lundi 31 décembre 2012

DERNIERS

PREPARATIFS.
                               NAPPE BLANCHE FROISSEE ATTENDANT TACHES DE
                               VIN, SAUCE MAYO ET BONNES RESOLUTIONS...
                               ( Ca m'étonnerait ! )

dimanche 30 décembre 2012

27 DECEMBRE

" Un jambon-beurre, deux crèmes, un demi et deux express ".
Les loufiats s'activent. Pantalon noir, gilet noir, sur chemise blanche. La main gauche sous le plateau, l'autre farfouillant dans la petite poche située au desssus, dans le pli de droite pour rendre la monnaie... Un boulot d'équilibriste.... Danseurs mondains aux pompes cirées qui glissent sur le sol mouillé. D'une table l'autre ( Ha ! ha !), ils gigolottent entre des rombières couvertes de fourrure et de sacs Hermès, et des jeunettes dont les mains fines aux ongles nickel allument des cigarettes à bout doré...
Au bar, le pied négligemment posé sur la longue barre brillante qui longe le bas du comptoir les habitués se mirent dans le flou des glaces et du percolateur... On pense à la chanson de Léo " Richard - Hé ! Monsieur Richard ! Un dernier... Pour la route ". Leurs mains crochues accrochent des cacahuètes, des oeufs durs, des tickets de jeux de grattage... Se croisent entre deux verres à pied et les bocks de bière ou les petits " communards " laissent des traces vite effacées par la mouillette du barman qui souffre du dos depuis si longtemps...
C'est chaud, humide, bruyant... Ca sent le cuir des banquettes fatiguées, les parfums orientaux  et la fumée qui colle sur les imperméables mouillés  qu'on pose à côté de soi comme pour se débarrasser d'une vilaine peau... Des silhouettes fantômes entrent et sortent sans cesse happées par le tourniquet de l'entrée - Je peux téléphoner ? -  liquides dans les gouttelettes de buée qui glissent sur la devanture et qui finissent par faire un léger sillon de moisi  au bas du mur où est  accrochée une reproduction d'Aristide Bruand peint par Toulouse-Lautrec...
Je griffonne quelques mots dans ma tête en comptant ma monnaie... Qu'est-ce qu'elle fout ?
La Une d'un Libération oublié titre sur la fin de Ceausescu et la mort de Samuel Beckett.
Paris, le 27 décembre 1989.

samedi 29 décembre 2012

MYSTERES SACRES

"Il faut appeler un chat... Un chat..."
Le mien qui s'appelle Gamelle, y vient jamais quand je l'appelle....
Vous z'allez pas me dire que c'est normal...
Non ! Je déconne... D'ailleurs, j'ai même pas de chat....
Ou alors y'a longtemps ou ils sentaient pas... Vous connaissez la suite...
Sinon, allez vous faire cuire un oeuf... Vous z'êtes pas obligés non plus...
Chacun voit midi à sa porte en admettant que les pt'ites bêtes ne mangent
pas les grosses...
Demain, si vous le voulez, nous deviserons sur le livre premier du Pentateuque...
Y'a pas d'mal à s'faire du bien....

vendredi 28 décembre 2012

LES ANGES ( FIN )

Ne me dites pas
Que vous n'avez pas un peu de compassion
Pour ces Anges déchirés
Par la Vilaine Princesse...

jeudi 27 décembre 2012

CAP 61

RAS déclara la vigie...
Lancé à toute vapeur, le rafiot s'élança dans une journée qui s'annonçait pluvieuse bien que la mer fût encore calme à cette heure matinale..
Le Capitaine démêlait sa tignasse en balai de chiotte en pensant au nouveau costume de scène qu'il lui faudrait enfiler pour commencer dignement la dernière traversée... Après les cinquantièmes, les soixantièmes seraient-ils  rugissants ? Qu'adviendrait-il de toute cette écume laissée en route.. Faudrait-il encore se fier aux étoiles pour trouver le chemin ?
En cuisine, la vaisselle attendrait que le jour se lève. Laver des gamelles à la chandelle, c'est comme vivre une vie sans amour, ça manque de brillance...
Derrière le piano, Diana Kroll susurrait déjà une mélodie de son Elvis de mari.
Ce soir, on danserait la gigue devant le buffet et les sirènes du passé s'effaceraient encore une fois dans l'onde marine... 
Les SOS viendraient plus tard...
De notre envoyé spécial à Titanicville.

