jeudi 31 octobre 2013

SERIAL KILLER

HE ! LES AGNEAUX !
UN PEU DE SILENCE !
JE BOUQUINE...
Hannibal Lecteur ( Impénitent ).
Buffle Allo Bill après avoir été scalpé
par la Nation Cheyenne déguisé en
Sérial Killer.

mercredi 30 octobre 2013

DERNIER ACTE

-Barbara m'avait demandé d'apporter mon fouet et a suggéré que je danse devant le groupe. Elle m'avait vu danser sur Martha and the Vandellas dans Vinyl, le film d'Andy. Nous avons pénétré dans le Café Bizarre au son furieux de ce qui nous a semblé un groupe de rock'n'roll.. Pendant l'entracte, Barbara m'a présenté à Lou Reed et John Cale. Lou m'a dit avoir apprécié que je danse sur leur musique...
Gérard Malanga.

mardi 29 octobre 2013

BARBOUILLE

Je t'assure... Un vieux type à catogan, roulant un clop dans l'herbe verte d'un " espace bio " ça fout la trouille... Ca te renvoie quarante ans en arrière.. Quand Qui Vous Savez n'existait pas... Quand Mark Z était dans le calendrier de son père... Quand Jean D'O était jeune et écrivait ses saloperies dans le Figaro... Quand Karl Z n'avait pas cette tronche de Nosfératu de luxe et quand moi, j'étais jeune et beau... Enfin, plus jeune... Cette époque bénie où l'on se foutait pas mal des centrales nucléaires, des pluies acides et de l'humeur des ours blancs... Les premiers écolos lisaient la " Gueule Ouverte "et foutaient le bazar sur le Larzac, Léon Zitrone commentait le tiercé et Cécile Dufflot allait à la communale, ce qui n'était pas plus mal... Mais au moins, on nous cassait pas les bonbons tous les jours avec les homéo-nucléo-catastro pathies de tous poils...
C'était plutôt cool et bon enfant question ambiance... Une ribambelle de chiards ( Ah ! les morpions nourris au kinoa quelle santé ! ) qui courraient partout, des pt'ites nanas sapées comme Janis J à sa plus belle époque ( Pearl ), des tout vieux qui sentaient le rance sous le poncho, des sosies de Serge J ( jeune aussi... ), des barbus, des chevelus, des poilus... Manquait plus que le Jefferson A et l'odeur de fumette pour te parachuter dans une chronique du temps passé...
Sous les chapiteaux, ça fleurait bon le fromage qui pue, les huiles essentielles ( ciel ! ), les légumes tout tordus, la châtaigne et le cochon du Sud-Ouest qu'était venu exprès nous apporter ses terrines et son jambon persillé... Y'avait aussi le pinard - garanti sans maux de tête - en cas d'absorption massive, des vignerons à tête d'agriculteurs bretons, du café de chez le Che, de l'angora tondu à l'ancienne, des épices, et les banderoles de Greanpeece... J'en passe et des moins bonnes...
Moi, tu me connais ( ou pas ), je suis gourmand de choses nouvelles, de sensations, de nouveautés pires que le nouveau Vanity Fair, alors j'ai goûté à tout. Du coup, j'ai loupé ma soupe du soir, j'étais tout barbouillé... BIO OU PAS...

lundi 28 octobre 2013

BOBBY

Bon... Qu'est-ce que vous voulez... Même dans nos montagnes de St Frusquin, au fin fonds du dernier couloir de la dernière cambuse, celle où un vieux tout cabossé rallume le brasero de la veille, on va en parler... Vous comprendrez que j'ajoute mon grain de sel... La tempête qu'a soufflé si fort à Camaret que le bon curé en a perdu sa calotte et d'autres trucs que la décence m'interdit de relater ici... Et puis, les Bretons, les Ventres à Choux, les Gueux qui montent au portique, les bonnets rouges et les fourches astiquées, prêts à en découdre avec la troupe... Z'ont bien raison... Choux fleurs, cochons, chouchen et pt'tis sablés ont pas besoin de nouvelles taxes... Pourquoi pas la gabelle, je vous le demande ? " J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champs une troupe de marins, d'ouvriers de paysans.. " qu'il chantait le grand Gilles... 
Pendant que les pneus brûlent et que les flash ball crépitent, la Grosse Pomme a pris un sacré coup de froid... Encore un Camarade qui souffle la chandelle... Quand tu prends de la bouteille, c'est comme si tu te promenais dans le château de Frankenstein et que le vilain bossu te suive en éteignant la lumière à chaque fois que tu quittes une pièce... Il aligne tes potes comme au chamboultout de la Foire du Trône... Forcément ça raccourcit l'horizon, les murs se resserrent et tu te vois déjà allongé sur la grande table avec le savant fou prêt à te découper en morceaux ou à t'épingler dans sa " Factory"... Doit plus rester grand monde dans le jardin d'Andy... Le pt'it Ricain a fait son temps... Faut prévenir l'Iguane, Charlie, Keith et les autres sabreurs du temps jadis, qu'ils fassent gaffe... Prennent bien soin de leurs pantoufles...
Au fait, vous avez des nouvelles de Bobby ?

