dimanche 31 août 2025

 La Sécurité Guerrière a rendu ses dernières statistiques après la saison estivale.
 Bilan préoccupant pour ces derniers mois...
 Augmentation des morts, et des blessés par noyade accidentelle, ou 
 famines organisées...
 Le gouvernement va règlementer plus durement l'accès aux plages, et
 l'apprentissage du barbotage des nouveaux petits canards. 
 Pour les famines, on s'en doute... Il ne se mouillera guère...
 
 

vendredi 29 août 2025

                                                                  Modèle unique
                                                                  cherche
                                                                  Partenaire
                                                                  multiple.

jeudi 28 août 2025

 Ce matin, consultant mes fiches, je m'aperçois que mon délai de garantie est périmé depuis longtemps. En cas de défaillance, aucune réclamation ne sera plus prise en compte, ma date de péremption ne valant pas plus cher que le yaourt d'avant-guerre oublié au fond du frigo. Damned ! me dis-je, parce que suis bilingue à mes heures, et que j'aime le rock anglais, te voilà pris, titi (dans l'intimité, je m'appelle titi). Plus de reconditionnement possible. Toutes les réparations à ta charge... Voilà qui va creuser le trou de ton larfeuille, et faire sourire le gros François plein de vice, qui nous serre la vis ! C'est vrai que depuis quelque temps, j'ai du retard à l'allumage, les fils qui se touchent, les mandibules qui scrofulent, le pilon en trognon, pire une chanson de Gaston Ouvrard, le comique-troupier que j'aime encore plus que le rock anglais...
 Je doute soudain de l'avenir de mes osselets, frileux comme un reste de confiote au fond du pot. 
 C'est ballot... J'étais pourtant un modèle unique...
 

mercredi 27 août 2025

brouillons

Longtemps, je me suis battu avec les écrivains, et leurs bouquins, comme Longtemps avant moi, le vieux Marcel s'était couché de bonne heure. Vous connaissez la phrase... L'incipit (refusé !) magique qui vous fait briller en société, mieux qu'la pt'ite enfant d'Marie que m'a soufflé l'évèque. Quoique...Dans le monde où je vis, entre les résultats du foot, le séjour de Kévin en zonzon, et la dernière pétrolette de chez Balpeau, c'est pas facile de glisser des Jeunes filles en fleur dans la converse... Tandis qu'un Gorille, ça fait rigoler tout le monde... Vous avouer que je préfère le bon Georges, au fragile Marcel, ne m'est guère difficile. Je ne connais de l'oeuvre de l'aristo de Neuilly que cette phrase, tandis que le gaillard de Sète me réjouit l'essence (oui, les sens...) chaque journée que le bon dieu fait... On notera d'ailleurs au passage, pour relever le niveau (?) que les deux grands hommes se sont croisés sans se connaître... Quand l'un gueulait Mort aux vaches, vive l'anarchie, au sortir de l'oeuf maternel (octobre 1921) l'autre calanchait sous les honneurs (novembre 1922). C'est le destin... Y'a pas de temps à perdre, même si on le recherche, me souffle Big Mac qu'a toujours une oreille qui traîne...