mardi 25 décembre 2012

LEGENDE

FAUT VRAIMENT QUE J'ARRÊTE DE RENTRER BOURRE MOI !
CA ME REND TOUT FLOU !
Peut-on dire que Joyeux Noël est un oxymore ?

lundi 24 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( FINAL )

Comme tous les tueurs professionnels, les dézingueurs patentés, les nettoyeurs bessoniens,  j'étais froid et méthodique... Belle gueule impénétrable, yeux gris acier comme passés à la javel, le tout posé sur une montagne de muscles affûtés, torse large, tablettes de chocolat et gambettes en béton... Bref, un vrai héros de roman noir... Pas de sentiments,  pas de sourires, pas d'attaches... Seulement des suites dans des palaces où je trainais ma mélancolie entre deux vieilles anglaises rose-bonbon à moitié cuites par des soleils qui ne cessaient jamais de briller dans les pages des bouquins de gare...
Comme tous les zigouilleurs inscrits au RCO ( Registre du Crime Organisé ), je songeais chaque fois qu'une année disparaissait à prendre une retraite bien méritée... J'irais m'installer dans le nord du pays loin des cieux azuréens, où j'élèverais quelques cochons et pourrais commencer à lire l'oeuvre de Chateaubriand et l'intégrale de " Nous Deux " romans-photos dont je raffolais depuis ma plus tendre enfance... Disparaître... Un mot approprié dans le CV d'une barbouze... Même Jo le Maffieu et sa bande de spadassins perdraient ma trace... J'irais boire des Suze-Cassis avec les gars du coin en devisant sur les rendements de la betterave à sucre, et finirais conseiller municipal d'un bled dont le nom ne serait jamais inscrit au patrimoine de l'humanité...
Comme dans tous les navets estampillés " Série Noire " quand l'Oteur ne sait plus quoi foutre de son protégé en gabardine, j'avais, pour trouver la sérénité à accomplir l'Ultime et Dernier Contrat. Une vieille bique à tête d'institutrice d'avant la refonte  des cycles scolaires désignait de ses doigts crochus jaunis par la nicotine des gauloises sans filtre qu'elle s'envoyait par wagons ( ça fume et ça picole toujours dans les rengaines policières vous avez remarqué ? ) la victime expiatoire de mes basses-oeuvres.
J'avais occis des chefs de gouvernement, des chefs d'entreprise, des chefs de gare, des chefs indiens, des chefs étoilés, quelques sous-chefs, des couvre-chefs, même - j'ose le dire - une cheftaine... Une faute professionnelle grave à jamais gravée au débit sur mon agenda, mais chaque fin d'année arrivait sur mes tablettes un certain Monsieur Noêl qu'il fallait que j'estourbisse de la manière propre et discrète qui me vaut la reconnaissance de toute la pègre...
Je me rends donc chaque nuit du vingt quatre décembre rue des Mauvais Garçons, à l'heure où les réverbères s'éteignent... Je sonne chez le sus-dit, qui chaque fois vient m'ouvrir avec sa robe de chambre rouge et sa barbe de chez Monoprix... Et Paf... Selon mon humeur, j'étripaille, je strangule, je bastosse dans la couenne du zigoto puis m'en retourne content du devoir accompli comme un fonctionnaire enfile ses pantoufles,  déguster la dinde aux marrons chez ma vieille mère qui entre nous soit-dit prépare également une bûche au chocolat qui me ravit le coeur et l'esprit... Comme d'habitude, elle m'offre une bouteille d'eau de cologne Saint-Michel, et moi,  je lui lape la truffe comme un bon fils que je suis...
Une chose m'intrigue cependant. Depuis que je fais ce dur métier - plus de cinquante années -, depuis, qu'un adulte répugnant ( voir Jacques Brel ) m'a dit en rigolant que le "Père Noël " n'existait que sur les étals des super-markets, et que les cadeaux étaient fabriqués par des esclaves chinois, je n'arrive jamais à me débarrasser définitivement du bonhomme... Il est pire que le volatile bien connu des services de l'immigration qui renaît de ses cendres... Il revient tous les ans à la même époque me chahuter comme Sisyphe avec son caillou...
J'suis pas prêt de prendre ma retraite...

dimanche 23 décembre 2012

DECOMPTE ( A REBOURS )

IL S'APERÇUT UN MATIN QU'IL AVAIT PARCOURU
DES CENTAINES DE KILOMÈTRES
DANS CINQUANTE MÈTRES CARRES,
A TOURNER
D'EST EN OUEST
DU NORD AU SUD
DU SOL AU PLAFOND,
DE LA CAVE AU GRENIER
ET CAETERA...
( En latin dans le texte ).



