Souvenons nous du vieux Dave. Accoudé contre la balustrade de la boutique à appâts, il attend le client, sirote du thé glacé, et pense à cette guerre qui l'a laissé sur le flanc. C'est un ricain pur jus, post traumatique, fragile du ciboulot... Mais bon, il est sorti de la mélasse.. Si vous avez lu James Lee Burke, vous connaissez le gaillard. Pas du genre à se tripoter devant Woody Allen, plutôt de l'espèce qui doute, qui bouffe du poisson-chat grillé arrosé d'une solide sauce aux piments. Ici, c'est la Louisiane, le bayou, les mangroves qui n'en finissent pas, où rôdent les pires bestioles que le Diable a inventé pour passer le temps. Les alligators, les moustiques, les serpents, les tueurs en série (True détective, saison 1), les rednecks bas du front n'ont qu'une seule qualité. Depuis des lustres, ils écoutent, ils jouent le blues qui poisse sous les aisselles, et vous rend addict aux alambics de gnôle frelatée... 

 Un coup d'pouce à Robert Finley qui reprend le flambeau avec un album qui aurait fait, en son temps, rêver des Rolling Stones jeunes (Black Bayou). 

 Le blues ne s'arrête jamais pense Dave accoudé contre la balustrade de la boutique à appâts.....