jeudi 31 juillet 2014

DEVOIRS DE VACANCES

PARCE QUE LES " TSARS DINENT A L'HUILE "
Qu'est-ce que vous voulez Juillet se met sur son " Trente et Un ".
Voilà que tu découpes une pt'ite affiche sur un torchon et les deux gugus reviennent à tout berzingue te secouer les mandibules...
Toute la famille se bidonnait devant la téloche... Après si on avait été sages, on pouvait regarder Dalida et le pt'it Jaunny qu'était tout gamin et qui retenait la nuit comme il pouvait...
Aujourd'hui c'est devenu culte, mythique, sur les résos sauciaux ce truc. Pire que le Cocksucker Blues de nos chevelus préférés... ( Moi le film, je l'ai pas vu... ).
Aujourd'hui faut ranger la tente, payer le loufiat du camping et reprendre la route en espérant que les travaux à l'entrée de St-Frusquin sont terminés.
- Dis t'as pensé à dire au revoir à Monsieur Francis...
- Maman, au mois d'Aout je veux pas aller chez Grand-Mère...
- Tais-toi et boucle ta ceinture...

mercredi 30 juillet 2014

MAUVAISE PIOCHE **

Comme un gros balourd, un benêt de première, j'ai passé Montant ( Ouais je sais... ) à chercher dans le fourbi musical de la boite à musique ce morceau... Vous savez le truc que vous avez sur le " bout de la langue " comme on dit... Le machin qui vous fond sur la menteuse comme le nom de la rue où un jour d'hiver vous aviez vu traverser cette gigolette qui vous avait marqué au fer...
HALLELUJAH... Un sacré morceau qui me trottait dans la tête sans savoir où se nichait la bête. J'ai soulevé le tapie ( Ouais je re-sais... ), maté le fond de la cuvette, tourné trois fois sur moi-même - Danse de St-Guy - Hurlé à la lune et maudit tous les rigolos qui m'embrouillent le paysage...
HALLELUJAH... Ca sentait le gospel, l'encens ou la punaise de sacristie... Peut-être un " classique " western ou une chanson de colonie autour du feu... Je savais pas... Les morceaux de la bibliothèque défilaient plus nombreux que les mises en exam du pti'it Nicolas... Arrivé au Z je recommençait la ronde infernale... Le A, c'était Annie Cordy - La bonne du curé - J'avançais pas beaucoup avec ça... Arno et ses nanas au bord de la mer, ça collait pas non plus... Pas plus que Belle&Sébastian qu'était pourtant un bon groupe... Le C de Charlélie ou de Creedence ne m'aidait pas beaucoup le salupiot... J'avais beau m'accrocher je voyais pas le haut de la falaise...
HALLELUJAH... Douze cacouas et quelques Konsonnes plus loin... Juste à la porte du J, devant Jefferson Airplane... La révélation mon Père... La trouvaille... Comme la cafetière en porcelainte trouvée en fin de brocante...
HALLELUJAH... Jeff Buckley. Une reprise de Léonard Cohen. Une scie jouée par tous les gratteux pour emballer leur belle... Quand on dit que l'envie crée le besoin, je vais vous dire... Je l'ai écouté tout content... Et puis ça m'a saoulé...
Mauvaise pioche. A demain.
** Journal Confus.

mardi 29 juillet 2014

DE QUOI J'ME MÊLE...

