Sauf le respect que je vous dois, du fond de ma caverne, j'ai l'impression que de votre côté, ça va pas fort....  J'ai beau me retourner contre la paroi, j'entends vos cris, vos lamentations; vos jérémiades, doublés de cette envie d'aller ailleurs, de bien faire quelquefois, de renouveler sans cesse l'espace que les dieux ont bien voulu vous laisser. L'ironie de la chose étant que les dieux, que vous avez inventé de toutes pèces, pour punir les petits amoureux, et la femme adultère, ont déserté la table, lassés - peut-être déçus - par vos ingnominies diverses, vos '"ferme ta gueule, c'est moi qui cause !", bref, votre bètise congénigale. Les dieux ont trouvé plus cruels qu'eux...  C'est rien de le dire...Aujourd'hui, j'imagine qu'ils  banquètent, font la foire, pire dans une Rubrique à brac du bon Marcel, ou se planquent dans les cabinets, loin de vos idolâtries, de vos chemins de croix, et autres omra... Quel mal ais-je pu faire, pour que même en enfer, on ne veuille pas de moi ? Et ben, vous êtes né humain. Les dieux ont sacrément merdé...

Urbi et Orbi. (sont en bateau...).

 Depuis quelques jours, les matins ont une lumière de fin du monde. Le ciel a des teintes jaunâtres de vieux gras-double oublié au fond du frigo, ou de slip porté trop longtemps... Les journées ne valent guère mieux. Placées sous anxiolytique par le docteur Maboule, elles se traînent (les journées) pire une chanson de Jacques Brel en dépression... On s'attend à voir tomber des trucs, des flocons de bouse céleste (?), des anges dépenaillés qui font la manche sous le porche des Cieux tant aimés des cul-bénis. La fin du monde, j'vous dis...

 Pour passer le temps, je me ronge les ongles, les sangs. Je compte mes sous, et mes cheveux, pour m'apercevoir, Coquin de sort ! que j'ai encore plus de tifs, que de pépites... C'est bon signe, vous me direz...Ca me donne de l'espoir, des envies d'apéros au bord de l'eau, de grisettes en tutus, de vieilles qui papotent sur le trottoir, à l'ombre du monde qui va, on ne sait où... Comme je suis un petit courageux, et me fous de la météo comme du réchauffement climatique (après moi, le déluge !), je vais, je vas, un vieux mégot au coin d'la bouche, sifflotant une chanson de Gaston Ouvrard, et me repasse en boucle l'intégrale de Bobby Lapointe, qui étaient tous les deux de sacrés rigolos...

A demain, peut-être...

Rappel (2)

< Quand Edouard arriva au chantier, sa mère était en train de faire l'amour avec Fausto Copi. De très loin, il avait aperçu, à travers l'étroit pare-brise de sa traction avant, le vélo du coureur appuyé contre le wagon sans roues servant de logis provisoire à Rosine >*

* Heureusement qu'il reste en ce monde, quelques trublions de bon aloi pour nous faire sourire un peu...

A part ça, il pleut. 

Rappel.

 < Quand Robert déboula dans la cambuse, sa femme était en train de faire l'amour avec le clone d'un Chef de gare, immortalisé dans une chanson bien connue d'avant-guerre par un coquin poète, moustachu, rigolard,  et amateur de chats, qui ferait vriller (la chanson), les esgourdes des pt'ites enfants d'Marie d'aujourd'hui. Robert, qui connaissait la chanson, rangea soigneusement ses cannes à pêche, et s'en alla boire un godet au bistrot d'en face, tenu par un gros dégueulasse...>

A part ça; il neige.

 

                                                                 Moi;

                                                                 je veux bien me cacher

                                                                 derrière mon petit doigt,

                                                                 mais y'a pas beaucoup

                                                                 de place...

