< T'as pas vu mes clefs ?

 > Dans la boite à gants...

 < T'as pas vu mes gants ?

 > Merde !

amnézie

 <   J'ai  perdu mes souvenirs... Tu saurais pas où je les ai mis...

 >  Regarde du côté de ta mémoire, de tes amnézies ( amnésies )...

 <  Je touve rien... T'es qui toi déjà ?

Actu...

 < Ca y est, on a des gagnants ! Des champions oserions-nous dire ! Y'avait pourtant foule au grand bal des andouilles... Depuis des lustres (?), les couillons nous en faisaient voir des vertes et des pas mûres, mais ceux-ci, n'ont pas hésité à entamer la première valse, sous les hourras de l'orchestre en tic, qui opine du chef et applaudit discrètement aux nouvelles directives, aux nouvelles positions de missionnaires (?) lancés à l'assaut des païens, et autres métèques qui ignoreraient encore que l'heure est grave, et les fins de mois difficiles... Faut se rendre à l'évidence : Quand l'orchestre opine du chef, y'a des chances qu'il fasse des fausses notes ( Jean Bombeur philosophe )

> Tu exagères un peu... Tout cela est très réducteur... Il faut un peu de recul, de résilience devant ce monde en émoi... Et puis, tu ne cites pas de nom, c'est ennuyeux, un peu lâche non ?

< Moi je dis, qu'à force de tirer les oreilles du baudet, il va nous foutre des coups de sabot. Après avoir mis le pays en cloque avec de jolies promesses, voilà qu'on le met " sous cloche ". Je t'assure que ça glougloute dans le bocal, ça finira par déborder... Quand aux couillons, t'inquiètes, ils se reconnaîtront...

> Tu vois le mal partout...

 La mère a trouvé un nouveau compagnon. Un vieux lampadaire tout heureux de constater que là-haut la lumière s'est remise à clignoter, tandis que plus bas, la belle endormie d'y il a quelques années gigote à nouveau, et fait des cabrioles intempestives dans la culotte du zouave. Vous voyez de quoi je parle... La rencontre des deux tourtereaux a eu lieu lors du défilé de la nouvelle collection des pantoufles, savates, charentaises, et chaussettes de laine ( Que de la matière noble, tricotée à la main, le synthétique, et autres matières alambiquées étant formellement exclus de la présentation ) du célèbre couturier Gédé On, le chouchou des rombières, et des messieurs à moustaches.

La mère qui a forte poitrine, et goût prononcé pour la gaudriole, a su capter en quelques figures mammaires, finement élaborées, l'attention du godelureau, esbaudi devant ces protubérances Felliniennes < J'me suis posé dessus, et depuis, impossible de redescendre ! > me raconte le gredin en sirotant sa tisane, l'oeil égrillard, et la lippe gourmande...

Il y a longtemps que je ne m'inquiète plus de la libido maternelle. Depuis le jour funeste, où à l'enterrement du Père, l'employé en chef des Pompes Funèbres, excité par les mimiques énamourées de la veuve, se proposa in petto, de prendre la relève du macchabée. Lequel, à sa décharge, n'émit aucune opinion défavorable... Le temps d'un Ave, et de deux Pater, la chose était entendue, et consommée, sitôt terminé le raoût donné à la santé du mort ( Y'a un mort à la maison, si le coeur vous en dit... ), les derniers cousins rentrés chez eux, malotrus, déçus par un Testament que la mère, maligne comme une fouine, avait trafiqué, avec l'aide d'un Faussaire bien connu chez les aficionados de Monsieur Brassens. On n'en ferait pas toute une histoire non plus...

Mais force est de constater, que comme dit l'adage,  < Dans ce pays, tout se termine par des chansons >

Gaudrioles.

 Ecouter le piano dans la pénombre du jour qui se lève. A cette heure, les blablateurs en sont encore à préparer les saillies qui encombrent l'ordinaire du petit déj, quand toute la smala, les yeux en trous de pine se prépare au chagrin, que les biscottes craquent entre deux giclées de dentifrice. Paulo fait des grimaces devant la glace, pendant que Marie se demande ce qu'elle a pu foutre de ce satané masque, sans doute chipé par Kevin, hier à l'arrêt de bus. 