samedi 22 décembre 2012

IL

y avait toutes ces histoires qui restaient à raconter. Ces trucs, ces machins qui tournaient comme des hamsters dans leur roue en ferraille... Que savait-on de la moitié des choses des choses.. 
En ces temps-là, le jour pliait bagage vite fait. Les poules mouillées se serraient les unes contre les autres pas noctambules pour un sou les bestioles... Faut comprendre... Z'avaient pas une âme de hibou. La nuit appartenait aux grises mines qui vous faisaient frissonner, vous serraient le coeur ou vous faisaient franchement rigoler... C'était le solstice d'hiver nous disait-on. Restait plus qu'a reprendre le chapitre 14 du livre qu'on avait fermé par manque de lumière...

vendredi 21 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( L'OGRE )

- Ecoute dans vos foutus contes, c'est toujours nous qu'on s'fait avoir non ! *
Qui c'est qui s'gourre de bifteck passequ'on lui change de place ses lardons, qui se fait piquer ses bottes, se transforme en souris pour se faire boulotter par le vilain matou ! Hein ! J't'l'e demande Joseph, qui c'est les dindons de la farce ? On nous aime pas ! On nous chasse comme des romanos... Tous les péchés du monde c'est pour notre fiole...
- N'empêche que ton pote Wilfried, il a bouffé les deux dernières princesses qui restaient dans le comté d'à côté !
- Tu parles Charles, c'était des vieilles campeuses écolos avec du poil aux pattes, ça compte pas ! Des marcheuses allumées qui croyaient que Jupiter ou j'ne sais qui allait nous tomber sur la margoulette... Dures comme du chien... Z'avaient que la peau sur les os... Pas d'quoi faire un bon bouillon... Fallait vraiment qu'il ait la dalle le Wilfried...
- J'suis d'accord, mais y'a une ordonnance royale qui vous interdit d'acheter couteaux, haches, scies, enfin tout l'attirail qui sert à découper, à trancher, à zigouiller... Quoi.. Et moi, si la milice fourre son nez dans mes factures, j'suis bon comme la romaine si je te vends ces outils...
- Ah ! Ben ! Parlons-en des roitelets, des trouducs qui sont en haut de l'échelle... Z'ésitent pas eux à empiler des kilos de barbaque, à trancher dans le bon peuple... Z'étaient là avant nous, les tueurs, les bouchers, les coupeurs de tripaille en rondelles.... Tu trucides un pékin, t'es un ogre - Et je te rappelle que c'est pas d'la méchanceté, c'est qu'on a faim -, t'en ratiboise dix millions, te vl'a Président, stratège, voire bienfaiteur de l'humanité... Tu rentres dans l'histoire par la grande porte... T'as les honneurs de la République et ta statue dans les églises... Tu veux des noms Gaston ? Alors que nous, on a droit au pilori, au pieu dans la couenne et tout le tintouin qui nous mène tout droit en enfer...
Les moutards z'ont même plus peur de nous... Y préfèrent les Mangas, les Super-Héros, les consoles où çà décapite plus vite et plus fort qu'un pet de charollaise...
- Bon allez, c'est bien passeque j'te connais... Mais c'est la dernière fois... J'ai un hachoir à notables, une moulinette à rombières et l'tablier d'un boucher de la Villette qu'a perdu le goût du travail bien fait...
Faut qu'cà saigne disait Boris...
* Les ogres z'ont pas beaucoup de vocabulaire NDL.

jeudi 20 décembre 2012

ERRATUM

La honte soit sur l'Oteur qui emmène ses quelques lecteurs sur de fausses pistes... Sur des voies qui déraillent et qui laissent à penser que madame Serf (Barbara pour les fans) aurait dit " J'ai peur d'avoir peur ". Que nenni mes bons ! C'est une "copine" qui me l'a susurré une soir qu'on attendait l'autobus de l'amour qu'avait du r'tard comme d'hab...
Tu écris quelques babioles, fariboles et caramboles diverses quand tout à coup, t'as une incongruité qui vient botter le cul à tes pôvres méninges et paf ! Tu t'emportes... Voilà que tu fais du Prévert sans le vouloir comme le père Jourdain faisait d'la prose... J'en mange mon chapeau, et promet de ne plus recommencer...
Merci de m'avoir rappelé ce bon vieux Hopper. Je vais l'inscrire sur mon petit carnet entre Peter Falk, Carradine, juste avant Kinski....
Et comme c'est bientôt Noël, j'encourage les jeeeuuunnnes qui nous liraient à écouter la B.O d'Easy Rider... On sait jamais comment ça vieillit ces bêtes-là...

