Qui étions-nous pendant l'An 1000...

                                                                                     Qui serons-nous en l'An 3000....

Nostrabérus.

                                                                                             

LOUIS LA BROCANTE ( 4 )

 

Sporplouf !

 Franchement, moi qui achète mon tabac au rabais, et planque mes lingots de l'autre côté de la frontière, je n'ose pas trop écorcher ces sagouins de Suisses, qui en deux coups de cuillère à raclette nous ont torché la mouille, laissant notre beau pays de cocagne anéanti pour le restant de l'année... Déjà que les régionales nous laissaient un goût amer sur les gencives... ( Quel vilain mot " gencives " Leprest aurait pu le mettre dans sa chanson )..

Je croyais naïvement que la trilogie Helvète c'était, deux points à la ligne,

La banque, la fondue, et le curling. J'ignorais même qu'ILS avaient une marine, et une équipe de foot... Vous dire, la détresse, ce matin, quand ma petite TSF a tiré les " enseignements " de cette débâcle entre deux supporters en larmes, et trois " spécialistes " en rogne...

Savoir si on a bien, ou mal joué ? Je ne saurais vous dire... Je n'ai pas vu le match, et maitrise mal les finesses des " jeux de ballon " comme le dit Monsieur Droopy...  Mais, flute et zut... Déjà qu'on n'est pas foutu de gagner l'Eurovision ! Y'a quelque chose de pourri au Royaume de Truanderie...

Morituri...

Actu...

,  Saluons joyeusement le recul de la grosse Narine et de ses gars aux élections, scions scions du bois... Restons tout de même prudents à ne pas adouber trop vite les nouveaux faiseurs de ronds-points et de pistes cyclables... Vont prendre la banane à s'imaginer califes à la place du calife qui se prend des mornifles, le pauvre... Passons vite à autre chose... Les coquins n'ont pas fini de nous amuser la prochaine année, tous à mouiller le maillot avant la grande finale...

 Réjouissons-nous de l'Experience, qui en 1967, singe le playbach à Discorama, l'émission de la Denise qui déjà, emmerdait toutes les bonnes âmes de la tèloche qui rêvaient de vendre de la lessive, et des carrioles aux pékins en manque de confort... On sait ce qu'il advint par la suite.. Et le Grand Jacques tout en ratiches, le beau Serge d'avant Ginsbarre, tout en gitanes... Le Moustaki tout en métèque... Et quelques autres, tous disparus aujourd'hui... L'INA nous dit-on,  possède des trésors dans ses archives... Moi, je dis que les archives, y'a rien de mieux pour faire des câlins au présent...

 Les mots ( et les noms ) se doivent d'être doux comme la lichette de calva qu'on mélange dans le café du matin... Soyeux comme une bouffée de gitane blonde, ou les battements de cils du merle moqueur... Accolés l'un à l'autre, ils donneront - gomme arabique - chef indien - voleur de poules - casse-tête chinois - méli mélo - - Barbizon - Fleury les Tours - Manuel de Falla - Miles Davis... Les poètes les tournent, et les détournent, le populo les interpelle de sa grosse voix, et les chanteurs des rues les balancent du haut des échafaudages... Les mots grossissent, deviennent des " gros mots " dans la bouche des mômes qui jouent à chat perché, des jurons sous les moustaches coquines de Qui vous savez, des chefs-d'oeuvres dans la mouille de Béru, ou s'alignent bien rimés dans des rengaines à qua't sous... Tout cela avant que le gros temps n'arrive bien sûr... Qu'ils deviennent des maux ( facile ! ) qui nous cassent la tête.. Les injonctions à l'ordre, la morale, la censure, les sacristies bénie oui oui, les causeries au coin du feu, et les chaussettes de l'archi-duchesse qui sont... C'est pas bien grave... Chacun a droit de cité... Chacun fait ce qu'il veut de ses pantoufles... Et puis, comme le chante si bien le petit gars de Lestre Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom... Jolie façon de s'associer  à tous les beaux parleurs de jargon.

Sportifs...

 A la fin, c'est toujours Toulouse qui gagne... Ouais, comme les Teutons au foot, quoi...  Tu r'veux une part de cassoulet ? Non, ça va... Un dessert, un café ? Non j'te dis...

