samedi 30 novembre 2013

QUAND

ON Y PENSE...
La seule cérémonie où l'on se doit d'ETRE,
C'est son enterrement.
Le reste ça n'est que du
PARAITRE...

vendredi 29 novembre 2013

COMME UN BEBE

Après que le méchant hue calanché ( comme disait Robert ), que le gentil se rende compte in petto que le méchant n'était peut-être pas le vrai méchant, qu'il y en avait partout des méchants, des vrais et des faux, que les gentils pouvaient devenir méchants, bien que les méchants aient du mal à redevenir gentils ce qui nous emmenait forcément aux épisodes suivants. Sachant que deux et deux font quatre et  qu'entrerait en scène prochainement un mi-gentil mi-méchant, et que la sauce s'annonçait salée because qu'une gentille qui jouait les méchantes se mêlait aussi de la partie, j'ai fait comme Raymond et son clebbard... J'ai changé de chaîne...
Il se faisait tard et... Se coucher tard nuit ( comme disait... ), j'avais les mirettes à la retourne, les quinquets en lanterne de fiacre, mais ce petit orchestre qui swinguait à tout berzingue ça m'a fait remonter le thermomètre d'un coup... Bon Dieu ! Qu'est-ce que c'était que cette locomotive qui taillait la route comme un tgv en retard... Vous le savez, ma culture musicale étant universelle ( en toute modestie  ) j'ai reconnu le pianiste... Un blanc-bec qui tricotait du clavier comme mère-grand quand elle attend le lupus dans les histoires qui font rigoler les mioches tellement que le pt'it chaperon rouge il a l'air con à côté de nos mangas... Bref, c'était ce bon Chick Coréa qui s'escrimait face à un batteur qu'avait l'air d'être le grand-père de Tony Williams mais fûté comme Elvin, un contrebassiste taillé comme Mingus ( faut être costaud pour tenir l'engin ) et un joueur de bignou qui révisait son be-bop tout en lorgnant les gambettes d'une blondinette ma foi bien avenante... ( NDLR : L'éditeur décline toute responsabilité dans les assertions vaseuses de l'Oteur : La blondinette s'avérant être une brunette incendiaire ! )...
Vous dire... Quand quatre gredins de cette espèces font des pirouettes ensemble, le manège y tourne... C'est comment vous faire comprendre... Le Band derrière Dylan qu'on a jamais vu, les Stones à Hyde Park, le Jimmy au pt'it matin, l'Olympia du Grand Jacques... Une souris qui vous fait du gringue... Enfin vous imaginez rien que du bonheur, de l'émotion qui te monte du sous-sol...
J'ai attendu le générique pour retrouver le blaze du papy qui malmenait ses cymbales, c'était Roy Haynes ( Bon Dieu ! Mais c'est bien sûr ! ). Kenny Garret au sax et Christian Mc Bride à la basse... Une sacrée bande de décrocheurs d'étoiles... Du coup, j'avais les orteils en partance sous les draps mais j'ai pioncé comme un bébé...

jeudi 28 novembre 2013

CHARLES

Entrevu ce matin  Monsieur Charles. Toujours bon pied bon oeil... Un gars qui ne vieillit pas mais qui prend de l'âge... Appréciez la nuance... Faisait un peu de promo pour je ne sais quoi, j'ai pas tout capté , - Bobby roulait comme une pierre dans la pièce d'à côté - un bouquin je crois...
Me suis dit que le gredin devait se sentir bien seul... Qu'il valait mieux pas qu'il se retourne parce que les allées du cimetière sont bien garnies... Sont tous partis loger ailleurs... On compte plus les voyages sans retour dans la boîte à dominos... Les absences prolongées... Les divorces d'avec les pt'its oiseaux qui piaillent dans le ciel... D'avec la Mer qui roule ses galets, des Copains d'abord, et pis Madeleine qu'en finit pas d'attendre l'omnibus... Les gentils, les méchants, les traîne-lattes, les pousse-mégots, les a tous vu " passer " les Comédiens... Même la Mama a quitté la Bohème... C'est vous dire...
Reste plus que Mademoiselle Juliette... Une jeunette qui bafouille un peu mais qui croasse encore devant le temps qui passe...
Bon, on va pas détailler toute la liste, ce serait trop long... Et puis ce matin, la terre est trop gelée pour que le fossoyeur du coin s'attelle à creuser un nouveau trou... Puissent les Amours, les Amis, les Emmerdes du Vieux Joueur nous régaler encore quelque temps...



