Vous me connaissez ( ou pas ), moi qui suis du genre à rouscailler contre tout, et rien, à faire le moulin à vent les journées de beau temps, à gueuler après le gouvernement, et l'amant de ma femme, il m'arrive quelquefois, pour peu que l'on me caresse la bosse dans le sens du poil, de faire acte de bienveillance, ou de contrition comme vous le sentez, pour mes semblables qui font le pied de grue dans le grand chantier d'une existence morne à faire baisser les bras à l'ingénieur en chef (de chantier)...  Ainsi l'autre jour, planté sur une place dont je tairai le nom, par respect au bistrot du gros dégueulasse, à attendre je ne sais qui, pour faire je ne sais quoi, à méditer sur le prochain caddy à roulettes que je me paierai quand les filets de poiscaille pèseront trop  lourd, ou que la moindre laitue me fera plier le dos, voilà qu'un "tout vieux" s'approche de moi en catimini. Le genre incognito, que vous ne voyez qu'à l'instant où il se tire avec votre larfeuille, la vieille montre de grand-père, et vos dernières illusions sur le monde des voleurs...

 Je dis "tout vieux" parce qu'étant moi-même sur la dernière partie du tobogan, celle où tu es sûr de te ramasser dans le bac à sable, le joufflu en feu, et les arpions en quinconce (?), je peux me permettre sans crainte de faire outrage aux bonnes moeurs, de critiquer ouvertement un gaillard qui pourrait être le père de mon père, pour ne pas dire mon grand-père. Constatez la pertinence que met l'Oteur dans ses descriptions ! et venez pas me casser les oursins avec le style ! Comme il a souffert de privations pendant l'occupation, de malnutrition à l'ephad, et d'une bergère acariâtre, le gugus, qui hormis une jolie barbe de Prof, le nain chiant dans la bande à Blanche Neige, semble mal en point.

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