Bon, j'te laisse débarrasser, j'ai l'Euro à finir, et le Tour qui commence... On n'a pas fini de mouiller le maillot... Vivement les vacances...

 Le gredin est moussu... Pas la peine de lui raconter des histoires...  Il a vu défiler des générations de pénitents, des hordes de païens, des armées de buveurs de sang...  Entendu des tas d'histoires, et n'a pas bronché quand les petits hommes courraient partout à la recherche fameuse du Temps Perdu... Peut-être qu'on a dansé le menuet, la carmagnole ou la polka dans des diners champêtres au temps d'Auguste, ou de Vincent, sans jamais qu'une de ses oreilles ne bouge d'un poil... Des gars du maquis ont sans doute partagé une chopine, et un morceau de fromage, pendant qu'un poête aux yeux tristes écrivait à une belle endormie, qui, dans l'eau de la claire fontaine... vous connaissez la suite... Ses branches auraient supporté sans broncher des brigands pendus pattes en l'air, mais il a préféré des générations de piafs, des multitudes de cochenilles, de pyrales qui lui grattent un peu l'écorce, et des benêts qui chantonnent Auprès de mon arbre... Alors il ne moufte pas quand le touriste lui tire le portrait... Se contente simplement de jeter un oeil circonspect sur la tonsure du petit bonhomme, qui, vue d'en haut, ressemble à une ile déserte ( ? ).

 - Alors tu choisis quoi ? La boite à cons, ou le panier à couillons ? Je sais pas... La boite a plus de contenance, et par les temps qui courent, bien rangés, empilés, j'aurais une belle réserve de cons, mais le panier, c'est plus pratique... Tu le promène avec toi, au cas z'où tu fais la rencontre d'un bataillon de couillons... Sinon, tu as le cabas aux andouilles, c'est bien aussi.... Tu choisirais quoi toi ? Oh, moi, j'm'en fous, j'ai un filet à provisions, ça m'suffit... On a quand même des vies en carton non ? T'as raison, mon Léon, tout ça, c'est du bidon...

 Biquette fait la coquette. Les autres cassent la croûte sans se soucier des affaires du monde...

 " La belle, et les gamelles " dirait un amateur de fables...

Actu...

 Coup de froid sur la Contrée... Germinal qui nous revient en pleine gueule. Ils ont fermé définitivement l'usine... Le tribunal administratif n'a pas voulu du " repreneur ", et l'Etat, sans doute trop occupé à écouter de la techno de merde ( je vous l'assure, j'ai écouté ) à l'Elysée, à remuer la tambouille du deuxième tour, ou à s'octroyer des bons point pour la prochaine reprise de la croissance ( l'arrogance du pantin Le Maire ! ), l'Etat, donc a retiré ses billes... Les charognards de l'automobile, Renault, PSA, et consorts, sont partis voir ailleurs... Là où c'est moins chère, plus avantageux... Pensez, faudrait pas que les actionnaires manquent de brioche au t'tit dèj... 

Vous me direz qu'aujourd'hui la fonderie, à l'heure du tout électrique, de l'électronique à tout va ( A quand une puce dans le fion pour chacun ? ) c'est vieux monde et compagnie... Imagine-t-on un type qui se lève tous les matins pour aller se faire rôtir devant un four ? Plus maintenant Bertrand... Zola, et Méluche vont se rhabiller... Tous au télé-travail, aux clicks, aux claks, aux mails... Et malheur à ceux qui ne suivent pas le mouvement... 

Vous me direz qu'aujourd'hui, trois, cinq, mille peut-être, pékins sur le carreau, ce n'est rien comparé aux grands espoirs d'une reprise écono, à la sauvegarde des espèces en voie de disparition... Ben, justement, on y est... On disparaît corps, et biens... Les boutiques, les boulanges, les toubibs, les facteurs... Etonnez-vous qu'après cela, Marine s'en mette plein les narines, et que les gilets jaunes repoussent comme des champignons à l'automne, n'en déplaise aux bien pensants, à ceux qui masqués, redoutent le virus de la colère populaire...

Moi, je vous dirai que demain, ça pourrait arriver... Et que, peut-être, ce serait mérité...

Salut, et solidarité à MBF.

