mardi 31 octobre 2023

 J'ai laissé tomber mon cabas monoprix* dans l'escalier... La faute à Voltaire, tout est tombé par terre. J'avais fait la queue avec tous les loqueteux de la fin du mois, furetant, à trouver la bonne affaire, petits pois anti inflation, prix bloqués, promo sur les cassettes pornos (?). Ca ira mieux demain dit la chanson... La routine quoi... * Monoprix m'est venu à l'esprit, d'un coup, comme le "Tonneau d'Or" ce grand hôtel du centre ville, qui avait cramé, et le Faubourg des coups de triques, cher à Alain Gerber.  J'ai ramassé le bazar, prenant soin de laisser une carotte pour le lapin de ma voisine sous son paillasson "Welcome", et une pièce de cent sous, si un pauvre s'installait dans l'escalier. On trouve toujours plus pauvre que soi. Fallait que je détende ma guibolle, redresse mon dos, et par un tour de passe-passe, retrouve mes clefs, sous peine de camper sur le palier, benêt pire un représentant d'une maison de paratonnerres, métier bien ingrat, qui fit pourtant la fortune d'un bonhomme de mari, dans une histoire d'Orage que vous connaissez bien sûr... Les souvenirs du passé sont tenaces, l'esprit malin comme un singe, et quand j'ai levé le nez vers l'avenir, arriva ce qu'il devait arriver. J'ai loupé une marche.

lundi 30 octobre 2023

 Encore un qui nous la sort bonne... Parmi tous les "spécialistes" qui défilent sur nos écrans, non pas pour vanter la dernière trouvaille du Président, ou la dernière diatribe (refusé) des nains soumis, j'ai aperçu le temps de finir la bouteille, un jeunot qui venait nous éclairer sur un conflit, que même si vous habitez au fond du poulaillier, vous ne pouvez pas rater... Il avait un CV plus chargé que celui de Jules Bonnot, et Jacques Mesrine réunis. Diplomé de je ne sais quoi, chargé de circonférence dans des trucs qui tournent en rond, et surtout, enseignant l'éthique de la guerre à la dite Sorbonne. Pardon ? Qu'ouïje ? Saperlipopette ! Ca date de quand, cette matière ? Des guerres en dentelle ? Messieurs, les Français tirez les premiers... Je n'en ferai rien... Souffrez que je vous entaille la couenne... Que je vous surine la barbaque en tout bien, tout honneur. Y'aurait donc une éthique dans la tripaille ? La meilleure façon d'étriper le bébert d'en face ? Oui, je sais... Les populations civiles, le sudoku de l'ONU, les pourparlés, et négociations sous un manteau de missiles, et blablabla, on tape dans l'tas...J'ai dû mal comprendre, peut-être que le garçon enseigne les tics de la guerre, c'est probable....
Arrêt minute.
 


dimanche 29 octobre 2023

                                                                   Les songes
                                                                   sont un mensonge.
                                                                   La mémoire
                                                                   un miroir,
                                                                   une voie sans issue.
                                                                   Et qu'importe
                                                                   la rue.

samedi 28 octobre 2023

Music box.

 Et bien sûr, sans Trenet, Villon, et Ray Ventura, il n'y aurait pas eu Qui vous savez... Et sans Qui vous savez, on serait passé à côté des trublions qui tant bien que mal, ont aligné les mots, gratté la zizique (en avant la...) pour nous laisser des pt'its coins d'paradis... Et tant pis pour le streaming, les plates formes, et les déboires des nympettes qui nous serinent dans les feuilles. La roue tourne au Moulin de la Galette...

vendredi 27 octobre 2023

Music box.


 " Sans les Beatles, les Stones n'auraient jamais existé. Nous étions le meilleur groupe de blues de Londres, mais on rêvait d'écrire des chansons pop ". K. Richards. Nous pourrions rajouter que sans ces gugus, et bien d'autres, la liste est longue, qui ont mis le feu aux poudres, et renversé la table, vous ne pourriez pas jeunes gens de ce siècle, vous gausser (refusé) des vieux chameaux qui blatèrent, et déblatèrent sans cesse, sur leur passé en peau de chagrin. Mais, bon... Le passé en peau de chagrin, ne vaut-il pas l'avenir en peau de lapin ? Comment qu't'as dit qu'y s'appelaient ? Les Rolling Stones... Les Rolling Stones, gamin...
 


jeudi 26 octobre 2023

Ronchon.