ANGOISSES...

Chacun a ses propres angoisses. Moi, c'est...
Le bruit des machines à laver qui essorent.
Les chiens d'aveugle.
Les femmes de plus d'un mètre soixante-dix.
L'avant-dernier verre puisque le suivant sera le dernier.
Les lames de scie, les tronçonneuses.
Les chansons de Mylène Farmer.
Les boites à lettres et les enfants malheureux.
Le mot FIN.
Les supporters insupportables.
Les pannes de courant.
Le jour qui se lève et la nuit qui tombe.
L'ordre et le désordre.
Les auto-portraits, les natures mortes, les toiles
de Jérôme Bosch et l'étoile du berger.
Et souviens-toi Barbara
LA PEUR D'AVOIR PEUR....

mercredi 19 décembre 2012

ALAIN

Le premier rêvait des la tignasse, des lunettes et de la chemise à pois de Bobby (EP 6270 CBS), 
Le second voulait le cuir et l'organe de Jim,
Le troisième s'entraînait à faire la moue comme Mick et collectionnait les bagouses de Keith,
L'un prétendait s'appeler Muddy, l'autre John ou Paul ou Brian,
Le dernier ne disait rien, il aimait en secret Alain Barrière...


mardi 18 décembre 2012

DICTON

DU JOUR

" La sobriété, faut faire gaffe ça vous tombe dessus sans qu'on y prenne garde,
  et après ça ne vous lâche plus... "


lundi 17 décembre 2012

SERIE NOIRE

Pas de rédemption pour Patrick Dewaere alias Franck Poupart ce soir sur Arte. Il va rouler dans une farine pas jolie, jolie... Ce trouduc finira mal, je vous le dis... Je sais pas dans quoi a marché Corneau quand il a décidé d'adapter ce roman de Thompson, mais c'était du costaud...Pas du fromage blanc light, plutôt de la grosse bouse bien épaisse... Chaque plan de ce film te file l'envie de courir illlico dans les mers du sud ramasser des coquillages, de faire la paix avec  ta belle-mère ou d'écouter une chanson de Chantal Goya, tellement c'est lourdingue...
Le Pat, c'est assurément son meilleur rôle, Blier en salopard roublard no comment, la petite Trintignant en ange du désir, que tu sais pas si c'est pas un séraphin de la mort plutôt.... Et tout le reste, la pluie, la banlieue, même la bagnole est bien c'est pour te dire... Ca vaut tous les Melville du monde...
Après y'a " Hôtel des Amériques " comme dessert, y'a pas mieux...
Ah ! J'oubliais... Pour cette soirée : Dépressifs s'abstenir... Sinon, c'est la rechute assurée...
De notre envoyé spécial à Bluesville.

dimanche 16 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( URGENCE )

Unitée 747 à Ziglobulle XXL.
Sommes échoués sur planète recouverte d'une poudre blanche qui nous gèle
les miches...
De drôle de créatures recouvertes de bonnets et poils divers nous balancent sans
cesse divers objets en verre et autres saloperies, ce qui perturbe notre unité centrale.
Envoyez renforts....
Photo : J.T.

vendredi 14 décembre 2012

TWEET

du matin :

" Si on enrobait Gérard Depardieu de chocolat,
   ça ferait le plus gros Mon Chéri du monde.. "

Publié par " Sacré Framboisier ".

jeudi 13 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( CHASSE )