De notre envoyé spécial à... 

                                                                 " Il était écrit que je devais

                                                                    être loyal aux cauchemars

                                                                    de mon choix "

                                                                    J. Konrad.

Encore un gai luron qui voit la vie en rose !

C'est des phrases comme celle-ci, qui vous donnent

envie d'ouvrir une chopine, plutôt qu'un bouquin...

Moi, je dis.

 Voilà une histoire d'hier...

 - Ca va être ta fête ! qu'elle m'a dit au réveil. Tes filles sont parties voler deux cochons, un quartier de boeuf, et une barrique de vin, chez le Chatelain.... Ca te fera un joli cadeau... Pour une aubaine, s'en est une ! Depuis le dérèglement climatique, la montée dans les sondages de la Grognasse, et les restrictions sanitaires, nous les Croquemitaines, on n'en mènent pas large... Rajoutez Shrek qui fait l'andouille à Hollywood, le bonheur a changé de camp... Plus personne ne se soucie de nous, et nos tronches n'apparaissent plus que dans les gazettes à scandale, sur les zéros, quand l'un de nous, épouse une princesse, et se transforme illico, en crapaud, écrasé quelques heures plus tard par une carriole en furie qui profite d'un week-end de trois jours... La faute au " néo-libéralisme " nous explique t -on, qui nous a laissé dans le fossé, pendant que des impétrants louches se gobergeaient sur la laine de nos moutons... On bouffe des chaudrons de racines à l'eau claire, on rase les murs pâles comme des asperges, et ne me parlez pas de courir sept lieues, nos bottes sont bien trop larges pour nos guibolles de héron.. Certain de mes confrères - des ogres de basse souche - s'obstinent encore à bouffer du cul-terreux, des Chaperons Rouges, et des Grand-mères, poursuivis par le guet, venu mettre fin aux rave parties, devant les bureaux de vote écrasés de chaleur ( Excusez-moi, la faim trouble mon esprit )...

Quand je pense qu'un couillon a fait fortune en racontant que j'ai bouffé mes filles, dans une fable à deux balles, je me dis qu'on est tombé bien bas, bien bas...

Bonne fête à tous les papas- poules. Qu'ils se méfient quand même du pot..

Autres Contes.

Music Box...

 Pensez ce que vous voulez... Force est de constater ( c'est quoi ce langage ? ) un jour, l'autre, une Maggie's venue dont ne sais où, apparaît dans le décor... Elles sont connues " de vue " comme on dit dans le populo,  quand on parle d'une donzelle au pédigré incertain... Leur réputation dépend de leur notoriété, usurpée ( c'est quoi ces mots ? ) ou non...On parle d'elles à l'église, ou près de la cheminée, les soirs de pleine lune ( ? ). Cul béni, ou, sorcière, on s'en souvient encore au presbytère, et chez le Nez d'Boeuf, le trocson qui meurt d'ennui sur la place...

L'une tenait l'accordéon dans les Flonflons Flingueurs, un groupe qui fit guincher tous les patelins de la contrée... L'autre était fine cuisinière à l'Assiette au Beurre, spécialiste du homard au grill.. Elle fût la première à mettre le boeuf de Kobe sur sa carte, et c'était pas gagné chez les culs-terreux poireaux, pommes de terre...
On ne parle guère de Maggie's farm, c'est dommage... Mais heureusement, votre serviteur, artisan méritoire ( c'est quoi ce délire ? ) se remet à l'ouvrage, pour éclairer vos lanternes...

Après, vous faites comme vous voulez...

LOUIS LA BROCANTE ( 3 )

 Aux petits coins. ( coins )...

 Voilà bien une histoire à faire rigoler tous les " Oulipo " du monde... Tous les zazous, les Kafka de la contrée... Je vous explique ( tant pis pour vous ! ) : 

Font des travaux en bas de ma rue. Des gars en gilet jaune font des trous, des pt'its trous, encore des pt'its trous... Attention ! Ne confondons pas ces honnêtes travailleurs du bitume, avec les gugus qui font les zouaves sur les ronds-points à chanter du Lalanne... Qu'on pourrait raccourcir le Manu, et retourner la table avec la Blondasse ! Ici, sous le soleil des gueux, on creuse, on charrie des tuyaux, on pelleteuse à tout va... Prudent, et respectueux des us, et coutumes, chers au BTP, le taulier du chantier a fait installer des panneaux " Piétons, prenez le trottoir d'en face "...