 Vous connaissez l'adage... Les cons, ça ose tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît. Et il ne vous déçoivent jamais... Je me garderai bien de rajouter une couche au propos lumineux du père Audiard, d'émettre la moindre opinion (qui souvent vous rend con, satisfait que vous êtes d'avoir raison, d'être plus clairvoyant que tous ces cons !). Quant au roi des... je vous laisse juge. Mais si le vent mauvais souffle sous votre porte, que l'on annonce une nouvelle alerte météo sur Gaza, et que vous avez l'impression futile que les secondes rétrécissent, il est juste, et raisonnable d'avoir envie de flinguer quelques tontons. Si ça ne sert à rien, ça soulage...
Bien à vous.

mercredi 25 octobre 2023

... / ... (6)

Ce fut une époque bénie. Celle où des blancs becs se réunirent en groupe pour écouter Papa Nègre, et ses cousins, jouer le blues, inventer en trois accords, bottleneck compris, un tsunami qui allait renvoyer  tous les merlans (bien dégagé derrière les oreilles !) à leurs chères études capillaires... Epoque bénie aussi, celle où des morpions agiles, et agités, pire des chats maigres,  apprenaient ce fameux vivre ensemble dont les philosophes Nimbus nous rebattent  les oreilles.. Ces minots là n'avaient pas besoin de discours, de bienveillants curetons pédos, de psychos à bobos, qui prenaient soin d'eux. L'enfance était un champs de mines, ou de marguerites, c'était selon... La vie en croche-pattes, coups de coude, petites humiliations, ou serments de gangsters, suffisaient à leur faire pousser le poil sous les bras. Petits moricauds qui fumaient en loucedé des Parisiennes (P4) au bord du canal, tétaient les fonds de canette des "grands", qui, du premier sauterait du haut du pont, ou plongerait dans l'écluse, qui ferait le poirier, bombant le torse, en rigolant parce que Manu avait encore crevé le pneu de son vélo. Les été chauds, les vacances trop longues, pour qui ne partait pas à la mer, ou en colo, et souvent, l'envie les prenait de faire des conneries, de gueuler à tue tête les hits qui défilaient dans les transistors, d'emmerder les grandes blondes* qui promenaient des courbes interdites, et faisaient des trucs dégueu avec les musclés du coin. Il rentraient tard à la maison, chauffés à blanc, et la mère inquiète les engueulait, pendant que le père promettait des avoinées qui ne viendraient jamais. On sentait bien que quelque chose se préparait... A la rentrée prochaine, Jojo irait à l'usine, Manu reprendrait le lycée, et des "quarante cinq tours" magiques fleuriraient dans les jardinières des années de braises... Papa Nègre encaisserait les royalties, tout heureux de l'aubaine, et s'ils patientaient un peu, les petits goujons frétilleraient de la queue en écoutant I wanna be your man... C'était parti pour la grande fiesta... La Métamorphose en quelque sorte.
* Jean Echenoz.


mardi 24 octobre 2023

                                                                   L'âge n'a aucune 
                                                                   importance.
                                                                   Sauf pour le vin,
                                                                   et le fromage,
                                                                   bien sûr...

lundi 23 octobre 2023


                                                       C'était un temps déraisonnable,
                                                       on avait mis les morts à table...
Louis Aragon
Est-ce ainsi...

samedi 21 octobre 2023

... / ... (5)

