music box

Quel fouchtras chère Baronne ! Ce matin, une incontinence de mots, de rimes, de verbes et de machins qui participent au passé, et déclarent l'imparfait comme seule raison de vivre, m'embrouillent le ciboulot. Ça frotte du côté des voyelles comme une arrivée au sprint. Ça me bouzille les neurones... Un vrai Scrabble dans la cafetière ! J'aime pas beaucoup ça !

Bon, j'men vais rouler une tige, écrire pour la dix millième fois aux Ministères de la Santé et de la Kulture ( vous l'connaissez le ministre de la Kulture vous ? ) pour que l'on rajoute un vaccin à la liste d'Agnès : Un Tonton Moustachu obligatoire, qui permettra aux mioches du futur, de faire risette aux Filles de Joie, aux croque-morts, et aux bons mots. Je réclame en prime, l'usage impératif de la pipe à partir de dix ans. Ça me paraît raisonnable.

Deux autres questions m'assaillent et secouent mes feuilles de choux, font plier mes genoux...

- Les " Acoustic Recordings " de Jack White sont-ils la meilleure chose survenue ces dernières années ?

- Peut-on encore écouter " Goodbye Yellow Brick Road " du vieux Elton sans rougir de honte ?

P. S . La gazette nous apprend que Mick serait malade. Toute ma sympathie au Diable.

Le Merle Chanteur.

A. V.

- Les hommages pleuvent suit au décès d'André Vignouloux, l'ancien boucher qui tenait commerce près de la Maison du Peuple. Victime d'un AVC aussi soudain qu'imprèvu, nous regretterons  sa bonne humeur, sa tête de bon vivant et sa tête de veau appréciées dans tout le canton.

- André et Antoinette Vallon, retraités à la petite semaine, se préparent pour la manif qui débutera devant l'hôpital à l'appel du Comité de Défense des Poussins Jaunes rattrapés par la peur du gendarme...

- Astride née Ventruche épouse Aurélien Ventrater, ce jour à seize heures. Rendez-vous devant la Mairie après la messe. Une collation sera servie...
- Ahmed Ben Vilabouï est prié de venir retirer son titre de séjour à l'Etat-civil. Un aller simple pour son pays d'origine lui sera proposé, et faudrait bien voir qu'il refuse, le mohamed...
- Avec tous ces AVatars, on oublie un peu Agnès Varda, qui a lancé son clap de fin.

La nuit m'ennuie / Elle m'empêche de dormir / Du fond du puits / J'entends la lune rire / Les moutons à compter / Les troupeaux d'insomnies / Et le t'it crucifié / Juste au dessus du lit / C'est la grande foire fouille / Des souvenirs passés / Le bal des andouilles / Dans la sciure tassée / Les mamans / J'en veux pas / Ta soupe est trop mauvaise / Les tontons de Java / Et leurs voitures anglaises /

La nuit est infinie / Elle soudoie les journées / Les petits matins gris / Les réveils détraqués /

La nuit / M'ennuie / Je vous dis /

Tu finis une canette écroulé sur le bar,
Tu repenses à Ninette, à ses petits nibards,
A sa drôle de tête, quand elle disait bonsoir
Quand t'avais pris perpète, pendu à ses yeux noirs.

Mes pt'ites chéries déshabillées
Photos sur du papier glacé,
Tous mes outils bien astiqués
Au fond du lit qu'est tout mouillé.
Petites Chéries. Saison 2.