C'est là que l'affaire se corse*... Parce qu'en face, de trottoir, il n'y a point... Rien qu'un talus de mauvaises herbes, un tas de matelas déchirés, et de pétroleuses en goguette (?)... Des caravanes de romanos encombrent l'espace, pendant qu'une troupe de scouts, allume des feux de camps, pire nos ancêtres au sortir de la grotte... Te voilà donc, pauvre petit bipède à marcher au milieu de la rue, au risque de te faire esbigner par des carrioles rendues folles par des feux qui clignotent, qui embrouillent les sens interdits des totomobilistes en furie... On pense au Bébel d'un Singe en hiver, faisant le toréro... On frise l'insurrection ! Mais que fait la police ! hurle une douzaine de gaillardes revenant du marché... Et le bruit, mes bons amis ! Même le sourdingue Ludwig en choperait le tournis... C'est sûr, on n'est pas chez Mozart, ou alors, le menuet a croisé l'Iguane faisant le boeuf avec les Vieux Cailloux... Un drôle de patacaisse...

Ca n'fait rien, nous vivons un temps bien singulier ricane un Moustachu du haut de son balcon... Je vous arrête tout de suite ! Vous ne me ferez pas dire que du haut du sus dit balcon, il regarde passer les C...

Bien à vous.

* J'aurais pu écrire " comme disait Napo ", mais je n'ai pas osé... Vous dire le sérieux du bonhomme..

 " Si les robes ont tant de succès, c'est que parfois, elles  se soulèvent. Et pis c'est tout ".

 C. Lelouch.

 Nous ne rajouterons rien à cette jolie formule, trop heureux de constater que dans ce pays, les vraies valeurs demeurent, les masques tombent, et les cigales recommencent à chanter...

Ha ! Quel été, quel été, quel été !!!!!!!!!!

 

 Vous le croyez ou non, pochtron, c'est pas un métier facile... Nous parlons ici des buveurs de haut vol, des bonimenteurs, plombiers zingueurs ( faites pas chier, c'est pour la rime ) des ceusses qui tiennent une permanence, mouches de bar, piliers de bistrot... Ceux qui ont leur place près du perco, qui appellent le taulier par son nom ( tiens René, t'en r'emets une ) et connaissent tous les potins de la contrée, le nez dans leur verre à pied, et la tête dans la gazette... Faut  de la pratique, de la persévérance... Remettre sans cesse le métier sur le bar, se payer un coach pour les plus riches... Savoir surveiller les niveaux, les tournées imprévues qui font déborder le vase... Faut avoir des dispositions particulières, des gènes familiaux, et du temps libre.. C'est que du café-calva du matin, à l'apéro du soir, les journées sont longues... Faut savoir rentrer chez soi, toute honte bue, ne pas craindre les gueules de bois, les rabots, sur les langues pâteuses...

Moi,  vous me connaissez, sobre comme un chameau, soucieux de mon foie, et de mes artères, je ne fréquente pas ces lieux de perdition, les Assommoirs d'Emile, ou les bouibouis  dans un coin pourri chers à nos glorieux plumitifs. Si je m'interlope ce matin sur la bonne tenue de notre morale, et la santé de nos chères têtes blondes ( avec un peu de scepticisme quand même, l'impression de louper quelque chose... ) c'est que hier soir, la tête dans le four, et une chopine bien fraîche à portée de gencive, j'ai vu, une fois n'est pas coutume, un joli docu sur l'histoire des cafés dans notre beau pays... Du coup, j'ai fait pèter un petit Chablis de derrière les fagots, une jolie fillette de Beaujolpif, pour finir avec une Fine de dix-huit ans d'âge qui m'a ravit les papilles... Mais laissons le dernier mot à A. Shalmani, écrivain ( e ) :

- Qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grande ?

- Je veux m'installer, seule, à la terrasse d'un café, devant un verre de blanc...

Chouette non ?

