mercredi 31 décembre 2014

BONNE ANNEE

- DESPROJETSPOURCETTENOUVELLEANNEESUZANNE ?
- VOOUUIII... NE PAS OUBLIER LES ESPACES... OBTENIR LE
  NOBEL DES VIEILLES EN PANTOUFLES ET
  DANSER LE TWIST COMME VINCENT ET MIA... **

  C'EST TOUT ( Toutou que j'aime ).
  Sacrée Suzanne... Toujours sur la brêche après tout ce temps...
  Enfin, je vous souhaite, avec elle d'avoir " Assez de musique dans la tête pour faire danser
  votre vie... "
  - Arrête tes citations et reprends donc une pt'ite coupette !
  A Demain peut-être...
  **Pulpe....

mardi 30 décembre 2014

HETERO

1 ) Nom d'une barrique en chêne ! Voilà que ce matin le soleil se la joue Monseigneur ( l'Astre solaire )... S'il est un peu en rade question de nous chauffer les d'ssous de bras, il a branché les led jusqu'au fond de la cour ( vous savez là où y'a un trou noir... ), alors pas question de rester sous le bonnet de nuit... On chausse les brodequins, la toque à François, la pelure à Vladimir et hop ! hop ! hop ! On va s'en aller faire l'ours dans la poudreuse, s'aérer les éponges et la cafetière...
2 ) Même pas en rêve... T'as maté le thermo... On est bien au-dessous du zéro ( l'infini c'est une autre histoire ), alors j'veux bien pousser jusqu'au marchand de marrons et de vin chaud, acheter le canard et voir si la pt'ite nouvelle de la boulange est à son poste, mais pour le reste... Basta... Pas question de m'engercer les gencives et de me peler la couenne sous prétexte que le machin du ciel se prend pour un projo... T'as pensé aux engelures, aux orteils qu'on coupe passqu'on a pris l'avalanche entre la rue de la Glacière et le faubourg Marcel ! Merci bien ! La Bérézina c'est pas pour moi...
3 ) " J'ai été un hétérosexuel enthousiaste ". Ca va m'occuper toute la journée cette petite pensée de Jean Rochefort...
4 ) Et pis, j'ai des tas de projets pour l'année nouvelle... Mais pas avant le printemps bien sûr...

lundi 29 décembre 2014

dimanche 28 décembre 2014

UN AVANTAGE ( 5 )

La maison d'en face fume de toutes ses cheminées, mais garde les yeux fermés. Là-bas une bagnole tangue sur le pont, les lanternes allumées comme pour voir un peu plus loin. C'est un matin de Décembre... Comme tant d'autres depuis le premier déluge. Quand les avions ne disparaissaient pas mystérieusement, que les vacances à la neige n'existaient pas et que les hommes prenaient la pelle pour exister dans les congères... On avait bien fait quelques guerres, écrit quelques livres... Mis en musique quelques crimes passionnels et l'on en ferait encore...
Je feuillette un bouquin de Charles Estienne " L'Art à Paris 1945. 1966 ".
Comme lui, il me reste une bougie et une cigarette blonde pour avancer sur la route.
C'est un gros avantage pour moi.
Rue de la Glacière. 8H00. Journal Confus.

samedi 27 décembre 2014

BON ANNIVERSAIRE SUZANNE !


CAMBROUSSE ET CIE...