Le piano donc... Des pièces très courtes. Des ritournelles de fiacre, des redingotes, et des capes en lustrine qui vont au concert, bien loin des mômes qui se bastonnent, des viols, incestes, et autres saloperies dont se gavent les gazettes... Il fait déjà trop chaud. Le monde commence à bouillir dans la gamelle, et la banquise va déborder.

Hier, j'ai appris la mort du Tatane. Il fendait du bois sous l'appentis, et paf ! Le voilà parti à la renverse, les pattes en l'air comme un hanneton. Deux petits zops, et puis plus rien... La mort ne fait pas de cadeau... L'est parti comme il était venu, le baudet, tout de traviole, et les biquettes sont orphelines, promises à un avenir aléatoire...

J'ai fait cuire quelques pommes, caramel et tout le bazar, pensé à Jacques Villeret ( je pense souvent à Jacques Villeret ), et d'un coup, ma petite TSF a pris les nerfs. On avait envoyé un tas de ferraille sur le mont de Vénus de Mars.

Parlez d'une affaire ! Et moi qui ne savait plus si j'avais mis du sucre dans mon café. La vie ne fait pas de cadeau...

                                                           Promis,

                                                           dés demain        

                                                           j'apprendes à 

                                                           écrire Français

                                                           correk.

Fenêtre Grand Mère.

 

 J'ai bafouillé quelques mots... Comme je n'avais plus de poupée pour me faire tout petit, je leur ai dit de ne pas se déranger pour si peu... D'ailleurs, il ne fallait pas trop compter sur ma coopération... J'avais d'autres chats à fouetter, des gamelles sur le feu, des tournicotons à finir , que je ne pouvais abandonner... Ils ne tireraient aucune gloire à s'acoquiner avec un vieux fourneau comme moi, le mal était fait... Quel intérêt à faire une nouvelle victime ? Abonné absent depuis longtemps, les affaires du monde, fussent-elles sanitaires, ne m'intéressaient guère... A quoi bon rallonger la liste des macchabs si ce n'est pour faire reluire les statistiques ? que j'ai bredouillé... A lire ou écouter mon charabia, vous verrez tout de suite, qu'il est inutile d'accélérer les choses, de scier le vieux tronc qui de toute façon tombera bien tout seul...

J'ai visé juste ( disait Guillaume Tell ! ). Ils se sont concertés, z'ont rameuté quelques lointains cousins, pendant que je regardais ailleurs, et ont décidé d'un commun accord, d'aller nicher dans d'autres poumons...

Mon foie en rit encore...

C'est un modeste...

 

Addict...

 Je suis un homme ( rhum ) blanc en proie à des addictions féroces... La faute à un lignage déjanté sur lequel la génétique a posé sa patte bancroche. Ne me parlez pas de mes aïeux... Tous des généraux d'opérette, grandes gueules autour des tables garnies de boustifaille, et de pt'its verres d'alcool, à se piquer la ruche entre deux histoires à toto, et les saletés du Gouvernement. Les Gouvernements ont changé en cours de route, mais pas eux ! Mauvaise foi, et langue pâteuse, je les entends qui grouillent comme des punaises de lit, se bousculent à mon portillon, savoir si je vais rejoindre le giron familial... Je les vois qui grimacent au fond du casse-pipe, qui braillent des sarabandes à faire dresser les oreilles de mon pote Ludwig qu'est pourtant sourd comme un pot... Famille je vous hais ! a dit je ne sais plus Qui que quoi... Le poète avait sûrement raison. 

A l'inverse ( de quoi ? ), je dois reconnaître qu'ils me laissent du temps pour finir ma gamelle, et j'ai le souvenir de leur grande joie, leurs yeux ébahis devant l'arrivée du moufflet, qui à peine sorti du bazar, commanda sa première tournée...