- Faut savoir que j'avais un ancêtre qui chassait l'indien, un grand-père qui tirait le nègre et deux frangins qu'ont laissé quelques viets sur le tapis... Alors vous pensez la baston ça nous connaît...
- Enfin de bons Américains... C'est pour le pt'it que vous m'avez dit ? Quel âge ? Douze ans, lui faut du léger... J'ai un Colt 45 qui ferait l'affaire... Un Magnum qu'est un peu plus lourd... Mais vachement efficace en urbain...
- Non ! Tout çà, il a déjà... Il est blindé de ce côté là... L'a même un vieux Uzi.. C'qu'on rigole quand il balance des rafales au-dessus de la tronche des touristes qui se paument dans nos contrées... Faut les voir détaler... Pire que des garennes...
- Putain ! C'est un sacré gars que vous avez là... Moi j'dis rien... Ces trouducs, je leur vends des fausses coiffes indiennes, des tambours de guerre et des revolvers que j'importe direct de Chine... Ces cons, y z'en rêvent du Far-West et des bisons... Z'achètent des selles pour accrocher dans leurs salons là-bas dans l'Est... Et après vont manifester contre le deuxième amendement... Ah ! l'Amérique, c'est plus c'que c'était... Rien que de penser au musulman qu'est à la Présidence, çà m'fait perdre le goût de la gnole... Sans compter les impôts, y se goinfrent ces enfants de putain... Alors on fait quoi pour votre rambo...
- Ben... Son rêve pour Noël, ce serait un M16  semi-automatique, vous avez çà en magasin ?
- Je veux... J'ai même des automatiques... C'est pas légal, mais on peut s'arranger... Prenez cui-là, une arme magnifique qui vous dégomme un caribou à plus de cent mètres..
- Ok, mettez-moi aussi  cinq boites de cartouches et pis tiens... Ce pt'it Dillinger, ça f'ra plaisir à môman..
- Vous regretterez pas... Tiens comme c'est les fêtes, je vous offre un coutelas... Cà vous découpe une bestiole en moins de temps qu'y n'en faut à un marines pour tringler un taliban...
- Allez bonne chasse ! Et n'oubliez pas GOD BLESS AMÉRICA...

mercredi 12 décembre 2012

SI ON SE CAILLE L'HIVER
C'EST LA FAUTE À VOLTAIRE
BON DIEU Y FAIT PAS CHAUD
QU'Y DIT JEAN JACQUES ROUSSEAU...
SI J'PIQUE UNE CRIS DE NERFS
C'EST LA FAUTE À BEBERT
QUI BRAILLE ET QUI CHANTE FAUX
LE NEZ DANS LE RUISSEAU....

PS : Le 12/12/1912 on mit au point le siège éjectable.
Le 12/12/2O12, vu la caillante on a découvert la
bistouquette rétractable...
On peut rigoler un peu non.....

mardi 11 décembre 2012

LA NUIT

" Inutile d'être funambule pour savoir que l'on marche sur un fil ". Le vilain moineau a encore de beaux restes, qui vous distille des formules toutes faites quand vous ouvrez les lanternes... Alors, il faut allumer les loupiotes, que l'on voudrait étincelantes comme ces " allumettes magiques " qu'on accroche au sapin quand le Pt'it Jésus fait des siennes, pour chasser la nuit qui secoue ses plumes, s'attarde encore au coin d'un solstice - Tu t'y connais toi en solstice, été, hiver, quand est-ce que ça finit, que ça commence... - Vous n'aurez qu'une lueur jaunâtre, un peu glauque.. Le regard d'un clebard fatigué qui tire sur sa chaîne, qui lorgne dans la gamelle du jour qui tarde à se remplir...

dimanche 9 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( LA PT'ITE FILLE... )

C'EST LA FÊTE
A LA PT'ITE FILLE
AUX ALLUMETTES
QU'A DANS LA TÊTE
L'IDÉE
D'FAIRE SAUTER
LA PLANÈTE...

JAZZY

Elle s'est avancée vers la fenêtre. A secoué ses plumes d'indienne et a dit qu'il faisait un temps à écouter Mingus. Dehors, les engins repoussaient les congères pour faciliter la transhumance des quatre roues, et le ciel était bas.... Si bas.... Ouais, on aurait pu faire claironner un peu de Brel... Ca marchait aussi.
Mais l'autre du fonds de son plumard, malin comme un dauphin dans un parc aquatique, il a déplié sa carcasse, s'est gratté le mille-feuilles, a écouté la cafetière qui bossait comme une cafetière et a décidé qu'une petite bossa serait plus appropriée.
On avait besoin de se secouer les orteils... L'hiver serait long et Charlie avait le temps...

samedi 8 décembre 2012

LES HARMONIQUES

SI DIEU N'ENTEND QU'UNE SEULE VOIX
QUE CE SOIT CELLE DE MILES.
Marcus Malte. Les harmoniques.