Les chiens c'est comme les gosses. Ils adorent la neige. Alors quand celle-ci tombe plus tôt que prévu rien que pour faire braire la météo, avant que le jour n'ait bougé le moindre orteil, ces saloperies de bestiaux se la joue Attila en campagne... Qu'est ce que tu veux faire, je demande... Vont ravager le canapé, allumer la télé et pisser sous le sapin si tu fais pas l'effort... Encore embrouillé par une vieille bouteille de DOm Pérignon retrouvée in extremis dans la cave, tu chopes un vilain coup de bambou en pensant qu'il faudra rallumer la cheminée fissa sous peine de se geler les arpions,  ( y'a belle lurette que le Père Noêl n'a pas foutu les pantoufles dans le conduit d'ailleurs ! ), regarder si les souris qui logent à l'étage n'ont pas bouffé tout le sucre... Et madre de dios ! J'crois qu'il n'y a plus de café ! On a bu la dernière tasse à la paille pour faire passer la bûche... Ca sent la journée de merde... S'cuzez le langage, mais ça mérite...
Pendant ce temps-là, "Grand-Père se tape la bonne "** et les clebbards ont attaqué le tapis persan qu'on a eu en solde à la Foirfouille... C'est pas bysance... Comme tu veux pas foutre en rogne la patronne dés le matin, ( elle dort comme un bichon dans son panier, innocente de la gravité du cataclysme à venir ), tu sautes dans le fute, dérape dans l'escalier, te ruines une phalange dans le premier virage qui mène à la cuisine et te manges une chaise que ces saloperies de bestiaux ont malicieusement placé là, rien que pour voir ta bouille d'ahuri quand t'atterriras  sur le carrelage...
Joyeux Noël qu'y z'ont dit dans le poste.... Vivement la Nouvelle Année...
** Pour Breliens avertis.
PS : L'Oteur exagère un tantinet... C'est sa nature. Les ceusses qui le connaisse savent que jamais il ne manquerait de café, de clops, de beurre en motte et de bons sentiments envers les cabots...
Bien à vous.

mercredi 24 décembre 2014

FAITS D'HIVER

- C'est là qu't'u crèches ?
Il a demandé le boeuf au pt'iot à loilpé dans son gourbi.
Joseph y s'demandait qui avait pu tuer Laura Palmer...
Peut-être la Dame à la Bûche...

mardi 23 décembre 2014

JEAN-FRANCOIS.

" Nous cheminons au milieu de fantômes aux fronts troués "
" C'est toujours les autres qui meurent ".
Bien sûr, foutu mardi de nécro, on peut citer :
- Madeleine Tournier née Sorbin
-Robert Martin
-Roger Bellavina
-Charlotte Ygrein née Corvova
Et tous les autres... Les ceusses qu'ont replié le parapluie, sans que jamais on n'ait vu pointer le bout de leur nez... 
Sont tous dans le même bus... Jean-François, il a pris la place à côté du chauffeur parce qu'il aime bien tchatcher des affaires du monde et après raconter des histoires... 
Joe, lui c'est pas pareil. Il s'est allongé sur la banquette arrière. Ca lui rappelle les tournées, les pays traversés entre deux déglingues, toutes les scènes du monde... Si tu tends l'oreille, tu l'entendras qui sifflote " N'oubliez jamais " ou peut-être cette chanson des Qui vous Savez qui l'avait propulsé dans les étoiles...
Madeleine, ce ventru avachi au fond de l'autobus qui rocaille des chansons,  ça lui rappelle quelqu'un... Mais impossible de retrouver son blaze... 
Faudra qu'elle se renseigne au péage...
Bien à vous.
-

dimanche 21 décembre 2014

CONTRÔLE D'IDENTITE SVP...

Nom : ALCHI
Prénom : MISTE

Nom du père : PARA
Prénom du père : CELSE

C'est des blazes à vous faire changer le plomb en or...
- Va savoir...

samedi 20 décembre 2014

UN AVANTAGE ( 4 )

Soyons juste. Je ne suis pas un spécialiste de Mick et sa Horde Sauvage. Je ne connais pas sa date de naissance, et le jour où Brian a avalé sa première pilule reste un mystère pour moi... Je ne possède pas le dixième de la disco du groupe ( Je m'en fous un peu remarquez... Ce qu'il y a de meilleur dans les lentilles, c'est les cailloux... ). J'ai pas le pédigrée de Marianne, d'Anita, d'Amanda ( Miss Amanda Jones ? ) ou de Jerry. On sait seulement que chacune a fait une " belle carrière " et que ça fait le bonheur du people. Comme tout le monde j'ai dû rouler des pelles baveuses sur " As Tears Go By " ou " Angie ", mais là n'est pas le propos.
Quand je suis fatigué de Chopiner avec le Frédéric et son grand piano, je recharge les seringues... Je prends l'harmonica, ma batte, mes jeûûûnes années et m'envoie quelques chansons ( ? ) des " Vilains Garçons " ( En français dans le texte ).
Et croyez-le ou non, ça m'fait toujours remonter la température...
Ce qui est un gros avantage pour moi.