Qu'importe le mélange des genres. L'essentiel est de conserver les " fondamentaux " comme on dit  dans les cercles autorisés. Le vieux polar en Cadillac ( mais est-ce vraiment une Cadillac ? ), la nuit, l'asphalte mouillé ( refusé ! ) la pin-up en robe de cuir ( hein Léo ! ), qui brise les coeurs et pousse au crime. Voilà Boogie, son trench, son borsalino en bagarre, qui sortent du porche, allument une dernière cibiche. Quatre boules de cuir en sueur autour d'un ring truqué ( hein T'it Claude ! ).  Voilà les escarpes, les apaches, dans le Bar-tabac de la rue des Martyres ( hein Hadji ! ), et le tueur de minuit, qui serinent les vieilles. Les flices pourris, et cette vamp que l'on retrouvera à l'aube, morte d'une overdose, le "Dizzy Moods " de Mingus tournant sur la platine, comme le baiser de la pieuvre ( ? ).
Un français sur quatre boirait trop d'alcool nous dit-on à la tsf.
Mais combien,  à c't'heure, écoutent cet album de Roxy ? C'est une bonne question...
Nuits blanches.

Tu roules une cigarette sur le bord du trottoir,
Tu repenses à Babette toute nue dans sa baignoire
Qu'en faisait qu'à sa tête avec son pt'it canard,
Ses bouées, sa craquette, toute nue dans son peignoir.

Mes pt'ites chéries bien alignées,
Dans le cagibi, le pucier,
Tous mes outils bien astiqués
Au fond du lit qu'est tout rouillé.
Petites Chéries. Saison 1.

Elle s'est mise à danser tôt le matin. Une vraie St Guy avec en prime des tam-tams vaudous, des grosses Bertha qui tonnaient pire les lbd sur les Champs. On sentait qu'elle s'était entraînée toute la nuit. Petite patineuse faisant crisser la glace - jusqu'à la briser - avec des pirouettes et autres fariboles qui, n'en doutons pas, raviraient le jury de chirurgiens-dentistes, convoqué pour l'occasion.

Impossible de s'approcher d'elle sans recevoir une bordée d'injures et de douleur dignes d'un charretier en bisbille avec son canasson. C'était du heavy-métal chauffé à blanc, du rock and roll trempé dans l'encre de Chuck ou Jerry Lee... Un Requiem qui faisait dresser la perruque du petit Mozart, qui, le pôvre, n'était pour rien dans l'affaire. 

Toute la sainte journée, des spéléos appelés en renfort à grands coups de menteuse, ont oeuvré contre la virago. Toute la sainte journée - rage dedans, rage dehors - les carabins ont cachetonés en vain. Au soir de cette " mortelle randonnée " alors que la toupie prenait des airs de torero, embrochant le toro, elle a chuté bêtement ( oserions dire ! ) sur un morceau de tripe. Un leurre fatal pour son appétit d'ogresse. Elle a quitté la scène de crime, laissant ses rares congénères se préparer pour une prochaine campagne...

La vie du zoo.

On dirait une vieille
photo du Velvet...
Mais ne vous y fiez pas,
Charles Lloyd et pis c'est tout !

droit de réponse.

Après tant de bons et aloyaux sévices à ramener sa fraise pour secouer la tripe de ces gougnafiers de lecteurs, voilà que Monsieur D. en accord avec le t'it Jacques et ses fanfreluches d'avant-guerre - pense-t-il quelquefois au Grand Jacques qui prie Dieu et les femmes de mauvaise vie - décide de payer la note et le pousse en prime ( pousse au crime ? ). Chacun a ses raisons que la raison ne peut comprendre. Nous prenons donc acte et contrition, de sa décision en espérant que l'Iguane toute fripée - et oui, je temps ne fait rien à l'affaire - saura le ramener dans le droit chemin. Remplir à nouveau le tonnelet du chien-veinard pour une nouvelle tournée...
Lust For Life.

J'étais à deux doigts
de vous écrire...

