!!!!!

 Hop ! Hop !

 On ne lâche rien !

 

Le diable...

 La grosse dame est heureuse. Sur la terrasse, on fête son anniversaire. Elle a mis sa jolie robe ( la grosse dame ) à fleurs qui la boudine un peu ( la robe ), et l'on voit bien que sa poitrine généreuse s'en irait bien flotter sur l'eau du lac, histoire de respirer un peu... Ca étonnerait les baigneurs, régalerait les plus vieux, étonnerait les plus jeunes, de voir cette jolie paire de lolos batifoler parmi les nénuphars tout contents, faisant la révérence devant cette apparition toute Fellinienne... On pense ce que l'on veut des méfaits du premier soleil qui plombe la caboche, mais il ouvre ( le soleil ) bien des perspectives...

Les convives au nombre de douze - ce qui est une drôle d'affaire - s'occupent activement à vider quelques roteuses encore fraîches, tirées de la glacière. Bulles glacées qui coulent dans le gosier, et appellent, sans crainte, et sans remords, des refrains tirés de la musette de Tonton Nestor, repris par toute l'assemblée, qui font ( les refrains ) swinguer le maître nageur qui s'ennuie un peu, à surveiller des petits bateaux sans ailes, et les moutons qui paissent dans le champ d'en face, qui finiront ( les moutons ) par l'endormir... On pense ce que l'on veut des moutons, des maîtres nageurs, ou des rafiots qui naviguent en pères peinards sur la grand' mare des canards, mais le swing, c'est sacré, qu'on se le dise...

A l'heure du gâteau, la grosse dame verse une larmichette sous les hourras de la famille hypocrite, qui ne pense qu'à une chose : Quand est-ce qu'on touche le magot ? Ce qui vous en conviendrez, gâche un peu cette belle journée qui s'annonçait sous les meilleurs auspices... Pourquoi faut-il que le diable se mêle de tout ? Je vous le demande... .

D'après une histoire vraie.

 Il y a quelque part dans les archives de l'Ina, une rencontre entre G. Simenon, et F. Fellini. Les deux monstres se congratulent... Compliments, courbettes, ronds de jambes, et baise main à Giuletta, présente lors de la rencontre. Mon cher, quel talent ! dit l'un... Quelle jolie cravate ! pense l'autre, plus pragmatique... Georges est Président du Festival de Cannes, et Federico présente La Dolce Vita en compète... Sur la croisette, des berlines d'un autre âge défilent devant le Palais, où des vieux barbons se souviennent avec tendresse de la jolie Brigitte qui affolait les méduses, et les premiers paparazzis...

J'étais bien jeune en ce temps là. Les doigts dans le nez, les mains dans la braguette, ignorant tout des agapes ciné ou littéraires des deux gugus, j'étais loin de me douter que quelques années plus tard, J. L. Godard tournerait One + One, et que ma vie de morpion en serait changée à jamais... Je vous dis ça, mais je vous dis rien..

Le Merle blablateur.

Erratum.

 Aux lecteurs suspicieux ( refusé ! ) qui suivent régulièrement notre petite bagatelle ( ils sont au nombre de deux, ce qui vous en conviendrez,, n'a  rien d'une partouze autour d'un match de foutbal au Stade de France ), la Direction tient à préciser que les écrans, et le livreur de pizza, cités dans la chronique du 03/06/2022, ne sont qu'affabulations, contrepèteries, menteries, et billevesées ( refusé aussi ! ), destinées à mettre un peu de piquants sur la vieille peau d'un Oteur en mal de hérissonne...

Ici, seules la soupe au lard, l'entrecôte marchand de vin, le pâté croûte de Monsieur Vallet, les asperges façon Vatel, et la Pavlova,( recette facile sur Marmiton) sont de rigueur... Le tout accompagné de solides chopines, de libations improbables, mais si t'as l'gosier qu'une armure d'acier matelasse... Vous connaissez la chanson, noient sans vergogne les mouches dans le vinaigre (?). Foin d'écrans aguicheurs, suspects de mauvaises intentions, de technologie avancée, théorie des cordes, et autres " Einsteineries " pour venir contrarier les pattes de mouches oubliées sur des feuilles blanches ( format A4 ) par le papy vore...

La Rolande de la Crochère l'affirme. On creuse notre tombe avec nos dents. Nous confirmons ces sages paroles, en souhaitant au sinistre duo Kol et Stérol d'aller se faire pendre ailleurs...