mercredi 27 novembre 2013

CONCURRENCE DELOYALE

" Ajoutez à ça qu'aujourd'hui
   La manie de l'acte gratuit
   Se développe...
   Que de créatures se font cul
   buter à l'oeil et sans calcul
   Ah ! les salopes !
   Elles ôtent le bonhomme
   De dessus
   La brave horizontale déçue
   Elles prennent sa place
   De la bouche du pauvre tapin
   Elle retire le morceau de pain
   C'est dégeulasse... "

Voilà un avis solide ( politiquement incorrect j'en conviens ) qui devrait faire réfléchir
les petits pious pious de l'Assemblée...



mardi 26 novembre 2013

MIREILLE

Allez soyez pas chiens...C'est juste pour le plaisir.  J'ai rien à vous raconter aujourd'hui... Si ce n'est ce pays du temps d'avant qui se bagarrait comme le Lulu qui vient de calencher pour faire passer la pilule... Ce pays plein de barbus, de moustachus en tricots de corps, la pente toujours raide pour que coule la bibine... La coupe moinillon et le clavier de Mireille qui régalaient le Général...

lundi 25 novembre 2013

MARCHE

Des pommes, des poires mais pas de scoubidous bidous ha !
Fait trop frisquet... D'ailleurs tu vois Benoît, y'a que des casquettes, des bonnets, des tignasses d'avant-guerre... Y'a que les vieux de la vieille qui osent pointer leurs museaux dans la froidure matinale. Z'ont pt'être peur de " manquer " ou ils sont curieux, insomniaques, vicelards... Comparent les prix, repèrent l'arnaque des les yeux du marchand, monnayent les restes de leur pension entre deux poireaux à moitié gelés et trois patates qu'ont pas la frite... Tu vois pas beaucoup de jeuneots dans ces assemblées de barbons du siècle dernier... Les jeunes, au mieux, y sont au chaud sous la couette, dans le " stupre et la fornication" ( Je vous en mets toujours une petite lichette comme promis ) ou au pire torchent les moutards en leur disant de baisser la télé... C'est un Samedi ordinaire qui fleure bon le pot-au-feu, le mironton ou le potage parce que les ratiches n'en peuvent plus d'avoir machouiller toute cette vie qui débande... C'est des gens ordinaires qui parlent d'un " froid de canard ", qui voteront peut-être plus à droite que d'habitude parce que les alloc " C'est toujours pour les mêmes " ( Sic ) et qu'ils se goinfrent à la Mairie... Des machins qui  feront une grosse sieste avant d'aller dormir... Elle est pas belle la vie !

dimanche 24 novembre 2013

PORTRAIT ROBOT

Attention, Vieux Machin très suce Eptible après avoir parcouru des milliers de kilomètres dans les chemins boueux d'une existence aléatoire. Fortement réactionnaire, Célinien, amateur de patates douces et d'héroïnes blondes qui fument dans les films de série Z, l'individu aurait été aperçu dernièrement versant une larmichette sur le départ de l'Autre Tonton Georges que le Bon Dieu aurait rappelé à lui, histoire de renouer le dialogue avec les autres pantins qui là-haut, l'attendaient de pied ferme...
" Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît " comme disait Lino...

samedi 23 novembre 2013

vendredi 22 novembre 2013

jeudi 21 novembre 2013

VOUS VOUS RAPPELEZ ?