mardi 26 août 2025

 Un nid de foumis dans chaque oreille. Rouges, les fourmis. Salopes. Pas décidées à rêvasser au bord des trompes du père Eustache. D'ailleurs, est-ce que ça rêve une fourmi ? Et ça ne fait pas de nid, me souffle tonton quisétout, et pourquoi dans mes feuilles ? Encore un mystère ! Me voilà affublé d'une engence que je n'apprécie guère... Sont trop connes à ne penser qu'à soulever des trucs, et des machins mille fois plus lourds qu'elles, sans doute pour faire la nique à nos haltérophiles sous amphètes. Du coup, je pense à ces foutues bestioles. J'en vois des balèzes dans la jungle qui bouffent l'explorateur comme dans les films de série Z, des qui viennent de l'espace en soucoupes, et d'autres plus courtoises qui se baladent dans mes morceaux de sucre, et qu'il faut bien que je flytoxe... Ca pense qu'à bosser, ces bêtes-là... A courir partout comme des voyageurs en retard pour traire les pucerons. Est-ce que ça pionce une fourmi ? Est-ce que ça défile entre Bastille et Nation pour gueuler après le gouvernement ? Est-ce que la reine a une tronche de dictateur avec des troupes qui tirent sans sommation sur les travailleuses en grève ? Est-ce qu'elles envahissent la fourmillière d'à côté pour piquer les "terres rares" ? Est-ce qu'elles vont à la messe, ou au bistrot les jours fériés ? Peut-être qu'elles songent à changer de cheffe, à faire la révolution, à bloquer la fourmillière à la rentrée ? Un sacré nombre de questions à la noix... De quoi se gratter les feuilles de choux comme le bonhomme de Gainsbourg...  Je me demande aussi si Monsieur Eustache rivalise avec Madame Phallope, qui elle aussi, n'est pas manchote question trompes.. . Ce  qui bien évidemment me ramène au Glorieux Moustachu... Faut toujours qu'il la ramène celui-là.
 J'aperçois une mouche qui louche sur ma babouche... Je lui pèterait bien la gueule, pour me venger des fourmis, mais je crois que la vie d'une mouche a autant de valeur que celle d'un panda, ou d'un homme des cavernes.  Alors je calme mes ardeurs guerrières... D'autres, s'en occupent pour moi...


lundi 25 août 2025

                                                                Toute honte bue,
                                                                les barbus,
                                                                ont interdit
                                                                Barbie.
Noisy le sec
08/08/2025.

samedi 23 août 2025

 C'est quand même infernal de penser qu'il y a des gens sur terre, qui tiennent absolument à ce que d'autres n'y soient plus ! Des qui, au fond, sont comme vous, et moi. Des qui ont suçé leur pouce dans le ventre de leur mère, chié dans leur couche, et caché leur dent de lait sous l'oreiller...
 Des qui comme vous, et moi, vont finir au fond d'un trou, redevenus poussière, nanananère, ou cendres au foyer... Petites choses vite passées qui regretteront peut-être de n'avoir vécu que pour que d'autres ne vivent pas...
 C'est à n'y rien comprendre...

jeudi 21 août 2025

                                                                On dit que les paroles
                                                                s'envolent...
                                                                Mais où vont-elles ?

mercredi 20 août 2025


 On tenait à peine debout. La faute, bien sûr à nos vieilles guibolles qui n'étaient plus celles d'avant le déluge, et à une foutue bise qui nous soufflait sur le pif, ralentissait notre "marche en avant" dans la toundra, comme pour nous faire regretter nos mauvaises actions, nos péchés, et cette prétention qu'ont les bipèdes à vouloir jouer avec la météo. La Tempête, ce foutu morceau de piano qui me chauffait les doigts, m'a inspiré une pensée pour le vieux Ludwig qui s'est mis à ricaner dans la tourmente. J'ai pensé qu'à ,la prochaine bourrasque, on allait se retrouver le cul par-dessus tête, et dévaler la pente pire un palet de hockey expédié dans les cages. On ne dira jamais assez la souffrance du palet, quand des gus d'un quintal, rageurs comme Robert devant son ticket de loto (encore perdu !) l'assassinent à grands coups de crosse pour gagner la finale... C'est pareil pour les petites balles de golf, mais là n'est pas le propos...
  J'avais les moustaches givrées comme un citron, les lèvres passées au mixer, les cils en glaçons, et les poumons en findus, ce qui n'arrangeait pas la progression vers la carriole, heureusement à l'abri des congères, dans l'étable, réchauffée par les pets des vaches. La veinarde... On avait décidé que cette température sous le zéro allait nous déboucher les bronches, qu'un peu de marche nous éviterait les engelures, mais pas prévu que le ciel allait nous tomber sur la tête. 
  Mes pas dans ses pas pour ne pas perdre le nord, me suis demandé si j'avais bien pris toutes mes dispositions en cas de mort violente, comme le font ces crétins d'alpinistes quand le premier de cordée les entraînent dans la crevasse parce qu'il a oublié ses mouffles au chalet. Je laisserais pas grand-chose aux héritiers... Quelques livres, des vieux disques usés, un paquet de souvenirs, de mouchoirs en papier... Mettez tout à la benne ! Sauf les mouchoirs, çà peut servir en cas de pluie du pif... Quand j'ai vu la lumière au bout du tunnel, comme on lit dans les romans de gare, j'ai fait une petite prière à l'Eternel, histoire de couvrir mes arrières, de laisser la maison propre... Bien sûr que l'Autre a détourné la tête, s'est gratté la barbe. L'enfant de salaud s'est régalé. Vengé de tous les bons mots que je m'étais permis sur sa personne, content de voir  que je pataugeais dans la poudreuse... Il a battu le rappel de tous les anges merdeux, qu'ils participent à la curée... S'il s'en sort, je veux bien descendre en enfer, a soupiré un séraphin, pendant qu'un autre plus prévenant, me préparait un grog bien tassé au cas z'où... Un boucan infernal m'a fait dresser les cheveux sous le bonnet, et pleurer les oreilles... C'était un gars du coin, un costaud rigolo en maillot sur son traino de ferraille, toute lame dehors qui faisait (la lame) des tas de neige, à faire pâlir de jalousie un baron du narcotrafic, qui nous a dit  "Quel sale temps ! Z'auries pas vu mes chiens ? ". Se foutait pas mal de nous, le cul-terreux, pensait qu'à ces foutus clebards, sûrement partis chasser l'ours des montagnes, ou le pt'it cheval dans le mauvais temps...  Ces gars-là sont vraiment des rustiques. Je vous le dis... Ca doit venir de la fondue, ou de l'altitude...
Mementoto 2010.
  
