RETRO-FUTUR ( PALSTOC )

Bon prenez ce que jadis on appelait  un " double-album". Mais si ! Vous savez... Y'en a quelques uns qui sont restés célèbres dans l'histoire ( je laisse le soin aux puristes de faire la liste ! )... Des machins qu'étaient plus difficiles à piquer au Mono, parce que plus épais sous le manteau... Vouz'y êtes ? Sur la première galette, vous compressez ( ben oui, aujourd'hui on compresse ! ) tout ce que la " chanson française " a produit ces... Quarante dernières années ( déjà ! ). Du Caf'conc aux bandits d'NTM, de la Souche à Zazie-zazou, de Nanard aux Têtes Raides, de Mathieur Chedid qui boeuf avec notre Brigitte en lambeaux... Rajoutez quelques humoristes à gros mots, des singes savants, des danseurs sur glace, Michel Delpech et sa Laurette Pompidolienne que tout le monde adore tellement elle fleure bon le terroir... Et tous les z'ôtres, jeunes ou moins jeunes, talentueux ou pas...  Toute une pelote qu'on déroule en ce demandant ce qu'on a bien pu foutre des aiguilles... Une maille à l'endroit, une maille à l'envers, c'est le tricotou des souvenirs que voulez-vous... Le paletot du passé qu'on porte sur les épaules, qui se marie si bien avec les mocassins à glands, quand on est né loin du Boulevard Voltaire...
Vos ablutions terminées ( les concerts de Bashung déjà dans le coma vous ont mis l'arme à l'oeil ), vous attaquez le deuxième opus... Et là, ça se corse... Vous voilà dans le coltard... Z'y comprenez que couic ! Qui sont ces gens ? Soft Machine, Triangle, Can ( La notice précise qu'ils sont les premiers à donner des concerts dans cette salle ). Faut consulter Grand-Père... Le vieux nous bassine assez avec ses années patte d'éph, robes à fleurs et patchouli dans les naseaux... Doit connaître ces machins, le baudet...  Vous savez ce qu'il vous dit le baudet !!!!! C'est vrai que question Tour de France l'ancien en connaît un rayon ( ? ), que la zique de ces années de boxon va envahir les oreilles fripées de la France moisie.. Ils défileront tous. Pete Gabriel et sa tête de renard... Les dégénérés du MC5... On se bastonnera avec les N.Y Dolls et Lemmy fissurera les murs de la casba  tellement il joue doucement... Loulou viendra avec la belle Nico en acoustique et fumée de clop nous refaire le coup du Velvet, Sting et ses agents de Police allumeront le feu ( Ha ! llyday ! ) et  le beau Jeff mettra à genoux le public avec une SEULE chanson... Les Beatles étaient morts, les Stones en cabane, mais Prince donnera un concert au milieu de la nuit qui hante  encore les coursives de la boutique... " Une bien belle époque ! " susurre Madame Suzanne reprisant son poncho... Plus tard, après les punks et autres Oasis, Blur etc, viendront les rappeurs à capuche, les sorciers du tam tam...  Et puis... Badaboum...
Je suis jamais allé au Bataclan ( trop provincial ! ). Je me souviens d'un concert avec Monsieur Droopy et l'ombrageux Calabrais ( peut-être était-ce le Palace, j'en sais plus rien... ), des dandys du tagada-tsoin tsoin, qui maniaient les guitares comme des cisailles, et jouaient sur des amplis à lampes... En regardant cette "Histoire du Bataclan " racontée par le petit Manoeuvre sur Arte un jour de pluie, mon Beggars Banquet sur les genoux,  je me suis dit que cela ferait une jolie compile à graver sur un double-album ( Voir triple, soyons fous ! ).  Un machin qu'on vendrait à bas prix pour éduquer les masses laborieuses et retrouver Grand-Père égaré dans ses sillons de plastoc et qui se demande - le faquin - où il pourrait trouver la version d'As tears go by jouée par Johnny Thunders...

EN MAI...