vendredi 19 décembre 2014

DROIT DE RÉPONSE

- Une femme a pris la parole. J'avais déjà pas mal éclusé et je ne comprenais pas trop ce qu'elle écrivait,
mais je crois que c'était un truc sur les animaux, qu'elle écrivait des trucs d'animaux. Je lui ai dit que si elle relevait un peu plus sa jupe pour me montrer ses jambes, je saurais peut-être si elle était un bon écrivain. Elle ne l'a pas fait. Le psy qui avait administré des électrochocs à Artaud n'arrêtait pas de me scruter. Quelqu'un d'autre s'est mis à parler. Un écrivain français à la moustache en guidon de vélo.
Il ne disait rien et pourtant il n'arrêtait pas de causer... -
Bukowski.
Shakespeare n'a jamais fait ça.

mercredi 17 décembre 2014

INSTANT KARMA

Tiens, tel que vous me voyez là... J'écrivaille vaille que vaille... Et voilà soudain que dans ma Peace Radio, j'entends une satanée intro de guitares... Apparemment deux grateux qui se la jouent  bien électrique, sur le fil du rasoir et du do majeur...
Bon Dieu ! Que je me dis à moi-même, ( vous voulez pas que j'ameute la troupe ! ) ces deux ostrogoths respirent la six cordes comme moi le mironton... L'impression d'avoir déjà entendu cette gentille contine qui dérape dans les aigus et le skaï de super-market... Et ça continue... Un gugus ** dans chaque enceinte,  qui s'envoient des fions comme deux lycéens autour de Mary Lou...
Incapable de mettre le doigt dessus ! M'exclamais-je du fond de mon vino-cerveau ! C'est quand même incroyable de pas pouvoir remettre le coussin dans le sens après tant d'années à jouer rauk and roller.. Le gâtisme et l'incontinence voilà ce qui t'attends Bibi ( Dans l'intime je m'appelle Bibi ) . Et pis... Et pis... Voilà qu'une salve d'applaudissements ( Merci... Je sais j'ai du style ! ) et d'un coup la lumière jaillit des ténèbres où ma pauvre âme errait ( Merci encore... ) Les deux trublions se rejoignent in-extrèmis et voilà que l'Autre s'amène avec le feu aux fesses et ces trois accords qui font mal à la tête quand t'as passé la nuit à écouter Chantal Goya ou Henri Dès... 
Mais ouiiiiiiiii... Où avais-je la tête ( J'en sais rien, si vous avez une solution... )
INTRO/SWETT JANE
Et bien je vais vous dire, après tout ce temps ça cogne encore...
** Dick Wagner. Steve Hunter.
Bien à vous.

mardi 16 décembre 2014

RHINO **

Je suis un rhinocéros blanc en voie d'extinction. Je vis en captivité et suis incapable de me reproduire. Avec quelques congénères, je lis des livres papier, je marche dans les rues, écoute des opéras de Quat' Sous et rêve d'un monde meilleur...
Je suis un rhinocéros blanc et les bracos ont lâché l'affaire tellement ma corne est usée et ma peau pleine d'écailles... Derrière les baies vitrées de ma nouvelle vie, je vois quelquefois les baobabs, les grands arbres à palabres, les pagnes et les boubous colorés des longues lianes noires qui me craignaient jadis. J'entends les marabouts, les tam-tam, les gris-gris, l'orage, le feulement des hyènes et autres grands prédateurs qui enviaient mes airs de panzer... Personne ne m'a jamais cherché noise, pas même le grand croco dans sa mare ou le contrictor dans son arbre...
Je suis un rhinocéros blanc en voie d'extinction. Je prends des trains, des taxis. J'ai des courbatures, des maux d'estomac et des mots qui se flétrissent au fil des pages...
** Infos France Inter.

lundi 15 décembre 2014

DERRIERE LA FENETRE

                                                    LA DISCUTE ( Connection Particulière )

dimanche 14 décembre 2014

UN AVANTAGE ( 3 )