Bon, je vous dis ça... Parce qu'au printemps prochain, vous serez sur le trottoir à papoter avec Suzanne du petit temps frisquet qui vous fait frissonner l'échine début Avril, du tabac qu'a encore augmenté, des premières fraises qui viennent d'arriver sur le marché, du pays qu'est encore plus maboule que l'an dernier, du scanner à Jeannot et de vos osselets qui vous font un mal de chien...
Je vous dis ça parce que vous parlerez de vos petits-enfants qui ont bien grandis depuis l'année dernière, même qu'ils étaient venus vous voir quand il neigeait... Quand ? J'en sais plus rien ma bonne dame...
La première grosse soufflante ? Peut-être en Novembre, peut-être Décembre.. J'en ai plus souvenance, je vous dis Suzanne...
Alors, vous irez consulter les archives de tonton James et vous remercierez encore son à-propos, son obstination à être toujours sur le feu de l'actualité... 
Je vous le dis : La première ramonée sérieuse, le gros coup de poudreuse, c'était le 21 Novembre au pt'it matin... un jeudi, jour de marché... Z'aviez râlé après les employés communaux qu'en foutaient pas une... Le jour où ils ont coincé le " Tireur Fou ".... Vous vous rappelez maintenant ? 




mercredi 20 novembre 2013

FOOT ( 2 )

Il est content le môme ce matin... Que dis-je content... L'est monté sur ressorts le gamin... Il a la bouille en arbre de noël, une banane comme un qu'aurait avalé un clown... Heureux comme une feuille morte que le vent porte sur son carré de pelouse préféré... Ça le gratte de partout... Il a pas pioncé de la nuit... Sueurs froides, les quinquets scotchés sur la fente du plafond... La grosse boule de chaleur qui voyage du sol au plafond... On n' était pas loin des " pollutions nocturnes "... Et puis les questions qui fusent de partout, les interrogations de tous poils... Peut même pas avalé son choco tellement il est jouiasse le môme...
Hier après le cours de math où il en avait bavé à cause de deux plus qui voulaient faire un moins - Faut être tordu pour inventer des machins pareils - Maryline l'a coincé dans le couloir en lui demandant s'il ne voulait pas " sortir " avec elle... La France se serait qualifiée pour le Mondial, ça l'aurait pas plus étonné... Il a pris la foudre le coco... Le temps qu'il se demande si elle se foutait pas de sa poire, il avait reçu un coup de menteuse vicelarde dans la bouche... La pelle du siècle... Ce qui l'a un peu emmerdé devant tous les potes ( Surtout Jean-Christophe qui faisait la gueule ), mais comme c'était bien agréable, il a pas moufté... C'est pas tous les jours que tu décroches la lune... Lui le bancroche, le tout tordu, le gars sapé comme l'as de pique, voilà que la Princesse se penchait sur son berceau... Tu parles d'une histoire... Elle lui a dit un peu plus tard, qu'elle le trouvait " gentil " que ça la changeait des grands qui la prenaient pour un pot de miel... Bon fallait pas non plus qu'il se prenne la tête... Qu'il enfile de costard de Superman, qu'il s'imagine être Didier Deschamps... Mais s'il voulait, on ferait un bout de chemin ensemble...
Du coup, le soir, emmêlé dans le blondeur de la donzelle avec ce goût de menthe au fond de la tronche, il a pas vu tout le match... Pourtant Jean-Paul qu'avait ramené un copain à la maison - Un type tout triste parce que sa femme s'était tirée avec un agent de police qui lui avait montré son nombril - a fait explosé le canapé quand ILS ont marqué le troisième but... Sa mère a poussé une gueulante... Un Ikéa presque neuf, mais l'autre l'a soulevé de terre lui promettant qu'en cas de finale, lui paierait un Buffalo tout cuir.... " Ça aussi c'est nouveau " qu'il a pensé le môme, ça f'sait longtemps qu'il avait pas vu son père aussi gaillard...
Il lui tarde déjà d'être à demain au mouflet... Foot ou pas... Comme quoi...