  

mardi 19 août 2025

                                                                  Si rien ne vaut la peine
                                                                  qu'on s'attarde,
                                                                  prenons le temps
                                                                  tout de même...
                                                                  On ne sait jamais...

lundi 18 août 2025

1975.


 Y'a une route,
  tu la prends
 qu'est-ce que ça
 coûte...                                                                                                             G. Manset.

dimanche 17 août 2025

Ronchon.

 Au  huitième jour de canicule, le Bon Dieu, déçu par la conférence de fesses des deux têtes de fions qui rêvaient de prendre sa place, inventa le ventilateur, et la climatisation. Il pensait bien faire... Soulager ses ouailles, remettre un peu d'ordre dans la marmite, mais j't'en fous, rien à faire contre les incendies de poubelles, de Gaza à Kiev, même combat;;; Je veux bien croire que Dieu est Amour, n'empêche qu'il aurait pu faire tomber la foudre divine sur les deux zinzins, les faire griller comme des saucisses, leur foutre Ebola au cul... Il avait bien tanné l'humanité avec des pluies de sauterelles, inventé les moustiques, et les poux, les deux guignols sous l'arbre avec la pomme, et le serpent... Il pouvait faire un effort, flytoxer les deux vermines, et leurs congénères... C'est pas les candidats qui manquent ! Y'a de quoi douter de tous les livres sacrés qu'on nous vend au marché des couillons, des Tora en carton, des tapis de prière qui sentent des pieds, et des hosties qu'ont un goût de chat crevé... Omniscience mon cul !
 


samedi 16 août 2025

 T'es jamais fatigué
 d'écrire des conneries ?
 Si...Quelquefois...
 Mais,
 que faire d'autre...

                                               
 