Voix de cristal ( Duralex chez les pôvres... ) posée sur orchestration impec. Mélodies comme on n'en fait plus depuis les Quatre Garçons et pleen ambiant garanti sur facture... Là-haut ceux du ciel ont décidé d'envoyer la pluie et l'homme se caféise doucement, se musicalise, parce que les pt'its matins gris se doivent d'être musicaux. C'est comme ça et pis c'est tout.
- Qu'est-ce que c'est que cette musique ? " lui dit sa voisine sortant la tête de sa serpillière. 
-  On dirait la même que c'est que quand je vas chez  ( voir Ernesto ) mon docteur lui faire voir mes varices...
Sacrée voisine ! Si un jour on construit un monument à la connerie, tu feras partie de la frise, tout en haut... A côté des poilus morts pour rien et de la donzelle qui montre un bout de nichon en secouant son drapeau comme toi ton balai...  Mais on t'aime bien avec tes cheveux teints et tes désirs de vacances au bord de la mer avec les Joueurs de Blues comme dirait le Michel..  La mer c'est comme la vie, ça ondule doucement, ça s'emballe d'un coup à vous foutre la grosse trouille, ça fait rêver et vous emmène ailleurs... Hein ! La mère...
L'homme bafouille et se dit qu'il est bon d'écrire quelques fabouilles quand la belle Hannah** vous susurre quelques Ave Maria. Et pis c'est tout.
** Hannah Holgersson. Ave Maria.

lundi 28 juillet 2014

DEVOIRS DE VACANCES

                               Quand t'es Ethiopien et que t'as raté le bus, t'as intérêt à courir vite...
                               Abebe Bikila 1960.

samedi 26 juillet 2014

IN THE NIGHT

- Dis coco tu vas m'le faire ce papier !
- Heu.. Bon..... J'sais pas... D'habitude j'invente plutôt.. Pour raconter j'suis pas fortiche...
- Oh !  Un pt'it concert sur la place, c'est dans tes cordes non... T'as juste à dire comment ça c'est passé, 
  c'est pas la mer à boire... Tiens en parlant de boire, vers'm'en une lichette... 
- Bon si tu veux, mais t'attends pas à Moby Dick... Préviens la rédaction que j'ai pas eu mon tour d'horloge et qu'une petite augmentation serait la bienvenue...
- Ta gueule et bosse !

" Le DJ du ciel avait été sympa. Y'avait juste assez de nuages pour rafraîchir l'atmosphère et quelques loupiotes que faisaient la ronde en voyant nos tronches inquiètes dans le vent qui se levait... Les frileuses se demandaient pourquoi elles avaient laissé leur pull dans la bagnole - Et bien sûr, c'est pas Maurice qui va aller le chercher, il tient la permanence de la buvette le salaud, tu vas voir en rentrant ! - tandis que les chiards dansaient la carmagnole entre deux lignes blanches de parking... Ça sentait la frite, la bière tiède jusque chez la Mère Bobinneau qui pourtant habite au troisième ( Elle pense à déménager vu ses vieilles jambes, mais ça je vous raconterai un autre jour.. ) et les guitares bien rangées sur la scène discutaient peinardes du dernier crash de zing en attendant les proprios...
Les deux gus sont arrivé pour faire leur taf. Deux covboy genre Paris-Texas. Stetson, tiags et banjo d'usage quand tu respires l'air de la Pampa...
Cary**, un vrai foldingue s'est mis à courir partout ( sans doute une vieille piqure de scorpion mal soignée ) comme Joe Starr au meilleur de NTM ( ou il faisait son jooding... Mais à c'te heure... ) tandis que son pote plus calme, genre Doc Holliday a jeun ( ce qui, si vous connaissez vos classiques est plutôt rare ) assurait les parties vocales avec un brio certain...
Les garçons semblaient contents de se retrouver à St Frusquin et ont fait tournibouler les pékins avec des chansons pas mal foutues ma foi... Les vocaux étaient impec, les mélodies un rien hystéro bien calibrées pour faire gambiller gentiment les noctambules...
Et notre Cary en David Crosby qu'aurait pris du speed a assuré le spectacle... "

- Bon ça suffit ?
- Ouais, tu peux aller te pager...
** Cary T Brown pour  les curieux.

vendredi 25 juillet 2014

DEVOIRS DE VACANCES


Ah ! Imaginer qu'on puisse se rabibocher autour d'un Pt'it Bourgueuil ou un Grand Bordeaux...
Que tous les cosaques trempent leur blinis dans la même Vodka bien frappée...
Nous, quand on s'engueule avec Juju ça finit toujours par un casse-croûte...
CANON DE LA PAIX
( CONFLIT ISRAELO PALESTINO EL VINO )


jeudi 24 juillet 2014

FLOP !