mardi 19 novembre 2013

FOOT

Franchement, on voyait bien à le regarder le môme, qu'il avait pas trop envie d'aller tirer ses six heures de multiplications, d'additions et autres divisions, que La Fontaine du Corbeau et du Renard, il s'en battait l'oeil comme de sa première connection sur Youporn... Serait bien resté encore un peu devant sa tasse de chocolat à s'tripoter la bosse qui poussait tous les matins dans son pyjama en rêvassant aux nanas qu'il matait dans les magazines de son père... Mais ça, c'était autre chose pour lui... Un grand mystère qu'il essayait de résoudre avec ses potes à la récré...  Sans grand succès d'ailleurs... Rien que des supputations, des trucs qu'on aurait vu, qu'on aurait senti... Enfin, ça viendrait plus tard, les réponses...
Et sa mère qui tournait comme une fourmi sous acide à chercher ses clefs, son portable et ses godasses  qu'elle avait pourtant rangées hier soir sous la commode... Elle était sûre... C'est traître faut dire, les pompes, ça se promène où ça veut pendant la nuit, quand les cachetons t'emmènent ailleurs pour oublier que demain est encore un autre jour... Il comprend pas le môme... Qu'elle s'embrouille pour une paire de collants ou des godasses, elle en a bien d'autres cette conne... Lui il oublie jamais rien, c'est comme ça la jeunesse, toujours le disque dur en alerte... Il pense à cette pue-la-rose de Maryline qui va encore frimer avec son blouse Chevignon, ses baskets hors de prix et ses nichons qui poussent comme des fleurs, même que Jean-Christophe y aurait touché près du garage à vélos... Mais ça c'est pas sûr non plus...
Le seul truc qui le console le môme... C'est que Jean-Paul lui a dit ce matin en partant au boulot qu'il était sûr que les Bleus allaient foutre une ramonée à ces moitiés de Russkofs et que la vie en serait plus belle...
Mais c'est comme pour les nichons de Maryline, il est pas sûr le môme... Il doute...

lundi 18 novembre 2013

CHAUFFAGE

Comme disait je ne sais plus qui ( peut-être un cousin de ma mère en partant de la droite sur la photo ), quand y'a d'la pelure sur l'oignon... L'hiver sera froid. Il avait raison le bougre : Cette nuit, je me suis réveillé à poil sur la banquise... D'accord, ce n'était qu'un rêve, mais faudra penser à mettre le chauffage... 

samedi 16 novembre 2013

FEMMES

Quand j'ai eu Quatre ans, ma mère décida de couper mes tresses pour me faire une coupe " garçon ".
Quand
J'ai eu Douze ans, la maîtresse d'école me pria de regagner ma place après des heures de piquet bien méritées... Elle me laissa la bougresse, planté pendant quelques années devant le tableau noir à résoudre des problèmes de robinets et de trains jamais à l'heure...
Quand
J'ai eu Trente ans, ma femme décida qu'il fallait passer à autre chose...
Quand 
J'ai eu Cinquante ans, cette fichue traîtresse me pendit à ses crocs de boucher...
Quand
J'ai eu Soixante ans, cette vilaine grippe me fit danser la polka des éclopés...
Quand
J'ai eu Cent ans, la faucheuse me souffla fort dans le cou...
Qu'est-ce que vous voulez, j'ai jamais eu de chance avec les Femmes...

