Installés au fond de la salle du bar tabac de la rue du Mime Marceau*, là où le stationnement est gratuit, et illimité, pour les défenseurs du savoir-faire, du savoir vivre, les ceusses qui tiennent permanence par tous les temps, guerres ou pas, Gros bidon, et le Chat lancent les dés.
Le premier double six en est d'une chopine dit le gravosse en se grattant la panse. Paul Minet (dit le Chat) se frise les moustaches, réchauffe ses paluches de chaudronnier, et sifflote l'Internationale pour énerver l'autre, et s'éviter le double un, qui vous fait passer pour un rapiat, mauvais joueur près de ses sous, voir tricheur, pire un ministre des finances qui bidouille le budget.
On ne va pas s'appesantir ici sur les méfaits des Rapetous du portefeuille qui défraient la chronique, ni sur la petite pluie qui mouille le chapeau de Mireille, le temps nous est compté. Dans quelques jours (ne soyons pas trop précis, le suspense en souffrirait ) Paul le matou (ou Minet, ou le Chat, comme vous voulez) imbibé de bonnes intenttions, et de six double-six réussis à la file indienne (un record) traversera la rue Mime sans le savoir, et se prendra les pieds dans une carriole qui n'en mènera pas large devant le juge des cabosseurs de piétons. Ce même jour, Gros bidon, chargé comme un bison à la caisse de l'Intermocheté, apprenant la triste nouvelle colportée (la nouvelle) par la rumeur, et un sms rageur de l'hôpital de jour en grève, rencontrera fortuitement (refusé !) sa vieille copine la Vérole une ex du ruban, au chômage depuis les dernieres fourberies du ministre du travail, et du MLF (Mouvement des libations forcenées). Rencontre inopinée qui augurerait de nouvelles aventures, des Unes dans la gazette, et des rebondissemnts incroyables (mais vrais) au point que le lecteur assommé par tant de péripéties, en perdrait son latin, et vous le savez bien, c'est nocif pour le déroulement de la messe. Hostie ,soit qui mal y pense.
* Les noms ont été changé.
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