L'avantage avec ces types-là, c'est qu'ils ne bougent pas beaucoup. Ils s'accoudent au comptoir, cherchent la meilleure place autour des tables pour taper le carton ou lancer les dés. Ils sont calmes comme un troupeau de buffles, massifs sous leurs peaux de rhinos, devenues grises sous les averses du temps. Le monde peut bien faire des pirouettes, ils sont monolithes - granit ou Kubrick - un panard dans le passé, l'autre en équilibre, posé sur la barre du zing. Tu penses comme c'est facile, pour nous, de les surveiller discrètement, en buvant notre café, de faire  des rapports d'activité qui ne coûtent rien à personne, d'archiver du " si peu ", du " pas grand-chose ". Rapports qui raviront quand même les autorités compétentes, ou iront dormir au fond de ces placards d'où l'on ne ressort jamais...
Pas comme ces morpions qui cavalent partout, grimpent sur des scoots, font des grimaces et des doigts aux gigolettes pas plus faciles à attraper qu'eux. Ça grimpe sur les trottoirs en trottinettes ( et la bobinette cherra ), ça bouscule les mèmères à roulettes ( et la bobinette... ), se foutant pas mal des vieux barbons qui discutent de Mozart et du prix de l'essence ( ? ). Ils pétaradent, se carapatent et glissent entre les doigts de nos écrans pourtant affûtés. L'arrêt sur image est inutile. Cette engeance-là est  bien trop rapide, trop filoute, trop affairée à tracer sa route...
A la fin de la journée, quand on range nos jumelles et périscopes, pour regagner nos puciers, on fait  gaffe, en ramassant nos osselets. On reste prudents.  Quelqu'un pourrait nous observer...
Le Merle Voyeur.

Sous l'avant-toit, les piafs font un boucan digne de Grand Funk Railroad, un band qui rendait sourd les éléphants ( qu'ont pourtant de sacrées portugaises ! ) et les fans de Beatles ( qu'ont pourtant l'ouïe fine, c'est connu ! ), faisait pèter le sonotone de ma grand-mère, une sainte femme s'il en est, qui adorait E. Piaf, ce qui nous ramène illico à nos foutus volatiles, et à leur bordel organisé. Les vilains moineaux emménagent ou déménagent à la cloche de bois, sans rien demander à personne... Tu peux toujours convoquer les huissiers, les pandores, la force publique et tutti quanti, les malfaisants d'un coup d'aile, installent leurs meubles et chient sur ton antenne parabolique, que tu peux plus mater les chaînes XXL... 

Satanées bestioles qui papotent des nouvelles du monde, comme les commères de chez nous, et rigolent des poussins jaunes qui tirent le diable par la queue. Les argousins de la République feraient bien de s'occuper d'eux ( des piafs ! ) au lieu de cavaler sur les boulevards, à se bigorner avec les vilains casseurs,  qui méritent eux aussi, qu'on les renvoie au nid avec perte et fracas... C'est pas facile la démocratie, mais comme disait l'autre, on n'a pas trouvé mieux... 

Avec tout ce bruit, je m'entends même plus penser...

C'est pas plus mal... Tu vas me dire...

La vie du zoo.

Miles..

On a discuté un peu...

Les portraits flous, les poussins jaunes, les manifs, les casseurs, la loi et l'ordre ( ? ), les femmes, les curetons... La solitude du gardien de but... Les marches pour le climat - les voyous s'en battaient le sax, bien trop occupés à siffler mes boutanches - C. Bouttin, parce qu'il faut bien rigoler un peu...

Les " anciens " Charlie, Lester... Le petit Coltrane, tous les accros au bignou, les ténors à papa.  La bossa et la samba, parce c'était leur truc en ce moment, et qu'il fallait bien gagner un peu de picaillons en reprenant quelques standards...
Quand Miles est entré derrière sa trompinette, son Ascenceur et son Echafaud, il a soupiré " Une belle assemblée de blaireaux... ". La petite Juliette qui passait par là, avait les yeux comme des soucoupes devant le grand black...
Malgré tout, faut bien reconnaître que Miles a toujours un melon pas possible... Il mérite, c'est sûr... Mais un petit bonjour, ça coûte rien, non ?

music box

Des bons gars qui sont venus hier,
boire une bière et faire le boeuf...
Coleman Hawkins
Major Holley.

Bon, je sais bien que la bestiole qui secoue la cage contigüe à la mienne, n'a rien d'un ouistiti, ou d'un ch'iti lémurien aux gros yeux qui guettent la fin de l'espèce...