- Moi je dis qu'on n'est pas prêts de finir en feux d'artifice...
- Sûr... Avec nos tronches de pètards mouillés, personne voudra jamais  allumer la mèche...
- Moi qui rêvais d'un grand soir sur la place de l'Opéra...
- Ben... T'as un pt'it noir sur le comptoir du Bar-tabac...
- C'est pas si mal...

mercredi 23 juillet 2014

CUSTER **

Hier, un type a sonné à ma porte. Il voulait me vendre des matelas à prix sacrifiés... Moi qui dort sur un paquet d'étoiles, je n'étais pas intéressé vous pensez... Et puis je n'avais pas trop envie de taper la discute sur le palier avec un gonze mouillé par la pluie du matin et les difficultés de la vie... Devait voyouter sur la lande comme Frank Poupart - battu d'avance - à chercher le gogo qui allongerait quelques biffetons pour adoucir son lit d'épines...
Comme j'avais mis mes peintures de guerre, il n'a pas insisté... Il a pris l'escalier, a croisé madame Bobinneau qui l'a soupçonné d'en vouloir à son cabas... Un étranger dans le bunker.... Pensez on se méfie...
J'ai pensé un instant que j'aurais peut-être pu me fendre d'un café, lui offrir une cigarette, lui poser quelques questions sur ses matelas ( 50 % du prix affiché ), mais j'avais mes vitres à finir et ce saucisson à la pistache qui me tendait ses rondeurs toutes en rondelles... J'ai replié soigneusement mes idées et entamé la Danse de l'Ours... Au loin, la Cavalerie faisait un boucan d'enfer... Salaud de Custer...
Fallait faire fissa...
** Journal Confus.

mardi 22 juillet 2014

RENCARD

Tout de suite après le virage tu verras le panneau.
" Descente dangereuse  9 % ". Tu useras du frein moteur comme il est prescrit sur l'ordonnance. Il faudra faire attention, ne pas te laisser emporter par la sensation de vide qui serpente entre les virages... Même si la vue est " imprenable " comme dit le prospectus du Syndicat,  faudra éviter de faire le  piaf pour rejoindre le bled... T'as encore de beaux jours à vivre... Ceux qui ont essayé avant toi ont fini façon puzzle accrochés entre deux sapins et il a fallu quelques tours d'hélico pour retrouver les pièces manquantes...
Quand tu auras passé le petite pont de pierre ( daté du XIIe, la fierté du département )  que tu verras la pancarte " Coriolan " ** tu seras presque rendu comme disent les autochtones amateurs de vieux Françoye...
Là tu ne peux pas te tromper. Sur ta droite après les travaux ( y'a toujours de travaux dans ce coin, on ignore pourquoi ), tu verras l'hôtel-restaurant " Chez Bobineau ". C'est un lieu réputé pour ses spécialités régionales, ses grenouilles fraîches au vin jaune et pour Amélie Bobineau la patronne qui porte moustache et triple menton depuis plus de trente ans...
Tu pourras garer la carriole près du kiosque à musique sur la placette où des types en casquette taquinent les boules. Sûr qu'ils quitteront le cochonnet des yeux. Qu'ils te materont sans vergogne surtout si tu portes encore cette jupette en djin qui fit fureur dans les années 70, mais ce n'est pas bien méchant... Ca mettra de l'eau au moulin et de la converse à l'heure de la soupe..
Si mon train arrive à l'heure, je t'attendrai à la terrasse du " Coup de l'Etrier " le bar près de la pharmacie... Fais attention en traversant, la rue est pavée de mauvaises attentions.
Je te préviens, j'ai beaucoup changé... Alors s'il te plaît,
Evite le sempiternel " Alors comment ça va ? "
A tout de suite.
** Le nom du village n'existe que dans la tête du Vieux Beethoven qui l'a piqué au Vieux Chespeare.
Ndlr.


lundi 21 juillet 2014

DEVOIRS DE VACANCES

DIS COMMENT TU L'SENS TON AVENIR ?
HEU... A COUTEAUX TIRES JE DIRAIS...
SÛR VA Y AVOIR DE LA FRITURE SUR LA LIGNE...

dimanche 20 juillet 2014

DE QUOI J'ME MÊLE...