dimanche 27 octobre 2013

C'EST DIT...

BIEN SUR IL Y A NOS DEFAITES
ET PUIS LA MORT QU'EST TOUT AU BOUT
LE CORPS INCLINE DEJÀ LA TÊTE
ETONNÉ D'ÊTRE ENCORE DEBOUT...

BORIS

C'EST L'VIAN D'HIVER QUI FAIT DES VERS
DES CHANSONNETES A TROMPINETTE
C'EST L'VIAN QUI AIME À S' RÉCITER
JE VOUDRAIS PAS CREVER...

vendredi 25 octobre 2013

COCUS

Bon... Les cocus et les chefs de gare... Je sais vous allez me dire que ça n'intéresse personne ce genre de conneries... Que ça sent le moisi autant qu'une photo des Studios Harcourt où Gabin pose avec sa gapette de légionnaire... Mais franchement, la réunification du nouveau centre, la grève des footeux, les méfaits du tabac sur l'habitat urbain, vous trouvez ça plus intéressant vous ?
Z'allez aussi me rebattre les oreilles que le mot " cocu " a disparu du vocabulaire et que les Chefs de Gare à sifflets sont devenus des " Agents d'accueil " ou pire des loufiats cravatés planqués derrière une batterie d'ordinateurs à nous annoncer le retard du prochain St Frusquin - L'Ami Molette parce qu'un arbre s'est foutu en travers des voies suite au fameux coup de vent dont je vous parlais dernièrement... A ce propos, bande de cancres, souvenez-vous... C'est ce qui avait motivé chez mézigue une profonde réflexion que la NSA s'était empressée de notifier dans ses carnets espions, loin devant la permanente d'Angela et le nouveau tour de taille de François... Vous voyez, y'a pas de hasard...
C'est vrai que " Copain comme cochon ", " Cocu comme un Cerf " ou " Sale comme un peigne " ça n'a plus beaucoup de sens aujourd'hui qu'on s'envoie nos tronches, nos mensurations, nos pt'its soucis personnels d'un seul coup de clic et que ça fait le tour de la planète pour un peu que vous tortilliez du fion avec le DJ du coin qu'a trouvé sa grognasse sur Mes Tics... " A menstruel on préfère périodique " disait un poête de mon cru... On jaspine plus le jare et le louchebem est devenu un charabia déversé par des rappeurs vendeurs de basquettes...
Allez à plus.. Je sens que je m'énerve et c'est pas bon pour mes souvenirs..
La suite à deux mains.

POST MORTEM ( 2 )

De l'Au-delà je vous appelle
Pour avoir quelques nouvelles
De l'Au-delà je voudrais bien
Savoir si pour vous tout va bien.

Ici c'est pas ce que l'on croit
Le Diable s'en vient, le diable s'en va
Et le Bon Dieu est un mutant
Toujours aux abonnés absents..

jeudi 24 octobre 2013

POST MORTEM

Ci-git... Un con. Pas célèbre.
              Une jambe en l'air.                              
              Une jambe de bois.
              Un clown. Pas triste.
             Riri le roi du Kiki.
             La barbe de la femme.
             Un brigand mal aimé.
             Un orpailleur malchanceux.
             La minute de Monsieur C.
             Une vache enragée.
             Un marquis vérolé.
             La cigarette d'un condamné
             Et le verre de trop.
Ici git... Une feuille morte
             Ici finit mon testament
             On a marqué dessus ma porte
             Fermé pour cause d'enterrement....
                  







