samedi 31 août 2013

PANNE

J'SUIS EN PANNE SUR LA
BLOOGOSPHERE
ME FAUT DES PERFUSIONS
D'ETHER
JE TOUSSE JE CRACHE
JE MANQUE D'AIR
MANQUE DE TUYAUX
DE CATENEIRES...

vendredi 30 août 2013

CABOSSE

Bien cabossé ce matin. Sonné par le gong d'une nuit sans sommeil... Les hublots grands ouverts à écouter le ressac de la ville qui n'arrive pas à pioncer non plus... C'est incroyable la vadrouille des oiseaux de nuit... Des grosses berlines silencieuses qui susurrent l'attente et la mélanco.. Taxi Driver Mec ! Des tôles qui se frôlent, qui se froissent... L'oseille qui change de mains.. Que tu sais jamais qui est le gagnant ou le perdant dans cette noirceur...
Levé toutes les heures " Blowin in the Wind " dans la cafetière... C'est pas le mieux pour l'insomnie... Faudrait plus de binaire, plus d'hypnotique... Devo ou Krakwerk.. Autoroutes sans fin pour un zonard sans sommeil... On vit tous dans un cartoon où un type engueule sa meuf qui se défend clop et ongles... Les vieux matous pelés tournent autour de leur gamelle et les heures défilent au pas cadensé de la pendule....
Pensé à mater un porno... Mais trop long... Trop compliqué, toujours pareil... Boire un canon et l'odeur de rouille qui s'installe dans les gencives, ça fait comme une pluie acide qui te ravage le gosier... Et le vieux chien qui sarabande dans la cuisine... Faudra penser à essuyer la pisse.. Se sent plus d'attaque à retenir les choses... Méfaits de l'âge...
Le hiboux portable posé sur la table de nuit qui s'allume soudain. Message nocturne...
" J'arrive pas à dormir ".
Merde alors !



OUBLI PAGE 38

- Tu te souviens de la page 38 ?
- Ben... Non... C'était quoi ?
- Je sais plus, c'est pour ça que je demande...
- Tu te rappelles pas l' auteur, le titre..
- Non, seulement de la page 38...
- Et l'histoire ?
- Je crois que ça racontait la mélancolie d'un vieux poulpe
  Qui revenait de la guerre du Viet-Nam... C'était plutôt bien torché...
- Et la page 39 y'avait quoi ? Réfléchis !
- Aucune idée...

jeudi 29 août 2013

C'EST DIT

" Je suis un être démesuré et je m'étonne souvent de vivre au milieu des nains... "
Bernard Dimey.

mercredi 28 août 2013

CA M'ENERVE...

Bon, je sais bien que " gazer des populations " résonne dans la pensée humaine comme un tambour indien dans les feuilles de Custer... D'accord... Je voudrais pas faire ma bourrique de service, mais ces fameuses " Nations Occidentales " qui d'un coup s'émeuvent, se tapent le cul par terre et promettent la foudre, que ne sont-elles intervenues avant... Comme si mitrailler, trucider, violer, massacrer la populace d'une façon con-ventionnelle diraient les experts sentait moins mauvais... Fallait p'être penser a lui botter le cul dés le début du conflit à l'Affreux, avant qu'il ne remplisse le " sangdrier " de mègots... Quoi, la réal politique, la non ingérence... On y va bien dans le nid de guèpes... Non ? Ca m'énerve je vous dis...
Autrement, y's'passe rien comme disait Leprest.
C'est la rentrée...
D'ici peu, les " petits choses " vont retrouver maître et maîtresse, les tables de multi qui vont leur casser les oreilles, le pt'it cheval qu'a bien du courage.. Je parle ici des plus petits, les pt'its en carton qui sont pas tout finis, qui sont contents d'aller à " L'école " mais qu'ont quand même un peu les foies en montant dans l'autocar...
Autrement, y's'passe rien.
Toujours les mêmes têtes de piaf qui défilent sur les ondes, à la téloche... Sont interchangeables ces moricauds... Les mêmes parlotes, les cacateurs sont à l'heure... On nous promettait du tout neuf sorti de l'oeuf... Bernique, les vieilles badernes s'accrochent... La météo ? La température baisse et le fonds de l'air sent le champignon, seul refuge du cucul qui se prend à rêver d'un monde meilleur. Les filles se rhabillent et si tu tends le pif, tu sentiras les premières effluves de bourguignon... Rien qu'à penser au prochain loto du Cercle des Boulistes ou du concours de belote, ça fait froid dans le dos...
Y' s'passe rien je vous dis...


