mardi 31 janvier 2012

CHRONIQUE LE TEMPS

Un reflet dans la glace. Dans l'oeil du cyclone.
Barbe de trois jours, cheveux crades du matin, outre à rosé et jogging bas du cul.
- Tu ressembles au clone de Mickey dans Barfly.
- Ta gueule le miroir, on a les héros que l'on mérite..
Barfly donc. Mickey "Chinasky" Rourke. Faye "Wanda" Dunaway - Des jambes maman ! J'échange tout de suite mon "Ange bleu", je remise sur le champs (de mateur ou de moiteur) Marlène et ses bas grésille, ses frisettes et son fume cigarette, pour te dire l'étendue des dégâts ! - Wanda, et ses airs de péniche à la dérive entre deux verres de bourbon, Doc Holliday femelle, pas maquillée, coiffée en coup de bise, le regard fixe en plexiglas, l'usine à fantasme parfaite selon que l'on préfère Carabosse à Cendrillon... Franck"Eddie" Stallone, hâbleur, bagarreur, chercheur de noises et fouille-merde parfait lui aussi. Et tous les autre, les damnés de la bouteille, cervelles molles et araignées au plafond, les démons et merveilles de Lovecraft alignés le long du comptoir, tous prêts pour la grande descente... Même le vieux Buck que l'on aperçoit furtivement en client - ce vieux tricheur, déjà écrivain à succès qui paie sa villa à Malibu avec les droits d'auteur (lire Hollywood, c'est un régal) d'un film carrément fêlé... Et Mickey aussi, jamais été aussi bon*, surcharge pondérale, démarche chaloupée au ras du caniveau, mais belle gueule quand même... Elle pue les pieds et la sciure de bois cette bobine, et la petite fée qui mettra la patte sur le grizzly dégueulasse, elle va morfler... Y'a pas de morale chez les Ténardiers...
Dis donc Josette, qu'est-ce qu'on a fait de la pelle à neige ? Ben oui, il neige ce matin.

* Marcel qui connaît aussi bien le cinéma que moi le code de la route me souffle que dans l'Année du Dragon et Angel Heart, il est pas mal aussi le Mickey. J'admets.


dimanche 29 janvier 2012

DROLE DE DRAME

Au moment du drame, peu-être était-il occupé à composer une de ces panouilles dont il avait le secret et   dont il comptait faire à une rengaine ?
Ou encore, s'amusait-il à aligner des mots, des trouvailles, des bafouilles. A retourner des phrases, des expressions comme des dominos, comme une montagne de fripes où l'on cherche une cravate à se mettre sous la dent... Sa grosse patte velue d'obsédé textuel dérapant sur des ringardises qui le faisait marrer.
- Je vais t'estampiller le biscuit, te tripatouiller la couenne.
- Dévaliser ton tiroir-caisse, te faire cramer la baronne...
Peut-être était-il en discussion avec l'idée de Jacques Sternberg venue en visite d'une de ses lointaines planètes ? Ou bavassait-il avec Irwin Molyneux alias Félix Chapel et ses lanternes magiques ? - Lesquelles dévoilaient une collection de femmes nues dans des positions scabreuses dont le vieux filou raffolait -
Il faudrait tout vérifier, approfondir l'enquête puisque aucun témoin ne pouvait témoigner de la véracité de ses dires. Il était seul dans la maison. Sa voisine s'étant endormie ivre morte après avoir visité un asile de vieillards, et son vieux matou n'ayant pas daigné répondre à nos questions..
Les faits étaient pourtant avérés. Il s'était écoulé une heure entre vingt trois heures et minuit...

samedi 28 janvier 2012

CADAVRE EXQUIS

C'est pénible ce jour qui ne veut pas se lever. A 7h45, il s'étire, il feignasse,  pas décidé à ouvrir les carreaux et du coup, tu te retrouves à te cogner contre la lumière jaune-pisseux des ampoules à basse consommation... Eh ! Machin, le café est chaud, le pain grillé, la confiote et le pipi de chat déjà consommés. Fait pas ton versaillais... Eteins les lampadaires du parc, les quinquets des bagnoles qui tapinent déjà aux feux tricolores. Mets-nous un coup de zoom dans les mirettes de quoi nous faire passer le goût de la grisaille... Fais-les cavaler les petites souris dans leurs manteaux de pluie, un clop dans une main, un mioche dans l'autre...Et la dame du poste qui jacte comme quoi, que... Les deux fillettes sont sorties indemnes des pages du livre, et le vilain tueur en série a succombé à ses blessures... On annonce des grands froids et la goutte au nez pour les pêcheurs qui se pèlent en attendant que l'étang dégele... Faudra aussi que je raconte l'histoire de Béa, aperçue à la terrasse d'une trattoria romaine. Les six petits portraits photomatons glissés dans six enveloppes, envoyés à six personnes différentes avec un seul message laconique - Vous me trouvez ou ? Si oui, répondez-moi - Six aventures différentes et Sisi l'impératrice.. Note bien qu'à nos âges on va pas prendre le premier train qui passe... S'engouffrer dans le premier tortillard venu qui nous fait de l'oeil. On prend le temps de lacer ses chaussures, les petits petons bien serrés, bien à plat sur le grand-huit. Inutile de gerber comme à vingt ans, et puis, le jour qui se lève, ça fait chier ceux qui se couchent tard, disait le poête...
Ah ! Voilà enfin que l'enfant paraît. L'as pas bonne mine, le garçon. Pour un peu, il retrournerait se pieuter, se faire encore un peu cajoler dans les bras de la nocce... Faut y aller peinard, ne pas se mettre en surchauffe. La journée ne fait que commencer...

vendredi 27 janvier 2012

SANS TITRE

Ecrire le Silence................................................................................................................................................................................................................
Ecrire
l'Errance..............................................................................................................................................................................................................
Les points ne suffisent pas.