 Voilà que l'hiver s'est barré aussi vite qu'il était venu. Le baro-thermo de grand-papa chope la fièvre, et dehors, les piafs répètent le Sacre du Printemps à la va comme j'te pousse, en se gobergeant de vers  congelés. Faut savoir que les piafs d'aujourd'hui, comme nous, s'emmerdent plus à préparer le frichti dans le nid douillet. Ils vont chez Findus, remplissent le caddy,  et c'est marre... On vit une drôle d'époque...

On rouvre les fenêtres, on chasse les mouches, et les cafards, qui profitent de l'éclaircie pour pondre des mioches partout, et si par hasard, vous vous promenez en ville, vous croiserez des hordes de pékins blafards qui se démasquent, et rôdent autour des bistrots, au cas où les terrasses se mettraient en branle. On prétend que dans l'alcôve, les loufiats astiqueraient leurs noeuds pap, et prépareraient leur monnaie... J'aurais aimé être garçon de café à plateau, danseur jovial entre les tables, l'oeil malin dans le corsage des pépètes, un peu hargneux quand même, en face de touristes hollandais, ces pleutres qui ne commandent que du café au lait, et ne comprennent rien à la langue de Molière...

Mais tout cela n'est que fariboles et compagnie... L'Inquisition a prévenu : Faites gaffe ! Respectez les consignes, sinon on vous renvoie au fond des oubliettes à recommencer vos parties de scrabble ! Moi qui rêvait de vaccin au p'tit bleu qui tache me voilà bien marri...

Le Merle buveur.

 Un " petit nouveau " qui profite du couvre-feu pour étaler sa barbouille...

Faudra penser à lui, si un jour, les musées viennent à rouvrir... Comme il faudra écouter les " Flonflons Flingueurs " quand ils recommenceront à jouer sous le kiosque, ou dans la salle municipale, devenue aujourd'hui un hangar à bestiaux où l'on vaccine à tour de bras des vieux qui ne comprennent plus rien aux graffeurs,  et à la musique...

 CHARI                                                VARI

RA                                                        BIEN                   LE DERNIER

Jean Bombeur

Homme-sandwich.

                                                                                                       

 Ce matin, je me dis " tiens, j'irais bien lorgner par-dessus l'épaule de l'Empreinte " voir ce que le baudet a pondu ces derniers temps, bien que je ne me fasse pas beaucoup d'illusions sur la qualité des oeufs... Voilà un maraud qui ne mérite guère la considération du lecteur assidu que je suis. Toujours à nous rabâcher ses montagnes, cascades, et autres virées dans des bleds perdus, comme s'il était le seul à gambiller dans les sentiers, à s'esquinter les rotules dans les ronces, et autres saloperies que dame nature se plaît à nous glisser sous le tapis... Sans cesse à nous tanner avec le Vénéré Moustachu, nous vanter les qualités du bonhomme, à croire qu'il serait le seul à apprécier les fredaines de l'Artiste. Le vilain, parce qu'il connaît quelques rimes, s'imagine sans doute en osmose avec l'oeuvre ! Faquin va !

Je passerai sous silence ses histoires salaces, ses phrases graveleuses, son obsession pour les jeux de mots à deux balles, qui glissent comme des pets sur la toile cirée de l'humour... N'est-pas humoriste qui veut, et ses blagues de potache confirment mes dires. Et toujours à critiquer nos belles institutions ! Notre République qui tient bon sous les coups de boutoir de ce vieillard libidineux ! Qui est-t-il pour remettre en question notre avenir glorieux, et nos pt'its airs d'accordéon... Tiens, la musique, parlon-en ! Il nous assène des vieilleries d'avant the Voice, des litanies de chanteurs à cheveux gras, qui n'intéressent plus personne ! Si ce type existait vraiment, il faudrait s'en débarrasser ! disait Bakounine à propos de Qui vous savez...

Je n'air rien vu de bien nouveau dans son charabia, rien qui épice l'ordinaire de sa cantine...

Une chose que je lui concède. Le gredin s'accroche aux branches, et si sa cuisine est fade, tant mieux ! la digestion n'en sera que plus facile !