Là... Où j'habite, tu risques pas de croiser dans l'escalier une tête de piaf qui te dévisage façon zombie ou qui te demande l'heure façon coucou suisse...
L'ascenceur est encore en panne qu'est-ce qu'on peut y faire ?
C'est quoi ce barouf ?
C'est la mère Bobinneau qui joue du tam tam africain au quatrième. Fait dans les cérémonies secrètes, les mythes vaudous... La sorcellerie... Quand tu la croises, ça te fais des brrrr dans le dos.. Elle a jeté un sort au bâtiment, tout a grillé... L'antenne collective, les écrans plasma, les portables... Paraît que ça l'empêchait de respirer normalement... Cette vieille gouine nous apporte que du malheur... Mon bichon en a les poils tout raides et les forces de l'ordre ( quel drôle de nom " forces de l'ordre " ) attendent le retour de Stallone pour lancer l'assaut ( ou lasso ), c'est pas demain la veille...
Je vis avec mes plantes. Je croise plus Madame Bobinneau dans les couloirs.
C'est un gros avantage pour moi...
LA CHAISE
VIDE DE
VINGT TROIS HEURES.
Connection Particulière.

vendredi 12 décembre 2014

LA VIE EST DURE..

- Cherche pas qu'y m'a dit le gars...
- T'as un rétrécissement du cerveau..
- Du jambon persillé à la place de la cervelle,
- Remarque...
- C'est pas mauvais le jambon persillé...

J'ai pensé illico à ces belles têtes de veau qu'on voyait jadis dans les vitrines des louchebems et qui foutaient un peu la trouille avec leurs brins de persil dans les naseaux...
Et pis à la grande andouille corrézienne qui à chaque inauguration de monuments, à chaque visite aux pt'its vieux, au repas des anciens et au baptème du frère de ma soeur,  s'en tapait une ventrée, tellement qu'il en pouvait plus de la langue et de la sauce gribbiche...
La vie est dure parfois...

jeudi 11 décembre 2014

UN AVANTAGE ( 2 )

Les deux types discutent. Le plus âgé cherche un taxi qui puisse emmener sa femme " en ville " comme on dit par chez nous... Il ne se sent pas de descendre les lacets par gros temps, et sa femme cette satanée, comme il l'appelle... S'en fout du gros temps... Faut qu'elle s'égraine dans les boutiques, bascule consome, renifle les bonnes affaires, alimente les stats consuméristes..
- Et me bouffe le peu d'pognon qu'j'ai qu'il dit bougon...
- C'est que ça va te coûter la moitié d'un bras... Voire un tentacule tout entier... Un tacot au long cours, faut avoir les reins solides, le larfeuille bien accroché... Tu va pleurer ta misère mon pt'it gars...
- Ouais... Je sais... C'est ça où je fais tintin pour la gamelle...
- Bah ! Si tu veux, on passe chercher mon carosse et j'l'embarque ta moitié... J'ai rien à foutre et je materai les donzelles pendant qu'elle fera ses affaires... C'est sûr qu'ici, à part le Huit à Huit et la boulange... Elle risque pas de faire craquer la Cb... Faut comprendre un peu... Les filles c'est pas comme nous... Leur faut de la nouveauté... Des baudruches à gonfler... Un pt'it tour chez le merlan, des bas grésille, un trait de mascara et satisfaicit  sur toute la ligne... T'en seras d'une tournée et pis basta !
- Top ! La ! On y va !
Ils sont passé par la rue des Moulins récupérer la carriole. Le temps était vraiment frisquet, alors ils ont tapé le vin chaud avec une bande de soiffards, mangé l'omelette pour " faire passer ".
Quand ils sont arrivé, la maison était bouclée. Un mot sur la boite aux lettres.
" Je suis partie avec la voisine. A demain ".
Sont donc retourné dans le chaudron. Z'ont toujours un point de chute.
C'est un gros  avantage entre eux.