ATTENTION

FUMER TUE.

jeudi 26 janvier 2012

FLASH INFO

- Vingt pour cent des accidents sont commis par des buveurs d'alcool,
Ce qui veut dire que les quatre vingt autres restant sont commis par des buveurs d'eau.
Ce sont donc eux les plus dangereux.
Choron - Extrait du spectacle de Michèle Bernier -
Une femme comme on aimerait en voir plus souvent sur nos écrans.

DERNIERES NOUVELLES

Péniche échouée sur le parking Duparchy.
Heureusement, on ne compte aucune victime parmi les passagers.

mercredi 25 janvier 2012

LES PT'ITS METIERS

ICONE

1) Image sacrée dans les églises de rite chrétien oriental. (Petit Larousse Illustré 2011).
- Ben merde ! T'es sûr ! T'es pas curé, t'es boucher ! Je sais bien que t'es un obsédé du goupillon, mais notre boutique, quand même, y'a pas la tronche au pt'ti clouté en vitrine... Tu le vois le barbichu coincé entre deux carcasses, la tronche des paroissiens... La poilade qu'on se prendrait..
- Ah t'es conne des fois Marinette !
2) Personne qui incarne une communauté, un courant, une mode.
- Ben tiens, c'est ça qu'il a voulu dire le zinzin... Une maison comme la nôtre y'en a plus beaucoup. Depuis que les super-markets vendent du mouton de Nouvelle-Zélande, du cochon d'Asie et du saucisson à la sciure de bois, on devient une exception Marinette, voire une curiosité. Tu les vois comme moi ces va-nu-pieds bouffeurs de gras de jambon en saumure. Le dimanche, ils défilent devant la boutique, ils s'extasient devant les quartiers de charollais, ils bavent devant nos andouilles et nos cochonnailles avant d'aller se goinfrer chez Ronald... Ils rêvent de nos gigots en bouffant leurs saloperies...
Bon. Faut que je vous raconte, je vous vois circonspects comme des clebbards devant un panier de courgettes. 
C'était il y a un peu près six mois. J'm'en rappelle bien, j'étais en train d'escaloper un veau tout droit venu du Limousin, une bête élevée sous la mère, un diamant de tendresse. Parce que attention, ça fait plus de trente ans que la "Maison Marteau Père et Fils depuis 1830" ne fait que dans la qualité, dans l'excellence, dans l'amour du travail bien fait. Le père avant de claquer d'une indigestion d'entrecôtes, il m'a appris à bosser... Le choix du persillage dans la bidoche, la découpe, la tripaille, la marinade pour les pâtés, les terrines... L'araignée et la bavette, c'est du savoir-faire, du boulot de bagnard quelquefois, mais faut rester dans les clous... Le client est roi et la maison ne fait pas crédit... C'est en bossant comme çà qu'avec Marinette on s'est payé l'appart sur la Costa del Sol... C'est pas en vendant des andouillettes sous plastique qu'on a réussi...
Bref, voilà ma bouchère préférée qui se pointe dans le labo.
- Raymond, viens voir, y'a des types louches dans le magasin.
J'ai tout de suite pensé à un braquage, non pas que je sois parano - j'ai le sang aussi tranquil que mon boudin - mais, Monsieur Thèvenin, le pharmacien, deux fois qu'il se fait arnaquer par des voyous... Rien de grave vous me direz... Une black qui s'est sauvée avec un paquet de couches, et une bande de bimbos qui lui chouravé un stock de crème de nuit... Mais la cambriole s'installe tout doucement. Paraît que c'est la société. Elle a bon dos la société...  Depuis, moi, j'ai toujours un hachoir près de la machine à jambon... On ne sait jamais.. Et vous fiez pas à mon petit mètre soixante-dix et mes cinquante kilos, j'suis un teigneux, tout en vitriol. Les ceusses qui me connaissent savent que sur la place quand il s'agit de se coltiner un demi boeuf, je suis le meilleur...
Quand j'ai vu les deux zigotos, j'me suis rassuré. Ils étaient plus pâles que mes ris de veau. Attifés faut voir comment, tout en cuir, comme Johnny - moi j'aime assez Jojo, Marinette c'est plutôt Alain Barrière - des drôles de motobécanes garée n'importe comment sur le parking des livraisons... Des douilles qui pendaient sur le col de chemise, enfin, vous voyez le genre... Mais gentils et bien polis avec ça...
- Bonjour, monsieur... Voilà on est artistes, on a enregistré un disque - Ça s'appelle La Fille du Boucher - et on voudrait bien, si ça ne vous dérange pas que votre vitrine apparaissent sur la pochette de notre galette... Bien sûr, vous aurez votre pourcentage sur les ventes, le droit à l'image et tout ça... Le bizness quoi, et un peu de pub ça ne nuit pas...
Pas besoin de pub moi, mes lascars... La réputation suffit... Enfin, on a taillé le bout de gras autour d'un fromage de tête, et Marinette qu'avait repris confiance, a même sorti une bouteille de muscadet de la cave. 
- Vous comprenez c'est le côté kitsch qui nous intéresse. La carne, le raisinné ça colle bien avec notre musique... Le rock ça doit être sanglant... Vous êtes comme une icône du passé qui se maquerait avec la modernité du présent... On prendra quelques photos et hop, vous aurez votre bobine dans les bacs...
Moi, "La Fille du Boucher" ça me plaisait bien... Surtout qu'avec Marinette on a pas de lardons, rapport à ses ovaires...
Alors on a dit banco. Z"ont pas dû en vendre beaucoup de leurs galettes... Parce qu'on a pas touché bezef... L'équivalent d'un kilo de filet de boeuf, c'est vous dire... 