Réveil matin.

Les cerises...

 L'hiver, j'aime bien traîner mes guêtres sur les hauteurs. Ces coins un peu paumés que les autochtones  appellent les " hauts de bise " et le syndicat d'initiative " la petite Sibérie " pour attirer les benêts qui voudraient partir sur les traces de J. London, avec une peau de bête sur le dos, et une carabine à poudre noire en bandoulière... Il y a quelques années, on croisait encore des traîneaux  tirés par des clebards qui cavalaient des petits coussins aux pattes pour éviter les engelures, mais aujourd'hui, le manque de neige, le réchauffement de la bouilloire, la crise, et l'arrivée des masques sous le bonnet ont chassé les derniers muschers... Restent plus que quelques arbres rabougris qui se les gèlent, les pieds dans la glace, et la ferme des Chauviaut qui fabrique des frometons à la gentiane qui te chauffent les gencives... Ici, pas de bagnoles qui pétaradent, pas de pékin pour venir te demander l'heure, et pour la prochaine pompe à benzine, faut consulter les pancartes... Ce qui réjouit le rêveur solitaire, et l'amateur de grands espaces.

Faut faire gaffe quand même. Si le blizzard se lève d'un coup, s'il te tombe une rabasse de poudreuse sur le pif, et que les grands sapins te regardent de travers, faut déguerpir au plus vite. Suivre les piquets à vaches qui pointent le nez, renfiler la chapka, sinon, l'été revenu, on te retrouvera congelé, moitié bouffé par les renards, et les corbaks qui surveillent le garde-manger... Vous pensez que j'exagère ? Que je vous mijote des aventures à deux balles ? Z'avez pas tort... J'adore pousser le bouchon...

Demain, je vous raconterai combien il est bon, l'été, de se glisser sous la cascade de l'Ane, en braillant " le temps des cerises " parce que, quand même, les cerises c'est sacrément bon...

Le Merle menteur.

Fi n de série

 Avec le petit pécule de sa tante Irma - une voyante, qui comble d'ironie n'avait pas vu sa fin approcher - elle décida de profiter des soldes de la Saint Valentin pour s'offrir un amoureux à prix cassé. Les offres ne manquaient pas... Entre les bottes de sept lieues, les bijoux de famille, et le Chapeau de Mireille, elle était sûre de trouver un godelureau dans la quarantaine, poilu, et bien membré, qui roulait des mécaniques, conduisait des voitures (?), et faisait des paris sportifs. Un normalien à costume, ou un fils de bonne les famille pourraient faire l'affaire, mais elle gardait une préférence pour les costauds rustiques, les barbus en sueur qui tombaient la veste pour écorcher les grands arbres, qui pourtant ne demandaient rien à personne...

Hélas, victime de la Concurrence déloyale de rombières qui accrochaient leur gigot à la sauvette, y'avait plus grand-chose chez le marchand... Pour un peu de monnaie, je proposai mes services... 

< Jamais ! Oh grand jamais ! Je n'achèterais une fin de série > hurla-t-elle dans mes fragiles oreilles. Changer un cheval borgne contre un baudet boiteux, n'y pense même pas, rajouta la vilaine en me donnant des coups de parapluie...

J'eus beau argumenter que l'amour est aveugle, rien n'y fit.

Réveil-matin.

C'est dit...

                                             < Je fais des rêves qui se réalisent quand je dors >

César. 5 ans.

Couvre-feu.

 

 Petit Paul ouvrit le paquet cadeau et le tendit à Richard. Il contenait les prémices d'une chanson coécrite par les deux Zèbres < Dieu et nous seuls, pouvons > que l'on pourrait placer juste derrière l'intro du Sergent suggéra Georges, le maître des manettes.