 La première fois qu'il lorgna Brigitte Bardot dans un magazine qui traînait chez le dentiste (un sale type qui lui promettait l'enfer s'il continuait à se goinfrer de réglisse), la Belle qui pionçait dans le bois, Cendrillon, Blanche Neige, même la mère du petit Jésus de la fable, l'intouchable icône qui faisait des farces à la Bernadette de lourdes, et montrait ses miches dans des tableaux à la noix, en prirent pour leur grade. Sa tête de piaf ne fit qu'un tour devant la donzelle de la Croisette, et n'en déplaise à la Sainte Famille, il délaissa les soldats de plomb, les trains électriques, les études secondaires, pour fureter dans les greniers, feuilleter les "magazines de charme", les frous frous, les déshabillés vaporeux de Sophia, de Raquel, et des autres, qui remplaçaient avantageusement la table de huit, et ce couillon de John Wayne, toujours en train de chasser le Sioux. Bon dieu ! Il existait un autre monde ! Loin du goût fade des hosties, du shampoing anti-poux, et des "fais pas ci, fais pas ça" mis en musique quelques années plus tard, par le joyeux Dutronc, on pouvait se gaver des trous de serrures, et des boudoirs de Donatien, Alphonse, un type ignoré des maîtresses d'école, et des ratichons de ces laborieuses années. Enfin, ils connaissaient... Mais gardaient par devers eux, ces dépravations que la morale, et l'archevêché réprouvaient. Les sextapes attendraient...
 Bien sûr, qu'il ne tomba pas dans le stupre, et la fornication, comme un Moustachu célèbre qui vivait à l'écart de la place publique, le recommandait fortement. Pornographe, qui, en quelques vers bien torchés, lui fit ouvrir les yeux, et voir ailleurs. Il prit son temps, tendit l'oreille, acheta une guitare en bois, pour apprendre quelques rimes du coquin mécréant. Finies les fanfreluches, et autres pignolades acnéiques. Il consacrerait désormais son temps à l'étude exhaustive (refusé) de l'oeuvre du Mahousse, gaillarde, tendre, salutaire en somme, pour qui s'intéresse de près aux choses de l'amour. Le singe en sortant de sa cage découvrit au fil des ans, que les princesses qui galochent les crapauds, n'étaient que des fables. Comme dit l'Autre dans une de ses fariboles, il avala la première arête...

vendredi 20 octobre 2023

B.A.V.*

 Rance Musique nous prévient. Aujourd'hui c'est votre jour ! Presque votre anniversaire bande de vieux barbons décrépis ! Sautez de votre fauteuil, chopez le déambu du voisin, débranchez les perfus, et rangez les couches ! Aujourd'hui, c'est la fiesta des septantes, et plus.. La nouba des scrofuleux, des phtisiques qui fument encore, la rumba des bossus, bref, de tous ceux qui traversent dans les clous, "font le marché", et gueulent après le prix du timbre-poste (?), et du rôti de veau, qui, on le sait, sont les deux mamelles d'une vieillesse heureuse... Allez, on se gratte les poux sur le caillou, on plie les genoux, on se gratte les bijoux (de famille, évidemment) et on tire une grosse langue sur le passé, même si on bavouille un peu...
Hackney Diamonds
Rolling stones.
* Bien à vous.

jeudi 19 octobre 2023

                                                                   The sound
                                                                   of
                                                                   SILENCE,
                                                                   the sound
                                                                   of
                                                                   the RAIN.
                                                                   

mercredi 18 octobre 2023

... / ... (4)

 Une sage-femme moitié saoule qui braillerait Carmen en coupant le cordon... Faut-il qu'il soit mauvais coucheur pour dénigrer sans cesse, prendre un malin plaisir à mettre la zizanie au plus fort d'une naissance (la sienne qui plus est) qui certes, ne marquerait pas les esprits, mais rendrait heureuses, et pleines d'attentions les pleureuses venues assister à la délivrance. Cette brave femme dévouée à la cause pédiatrique, accoucheuse en chef d'un service déjà en manque de personnel, avait bien trempé ses lèvres dans une coupette de mauvais champagne offerte par le géniteur, toujours prêt (le géniteur) à siffler une chopine à chaque occasion, mais accabler celle qui l'avait mis en route, langé, torché, relève d'une mauvaise foi sans pareil.  On l'appelait Madame Tosca, mariée avec un Giovanni du même nom qui avait émigré depuis la botte, après qu'il eût vu dans sa jeunesse, la dépouille de Benito pendue par les pieds comme un goret, pensant que le peuple vengeur brûlait bien vite, ce qu'il avait adoré. La mort de Gramsci donnait un goût amer à la pasta, Bella Ciao devenait une chanson à succès, et les partisans faisaient la queue devant les usines Fiat.  Giovanni deviendrait le roi du mouchtis, le prince de la mandoline, donnant la sérénade sous le balcon de la belle Henriette Enmiettes, qui deviendrait - l'histoire est belle - madame Tosca devant Dieu, et les ivrognes invités au banquet, qui s'arsouilleraient au chianti, et autres vins cuits... Le temps ferait le reste. Il faudrait attendre longtemps avant de retrouver le baudet à croupeton devant un four électrique, cherchant vainement à éteindre les loupiotes du passé. 