          

mercredi 23 octobre 2013

LE VENT

J'me dis d'un coup... Tiens si je faisais une bafouille sur le vent qui soufflait hier plus fort que le Robert de la fanfare dans son tuba... Ca f'rait passer la raclette, et puis il fait encore nuit, personne ne le saura...
J'en ai encore la chair de poule à penser aux bourrasques qui te prenaient par le dessous du pantalon et te faisaient gonfler la liquette pire que la Mongolfière des frères du même nom... C'est que là-haut ça rigole pas quand " La bise fut venue " entre le grand trou et les arbres qui plient comme l'échine d'un demandeur d'emploi, faut faire gaffe... Un vent à te détourner du droit chemin, à décorner les cocus dixit Marinette de la Chiffonière dans un ouvrage oublié aujourd'hui qui s'intitule " Du vent dans les rameaux du chef de gare "... Pas le Vent fripon de Feu Georges B. ou celui qui souffle par-dessus les moulins de Feu Jacques B... Non ... Le machin que si tu avais trois plumes sous les aisselles tu te retrouverais à planer comme les gugus à Folon d'avant la pub, quand la téloche ne pensait pas qu'aux miches de Nabilla... Bref, on s'est pris une belle soufflante qu'a chaviré les brochings, remis un peu de neuf dans nos vieilles éponges, et j'ai pensé en pissant bien dans le sens, que décidément les cornes des cocus c'était un sacré mystère...
Demain, justement, je vous parlerai des cocus, des chefs de gare mais pas de Nabilla... Désolé...

mardi 22 octobre 2013

CHANSON DU MARDI

Blablablabla Léonarda..
Blablablabla Manifs Débats...
Blablablabla La Queue du Chat...
Blablablabla Comment Ca Va...
Ca Va et Toi...

lundi 21 octobre 2013

RIONS UN PEU

APERITIF FATAL

Il était tellement bourré en rentrant de l'apéro,
qu'il a pris sa femme à contre-sens...
F. G.

dimanche 20 octobre 2013

MICHEL GALABRU

Hier, y'avait manif... Un rassemblement contre les prouts de schiste... Moi je suis d'accord... Depuis le temps qu'on lui fait des misères à notre bonne vieille machine, inutile de lui foutre des suppos dans le derche qu'on sait même pas si ça f'rait baisser ma facture énergétique... D'un autre côté, faut être un peu honnête. On lui balance tellement de saloperies dans la margoulette, qu'une manif ça donne bonne conscience aux défenseurs de la nature et du margoulin à plumes rouges... C'est un peu l'histoire du violeur repenti... Surtout que les types de par-ici z'ont tous des bagnoles pourries qui crachent plus noir que mes éponges quand ils déchirent les chemins pour cavaler après le sanglier ou la biche qui finiront en gigots de Noël... Pas facile de balayer devant sa porte...

Bref, c'était surtout la kermesse... Les tambours, les calicots, les banderoles... On avait prévu des animations, des saucisses et une démonstration de danse du ventre et de danses folklo portugaises ( annulées parce qu'il faisait trop froid ). Y'avait de tout : Des mômes qui se croyaient à Hallowen... Des cadres qui revendiquaient plus de beurre dans les sandwichs Sncf, des retraités qui gueulaient contre la suppression du slip kangourou et de la poche marsupiale, des curés sans calottes et des rois sans culottes... Quelques dealers appelant à la légalisation de la kalach hors Marseille, des Mégères de Brive la Gaillarde ( y'avait longtemps ! ), des bouchers mal embouchés, des képis en veux-tu en voilà, un touriste que demandait le chemin du Musée de la Pipe plus une ribambelle de trucs que ce serait trop long à expliquer... Déjà que je m'y perd dans ma prose... Que je sais plus pourquoi " Michel Galabru "... Ah ! Si ! Y'avait quelques altermondialistes moitié fumeurs de pètes et moitié anars et ça m'a fait penser à ce film " Le Juge et l'Assassin " que j'ai maté dernièrement entre deux lichettes. Le Michel qui braille " Je suis un anarchiste de Dieu ! Vive Ravachol ! Vive les soldats de l'An II ! " Tout ça dans un délire digne du Gendarme de St TRopez... Et le bon Noiret, vous vous souvenez... Fils à maman, antisémite, salopard et faux-cul comme pas un, la moustache cirée comme la redingote et l'âme bien droite d'un anti-dreyfusard... Déjà à ct'époque c'était le joyeux bordel dans la crèche comme quoi rien ne change...
Deux sacré numéros d'acteurs dans un film bien torché... Merci le cinématographe...
Demain, je vous parlerai de Bernard Blier... Mais là... J'hésite, j'ose pas... C'est vraiment un trop gros poisson...