dimanche 25 août 2013

EBLOUI

Hé ! Ca va ? Relevez-vous... Qu'est-ce qui vous est arrivé ? Z'avez eu le malaise du siècle ? Une attaque de drônes dans le ciboulot ? Un excès de zèle pour la boutanche ? Z'avez pas été bousculé par les carabiniers au moins, passe que sinon on pétitionne dare dare sur les réseaux zozos.. C'est pas sérieux de chuter comme ça, on dirait un footeux qui se prend un tacle... Bon voilà... Respirez un bon coup... Un peu d'alcool de menthe, ça requinque... Vous voilà redevenu vertical... A part la bosse... Un peu d'arnica de nos grands-mères, ça vous met la tronche caca d'oie mais c'est efficace...
Alors, vous l'avez vu la lumière blanche ? Le bout du tunnel ? Racontez-nous bon dieu ! 
- Rassurez-vous tout baigne... Y'a que seulement quand je l'ai croisé elle m'a fait un grand sourire...
J'ai eu comme un éblouissement...

samedi 24 août 2013

C'EST DIT

- Si j'avais eu deux sous de bon sens, j'aurais pas été plus riche pour autant... Alors...
J. H.

vendredi 23 août 2013

RENCARD

Elle me dit en rigolant,
- Avec un engin pareil, je pourrrais voir le cul de la lune si elle en avait un... Tu vois avec çà, je tiens le monde dans ma poche...
- Hum... Faut une grosse poche pour faire tenir le monde... A moins d'être un kangourou mâle... 
- Regarde j'ai tous mes amis rangés dans l'ordre de préférence...
- Hum... Amis et préférence, ça fait pas bon ménage..
- Si je te dis. Regarde les musiques, même pas composées c'est dans la boîte, les films c'est pareil : Z'ont pas encore écrit le scénar que je mate déjà les premières images... Et je te parle pas du cours des Bourses chez les moins de trente ans, des soldes Louboutin, des catastrophes naturelles et des accidents de chemin de fer... Faut être teubé pour pas posséder ça dans notre si belle époque... L'ote fois, j'ai maté en direct l'arrestation d'un couple de Colibris qu'avaient braqué Vilmorin ( Graines en tous genre )... Alors c'est pas de la balle !
- Hum... Va pour les piafs, c'est passionnant ton histoire... T'as jamais essayé de te cloner sur ta boite, t'attendrais le vingt deuxième siècle peinarde...
Elle m'a regardé d'un drôle d'air... " Faut que je cherche si y'a une applic" qu'elle a dit... On touchait le fonds..
-  Et toi t'as quoi ?
- Oh un truc de l'année deux mille... Y fait un peu de photo et y'me sert à téléphoner quelquefois... Rarement d'ailleurs...
Quand elle a tourné le dos vers sa copine qu'avait des mails super extra déments qui l'invitaient à consulter le site du meilleur bouffeur de saucisses du monde, j'ai tout de suite compris que pour mon rencard, c'était foutu....