- Si vous n'aimez pas la mer
- Si vous n'aimez pas la montagne
- Si vous n'aimez pas la vie
- Allez vous faire foutre...
Comme j'ai quartier libre la nuit et qu'il est trop tard pour faire de la plomberie ou réparer la mobylette que Mouloud a fauché devant le super-market,  j'ai re-revu le Jean-Luc qui tape la discute avec la Daphné... J'me régale toujours d'entendre le bonhomme dégoiser ses formules, ses aphorismes comme s'il réécrivait les tables de la Loi avec cette voix toute cabossée, usée qu'elle est par les barreaux de chaise qu'il tête comme un Vergès à la belle époque...
Il est matois, matou, m'as-tu-vu le salaud. Surtout que la belle toute émue d'interwwwiiiooover une telle pointure du cinoche qui prenant de l'âge est devenu carrément une vache sacrée, un bistrot où tout le monde se doit de venir boire un canon pour faire partie du sérail... La belle donc, qui se défonce, qui s'éparpille comme ma pt'ite cousine devant Stromae à poser des questions qui retiennent l'attention du baudet...
- Vous croyez en dieu... Parce que rien que votre nom... God Art...
L'autre y rallume son cierge castriste.  Les lunettes de traviole, les crins en pétard, il regarde le fond de sa tasse et le prix des pizzas affiché derrière lui. Manifestement il s'en bat l'oeil comme de son premier court-métrage ou il a pas compris la question... Il est distrait pépère ça se voit... Y se gratte le tarin, mate la caméra ( N'oublie pas que c'est un pro le mec ) et s'en va ailleurs, racontant une biographie de Balzac qu'il connaît par coeur, un truc appris chez les jésuites qu'étaient pas des tendres avec un sourire carnassier qui prend la donzelle par surprise comme un démarrage de Pantani dans le Tourmalet.. 
On saura jamais pour le Bon Dieu... Remarque on s'en fout un peu, on a passé un bon moment... Y'avait des bouts de film, Brigitte, les Stones, Constantine et bien sûr Bébel...
Bonne nuit à vous.



samedi 19 juillet 2014

1966

Moi je prétends que le type qu'a pondu cette photo mériterait de finir à Biribi...
On s'croirait à l'arrivée de l'étape avec tous ces drapeaux... Même Cochonnou il oserait
pas une gabegie pareille. Pourquoi pas une gapette à pois...
Bon les pt'its gars sont arrivé groupés. Prendront le maillot et pour les déloger, c'est pas
gagné... Dans le peloton on se dit que même chargés, y sont forts les gus...

vendredi 18 juillet 2014

MAUVAIS COUCHEURS

Ça existe ces matins où tu te réveilles avec l'impression d'avoir brûlé trop de bois pendant la nuit. T'as encore la cafetière en surchauffe... Tu penses au Glaude, au Bombé, à la Denrée... Ca te traverse tous les gendarmes à St Trop, tous les rigolos, les hilares... Tous les spountz , les Marius... Le MDL Cruchot et ses grimaces, les grandes oreilles de Laverdure ( Christian Marin ) et tous les autres... Nanars qui peuplent ta planète résolument en friche... Ca fait un peu peur... On touche à l'indicible... Manquerait plus que le mègot à Pinuche vienne te griller la moustache et t'es fait comme un mouche sur le papier collant... Englué dans la mélasse... Mort pour le Rance... Guerre et Pets... Calembours à deux sous et comiques troupiers... Les ratiches à Fernandel qui te poussent... Tontons flingueurs qui ventilent et le fantôme de la Marthe qui rôde au-dessus du bol de café... T'as des envies de pt'it seau et de bac à sable... De matronnes qui secouent leurs balloches sous des parasols qui s'envolent...  Ça va être long la journée... On  n'est pas sorti du poil à gratter et du coussin péteur...
Mais comme dit ma voisine " Avec un temps pareil, pas étonnant que les grenouilles ne pondent ** plus, que les trains se télescopent et que les zingues explosent en vol... "
C'est peut-être à cause de tout cela que tu mets des rustines sur les bombinettes, les aphorismes de Cioran et sur tous les mauvais coucheurs... Va savoir...
** Le lecteur consultera les traités de la faculté des sciences en ce qui concerne la ponte des grenouilles, l'Oteur n'étant sûr de rien et sa voisine non plus...