 On suppose qu'à cette époque, l'Ancêtre ne connaissait pas les impressionnistes. Encore moins les fauves surréalistes... Comme Badinguet d'ailleurs... Enfin, on suppose. Le bougre n'était pas bavard. Gentil, peinard, mais pas bavard... Je serais trop content, si je pouvais lui ressembler, moi qui ai toujours le robinet qui fuit... S'il ignorait le bandeau d'Apollinaire, le pont Mirabeau, ou la main coupée de Cendrars, il ne rabâchait pas ses vingt ans fracassés dans des tranchées mortifères, le vice sans vertu, la fleur au képi, la peur au bout du fusil. Cette vie tendue entre une charrette à bras, la tour Eiffel toute fringuante, le moteur à explosion, et le siècle nouveau qui s'annonçait en paix. La suite lui prouva que non... Dans toute vie, il y a une suite. Bonne ou mauvaise. On naît par un hasard biologique, dans un spasme, chantait jadis un chanteur à succès... Le reste n'est qu'empilement... 

Memento.

 Regarde moi.

 Regarde toi.

 Il y a ces canassons tous bancroches. Des qui ont échappé de peu à la grande finale... Rossinante sans Dulcinée, sans moulins, et sans Quichotte, qui boitent bas, mais gardent l'appétit dans leurs yeux fatigués. Victimes de maltraitance, d'abandon, la "plus belle conquête de l'homme" après le lave-linge, finira ses jours peinarde à brouter la luzerne du grand champs, loin des furieux, des viandards, et des jockeys hystériques. Y'a aussi trois cochons mis au régime, une chèvre, des bourricots loin du saucisson - ainsi pensa Sancho - des chiens sans colliers, des matous sans gouttière qui chassent des corbeaux sans fromage... Pinailleur comme je suis (on ne se refait pas), je demande "Et les volailles ?" la fermière me dit en rougissant " les volailles, on les bouffe, les temps sont durs... ". Nul n'est parfait, mais c'est dommage pour la basse-cour...

Journées de Mars.

                                                                 Le passé, c'est comme

                                                                 défier un rhino avec

                                                                 une tapette à mouches.

                                                                 

                                                              

 Il n'y avait personne sur le pont. A part une femme qu ressemblait à une vieille gitane. De celles qui roulent leur cigarette à la main, prédisent l'avenir, et n'ont jamais eu d'enfants...

 Quand je faisais une connerie, mon grand-père me traitait de Badinguet... Alors, Badinguet, t'es encore allé te saloper au poulailler ! Et les cisailles, tu sais pas c'qu'a coupe ! Qu'est-ce qui m'a foutu un Badinguet pareil ! J'en passe, et des moins bonnes... La cambuse sentait le foin, la soupe, et avouons le, le jus de pieds, parce que la toilette dans le lavoir, était loin de respecter les normes d'hygiène d'aujourd'hui. Vous allez me dire, on n'était pas plus scrogneugneux pour autant...La bonne mine... Le civet de lapin, et la t'tite goutte journalière suffisaient à remplacer l'homme médecine, et le ratichon de service... On tirait l'eau à la pompe, on lavait les extrémités en grelottant, et le soir, on écoutait la famille Duraton dans une radio bancale qui avait connu Radio Londres, et sans doute, l'appel du Général aux grandes oreilles... Il faudrait beaucoup de temps, avant qu'un instituteur en blouse grise apprenne à une couvée de morpions excités qui était Badinguet... Plus tard encore, je réaliserais qu'à la naissance de l'aïeul, Monet vivait ses plus belles heures, Van Gogh était déjà mort, et Picasso devenait le génie des grosses dames biscornues... Le temps est élastique, et mes souvenirs bientôt seront centenaires... Ca fait une sacrée trotte !

Memento.

                                              C'est le blanc qui permet la couleur.

Cheveux longs
Idées courtes...

.

 

Music Box.

                                                                 Tout est dans Bach

                                                                 et dans Mozart.

                                                                 Tout est en vrac

                                                                 tout est bizarre.  

Côté jardin

 

Côté cour.

 

Morituri...

 Le philosophe en charentaises, ricane, et fait de l'humour dans le boudoir. Il tend son doigt con comme la lune, et rétorque à Manu 1er, qu'un jour, l'autre, il faudra bien choisir librement, en toute con-science le "droit à mourir". Déjà qu'on ne choisit pas le "droit à naïtre" faut nous laisser une chance ! persifle le vilain en sautant sur le lit...

Le vieillard dans le miroir

a montré quelques signes.

Comme le doigt crochu

qui désigne,

les yeux chiasseux, la bouche

humide.

Le sinsistre présage

qui s'abouche aux mille rides.