lundi 23 janvier 2012

PICTURE PERFECT

Les visites de la narine droite sont soumises à conditions.
Se renseigner auprès du bureau à l'entrée de l'oreille gauche.

SECRETS DE FEMMES

- Moi, les brocolis, je les prépare mélangés avec des nouilles.
- Vous avez déjà essayé ? C'est vachement bon.
- Euh ! Non, moi je les préfére écrasés en purée avec un
peu de crème.
- Ah ça doit être goûteux aussi ! Vous ne rajoutez pas un
peu de fromage râpé ?
- Non ! J'aime pas le gruyère.
- Moi, j'aime bien les brocolis et autre choux-fleurs mais
j'évite... Ca me donne des gaz...

samedi 21 janvier 2012

BLUES IN THE SKY

Bon... Va falloir reprendre ses esprits. Eviter la grosse rage "dedans"... Tôt le matin. Mais avouez... J'explique.. Les choses c'est comme les gens, faut s'en méfier...
D'abord, tu te coinces les paluches dans le volet en ferraille. Ce maudit accordéon rouillé, t'as l'impression qu'il te guette. Chaque fois que tu t'approches, il te mate comme un vieille folle et au premier geste, clac, il se referme en pince de crabe sur ta jolie menotte ou il s'ouvre - poussé par le zéphir qui n'est jamais en reste pour faire un coup tordu - comme une huître affolée,  et tu te prends une rafale de flotte qui te trempe du sol au plafonds, pyjama compris... Parce que bien entendu (disait le sourd, j'y peux rien... C'est la déprime), dehors, c'est pas un cadeau... La grosse colère météo, la machine à laver en pleine bourre, rinçage, essorage... Ça sent le lavement. Un pas dehors et tu disparais dans la soupe... Faudrait avoir les pattes palmées... Mais l'évolution, c'est comme les gens, faut s'en méfier....
Trois petits sauts et un sparadrap (suivez bon dieu ! rappelez-vous le volet !), plus tard,  tu t'aperçois que t'as plus de clops... Et là, le coût de la vie augmente. C'est la course chez le dealer sans parapluie, ou la grimpette aux rideaux en gueulant "Aux armes citoyens"... Les addictions, c'est comme les gens, faut s'en méfier...
Le seul médoc en attendant la mort - et l'ouverture du saint-tabac - Ce serait quelques lignes de Brautigan, tiens ! "La pêche à la truite en Amérique"... Voilà un peu de calme dans ce monde de brutes... Les verts pâturages, la pt'ite maison dans la prairie, chemise à carreaux, stetson et le cowboy Malboro qui se pointe dans le soleil couchant... Ça y est Doc, j'hallucine...
Mais qui croire mon bon Grégoire ? A quel sein (c'est le manque...) se vouer ? La cabbale continue, les pitreries, la scoumoune, la poisse et l'époisse (c'est pour la rime), voilà que ce foutu manuel de bonnes moeurs a disparu, planqué dans la cabane à Mistigris... Ce petit opuscule calme et serein comme un temple mormon - un peu chiant aussi - s'est encore fait la belle... Me reste plus que les tribulations de Buk à L.A ou Pulp Fiction en suppositoire pour espérer une éclaircie...
Sale journée qui s'annonce, je vous le dis... Surtout que le guignol des infos, m'annonce avec son petit sourire en coin (coin), - c'est pour rire - que Mama James a rendu son ticket... Ça va swinguer dans les chaumières du Pater...
Vivement Dimanche... Comme disait la Truffe... 


vendredi 20 janvier 2012

jeudi 19 janvier 2012

INTERRO

Le Foulbazardanlacour était un confetti accroché à cette boule de papier que nous avons détruite au cours du troisième millénaire. En ce temps-là, bien avant que nous claquions des mandibules et transpirions des antennes, elle était habitée par les Zappaiens, une faune toute en poils d'obédience dadaiste, surréaliste, inscrivant dans ses gènes l'univers du gros Béru et des Marx Brothers,  toute occupée à lorgner les filles à gros lolos sorties tout droit de la culotte de Monsieur Meyer et à faire suer les ligues de vertu de la planète entière.
Leur président, Frank, lui aussi hirsute comme un balai de chiotte en colère, vêtu d'une salopette de plombier-zingueur, aidé dans ses oeuvres maléfiques de Monsieur Don Van Vliet - plus connu sous le pseudonyme de "Captain Beefheart" - n'en branlait pas une. Dédaignait  les questions sécuritaires, les flux d'immigration, la régularisation des naissances et la montée des prix du caddy de la ménagère, préférant balancer des sons bizarroïdes, sinus et cosinus, dans les tympans affligés de ce qu'il convient bien d'appeler les "humains". Race qui, rappelons-le s'éteindrait d'elle-même privée de son appareil reproducteur dans les années trois mille cent de notre ère.
- Vous devrez en quatre pages définir l'influence de "Uncle Meat" sur les bonnes moeurs de cette époque.
- Décrire de façon succincte la personnalité de Messieurs Berrurier et Groucho.
- Citer des exemples qui puissent être comparés à la musique (?) de cette bande de zozos. Petit indice : 
les délires Foulbazardanlacouriens du Camembert Electrique, formation au combien déjantée de triste mémoire.
- Faire le croquis des appareils reproducteurs humains.
- Raconter en un paragraphe le scénario de "Supervixens" (Coéfficient 5)
Vous avez trois heures...