mercredi 16 juillet 2014

LE PIAF

1 ) Je suis  un piaf posé sur le bord de la fenêtre. Un piaf qui regarde passer des êtres qu'il ne connaît pas... Des verticaux qui secouent leurs longues pattes, comme mes cousins les hérons aux longs becs... Ceux-là n'ont  à la place du bec qu'un petit appendice qui s'ouvre et se referme comme une ventouse. Une zébrure qui découpe le bas de  leur tête, toujours en mouvement, charnue ou fine c'est selon... J'y ferais bien mon lit quelquefois, mais l'inaccessible existe aussi chez les moineaux...
Elles voyagent ces bestioles. Moins vite que moi bien sûr, d'un point à un autre avec une lenteur de ver de terre et jamais je n'en ai aperçu un ou une ( elles semblent être de sexes différents vu leurs mensurations ) posées sur un fil ou un coin de gouttière... Attachées à ce qu'elles appellent la terre et jamais je n'ai vu l'une  d'elles tenter le moindre petit saut dans notre ciel.... Le moindre envol... Un problème de pesanteur peut-être....  Elles ne chantent pas on plus... N'ont pas la science des gammes ou des triolets... Quand elles sifflotent j'en ai les plumes qui se dressent... Il faut entendre les cacophonies qui sortent de leurs boites à musique pour comprendre...
Leurs plumages sont sans couleur, sans charme, sans élan aucun.  Mais pourtant elles semblent prendre un malin plaisir à se pavaner, à glousser sans cesse comme mes lointaines cousines de basse-cour...
2 ) Je suis un piaf posé sur le bord de la fenêtre. Un piaf qui voit passer son temps de piaf... Parfois je m'interroge sous mon crâne de piaf... Est-ce que l'humanité vaut la peine qu'on s'attarde dans le poulailler...
3 ) Je suis un piaf des villes... Pas même un merle " moqueur ", un goéland ou un aigle... Je n'ai ni l'envergure du vautour, ni la légèreté du colibri. Dans ma petite enfance j'ai rêvé d'être un fou de Bassan, d'avoir la noirceur de mes frères corbeaux ou la prestance des flamands roses..
4 ) Je suis un piaf qui citadine, qui traîne autour des Mc Do et qui se demande foutre de foutre ce qu'il a bien pu faire de son nid...