Le jeune homme sans un regard

a brisé

le miroir.

Swing Fever...

 Soyons bien d'accord, ne tergiversons (?) point.  A la ligne (Je l'adore celle-là ! Ndlo).

 Ce petit clin d'oeil ne corncerne pas la génération X. Encore moins la Z... Si on avait le temps, je vous ferais tout l'alphabête depuis Mathusalem... Mais à quoi bon... Depuis les yéyéroglyphes (?), et Line Renaud, chacun fait sont trou... Chacun à ses amours... A ses petits soucis, ses petites guerres, a cette envie de descendance princière, qu'on voudrait millénaire*. Ce matin de pluie, voilà que Rod met un coup de coude dans les côtes des vieux moulins qui ont de la farine dans les oreilles, persuadés (les moulins) que le vent souffle du bon côté, et que Sancho bourricot les emmènera toujours plus loin... Vous avez bien lu mes bons ! Je vous parle du vieux Rod, le pote de Ron, et des autres... Le braillard inspiré chez Jeff, celui qu'a pas déssaoulé depuis les Faces, et le disco, qui lui ont remplis les poches. 

Le bonhomme depuis ses quelques printemps (ils sont nombreux !), nous balance un album de swing ! Et du vrai ! Pas de la peau d'orange... Du brut, avec les cuivres là où il faut, le piano déginglé, et les fantômes du Duke, ou de Count qui faisaient se trémousser les blancs-becs d'avant guerre... Et je vous jure, ça marche mieux que Nabokov à la chasse aux papillons, ou que l'intégrale de qui vous voulez...

*G. Manset.

 

 - Je préférerai toujours la côte de boeuf à la côte d'Adam, me dit mon boucher, philosophe rigolard. Charcutier traiteur de bonne réputation, bon mari, bon père de famille, bon citoyen, il rajoute  : J'ai toujours sous le coude un os à ronger... Voilà un homme heureux !

    Je vous parlerais bien de mon épicier, mais je suis en froid avec lui; C'est un sale type, et vous connaissez l'adage : Chez l'épicier, pas d'argent, pas d'épices...

 

 Au fil des pages* je tombe sur l'extrait d'une lettre envoyée par Juliette Drouet à son "Toto" Victor.

 - Je rêve de te dévorer comme une cerise ! Mais que faire de la queue ! Diable ! Voilà que coquinerie que n'aurait pas renié notre MAITRE A TOUS. Comment ne pas sourir devant une telle gaminerie ? Comment ne pas penser à cette Cancel culture qui puritanise (?) et racorni nos Jours tranquilles à Clichy... Je vous le demande...

*P. Grainville. La falaise des fous;

 

                                                                  Les amis sont

                                                                  des poings tendus

                                                                  vers l'avenir.

 On a pris la marée. Une giboulée de grèle du tonnerre de brest, à faire rouiller les derniers plombages qui soutiennent nos ratiches cabossées... Des boulons de douze qui tombaient en rafales, pas malins du tout les machins !  Comme des oeufs de pigeons ! diraient les zozos des infos, et Jojo pleunicherait parce que son cabanon au fond du jardin s'est envolé, et qu'avec sa t'ite retraite, et le prix des planches, faudrait batailler pire le ministre du budget pour remettre en ordre le chantier. Les carrrioles cabossées, les tuiles qui volaient sur les pébroques des vieilles baleines échouées sous l'arrêt de bus. La colère météo, ou de je ne sais qui... Peut-être cette saleté de Mars, ce dieu de la guerre malfaisant, qui n'épargne personne, fait pleurer les gazaouis, et les plaines ukrainienes... Et pour lier la sauce, Bernard le daubot de Carglass, le bienheureux qui profite de l'occase, du gros temps avec son sourire dentifrice, son point f;r; et ses balais d'essuie-glaces offerts ! Putain ! Dans ton fion les balais ! Ouf !  Ca va mieux en le disant...

Journal Confus.

 Je suis

 ailleurs.

 D'ailleurs,

 mon tailleur,

 mon confesseur,

 me le disent souvent,

 Vous êtes

 ailleurs...