lundi 8 décembre 2014

COIFFÉ AU POTEAU

Paraît que les contraires s'attirent, qu'il n'y a que les montagnes qui se rencontrent pas, que le hasard fait bien les choses et que le rugby est un sport de voyous joué par des gentlemens... Bon d'accord, je m'incline devant le destin, m'agenouille devant qui vous voulez ( pour des dévotions qui sont bien de chez nous !* ) mais je mange mon chapeau quand même...
Je pensais faire mon malin en tartinant sur vos croûtons quelques réflexions bien senties sur ce bon vieux Jeff Koons... Ces klebbards en inox et ses singes en érection... Ça aurait eu de la gueule... Vous m'connaissez,  je m'économise jamais quand il s'agit de transmettre la bonne parole... Je suis comme ça, toujours sur la brèche...
Et voilà que ce matin après avoir secoué ses orteils et frotté mes oreilles, jm'en vais comme d'hab jeter un oeil sur le " Fermoir " et non d'un chat écrasé voilà que notre Droopy National s'est emparé du sujet ( mauvais et pas repenti !* ). J'en suis resté tout chafouin... Failli avaler mon marc de café qui me sert pourtant bien pour voir mon avenir... Je l'avais pourtant mis au fond d'ma besace le Jeff... Depuis l'expo de Versailles et cette pètasse qu'avait fait du fouin, passeque l'art  na na na... Et na... na.. na... Que je sache la Mona s'était fendue la poire quand le Marcel l'avait affublé d'une moustache... Y'avait bien qu'elle vous m'direz... Toujours ces pisses-vinaigres qui nous chagrinent l'existence... Vive le zouave du Pont d'l'Alma non de dieu ! ( Pardon je m'emporte... ).
Bon, j'ai pas tout compris vu que c'est de l'anglisch et que je ne parle que le patois du nord de l'Ile aux enfants, et encore quand j'ai trop picolé...
N'empêche y m'a coiffé au poteau comme hier, Rossinante Vingt-quatre dans la cinquième...
J'me mets dare-dare à vous bafouiller quelques impressions sur Edward Hopper... Faudrait pas qu'il me prenne ma place de parking le poteau...
* Qui vous savez.

dimanche 7 décembre 2014

UN AVANTAGE **

Tous les matins, je vais chercher mon vin comme d'autres achètent le journal local ou grattent l'attrape-fortune chez Robert le buraliste. Je connais la tôlière. Elle aussi me connaît. On se retrouve souvent tous les deux dans le grand magasin encore vide comme deux moinillons aux matines... Bien que je ne sois pas sûr qu'aujourd'hui les curetons viennent si tôt s'escaguacer les genoux sous la croix du pti'it défroqué... Les soutanes, kippas et autres turbans c'est plus ce que c'était... Constatez par vous-même...  Quand je sors mon billet de cinq, elle a déjà préparé la monnaie, et si je fais l'appoint comme les vieux du village ou que je rajoute un fromage, elle fait un peu la trogne d'avoir été dérangée dans ses habitudes...
On ne parle jamais du temps qu'il fait, ni de la neige qui s'approche à gros flocons, encore moins des gens de la politique ou de Madame Bobinneau qu'a encore oublié son parapluie... Non. On se salue simplement... Bonjour et Bonne Journée ça suffit.
Elle n'est pas du genre sous prétexte qu'on a rencard à l'aurore a me raconter sa vie... Moi non plus, d'ailleurs...
C'est un gros avantage entre nous.
** Journal Confus.

vendredi 5 décembre 2014

PETITE FLEUR

Fait sombre. Un restant d'hiver à choper une bronchite... Un type en dufflecoat - le vrai, celui avec les boutons en bois que quand tu souffles dedans ça fait sifflet - arpente la rue en faisant gaffe aux flaques et aux tacots pressés qui t'aspergent comme des vauriens... Il va d'un pas tranquille vers Les Lumières de la Ville, là où se joue une partie de l'humanité... Il lèverait bien la patte comme le premier clebbard venu sous les réverbères, parce que ce foutu temps lui donne une envie de pisser comme on en a pas vu depuis le déluge, mais les pèlerines sont aux aguets à se geler les glaouis pour la République, et il flaire la colère sous leurs grosses moustaches... Prudence... Prudence... Il allume une gauloise bleue devant le cabaret " La Cuisse Joyeuse " où dit-on, dans le passé,  un acteur célèbre venait se rincer l'oeil et faire pèter des roteuses avec des Russes Blancs qui noyaient la Volga dans des litres de Vodka et de nostalgie...
Voilà que devant le numéro vingt-quatre - Il marche côté pair de la rue pour ne pas faire d'impair - un barouf lui tire l'oreille vers l'étage où des ombres même pas chinoises s'agitent en cadence...
Il reconnaît la zique qui serine en douce... Frottis frottas... Y'a du langoureux dans la cambuse qui oscille doucement...
Sydnet Bechet joue " Petite Fleur ".
De l'autre côté de l'Atlantique, Johnny Cash entame une tournée avec Elvis, Jerry et June Carter... Tout commence et ce n'est pas fini...
Mars 1954.