Je n'y connais rien en King Kong, mais celui-là pourrait bousiller quelques zingues, au sommet d'un gratte-ciel, si on inventait le cinématographe, et Fay Wray...

Le sol tremble quand il secoue les barreaux. Il gueule si fort qu'il réveille les fauves du quartier d'en face. Qu'on lui rende sa liberté, ses nids de feuilles, son deux pièces-cuisine dans la jungle Ougandaise, et pis son harem, qu'il a tellement de mal à faire filocher droit, avec tous ces prétendants au trône qui lorgnent son territoire et sa gamelle.

Il convoque des cousins qui vont venir seriner les gardiens, leurs aiguillons électriques, et leur bouffe dégueulasse. Rameute les éléphants, les rhinos, le Tyrranosaure de Jurassic, la hyène à Bernie, les canassons de Bouglione, les zébres de Pinder ( toujours citer deux marques, je vous dis ! ), la pomme et le serpent... Bref toutes les saloperies que le monde a pondu depuis la création. 

Les termites et les fourmis tueuses bouffent la fosse aux ours... Du coup, les phoques et les harengs font plus les marioles, a toujours faire rigoler le public avec leurs galipettes. La ménagerie fait un boucan d'enfer, et quand, j'ouvre un oeil, la pluie frappe sur le vélux, et Darwin est tout content...

Ma nuit au zoo.

- Il est toujours trop tard pour fuir l'ours, quand il a décidé de vous chasser -
Proverbe Inuit.
C'est tout pour aujourd'hui, et c'est bien suffisant.

Drôle de binette ** ! a dit le vieux déplumé, remplissant son caddie... Il a raison l'ancien, si je regarde dans la glace, je m'éloigne de plus en plus de la photo qui meurt sur mon permis de conduire... Je ne regrette rien. J'avais déjà une tête à klaques. Je l'ai toujours. 

Peut-être me manquait-il à l'époque - digne de Mathu - ce menton fuyant ( l'ennemi ) et ses bajoues ( de boeuf ! ) qui tirent vers le bas le vieux loup, et son raffiot en train de couler à pic.

Bon, je m'en balance un peu. Tout le monde sait que les miroirs sont menteurs, les reflets trompeurs, et mon permis invalide...

** Qui donc parle encore de " binette " ? Je vous le demande...

Savez-vous, que dans le monde, les cochons sont plus d'un milliard !

Rajoutez les petits cochons, les gros cochons, les vieux cochons, les cochons qui s'en dédient, les saouls ou copains comme cochons, les cochons d'inde ( ou d'ailleurs ! ), les temps de cochon, les évèques ( Cauchon ), les cochonnets, les têtes ( de cochon ! ), les cochons de payeurs, les cochonnailles,  et toutes les cochonneries confondues, vous avouerez, ça fait du monde... Les veaux, vaches, et autres couvées n'on qu'a bien se tenir.

Un vieux sanglier.

cinetoc

< Voyez-vous,  agent Starling... >
1991. Année faste pour la petite Jodie et le vilain Anthony.

Il y a des films qui vous chopent au col : Tout Fellini, quelques Tarantino, Wenders ou Jarmusch. Chacun possède sa propre liste non restrictive. Coppola bien sûr, et tout en haut de l'affiche Kubrick, et ce coquin d'Alex toujours prêt à faire un mauvais coup... Moi qui d'habitude est plus proche de Fernandel que de Frankenstein, je dois avouer que des zombies sortis des peloches bien saignantes me ravissent toujours. Tous ces gugus qui font que tu serres les miches dans ton canapé, pire la tronche de Marine quand elle cause à la téloche... Entendons-nous, on parle ici de ciné, pas de Guy Georges, Emile Louis ou de Fourniret, des tristes sires qui nous font pas rire !

Mes amitiés à Don Corléone, aux docteurs Mabuse, Jekill et Lecter ( c'est de lui qu'on parle ), aux Créatures de la Nuit, aux Affranchis, aux tordus du ciboulot, aux empoisonneuses, aux têtes de cheval dans le plumard, au Colonel Kurtz, à Brad et à Morgan pour " Seven " et à Buffalo Bill.