lundi 14 juillet 2014

LAZARE

J'ai mangé jambon purée. Comme quand t'es  à l'hosto, qu'on t'a enlevé un bout de bidoche, une de ces tumeurs qu'on dit malignes, et qu'un grand carabin poilu vient te demander si tu as bien pissé ce matin... Comment tu veux répondre, vu que t'es à moitié dans les vapes parce qu'il faut que tu passes sans trop de douleur.  Pendu après une perfusion qui te transforme le bras en bout de bois et le cul glissant sur la serpillière en plastique qui évite de tâcher les draps en cas de d'avarie, tu cherches vainement la sortie, la jolie maison, la pt'ite couette ou tu ballottais ta pt'ite vie... Mais que dalle ! Y'a que cette lumière sans couleurs, le bruit des brancards qui zônent dans les couloirs comme des zombies en manque... 
Elle est passée où la Marinette des vacances ? Les foires d'empoigne avec les potes ? Les bamboulas sans fin et les pt'its matins froids où tu partais " courir " pour effacer ta gueule de bois....  Y' a  plus que des points d'interrogation ????????? et des infirmières qui ne sont finalement pas si jolies que ça...
Sur la tablette à côté de la carafe de flotte, y'a bien un canard qui annonce que les mouvements sociaux du personnel hospitalier continuent, mais ça n'empêche pas les bourriques de te sonder, te radiographier, de t'enfiler des trucs dans des endroits où seules quelques privilégiées avaient accès... Que pour un peu, ils te brûleraient la plante des arpions pour connaître ton " ressenti ". Comment tu réagis aux aiguilles, aux pilules, aux cachetons qui foutent la gerbe des fois que tu retrouverais la santé trop vite...
Dans le temps, c'était plus simple... Au moindre bobo, t'avais un gonze qui te disait " Lève-toi et Marche". En deux coups de cuillières à pot, tu te metttais à gambader dans la pampa, à mater Marie-Madeleine et dans le meilleur des cas - même Spielberg a pas osé dans son cinéma - tu marchais sur l'eau, content comme Arthur qu'a retrouvé son calice...  Mais c'est des histoires tout ça...  Et puis vous pouvez consulter les écritures, c'est parti en eau de boudin tout ce bazar... Pour quelques pesos de plus, on s'est retrouvé dans le drame Chespierien. Trahison et Golghota sont les deux mamelles des grenouilles de bénitier...
Vous voyez chers paroissiens comme une idée en Amen une autre...
J'ai torché mon assiette, repris un peu de vin, regardé la montagne qui m'a fait coucou et j'ai décidé d'attendre un peu avant de finir en croix. Pas de quoi vendre son âme au Diable Monsieur William...
" Y'a pas d'lézard " m'a soufflé Lazare...
PS : Bon Anniversaire à Monsieur Léo qui nous a quitté un 14 Juillet de l'année 1993. La Faucheuse en rit encore...
Bon Défilé à vous.

samedi 12 juillet 2014

SANTE !

Je retournerai au bord du fleuve là où j'ai laissé mes pinceaux et mon chevalet. Tout près des grands moulins quand le vent vous salue bien et décorne les chevaliers à triste figure...
J'irai m'allonger auprès des ossuaires, devant les stelles qui fleurissent les roses de la guerre...
- La vache tu comprends ce qui dit ?
- Heu... Non...
- Il est blindé ou quoi ?
- Pas à c'te heure quand même...
- Va savoir... Avec lui...
- N'empêche y tourne bredin l'ancêtre...
- Ouais,  y bouffe son chapeau...
- Bon... C'est pas tout ça.. A la tienne...
- Santé !

vendredi 11 juillet 2014

DE QUOI J'ME MÊLE...

" Un coup dans les testicules
   Ca c'est de la part de Jules,
  J'aime pas trop qu'on m'bouscule
  Quand j'me rince les mandibules... "**

A méditer.
Et puis se poiler un pt'it peu dans le matin de bouillasse...
Mettre sa culotte à l'envers une fois... Pour voir...
Dire à Thomas " C'est bien ce que tu fais ".
On l'écoute plus assez le Fersen.
C'est comme le Fredo, on le lit plus beaucoup...
C'est dommage... Ca fait poiler dans les matins de
bavasse.
** Les malheurs du lion.








jeudi 10 juillet 2014

MATCH ( 2 )