CONTE A REBOURS ( LE CHAT )

- C'est pas vrai ! Pince-moi ! Dis-moi pas que c'est pas vrai !* C"est bien le Matou Crotté que je vois là !
- Ben ouais tu rêves pas ! C'est bien lui, le vieux marlou ! J'croyais qu'il était en cabane pour un bail...
- Je veux mon n'veu, il avait mangé gros pour avoir suriné le Marquis de Tralala...
- Faut dire qu'il se la pètait le Marquis avec ses terrains, ses berlines, son chateau et sa princesse... Y s'prenait pour Brando dans l'Parrain... Et que j'te roule les mécaniques avec mon pognon, à faire chier  les pôvres, à promener sa donzelle Bling Bling dans sa décapotable... On dit qu'il trafiquait grave avec les politicards, qu'il arrosait les syndicats, voulait même devenir ministre ce con...
- Ouais, c'est sûr, le greffier l'avait saumâtre... C'est quand même lui qui l'avait sorti de la mouise... Tu te rappelles quand l'meunier avait calanché c'est bien le matou qu'avait refourgué la farine aux cartels colombiens... Paraît que coupée avec de la coke, ça te faisait un produit de première... Ce sont fait un max avec cette denrée... Faut dire que l'meunier savait bosser... Prenait du bonheur au boulot... Affinait,  moudait et remoudait*... Je sais pas qui l'a fait tomber de l'échelle, mais j'ai ma pt'ite idée...
- N'empêche t'as vu l'emplâtre... Sapé comme un milord, gras comme un chef étoilé... Ca lui a réussi la ratière...
- Déconne ! Là-bas, c'était l'patron à la taule.. Le roi du placard... Le number one du trafic.. Y continuait son bizness... Prenait sa part sur chaque cantine... On dit même qu'il a becqueté quelques matons... C'est dire...
- Quand même, astiqué comme ça du sol au plafond, y m'fait penser au " Chat Botté "...
- Ouais, un " Chat Botté " qu'aurait mis les souris aux asperges...
- Arrête de dire toujours Ouais...
* Amis de Djamel bonsoir...
* Moudre et remoudre. Vas-y j't'attends à l'imparfait... Premier d'la classe va...

vendredi 7 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( MENU DE NOEL )

ENTREE

Alman Brothers en papillotte.
             ou
Eric et ses Dominos sauce Layla
             ou
Olivia Ruiz gratinée Salvator Adamo
( Fabrication Française )
             ou
Dr John dans son jus de bayou.

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Mignardises Dolly Parton


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PLATS



Procol Harum en Grand Hôtel
             ou
Bob et sa garniture " Blonde on Blonde "
( Prévoir dix ans d'attente )
             ou
Captain Beefheart en feuilleté
( A consommer saignant )
             ou
Sushis Hot Tuna Mélange Kaukonen.


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DESSERT

Boules de Cream et ses tam tams Baker
                ou
Strawberry façon Beatles


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FROMAGES

Camembert Electrique.

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BOISSONS

Bibine : AC/DC
Barettes : Bob Marley
Autres substances : William S Burroughs.

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Suggestion du Chef : Rapide Chic et pas Cher :
Les plus belles chansons d'amour de Juglio Igglésias.
( Sur commande seulement )

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MENU COMPLET : 12 F 50.
VINYLE EN SUS.






















CONTE A REBOURS ( FOURMI )