vendredi 15 août 2025

 Le cinquième jour de canicule, on perdit trois vieux. Trois récalcitrants, rouscailleurs, chercheurs de poux, qui n'avaient pas voulu se plier aux injonctions du préfet, des spécialistes météo, et des nimbus de la profession. On avait rangé les autres pensionnaires dans la salle "fraîcheur" autour d'une boisson glacée. Un jus de navet non sucré, recommandé par le Conseil de l'ordre, qui faisait des éconocroques drastiques sur le prochain budget. A l'ombre, autour d'un jeu de dominos, ou d'une partie de strip poker, ça donnait envie... Sauf pour les trois malfrats, qui avaient braillé à l'atteinte aux libertés publiques, aux moeurs moutonnières, et s'étaient réfugiés dans les cabinets, mauvais coucheurs patentés. Le premier s'envola dans un courant d'air de ventilo. On le retrouva moitié crevé contre la grille du commissariat, ce qui gêna un peu le Sinistre de l'Inférieur, lui qui rêvait d'ordre, de nouvelles recrues bien fraîches, et se voyait déjà en haut de l'affiche à la prochaine élection pestilentielle... Le second, s'enferma dans la chambre froide de l'établissement pour protester contre l'interdiction des tripes mode au repas du soir. Victime d'une bronchite carabinée, il mit ses vieilles éponges au clou, et dans un dernier souffle, exigea d'être enterré sur la plage de Sète, parce que pourquoi pas lui, plutôt qu'un autre. On n'eut plus jamais de nouvelles du troisième... Le coquin aurait échappé de peu à un incendie de pyjama, en jouant avec les allumettes, ce qui par ces temps de forte chaleur, est fortement déconseillé.
 A l'instant où les enquêteurs cherchaient un coupable à tout ce bazar, naissaient à la clinique Tamère, trois lardons, frais émoulus, plein d'enthousiasme à rétablir le déficit démographique, et la côte de popularité du Président, faisant des selfies sur les placentas des mère éplorées, en gueulant place aux jeunes en quelque sorte. Lardons bien prétentieux, qui ne se doutaient pas que dans cette époque de brasiers divers, et variés, ils auraient les arpions chauffés à blanc,et ne feraient pas long feu...
 Vivement l'hiver soupiraient les pompiers épuisés... Les marrons, le vin chaud, et le calendrier de l'année...
Merle moqueur.

jeudi 14 août 2025


Assis, couché, ou bien debout, je r'ssemble à un dessin de Dubout...                                                                                                              
 

mercredi 13 août 2025

 Le Dédé est parti. Sans fleurs, ni couronnes, sans cérémonie curetone, ou autre. Sans osèques nationales, ou salut au drapeau. Comme un vrai bonhomme. Sans même une chanson de J.J. Goldman (paraît que c'est lui qui tient le haut du panier chez les macchabées mélomanes, vous dire le niveau...), sans même une paillarde à faire dresser les cheveux des pleureuses, ou une homélie à la noix bramée par un ratichon moitié saoul. Ca nous aurait fait rire un peu (?)
 Quatre-vingt quatre chandelles sur le gâteau. Le grand pâtissier (s'il existe quelque part, on peut rêver...) a dû en avoir marre d'aligner les bougies, que le bougre avait de plus en plus de mal à souffler à chaque anniversaire. Y'aura pas d'avis de décès non plus, juste une encart pour prévenir les héritiers, et le notaire, parce que le Dédé avait quelques biens, quelques arpents, qu'il faudra bien partager. Quand les héritiers étaient contents, me souffle mon acouphène préféré..
 J'ai taillé le bout de suair avec la veuve. Pas joyeuse, un peu triste, c'est tout. Pas de celles qui mériteraient la fessée. Elle m'a raconté... Un fin en forme de farce. Le coquin couché sur son lit d'hôpital, lassé des médocs, des infirmières moches, de la bouffe dégueu, a voulu rentrer in petto chez lui se taper un dernier gueuleton. Manque de bol, il a dérapé du plumard, et s'est fracassé le crâne sur la table de chevet, où il rangeait ses lunettes, et le canard qui annonçait la canicule, de quoi se chauffer les côtelettes jusque dans l'O delà...  Coquin de sort ! J'ajouterai, pour faire bonne figure, cent ans après, il vivait encore ! comme dans la chanson de je sais plus qui... Vous allez trouver, j'en suis sûr...
En apparté (1).

mardi 12 août 2025

 Quand le soleil saute par-dessus la montagne, ça vous éclabousse la bouille,
 et la poussière endormie depuis des siècles, fait des étincelles sur le petit bureau
 où s'ennuie une feuille blanche...
 C'est tout pour aujourd'hui.

lundi 11 août 2025

Metéo.