mercredi 18 janvier 2012

FREE BIRD

- Bon je te l'accorde Fiston, c'est ni le moment, ni l'endroit et les moyens nous manquent pour tutoyer les anges. Okay ! Mais laisse-moi te dire que si l'on jouait maintenant cette chanson, cette flotte s'arrêterait de te mouiller le poil et moi les péniches... J'te jure, je vois déjà l'éclaircie, le coup de soleil qui nous réchaufferait la couenne à tous les deux, et même peut-être quelques biffetons qui nous tomberaient dans l'escarcelle histoire de prendre un bon bain chaud et de dormir dans une niche correcte...
- J'te raconte Fiston. C'était dans les années soixante treize. Quand on avaient encore du boulot, avant que le grand Fred ne foute le doigt dans la came et  se grille le peu de neurones qu'il avait dans la gamelle du cheval... Des années de braise, je te dis... Avant cette satanée patte folle... Tu peux pas imaginer, toi dans ta carriole de cabbot ! Quand j'étais plus jeune, moins saoul, moins rétamé par cette foutue garce. On déchargeait de la ferraille sur les docks, des sacs de farine, des panneaux de bois, enfin tout un tas de bazar qui nous laissait groggis, des enclumes au bout des bras et la queue aussi plate qu'un ragondin... Et ce truc tournait en boucle sur toute la planète... C'est dire le boucan... Des ricains fins mabouls qui, en deux coups de cuillère à pot et trois accords d'enfer renvoyaient les autres rockeux dans les cordes... Pourtant, y'avait de la concurrence... J'te donne pas les noms, tu connais pas Fiston... Nous, on savait même pas épeler le nom du groupe correctement. Faut dire que l'amerloque quand tu trimes chez Belzébuth, c'est dérisoire... Pas besoin de connaître le blaze des mirontons, l'intro suffisait à nous faire redresser le dos du fonds de nos paillasses...
Merci Madame... Le chien, non, non... Il est gentil comme tout. Fiston il s'appelle, c'est comme qui dirait mon compagnon... On discute tous les deux... Enfin, surtout moi...

A BON ENTENDEUR

Pouet, pouet et crottes de nez / Où l'as-tu donc trouvé /
Est-ce qu'il t'a coûté cher / Le piano à Gilbert /
Pouet, pouet et crottes de nez / Quand je l'ai écouté /
Je suis tombé par terre / Les quatre fers en l'air /
- Cette comptine fait partie d'un manifeste édité par
le collectif "Tant qu'on aura des Oreilles".
Elle doit être jouée en Do Majeur aquatique,
comme jadis, la fredonnait le Commandant Cousteau
dans sa Calypso, et Raymond "Oulipo" Queneau en
prenant le métro.

mardi 17 janvier 2012

LES PT'ITS METIERS

C'était bien la peine de se cramer les roustons dans la cheminée...
Signé : Le Père Noël.

lundi 16 janvier 2012

CAVALE

Il venait de finir sa boite de litchis à l'ombre d'un caveau - Anna-Maria Andres 1893 1977 - A notre Mère chérie. - quand il a vu le ratichon entrer dans la chapelle. Un vrai de vrai en sandales et soutane, un Panzani de l'ancien testament, sûrement pressé d'aller dire à son taulier de baisser un peu l'abat-jour. C'était pas Dieu possible un cagnard pareil... Le Vieux se lâchait en ce début d'automne, jouait avec les allumettes, allumait des grands feux de scouts dans les pinèdes et se bidonnait du manège incessant des camions rouges et des hélicos... Sans parler des pécores, qui tous les matins, faisaient la danse de la pluie, pendant que le préfet remplissait en loucedé sa piscine...Même les grillons n'en pouvaient plus, et le "Monsieur Météo" n'apportait rien de nouveau. Ses satellites avaient dû cramer dans la fournaise... Restait plus que la prière, l'aléatoire...
Lui se fichait pas mal du temps. Depuis qu'il était en cavale, le bordel ambiant l'arrangeait plutôt. Les chiens avaient trop soif, et les pandores chassaient le mègot ravageur dans toute la contrée. Sa fiole avait disparue des canards et si les nuits restaient dangereuses - le bon peuple dormait dehors à la fraîche - son escapade était bientôt terminée. 
Il sursauta en entendant la musique. Un air qu'il connaissait, une mélodie qui avait fait le plein dans les années soixante sept peut-être... Mais cet harmonium souffreteux qui miaulait dans la cambuse à Jéovah, altérait plutôt les souvenirs... Cette musique, par la queue du malin, si ce n'était pas un tube, un slow à faire les tourner les gigolettes, promis, juré, il ne volerait plus jamais rien... Et le petit cureton, d'où il connaissait ce machin ?  
Deux jours plus tard, à l'aéroport, alors qu'il embarquait incognito- nouveau passeport et nouvelle tronche - Buddy et les autres avaient été règlos et refourgué le Delacroix, une affaire bien menée qui lui permettrait de voir venir le gros temps, il se surprit à fredonner à l'embarquement "We skipped the light fandango".


