Histoire belge.

 Je pourrais vous parler de Frida toujours fringuée comme une ex des sixties de son bonnet péruvien acheté sur un marché de Lima quand elle mâchait la coca au pays de l'Inca... Mais vous n'y croiriez pas, et vous auriez raison... Le loup dans la pampa amuse les moutons, diriez-vous avec ce mauvais goût qui vous caractérise pour l'art ou le cochon (?). Et puis, vous le savez (ou non ?) il n'existe sur cette terre sanguinaire qu'une seule Frida - qu'est belle comme un soleil, et qui m'aime pareil que moi j'aime Frida....-

 Il y a plus que longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu, je me trouvais dans une brasserie de Bruxelles, Aux armes de Bruxelles (13 rue des bouchers, ça s'invente pas) connue pire le Manneken pis, les chansons d'Annie Cordy, ou Tintin et son Oreille cassée... Y'avait un monde fou dans la cambuse... Des lascards (lascardes ?) qui se bâfraient de moules frites, en frappant les bocks en cadence à la santé du Roi de Prusse, ou d'une quelconque rencontre de footeux... J'en sais plus rien... Le foot, c'est comme la cervelle de mouton, je suis pas fan, et les perruqués royaux, pareil... Je ne m'intéressais qu'à la brillance d'une blonde aux z'ieux bleus, au bruit des percolateurs, des distributeurs de sauce-mayo, et de l'odeur de  graisse de boeuf qui vous collait au paletot pire la naphtaline dans l'armoire de ma grand-mère... Avec Gugus* on savait pas où se mettre pour entamer les hostilités. Il  ne restait plus qu'une table, et une banquette inoccupées. C'était bizarre ce vide, comme si Bruegel avait loupé un personnage, comme si Vincent n'avait peint qu'un seul soulier sur sa toile... Quand on s'est approché pour poser nos joufflus, une plaque en cuivre signalait que la table 225 est réservée à Monsieur Jacques Brel... Du coup, on a bu, et bouffé debout... On n'a rien regretté, parce que ces chez Gens-là Monsieur, on sait rigoler...

*Les noms ont été changés.

Ronchon

                                                         PISSE QUE C'EST

                                          J'IRAI

                                      FUMER SUR VOS

                                          TOMBES

Boris VIeux Mégot

Félicie Garette.

                                          

Rappel à l'ordre...

 J'avais très envie d'écrire quelque part, et une fois pour toutes, le mot Patenôtres. Je sais même pas ce que ça veut dire, et je ne vais pas perdre mon temps avec le dico. Nous sommes fâchés depuis si longtemps, que La rousse (et ses copines) me refileraient une définition à la noix, latrine de sur la croix (ou de surcroit), ce qui n'arrangerait pas mes grains de chapelet...  Moi qui goupillonne plutôt du côté mécréant, il me plaît (charabia !) ce Patenôtres de derrière les fagots... Comme la guimauve sur la menteuse, la barbamaman* qui colle aux doigts... J'aimerais aussi, je ne vous le cache pas, glisser dans une converse avec les potes, dans une lettre à mon banquier, ou à une amoureuse de quat'sous la phrase qui tue : J'eusse aimé toute honte bue... Ca clouerait le bec à tous les moyenâgeux, à tous les croquants, et les croquantes qui stationnent en double file,  j'en suis sûr... Z'en avaleraient leur Bulletin de santé...

* Parité oblige !

 

 J'écris des contes

 d'apothicaire m'a dit

 le pharmacien.

 En rimes, en vers,

 ou en alexandrins,

 et c'est pas bien.

 J'ai un peu honte

 de mes travers...

 Et n'en déplaise aux

 experts, je ne suis

 comptable de 

 rien.

 Me voilà qui danse comme la mangouste devant le serpent... Comme le feu devant le mègot qui lorgne la pinède... Content de remettre une couche sur vos vieilles fenêtres écaillées au risque de passer pour un rabâcheur besogneux (je m'en bas les cartes), un de ceux qui vous bassinent pire les députés à la Chambre... Je vous cite le bonhomme, deux points à la ligne.

<  Céline je l'ai lu peureusement. Il sentait le souffre. Mais à partir du moment où j'ai plongé, j'y suis revenu, et revenu toujours. Mort à crédit est pour moi le bouquin le plus important du siècle. Parce qu'il contient toute la détresse de l'homme. A côté du cri de Céline, moi je pousse des cris de chiot qui a envie de pisser. Lui, il l'a balancé sa clameur !>

San-Antonio.