Je vous embrasse pas. Voilà Dexter qui se radine...

actu...

- Suzanne Bobinneau et son mari, attendant la fin des " consultations " de Manu Jupi,  et les résultats du Grand Débat... C'est long... Très long...

- Suzanne Bobinneau et son mari, attendant le retour de Danièle Gilbert à l'ORTF... C'est long... Très long...

- Suzanne Bobinneau et son mari, attendant de nouvelles élections démocratiques en Algérie... C'est long... Très long...

- Suzanne Boninneau et son mari, sceptiques, attendant une conclusion à cette histoire. Pourvu que ce ne soit pas trop long...

L'Equipe ( 2 )

Suzanne Bobinneau et son mari, attendant une victoire du XV de France dans le tournoi ou une qualif du P.S.G. en Ligue des Champions... C'est long... Très long...
Le Merle Moqueur.

L'Equipe...

La tradition veut depuis quelques temps, que les joueurs ( tennis, foot, rubgy, base ball etc... ) quand ils rentrent sur le terrain, tiennent pas la main un minot,  qui en général, est fier comme un bar-tabac... Certains s'appliquent à marcher droit à côté du joueur, d'autres, ont l'air un peu paumés, voire craintifs, en entrant dans le stade... J'en ai vu qui ont l'air de s'en battre le bonnet, mais qui sont heureux que maman filme son rejeton sur son aï fone... Chacun y trouve son compte...

Hier, un qui m'a fait poiler, c'est le pt'iot qui tenait la grosse paluche d'Owen Farrel en entrant dans le stade. On voyait qu'il était pas tout fini le gamin, mais, bon dieu, il était content. Il secouait son bras gauche comme vieux partisan de Benito... Mon mauvais esprit habituel, m'a soufflé que le môme préparait une quenelle qui ferait le buzz sur les zéros zozos... Mais vu la banane qu'il affichait, on ne pouvait douter de ses intentions... Il était content, c'est tout...

A part, ça, les roosbifs ont torché les ritals ( tant pis pour Benito Salvini ! ). On s'y attendait un peu... Quand la mêlée est trop forte, et que Manu Tuilagi défonce la défense, t'es sûr que Goliath va mettre une pâtée à David. Même si le gros bouquin de l'église dit le contraire...

Très tôt, la voix s'est élevée au-dessus de l'orchestre comme si elle voulait pousser la nuit dans ses derniers retranchements. C'était une féminine, une soprano, qui tanguait sur des lieders très courts ( Schubert peut-être... ), une frangine haut perchée sur le gribouillis des lutrins, et des lutins sapés comme des manchots empereurs...

Impuissante devant le plaisir qui montait de la fosse, la nuit bougonne a foutu le camp, laissant le jour se frotter aux cordes toutes émoustillées ( refusé ! ).  Les coquines !
Le Merle chanteur.

Maryline...

THE RIVER

Une bonne journée aux petites soeurs, aux grandes femmes, aux petites naines, aux gigolettes, aux danseuses, aux petites fées, aux mamas, aux roumis, aux greluches, aux ménagères, aux bonnes soeurs, et aux taspées, aux nanas, aux minettes, aux tapineuses, aux femelles, aux pétroleuses, aux grand-mères, aux bigotttes, aux cocottes, aux dames-pipi, à ma maîtresse d'école, aux femmes d'affaire et aux femmes adultères, aux Mères Michelle, aux t'ites grosses, aux mémères, aux garces et aux gentilles, aux gitanes, aux mannequins, aux poivrotes, aux rigolottes, à ma maman et à Maryline, parce que j'aime bien Maryline...

Que serions-noux sans vous ?

- Dis donc Lucette, quand je tape, ça te dérange pas le bruit Destouches ?
  La vie de Meudon.