P. S. Je ne vous embrasse pas, j'ai une haleine de phoque.

 Vous le regardez... Très vite, vous comprenez qu'il n'a plu que des préoccupations de vieillard. C'est à peine s'il vous répond du haut de son nuage... Des oui... Des peut-être,  un tantinet laconiques, le regard perdu au fond de la steppe, déjà l'envie d'être ailleurs... La vieillesse a le goût de l'absence, l'odeur dubitative (?) des sapins au bord du chemin. 

Vous pensez qu'il a l'air d'un vautour, déplumé sur le cailloux, cabossé de l'envergure- bon gars, ou vieille charogne, c'est selon - quand il redemande un verre de pif, qu'il " sauce " le fond de son assiette, comme un mort de faim (fin), occupé seulement à ranger les vermicelles en petits fagots, à trier les lentilles, inquiet de ne plus trouver de cailloux... Il est maniaque, énigmatique. Il sursaute comme un chat au moindre bruit, et n'hésite pas à quitter la table quand on lui demande son avis sur les choses de la vie...

 Qu'est-ce que tu fais ? Je révise mes souvenirs... Faudrait pas qu'un pinailleur vienne me questionner sur mon passé... Je voudrais pas faire de fausses notes, m'embrouiller dans les dates, les endroits où j'ai mangé en faisant ma crotte... Sont partout ces malfaisants. Toujours à lorgner sur tes papiers quand tu tournes le dos, ou que tu va pisser.. Quand ils ne te serinent pas après le dessert pour savoir comment ça va, comment" c'était avant " quand tu étais " petit ". J'ai jamais été petit où alors y'a longtemps, où je sentais pas bon... Et qu'est-ce que tu vois ? Trois donzelles qui posent pour le photographe, appuyées contre la balustrade d'un pont, ou devant un poulailler, je sais pas trop.. La photo est floue... M'ont l'air de sortir d'un album d'après guerre, toutes guillerettes de fumer des cigarettes à bout doré, ou de mâcher du chevingum ( en français dans le texte ) laissés par les Ricains venus faire le ménage...  Sont sapées ( les donzelles ) comme des abats-jour... Des robes serrées a taille, décolletées juste comme il faut, chaussures plates, et socquettes qui font de l'oeil au gugus qui leur tire le portrait... Tu déconnes ? Non, j'improvise... Je peux même te dire, si mes souvenances sont bonnes, que quelques années plus tard, les frérots de la fratrie partiront faire les cons dans les Aurès, en reviendront tous cabossés, des fellaghas plein les cauchemars... C'est bizarre ton histoire... T'as une idée de qui ça pouvait être ces nanas ?

Comment veux tu que je sache... J'étais pas né. Y'a la photo c'est tout.

 

 Un peu de mauvais esprit ne nuit pas !

Merci Charlie !

Dessin : Foolz.

Sportifs !

 Moi je vous le dis, avec toute la bande, on va pas s'ennuyer... L'Euro de foot, les finales de l'Ovalie, les Jeux, et Vinbledon ( En français dans le texte ), le Tour... Si tu rajoutes quelques biathlons, des épreuves de Curling,s le patinage, et labourage cet hiver, et la Danse des Poulettes au Grand Championnat des Oeufs à la coque (? ), tu vas voir... On va se retrouver comme des fleurs aux Présidentielles...

Là, faudra refaire le match. Ca va être moins drôle...

Ciné club...

GOUPI MAINS ROUGES

Il y a aussi Goupi Muguet, Goupi Tisane, Goupi Tonkin, et Goupi Monsieur...

Un drôle de film vraiment...