vendredi 15 novembre 2013

LA PENDULE

Il dit.
- Je t'attendrai dans le Parc sous la statue de Voltaire. Et personne n'empêchera le vent de souffler des larmes de pluie sur les arbres qui rendront leurs âmes feuillues au Vieux Eole...
- Plus tard, la neige tombera sur mon chapeau et les flocons fleuriront ma moustache jaunie par le tabac et les mauvaises pensées... Le froid et la faim des hommes roderont tard le soir après que le soleil eut pris ses quartiers d'hiver derrière la montagne blanchie...
- Et je resterai engoncé dans les moulures du temps quand des jeunes filles s'assiéront sur les bancs fraîchement repeints - jambes satinées repliées sous elles, voyelles et consonnes explosant dans le ciel bleu de leur papotage innocent -. Il y aura quelques concerts sous le kiosque donnés par des piafs amoureux, et les chiens lèveront la patte comme aux temps bénis où ils voyageaient sans laisse...
- Plus tard encore, des femmes pommaderont des enfants, des hommes liront le journal du jour en " bras de chemise " et des managers commerciaux croqueront dans un sandwich sortis de leur boîte à malice en attendant l'apéritif du soir sous la tonnelle familiale...
- Et moi, je t'attendrai un oeil posé sur la pendule du temps sans me résigner à quitter ma place...

jeudi 14 novembre 2013

C'EST DIT...

- Vous lisez pas Minute ? Vous devriez... C'est super !
   Y'a tout... Quand vous lisez Minute, vous avez en même temps
  " La Nausée " et " Les Mains Sales "..
P. Desproges ( De Mémoire ).

mercredi 13 novembre 2013

AVANT....

De chanter, ma vie de faire
Des harangues,
Dans ma gueule de bois
J'ai tourné sept fois ma langue
J'suis issu de gens qu'étaient
Pas du genre très sobres
On conte que j'eus la têtée
Au jus d'Octobre...
Le 13 Novembre 1960, à l'ORTF, Georges Brassens et Mireille Mathieu fêtent la sortie du Beaujolais Nouveau...
Le Beaujolpif, le pif... Celui qui sent selon les ans la banane, le chocolat, le cuir de Russie ou la semelle de godasse, celui qui aiguise les papilles ou emporte la gueule, que ce bon Pivot encense du côté de Beaulieu... Celui qu'on se bascule derrière la cravate avec un ris de veau crémeux ou une andouillette lyonnaise, celui qui ouvre les corsages, fait vibrer les braguettes au fonds des caboulots tellement que le piano à bretelles du Père Jules en perd ses boutons... Celui qui changerait la politique si on le rendait obligatoire ( Tous les ministres sous la table au Conseil ! ). Le dernier rempart avant que cette connerie d'Hiver vienne nous les briser avec son cidre et ses châtaignes au coin du feu... Celui qui vous enchante la glotte ou vous met l'estomac en vrille, qui vous chauffe les oreilles, qui vous met la polka dans les gambettes... Celui qu'on dégustait avec des tartines de fromage fort chez Monsieur Georges Duboeuf aux frais de la princesse... C'est qu'on s'appliquaient avec le Marco, le Nico... Toujours au premier rang... Les premiers arrivés, les derniers partis...
Hélas il ne pleut
Jamais du gros bleu
Qui tache
Qu'elles donnent du vin
J'irai traire enfin
Les vaches...





lundi 11 novembre 2013

PHILIPPINES ( TRISTES )

Ain syphon phon phon
Les petites marionnettes
Qui s'en vont vont vont
Dans le vent
Cul par-dessus tête...
Ain syphon phon phon
Les petites marionnettes
Et qui font font font
La polka
Des girouettes...
Moi, je dis toujours que la nature est hostile... La moindre petite ortie te fout des cloques et la plus petite épine de ronce te déchire le paletot... Alors vous pensez, là-bas... Au milieu de tous ces archipels, le coup de vent c'est le courant d'air assuré, le Diable qui souffle dans le trombone du Bon Dieu et les pt'its hommes du coin ( les pt'ites femmes aussi d'ailleurs ) sont des morceaux de paille dans l'oeil du Cyclone... Sale temps pour la planète comme y disent à la téloche...