LE LUNDI

Matin, je déblog complètement.

samedi 14 janvier 2012

LES PT'ITS METIERS

Moi,
J'aurais aimé être pianiste
Mozart, Chopin ou bien Franz Liszt.
Ou, quitte à vivre dans la mouise,
Verlaine, Rimbaud qui poétisent.
J'aurais aimé le jeune Werther
Ou les fleurs du mal de Baudelaire.
Peut-être aussi Duke Ellington
Ou Bird avec son saxophone.
C'est pour celà que je suis triste,
J'aurais aimé "être un artiste".
C'est pour celà que j'ai le coeur
Aimable comme un carburateur.
Et que du fonds de mon garage,
Je gueule tout seul et je m'enrage
Les deux mains pleines de cambouis
Sous l'pont à m'geler les glaouis...

vendredi 13 janvier 2012

ADDICT

Je ne comprends pas. C'était pourtant une bonne idée. Un coup de chance. Une martingale à exploiter in petto. Pour une fois, pas de digressions nauséeuses sur l'avenir, sur la vieillerie et les vergetures de la vie. Pas la moindre petite idée qui vous mette au ban de la moitié de l'humanité et vous promette une tête de cheval dans votre plumard... Non, je vous dis. Une vraie bonne idée de fou chantant...
Un matin d'été un peu frisquet, un brin de rosée qui vous trempe gentiment le fondement, - il va faire "grand beau" comme on dit chez nous - Le lac, le bleu du ciel, le chauffage central tous prêts à vous lécher les godasses. Un vrai Renoir, un petit jardin qui sentait bon le bassin parisien... Un partie de pêche avec Néness... Peut-être, soyons fous, une barque tranquille amarrée dans les roseaux et une chopine qui attend son heure, couverte de cette légère buée qui rend les âmes meilleures... C'était pas du flan. Une vraie planète de petit prince, un air d'harmonica entre deux tranches de saucisson. Tout pour plaire, j'insiste !
Et soudain.
Le téléphon. 
Le coup de bignou du diable qui te siffle. Le temps de répondre que :
- Non je n'étais pas possesseur d'une cuisine incarcérée, et je ne voulais pas de volets roulants électriques
- Non je n'étais pas disposé à répondre à des questions sur l'universalité de la crise.
- Non je n'avais jamais attrapé de maladies vénériennes.
- Non je n'irais pas voter cette fois-ci, j'attendrais le prochain tirage.
- Oui je faisais partie de la tranche des seniors anxiogènes à lunettes à double foyers.
- Oui j'adore "Blonde on Blonde" et j'aurais aimé traduire "Sad Eyed Lady of the Lowlands"
- Non je ne me prends pas pour Dieu le Père.
Au revoir Madame.
Pfuut... Pfuut... Je comprends pas... Où elle est passée ma bonne idée...
Dix minutes de conneries, et voilà une tranche de bonheur qui se fait la belle !
Une jolie turlutte qui te laisse sur le bas-côté...
Du coup, je suis en manque....


jeudi 12 janvier 2012

STRANGE FRUIT

C'est Buddy le premier qui a commencé à tirer. Artillerie lourde, whisky frelaté, cigares cubains de contrebande et la fille qui filoche en le traitant de va-nu-pieds. Juste de quoi assécher son coeur dans la sciure des bars louches de la grosse pomme ou de la Nouvelle Orléans...
- Une poulette comme çà, c'est des coups de soleil, c'est normal que ça brûle - Louis le débonnaire, costard chicos et noeud pap de traviole emboucha sa trompette et s'en alla à l'hopital St James voir sa copine Ella. Faut jamais mettre un sourire en berne, et la Diva avait besoin d'un sérieux "Tenderly" pour la remettre sur les rails.
Billie marmonnait dans son coin.
- Même que si le Président était là avec son pipeau magique, j'vous la pousserais la chansonnette, la goualante du pôôve nègre suspendu à son arbre... 
A la tienne, Billie, à la tienne Billie...

mercredi 11 janvier 2012

mardi 10 janvier 2012

RE PENSEES (DU MATIN)

- Le sport et la pub, si tu coupes le son de la téloche,
ça paraît moins con.

- Quand on nous dit "J'ai rencontré Dieu", on ne
pense jamais à demander OU. C"est ballot.

- Si tu te pètes un orteil en te levant, que les voisins
font un bruit d'enfer, que le café sent le mazout et
que la première clop t'explose la cafetière., Cherche
pas : T'as la gueule de bois.

- La différence entre l'Enfer et le Paradis, c'est qu'au
Paradis, le stationnement est payant.

- Un vieux, c'est jamais qu'un jeune qui a mal tourné.