J. Becker ( 1943 ).
 

 < Pour moi, c'est le delco... Ou le carbu qu'est bouché... Une merde dans le filtre à air... > Chacun donnait son avis devant la carriole qui, le ventre ouvert, poussait des soupirs de jeunes filles énamourées qui énervaient ( les soupirs, pas les jeunes filles ! ) les pécores jouant au Docteur Maboul, les mains dans le cambouis, et la clef de dix en bandoulière... Et l'niveau d'huile, t'y as pensé ? Les bougies encrassées... L'alternateur à plat ? Et c'était reparti pour un tour... On cherchait le Dédé, qui avait fait l'armée dans le génie, et qui s'y connaissait en mécanique, ou le Jojo, un grand maigre, spécialiste de la boite à vitesses, braqueur de coffiots à ses heures perdues ( pas pour tout le monde ! rajoute Madame Suzanne en salopette )... Je ne vous parle même pas des coups de manivelle, ou de saton mis dans les pneus, quand la bagnole se refusait à redémarrer... Elle est bonne pour la casse, cette saleté ! Un autre que moi, vous dirait " C'était l'bon temps ! )... Restait plus qu'à pousser la machine dans la pente, et hop ! Ca toussait, ça poupoufait ( du verbe poupoufer ) une fumée de locomotive, et les affaires reprenaient.. On serait à l'heure pour l'apéro, et la tarte aux myrtilles...  A nous les virolos, et le soixante à l'heure dans les lignes droites...

J't'avais bien dit qu'c'était l'carbu...

La mécanique.

 " Bah soupirait LE CENTENAIRE qu'on puisse encore me désirer... " Sacré vieux grigou ! Te voilà satisfait ! De la fameuse plage, et ses jolies baigneuses,  au Cimetière des Pauvres où tu reposes, en père peinard, les Sètois délaissent les anchois, et la moussaka ( ? ) pour te rendre hommage... De l'impasse F. au monument, tu as semé des perles, des gros mots, des évidences, que nous pauvres huîtres,  récoltions avec gourmandise à chaque nouvel opus... Nous autres, qui sommes loin du Cimetière Marin de Paulo, et de bien d'autres choses, ne participerons pas aux discours, aux concerts, ni aux cérémonies ( les aurais-tu validées ? Rien n'est moins sûr ) mais nous inclinons nos bonnets d'ânes devant une telle décision...

Gloire au premier venu qui passe...

P. S. Aperçu le petit père Edgar M. Le coquin chevrote un peu, mais tire toujours la queue du Mickey... Gredin de Centenaire...

 J'avais envie de vous parler des saillies de Méluche la cruche, l'Ernesto en carton, qui se voit en haut de l'échelle... De ce pauvre Manu qui se prend une taloche par un énervé du bocal, pendant qu'il regarde ( Manu ) les pèquenots dans les yeux... Savoir ce qu'ils voteront à la prochaine... On pense ce qu'on veut du bonhomme, mais lui torgnoler la mouille, faut arrêter là... Du dégueulis incessant sur les zéros, des connards qui cabossent les bonnes femmes, de la chasse à la glue, Mais j'suis fatigué... A la rue... Et rajouter une couche sur la tartine, ça sert à quoi, je vous le demande... Que mes vieilles bourses se racornissent un peu plus, si je m'intéresse à ces conneries... C'est pas le but de mes petites farandoles. Echanger vin d'messe, pince-fesses contre débat, tralala, polémiques bourriques, c'est pas pour moi... Ca use mes souliers qui n'ont déjà plus beaucoup de semelle...

A la prochaine, faudra quand même gaffe à tourner sept fois son bulletin dans la bouche avant de le mettre dans l'urne... Ca pourrait mal finir... En crachat...

 Bourricot, et Bourriquet... Ces deux-là font la paire...

On a tapé la discute.

M'ont dit que leur cousin du Poitou

leur manquait 

beaucoup....

Tout chaud ( show )...

 Voyez Jérôme qui trépigne dans sa carriole... Putain, ça coince encore au rond-point des Belles de Nuit ! C'est pas possible... Il va encore être à la bourre, louper l'ouverture du magazin... Y'a deux ans, c'était les Gilets Jaunes... Après, les travaux, les déviations, et les contrôles de flics suite aux attentats... Quel chantier ! Tout pour faire tartir l'honnête travailleur ! Surtout que notre Jérôme est coincé derrière la remorque d'un mastard qui fume comme une loco. Il aperçoit juste le bras poilu de Gérard qui caresse machinalement la donzelle dessinée sur la portière de son bahut... C'est fini pour le Gégé... La der des ders... Ce soir, c'est la retraite, alors il est pas pressé le gonze... Il a préparé des boudoirs, et quelques roteuses pour les potes, histoire de finir dignement, avec les z'honneurs rendus aux routiers sympas... Voyez leur histoire à tous les deux...