Le Commissaire n'y va pas avec le dos de la cuillière aurait dit mon père entre deux verres. Il aimait bien le Kommissaire mon pater... Les acrobaties éroticoporno-policières du gugus le faisaient marrer.

En revanche, Ferdinand, pas sûr qu'il connaissait. C'était un lecteur d'occasion, à bas prix, comme chez Leclerc ou Mamouth... Faudra que je lui demande quand on se reverra... Je lui en veux pas au daron. Chacun aime ce qu'il veut, comme il peut... Et comme souvent, quand j'étais minot, il me couvrit avec sa pélerine (le père), la boucle est bouclée. Me voilà rhabillé pour quelques hivers (le temps ne fait rien à l'affaire) avec mes trois géniteurs...

Mardi matin.

 - Et voilà que je passe encore pour un connard sans coeur !

   Et tu sais qui ne se sent pas comme un connard sans coeur ?

   ???

  Un connard sans coeur...

C'est dit...

 Pour moi il n'y a rien au-dessus des Beatles...

 John me susure à l'oreille depuis mon adolescence,

 et je n'ai toujours rien appris...

 Bono.

 Le Doc a dit : Patientez, il finira bien par se calmer... Déjà quand il prétend que le rock and roll lui casse les oreilles, que les souchonneries de la chanson française lui vrillent la moumoute, c'est bon signe... Il est sur le déclin... Mais docteur, il est de mauvaise foi ! Il nous enfume ! Nous faribole ! Nous l'a fait à l'envers le sagouin ! Pleurniche pour mieux vous mordre, l'engeance ! N'arrête pas de nous seriner avec ses chanteurs morts en frappant la mesure sur la tête du pt'it ! Vous savez les dégats que peuvent faire des Vieux Cailloux enragés sur un enfant biberonné à Tique et toque ! Le pôvre en a l'occiput tané pire les tambours du vieux Ginger* ! Il nous raconte ses cauchemards de psychomoteur, ses braquemards de moiteur au pt'it dèj, et croyez-le ou non, c'est pire que les aventures des soeurs Tatin, et leur foutue tarte... Quand il ne nous gâche pas la vie avec ses souvenirs de barbapapa, ses écrivaillons que plus personne ne lit, et toutes les drôlesses qui rodent dans les vers d'un Moustachu pornographe...

 Restez calmes dit le Doc en ouvrant sa sacoche. Je connais mon métier... Il sort une ordonnance, un toucher rectal en cours, et une flasque de vieil Armagnac qu'il sirote en loucedé pour oublier qu'il est bien seul dans ce désert médical... Les carabins n'ont pas la vie facile... Même leurs chansons ont du plomb dans l'aile... Si un matin de dèche, continue l'entremetteur, vous l'entendez fredonner Sans chemise, sans pantalon de Rika, ou brailler le Régiment de Sambre-et-Meuse sous les fenêtres du préfet, prévenez-moi. Je l'enverrai vers un confrère, spécialiste des bobos de la tête, un freudo-lacanien stalinien, et pâte à pain, qui traite les fortes-têtes, et possède une réserve de pilules qui vous envoient in the sky, à faire pâlir feux Pablo, et El Chapo réunis... Ca vous coûtera un bras, mais c'est efficace... Pour le reste, comblez le trou de la Sécu comme vous pourrez...

*Ginger Baker pour les curieux.

 Je vois bien mes bons Théodules, incrédules, que vous vous posez la question... Comment, cette journée du 22 mai 2025 attelle pu échapper à la sagacité (refusé !) de votre kroniqueur préféré ? Rien qu'une petite phrase posée comme l'épitaphe d'un grand homme sur son tombeau... Mystère, et boules de pus... Qu'est donc devenue celle qui devait être un Jeudi où l'on fêterait les Emile sans un adieu*, où la météo annonçait des températures moyennes pour la saison, où les Dupont Lajoie du gouvernement promettaient des résidences secondaires à Tataouine aux voyous sur la lande... Celle qui ne pourrait jamais rivaliser avec ce 19 mai 1968 quand un général en carton avait convoqué la chienlit au tribunal des croquants inquiets pour leur pavillon de banlieue, et leur futur en langue de chat... Les archives nous apprennent qu'elle faisait partie de Prairial au temps où la Louisette faisait couiner les cous des aristos, et que c'est peut-être un 22 mai qu'un péquenot découvrit que sa légitime le trompait avec le garde-champêtre, qu'un président triste lorgna de sa fenêtre la République mise à poil par des Frérots peu recommandables... Quand on n'y pense, le 22 septembre de Qui vous savez a tout de même plus de gueule... Mais ce 22 mai un inconnu pas du tout illustre rentra dans une librairie, acheta un bouquin parce que le titre (du bouquin), et l'auteur lui rappelaient de bons souvenirs*. Il se promit d'ouvrir la première page aux alentours du 23, ce qui n'engageait que lui... Et le 22 à Asnières qui faisait se tordre toutes les tablées du dimanche, ça vous dit quelque chose ? Allez ! Passez muscade ! Y'a pas grand-chose à voir... Le seul regret que l'on peut avoir c'est que cette fameuse journée tombée on ne sait où, ne sera plus jamais la même... Les 80 chasseurs dans le lit de la marquise en rigolent encore...