< C'est une bonne chanson, tu devrais la chanter Ringo > dit John en rêvassant à Yoko, et en tirant sur un pétard plus gros qu'une cheminée d'usine. Illico, l'homme des baguettes poussa la chansonnette sous sa moustache toute neuve. Quelques prises plus tard, la coquine était en boite, et Ringo fier comme un Beatle Chanteur. Un peu perdue au milieu des grosses cylindrées qui pousseraient le monument vers l'Histoire, elle se fit toute petite... Seules quelques oreilles initiées envisagèrent un prochain tube planétaire, mais comme on dit à Toulouse en ouvrant un cassoulet en boite, < c'était pas gagné >

Il faudrait attendre deux années après la parution du Mahousse, avant qu'un anglische du Yorkshire ramasse la belle, la tripatouille par tous les côtés, et la balance comme un brûlot devant la foule médusée d'un festival dont, j'en suis sûr, vous connaissez tous le nom. Le petit Joe en fit son grenier à grain pendant quelques décennies, avant de quitter la scène, et de rentrer penaud chez ses darons, soigner un alcoolisme notoire. Il reviendrait plus tard, faire une belle carrière dans tous les charts du monde, mais A Little help resterait son plus beau fleuron.

Ringo, Anvers et contre tous, ( je l'adore celle-là ! ) continuerait sa route, arriverait à un âge respectable qui réjouirait Petit Paul, et la Queen, qui ne sont pas tombés de la dernière pluie non plus...

P.S. Pour Joe, Petit Paul et la Queen, on est sûr du coup... Pour le reste...

 Il faut bien le dire. Depuis qu'on nous a fermé la lourde, abandonné sur le carreaux comme les mines et les vieilles aciéries, nos bonimenteurs de comptoir sont tout à fait tristes... Z'ont perdu le goût de la boisson, des parties de cartes, et des matchs gagnés à la buvette à grands coups de vin chaud. 

Hier, j'ai rencontré Bernard, un solide... Un gars qui tenait des permanences près du percolateur, le nez dans les courtines, et le doigt levé quand son verre était vide. Jamais vous ne l'auriez vu marcher de travers comme aujourd'hui. J'ai failli pas le reconnaître... Il a perdu sa prestance d'ivrogne AOC, le bagout qui l'avait rendu célèbre sur les boulevards, et dans tous les estaminets de la ville. Il ressemblait à une sauterelle bancale, qui n'aurait plus qu'une patte. Comme la ville d'ailleurs. Il y aurait long à dire... Ces péteux de pharmaciens tiennent le haut du pavé, dévalisent le troupeau apeuré, rameutent le loup à grands coups d'injonctions, d'ordonnances, et de < faut vous soigner monsieur... > comme si le loup avait quelque chose à battre de ces carabins en herbe..

J'ai essayé de le dérider le Bernard. Je lui ai parlé du nouveau Brésilien, et du Sud Africain, qui nous arrivaient tous neufs, pleins de mauvaises intentions, à en croire tous les Nimbus, mais qui, sûrement feraient danser les guignols à la prochaine réouverture des apéros...

Le pauvre bougre m'a dit qu'il en était resté au basic, à la première version... Il avait bien essayé l'Anglais, mais ça n'avait rien donné.

 Venez ! Venez ! Entrez, n'ayez aucune crainte, ici pas de boniments ! la vérité se cache derrière le rideau,  nos créatures sont inoffensives, et de surcroit vaccinées contre toutes les misères du monde.

Voyez l'homme à trompes d'Eustache qui se dandine sur la musique de l'Homme Orchestre. Ecoutez le fredonner quelques couplets du Fier Moustachu. Il prendra délicatement les friandises - en vente à notre guichet - que vous lui offrirez, et prendra avec vous tous les selfies du monde.

Voyez la femme boubou. La négresse Callipyge. Elle vous serrera si fort dans ses bras, que jamais, vous n'oublierez son goût de tam tam, et ses doux yeux de girafe.

Admirez ces beaux enfants, que vous n'aurez jamais. Des spécimens venus tout droit des contrées lointaines, là où la terre s'arrête. Donnez quelques sous, et vous emporterez des larmes, des dents de lait fraîchement arrachées par nos soins qui raviront vos vieux parents enclins aux souvenirs...