 Ha mes bons amis ! Quel foin ! Quel tintouin ! Pour la rime, quel bédouin !!!!!! Voilà que la chaleur pousse aux fesses les petites familles qui n'espéraient rien d'autre qu'un peu de repos après une année de chagrins divers, de boulot éreintant, d'embrouilles avec le voisin qui refuse de tailler sa haie au prétexte qu'une bande de piaf lui chante la Travuata au réveil.  Sans déconner ! Tu vas voir comme je vais les ratiboiser à grands coups de saton, tes ténors et tes écolos, qui viennent pialler jusque sur mon palier* ! Et  là-dessus, les vieux parents qui ne veulent plus gâcher leur vie à garder les morpions pendant qu'on bringue avec les copains, ou qu'on se goinfre au Starbeurk ! Salauds de vieux !
 Les petites familles à la queue leuleu devant la tirelire de l'autoroute qui se remplissait (la tirelire) plus vite que la cassette de l'Oncle Picsou gardaient le moral... Les Starbeurk, les sandwichs dégueulasses, mais hors de prix quand même, n'entamaient pas la bonne humeur des voyageurs.... On sentait déjà la marée, les embruns, et la crème solaire, si ce n'est que le gugus de la météo ricanait devant le chaudron qui commençait à bouillir sérieux, qui cramait des hectares de forêt, des campings, des résidences secondaires (niches fiscales) et autres marchands de merguès, tout allait plutôt bien. On applaudissait les pompiers, les canadairs, comme jadis, les infirmières au temps de la grande peste... On mettait de côté le François, ce culbuto qui ne pensait qu'à sauver ses fesses avec son blabla, serrage de vis inclus... Il en avait les bajoues qui transgouttaient quand il entrevoyait la renrée...
 N'empêche... Depuis que Marcel Mamouth avait joué avec les allumettes depuis le fond de sa caverne, on n'avait jamais vu pareil brasier. Partout les petites familles sauvaient leurs miches. Grand-mère avait failli cramer avec la réserve de saucisses, et le petit rosé tournait de l'oeil au fond de la glacière qui suait à grosses gouttes... Robert qui n'en ratait pas une a déclaré à la tribu chauffée à blanc : Pressez-vous un peu, si on traîne dans le maquis, on va se faire encaniculer...
* Les écolos piallent, c'est conuu des mangeurs de tofu.







dimanche 10 août 2025

 Rien ne va plus dans ce monde !
 Paraît que cette bourrique de petit prince
 aurait fait un méchoui de son fameux mouton,
 et balancé sa planète dans le gueule de celui
 qui venait pour lui serrer la pince !
 

samedi 9 août 2025

 Il y a des gens mystérieux. A l'entrée du bled, direction plein sud, sous le panneau "Soyez prudents, pensez à nos vieux" parce qu'il n'y a plus beaucoup de lardons pour se prendre un autobus dans le buffet, faut prendre soin des bancroches qu'ont pas encore leur nom sur le monument, ou sur les croix du cimetière. C'est la France rurale, peau de balle, zône blanche percluse de rhumatismes, désert de tout ce que tu peux imaginer. Le curé, et le facteur passent de temps en temps. Ils prennent l'apéro avec le maire qui gueule après la subvention des travaux de l'école qu'arrive pas, et ces cons d'écolos qui ne veulent pas de la machine à guimauve (?). Laïus, et compagnie...
 Il y a des gens bizarres. Le type au bord de la route, qu'est-ce qu'il fout avec son drapeau tricolore, sa chaise pliante, et son bob ? Il compte les bagnoles comme les tritris de l'institut ? Chasse le blaireau, et l'ennui ? Attend Godot, et l'autre mariole ? On ne saura jamais. Il tient une drôle de permanence le gazier. Faudrait peut-être lui dire que les coureurs sont passés depuis un mois, que le pays s'enfonce dans la dette, que les bouchers s'activent partout dans le monde... Qu'on a mis aux enchères sont tacteur, sa bourrette de pom'terre*, et son tonneau... Quand y'a plus d'vin dans mon tonneau dit la chanson... Mais qui chante encore des chansons aujourd'hui ? Je vous le demande... 
 Pensez à bien vous hydrater.
*C'est comme ça qu'on cause par chez nous.
 .
 
 

jeudi 7 août 2025


 Un lecteur imbécile m'a tiré de la page 238  du livre où je finissais mes jours peinarde.
 Je ne saurai jamais si le commissaire Moifort a trouvé l'assassin de la belle inconnue...


mercredi 6 août 2025

1971.