1 ) Ouais, je sais....
C'est toujours un peu la même foto... Toujours le même " plan " comme on dit chez les pros... Faut dire que tous les jours que Dieu fait, je l'ai sous le pif la montagne... C'est ma donzelle à moi. Selon l'humeur du jour, elle s'ébouriffe dans le soleil, vous balance toutes ses couleurs, maquillée de tous les verts et bleus possibles... Comme une qui se ferait belle pour son premier rencart... Pour un peu que la brise s'y mette, elle ondule doucement des sapins, gonfle sa robe et rigole avec les vaches qu'ont rien demandé, vu que c'est plutôt des animaux tristes les vaches... L'avenir en forme de steack, ça les fait pas rigoler les bestioles faut comprendre... Et pis faut dire aussi que j'ai pas beaucoup d'imagination. Si j'avais la mer sous les yeux, j'vous parlerais des mouettes qui sont moins tristes que les vaches vu les bans de sardines qu'elles s'avalent au pt'it dèj et les chiures qu'elles balancent sur les ferry qui restent à quai because je ne sais quelle grève... Je suis prêt à parier que si un jour on bouffe de la mouette en barquette, elles feront moins les malignes... 
Et puis y'a ces matins où ça dégouline de partout. Ca grisaille, ça crachote comme dans la tête de Tarbarly qui se foutait pas mal que les mouettes lui chient dessus... Alors la belle, elle se cabre, s'emmitoufle, enfile son cache-nez de brume et devient verdoyante et merdoyante... Elle chope la migraine et toi, tu te dis que ça va durer toute la journée... 
2) Vous savez ce que c'est... On promet, on promet... Et puis on se dit que ça vaut pas le coup de se tremper le museau pour des trucs pareils... J'avais juré sur la tête à toto et ce qui reste des chansons de Renaud que je materais le match. J'avais préparé une pizza, quelques bières, trois paquets de clops et un thermo de cacoua en cas de prolongations... Mais au bout de trois minutes, j'avais les yeux en lanternes de fiacre et des crampes dans les arpions... Du coup j'ai zappé de droite à gauche ( ou l'inverse si vous voulez ) maté mine de rien la montagne qui bougeait pas d'un pouce, repensé à la mer, aux mouettes et à Tabarly et mangé tranquille ma promesse en regardant une rediffusion d' Histoire d'O. C'était pas mieux...
J'ai quand même fini les bières...
A bientôt.

mercredi 9 juillet 2014

MATCH

1) Je me lève au milieu de la nuit avec des yeux de hibou et l'envie de claquer du bec contre la vitre du salon... Un clop et un café plus loin, y'a rien qu'isse passe **. C'est une nuit provinciale, un trou noir, une bulle de silence... Tiens, un vélo passe tous feux éteints ** à croire que les as de la cambriole sont sur le coup... Les aigrefins de la noche qui profitent des impasses, du sommeil des réverbères et des clebbards pour fourguer leurs breloques... Ça doit encore jouer aux dés, aux dominos chez Youssef à c'te heure... J'irais bien faire un tour, mais avec cette flotte, j'aurais vite des allures de cormoran mazouté... 
2) J'ai vu un peut plut tôt avant que les voisins ne couchent leurs  chiards qui cavalent partout, que ça swinguait mou dans les strings du Maracana. La samba tournait vinaigre écrabouillée  par la grosse bertha... Ça va nous occuper un moment cette dérouillée... Les thermomètres vont grimper dans la tronche de tous les chroniqueurs... Le guignol du Corcovado en a les bras qui tombent... D'ici qu'ils nous décrètent un deuil national y'a pas loin... Enfin c'est les allez-ha du sport...
3) J'ai mis un peu de musique. La radio, la nuit c'est magique... T'imagine un type ( ou une nana, parité oblige ! ) plus seul ( ou seule ) qu'un curé dans son confessionnal déserté par ses ouailles qui regardent tous le match à la télé à triturer des machins numériques dans une lumière un peu glauque pour te faire écouter des sonates du bout du monde, des chants baoulés, des coups de saxos asthmatiques qui vous coulent dans le bas du dos comme la trouille des footeux brésiliens voyant débouler l'armada teutonne devant les buts...
4) Paraît que ça chie aussi dans les burnous gazaouis... Le vieux soldat de fer astique son fusil, toujours prêt à dézinguer son voisin... C'est les allez-ha de la vie... L'appel du tombeau. La connerie destructrice.
Finalement le foot c'est mieux. Demain promis, je mate les gringos contre la mimolette... Je vous tiendrai au courant, vous ferai un conte-rendu à moins que je  pique du nez fauché par un excès de bibine avant ma mi-temps... Déjà que j'aurai pédalé toute la journée...
Bonne nuit à vous.
** Allain Leprest.