C'EST DIT

- Le Diable n'était fort que de notre faiblesse,
  Qu'il deviennne faible par notre force...
  V. Jankelevitch.

samedi 19 octobre 2013

BEBEL

Monsieur,
Je vous ai aperçu l'ôte fois dans une réception où l'on remettait un prix à notre cinéaste sanguinolent préféré... Une belle tête d'Enfant Gâté dans un Itinéraire lelouchien... La belle crinière blanche au-dessus des ratiches en émail... Et les mirettes rondes et brillantes comme les agates dans ma vieille cour de récré... J'ai vu défiler le pt'it ramoneur des Misérables, Léon Morin, Pierrot le Fou, l'As des As et même un Chinois qui tribulationnait en Chine et puis tous les autres...  Cartouche et son Borsalino, Silien et son Doulos, et tout le reste... Y'en a trop pour ma petite cervelle...J'ai toujours bien aimé vos prestations Monsieur... Les bonnes comme les moins bonnes... Je me souviens de votre apparition dans " Les Acteurs " de Bertrand Blier.... Quelle claque...
C'est presque dommage... Avec quelques années de moins, vous auriez pu faire partie du casting de " Pulpe Fiction". L'aurait pu y penser le Quentin, même un pt'it rôle... Z'aviez peut-être votre place dans cette bande de déjantés.... Un Guignolo comme vous....
Merci à vous Monsieur, Portez-vous bien....

vendredi 18 octobre 2013

JACQUES VILLERET

J'ai rallumé un clop devant la cambuse. Le soleil dans le pif et le silence dans les esgourdes. Y'avait bien quelques piafs qui se la jouait Traviata mais c'était pas méchant... Toujours mieux que la veille où la fanfare nous les avait brisé menu avec ses reprises d'Auprès de ma Blonde et autres sinécures pseudo martiales qui frisaient nos tendres oreilles... Le ciel bleu comme l'enfer, l'herbe verte, l'odeur du tas de bois pourri et ces lézards qui se carapataient au moindre souffle... Manquait plus qu'un chapeau de paille, une cane à pêche et le sourire de ce bon Jacques Villeret qui venait souvent dans le coin chasser ses mauvais rêves et se piquer la ruche que même les pochtrons aguerris de la contrée en restaient comme deux ronds de flan.....

jeudi 17 octobre 2013

PT'IT DEJ...

Le bol et
La cafetière
Une machine à laver
Qui tourne
Un couteau
Une cuillière
Les tranches de pain grillé
Qu'on enfourne
Les restants de la nuit
Dessus le lit
Froissé...

mercredi 16 octobre 2013

COMME

disait notre bon Jacques C " Ca m'en touche une sans que l'autre bouge.. " N'empêche que si je croise mon inspecteur des impôts, je lui fais bouffer ses roustons ! Affameur du peuple va !

mardi 15 octobre 2013

C'EST DIT

Moi, je vais vous dire...
A Saint-Frusquin, tu croises tellement de vieux débris, de Vieilles Dentelles sans Arsenic, de tignasses d'avant-guerre, de déambulateurs garés en double-file, de trous de mémoire et de prostates défaillantes, qu'on nous a classé en ZEP : Zône d' Euthanasie Prioritaire...**
** Avec l'aimable autorisation de Patrice Eboué.

lundi 14 octobre 2013

CHANSON DU LUNDI

T'es rien qu'un vieux bonhomme qu'elle m'a dit la pt'ite fée
T'as plus rien d'un vrai homme tu peux même plus bander
T'es rien qu'un vieux bonhomme un kroumir un machin
T'es mou comme du chewing-gum et en plus t'es vilain

J'ai dit t'es qu'une menteuse une croqueuse d'espoir
Une petite allumeuse dedans tes dessous noirs
J'ai dit t'es qu'une menteuse qui raconte des histoires
Une petite fugueuse une tricheuse un grimoire

T'es rien qu'un vieux bonhomme qu'elle m'a dit la pt'ite fée
Tu bouffes et tu canonnes à t'en faire éclater
La panse et puis le reste c'est pas joli à voir
On dirait que tes fesses ne savent plus s'asseoir