Branchés sur la même radio, ils écoutent un angliche qui cause français avec du chwingum dans la bouche... Qui se marre, comme un Rolling Stone sous amphète... Le bonhomme a l'air content, en forme... Il fait se pâmer la ti'te Léa... Pensez, une idole pareille, à portée de fusil... Jérôme se souvient des vinyles du père, et Gégé chope la banane, lui aussi remixe les concerts... Il était fan Gégé... A même la fameuse langue tatouée sur l'épaule... Plutôt Jagger/Richards que Lennon/Mac Cartney... Rauque and Roll toujours.. On peut penser que pendant le fameux quart d'heure de célébrité cher à qui vous savez, ces deux là sont sur la même longueur d'ondes... Et Mick qui se gondole toujours... Sacré Mick !!!!!!!!!!

Franc Inter.

Léa Salamé et Mick Jagger.

L'orage...

 On a pris l'orage au carrefour de la Burne. Un vrai tonnerre de Brest avec des cris d'putois qui a cabossé nos pauvres têtes, avec des grelons gros comme des oeufs d'autruche... Drôles de bestioles, les autruches, que j'ai pensé en prenant mes jambes à mon cou ( très difficile, je le répèterai jamais assez ! ) pour échapper à la coulée de boue qui avait déjà retourné la carriole du père Lafouine, et mit sur le dos l'âne de Buridan, ce qui, vous en conviendrez, est une sacrée entorse à ces cieux toujours bleus, des pays imbéciles où jamais il ne pleut, chantée jadis par le Trublion à moustaches... Tu parles d'une chanson... 

Il y avait pas bien loin cette petite grange où l'on pourrait se mettre au sec En bénissant le nom de Benjamin Franklin, mais on marchait contre le vent, et la pente était rude... On a croisé une marchande des quatre saisons qui, affolée, ramassait son fourbi, et une diseuse de bonne aventure sans ses cartes, et sa boule de cristal perdues dans la tourmente. C'est qu'au milieu des Rugissants, tu fais pas le malin... Trempés comme des bouillons de onze heures ( ou des soupes à la grimace, tu fais comme tu veux ) l'avenir s'annonçait pas sous les meilleurs auspices. Je pensais à mon paquet de tabac qui prenait l'eau, plus mou qu'une tronche de Balladur, à mes chaussures transformées en Rainbow Warrior, et je ne saurais dire pourquoi, à la Cane de Jeanne... Sans doute pour le plaisir de vous entendre râler après le bourricot qui raconte toujours les mêmes sornettes, et que c'est bien une escroquerie que de loucher sans cesse sur le dos de notre gloire nationale, profitant sans vergogne du talent du bonhomme...

Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs, nous étions lessivés jusqu'au nombril, tirebouchonnés pire une pancarte en fin de manif... Le malin nous promettait déjà un bon gros rhume, et, cette fois, les foins n'y seraient pour rien...

Ceci est une fiction. Toute ressemblance avec...

Avertissement.

 Je suis un psycho pâtes au beurre...

Vous ne courrez donc aucun danger à me fréquenter...

Sauf si par un hasard fort improbable, vous vous transformiez en

sauce bolognaise.

Ce qui n'arrivera pas, fort heureusement.

Actu...

 Alors tu l'as vu ? Ben oui... Comment il est ? Ben... Plutôt beau jeune homme, bien propre sur lui, sympathique comme tout... Un beau gosse vraiment ! Et puis curieux de tout, à l'écoute... Pas bégueule le moins du monde, quand on pense à toutes ses responsabilités... On l'imagine péteux comme un nouveau riche, mais que dalle, il a traversé la cour entre les volailles, et les clebs qui lui chiffonnaient le bas du froc... Et tu le sais, ma cour, c'est pas les pelouses de la Lanterne... Il n'a pas hésité à visiter l'chantier sans chaise à porteurs, un bon gars, je te dis... M'a même demandé comment je nourrissais les cochons, et t'y croirais pas, il a goûté à ma confiote de cervelle d'agneau aux truffes... Ca fleure bon le terroir qu'il a dit, quand Josette lui a versé un grand bol de gnôle aux poils de bourricot... Bon, il a toussé un peu, mais c'est qu'un pétrole pareil, faut avoir le gosier qu'une armure d'acier matelasse, c'est bien connu... Mais tu lui a dit pour nos problèmes, nos fins de mois qui s'barrent en nouilles, et tous ces écolos qui nous font chier avec leurs carottes qui poussent toutes seules... Tu l'as mis au jus pour tous les crèves la faim ( fin ) qui envahissent la contrée, enlèvent nos filles, et bouffent nos éconocroques... Comment qu'on va faire quand le pognon tombera plus du ciel... Il fait le godelureau avec des voyous tubeurs, pendant que nous, on compte les points... Et sa dame, elle est comment ? Plutôt gironde, gentille aussi, mais trop maigrichonne pour ma pomme, tu m'connais... Donc tu y'as rien dit... Ben non... Pas eu le temps... Tu parles, y'avait l'préfet et son bataillon de médaillés qui l'attendaient à la Mairie pour le pot de l'amitié... Je l'ai quand même invité à la fête des roploplos bien garnis, fin Août. M'a dit qu'il ferait tout son possible pour être là, mais c'est pas sûr... Avec cette campagne qui s'annonce...