 Je sais bien que ça n'a guère d'importance, que demain, on n'y pensera plus... Un politique à la Une de Pari Catch, le magazine qui attendrit la couenne des vieux barbons, et fait soupirer les rombières, ça n'a rien de nouveau. Tous se font, un jour, l'autre, tirer le portrait dans ce tabloïd à deux balles, qui avec sa nouvelle donzelle, qui avec sa famille, marmots, et chiens compris. Cette semaine, c'est Gégé de l'Intérieur qui s'y colle. Dans son bureau, avec ses miochons, il a l'air on ne peut plus satisfait de lui-même, le chenapan. Ce qui m'a tiré l'oreille, fait cligner l'oeil droit, le gauche, étant en cours de reconstruction au siège du P.S; c'est que le gamin au premier plan, celui qui tourne le dos à l'objectif (objectifs d'ailleurs remplis par son heureux papa) porte sur le dos un maillot Rolling Stones, avec la fameuse langue en bandoulière. Quelle surprise mes bons ! Je m'interlope ! Me gratte les sourcils ! Est-ce que je me gourre ? 

 Est-ce une erreur de casting ? Est-ce que le moutard 'n'a rien trouvé de mieux dans le paquet de linge sale ? Est-ce que par hasard, notre Sinistre ne pogoterait pas en douce sur Sympathy for the devil, pendant que ses pandores entonnent Satisfaction en dégageant les tracteurs du Saloon... Est-ce qu'il n'aurait pas la menteuse plus persiflarde que notre Mick bien aimé ? Si c'est le cas, avouez que c'est plus rock and roll que ces satanés zaddistes, végétariens, et tutti quanti, qui grimpent aux arbres, en rêvant de faire la Une du canard...

                                                                 Y'a rien de miraculeux

                                                                 à multiplier les pains...

                                                                 Mon boulanger le fait

                                                                 tous les matins...

Le Merle persifleur.

 - Quand t'as le moral dans les chaussettes, t'as intérêt à avoir les pieds propres. C'est nul ton histoire... T'inquiètes, y'aura bien un kroniqueur de bistrot, un zozo sur les réseaux, un animateur de télé poubelle (si, si, ça existe encore ), ou un politicard au Saloon, en manque d'arguments, pour commencer par "Comme disait fort justement..." Alors, pourquoi pas moi ? C'est l'époque qui veut ça... Tout est bric, et broc. Que le grand cric me croque ! disait le Capitaine...

                                                             J'ai la fièvre du samedi matin,

                                                             pire Tony Manero, ou Vincent Vega

                                                             pour ceux que ça intéresse.

                                                             Des bouffées de chaleur façon

                                                             Alice au resto,

                                                             et c'est pas drôle...

                                                             

Saloon (2).

 Comme des bestiaux je vous dis ! Z'ont défilé l'un après l'autre, entourés d'une nuée de micros, flashs, et caméras pire des mouches sur une bouse l'été... Font semblant de s'intéresser à nous, en goûtant du bout des lèvres un chabichou, reniflant un livarot, ou un époisse, les pommes pourries du père Latrogne, pour mieux blablater que vraiment ces produits de nos régions y'a pas mieux, et que nos pégreleux sont bien bons avec leurs maîtres, bien dévoués à crever de faim pour nourrir cette assemblée de navets, de véganes qui ne jurent que par le bien-être animal ! Tu parles Charles... Bourricot du Poitou ruait des quatres fers, tellement il en avait marre de leurs conneries, voulait rentrer au pré, là où on le fait pas chier... Les poulettes de Bresse perdaient le nord, pendant qu'un guignol en costume leur caressait la crête, discutant sans vergogne avec un toqué à étoiles de cette recette au Vin Jaune qui ravit les papilles... Ca beuglait dans tous les coins, ça hennissait dans les paddocks, même les moutons, d'habitude bien benêts, rêvaient d'un loup qui leur boufferait la laine sur le dos, mettrait fin à toutes ces simagrées... 

 Je sais pas ce qui m'a pris... Sans doute un coup de stress, mais quand le Président a entrepris de me tâter le pis, j'ai bousé sur ses mocassins... Et le lendemain, pour faire bonne mesure, Mirabelle, la limousine d'â côté a encorné le fringuant du R.N qui voulait faire un selfie. Finalement, on aura bien rigolé.. Vivement le prochain Saloon..