dimanche 10 novembre 2013

LEO

Et puis on se dit que c'est pas bien grave... Qu'on va pas se mettre la rate au cour-bouillon pour si peu. Que " Si le temps ne fait rien à l'affaire ", il efface petit à petit, il balaye devant notre porte les poussières, les minons et que des Manons, y'en aura d'autres... Que le ciel ne va pas nous tomber sur le caberlot pour autant.. Que la vie continue... Qu'on en a vu d'autres... Des vertes et des pas mûres... Qu'il est pas né celui qui nous fera plier l'échine... Que tout finit par disparaître et que ca vaut pas la peine de " se faire du bois " inutilement...
Et puis on sort... On pense à autre chose... Inutile de garder la porte fermée. Les araignées, cafards et autres bestioles finiraient bien par gagner la guerre...
On grille la cigarette à Léo...
Et Basta...

samedi 9 novembre 2013

C'EST LA VIE !

Quand tu as les oreilles qui sifflent, c'est qu'on parle de toi...
Quand il te prend une tremblote, c'est qu'on marche sur ta tombe...
Quand tu as le nez qui pique, c'est qu'une vieille veut t'embrasser...

Mais quand tu as la bloblotte en te grattant le pif, pendant que tes esgourdes
sifflent trois fois l'air du train ( Je parle pas du facteur, lui, il sonne deux fois )
C'est qu'une vieille au cimetière discute avec le fossoyeur en lui disant qu'elle
te roulerait bien une pelle...

C'est la vie... Et puis, c'est tout...

vendredi 8 novembre 2013

FERDINAND

- La grande défaite, en tout, c'est oublier, et surtout ce qui vous a fait crever, et de crever sans comprendre jamais jusqu'à quel point les hommes sont vaches. Quand on sera au bord du trou faudra pas faire les malins nous autres, mais faudra pas oublier non plus, faudra raconter tout sans changer un mot, de ce qu'on a vu de plus vicieux chez les hommes et puis poser sa chique et puis descendre. Ça suffit comme boulot pour une vie tout entière. - **
Bon, je vous avais prévenu... C'est pas de la tarte, du pipi de chat ou de la gelée de groseille à donner à sucer aux bambinos..Ça bastonne jusqu'au fond des guêtres... Pas à mettre entre les pognes des dépressifs et autres avaleurs de cachetons... " Et les plumitifs de tous poils de baisser l'échine " devant les dégâts... La tornade passe, et il ne reste plus rien de la cambuse...
Au moment où l'on s'apprête à fêter le centenaire de la Grande Pouillerie, faudra demander aux enfants et petits enfants de " poilus " ce qu'ils pensent de cette diatribe... Ou peut-être l'inscrire sur la stèle du Soldat Inconnu...
** Voyage au Bout de la Nuit. Avec l'aimable autorisation des Editions " Casse-Pipe en tout Genre ".

jeudi 7 novembre 2013

mercredi 6 novembre 2013

CUISINE

Faites une gentille expérience... Vous pouvez le faire, z'avez que ça à foutre... Prenez le bouquin que vous affectionnez particulièrement. Celui que vous relisez sans cesse, qui vous met les circonvolutions en joie... L'Oteur que vous appréciez, que vous ne changeriez pas contre deux barils de lessive ou une promesse de don au Téléthon... Lisez une quinzaine de pages ( ou plus si vos yeux  le permettent et si le mironton est sur le feu - rappelons pour les débutantes, que le mironton n'a pas besoin de surveillance, comme votre serviteur d'ailleurs - ). Laissez reposer quelques instants, histoire que la sauce prenne et qu'un sourire béat illumine votre tronche d'ancien combattant au souvenir de cette histoire bien torchée, de ce style inimitable...De cette Hauteur qu'on se demande pourquoi il est pas encore à l'Académie ou en finale de Top Chef...
Ensuite Lisez... Allez soyons généreux... Quinze lignes du " Voyage ". Prenez le début, le milieu ou la fin... Ça n'a aucune importance... Pas besoin de mesurer le dosage, ni le temps de cuisson... Ça vous saute à la gueule d'un coup... Acre, puissant, fort en cuisse, dévastateur au niveau des papilles pire qu'un chili con carne fait par un mexicanos sous mescal... 
Après trois bouchées votre écrivaillon préféré se retrouve dans le broyeuse à papier... Le mal est fait... Vous voilà devenu addict...

mardi 5 novembre 2013

C'EST DIT...