-Entendu :
Et chez vous ça va ?
Ben, tu vois, dans la famille, c'est moi le moins malade !
Oh ben alors, ça va !

lundi 9 janvier 2012

LES BOBARDS A BOBBY

Je connais un type qui est sorti indemne d'un accident de piano. Ce con avait chevauché toute la nuit avec les Walkyries, et au petit matin, au moment de reprendre la partoche, il était tout flanelle. La tête en Tchernobyl, les boyaux en tire-bouchon avec en prime un vieux boogie woogie qui lui traversait la cafetière en faisant autant de chambard que les Coconuts en folie... Pas vraiment la forme pour attaquer sereinement les arpèges et les atonales. Quelques musicos avisés avaient bien tenté de le dissuader - Il y a des matins où la portée est plus dangereuse qu'une fosse d'orchestre, plus vacharde qu'un Si Mineur - mais, l'autre borné comme un accord de Krakwerk n'avait rien voulu savoir.
Il est parti en vrille sur une gamme chromatique, vite, vite, beaucoup trop vite et s'est pris un Do Majeur en pleine poire. Tu parles d'une sarabande... Le choc a explosé le bastringue, démantibulé le clavier (on a retrouvé des touches dièse partout dans la cambuse) et flingué à tout jamais "Une chanson douce que lui chantait sa maman".
Miraculeusement, il est sorti nickel du méchant concerto...  Enfin presque... La convalo fut difficile. Chanson française le matin, fanfares en électrochoc, et "L'enlèvement au Sérail" qui tourne en boucle, qui valse à mille temps. Aimable et son orchestre... Vous voyez la salade... Le traumatisme fragile comme un soufflet d'accordéon...
Depuis, c'est la cacophonie. Il mélange toutes les clefs et javate tous les jours devant le Prisunic avec un harmonica qui s'enrhume.

dimanche 8 janvier 2012

FEMME

Au ciré jaune.

DIMANCHE

REPOS HEBDROMADAIRE.

EN CE MOMENT

Il y a un type (philosophe) qui parle de son bouquin à la radio.
"Le Sexe ni l'Amour". Il cite Platon, Aristote, Eluard (La dure raison de durer) bref, tous les zozos que tu connais quand t'as fréquenté la faculté...
Moi, je fais ma petite vaissselle. Entre deux assiettes, il donne l'explication du titre dudit bouquin, tiré d'une citation de La Rochefoucault (duc de machin... 1613 - 1680 si ! si! j'ai regardé dans mon dico).
" Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder fixement". J'en pose mon torchon...
La journée s'annonce bien !

samedi 7 janvier 2012

LES PT'ITS METIERS


LES P'TITS METIERS

         J'ai le robinet qui goutte. Avouez, que pour un plombier, c'est moche. Ca ne facilite pas les rapports avec la clientèle. C'est l'évier qu'est bouché et c'est l'ouvrier qui fuit. On jase dans les chaumières. Le client vu le tarif horaire, il est pas porté vers la compassion,  il va pas te proposer un tire-jus ou une tisane... Plutôt porté ver la galéjade, le comique-troupier - Alors ce gros rhume,... Faites pas de saletés surtout, y'a bien assez des matous... - 
Gros con va ! J'ai bien envie de t'exploser le siphon...
Moi, je voulais être employé de bureau, à remplir des formulaires bien campé sur ma chaise. Toujours impec, propre sur soi, bien peigné, les menottes soyeuses et les ongles nickel. J'aurais pas été chiant avec les manuels, juste un peu condescendant peut-être... Mais la cervelle suivait pas, fallait faire des études, et le père rentabilisait un max le sérail. C'est comme çà que je me suis retrouvé en apprentissage, devenu le roi des tuyaux, le galérien des tinettes... Quand on dit qu'il n'y a pas de sot métier... Permettez, je doute... Les mains toujours dans la flotte, le dos à l'air, à quatre pattes sous la cuvette, çà interpelle l'honnête homme.... Et la bourgeoise qui te reçoit en peignoir à moitié débraillée, c'est du vent. Cà n'existe que dans les films de boules que l'on mate avec Julot le voisin quand nos femmes sont parties au ciné voir un Lelouch. 
Un sale métier, je vous dis... Les reins en compote, les genoux qui dévissent, et les pognes  toujours crades comme un canard mazouté, les doigts comme du boudin noir... Heureusement que Rolande ma légitime, elle est pas trop regardante sur les douceurs... Que je suis "son homme" comme elle dit. Et puis, après tout ce temps, on se touche si peu... Se laver les arpions dans la même bassine pendant vingt ans, çà fracasse le romantisme... Tu valses plus... C'est la bourrée du cul tourné... Mais c'est une autre histoire, la même chanson pour tout le monde, je présume....
Bon c'est pas le tout... On va rebrancher la flotte. Voir si les soudures ont tenues...





















PENSEES DU MATIN (BIS)

Les jours qui passent çà finit par faire des années. Et les années des rhumatismes. Faut faire gaffe...

Mozart est mort sans avoir terminé son requiem. Fainéant va !

Si tu es connu dans le monde entier. Toi, tu ne peux pas connaître tous les
inconnus qui te connaissent. C'est pas juste.

Il faut être réveillé quand le jour se lève, sinon ce con serait capable de se recoucher.
On ne sait pas.

Quand tu prends les lampadaires pour des étoiles, c'est que t'es vraiment bourré.

Si tu regardes une fille, tu ne sais pas ce qu'elle pense. Et c'est tant mieux.

Quand tu mets les clefs dans le frigidaire et ta culotte à l'envers,
c'est que t'es cuit
mon vieux Dagobert.

Moi j'ai rien contre le tri des ordures,
mais on commence par qui ?

Si une femme te dit - je craque pour toi -
pense à vérifier ses coutures, on ne sait jamais.