mardi 17 octobre 2023

Ronchon.

 Le nimbus : On peut penser raisonnablement que la bipolarité des évènements du monde, mêlée à la complexité d'un environnement pour le moins aléatoire, grevé d'un sentiment anxiogène, où l'espace binaire entre communautés se réduit en peau de chagrin, entraîne une forme d'autisme, de perte des repères qui jalonnaient jadis, le parcours des sociétés. 
 Milord l'Arsouille : Mais ferme ta gueule !!!!!!!!!!

lundi 16 octobre 2023

dimanche 15 octobre 2023

... / ... (3)

 Il avait loupé la balle de match à la fin du troisième. La faute au  four électrique qui s'était mis à beugler pire la sirène que les pompiers mettent en branle une fois par semaine pour rassurer la populace. La guerre n'est jamais bien loin, pensait il dans ses moments de désarroi. Ca vibrait dans toute la cambuse, les voyants clignotaient dans le rouge, lucioles fûtées qui mettaient mal à l'aise, et bien malin celui qui relancerait le machin dans le droit chemin, à savoir, mijoter le rôti aux petits oignons, ou le gratin de pâtes tant appréciés des classes laborieuses. Autour de lui, nul ne semblait se soucier des ses problèmes devant la technologie de pointe. Ces zinzins qui s'allument tout seuls, se règlent, et se dérèglent selon leurs caprices, ou la température corporelle de l'utilisateur, vous causent dans le poste si vous mettez le doigt, là où il faut pas, si vous préférez la java niaise à la valse des pantins. Chacun vaquait à ses affaires, des flageolets hors de prix dans les oreilles, connecté aux lunettes qui vous mettaient direct en relation avec le monde, ou votre légitime, pour qu'elle n'oublie pas le pain, et la pâtée du chat. Les carrioles démarraient selon leur bon vouloir, et non au quart de tour comme avant, délaissant l'explosion qui noircissait les pots, les trottinettes se branchaient sur le secteur, et lui, restait planté devant les écrans, pire le vieux Moïse qui attend que la mer s'ouvre. Déjà saoulé par le chant des piafs dans les arbres - les volatiles Traviataient à toute heure du jour, déréglés par le climat - et par les puces, virus, et autres saloperies qui encombraient le cloud computing (?), on peut penser que la polka que lui jouait la cuisinière hystérique n'arrangeait pas son cas. Il mit un coup de saton dans l'écran d'accueil. La makine se mit en veille, n'émettant plus que des petits bips, pareils à ceux qu'il avait poussé il y avait longtemps dans un hôpital de province, où une sage-femme moitié saoule...

samedi 14 octobre 2023

                                                                 Avoir ni queue ni tête
                                                                 n'arrange pas les affaires
                                                                 de celui qui cherche
                                                                 le début de 
                                                                 la fin.

vendredi 13 octobre 2023

... / ... (2)