 Bien campés au fond du court, au réveil, ce sont les écrans qui décident, qui dictent la prochaine journée. Sitôt le barbu de trois jours sorti de son pilou pilou, ils s'ébrouent ( les écrans, le barbu au choix...), se grattent les datas, et toujours furibonds, claquent la météo du jour dans la gueule du baudet... Les nouvelles du marché aux cornichons sont garanties toutes fraîches sorties des télescripteurs satellisés comme des poux dans la tonsure du monde virtuel, où pataugent les embouteillages sur le périph, les tueurs en série, les femmes battues, et la dernière série camembert qui fait fureur chez les ados du lendemain... 

Douché par les flots des " envoyés spéciaux ", verbiage intemporel de gugus derrière un micro sur fond de Blizkreig russkof ( qui n'aura pas lieu ), ou poireautant devant un palais présidentiel en attendant le Godot de la fable, les gugus récitent leur bréviaire sous l'oeil attentif des clebards, des caméras de surveillance, et des sbires de Tartarin*... Secoué par les tweet vengeurs de la toile en charpie, les injonctions gouvernementales, et les prévisions de Madame Soubirou qui n'en mène pas large devant les déserts médicaux, l'olibrius entrevoit une sortie de secours, une alerte qui vibrionne, un spam envoyé par le Gang de la clef à mollette... Fermer le clapet à tous ces machins qui polluent l'existence, reprendre l'étude du Dictionnaire de la geste amoureuse, s'en aller voir si les petits pois sont rouges au pays des bonnes blagues... 

Bien campées dans le gourbi ambiant, les makines renâclent... Du sol ( naissance ) au plafond ( mort ) elles feront leur office, organiseront le grand bazar du XXI, et personne ne leur mettra des bâtons dans les diodes... D'ailleurs, un message, et un émoji (?) rigolard annoncent le livreur de pizza... Nous vivons une drôle d'époque...

* Les noms ont été changé.

 " Il faut rester humble, mais ne pas se résigner " voilà ce que dit le vieux rossignol à la camarde qui lorgne sur son épaule. Ne pas bomber le torse sous le prétexte futile du privilège de l'âge qui allumerait les derniers feux d'un fanal en détresse... Vouloir être le chef de la tribu est une prétentieuse habitude que prennent souvent les dinosaures en marcel, les pères de la nation, les détenteurs du patrimoine, et autres fils de notaire qui brisent les noix des jeunes générations avec leurs conseils moralistes à deux balles, leurs lois à la noix, et leur omnipotence en carton...

Souffrez Madame, que je ne me mêle pas de toutes ces simagrées, et passez votre chemin. Oubliez le petit Sancho sur son âne, et les âmes seront bien gardées...

Arrêt minute.

Vinyl sur canapé

 Connexion particulière.

Je les regardais passer... Le masque sur le pif, les yeux braqués sur le portable qui décomptait les macchabés, dans les hostos surchargés de déclarations édictées à l'emporte pièce par les Nimbus de la " science " et de la carabistouille... Egarés comme des garennes, cherchant le prochain centre à piquouze qui soulagerait leur trouille, sans connaître vraiment l'efficacité du traitement... Chaque ambulance croisée contenait un futur défunt, ou simplement un type qui s'était pété le bras en levant le coude, mais la psychose faisait le reste... Ils gardaient au fond de leur poches les autorisations de marcher dans les clous, à une heure précise, entre chiens et loups, sans trop s'éloigner de la niche, sous peine de finir en fourrière, sous les haros des " bons citoyens " dixit le Manu, tout ébouriffé qu'il était, de mettre tout le monde au pas... Y'a que les oies qui rigolaient dans ce défilé ! Les salles de spectacle étaient vides, comme les rayons des super markets, les vitrines fermées... Les rats ne quittaient plus le navire... Ils ne venaient simplement plus sur le pont, et je connais des capitaines qui se sont noyé de chagrin, les femmes, et le pastis d'abord, s'en était bien fini...

Faut garder les yeux bien ouvert sur le désastre, et la maison Borniole fait des promos sur les boites à dominos ! nous serinaient  le Président, et ses ouailles... C'était une drôle de république, un séisme dont les répliques menaçaient de faire tomber l'étagère où, en d'autres temps, confiants comme un môme dans sa couche, nous posions nos petites fesses, sans nous soucier des lendemains... 

Moi, je faisais le magret dans mon pot de confit... Confiné dans ma graisse, doré à point sur la broche de mes vieilles lunes, je me disais que tout cela finirait bien par passer comme un mauvais rhume, une fluxion de poitrine digne du Grand Homme... Comme eux tous, j'étais loin d'imaginer qu'après, il y aurait la guerre...

Souvenirs d'en face.