jeudi 22 août 2013

JOUR DE MARCHE

Allez ! Allez ! On se calme... Bien sûr chers lecteurs, j'imagine le degré d'inquiétude qui vous a saisi quand, ouvrant ma boîte à malice pour consulteter ( c'est pas mal ça ! ) ces écritures qui vous amusent tant, et font naître sur vos faces de lune un semblant de sourire, vous avé ( César ) constater que je joyeux chroniqueur était aux abonnés absents... Je n'irai pas jusqu'à penser que vous avez lancé des SoS, des bouteilles à la mer ou une Alerte Enlèvement - Vous connaissant assez je sais que vous êtes futiles pire qu'une jeune fille en fleurs, et que si je relâche votre attention vous finirez sur le Blog de Marinette qui vous parle des courgettes, des ablettes, des trottinettes et des robinettes ( compagne du robinet ) - Je suis lucide aussi... Prenez une page du meilleur écrivain du monde ( J'en connais quelqu'uns ) comparez-la à la recette des paupiettes de veau façon Escoffier, vous verrez que l'écrivaillon peut aller se rhabiller... A quoi ça tient la reconnaissance tout de même...
Bref, je compatis à votre angoisse... Et vous esplique.. Vous le savez comme souvent dans nos belles provinces, le Jeudi, c'est Jour de Marché... De St Frusquin à Brive la Gaillarde ( Bien connu pour ses mégères ) c'est la grande foire d'empoigne autour des oignons nouveaux et des côtelettes élevées sou la mère... Ca vous fait une matinée plus " chargée " que Pantani quand il grimpait le Tourmalet.. Dés Potron Minet faut être sur le pont... Pas même le temps de se laver la truffe, ni le truc que papa t'a légué un soir que maman dormait... Sinon, tu fais la queue devant l'étalage, tu t'emmêles les pinceaux dans les cabbats à roulettes que les violettes traînent derrière elles comme un déambulateur à l'envers... Faut pas que la tomate se flétrisse ou que le poiscaille tourne de l'oeil. Ici, contrairement aux Saintes Ecritures, les derniers sont pas les premiers... J'aimerais bien le voir moi le Dabe devant la promo des abricots, tu crois qu'il ferait gaffe à ses semblables ? Serait peut-être le premier à piétiner le chaland ! Alors les belles paroles... Faut pas me la faire ! Après faut marchander, mater les prix et la balance.. Que le vendeur te prenne pas pour une tranche sortie du dernier jambon... On a sa fierté merde ! Plus voleur qu'un marchand de légumes, je vois qu'un politicard !
Une fois les emplettes terminées, y'a le Bar des Amis... Qu'est plein comme le Stade de France quand Bigard officie... Obligé de te faire une place entre le maquignon rougeaud et la fleuriste qui sait dire qu'une chose à propos de tout et rien " C'est le bouquet ! ". Tu commandes trois tournées histoire de gagner du temps, et les libations achevées tu rentres chez toi tout guilleret sifflotant la " Mauvaise Réputation "  avec ces aigreurs délicates que donne le muscadet quand t'as rien dans la panse qu'un café et trois clopes... 
Reste plus qu'a équeuter les fayots, écosser les pt'its pois et trier les lentilles, attristé par avance par le désarroi de ces pôvres lecteurs qui ont découvert que le MarinetteBlog n'était qu'une feinte de plus de l'agroalimentaire pour leur fourrer ses saloperies... Bien fait pour eux ! Z'avaient qu'à aller au Marché...

mardi 20 août 2013

PIRATE

Vendredi 16 Août 2013. 16H48.
Gorges du Flumen.
Ce cabot doit être moitié chien moitié phoque
tellement il adore la flotte...

A L'ABORDAGE !!!







lundi 19 août 2013

LES

Phrases que je n'écrirai jamais...
" La peur règnait sur la ville "
" Il croisa son regard et comprit que plus rien ne serait comme avant "
" Il crut à une intervention divine quand le coup de feu claqua "
CELLE
Que j'aurais voulu écrire...
" J'ai eu la crotte au cul toute ma vie ".


dimanche 18 août 2013

UN BON GARS

J'ai fait le tour de la boutique... Je m'approche du gars, un gueule cassée comme moi... Moitié Kalfon, moitié Terzieff pour les ridules qui font dire aux innocents " Il a vécu ! Ca se voit ! "... Tu m'étonnes John, moi j'vois surtout l'étalage de la vieillerie, cette garce qui te fait ressembler à un vieille affiche déchirée sur un mur crade...
- Ca fait deux neurones qu'il me dit...( Ah ! Ah ! Un marrant en plus ! )
- Z'en avez d'autres...
- Faut r'garder...
Il s'en fout le malotru. Il est affalé derrière sa caisse ( une boite en ferraille qui date des Pt'its Lu ) il dessine des espèces de fleurs sur un bout de papier... Vieux machin va !
- Bon écrivain...
- Un des meilleurs après Ferdinand..
- L'écrivain pas l'homme.... Et le voilà qui se réveille. Le discours classique entre le génie des maux et le parfait salaud... Je connais la chanson, je la ramène pas trop... Et les ricains, vous lisez... Tiens, j'en ai un super... " Le Gang de la clef à molette " Edward Abbey..
- Dis donc garçon, tu me cherches... Ces deux bouquins ( Y'a le retour de la clef aussi.. ) je me les care sous les aisselles quand je vais à la plage ou bouffer chez les beaux-parents..
Je lui sors Ellroy, y me rétorque Hubert Selby... Et les indiens de Jim Harrisson hein... C'est pas de balle ça que je lui assène sur le coin du museau à Monsieur Je sais Tout... Il rigole, c'est un bon gars...
- Bon j'y vais... Y'a Filoche qui fond plus vite que sa glace... Si elle arrive au fond du cornet, je vais ramasser... Y'a du mouron à se faire !

samedi 17 août 2013

OUF !!!