J'ai dit t'es qu'une menteuse tu n'es même pas jolie
Dans l'genre ensorceleuse on a fait mieux depuis
J'ai dit t'est qu'une danseuse raide comme un parapluie
Un sinistre baiseuse bien trop froide dans le lit

C'est comme ça voyez-vous qu'on aime s'allumer
Qu'on se cherche des poux avec la petite fée
Je lui dis qu'il est fou qu'il ne faut pas rêver
D'un amour qui soit doux gentil bien éduqué

C'est comme ça voyez-vous qu'on aime s'étriper
Qu'on se cherche des poux avec la petite fée
Je lui dis malgré tout toutes ses méchancetés
Je lui pardonne tout avant de l'étrangler...













dimanche 13 octobre 2013

TROCSON

- Dis tu l'as vu le match ? Qu'est-ce qu'on leur a mis aux Australiens ! Six Zéro ! Z'ont bouffé la pelouse, la grosse musette ils se prennent... ON a été bons..
- Heu... ILS ont été bons... 
- Ouais mais quand même, c'est notre équipe non ? Un pt'it cocorico de temps en temps... Quand ils pensent pas à faire les zozos avec leur pognon, ils savent taper dans la balle... Sûr que la Coupe c'est pour nous s'ils font pas les cons...
- Hum... J'y connais pas grand-chose, mais c'était que l'Australie quand même... C'est un peu comme si au rubgy tu faisais jouer St Frusquin, L'Ami Mollette ou Clairegoutte contre les Wallabies... Non ?
- C'que tu peux être rabat-joie quand tu t'y mets...

samedi 12 octobre 2013

VOYAGE

Peut-être qu'il pourrait profiter des rétrécissements, des goulets et autres virolos pour ralentir un peu le rythme de la descente.. Tu sais, comme dans le Grand-Huit.... Tu remontes doucement, tu prends la grande courbe peinard avant de t'arracher les boyaux pour arriver au fond du trou, la gaufre chantilly et la pomme d'amour juste sous les naseaux... Pourrait folâtrer un peu... Cueillir la marguerite au champs comme disait Mémère... Taper le carton avec des gugus à casquette... Mais j't'en fous... C'est la vraie course à l'échalote dans l'entonnoir... Ça se bouscule, ca dérape, ça double à droite, ça joue des coudes et des arpions, ça pogote et gesticule comme dans un concert de minots tout neufs... S'est fait marcher dessus par un gros qui gueulait " Y'a pas le feu ! " - Sans doute un ex-pompier - souffleté par une vieille persuadée qu'il lorgnait son cabas, piétiné par une équipe de supporters enragés qui courraient après l'arbitre pour un pénalto refusé, griffé par un matou pelé ( les matous sont toujours pelés c'est comme ça ! ) charcuté par un garçon-boucher... Vous dire l'ambiance... Le voyage s'annonçait pas de tout repos... Lui, si content avec son pt'it sac à dos et ses pataugas... 
La suite à peut-être...

jeudi 10 octobre 2013

A POIL

Vous vous souvenez ? Mais si ! C'était l'été, on s'apprêtait à une bonne sieste à l'ombre des brochettes et de côtelettes d'agneau.. Le linge séchait comme dans une chanson de Nino...Peut-être qu'on irait se trempouiller les arpions dans la mare du bas si les bestioles arrêtaient de danser la samba autour de nos chairs à moitié cuites.. Y'avait du parasol et du transat dans l'air et le soir venu on ramassait le matos en gueulant après le petit dernier qui faisait le con dans les dernières braises....
Ce matin, ça gadouille dur dans le ciel... Va falloir se méfier des bourrasques... Ca caille et il neigeote comme on dit dans les salons qui sont pas littéraires.. S'en est fini des sarabandes estivales, va falloir renfiler tout le fourbi de l'hiver qui pointe sa hure de vieux sanglier... Il paraît même que le vaccin des vioques contre la grippe est en vente... Imper, parka, bonnet, nous revoilà épouvantail pour une saison...
Moi, je prétends qu'on était mieux à poil...