jeudi 4 décembre 2014

DE QUOI J'ME MELE...

Clarence Clemons était un ours noir empaqueté dans des costards improbables qui faisait le zouave aux côtés de notre Bruce National. Il soufflait comme un damné absous de tous ses péchés et conduisait la loco du E Street Band en se fendant la poire...
Bobby Keys faisait plutôt dans le phoque gris de Terre-Neuve, qui envoyait le son pour fermer le clapet de la jouvencelle Mick et rugissait après la strato de Vieux Keith...
Ces deux-là ne faisaient dans le boys band de salon... Fallait faire chauffer la colle quand tu roulais pour ces machines à déboiter le tempo... Pas de triolets ou franfreluches pour " embellir " la zique... Ces gros machins débordaient de partout, faisaient cramer les paillettes le temps de quelques solos accrochés à la partoche... Et ça faisait vite des incendies dans la pampa...
Clarens a calanché en 2O11 et Bobby vient de ranger son sax. Je doute que ces deux zèbres trouvent leur place chez les Jazzeux de luxe qu'on investi la salle de bal depuis longtemps, mais qu'un petit boeuf se mette en place et soyez-en sûr, ces deux-là en seront...

mercredi 3 décembre 2014

FAITS D'HIVER

Je mes ai croisé ce matin. Je venais de mettre mon enveloppe dans la boite et je pensais à Brazil du vieux Terry... J'imaginais le cheminement de ce bout de papier glissé entre deux feuilles blanches qui partait pour un autre monde... Manipulé, tripatouillé par mille mains inconnues, scanné par des machines qui cliquent - cliquent, mis en tas au fond d'une corbeille qui se balade de bureaux en bureaux où des girafes en escarpins se demandent en buvant leur café si la collègue du second n'aurait pas " pris un peu "... R'heusement c'était pas une lettre d'amour. Ça me ferait chier qu'une chorégraphie langoureuse finisse en tagada-tsouin tsouin dans les pattes d'une sauterelle même pas concernée par mes émois... 
Je les ai croisé ce matin. Lui, sapé comme un mafieux sans le sou- On voyait que son costard noir ne s'appelait pas Armani et que ses pompes n'étaient pas du croco véritable - Mais propre sur lui le garçon... La pt'ite mallette à ordi et les tifs bien cirés... Sans doute un apprenti banquier, une profession libérale qu'affectionne notre Emmanuel national... Un qui croque dans son Aie Phone au pt'it déj en pensant à la petite Julie qu'a " pris un peu "... Enfin pas un gars qu'a du cambouis de la veille sous les ongles... Vous voyez quoi... Le choc des civili-zations...
Elle, petit format serrée dans le slim de circonstance, perchée sur des échasses en véritable fausse imitation de faux louboutin... On voyait bien qu'elle faisait gaffe de pas " prendre un peu " la donzelle... Footing et légumes verts... Epaisse comme un passe-lacet, moitié androgyne - peut-on être " moitié androgyne " c'est une bonne question - parfumée à Elle, Voici et Gloser, amateuse et mateuse du beau Patrick ou de l'autre buveur de caoua dont j'ai oublié le monde...
Je les ai croisé ce matin. J'ai mis ma capuche de rappeur, mes mains dans les poches, mes poches sous les yeux et j'ai changé de trottoir...
Vous auriez fait quoi à ma place... Je vous le demande...

 H                                                                                                           U                              ...