                              
     UN PEU DE FRAICHEUR....

C'EST DIT

" Chacun a ses petites manies,
   Moi je rêve de passer ma vie
   Au fonds du lit
   Avec Mémère... "


vendredi 16 août 2013

A PART CA...

Cinq heures du mat... C'est pas Paris qui s'éveille... C'est la balayeuse, la nettoyeuse de rue, la tondeuse qui ramasse les quatre poils sur le cailloux de la route... Franchement, le lendemain où la St Vierge est partie faire ses courses au Ciel, le jour où Verges monte foutre le boxon au Paradis, où ça chie dur chez Toutankhamon c'est pas chrétien un potin pareil... L'honnête homme plongé dans ses rêveries matinales ouvre les quinquets, s'emmêle les pinceaux dans les draps et soupire que jamais il ne retrouvera le calme et la sérénité du gardien de phare qui surveillait jadis la mare aux canards...
Et le malotru dans sa carriole qui tsouintsouine à tout va... Très fier de ses balais-brosses,de ses bras télescopiques qui farfouillent le talus, ce tableau de bord magique que si tu appuies sur le bouton à droite, t'envoie de la flotte sur les pompes des traînards qui mesurent le trottoir en rotant leur mal de vivre ( A cette heure sont pas nombreux heureusement ! ). Se fout pas mal du boucan qu'il occasionne le vilain... Travaille pour la Patrie, la communauté, la propreté et le sens-bon qui donne au goudron une allure de smoking fraîchement repassé... Pas loin de penser qu'il vote socialo ce fumier !
Voilà notre homme en caleçon sur le balcon qui gueule, qui vocifère comme un damné contre ce foutu citoyen, empêcheur de rêver en rond... Qu'il va écrire à l'adjoint de la Citadelle qu'il connaît rapport à la petite-nièce de sa voisine qu'il parrainait avant qu'elle se convertisse chez le Grand Vizir suite à un infection urinaire carabinée...
L'autre tu parles, il se marre, il s'en bat les breloques du vieux ronchon... Histoire de ressaler la soupe, il klaxonne, allume le giro orange qui lance des éclairs sur les façades décrépites... Il baisse sa vitre et dit en rigolant..
" Te r'couche pas vieux machin, d'ici une heure  y'a les éboueurs..."
A part ça, l'épineux baveux à cigare est parti vers d'autres prétoires... Mais je vous l'ai déjà dit... Encore une époque qui tourne, mes bons...

