- Vous savez pour nous ça ne changera pas grand chose... On se lèvera toujours pour aller au chagrin, tout heureux de ne pas être sur la charette qui raccourcit l'avenir... Prendre des nouvelles du monde ? Plus envie... Trop compliqué, tous ces spécialistes qui défilent dans leurs godasses à glands... Que chacun se démerde ! On respirera les mêmes odeurs d'essence, de parfums bon marché, de trucs pas très propres. A l'entrée, les gars du syndicat nous refilerons des tracts pour la sauvegarde du pouvoir d'achat, la suppression des machines à broyer.. Tous ensemble tous ensemble... Les retraités dans la rue, le pouvoir au peuple, avec Marine en tête de gondole... Faut toujours se méfier de la populace... On causera des mioches, du prix de la cantine, des tickets resto, et de Mouloud qui s'est fait lourder pour avoir tagué "Mort aux cons" sur le mur de l'usine... Et Machine, qui a toujours une longueur d'avance, nous serinera avec les virus qui reviennent, le temps qui se déglingue, et la guerre bientôt...

 Et puis... Et puis... Les restes au fond de la gamelle... Alors, vous pensez bien que le nom du nouveau guignol que l'autre va mettre sur le gril... Les prochains ministres, secrétaires d'état, huissiers, ou femmes de ménage, on s'en tape....