Saturne.

* Jacques Brel.

* Ed Sanders. Contes de la gloire beatnik.

 

                                                            Rêver de défiler

                                                            en désordre

                                                            de marche...

 

Eurobidon...

                                                                 Habemus

                                                                 pas

                                                                 Louane...

Et toutes les "maman"

en font une binette...

                                                                 Je me tiendrai

                                                                 debout

                                                                 envers

                                                                 et contre

                                                                 tout.

                                                                 En vers et

                                                                 contre tous...

 - Docteur, je suis très déprimé. Je vois tout en noir, je souffre de voir ce monde en charpie. Mes idées ne sont plus qu'une vaste plaine où chevauchent la désolation, la destruction, et la mort...

 - Le clown Paillasse est en ville, allez le voir. Vous verrez, il est très drôle... Il vous redonnera le moral...

 - Mais Docteur, c'est moi le clown Paillasse...

Ha ! Ha! la bonne blague...

Carnets de Rorschach mai 1985.

 Le Doc a demandé qu'on fiche la paix au vieux. Qu'on le surveille simplement quand il est seul, qu'il veut jouer avec les couteaux, ou les boutons de la cuisinière à gaz... Evitez aussi les stylos à plume, les battes de base-ball, et rangez la kalach du petit dernier.. En cas de sortie, il doit obligatoirement être accompagné. Serait capable filer à l'anglaise pour rejoindre la folle de la maison d'en face... Ces deux-là feraient une paire incontrôlable, et briseraient l'ordre de la paroisse. C'est que les vieux faiblards, déficients, ont encore quelques ressources. Faire des pieds de nez aux gendarmes, ou cacater sous l'arrêt de bus ne leur feraient pas peur.. Gardez-vous aussi de leurs souvenirs juke-box, pots d'échappement, crèmes solaires, et baignades interdites (?), ça use les nerfs... C'est ça les darons du XXe... Des vraies purges ! Des lavements à l'acide ! Plus pénibles qu'un potage d'amanites... Péteurs impénitents, amateurs de viande rouge, de fromages au lait cru, et de demoiselles en tutus... Y'a rien à faire qu'à attendre qu'ils calanchent dans leur jus ! Faudrait les piquer, mais le vieux Léon ne veut pas... 

 Pour les médocs, on ne change rien... Augmentez seulement la dose les nuits de pleine lune, ou de retransmission de l'Eurovision, ça lui échauffe les sens pour pas grand-chose... Vous pouvez le sortir dans la cour en cas de beau temps. Il bavassera avec les poules, et les canards, faire gaffe toutefois qu'il ne bouffe pas les graines, et les vers de terre. Pour le reste, laissez faire le temps, et s'il fredonne Cigarettes, whisky, et pt'ites pépées, laissez courir... Ca peut plus lui faire de mal, et ça vous reposera... C'est ça qu'il a dit le Lustucru en refermant sa petite valise, et en souhaitant bon courage à la famille éplorée... C'est l'usage chez les carabins...

 Comme notre patient n'est plus qu'une vieille croute au feuilletage moisi, mais reste néz en moins, un incorrigible gourmand, accordons-lui le droit au moment de sa dernière cigarette, de murmurer à la,"famille hypocrite"* une dernière blagounette de son cru. Consultant le menu gastronomique du Trublion de la chanson, en se pourlèchant les babines, il (le patient) ne trouvera qu'une seule chute, une de celles qui hantent les fins de banquet des rougeauds de tout poil : Gare aux Morilles ! 