mercredi 14 août 2013

LES MOUCHES

C'est infernal ! Je suis là bien installé dans ma zonzon, les petons juste bien placés au soleil, allongé sur le plumard avec la douceur de la couette  sous le joufflu apportant douceur, chaleur et bateaux à moteur ( ceux que j'imagine glissant silencieusement dans les calanques ) et voilà que ces satanées bestioles se mettent à tournicoter autour de ma viande... Sont arrivées en escadron comme les zingues de la Patrouille de France au délilé de vous savez quoi.. Toutes vrombissantes les garces... A se poser n'importe où, de préférence sur ma bidoche, que ça me chatouille, ça m'énerve... J'ai l'impression d'être une vache ou un canasson à me retourner de tous côtés, me manque plus que la queue... Et pourquoi qu'elles tournent pire que des zombies en folie... J'en sais rien... Faut que je consulte l'encyclopédie de la vie des mouches... Voilà maintenant qu'elles se concertent, qu'elles vibrurent des ailerons et se frottent l'une contre l'autre... Vont tout de même pas se mettre à partouzer sur mon pageot les malsaines...
Je me chope un vieux maillot jaune qui faisait la boucle, m'en fait une matraque comme celle du shérif quand il règle un différent entre deux nègros au " Red Pony " et Pif ! Pam ! Poum ! J'entre en scène... Me vl'à parti en campagne contre les Musca domestica... Mais tu parles Charles ! Après avoir déchiré l'oreiller, foutu en l'air deux lampes de chevet, renversé la tablette où je range mes confitures et m'être luxé les pôles... J'ai des doutes sur l'issue de la bagarre... Je m'accroche....J'insiste... Ai l'impression d'en avoir estourbi une ou deux, mais j't'en fous... Les voilà qui rigolent au plafond, elles kamikasent en groupe sur ma tonsure, rappellent des copines qui tricotaient autour de ma poubelle entre les tranches de melon et mon rhume des foins ( C'est à cause de lui que je me mouche sans cesse )... Faut que je laisse tomber l'affaire, ça va se terminer en " moucherie ". Du coup, voilà Ferdinand dans son livre qui renâcle... Que je fais pas attention à ces écritures... Que c'est bien la peine qu'il se donne tant de mal à remuer la terre pour un gugus qui galope derrière trois mouches en cavale... Tous les tourments qu'il charrie avec Madame Vitruve, sa soeur et sa nièce Mireille " Elle a le vice de toutes les autres, une vraie peau de vache, un synthèse ".. Je fais amande honorable disait un écureuil de ma connaissance, m'excuse auprès du Maître et lui promet de me consacrer un peu plus à ses déboires... Mais faut comprendre aussi j'ai que deux lobes moi... Dont un à moitié grillé par les substances toxiques et les souvenirs d'enfance... Zut et Crotte, je me replie... J'abandonne après le coup d'envoi... Sont trop fortes, trop malignes les globules...
Je sors sur le balcon où je me cogne contre une nuée de mouchtiques assoiffés de sang pire qu'Attila à l'heure de l'apéro...
Tu parles d'un été !

mardi 13 août 2013

INDESIRABLES..

Vu en ouvrant mon machin, qu'Isabelle avait étudié mon profil... Ah ! Bon ! Et elle en déduit quoi  la demoiselle... Que je suis bon pour le service ? Que je fais partie du panel de clientèle intéressé par les tire-bouchons électroniques  ou les bretelles reversibles ? Que je fais moins que mon âge ou que je devrais étaler de la crème magique qui rend les écailles plus douces ? Je vous le demande chères limandes... J'en reste sceptique ( comme dit ma fosse... Ouais... Je sais... Mais bon... C'est les vacances... ).
Et pis, qui c'est cette donzelle qui bêle dans mon orthographe ? Je la connais pas cette louloutte... Pourrait se présenter au parloir non ? J'imagine une pt'ite boulotte rigolote, une grande blongiligne, une loupiote un peu myope qui vous mate derrière ses bésicles ou une brunette pas très nette qu'a un frangin légionnaire et un autre en prison... Ou encore l'Isabelle du Père Brel qui dort quand rien ne bouge... ( Je peux pas l'encadrer cette chanson ! Pourtant dieu sait que le Jacques est mon pote d'après minuit ! ) Que sais-je encore ? L'aurait pu afficher son portrait comme dans les scythes de rencontres ( Entre parenthèses si tu rencontres un scythe, fais gaffe, t'as sauté le pont ! T'es plus dans le bon siècle ! Revenu dans les temps anciens, enclanche la marche arrière... ) Mais là balpeau et tournedos, rien du tout...
Le pire évidemment, c'est que je m'égare ( Montparnasse ) c'est sûrement une machinerie électronique, un tas de bips bips qui s'allument soudain et viennent zôner dans mon marécage... Y'a sûrement pas plus d'Isabelle que d'Estelle, que de Mirabelle, Citronnelle ou de Ritournelle... On vit une drôle d'époque...
Comme j'aime pas qu'on parle dans mon dos, je l'ai mis " A la corbeille " la Belle Isabelle qui Bêle...  C'est normal,  c'était un spam ( Sort Pas Après Minuit ) en plus, ( ou en moins ) l'était dans mes " Indésirables "...

lundi 12 août 2013

C'EST DIT

- T'as la gueule d'un mec qui vient de faire un marathon avec des cors aux pieds.
  Dean Stockell ( Walt ) a Harry Dean Stanton ( Travis )
  Paris Texas.

samedi 10 août 2013

( 10 )

Un jour, il s'est retourné et n'a plus vu ses traces. Il s'est choisi un moule approprié dans lequel il s'est glissé. Depuis, on ne l'a plus jamais revu.
Et la route reste déserte...
J.H.