Tu crois qu'il va se représenter ?

De notre envoyé spécial à ....

 

 Dites-moi... C'est bien vous qui étiez au vernissage de ce peintre polonais qui a fracassé une bouteille de vodka sur la tête d'un critique accusé de pédophilie financière (?)... Non ? Pourtant je vous connais... L'impression de vous avoir déjà rencontré quelque part... A la grande manif des Coeurs Solitaires... Vous prenez votre café tous les matins au Panier Fleuri ? J'y suis ! Vous êtes une des filles Dugoin, ce couple qui tenait la pharmacie, ou la quincaillerie ( je mélange tout ), au bout de la rue des Avalanches... Un trio de garces qui allumait les garçons, et faisait les quatre cents coups dans le patelin... On raconte qu'aujourd'hui, l'aînée fait des ménages dans les tours du quartier des Oeillets, après un divorce difficile avec un mari qui la battait... La cadette aurait repris l'officine, et la petite dernière ferait une belle carrière dans un ministère, qui, soyons-en sûrs, ne fera pas long feu, vu la fragilité de nos gouvernements... Enfin, ce ne sont que des " on dit "... Des balivernes... Les Dugoins avaient quitté la ville bien avant ma naissance...

Je n'ai pu vous rencontrer au Grand Prix de Monaco, au défilé Dior, ou au Festival de Cannes, je ne fréquente pas ce monde là... Trop de paillettes, et de frous frous... Si je vous parle de F. Fellini, de l'avant-première du Satyricon, de la tristesse infinie qui nous prit par surprise à la mort du Très Vénéré ? Ca ne vous rappelle rien ? Peut-être étiez-vous à l'anniversaire de Jean-Ba, le jour de la sortie mondiale de Blonde on Blonde, l'album de Bob Dylan, à vous trémousser sur I Want You...  Vous n'étiez pas née en 1966 ? Alors, je me trompe...

Je ne suis tout de même pas bredin Nous nous sommes bien rencontrés quelque part... Etc... Etc...

1 juin 2021.

 - Vous aurez un coeur de jeune homme, et une longue vie semée d'embûches, m'avait dit une tireuse de cartes ivre dans l'arrière boutique d'un cirque ambulant. Je me rappelle les roulottes, les caravanes usées par tant de kilomètres, l'acrobate rouillé, le clown triste, et la saleté de bestiole qui sautait sur votre dos pour mieux vous mordre. Les hérissons grillés au feu, et le manouche qui voulait me vendre sa fille sourde muette. Le patron, et son couteau, s'étaient opposés à une transaction bien aléatoire. Si on vous raconte que la donzelle ressemblait à une gitane de roman à succès, ne vous y fiez pas trop. Le temps fait son oeuvre, il tripatouille les souvenirs, les embellit... C'est sûrement ça qui nous aide à vivre... C'était des temps déraisonnables avait écrit un poète coco, qui ferait les beaux jours du Palace en costume impec, quand le Palace existait encore.

 La vie ne fait pas de cadeau chanterait plus tard un poète des iles... Mais quand le bandonéon soufflait des vieux airs roumains, nous ne regrettions pas d'être là.

Vivants.

Septembre 2019.