- Je dessine le pire parce que j'aime le beau.
- Les comiques ne vivent pas vieux, ça les apprendra à se moquer du monde.
Reiser.

- A sa naissance, un homme est déjà assez vieux pour faire un mort.
Heidegger.

lundi 4 novembre 2013

LE ROI DES FOUS

JOURNAL DU 3 NOVEMBRE 2013

Rien... Quelques mots le matin pour mettre en place les neurones... Pas si simple, y'a des jours où t'as la tronche comme un puzzle... Bien entendu, te manques des pièces pour finir le paysage... Celles qui énervent parce que t'étais tout prêt de terminer la tête du bonhomme ou de torcher le téton de l'odalisque allongée sur le divan qui te mate un peu bébête comme ta voisine quand tu lui parles du prochain remaniement ministériel ou de l'influence des quate-quatres ( en français dans le texte ) sur le destin des salamandres...
T'es là... Tu flottes, tu baguenaudes à droite à gauche... Tu voudrais sortir les oreilles du terrier, mais dehors, c'est le Grand Chambardement... Rien qu'a voir le tourbillon des feuilles et les arbres tout cons de se retrouver à poil, ça te coupe le sifflet... Pas moyen de faire un pas sans te tremper les bottines et le pantalon jusqu'au slip... Faut voir les gugus qui se hasardent... Les parapluies qui se retournent, les moumoutes qui s'envolent... Même la maréchaussée se tient à l'abri, c'est vous dire... Tu vois bien quelques grenouilles toutes chavirées dans la bourrasque qui vont à l'office du Dimanche pour soigner leur addiction à l'hostie, mais autrement c'est peau de balle et chiendent...
Alors, tu dérives, tu t'abandonnes comme l'infirmière de la Collection Arlequin dans les bras poilus du beau chirurgien... Tu mates dans ta Cour des Miracles... Des fois qu'on aurait changé le Roi des Fous...

dimanche 3 novembre 2013

QUE FAIRE ?

Bon, je reviens... Je me rends compte que mes conneries ça sent un peu l'arnaque... Le rance, le foutage de gueule et la blague de chansonnier... Le genre à pas vous donner envie d'aller aux champignons ou de batifoler dans les flaques de ce matin plus vieux ( pardon pluvieux ).. Je vous vois déjà soupirer " Si c'est pour lire des fadaises ( de Deauville ) comme ça, autant regarder " Vivement Dimanche "....
J'en conviens et fait amande honorable ( J'en connais une qu'a fini grillée, destin funeste...). Mais si je vous raconte comment Charlie Haden triture sa contrebasse, ou si je vous engage à réécouter " Purple Haze " du bon Jimmy des Etoiles, ça vous intéressera pas plus...
Alors que faire ?

HISTOIRE DE FAMILLE

- Ben... Pourquoi j'aurais pas niqué la soeur de mon beau-frère ?
  S'est pas gèné pour niquer la mienne.. Non...
 
  GROOM SERVICE

- Ce n'est pas compliqué tout de même...
  Je vous ai demandé de monter des cendres
  Et de descendre mon thé...


samedi 2 novembre 2013

NUAGES

JOURNAL DU 1 NOVEMBRE 1958.