mercredi 9 octobre 2013

VOYAGE

Il y a ce type qui descend, qui chute plutôt... Qui plonge dans les abysses dirait un scribouillard patenté...  Il a coulé à pic monsieur le Commisaire dirait le témoin numéro un de l'enquête... S'est retrouvé le joufflu dans l'charbon dirait la bignole du huitième... Mais il est pas inquiet  pour deux ronds le gus... Espère seulement que le gadin final ne finira pas en carambouille... Atterrissage en douceur avec juste ce qu'il faut de brise pour vous remettre vertical... Pour faire une dernière bulle dans le parachute... Pourquoi pas un petit coup de Mozart dans les feuilles pour faire passer l'addition... Et puis, il voyage en groupe... Un tas de pékins qu'ont tous quelque chose à raconter... Lui qui d'habitude n'est pas causant, il se sent des envies de discutaille avec une minette qu'on se demande ce qu'elle fait là... Il blablate un peu en lorgnant sur les courbes girondes de la demoiselle... Même dans les pires situations, faut jamais oublier d'être voyeur... Hé ! Hé!... Et la voilà soudain qui disparaît dans une lucarne qui semble l'aspirer pendant qu'il lui tenait un discours tordu sur l'inconstance de tous ces gens qui gesticulent et se bousculent  pire que des fakirs sur des charbons ardents...
A suivre... Peut-être... 

mardi 8 octobre 2013

dimanche 6 octobre 2013

CHANSON DU DIMANCHE

Chante moi quelque chose pour enchanter le temps
Chante moi la Vie en Rose ou la Valse à Mille Temps
Les cocos de Ferrat, les larmes de Ferré
Et Bécaud qui s'en va dans les pas de Trenet.
Chante moi le Grand Jacques, les putains d'Amsterdam
Les collants des Frères Jacques, les refrains de Paname
Les gueulantes à Bruand tout au fond du Chat Noir
Les gueux les mécréants du vieux poête anar.
Chante moi ces refrains qui traînent dans nos vie
Milord, Nini Peau d' Chien, la Ballade à Sylvie
Frise moi les moustaches avec quelques bons mots
Quand le Pierrot se fâche contre tous les salauds.
Chante l'amour et le drame et le piano tout noir
Les grands yeux de la dame, chante moi l' Aigle Noir
Chante moi ces bêtises, ces tagadas tsouin tsouin
Ces chansons indécises qu'on sifflote dans le bain.
Mais ne me chante pas ces hymnes nationaux
Ces appels aux trépas, ce salut au drapeaux
Toutes ces cloches qui sonnent le tocsin
L'appel à la prière, qui chantent les sang des hommes
Leur conneries meurtrière.

samedi 5 octobre 2013

MORTELLE RANDONNEE **

J'ai laissé la fenêtre ouverte pour entendre tomber la pluie... Pour moi, c'est comme une chanson de Léonard Cohen... Apaisante et mélodieuse à la fois... Qu'importe que tu n'entendes rien au texte, l'essentiel est dans la voix, la mélopée... Le phrasé digne d'un Kaa qu'aurait abusé de Bensons, la guitare qui crisse un peu quand tu changes d'accord... C'est suffisant avec la nuit...
J'avais passé des journées difficiles, compliquées... A cogner contre des portes fermées, des verrous fermés à double tour pour éviter je ne sais quoi... Comme si nous pauvres mortels avions quelques secrets à garder... Nous ne sommes pas des pyramides que je sache... Surtout que je n'avais aucune prétention à vouloir forcer le cadenas... Pousser le loquet aurait suffi..
L'infini à portée de pognes, mais tellement loin...
J'avais emmené au bout du chemin un pauvre petit cabot qui me disait au moment de la dernière piquouse que la mort est une saloperie in-con-pressible, et que seule la vie mérite qu'on s'attarde un peu avec elle... Qu'il serait bien resté encore un pt'it peu, mais, qu'il fallait comprendre... Il était tellement fatigué... Qu'il fallait surtout pas lui en vouloir de nous faire un peu mal au fond de nos coeurs... Salut petit clebbard, nous ne t'oublierons pas...
J'écoutais les bagnoles qui miaulaient sur l'asphalte mouillé... Les claquettes et le chapeau claque de Nougaro... J'avais un bouquin de Djian à ma droite, le mégotier à ma gauche, et l'idée d'avoir  du mal à accrocher mon wagon à quelque locomotive, quelque soit sa destination.... J'étais de retour chez moi...
** Marc Behm
     Claude Miller.

 H                                                                                                           U                              ...