Voilà que le grand manitou m'informe que ma "déclaration de revenus" est en ligne. Sans déc ! Vous me voyez ravi de tant de sollicitude de la part de votre Seigneurie... Moi, qui parti si loin, et revenu (!) de nulle part, n'imaginait pas qu'il me faille encore déclarer quoi que ce soit... A moins, que vous ne considériez du haut de votre grandeur, que l'état de ma cassette mérite le moindre intérêt. Que  ma pension de cigale qui chante tout l'été devant le buffet, aide à remettre de l'ordre dans la dette publique. Vous allez me dire qu'un sou, est un sou, qu'un pou est un pou (on peut s'amuser un peu, non ?), et que dans cette période de disette, chacun se doit de participer à l'effort national, retrousser ses coudes jusqu'aux manches, et apporter sa part comme ce colibri à la noix qui commence à me chauffer les oreilles, avec sa bienveillance à deux balles...  Bien d'accord avec vous. Prêt à casser mon t'it cochon, à consommer le petit patrimoine de l'Oncle Benjamin. D'un autre côté (lequel ? demandent les tatillons lecteurs) ayant fait tout au long de ma chienne de vie des placements douteux auprès de rombières de qualité, des déclarations osées à des petites bourgeoises faux-cul, vous comprendrez nez en moins, que je ne m'affole pas trop pour soulager mes éconocroques. D'autant, que le prix du vin, celui du tabac, et des affriollants "en cas" ne cesse d'augmenter, pire les bastons dans les manifs. 

 Très honoré aussi d'imaginer que Bernard et Françoise, nos deux milliardaires en tête de gondole, ont reçu, comme moi, le même message... A n'en point douter, leurs "déclarations" pèseront plus que la mienne dans la balance, à moins que nos deux tourtereaux ne trouvent moultes moyens pour échapper à la gabelle. Quand les Rapetous règnent sur les marchés, l'oncle Picsou se régale... Dans ce cas, nous pourrions parler de Concurrence déloyale... Mais ne me faites pas dire tout haut, ce que je pense tout bas.

Bien à vous.

Le Merle moqueur.