Moi qui avait voté pour le Père Noël et ses doux yeux de basset artésien, voilà que je me retrouve avec le Père Fouettard, sa mèche sur le côté et ses dents de squale ( Ça fait plus peur que requin non ? ) qui va être plus chiant qu'un programme de la TNT ou qu'un sondage de l'IFOP...  Le bougre nous promet des coups de trique derrière les oreilles, le retour des jupes au-dessous du genou, et des génuflexions devant le grand Kapital qui se frotte le larfeuille de plaisir... Espérons que les " dévotions qui sont bien de chez nous " comme me le souffle le Grand Ancien - en ce moment sur nos antennes - ne disparaîtront pas, remplacées par cette emmerderesse de morale à deux balles...
Souhaitons que les ricanements des sceptiques de tous poils, les roucoulades des bras cassés et des chasseurs de papillons, les voyoux sur la lande,  les atermoiements ( refusé ! ) des punaises de sacristie dont on se gausse ( refusé aussi ! ) devant un galopin ou une fillette de pif, ne soient pas croqués par des hobereaux de province dignes du Père Chabrol et de sa ti'ite soeur Emma...  Si on met les Bolcheviks à la porte, c'est pas pour se retrouver avec un Père La trogne qui va nous serrer les balloches tellement fort,  qu'on pourra plus respirer le bon air de nos campagnes et le gazoil de nos tacteurs....
Prions aussi ( virtuellement bien sûr ! ) pour que le " Peuple " dont on nous rebats les esgourdes à cor et à Cricri ( Danseuse au Crazy, je vous le rappelle ! ) n'aille pas s'essuyer trop les pieds sur le Buisson de qui vous savez... " En Mai... Fais ce qu'il te plaît... "dit le proverbe... Faut voir...
Paul Ducentre.
Editions Blabla.

ET MA RETRAITE !

- Va tout de même  pas nous imposer la ceinture de chasteté !  Mimi Cricri. danseuse au Crazy.

- Moi je l'aime déjà. Il est toujours frais, bien repassé on dirait qu'il sort du pressing. Madame Foldingue. Concierge Place Vendôme.

- Il va défendre nos racines ! Monsieur Pissenlit et Madame Colchique. Dans le pré.

- Va falloir serrer les fesses ! Juju Belles Guibolles. Employé chez Michou.

- Passe-moi la faucille et l'marteau ! On rentre en campagne ! Robert Coco. Place du Colonel Fabien.

- Qu'on fasse péter l'hostie et l'vin d'messe non de Dieu ! Le petit Jésus. Résidence La Croix.

- Vive le pognon et le détournement de fonds ! Jules Banqueroute. La Défense.

- Honneur, travail, patrie ! Louis Poilu. Hospice Le Maréchal.

- Les gens sont méchants ! Laissons lui une chance ! Irma Laboule. Rue des Tireuses de cartes.

- Les vrais héros français sont les paysans qui ont fait notre histoire, les scientifiques et les inventeurs qui ont fait notre renommée, l'église catholique, les philosophes, les soldats de l'An II, les poilus.

François Fillon.

- Si l'on doit se serrer la ceinture, optons pour les bretelles ! Humoriste Belge. Quartier La Frite.

- Et ma retraite ! Vous y pensez à ma retraite ! 

Anonyme.

 

PETIT BAIGNEUR

J'étais encore en culotte courte, le doigt dans le nez et les mains dans la braguette,  quand le cinématographe fut chamboulé par les aventures de James. Sitôt dit, sitôt fait... Le bonhomme devint l'idole des foules, le tombeur de ces dames et l'incontournable tarte à la crème annuelle qui remplissait les salles et le larfeuille des producteurs... Le monde entier chopait la " Bondite ", la guerre froide devenait une partie de dominos, ressemblait à un cartoon, et les courbes d'Ursula faisaient trembler l'alcôve des célibataires endurcis et des puceaux boutonneux.  Il faudrait pour ma part que j'attende la varicelle, les oreillons et une poussée d'acné qui ferait pâlir Eléphant Man pour jeter un oeil sur les premiers opus de la saga du gandin... Mais il était trop tard ! J'étais trop grand ! L'humour britisch et les pétarades me passaient au-dessus de la casquette. Chaque fois je m'endormais avant la galoche de fin, la mort du méchant et les félicitations du ministre... J'ai pourtant persisté... Me suis appliqué...  Comme tout le monde ( enfin les honnêtes gens ! Pas ceux qui s'emmerdent devant le " cinéma d'auteur "! austro-tawaïnais ! ),  j'ai pris rencard à chaque nouvelle aventure espérant que Sean, Roger, Pierce ou Daniel ( les autres sont pas importants ! ) allaient me faire sauter sur mon siège... Hélas ! Mélénas ! Impossible de monter dans le tram sans louper la marche... Au fil des ans ( refusé ! ) l'histoire - toujours la même - devenait de plus en plus improbable, les bagarres et autres courses de bagnoles vous donnaient envie de revoir Bullit et les donzelles en robes longues et nichons apparents foutaient plus les boules à personne... 

