J'ai commandé une chambre avec supplément au Zarb Hôtel. Une femme Ozong de couleur bleue Klein, (un outrenoir Soulages possible sur option) que j'ai transformé (la femme) illico en une Sophia plantureuse qui zézéyait en m'appelant Marcello. Parce que j'aime le cinéma italien, et que c'était une Journée particulière. Le temps de poser ma valise, elle était une Grace, blonde glaciale... Je voulais simplement vérifier si la mise à jour était correcte. Dans une autre histoire, je m'étais coltiner avec une Bardot qui n'avait jamais voulu devenir une Marguerite Duras, ce qui m'avait occasionné un tas d'ennuis auprès de la direction du Zorb Hôtel, une chaîne de voleurs que je ne fréquentais plus.
Je fis un rapide inventaire des lieux. L'écran plasma diffusait des images de guerre accompagnées de l'Hymne à l'amour... Ce documentaire ne manque pas d'humour, pensais-je en inspectant la douche, savoir si Janet Leigh se savonnait correctement sous les aisselles, et si le détecteur d'angoisse Hitchockien était aux normes. Le lit sur pilotis semblait confortable, et un joli tapis volant stationnait dans la chambre, surmonté d'une lampe à usages multiples, que mes maigres économies ne me permettraient pas de faire fonctionner. "Faut pas jouer les riches quand on n'a pas le sou" me revint en boomerang dans la tronche, comme une chanson de Brel, et un diablotin moustachu, me tapa sur l'épaule, en me disant "va t'en voir là-bas si j'y suis". ce qui n'arrangea pas mon addiction à la "chanson française". Sophia, pour me consoler, découpa mon gâteau d'anniversaire, comme seules les belles italiennes savent le faire....
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