Sam me dit - Si çà te dit -
Samedi.

vendredi 6 janvier 2012

1963

La dame - elle s'appelait Suze Rotolo - elle est morte, il n'y a pas bien longtemps.
Le type... On ne sait pas trop, comme le mini-bus WW...

PENSEES DU MATIN

- Si tu bouscules une idée reçue, et qu'elle est balaise,
C'est toi qui morfle.
- D'accord, tout est bon dans le cochon, mais tout est
cool dans la moule et l'on en parles moins.
- Si j'avais été Bob Dylan, j'aurais rencontré
les Beatles. Merde alors.
- J'ai quand même de gros doutes sur Jeanne
et son pucelage.
- Christine Boutin le matin, c'est chagrin.

jeudi 5 janvier 2012

MAX

RELAXE MAX
CE N'EST QU'UN SAX
QUI MALAXE
QUI SE DESAXE
QUITTE SON AXE
DE NOTES USEES
PAR LA FUMEE
COMME
CONSUMEES
PAR LES ANNEES.

QUAND

On y pense, le type qui a inventé l'épluche-légumes, c'était pas la moitié d'un zozo.

mercredi 4 janvier 2012

4/12



HISTOIRES DE MICHEL (1)

DU SPORT AU SPAR *

Il y avait une sacrée bande de bigorneaux devant la caisse du Monoprix.  Des tout vieux accrochés à leur sac plastique et des moins vieux qui semblaient tout aussi pauvres. C'était la "Fashion Week" du troisième âge, le grand défilé des tabliers à fleurs, des dos cassés et des bas de contention. La procession des vieilles babouches, des charentaises - t'as remarqué passé quelques décades, tu fais tout en savates - Tous les rejetons de la Carabosse, la croisère des bras cassés, le Golgotha des affreux, la grande parade des Freaks... 
J'ai repéré dans la file Michel un ancien des "Chemins de Fer", un gars qui avait conduit les locos quand elles toussaient encore, quand on était potes avec le co2 et les escarbilles, et qu'on se foutait du taux de mortalité comme du dernier sommet européen. Il bavassait tranquille avec Sliman  l'ancien harki qui gueulait parce qu'Allah l'avait abandonné devant "la pisserie sociale" avec des bons d'alimentation. Mahomet et le Grand Charles avaient été longtemps ses deux soleils... Mais, aujourd'hui, il y avait comme une méchante éclipse. Sûr que Colombey et les Milles VIerges, c'était pas pour sa pomme.... 
Madame Whu, caissière de profession et chinoise de coeur - un pays émergent à elle toute seule, elle avait colonisé tout le quartier - attendait patiemment qu'une violette retrouve sa carte fidélité et ses bons cadeaux, pour encaisser une addition genre quatre francs six sous... Les vieux c'est bien connu, çà ne ronge que les côtelettes de leur cher passé.. Ou alors, c'est l'inverse, ils bouffent comme quatre, toujours bon pied bon oeil, l'homme-médecine au fonds de la poche, ils se baffrent : blanquette, mironton, tête de veau sauce gribiche, et tuuti quanti... Le  tout bien arrosé de saccharine, de cornets vanille et choco à la demande. Une façon de finir les papattes en l'air, mais la sous-ventrière bien remplie... "Je creuse ma tombe avec mes dents" me disait dernièrement un de ces vieux débris...
Bien sûr, la violette a laissé tomber le larfeuille, - la traitrise de l'arthrite, la vilainie des doigts crochus -. Rien que des petites pièces qui ont cavalé partout comme des souris apeurées. Ca commençait à renauder dur dans la boutique, surtout, le Michel qui flairait l'heure de l'apéro et d'autres qui avaient du temps à perdre, mais ne voulaient surtout pas le gâcher...
Bref, le temps que la vieille ramasse son bazar, le Michel l'avait botté en touche d'un grand coup de baguette (0,85 euros) en énonçant sa phrase favorite "fCitoyenne vous faîtes ch... tout le monde !". Madame Whu   a
 poussé un "huang" (c'est du chinois) réprobateur, comme quoi le respect pour les personnes âgées, etc... etc.... Vite remise dans le rang par le cheminot qui a éclaté son paquet de nouilles (O,89 euros) sur la banque... Un père-abbé qui criait au mécréant s'est pris une boite de petits pois fins (1,25 euro) dans la tronche... Une vraie carambistouille qui s'annonçait... C'est qu'un Michel qu'a soif, c'est le "Marché de Brive-la-Gaillarde" * a lui tout seul. Slimane profitant du bordel, faisait la nique aux gondoles de barres chocolatées, et Monsieur Pantecruche qui passait par hasard - il n'y a pas de hasard pour les croque-morts, ils sentent la bonne affaire - sortait ses contrats "Transport et Incinération" tout compris. Monsieur Whu venu à la rescousse avec quelques cousins (sans papiers) essayait de mettre de l'ordre dans le souk à grandes giclées de nettoyant à chiotte, mais va calmer une bande de tromblons enragés... Cà mord, ça griffe, çà crache à pleines gorgées et faut faire gaffe, c'est plein de maladies ces bêtes-là, sûrement contagieuses...
La fin de l'histoire est tristounette, ce con de facteur m'a réveillé avec ses lettres recommandées...

* Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées n'est pas une pure coïncidence, sauf le facteur.
* Georges Brassens.





