Et voilà qu'un demi-siècle plus tard, les doigts dans le nez mais les mains hors braguette ( faut pas déconner ! ), je titille une " vodka-martini " - la boisson de l'espion - et m'affale devant S.P.E.C.T.R.E. le petit dernier de cette grande famille...  Mon dieu ! Ça ressemble à un téléfilm de l'ORTF...  Disons que le générique ferait un clip parfait pour une chanson de Mylène Farmer ou une pub pour les parfums cacaboudin, mais le reste... La purge... J'en reste scotché comme un cubain devant la dépouille de Fidel... Craig a l'air d'avoir cent ans, le " méchant " ressemble à un sacristain, Belluchi à une sorcière et la t'ite Seydoux à une épicière de province... C'est Derrick en accéléré, Navarro sans le bide, Dard sans les gros mots,  Sagan sans la frange ( ? )...
" De qui se moque-thon ? " trépigne Madame Suzanne en ouvrant sa boite de " Petit Navire " au naturel...

" J'en sais fichtre rien ! " que je réponds in-petto, grimpant dans ma Maserati... Du coup,  je rembobine " Le petit baigneur " là au moins, je risque pas d'être déçu...

Bon Dimanche à vous aussi...

PLAT DU JOUR

Collection Black Blanc.

NE ME DITES PAS

Que je vou z' ai pas manqué...

Je sais pas ce qu'ils ont mijoté de l'autre côté du rasoir... Mais ils z'ont bloqué le machin sans rien me demander... Peau de balle matin et soir... Pas de son, pas de lumière... Je me suis retrouvé comme le caniche étonné qui voit son maître ramasser sa t'ite crotte ( Je vous laisse imaginer qui fait le clebs, qui fait l'étron ! )... Impossible d'envoyer quelques z, quelques fautes de participe, quelques akords avec des k partout... A croire que mes z'habituelles inepties avaient fini par lasser les ôtes instances, pire que les débats à la tèloche, les massacres en Syrie ou les sourcils de François... 

J'avais pourtant préparé dans ma t'ite tête quelques diatribes bien senties... Des histoires à raconter à vos mioches sous le sapin entre les escargots et la bûche... Le petit Jésus en culotte de velours qui vous chatouille la glotte comme disait mon père en lappant le beaujolais nouveau... La rencontre du regretté André Raimbourg avec l'homme aux raybans... D'un coup, voilà que le " Corniaud " coincé entre la Monte et l'Alain ( pas Jupépé, l'autre ! ) faisait ressembler Boggart à un figurant de troisième zône... Y'a longtemps que j'ai tracé un cercle autour de ce film vu et revu... Je m'en lasse pas...
Je vous aurais présenté Capucine, la nouvelle Bécassine et vous aurais donné des nouvelles du Nouveau Monde... Vous auriez trempé vos lèvres dans ma nouvelle tasse de thé... Anderson Paaq, un tapeur de casseroles jazzy reconverti au rap... Très bon cru, monsieur Lustucru...
Mais rien de tout celà. Voyez comme on a perdu du temps... Et puis, je dois bien l'avouer, ça me manquait de ne plus gribouiller mes âneries... Comme ils disent à la météo quand l'eau se retire des cambuses pleines de bouillasse, et que les assureurs font la gueule " retour à la normale ". Jusqu'à quand ?
Demain, promis, je vous envoie les photos de mes dernières vacances...