( 9 )

Il marchait depuis trois jours avec ce type. Un gars pour le moins sympa, argenté, ne rechignant pas à partager les cigarettes et payant des bières comme s'il en pleuvait. Il faisait " La route " persuadé que tous les chemins menaient à Katmandou, mais bavard comme une pie...
" J't'ai pas raconté qu'avec mon père et ma mère, on habitait à Goussainville en ce temps-là, et bla bla bla... On s'est retrouvé avec des morceaux de carlingue de Tupolev dans le jardin... Tu sais le zing qui s'est scratché au Salon du Bourget.... Sacré pot qu'on a eu on était chez la belle-soeur de ma... Et bla bla bla.... T'aurais vu la baraque du voisin... Et sa pauvre gamine qu'était dans le jardin, on n'a retrouvé qu'un cerceau, j'en ai chialé des jours et des jours... " Raconter sa vie à un étranger, c'est comme se parler à soi-même, sans les vilaines images... Ca doit être pour celà que les psys ou les chauffeurs de taxi existent.."
Ils sont arrivés à un croisement et il  a dit " Bon, on se sépare ici "
- Mais où tu vas ? Y'a que des dunes de ce côté...
- Justement, je vais vers le silence...

vendredi 9 août 2013

( 8 )

Dormir dehors n'est pas une sinécure... Je ne parle pas ici de " dormir à la belle étoile " comme l'écrivent les poètes bien installés sous leurs couettes... Je parle de dormir DEHORS... Il faut supporter les intempéries : Le vent qui se lève soudain et amène la pluie... Le froid, les brumes du matin qui te glacent les os... Le bruit et la lumière si tu échoues sur une bretelle d'autoroute...  Ou la chaleur qui te transforme en morceau de viande prêt à être dégusté par un essaim de bestioles voraces et sans pitié... Le coup de saton dans les côtes de la maréchaussée qui contrôle ton identité... Le " T'es sur une propriété privée ici, dégage... " du mec debout qui t'écraserait bien la gueule parce qu'il est debout et toi couché... Tout celà n'est rien... Il faut bien que le livre s'écrive et que la page se tourne...
Non le pire, c'est les nuits de pleine lune... Non pas que les " tueurs " t'importunent particulièrement. Ils n'existent que dans les romans à quatre sous, mais le regard globuleux de l'astre qui te mate comme le matou du Cheshire chez Alice, et que tu sais qu'il ne s'effacera qu'au petit matin, que tu resteras scotché sur cette lumière... Petit papillon éphémère dans l'immensité... Suffit de quelques nuages qui dentellent la nuit, et te voilà le coeur serré en espérant que les " tueurs " ne se réveillent pas....

( 7 )

Un soir que la pluie et la tempête avaient entrepris de noyer le pays, je me suis installé dans un abri-bus. Je ne pouvais guère aller plus loin. La mer déchaînée traversait la route et venait mourir à mes pieds ne me laissant que peu d'alternative si je voulais rester sec... Déjà que le vent avait mangé mon chapeau quelques heures avant...
J'ai dû dormir. Au matin j'ai pensé que le beau temps était revenu. J'entendais des gazouillis d'oiseaux. Clignant des yeux j'ai cherché le premier soleil.
J'avais autour de moi une bande de mioches qui, le cartable sur le dos attendaient l'autocar qui les emmènerait vers le savoir... 
Il pleuvait toujours.
- Où tu vas ? Monte je t'emmène, m'a demandé le chauffeur, un homme ventru qui perdait ses cheveux..
- La prochaine station ça suffira...

jeudi 8 août 2013

( 6 )

Il faut marcher jusqu'au village. Le panneau indiquait " Epicerie-Bar-Tabac " dans une chaleur écrasante... - Une chaleur à faire griller les soies du cochon -  disait quelqu'un dont il a oublié le nom... Espérer qu'il reste du pain. Peut-être boire une bière ou un soda dans la fraîcheur et l'ombre d'un vieux café où trônent de vieilles publicités pour Cinzano  ou la Boldoflorine qui donne bonne mine... Puis chercher un coin pour s'installer, à l'écart du bourg... Un point d'eau serait le bienvenu... Se poser, torcher une boite de thon à l'huile avec quelques fruits flétris par l'oubli...
Et puis dormir et peut-être rêver...

mercredi 7 août 2013

( 5 )