P.S. Que les pinailleurs ne crient pas à l'infamie, à la manip...  Je sais bien que le vilain écrivait ses oeuvres, diatribes, pamplets ( quarante mille pages, d'après les dires du grand fou ! ).  Enfin toutes les conneries qui resteront dans l'histoire des écrivaillons, à la plume ou au stylo... Mais avouez... C'était tentant.

Le Merle Moqueur.

Kamelot...

Quand tu vois cette bosse qui mange un peu de ciel au fond de la photo, cette saleté qui ne  veut rien céder, trop contente avec ses copines de nous jouer la danse du synclinal ou de l'anticlinal, ce vilain cailloux qui a vu passer les millénaires, peut-être connu les dinos, les rois fainéants, les révolutions, Jacques Chirac en forme, et des millliers de pégreleux accrochés à ses hanches, tu te dis qu'avec tes osselets tous crabots, t'as bonne mine à vouloir grimper dessus.

Il y a longtemps, sept, huit ans, peut-être plus,  j'ai mouillé ma liquette et mes d'ssous de bras pour aller l'embrasser sur le bout du nez. Je m'en souviens, parce que j'avais laissé une moitié de genoux et un demi-poumon dans l'histoire, et que, c'était la première diffusion de Kamelot à la téloche... Aujourd'hui, je me retape les aventures d'Arthur, de Perceval et de Lancelot, mais je ne grimpe plus si haut... C'est dommage...

Journal Confus.

Le maga zinzin...

Désolé. Nous n'avons rien à vous proposer ce matin. Comme vous le savez, nous travaillons à flux tendus, et le peu de stock disponible dont nous disposons, est réservé uniquement aux apparatchiks de la pensée, aux écrivains con-sacrés, aux impétrants des beaux salons et premiers de cordée...
Les petites plumes d'opérette, les raconteurs de blagues, buveurs de vin et poussins jaunes, les diseuses de bonne aventure n'ont pas accès aux envolées Prenium, et aux récompenses de l'Akadémie - le prix à payer étant de toute façon bien trop élevé pour leurs bourses raplaplas - nos joyeux compères y perdraient leur latin et leurs chemises.
Soucieux néanmoins d'une bonne transmission du savoir, les produits de première nécessité ( adverbes, locutions, barbarismes, auxiliaires ) sont en vente au deuxième sous-sol du magasin.
- Dites, de mémoire, y vous reste quelques gros mots du Commissaire ?
- Bien sûr... Mais c'est au-dessus de vos moyens..
- Merde ! J'y retourne...

J'ai mis la musique pour ne plus entendre les types qui cancanaient à quelques marches de chez moi. La faute à ce beau temps, et à cette interdiction de fumer dans les cagibis. Du coup, les pingouins jabotent et battent  la semelle sur le trottoir comme les péripatéticiennes de la France d'avant... Les bestiaux claquaient du bec, gueulaient après leurs échonocroques, et la banquise, qui fondaient plus vite que les ambitions de Méluche pour diriger le Soviet Suprême. La faute encore, à ces jeux de hasard d'où l'amour était absent... Et cette pouliche sans foi ni loi, qui avait loupé la sortie, et envoyé aux fleurs le gnome en habit de guignol qui lui tapait dessus pour la faire avancer plus vite... Les canassons n'ont besoin de personne pour faire leur vie, qu'on se le dise !
J'aurais bien alerté le guet, qu'il constate un tapage nocturne, mais on était en pleine journée, et déranger le shérif déjà fort occupé avec le grand débat, relevait de la pure provocation. Le bougre avait bien des soucis avec les revendications farfelues - le Père Michel qui lorgnait le chat de la Mère Lustucru, laquelle réclamait une juste répartition de la sauce tomate sur les pâtes, les dangereux hurluberlus qui ne rechignaient pas au coup de bâton pour avoir la carotte - vous voyez le binz...
Le vieux Georges, toujours gaillard, est sorti de la boite à musique, m'a tapé sur l'épaule, et m'a soufflé dans les oreilles, de ne pas m'en faire. Quand on est con, on est con... Il a bonne mine l'ancien... C'est pas lui qui supporte les piaillements de la populace et la tronche de Salvini...
La vie du zoo.