MAGAZIN-ZINZIN

Chers clients ! Ici nous avons un lot de politicards élevés en plein air. Des énarques nourris à l'herbe fraîche des ministères et des ôtes études... Garantis sans antibiotiques, le système endocrinien tout entier tourné vers les tapis du Château, ils sont les têtes de gondole de la Gueuse en dentelle qui fricote avec le grand Kapital. Enfin, c'est ce qui est marqué sur l'étiquette ! Proposés sans graisses joyeuses ni sulfates, ils sont les garants d'un avenir sécuritaire et plein de rigueur...  Contre cinquante années de dur labeur et une petite retraite, vous pouvez acquérir un des spécimens qui figurent sur le catalogue... L'achat se fait en toute discrétion. Une enveloppe déposée dans des urnes prévues à cet effet, vous laissera ( pendant cinq années ) le temps d'apprécier - ou non - votre acquisition. Il va sans dire qu'en cas de malversations, mensonges, ou chutes des bourses,  vous n'aurez pas la possibilité de revenir sur votre choix. La devise de notre magazin-zinzin se résumant au slogan " Satisfait mais non remboursé ". L'expression " Elections, pièges à cons ! " est également bannie par notre service clientèle... Seuls l'emploient encore aujourd'hui quelques rares troglodytes attachés au téléviseurs à lampes, machines à écrire, locomotives à vapeur, cheveux dans le cou et autres chansons de Monsieur Béranger... Par bonheur, ils représentent une infime partie de notre stock et n'apparaissent plus dans les sondages... Pour les collectionneurs, amateurs d'émotions fortes et de Gauche Prolétarienne, quelques échantillons de ces raretés sont disponibles au rayon congélation, entre la révolution culturelle et la lutte des classes. Aucune tracabilité n'est garantie sur ces produits...
La semaine prochaine, grande promo sur les abats... Tripailles de Parti Socialiste et rillettes cocos vendues au kilo...  Un discours de Monsieur Mélanchon et une photo dédicacée de Feu le Président de la République,  seront offertes gratuitement à tout acheteur préoccupé par l'avenir du Pays....

CE MATIN

Grosse promotion sur la Sarkosie en déconfiture. Les " Konservateurs " ( pennes-zizis, culs-bénis et compagnie - T'as chopé la rime Maxime ! - s'en frottent les bonnes moeurs de plaisir. Z'ont chassé le diable de la sacristie et renvoyé Jupépé dans sa maison de retraite ! Le nabot et sa bougeotte vont nous manquer... Dommage pour les humoristes, les chatouilleux journaleux, les fans hystéros, les violettes en tutu ( ? ) qui se régalaient de ses galéjades ( refusé ! ), ses soubresauts, pirouettes... Ses jongleries qui enchantaient le poulailler...  Tous derrière Fanfan le Croquemitaine qui va remettre de l'ordre dans la cambuse et dans le Dimanche de Pâques... Pourquoi l'obsolescence des machines à laver n'existe pas pour les politiques ? Pas de médisances Garance ! Et ouvre la fenêtre que je respire un peu...

" Tout ça n'vaut pas un clair de lune à Maubeuge" ou Blier dans le 7e Juré de Lautner ( 1962 )... Koi'k'en (et alors ! ) réfléchissant bien le François s'il passe sous la gouttière, risque bien de nous replonger dans cette France moisie des années d'ennui.. Mais bon... En 62, les garçons tapent dans le mur, enregistrent Love me Do... Et Piaf braille qu'elle " ne regrette rien "... Je vous le répète, l'Histoire, c'est toujours la même Histoire...

LA CONSULTE...

Soyons clairs ce matin...

1 ) Déjà que j'apprends dans le poste que l'on ferait des chamailleries au petit Niko pour des embrouilles qu'il aurait commis sous le burnou de Mouammar et qui feraient passer les Balkany et Chirac pour des gentils joyeux drilles de la carabistouille... Qu'il aurait sous les talonnettes des " affaires " qui sentent fort l'urine de chameau et la bouse de girafe...  Le chafouin aurait transporté des valises comme le pt'it caporal jadis, au pont d'Arcole quand il voulait bouter le musulman hors de France... ( Faut qu'je vérifie mes sources, je suis pas sûr de l'histoire... Mais je m'en fous, j'emmerde les historiens ! ). Mensonges et forfaitures ! Comme si nos " élites " avaient coutume de se lancer des vacheries de paillasson à la gueule pour gagner quelques voix.... Comme si Donald Trump devenait Président des Eta'zunis... On croit rêver... Moi je dis que les con-currents du nabot sont jaloux, passqu'il a comme nana un canon estampillé Chanel, une donzelle blindée comme un coffiot helvète qui lui assure ses fins de mois et son quatre heures....  C'est rien que des envieux qui voudraient prendre sa place...
2 ) C'est vrai que la politique et ses ébats, c'est comme une flaque d'eau quand t'es sur le trottoir, le doigt dans le nez à mater la lune, et que passe une guimbarde... Cà t'éclabousse que t'en es tout trempé de partout... On en a pour la semaine des tribulations de la droite avant d'attaquer celles de la gauche... Cà va m'gâcher mon noël... Me perturber les guirlandes...
3 ) Voyez le gars qui s'est garé comme un étron / Soit il a sauté de la carriole en braillant " Faut qu'je pisse " et dans ce cas, faut qu'il consulte / Soit il s'est précipité pour voter à la primaire de la droite : Dans ce cas, faut qu'il consulte aussi....
Bien à vous.