C'est une fée... Une luciole qu'on appelle Crystale, plutôt girl du côté de Tex Avery que Mélusine du côté de chez mon beau-frère... Pas de robe en mousseline, de chapeau pointu ou de baguette magique.. Pas la " fée électricité " non plus, ce machin qui n'éclaire plus que nos déconvenues tout nu devant la glace...... Rien que des douceurs en courbes diverses... Des oeillades à faire fondre n'importe quelle statue de dictateur encore en service, la bouche carmine ( Appice )* - Je sais c'est pas correct, mais c'est qu'une association, une réminiscence dont ma tête de piaf a le secret - Un sourire léger... Une vraie mouche à appâter le saumon... Une braise à vous réchauffer tout l'hiver... Bref, une bestiole qui serait tombée tout droit de la hotte du fameux Père Noël... Les aficionados de Tonton comprendront...
Elle vient visiter le Vieux Monde la demoiselle... Et franchement quand elle le regarde, elle se dit qu'elle aurait mieux fait d'aller prendre les eaux du côté de chez Swann ( Sacré Marcel ! ). L'a pas l'air au mieux le guignol... Une catastrophe naturelle à lui tout seul... Le fonds d'une gamelle dans laquelle auraient macérées des choses dont il ne faut pas trop parler en cette période de réjouissances diverses... Il est assis sur un banc de pierre taillé pour l'éternité... L'éternité, Crystale elle s'en fout... Elle vient de fêter ses deux mille trois cent ans... Alors, le temps qui passe... A part une ride minuscule au-dessus de la paupière droite... Pas de quoi fouetter le matou, qui d'ailleurs n'y est pour rien... Un trait de mascara et hop ! Le tour est joué ! La vision du cousin de " Fétide " en train de se gratouiller le cailloux la laisse quand même, disons-le mot.. Plan plan... Il est couturé de partout le vieux morse... Des entailles, des estafilades - sûrement d'anciennes bagarres de rue - des crevasses à te faire regretter d'avoir oublié ton piolet au camp de base.... Et pour couronner le tout ( disait Henir VIII ) des agglomérats, des pustules, des fuites, des bubons, phlegmons et autre furoncles qui laissent à penser que t'hésiterais à échanger l'intérieur du machin contre une paire de babouches usagées...
- Tu comprends qu'il marmonne le chiffonnier...
- ILS salopent tout... ILS se croient tout permis ces cons... Le plus petit coin où tu pourrais tremper tes patounes peinard, ILS en ont fait des camps de vacances... Des paradis touristiques qu'ILS appellent çà. Des charognards qui me trifouillent jusqu'au tréfonds, qui vident leurs mégotiers sur mes plates-bandes. Du nord au sud, IlS me labourent ces malotrus... Z'ont inventé le béton, la ferraille, le gaz carbonique, l'atome et le stationnement payant... Ils éteignent mes volcans et dessalent mes lacs... Et je te parle pas des foires d'empoigne, des chienneries qu'ILS s'envoient sur la margoulette pour des histoires de territoire, d'ethnie, de pognon et que si c'est pas assez, Ils remettent une louche de Bon Dieu mal fagoté..ILS prennent ma couenne pour un chamboultout, un chantier public, un grand-huit, une baraque à frites....
Du coup, notre Crystale la voilà tout chose... Se demande si le Vieux n'exagère pas un peu... S'il se la joue pas martyre et boules de gomme... Faudrait pas que l'ancien se prenne pour le pt'it Jésus - Un qu'a gâché son bel avenir avec des pitreries que même Bozzo le clown n'aurait pas osé - Lui envoie une rasade de sourire et l'emmène faire les vitrines pour lui changer les idées...  Après on sait pas comment ça c'est passé. Elle a sûrement fait quelques emplettes, on a beau être fée, on n'en n'est pas moins femme pour autant... Lui est retourné s'asseoir sur son banc à se tripoter le mille-feuilles et à regretter de ne pas lui avoir demandé son adresse à la jolie fourmi...
* Joueur de tambours connu des seuls zigues issus de la Harvard School Rock and Machin...



jeudi 6 décembre 2012

RELACHE

Aujourd'hui mes aminches, c'est relâche... 6 973 738 333... Non c'est pas le contenu de mon larfeuille ou la combine du compte suisse de notre gabelou national... Ce serait le nombre de pékins qui, d'après Pipicca ( source mondiale ) cavalent sur le cailloux.. Vous admettrez que si un seul de ces lustucrus reste peinard au fonds de son trou, ça changera rien à la fin du monde....
Dans tout ce ramdam, entre ceux qui pointent le museau et ceux qui ferment la lourde ( paraît que Dave Brubreck aurait tiré les rideaux ), entre ceux qu'ont froid aux arpions, ceux qu'ont chaud aux miches, entre les bagarreurs, les chahuteurs, les biquettes, les lupus, les grosses teignes et les peigne-culs, les argousins, les bysantins, les amoureux et ceux qui ne le sont plus. Entre les profiteurs, le chômeurs, les blablateurs, les chroniqueurs, les "z'avez pas l'heure", les "j'en passe et des meilleurs", les Indoux, les Papous, les Sapajous et les Seins Doux de Mireille ( bientôt sur vos écrans )... Entre ceux qui l'ont saumâtre, ceux qui palabrent,  ceux qui se délabrent et la face cachée de la lune ( de Mireille bientôt sur vos tablettes ) vous conviendrez redis-je qu'un peu de repos fasse le plus grand bien à l'homo-rigolus que je voudrais être s'il n'y avait pas ceux qui pointent le museau, ceux qui ferment la l... etc...etc...
Donc, aujourd'hui, 6 décembre, jour de la St Nicolas - un pôve gars qu'avait pas d'papa qu'avait pas.. Non, çà c'est autre chose... - pas de téléfon, pas de ding ding à la porte, venez pas me papouiller dans la tonsure d'autant ( en emporte le... Merde, je m'étais juré de ne jamais la faire celle-là... ) d'autant ( qu'il y aura des hommes... Celle-là non plus d'ailleurs ), d'autant rerere-dis je que je suis dans l'Escalator* de Monsieur Droopy...
Un grand merci aux Oteurs FLESCH/GOLDMAN de nous emmener dans les étages...
ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?
* Opuscule recommandé à tous les ceusses qui sont dans l'escalier et qui croient que Lady Gaga est la dernière belle chose avant la fin du monde....