Allez, un petit florilège de la " Chanson Française ". Celle qui a les cheveux gras, des guitares énervées, et des voix de fumeuses... Celle qu'on ne croise pas aux " Victoires de la Musake ", qui ne passe guère dans les radios, mais qui bosse, qui trime, toute en rimes du côté des Grands Anciens...

Prenez la petite Mélanie Coulet, elle s'applique... Bon, question textes, c'est pas Annie Cordy. J'aimerais guère rencontrer la donzelle une nuit de pleine lune, au coin d'un bois... Elle fout ( un peu ! ) les miquettes... Pas comme les Fatals Picards, Entre 2 Caisses, ou les Hurlements d'Léo, tout aussi excités, mais beaucoup plus rigolos... Allez 'y voir, ça coûte rien, et pis ça change des minauderies en plastoc ( ? ).

Music Box.

S'il vous plaît, soyez indulgents ! Tirez pas trop sur le baudet qui a déjà le mors qui lui arrache la moitié de la gueule quand une jolie carotte traverse l'avenue Mickey Mouse, sous les regards goguenards des Rapetous, et de Minnie qui fait ses gros yeux de Mee Too.

Je vous dois des excuses. J'ai zappé la suite de la kronique du premier mars, écrite dans l'urgence... Un service que je ne recommande à personne, sauf à mes pires ennemis, bien sûr... Victime d'une quinte de toux qui a secoué la cafetière, citée précédemment, et le service à thé de grand-mère, une pétroleuse suffragette avant l'heure ( mais c'est une autre histoire, une de plus... ) je me suis retrouvé à loilpé devant un vide sidéral, pareil à Boutéflika devant ses électeurs... Je suis resté scotché devant le débris en fauteuil et ses sbires, qui sucent les restes d'un pays déjà bien à plaindre... Les hommes sont des chacals qui chassent les rapaces et croquent les " mères-grands ", les petits chaperons,  plus vite que les lupus de notre enfance, et les Dieux s'en battent la lanterne... Faut pas trop croire aux Dieux, je crois...
Bref, ce matin, bon pied, bonne nouvelle, j'ai retrouvé tous mes esprits ( ? ). Je fais le compas entre les chaises, l'équilibriste qui change une ampoule... La faute à mes rotules qui déambulent, se démantibulent et tintinnabulent comme les cloches de l'église... L'impression d'être Paul Lack avec sa Jambe de Bois.
Tous les matins, je rêve d'une grande maison sur la plage, d'une t'ite coupette de champ, et je retourne me coucher...
La vie du zoo.

Il y a des matins où les choses se répètent comme les heures de colle que je collectionnais quand j'étais minot. Le type qui cause dans le poste m'empêche de me concentrer. Mes doigts dérapent sur le bouton " on " de la cafetière, laquelle glisse comme une pantoufle sur un parquet ciré pour protéger ses abbatis derrière le plan de travail. Comme si j'allais lui secouer le filtre, pareil à une vieille dans un ascenceur ( ? ). Evidemment, pendant ma gymnastique matinale, les nouvelles du monde coulent par les trous de la tartine.

Le sol est jonché ( refusé ! ) de morceaux de verre - sans doute une discute qui a mal tournée - et mes arpions, toujours prudents, s'imaginent déjà se faire bricoler par un urgentiste dans le cirage, et très en colère contre la Buzin qui ne veut rien lâcher ( C'est le type de la radio qui l'annonce, entre deux pubs et une chanson à la con ).
Rajoutez mes chéris ( ? ) qu'avant de mettre les doigts dans la prise d'une journée bien remplie ( ! ) me faut activer la fonction diesel de la carriole. Pensez tout de même pas que je saute dans mon slip comme un kangourou ! Les deux mains dans les poches, et le zigomètre en goguette ( ? ).
Tous les matins, je rêve d'une maison au fond des bois, d'un t'it verre de goutte appuyé contre le tas de bois, et je retourne me coucher.
A suivre...