 Ce type-là aurait mérité de passer sa vie, en pagne sur une ile lointaine (où jamais il ne pleut), à courir tout nu dans les dunes, ou à secouer le cocotier d'où tomberaient de succulentes vahinés  bien mûres. Vous noterez au passage, que l'ile ne comporte qu'un seul cocotier, la production ayant refusé les jungles luxuriantes, les déserts de cactus, la toundra glacée où le héros chasse de gaies luronnes (?), par manque de moyens, de mécènes, ou pire, par manque d'envie, sans doute aussi que pareille histoire, ne vaudrait pas tripette, et brillerait au firmament des nanards... Un scénario bâclé, sans happy end, quand les zozos revenus de leurs aventures se galochent devant le soleil qui se couche, avant que le générique de fin ne défile, précisant qu'aucun animal n'a été maltraité pendant le tournage.. Quant aux vahinés, l'histoire jugera...
 Oui, il aurait mérité... Mais la conception, comme la naissance, sont des choses aléatoires qui vous font pagayer dans l'univers, avant de vous plonger dans le néant. Il atterrit sans parachute un soir d'hiver dans un hôpital de province, où après moultes pirouettes, une sage-femme moitié saoule qui braillait le grand air de Carmen le propulsa dans les bras de sa mère qui, (la mère) douta un instant du bien-fondé de l'existence. Tout ça pour ça, soupira la matrone, s'attendant au pire... La situation n'était pas brillante et entrainerait pour longtemps, chez le baudet une aversion pour l'oeuvre de Monsieur Bizet, et pour les odeurs louches dégagées dans les hostos, mélange de rototos nouveaux nés, et de couches souillées par des vieillards en partance.
                                                                       ... / ...
 

jeudi 12 octobre 2023

in fine

 On peut compter sur une phalange le nombre de fois où il a porté costume, cravate, et pompes cirées. Même le vieux Charlie toujours sapé comme un milord par Huntsman sur Savile Row,  n'avait pu le convaincre de porter le trois-pièces en tweed, et les pompes assorties qui transformaient en dandy facétieux le batteur impassible. De toute façon, il n'avait pas le sens du rythme, et ces attributs mondains n'étaient pas dans ses prix... Rien qu'une seule godasse, ou un bouton de manchette, vous endettaient pour la vie, et même si l'habit ne fait pas le moine, faut bien admettre qu'il n'y a que le bourgeois pour faire le beau devant sa glace. Tout est affaire de décor disait le poète coco... Toujours plus près de la cloche que de la sacro-sainte injonction de la mode (les fashions week le faisaient pleurer de rire, et les limandes qui défilaient au pas de l'oie l'indiféraient plus que le cours du pétrole, ou les chansons des idoles en vogue la galère de ce temps). Il évitait aussi les chapeaux, bérets, casquettes, et autres couvre-chefs, qui d'après ses dires, l'empêchaient d'écouter pousser ses cheveux. Même quand l'hiver frisait ses oreilles, que la bise lui soufflait dans les naseaux, et qu'un bonnet de laine, ou une chapka faisaient le bonheur des ravis de la crêche, occupés à se gaver de marrons, et de vin chaud, il persistait, la tigasse gelée, et les moustaches givrées, à sucer des glaçons qui lui gerçaient les lèvres.
                                                                              ... / ...


mercredi 11 octobre 2023

?

 C'est dans un poème de Prévert. Une phrase reprise bien souvent, qui ne change rien à l'affaire, et n'empêche nullement les belligérants (refusé !) de tous bords, de se foutre joyeusement sur la margoulette, de rejouer le fameux tango de Boris, et bien sûr le Mourir pour des idées, de notre non moins fameux Ami à tous Comme de chanter Bella ciao en persan pour défendre la cause des femmes Iraniennes, ou de murmurer La commune est en lutte, cette belle chanson de J.R.Caussimon quand ça merde dans une manif... Mais bon, on fait avec ce que l'on a. Toutes ces chansons, poèmes, même Guernica, ne valent rien devant le désastre. Les partoches sont pleines du sang des populations qui morflent sans trop savoir pourquoi, éternelles victimes sur le billot de l'histoire.  Devant nos écrans, nous ne pouvons que nous interroger sur ce qui est juste ou non, et regretter que ce petit vers passe aujourd'hui pour une boutade...
  Quelle connerie la guerre.
  Barbara. J. Prévert.
  