 Le temps de karchériser l'étage du bas avec la même vigueur que la femme de ménage use son dos dans les escaliers de l'immeuble, de rendre présentables le côté pile, et le côté face, quand les petits travailleurs anonymes ont fini leur boulot, nettoyé les couloirs, et peinards attendent le lendemain, comme tous les prolos qui se respectent, 1971, et la fin du vingtième  dévalent les pentes du lavabo. Un mélange de glaires, salive, flux gastriques,  et goût de dentifrice au jus de ratatouiller, censé, d'aprés mon escroc de pharmacien, protéger les trois ratiches encore valides dans le clapet, et la langue bien pendue qui campent dans le gosier envers et contre tous. Je rame un peu... Rattrape vite fait la savonnette qui se faisait la malle sur le tapis pour se faire mousser. La savonnette adore se faire mousser, pire tous les branquignoles qui me saoulent à longueur de temps, et si les cloches n'avaient pas sonné la fin de la récré, on devait être dimanche, jour de messe, et de poulet rôti, jeunes couples cathos bien mis, ou vieilles noiraudes sur le parvis, je serais resté la bite à l'air à ressasser mes vieilles lunes, devant l'abïme qui s'ouvrait, à compter les années sur mes paluches qui tremblaient un peu devant le vide..
 A dire vrai, malgré les mandibules en vrac, les mouches qui se matent dans le miroir, et une drôle de mixture qui me coule du pif, je me fous pas mal des souvenirs. J'ai passé l'âge. Cuit, et recuit dans le chaudron des ombres qui glougloutent, j'écume le gras pour ne garder que les os, ronge mon frein encore, et encore, et quand j'arrive aux derniers moignons, basta ! Je grignote le fond de la gamelle, racle les dernières miettes, renifle des senteurs, des remugles, pire un clebard en rut, et remet la marmite sur le feu, en attendant mieux... Je cuisine le temps à ma façon. Certains optimistes prétendent que j'ai de beaux restes...
 C'est encore une fois, la petite radio qui me sort des limbes. Qui donc est derrière le micro ? A qui appartient cette voix de matou, bien posée, comme on dit, chez les pros du bastringue...Est-ce que  le type qui parle de Tarantula dans le poste, a un cors au pied qui le fait souffrir, des ennuis avec le fisc, ou une femme infidèle ? On ne saura jamais... J'ai moi-même eu des femmes infidèles, des problèmes de pognon, mais jamais de cors au panard... On pourrait parler de tout ça, avec le gus de la tsf. Peut-être qu'au hasard d'une rencontre, à la terrasse d'un bistrot, on deviendrait potes.Je lui dirais que j'ai jamais rien compris à la prose tarabiscotée du Bob, comme à celle des beatniks qui me font royalement chier... Mais bon, je suis pas une lumière non plus... Si y'a pas un méchant, une blondasse, ou une histoire à toto, planqués entre les pages, les bouquins me tombent des mains. Du coup, y'en a plein la chambrée qui empêchent la libre circulation des capitaux, péchés s'il en est.  Je lui raconterais la mort de Jim Morrisson dans les chiottes du R§Roll Circus, ou de Gene Vincent, celle de Jimi, et de plein d'autres, que je connais pas... La mort fait pas de détail...  De l'araignée collée au mur, une grosse tarentule justement. Et lui sourirait de me voir si vieux, râbacheur incontinent de Pénélopes qui passent illico pour de fieffées salopes. Comment en cette année 1971, j'ai écrasé un chat noir sur une route de campagne, rentrant d'une bamboula du diable. Sinistre matou qui me hante encore aujourd'hui... .Je lui demanderais des nouvelles de Bob...
Mementoto.
                                                                       
 


mardi 5 août 2025

                                                                 Il n'est jamais
                                                                 trop tard, pour
                                                                 mal faire.

lundi 4 août 2025

 Le fait de craquer
 une allumette,
 n'incite pas
 à foutre le feu
 partout...
 Ce serait trop
 simple...

dimanche 3 août 2025

Amen.

 Paraît que les établissements Les Tables à Elohim
 se sont fait pincés pire Rachida, notre ministre trop
 rigolote, pour avoir mis les doigts dans le pot de
 confiote de La Loi.
 On nous précise de sources sûres, que Jéhovah le 
 nabbab qui préside aux destinées de la boite, aurait
 tiré la barbe du directeur des ventes le vieux Moïse
 lui précisant, s'il en était besoin, qu'une des devises
 la plus connue de la Multi, résumerait la situation
 actuelle : Tu ne commettras pas de meurtre...
 Qu'il en soit ainsi.
 Le Diable en rit encore...

samedi 2 août 2025

1971.