Le type l'avait vu à la station-service. " Hey garçon, ça m'a l'air lourd ton barda, veux-tu que je te fasses un bout de chemin ? ". C'était un mec entre deux âges, un rigolard posé sur un rayon de vie... Le genre à trouver que la pluie est un bienfait et le soleil un don du ciel...
Pendant qu'ils passaient devant une cité universitaire, le pépère lui raconta comment il allait souvent voir des étudiants qui faisaient contre un peu d'argent des fellations aux clients de passage... " Faut comprendre les études ça coûte...". 
" Si tu veux, on s'arrête et tu me suces, ça te fera un peu de blé pour la route "...
Comme il était d'un naturel sanguin, il tripota le coutelas qui brillait au fonds de sa poche et faillit faire une grosse bêtise...

( 4 )

...Quand tu marches, quelque soit ta direction : Du Nord au Sud, d'Est et Ouest, de long en large ou en diagonale, tu t'aperçois que si les paysages changent, les gens demeurent toujours les mêmes. L'accent ou la couleur des cheveux n'y font rien : T'auras toujours un pékin qui te demandera " D'où tu viens ? " et " Où tu vas ? ".

( 2 )

J'avais marché trois longs jours sous la pluie, longeant la plage et passant les nuits humides entre des rochers qui faisaient des abris précaires. Au matin, je n'avais rien d'un aventurier... Rien qu'un type qui sortait d'un sac de couchage crasseux, grattant les piqures d'insectes nocturnes et secourant le sable venu d'ailleurs,  en rêvant d'un café bien chaud... Mais à cette heure matinale, les bistrots dormaient encore....

( 3 )

N'ayant pas de but précis, il m'arriva de côtoyer des compagnons d'infortune. Souvent, je passai des nuits à somnoler sur une paillasse dans un appartement inconnu, au côté d'un type aviné qui me racontait sa vie... Laquelle bien entendu, valait bien la mienne...

lundi 5 août 2013

LES DIX ROUTES D'UN VA-NU-PIED ( 1 )

Je me masturbais chaque fois que j'avais peur. Après, j'étais plein de tristesse.  Celà  permettait d'éloigner la peur un moment.

DEVOIRS DE VACANCES

LA MAISON DE L'OGRE
Par bonheur, il était absent. L'était invité chez les Perrault pour un barbuc de nains...

dimanche 4 août 2013

FERNAND ( SUITE ET FIN )

Le Surveillant-Chef de " L'Empreinte " convoque l'Oteur lui reprochant l'orthographe aléatoire de l'expression " A Vau-l'eau ". Lequel rétorque que comme d'habitude il est seul Maître à bord après un gugus qu'il ne connaît même pas, et qu'il fait ce qu'il veut des maux. Il n'aurait eu aucune honte à écrire " Un panier d'écrevices plein de visses " ce qui avouons-le convient parfaitement à cette histoire... 
Le Surveillant opine ( du Chef ) et émet l'hypotaise d'un manque flagrant d'aventures, de cadavres, de roucoulades, de coups de flingots, comme on en gobe partout dans les canards des kiosques... Et votre affaire n'est pas ancrée dans la réalité, pas la moindre auto-fiction comme font les romanciers qui se respectent... On se croirait dans un roman d'Antoine Blondin...
" Minute ! Papillon ! D'abord tu touches pas à Antoine, et puis bougre de nigaut, tu sais bien que la réalité rejoint toujours la fiction... "  renchérit l'Oteur que ces critiques commencent sérieusement à échauffer. Le feuilleton n'est pas fini. D'ici peu Domi le Baltringue va quitter un bocal amerloque, oubliant une langouste toute étonnée d'avoir dû lui sucer l'arête ventrale sans obtenir une honnête rétribution... ( Expression on ne peut plus triviale, mais grosso modo, c'est ce qu'ont raconté toutes les gazettes du monde...) Vont en avoir pour leur pognon les gentils lecteurs. De la fesse, du fric, des tableaux volés, si tu veux, je rajoute un pt'it règlement de compte chez les arcans, un accident de poussette et pourquoi pas une main aux fessses du geolier par Domi l'Obsédé... Mais là, on s'éloigne... Comme disait le poête " La suite serait délectable malheureusement je ne peux... "
Là-dessus, l'Oteur devant tant d'incompréhension décide de clôturer le récit, et d'aller percer les points noirs de sa copine, laissant le soin aux lecteurs bredouilles de terminer cette saga aquatique comme ils veulent... Peuvent relever les casiers à homards à leur guise, tant qu'ils font une bonne pêche... Une mise en garde toutefois, pour les fifrelins qui voudraient entamer une traversée : Ne demandez jamais à un Hareng " Où tu vas ? "
A coup sûr, il vous répond " Je saur "...