LIVRE 8

Madame Bobinneau me dit qu'elle a vu un vieux qui pissait contre le mur d'une sanisette et qu'un autre attrapait des piafs imaginaires sur la place, gesticulant des tentacules comme un qu'aurait perdu la tête... Dehors, le vent, la pluie, les feuilles qui tombent comme mes cheveux qui s'amassent sur la brosse, font des touffes dans le siphon... Ça pue le gros temps, la peau de fesses,  les osselets qui grincent et les petons gelés...

Madame Bobinneau me dit qu'elle croise des jeunes hommes toniques et bien membrés, qui courent dans la rue sur leurs pattes de héron, la bouche gourmande et le regard clair... " Ce sont peut-être les derniers reflets que j'emporterai avec moi dans la tombe " rajoute la gredine...  Je la rabroue ( refusé ! ) méchamment, n'étant pas d'un bon usage les matins de gdb... Jaloux que je suis de ces sbires aux jambes fermes, aux gencives saines qui chopent la vie par derrière, lui r'troussent la liquette et s'en vont voir ailleurs si leur équipe favorite a gagné la coupe... Je les entends qui ricanent derrière mon dos quand je cherche mes clefs, que je m'esbigne dans l'escalier... M'aideraient pas à porter mon cabas ces fumiers ! Salauds de pauvres ! disait Gabin en traversant Paris... Salauds de jeunes ! que je rétorque en gesticulant des tentacules et en pissant contre le mur des sanisettes...

L'ARBRE DANS LA PENTE.

Collection Black/Blanc.

TU

   te répètes...
- Quoi, je me répète ?
- Ben oui... Tu te répètes.. Toujours les mêmes mots,
  les mêmes histoires à la gomme...
-  Arabique...
- Quoi ?
- Non... Laisse tomber...
- N'empêche, tu te répètes...
- OK Je me répète... Mais derrière chaque mot, y'a une histoire...
- Toujours les mêmes histoires à la noix...
- De Grenoble...
- Quoi ?
- Laisse tomber...
-  Pourquoi tu te répètes ?
- Je sais pas... On va pas en faire toute une histoire...
- Répètes- moi ça ?

RETRO FUTUR ( 1960 ).

Z      


                                          A                        Z                     I                        E              

DANS LE METRO.

BOLOSSE !!!

Vous l'avez vu la Lune ? J'veux dire, vous l'avez regardé de plus près... Les profs Nimbus nous avaient promis un astre de première bourre... Une lune bien pleine, plus grosse, plus brillante, plus ronde que la bedaine à Suzanne... Entourée d'anneaux, fendue en deux ou coupée en quatre, un cheveu sur la langue... Qui pour une fois, ferait la nique à ces foutues étoiles, aux galaxies, aux ti'its z'ommes verts et au Surfer d'Argent qui nous saoule à traverser les cieux sans permis...

Moi, vous me connaissez... Je m'intéresse à tout... De l'étude de la matière noire, de la théorie des cordes à la procréation du moucheron d'eau douce, de la mécanique kantique au débouchage du siphon, je m'agrippe, consulte et m'égratigne la paillasse à comprendre les mystères du monde...  Toujours en quête de nouvelles konnaissances, d'émotions fortes qui vous secouent le dés à coudre, je suis devenu au fil du temps, un spécialiste des soucoupes chères à notre Jean-Claude, autant qu'un amateur des bonnes manières enseignées par notre Nadine nationale... Je connais aussi le point de croix, la recette du lièvre à la royale, les blagues de J. Marie Bigard, je lis l'Araméen en braille et Play Boy en caleçon les soirs de déprime... 