mardi 10 octobre 2023

 Comment vont tes chaussettes ce matin ?
 - J'en sais trop rien, je les trouve plus. C'est un mystère.  D'habitude, elles vont par paire, comme des siamoises, des cousines qui ne se quittent jamais. Quelquefois, elles se planquent pour m'énerver, glissées sous le plumard, ou laissées à cheval sur le bidet...Mais c'est plutôt rare. Mes chaussettes ne sont pas des farceuses... Elles sont jamais bien loin, entre les charentaises, et les couches culottes... Elles s'entendent comme larrons en foire, toujours prêtes à réchauffer mes arpions de vieux fourneau. 
 Et ta tête, elle va comment ?
 Perdue de vue aussi. Hier soir, je l'ai posé sur le billot, sûr de la retrouver... Mais avec cette foutue guerre, les choses vont tout de travers... On s'attend à un foutu merdier...
Arrêt minute.

 

lundi 9 octobre 2023

 Bien difficile de "garder le silence" ballotés que nous sommes dans le bruit, et la fureur...
 Bien inutile aussi, d'ouvrir sa bouche pour tout et rien, de piailler dans le poulailler. Nous sommes d'incorrigibles bavards, mais quand le renard passe, c'est toujours le silence qui prévaut.

samedi 7 octobre 2023

Direct Live.

 On me souffle dans l'oreillette que la liaison avec le professeur Ane qui ne voit rien venir, est interrompue. Le chef des programmes pris d'une chiasse médiatique soudaine qui a fait déborder les cabinets, et le caméraman étant en pause syndicale, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer ce reportage qui à coup sûr, aurait fait remonter l'audimat, et mit en danger les records d'audience du Papounet à la messe du dimanche, ou les piqures de rappel de Manu 1er, pas le dernier pour faire les gros yeux devant l'insolence des gueux devant son auguste personne. Nous reviendrons après la pub, et la météo, le temps que je fasse un gros pipi, avant que la fin du monde annoncée par les climato-Nimbus, ne fasse les gros titres de notre édition spéciale... Et blablabla... Ainsi font, font  font, les petites marionnettes....

vendredi 6 octobre 2023

 Il se réveille tout moisi... Fripé comme une lettre de rupture, une injonction d'huissier - les deux finiront dans la corbeille à papier - les cloches de Tubular Bells  dans la tête. Dehors, le ciel passe à l'orange, sans se soucier des arbres qui se déplument, et des carrioles qui pétaradent en attendant que le petit bonhomme des feux tricolores se mette en route. Cette saleté de gugus qui emmerde les gens qui sont en retard, et les chiens qui traversent hors des clous. .Le café a un goût de punaises, une odeur de panards, et s'il marche sur une jambe, c'est qu'il s'est levé du mauvais pied... Il pense à commander un Exorciste au dispensaire du coin, mais le métier souffre d'une crise des vocations, et de subventions qui n'arrivent jamais. Le diable prend ses aises dans les files d'attente de l'aide sociale, et faut plus trop compter sur la bienveillance des voisins, occupés qu'ils sont à le tirer par la queue (le diable). Finalement, il tire de sa boite à musique Something, cette chanson de Georges, qui selon Franck Sinatra, un type qui connaît la musique, est la plus belle du monde. Faudra qu'il pense à écouter Dick Annegarn qu'il aime beaucoup aussi.
Instant Karma.


jeudi 5 octobre 2023

                                                                 Pourquoi chercher 
                                                                 des poux
                                                                 Quand il n'y a plus
                                                                 de paille.

Les lumières de la ville.

 

mercredi 4 octobre 2023

 < Ca vous convient ?
 -  Ben... Je voyais ça plus grand, plus lumineux..
<  Ouais, mais vu vos moyens, z'avez pas trop le choix...
-   Je sais pas trop, j'me tâte...
<  Vous avez pleine vue sur les verts pâturages, et un ange à dispo..
-   La nuit aussi ?
<  Sans supplément, c'est en sus...
-   Bon, je vais voir... Je vous fais signe quand je serai décidé...
<  Traînez pas trop, les places sont chères, et les listes d'attente plus longues que l'éternité.
     C'est vraiment une affaire... Vous serez peinard pour le restant de votre mort.. Vous ferez
     baver tous les mécréants du dessous...
-   C'est que, je suis pas trop mal ici.  J'me plais bien sur le plancher des vaches.. Je compte
    les paires de cornes qui restent, ça m'occupe... Finalement, je vais attendre un peu. Laissez
    tomber... Je préfère le Néant, c'est un sacré bail ! En cas de malheur, je finirai au sous-sol 
    avec les Parasite*.
< C'est vous qui voyez mais le Néant, c'est pas terrible non plus...
 * Bong Joon Ho.
   