 PS : Si cette sortie qui enchanterait tous les Dacophiles du coin, ne fait rire personne, tant pis pour les autres...

* Tonton Cristobal.

Au bois d'mon coeur

Au bois d'mon coeur...

Y'a des petites fleurs, y'a des...

Le patient fait l'objet d'une sévère addiction, qui fort heureusement ne lui apporte que du bien-être.

Il est à noter qu'au fil des ans, ce symptome ne fait qu'augmenter, ce qui ennuie beaucoup les autres jaloux de la planète. Nous avons ici la démonstration qu'un bonhomme peut vivre avec un minimum de rimes, à l'envdroit, à l'en-vers, sans que ça nuise à sa santé. Continuez le traitement.... Comme dit le poête, "Quand y'a plus d'vin dans mon tonneau, ils n'ont pas peur de boire mon eau ".

 

                                                                 Il faut quelquefois,

                                                                 pour aimer quelqu'un

                                                                 rester un

                                                                 étanger...

Blade Runner 2049.

 Marius Ecoutûmes a la rage... Marre de l'église au milieu du village, de la fontaine sur la place où une célébrité en carton se lava les pognes pendant la grande foire au jambon. Pareil pour les ruelles ombragées où l'on folâtre (non ! pas ça !) à l'ombre des couillonnes en fleurs... Le petit resto familial, où un rougeaud jovial vous bourre de spécialités régionales, fonds de sauces, fonds de gamelles du moyen-âge, réputé dans tout le canton, que même la télé est venue goûter les pieds de bique au fromage fondu... Et le monument aux loquedus morts sans trop savoir pourquoi, le lavoir, les ruines du vieux moulin, le chateau d'eau. Les volets fermés des cambuses qui moisissent en attendant les vacanciers de l'été, les trois ados qui se font chier en tirant sur le oinj. C'est eux qui ont déglingué les panneaux électoraux d'un parti qui prétendait que l'étranger n'était pas de chez nous ! Les odeurs de soupe ou de barbuc, les tombes du cimetière, et le bar-tabac pmu... Marius revoit la Peugeot du maire incendiée par les grèvistes des Forges,  les gendarmes en panique, et Marinette sur le pas de sa porte qui fredonnait une chanson à la mode. A la mode...  A la mode, de chez nous...

Almacach

Marius Ecoûtumes sur le chemin des vaches.

 

Toto (suite et fin)

Ben mon Léon ! Robert était rouscaille ! Il avait misé sur Patrick Van denbruckermiche (un nom de coureur cycliste sur le Paris Roubaix, un vrai chemin de croix...) pour le prochain tirage.... La cote du cureton chez les book était de six sur cent trente trois, ce qui, en cas de baraka, et de fumée blanche, lui ferait ramasser un paquet de pognon... Et des picaillons y'en faudrait pour finir le mois... Même si les chinetoques inondaient le marché, même si on boycottait les burgers de l'autre denrée, y'avait peu de chance pour que le guignol du Bon Dieu fasse une rallonge sur sa petite retraite... La chapelle machin, c'est un foutu gourbi... Rien que le chauffage, et le personnel d'entretien ça doit coûter une blinde... Pas sûr que Pipo premier partage les bénèfs ramassés pendant la quête... Il avait appris le résultat des courses, pendant que sa légitime s'extasiait sur les z'hommages rendus au troufion sans nom, aux beaux militaires, parce que c'est bien connu, les guerres y'en aura plus ! avaient juré croix de bois, crois de fer, tous les fabricants de viande froide ! Ce président quel bel homme ! Et ces drapeaux, ces trompettes de tristes renommée, soupirait la mégère en épluchant les dernières patates du mois... Et toutes ces bondieuseries sur la grand'place, ça lui foutait des envies de hardi ! hardi !. Sainte madonne ! ronchonna Robert, la vie est inzuste,  zi un jour je croize Zaint Pierre, zûr qu'il va m'entendre...,(Quand il est colère, le vilain zézaye, z'est l'émozion)...

On le croirait pas comme ça, mais deux évènements pareils ça trouble le petit peuple. Il en oublie tous ses tracas. Habemus.

 Une bien bonne que m'a soufflé le père Joseph en sirotant son vin de messe...

 Quand les ratichons de la haute, ceux qui sont bouclés dans le tabernacle du Bon Dieu à tirer à la courte paille, sans les commodités d'usage, et les enfants de choeur qu'en font une binette, quand ils se croisent à la récré, ou au popot, tu sais ce qu'ils se disent les éminences ?