On est allé " sur les tombes " l'après-midi... Sans doute pour que les " hommes " puissent digérer la bouffe et la goutte qu'avait coulé à flots... Il faisait un froid de chien et le vent d'est qui soufflait comme la forge du diable faisait plier les petites croix et courbait les peupliers qui cernaient le cimetière... C'était une expédition pour monter là-haut.. Tous entassés dans la 203 Peugeot du tonton qui me foutait la trouille avec son air sérieux, son gros bide et son tarin tout cabossé... Personne ne mouftait malgré le fossé qui se rapprochait dangereusement dans les virolos à cause de la goutte justement... Quand on est arrivé, y'avait un monde fou avec des tas de bouquets que j'ai vraiment pas aimé... Des grosses fleurs qui semblaient toutes tristes dans des pots en terre qu'il fallait être au moins deux pour les porter... Là-dessus, il tombait une saloperie de pluie glacée qui descendait le long de ma capuche et me coulait dans le dos que j'en avais la tremblote... Je me demandais vraiment ce qu'on fichait là à se geler les glaouis alors que Bob Morane que j'avais laissé bien au chaud sur le canapé s'apprêtait à choper les trafiquants de diams... J'avais la morve au pif et les larmes sur les joues... Et puis fallait pas bouger... Se recueillir devant un carré de terre... " Au garde-à-vous devant le Bon Dieu " a dit mon père qui pouvait pas s'empêcher de dire une connerie... Remarquez c'était plutôt joli toutes ces tombes... On voyait tout de suite de quoi y retournait... Celles des pauvres, les toutes vieilles, avec leurs croix toutes rouillées posées de travers que tu te disait que les macchabées là-dessous z'avaient au moins connu Saint-Louis, que j'aimais bien comme roi sous son grand-chêne quand Monsieur Hoffert, l'instit nous racontait comment il rendait la justice, et puis les chevaliers, les croisades... Les vilains musulmans ( déjà ! ) avec leurs barbes et leurs épées recourbées... Et puis les autres caveaux... Des vrais monuments qu'on pouvait rentrer dedans, avec des plaques, des photos de bonhommes à bacchantes et de femmes à chignon... Sur le petit gravier blanc, y'avait des gerbes plus grosses que celle de Charly Gaul quand il avait gagné le Tour... Je me suis fait engueuler parce que je courrais sur les bordures en marbre pour me réchauffer...
Bon, vu le temps on a pas moisi dans le champs de navet... Ma mère a fini vite fait ces gestes que le curé nous apprenait au catéchisme et que je me mélangeais toujours dans le sens, et le vilain tonton a dit qu'on devait rentrer avant qu'il fasse nuit et qu'on chope une pneumonie... " Ouais on a bien le temps de les rejoindre tous les allongés " qu'il a redit mon pater en allumant la goldo qui fait tant de mal, mais qu'en ce temps-là, on savait pas, et c'était aussi bien...  Ça a fait une sacrée buée dans la guimbarde quand on s'est tous rangé en vrac les uns contre les autres pour se réchauffer la couenne,  et j'ai fait des nuages avec ma bouche pendant tout le trajet du retour...

vendredi 1 novembre 2013

BRRRrrr....

Une petite pensée du matin, histoire de mettre en émoi vos neurones... Avant que vos mimines glacées   (Ca commence à cailler dans le poulailler ! ) déposent religieusement le crise en t'aime sur la cambuse à grand-père qui regrette toujours d'être " parti " si tôt, avant l'arrivée de tous les machins électros qui l'auraient bien fait marrer...
Le silence et le calme d'une ville quand elle flemmarde au fonds du pucier, because le fameux jour férié, est plus angoissant que le silence et le calme quand t'es à la cambrousse... Même les corbeaux qui piaillent dans le brouillard sont plus avenants que le fleuriste qui monte la garde près de ses pots de fleurs...
Vivement Noêl ses guirlandes et son vin chaud...
Voilà c'est tout pour aujourd'hui...
" L'addition s'il vous plaît " qu'il demande à la Camarde qui passait par là...

 H                                                                                                           U                              ...