    
     
 
 

mardi 3 octobre 2023

 Ma plante verte préférée m'inquiète. La voilà qui se la joue jungle à tous les étages, Amazonie à domicile comme l'aide-soignante sous-payée qui torche grand-père. Elle qui en ce début d'automne, ramasse ses feuilles mortes à la pelle, se prépare une sieste peinarde, se rabougrit, en attendant que j'allume le chauffage dans le gourbi, voilà qu'elle s'expansionne (?), se pousse de la feuille, se prend pour une de ces algues invasives qui salopent nos rivages déjà bien encombrés par le plastoc, et les rombières plus fripées que mes vieilles bourses. Faut entendre comme ça bruisse là-dedans, comme ça fouraille dans le grimpant... D'ici peu, un couple de piafs viendra faire son nid, élever ses moutards, et me demandera le droit d'asile... Elle me fout un peu la trouille le bestiau... Je l'évite quand je lévite dans le salon... Qu'il lui prenne un matin, l'envie de me choper par le cou, de m'avaler tout cru, et de me digérer pire une saleté de mante religieuse dans une série Z, qu'elle me recrache comme un matou qu'a bouffé sa pâtée trop vite, qu'est-ce que je deviendrais ? Je vous le demande... Mais c'est que j'en peux plus mon pauvre Boudu ! qu'elle me dit la drôlesse... D'avoir la sève qui monte plus vite que celle des enfants de choeur de la chanson, qui imaginent le diable sous la cornette, et cette soif de chameau, qui me tient... C'est Tantale au pays végétal, le gros Robert devant sa chope de bière... J'en ai mal aux racines d'avoir le pot trop étroit, l'embonpoint d'un sénateur à la cantine... C'est vrai, qu'y'a plus de saison... N'a-thon point vu des boutons pousser dans la culotte du zouave (?)... Et Un singe en hiver, vous trouvez ça normal ?
Journal confus..

lundi 2 octobre 2023

Ronchon.


 Chers amis, on ne va pas s'étendre plus longtemps sur les nimbus qui re-vaccinent à tout va, les mômes, les vieux, les canards (!), comme si que tout (en Auvergnat dans le texte), recommençait comme avant, quand, souvenez-vous, on se baladait le masque sur le pif, et l'ausweiss dans la poche... Pas plus qu'on n'insistera sur les cafards qui foutent dehors de leurs maisons des Arméniens qui ne demandaient rien à personne, qui se retrouvent à pied, à ch'val, et en voiture pour échapper à ces cancrelats qui rêvent de génocide. Fermons les yeux, il y a des accords sur le gaz... Les pandores qui buttent sur des disparitions bizarres, et le bouffi Larcher qui en remet une couche.... Contentons-nous de jeter aux orties, ces moins que rien qui décident in petto, de réduire le sel dans notre bonne vieille baguette. Qui sont ces gens ? De quel droit ? Savent pas ces pinces-culs que c'est le gras qui donne le goüt à l'entrecôte ? L'os à moelle qui réjouit le potauf, et les têtes de poiscaille qui font gambiller la bouillabaisse ?  On danse sur le volcan. Ces clampins n'ont rien d'autre à foutre qu'à nous pourrir la vie ? Déjà que le prix de la benzine vous met sur la tempe le pistolet de la pompe... Voilà donc pour calmer les esprits, ce petit marigot qui glougloute doucement dans la marmite... Ce coin de verdure, qui calmera les ronchonnades, et la montée en température de cet automne pour le moins étrange...

dimanche 1 octobre 2023

                                                                  Faute de grives
                                                                  le merle 
                                                                  se tait.

 H                                                                                                           U                              ...