T'y vas quand

 au Vatican ?

Toto.

                                                                 N'insulte pas

                                                                 l'alligator avant

                                                                 de traverser

                                                                 le fleuve.

Proverbe prudent.

 Mais qui c'est qu'je vois là ? C'est Monsieur Patapon ! J'croyais qu'il était parti patafioler en Patagonie ! Moi, j'l'e voyais mort dit Patapouf le vendeur de patates... Tous les patas du quartier sont au rendez-vous. Acrochés au pastaga, ils vivent leur vie de patachon, pataclets dans le bouillon, patacons qui se dégustent frits à toute heure... 

 Patatras ! renchérit Pâtasel... Et patati, et patatère... Voilà la mère Patibulaire ! Quel pataquès !

Out in the street

* The Boss.
 

Music flop.

 Vous ne pouvez imaginer... Quand Saturne ce dieu morne et taciturne fait sa niche dans la vie d'un vieux grigou, ça fout un coup... Vieux pingres du temps que nous sommes devenus... Bientôt les plus vieux singes du zoo... Je parle pour ceux dont le bout de la lorgnette rétrécit, bien sûr... Les grognards qui ont connu Hugues Aufray ou Line Renaud jeunes... Voyez un peu. Installez-vous je vous prie... Branchez vos appareils, étalez vos vieilles guibolles sur la table en face du canapé. Pas sur le fauteuil ! C'est un vestige de la tante Agathe qui a déjà connu bien assez d'avanies, et de désillusions (le fauteuil, pas la tante !) pour être pollué par vos fesses raplaplas, vos abbatis molassons, et vos baloches qui pendent pire celles qui nous faisait bien marrer du côté de Camaret. 

 Mais revenons à nos croutons... Nous voilà devant un navet ricain (il semblerait que nos Ricains adorés, soient devenus des légumes avariés) à lorgner distraitement des extras terrestres qui se font dézinguer par des héros en carton. C'est plutôt rigolo... Les zozos tiraillent sur des machins qui font zop ! zip ! zob ! beeuuurk ! avant de finir en flaques visqueuses pire un discours de l'agité du bocage, ce Villiers de mes deux, qui ne mérite pas une particule... Vous voyez le genre... Après tout ce chambard - et c'est là que mon propos retombe sur ses pattes - Saturne, et compagnie... Le générique de fin défile enfin, et mon oreille tombée dans celle d'un sourd, remarque une musique curieuse, déjà connue de nos services, répertoriée dans nos fichiers comme les filles en carte de jadis, qui swingue pire un Cabrel sous amphètes. Strange Brew 1967... Je n'ose vous citer le nom du groupe... Y'a plus guère que les gars de la bande à Droopy qui connaissent encore ce brûlot... Vraiment, Saturne exagère...

  

La bête au Bois Dormant

 Connection particulière.

                                                                  J'espère vivre assez longtemps

                                                                  pour choisir la meilleure façon

                                                                  de mourir...

Comme disait le Père François,

Anastasie l'ennui

m'euthanasie...

 Putain de moine !* Y'a le soleil qui retapisse les carreaux, et les premières bestioles de la saison (c'est comme les melons, ça revient tous les ans) qui se réchauffent les mandibules, se dragouillent pensant déjà à leur descendance future, cacatent sur ma confiture, et la musique de Pierre Boulet qui crachouille des trucs bizarres qui font mal aux oreilles... J'ai pas pour la zique contemporaine jouée par les mouches, les moustiques, la comprenette facile. C'est comme la table de neuf - oui, depuis la dernière publication, je connais la table de huit - les Tuche, ou la cervelle au beurre. On ne se refait pas ! Donnez-moi un t'it coup de Carmen à brailler avec Escamillo le fameux toréro dans les coulisses du théâtre de marionnettes, quelques chansons à gros mots, de la pop en veux-u, en voilà, des bouquins qu'on oublie dans les trains, ou un velouté d'asperges suivi d'un Chateaubriand bien juteux, ça suffit à mon bonheur...  Je n'oublie pas bien sûr les demoiselles à tutu, les malabars du cirque, les chants de la Commune, et ma voisine de palier à qui je tiens beaucoup. Ca suffit bien à m'occuper jusqu'au couché de ce putain de moine de soleil... Je ne vous embrasse pas, je vais au défilé...

* Rappel à l'ordre.

  Journal Confus.