Applaudissez nos culs de jatte, nos manchots. Leurs pirouettes vous feront rire aux éclats. Fredo l'unijambiste aveugle, la femme a barbe qui rase gratis, et dit la bonne aventure. Le petit tambour revenu de la guerre, et tous ses morts de misère.

Vous apprécierez, j'en suis sûr, nos choucroutes des années soixante qui rappellent le bon temps, et Lady madonna vous fera gambiller jusqu'au petit matin...

Et si vous insistez, votre serviteur donnera sa tête à couper au plus méritant d'entre vous...

La foire.

 Permettez-moi de venir secouer votre paillasse dés le réveil... Je ne voudrais pas gâcher le café-rhum du petit matin, ou les croquettes trempées dans le lait, sensées donner des fibres, des fleurs dans les boyaux,et toutes les bonnes choses que l'industrie alimentaire fabrique pour nous, bonne mine, et vitamines, transit assuré, et petits pets joyeux.. Pour les inconditionnels des oeufs au bacon, ou de la saucisse choucroute, pas plus d'inquiétude que ça... Faut mettre la bécane en route, avant de chagriner devant son pépé-travail, pendant que la petite dernière joue avec la prise en pensant à son avenir qui n'aura pas la même bobine que celui du godelureau aperçu hier, moitié à poil, se faisant vacciner par une infirmière qui pensait ( ronchonnait ) au destin des hôpitaux qu'on ferme à tour de bras, malgré la crise...

Un scénario de gommeux que le bon Carrière n'aurait sans doute pas apprécié... Le Sinistre gandin, l'oeil égrillard, la lippe joyeuse, la t'ti' blague qui va bien... Quel genre de mirage on veut nous faire gober mes bons ? Tout va bien chez Monsieur le Prince ! Vivement 2050 qu'on sorte du merdier, vaccinés, testés, lessivés,, mais toujours gaillards... Saint-Véran veille sur nous ! C'était plutôt Saint-Couillon chez les ploucs ! On peut imaginer que le freluquet se voit déjà Calife à la place du Calife, faisant d'ici peu la nique au perfide Manu, avec ses ratiches impecs, et ses petits biscotos... En tout politique, y'a un Brutus qui sommeille, c'est bien connu...

Durant cette joyeuseté, les gens de peu faisaient la queue, se mouchaient dans leurs coudes, et rentraient  chez eux avant le couvre-feu... On remplissait des charrettes pour sauver l'économie, et on fermait la salle de boxe de monsieur Raymond...

La moutarde m'est montée au pif devant tant de fatuité, et ce matin, j'en ai encore plein les narines. Vous dire comme le petit dèj va être difficile..

Bonne journée quand même.

Larmes de vieux cailloux

 

Actu

 Au fond de sa datcha de luxe, le tsar de la Poutinie ronchonne. Qu'est-ce que c'est que tous ces moujiks qui descendent dans la rue pour un oui pour un non ! Si on ne peut plus acheter ses amis, vider les caisses peinards, magouiller la consti, et coffrer les opposants,  oussk'on va ( en cyrillique dans le texte ) je vous le demande ! Le Petit Père doit se retourner dans son mausolée ! Et les fameux " démocrates " qui font les gros yeux... Entre la grosse Bertha, et le minus Jupiter, ça commence à bien faire ! M'en vais leur couper le gaz, et le spoutnik, on verra s'ils sont si malins... Bon, il n'a pas trop peur non plus... C'est pas demain qu'on mettra de l'eau dans sa vodka... Tu penses, le plus grand pays du monde, on ne va pas lui marcher sur les pinceaux si facilement...

Il pense à son pote Recep Tayyip le Sultan d' Ankara... Un malin celui-là avec ses migrants sous le coude, prêt à débarquer des barriques de va nu pieds sur le dos des Euros qui pètent de trouille ! Ses islamistes dans la manche au cas où... Sacré Recep ! C'est pas quelques LGBT qui vont l'empêcher de pioncer...