MES BOULEVARDS

Ce matin on me propose en vrac :
De
- Gérer mes coordonnées personnelles
- Rencontrer la femme idéale
- Apprendre le Kobaïen en dix leçons
- Avoir le ventre plat et les doigts de pieds
                                                en éventail
- Lire un bouquin de Marc Lévy san choper
                                                la migraine
Adhérer au BPPCA (Bien Parti Pour Cent
                                                            Ans)
- Devenir ami avec le prochain président
-Vivre Zen, vivre Zan, vivre Zing et Bling Bling
                                                       sans efforts

Pis quoi encore !
Nettoyer les Ecuries d'Augias avec une brosse à dents !
Mettre la main à la pâte et le four au moulin !
Emmener Popaul au Cirque et grimper aux rideaux !

Me prennent pour qui tous ces zoulous ?
Pour un gobeur de mouches,
Un tablier de sapeur,
Un type qu'on embouche
De slogans raccoleurs,
Un jambon, un blaireau,
Un gros con, un perdreau.
Qu'ils aillent tous se faire voir,
Et DESERTENT mes Boulevards.

mardi 3 janvier 2012

3/12

Femme au chien passant devant un accident d'arbre.

ET

L'on suppose
Qu'après la prose
L'homme se repose
Et fasse une pause
Parmi les choses
Un peu moroses
Plaide sa cause
Devant les roses
Qui, l'on suppose
S'ennuient et osent
Tenter l'osmose
Parmi les choses.

lundi 2 janvier 2012

Quand tu souhaites une bonne année à un centenaire, il se méfie non ?

NOUVELLE ANNEE

On signalait des mouvements de troupes dans la partie septentrionale du pays, et - de sources non confirmées - des colonnes de blindés qui prenaient position sur la frontière. La Grande Fauconnerie qui, en cette fin d'année, avait exceptionnellement autorisé la distribution de bons d'alimentations aux habitants des villes - les campagnes avaient été abandonnées depuis longtemps - et prolongé le couvre-feu de deux heures pour permettre à la populace de voir quelques étoiles, déclara la mobilisation générale et modifia la camisole chimique qui recouvrait le pays. Tous les appareils de chauffage et d'éclairage furent proscrits, et les liaisons satellitaires - il y en avait si peu - brouillées. L'appel au culte du Grand Vénérable fut renouvelé chaque heure, les bunkers mis en état d'alerte, et les milices de la paix (?) s'installèrent à chaque coin de rue.
Solène et Victor serrés l'un contre l'autre sous leur couette d'oiseaux morts, savaient que c'était une nouvelle farce des dirigeants. Le déluge de plomb et de feu promis par la radio d'état n'aurait évidemment pas lieu. Ce pays n'était plus qu'un spectre fragile. Existait-il encore vraiment d'ailleurs ?  Seuls le mensonge, la peur, la famine orchestrée et les exécutions sommaires le maintenait sur ses pauvres béquilles. Le peuple rendu exsangue par toutes les privations, regardait les yeux vides, les gesticulations de ses généraux d'opérette, et participait d'un pas de l'oie malhabile, qui fût comique s'il n'avait été destructeur...
Victor alluma un vieux mégot, posa un baiser d'oiseau-mouche sur la bouche d'une Solène endormie et décida que plus jamais, il n'obéirait aux ordres...

ENIGME

Quand j'étais gosse, déjà tourmenté par des affres sexuels divers et variés, je me suis toujours demandé si "Sylvain et Sylvette" jouaient à touche-pipi...
Quelques décennies après, cette question me taraude encore...

dimanche 1 janvier 2012

C'était une journée bizarre. Ni chaude, ni froide, ni gaie ni triste. Pas de souris verte qui courrait dans l'herbe. Juste une lueur un brin clinique, comme celle qu'on imagine à l'institut médico-légal ou celle qui te brise la rétine quand tu ouvres un congélateur...
"Une journée blafarde" aurait dit Patrick l'instit.
"Un jour sans" aurait prédit Fernand.
Ce salopard de James décida qu'il était temps de sortir le grand jeu. Si les gammes majeures, quintes et tierces confondues ne posaient pas de problèmes particuliers - C'était des bestioles avenantes, compréhensives, toujours prêtes à satisfaire l'égo du marchand de savates - l'idole devenait ronchon quand on approchait des fameux diminués. Cinquième, septième, neuvième, la sainte-trinité des empêcheurs de danser en rond. Les fouchtras qui laissaient la giroflée gauche pantelante, soumise soudain aux lois de l'arthrite et de la pesanteur. Ne parlons même pas de la droite qui s'embourbait dans des dièses innacessibles au commun mortels et autres parasites qui embouteillent les ondes...
Et James de lancer, rageur une phrase qui resterait célèbre dans les annales (YouPorn) des faiseurs de comptines "Vingt dieu ! C'est plus des pognes, c'est des palmes !" Eh ! Oui ! Gentil fifrelin, les gaspards se fendent la gueule quand tu joues de ta flûte enchantée... Pas sûr qu'ils te suivront jusqu'à l'étang. Et ta souris verte qui pose ses crottes sur les ratiches du piano, elle javate, elle menuette, elle s'envalse et fandango....
La première journée de l'année... Disons la première fessée...
James s'accrocha à une ritournelle de cour de récré comme une lampe-torche à un campeur.
Une nouvelle année
Les doigts dans le nez
Une année d'perdue
Les doigts dans le c...
Finalement, il se décida pour le bistrot...

 H                                                                                                           U                              ...