mercredi 5 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( BONHOMME )

La vieille n'est pas sortie pour ramasser du bois mort. Si vous rentrez dans la cambuse, vous la verrez allongée sur le vieux canapé, un plaid posé sur ses guibolles d'avant-guerre. Elle semble attendre un autre hiver... ILS devraient ramener Bonhomme en fin de d'après-midi quand la nuit s'avance et que les bestiaux se taisent. ILS n'ont pas encore compris que l'histoire se termine... Que rafistoler le vieux ne fait rien à l'affaire... Qu'une vieille bûche comme lui... Une  vieille souche devrait-on dire n'a plus envie de se consumer... Le brasero est froid, et ses vieilles mains à elle, ne sont plus ces briquets d'amadou qu'elle allumait pour le réchauffer jadis...
Elle a mis à tremper un morceau de lard dans un bouillon de légumes. C'était le plat préféré du vieux quand il rentrait... Il versait un peu de vin rouge dans la mixture, quelques croûtons de pain et, les yeux dans le vague, paupières mi closes, il respirait l'odeur de la tambouille... Une ou deux minutes dans un silence opaque, comme pour remercier le Bon Dieu ou on ne sait qui, de lui avoir permis de crotter ses bottes encore une fois...
Elle a " fait le ménage ", nettoyé la toile cirée, décroché le papier tue-mouches de l'été dernier... Rempli la gamelle des chats ( les seuls qui s'étonneront du bruit ), et détaché les chiens qui trouveront bien une autre niche....
Le fusil, un superposé, chargé de deux cartouches de vingt-huit grains lui fait mesurer l'importance de l'instant... Mais il devrait bien suffire....

S'cuzez Monsieur Brassens.

mardi 4 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( CARON )

Il ouvre son opinel, découpe une tranche dans la rondeur de la miche de pain,  qu'il accompagne d'un morceau de cette tomme de pays un peu amère qui vous laisse des picotements sur la langue et un goût de noisette rance dans la bouche... Le couteau est soigneusement aiguisé et il prend garde qu'aucune vision ancienne ne vienne se glisser sur le fil du rasoir. Parce qu'il avait pensé à Zelda, un autre matin, son casse-croûte s'était terminé par une vilaine blessure qu'il avait dû soigner avec les feuilles de papier qui lui servent d'ordinaire à rouler ses cigarettes...
Mais ses derniers souvenirs sont tellement lointains et flous dans le temps, qu'il ne prend aucun risque à s'enliser dans leur évocation. Il faut faire attention. C'est tout. Eviter cette fête des écoles où sous le préau, un groupe d'amateurs jouait les Fourberies de Scapin, trier ces images, ces contes, ces univers qu'aujourd'hui, il tient cachés soigneusement sous ses cheveux comme ces demi-soldes revenus de campagnes lointaines engrangent des maladies post-traumatiques... Il était un enfant alors, et pensait qu'il suffisait d'un petit pas pour traverser le ruisseau.. Qu'une " demoiselle " aux ailes translucides se pose sur le nénuphar de l'étang et le monde s'en trouvait simplifié...
Il ne pensait pas avoir à discutailler sans cesse avec Caron pour obtenir une traversée décente...

dimanche 2 décembre 2012

POINTS D'INTERROGATION ?????

Qu'est-ce que tu peux tartiner comme grivoiseries un dimanche d'heu décembre ?
- Que c'est une journée " poule au riz " ou " lapin chasseur " qui s'annonce ? Polenta flageolets ?
Tu te remplis la panse, et tu éteins les loupiotes...
- Que la neige est blanche comme la Blanche Neige du même acabit ?
- Que " la Glacière " porte bien son nom ?
- Qu' A. Montelad'ssus nous joue de la flûte chez Mittal Hurlant ?
- Qu'il faut bien savoir qu'avec des clops, du caf, un peu de bibine et une parabole, tu peux tenir
un siège ?
- Que la ligne droite est le plus court chemin sauf si tu sorts du bistro ?
- Qu'un peu de silence ne nuit pas à nos hémisphères fatigués ?
- Que c'est l'anniv de la mort du Divin Marquis à Charenton ? En voilà un joli nom... Le regretté
Leprest chantait " Tout c'quest dégueulasse  porte un joli nom "... Coton, Charenton, Charançon...
- QUE NOS OREILLES NE SONT
  QUE DES POINTS D'INTERROGATION ?????????????????????????????????????????????



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 H                                                                                                           U                              ...