Et le grand Mandarin qui vend ses merdes à toute la planète, c'est pas un coquin çà ? Bolso qui fait danser la samba à tous les pègreleux de l'Amazone... Voilà des gars sérieux... Pourquoi qu'on m'emmerde moi, qu'on m'embargote à tout va ? J'aimais bien Mèche Folle aussi, un peu frapadiingue, mais ils lui ont botté les fesses... Le monde va mal. Manquerait plus qu'on dégage quelques fripouilles africaines, ce serait le pompon !

A part ça, hier, le petit coq a mis la pâté aux pizzaiolos... Ce n'est pas bien grave... Tout cà, ce n'est qu'un jeu... Pour le reste, on n'est pas prêt de siffler la fin du match...

Journal Confus.

 < La vache, il a pris un sacré coup de vent.... T'as vu, il a les crins tout raides !

 - Sans doute qu'un pékin lui aura fait la bise, malgré les gestes barrières...

< T' es con...

< J'ai croisé le vieux, il a l'air tout éteint...

 - Normal,  après le couvre-feu...

 

 Franchement, la recherche d'un nouveau variant, c'est pas ce qu'on croit...

J'ai frappé discrètement à la porte du machin, étonné de ne plus voir personne...  Pas une seule ouvrière, pas une soldate pour garder l'entrée. A croire que les bestioles suivaient à la lettre les consignes des croupions du gouvernement... Pas de nouveau confinement ! Mais faites gaffe à vos miches ! Surtout les anciens ! Venez pas nous emmerder avec ce petit crachin qui vous fait reverdir, les grands arbres un peu fatigués après toute cette neige, et vos envies de vieux fourneaux à remettre une bûche dans l'âtre...Vous croyez qu'on a que ça à foutre : Répondre à vos questions à la noix !

Est-ce que les fourmis ça hiberne comme les ours ou les  marmottes ?

On a autre chose à faire...

 Cette nuit, j'ai soufflé dans les naseaux du Minotaure.

Ne me demandez pas pourquoi. J'ai perdu le fil de l'histoire...

Thésée.

 Le croirez- vous ? Voilà que notre baudet se passionne maintenant pour les prévisions météo... Du matin au soir, il a le pif plongé dans les cumulos, les nimbus, les stratos, et la hausse des températures... Ne rate plus les gugus qui font les zouaves devant les cartes, à gesticuler, de la flotte jusqu'aux genoux pour donner des nouvelles de Pompon, le matou sauvé in extremis de la noyade... Tout juste s'il ne se relève pas la nuit pour voir la position de la lune, mater l'espace, savoir si par hasard, un astéroïde neigeux ne se prépare pas à nous tomber sur la margoulette. Pourquoi faut-il qu'il connaisse le temps qu'il fait à Istambul ou Novotcherkassk ( champion, le scrabble ! ) c'est un grand mystère. Il faudrait prendre conseil auprès de Madame Suzanne qui connaît bien les lubies du bonhomme.

Il y a peu, il ne s'intéressait qu'à l'histoire de la musique à travers les âges, faisait l'exégèse de l'oeuvre du Glorieux Moustachu, ou surveillait le niveau des chopines... Aujourd'hui, seules la montée des océans, la force du simoun qui débosse les chameaux, et Senor Météo, la chanson de Carlos qu'il passe en boucle, l'intéressent... Madame Bobinneau très inquiète, lui a offert un baromètre pour calmer ses ardeurs, un abonnement à Météo Ciel, mais rien n'y fait... Obsédé par les dépressions qui vienne de l'Ouest, et la banquise qui fond, le baudet perd la boule... Le voilà qui scrute le ciel, s'intéresse à l'hydrologie, au " cul de la vieille " qui se ferme, et annonce le sale temps, au matou qui se gratte derrière l'oreille...

Il faut dire , à sa décharge, que cette pluie qui tombe sans interruption, comme la vérole sur le pauvre monde, entre en compète avec le virus... Sont aussi chiants l'un, l'autre...

Le Merle farceur.

Quelle chute mes amis !

 

C'est dit...

                                                         

         D'accord avec le vieux Ronnie...

                                                           < Finalement tout est passé très vite,

                                                               on a l'impression de s'être fait avoir... >

Ron Wood.