mardi 8 juillet 2014

CHANTEUSE

Allez Pépère envoie le son !
Fais pèter les décibelles ! Décrasse-nous les esgourdes !
Fais-nous DéRapper les orteils.
Fais monter la mayo. Envoie la sauce !
Dis, tu les entends les syntétiseurs qui hurlent au travers de nos serrures !
Fais-nous friser le Chorus ! ... Que nos petits doigts sarabandent sur le bord du vide..
Tout au bord du Magma des tapeurs de tambours...
Qu'il s'emballent les pianos  à bretelles, les trompinettes magiques, les flutiaux des brebis !
Hey Joe ! Are Your Experienced ?
Nous vl'a partis pour la transumance dans les frisettes à Bobby...
Point Blank et pis c'est tout.
" Le Rock n' roll est mort "  dit la Chanteuse...
Demain la radio nous annoncera la mort d'Yvette Horner
Et on sera bien avancé...

dimanche 6 juillet 2014

PARANO

A DEUX SOUS .
M'direz pas que vous n'étiez pas prévenus. C'était marqué dans l'journal...
Personnellement, j'en connais pas... Mais j'me méfie... Je rase les murs, je retapisse les mousmées qu'ont les  ch'veux sales. Les mioches qui jouent au ballon dans l'impasse et les mecs qui laissent pendre leurs bras sur la portière de leur grosse bagnole..  Je balise mes trajets et ne sort pas des clous... 
Je lis pas les bouquins de Miodiano. 
Je mate la télé à l'envers
Et m'engouffre dans les courants-d'air
Tête en l'air, sans en avoir l'air...

samedi 5 juillet 2014

DOIGTS DANS LE MUR

Ajouter une légende
Vous pouvez ajouter ce qu'y vous chante comme légende...
- On a gagné les doigts dans le nez
- On a perdu les doigts dans le c...
- On va doigt dans le mur
- Combien je vous doigt
  Etc.. Etc...
Paraît que les footeux se sont mis l'doigt dans l'oeil... C'est pas grave. Ca calmera l'ardeur des souffleurs
de trompette... Si les pousse-cailloux du ballon rond ont bu la tasse, nous on a pris la rafale... Le gars d'en haut s'est pris les doigts dans la prise... Il en a chié des grèlons. Pourvu que nos vignes n'aient pas
souffert...
Bon week-end et bonne bourre.
On a bien le doigt de rigoler un peu non ?

vendredi 4 juillet 2014

OOOOOO

Encore les zigotO
A la Une des journO
Les pelO
Les dingO
Les départs en autO
Demain l'tour en vélO
Et toujours le nabO
Qui nous brise les O
Et moi
Qui rêve
D'une tête de vO...




jeudi 3 juillet 2014

OOOOOOO....

J'ai rien fait qui dit SarkO
C'est bien fait qui dit le populO
Putain c'que j'ai mal au dO
Q'on dit du côté de RiO
Moi je trouve rigolO
Toutes ces infO
Ces chiens qui rongent les O
De nos vies de zozO...

mercredi 2 juillet 2014

J'ECRIS


                                          J'ENVIE                                                               JE VIS




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mardi 1 juillet 2014

REMEMBER

T'as beau dire t'as beau faire tu s'ras jamais mon frère
Un copain ça c'est sûr sur un coin de biture
Voyageur qui mesure l'état de nos gercures
T'as beau dire t'as beau faire tu s'ras jamais mon frère...
Un pote qui assure qui dépote la voilure
Qui brise les soudures où gisent nos blessures
T'as beau dire t'as beau faire tu s'ras jamais mon frère...
Pourtant j'aimerais tant
Passer quelques hivers
Refaire le printemps
Au fond de quelques verrres
Pourtant je voudrais bien
Retrouver la chanson
Qu'on braillait comme des chiens
Et ce, sur tous les tons...
T'as beau dire t'as beau faire tu s'ras jamais mon frère
T'as bouclé tes valises comme on fait une bètise
Comme une femme assise qui attend aux Assises
T'as beau dire t'as beau faire tu s'ras jamais mon frère
T'as bouffé ta chemise toutes les choses promises
Rangées dans la remise
T'as beau dire  t'as beau faire je s'rai jamais ton frère...
Tu parles d'une affaire...







 H                                                                                                           U                              ...