samedi 3 août 2013

FERNAND ( 5 )

Dodo l'avait mauvaise... Enfermé dans le salon des glaces qui lui servait de bureau, il regardait sa tête de poisson-lune qui se reflétait là où d'habitude s'animaient les frasques des clients pris dans la nasse du désir et des fantasmes divers...Au fil des jours, Dodo perdait l'amour du métier... La fantasmagorie du sexe et autres fariboles le laissaient aujourd'hui sur le quai... Même Gisèle sa maquerelle dûment inscrite à l'état-civil comme son épouse légitime, la mère de ses enfants, la seule femme qu'il considérât vraiment, la seule qui sache préparer le Waterzooï dans les règles,  lui disait que tout partait à veau-l'eau... Qu'il avait des airs de merlan frit et peut-être besoin de toucher à nouveau le pompom d'un marin pour retrouver un peu d'entrain... Cette blague... Va trouver un matelot dans ce pays... Autant chercher un haricot dans un plateau de moules-frites...
Plongé dans les abysses, Dodo tripotait machinalement un godemiché miniature en platine que lui avait offert Fernand accompagné de cette Nénette, qui au premier babord semblait frayer convenablement sur les bords de l'étang. - Un séjour à Quimper avec un ostréiculteur en mal d'amour avait tenu toutes ses promesses -, mais le Hareng de la Baltique exigeait un pourcentage exorbitant sur les tractations...
Il va me couler ma barque ce marlou... Pensa Dodo à deux doigts de filer à l'anglaise sur le premier feery en partance pour l'exil... Et Moïse Charlton ce colosse avec sa barbe de Zizi Top lui ferait bien des misères s'il ne crachait pas au bassinet... Et ce procureur de Roy, fuyant comme un poulpe qui l'avait gardé vingt-quatre heures dans son aquarium, scotchant ses tentacules sur des dossiers qui remontaient à la surface... Ca sentait mauvais tout ça...
Il ouvrit la messagerie de son Mac - Un proxo ne saurait travailler sur Window ( ndlr ) - et constata que Domi le Libertin, dit aussi Domi la Faillite, le Braquemart fou ou le Grand Argentier lui réclamait d'urgence un " colis " pour une réunion intra-muros dans la " Maison sur le Port " que chantait si bien Sanseverino...

jeudi 1 août 2013

FERNAND ( 4 )

Le bougre fait dans le monde... Le beau linge et l'argenterie en or massif... Il a comme on dit dans les torches-culs à scandale ses " réseaux ", où officient des merlus de première... Sa marchandise haut de gamme attire les vieux bigorneaux cousus d'or, les rémoras de l'industrie, les requins de la finance et les vieux crabes qui siègent à l'Assemblée ou au Conseil Général... Ils se bousculent à la criée et rien qu'a leur tripoter les pinces, tu remplis ta cassette...
Nénette, la jolie ablette ( Appelez-la Lucette, Lisette, Zézette, Cosette, Mazette ou Clopinette, comme vous voulez, y'a pas de rancune ) gobait tout cru le discours du vieux Hareng, mais tout de même, depuis le temps qu'elle avait mis le pieds dans la baille, elle n'était pas dupe... C'était pas la première fois qu'elle grimpait sur un chalut en partance pour Bizance, et souvent la mer avait été mauvaise... Ce bon Fernand n'était après tout qu'un proxo élégant et manucuré certes, mais un foutu vicelard en affaire, une saleté de murène qui jouait au Bernard-l'hermite pour mieux tromper son monde... Sûr que Dodo dans sa saumure ne valait guère mieux... Dans la cronfrérie des Julots, c'était rare qu'un enfant de choeur vous fasse chanter l'Avé Maria pour le plaisir.... Sa grand-mère qui avait été placeuse au Chabanais puis au Sphinx avant de finir sa carrière dans un clandé rue Blondel, l'avait souvent mise en garde des avanies du métier... C'était rare que tu croises le prince charmant ou que tu fasses une pêche miraculeuse...

 H                                                                                                           U                              ...