Je suis brouillé avec la glace de ma petite salle d'eau. Trop grande la glace... Brillante pire un lac sibérien, avec ses loupiotes qui vous font cligner des yeux. Au prétexte de choper les points noirs discrets jusqu'au fond des oreilles, elle envahit l'espace, happe la cuvette de chiotte, le sèche serviettes, le néon qui clignote,  un pan de carrelage piqué, un morceau du mur gris souris qui s'effrite doucement. D'est en Ouest, ce miroir sans méchante reine, joue aussi avec l'araignée velue posée derrière la porte. Fausse, l'araignée. Bestiole farces, et attrapes, elle ne sert qu'à foutre la trouille aux visiteurs pressés, "petite ou grosse commission" disait ma mère. qui gueulent et pissent à côté du trou, ou en oublient de remonter leur culottes, de surprise. Tous me traitent de noms d'oiseaux pas fréquentables, parce qu'il faut bien que la peur sorte de quelque part, sinistre bouffon, farceur mal poli, vieux gâteux, toto colle au cul, turlupin de la chanson quand je leur propose la vipère en boule dans le salon, la chauve-souris suspendue au lustre hérité de ma grand-mère, ou quelques vers de Maître François. Avec le gant qui dérape sur la barbe de la veille, qui fait le bruit d'un chat qui gratte sa litière, rase gratis, écorche au passage un minuscule bouton, anonyme, saloperie posée sur le front qui laisse un mince trait de sang, comme le coup de plume rageur d'un huissier de justice qui termine sa journée, je suspecte une drole de limonade qui s'annonce. Une nouvelle signature sur ma tronche cabossée... Rien de bien grave pourtant, un détail sur la toile... Ma binette d'Auguste n'a rien de commun avec les champs de mines qu'on croise sur la bobine d'un mi-lourd ravagé par les torgnoles, ou sur la face rougeaude d'un ivrogne rigolard, le pif lampadaire, et l'haleine de chacal... La boxe, je suis pas fan... J'ai bien vu quelques photos... Des portraits de champions mythiques dans les magazines. Des peoples avant l'heure qui défrayaient la chronique avec des blondes Marylin, du scotch, et des amphètes... Le combat du siècle au Madison Square Garden en 1971... Le KO au huitième round... Cerdan, Ali, Tyson, rubriques sportives dans des coupures de journaux défraîchies, entre les courses de vélo, et les pronostics hippiques... 1971, Brown Sugar est dans les Charts, Sticky Fingers dans les bacs. Penser à voler l'opus au Monoprix. La caissière aux yeux doux me laisse faire depuis que je l'ai surprise à taper dans la caisse.... Depuis la mort de Brian, les Stones fréquentent le Cornu qui remet les choses en place, prépare Exile on main street avec les Sisters Morphine de la Villa Nellcôte...  Je  traîne ma vingtaine dans des bistrots de quartier, des rades de province, où l'ennui tape le carton avec la pin-up allongée sur le verre du flipper. comme le synopsis d'une série de quelques saisons, rabâché sans cesse,  et quand un aristo de la cuite, un dur à cuire de la chopine me fait écouter Coltrane, j'imagine que la roue tourne dans le bon sens. La chance du pochtron sans doute... 
Mémentoto.
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vendredi 1 août 2025

 Dans le temps, on était tranquilles... Les mecs arrivaient, s'asseyaient sur des caisses, buvaient quelques bières en échangeant des combines pour jouer mieux... Personne ne pensait à se faire mousser, à mettre sa fiole sur Tic et Toc, ou à faire des caprices de stars... On servait des gambas au piment, ou des côtes d'agneaux grillées, c'était les spécialités maison... On se foutait de qui était qui...
 J'ai fait des parties de billard avec Ron Wood des Rolling Stones.
 Je savais même pas qui c'était...
 Ibiza 1975.


                                                                 Le clou qui dépasse                                                        ...