Hier soir donc, comme bon nombre de citoyens curieux du résultat de la primaire de droite, après un litre de café et trois amphètes pour éviter l'engourdissement, j'ai chaussé ma lunette, ouvert grand les fenêtres, et,  le nez dans les étoiles, j'me suis mouché comme l'Autre dans sa chanson... Soyons juste... J'ai pas vu grand-chose. Y'avait une purée de pois ( poix ) à en perdre les cailloux du Petit Poucet - Notons pour les plus jeunes que l'expression " purée de poix ( poix ) " désignait un fort brouillard dans  des temps plus anciens.  Aujourd'hui Valentin, le plus jeune de la fratrie dirait " fait un vrai temps de bolosse à en perdre sa daronne "- C'est l'époque que voulez-vous...  Le ciel aussi noir que le foie de notre bien aimé Gégé, ne laissait rien paraître de la donzelle... Moi qui rêvait de voir le petit bonhomme des studios Dream Works ou les pantalonnades de Méliès, j'en étais de ma poche...
Sans compter la caillante qui vous gerçait la liquette et le radiateur électrique qui promettait de doubler la note de frais ( humour ! )...
Ne pouvant pas dormir à cause des stupéfiants stupéfiants ( un stupéfiant se doit d'être stupéfiant ! ndlo ) j'ai relu l'histoire du Petit Prince, un moutard qui nous serine avec sa planète et ses moutons... Qu'il aille se faire voir ce bolosse !!!!

BRICOLAGE...

Moi le dimanche comme je ne goûte guère les retours de la messe suivis du gueuleton familial - paraît que ça resserre les liens, que les gouzigouzis du petit dernier enchante l'assistance pendant que grand-père reprend un morceau de tarte en loucedé... Les vieux deviennent gourmands avant la diète fatale que voulez-vous... Que tonton Roger nous indigestionne avec ses cocos des années soixante et son mentor Robert Hue ( qui se souvient encore de Roro, un binoclard qui jouait du rock and roll, mais qui précisons-le n'a jamais égalé le John de la Légende ! ) - pansif et penseur, je pose ma crotte sur le canapé du saloon ( ne voyez-là aucune allusion scato... ), commande une gnôle, pose les éperons sur le guéridon à trois pattes qui dit l'avenir, et fier comme Baptiste, heureux comme Ulysse, un baba au rhum à portée de main, je me regarde en boucle les Rhinopitèques, les Morses, les Eléphants, les Lamantins et le Crocodile du Nil qui guette les felouques pleines de touristes bien gras venus voir le pif de Cléo, et le général Sissi ( avant de finir en sac à main, le bougre se taperait bien un peu de bidoche ! ),  comme je guette les aiguilles de la pendule qui promettent un reportage sur les hommes-clous du Zimbaba, l'histoire du Gang à la Clef à Molette et une visite guidée dans les allées du Monsieur Bricolage...  Le premier qui sifflote " Si j'avais un marteau " s'en prend une !
Bon lundi à vous...

C'EST DIT...

1) J'aime pas les enterrements... Même quand c'est pas moi qui fait le mort....
Brèves de Comptoir.

2 ) Avant internet, on écrivait ses lubies sur des petits cahiers, des " journaux intimes " qu'on rangeait dans la commode ou qu'on cachait sous son oreiller. Aujourd'hui, on raconte sa vie dans des blogs ou sur Facebook. Ca permet de constater qu'on sait pas écrire et qu'on a une vie de merde...

Humoriste.
3 ) Moi aussi j'ai grossi... J'en fais pas tout un plat... J'ai pas vu mon pénis depuis l'élection de Ronald Regan et je dois dire que le garçon me manque beaucoup...
Veet.
4 ) Le documentaire c'est ce qui parle des autres. La fiction c'est ce qui parle de moi.
J.L.Godard.

5 ) Quand je chante pas, je m'emmerde.
J. Hallyday.
6 ) Moi idem...
Ignace.

LIVRE 7

- Spécial Campagne -

Je comprends pas... Fait un temps à pas mettre un clebard dehors, comme on dit... Une saloperie de bouillasse qui tombe du ciel à vous transir les osselets jusqu'à la fin du mandat de Trump... La cheminée s'étouffe et le courant d'air sous la porte vous donne des envies de moritos avec le petit parapluie qui s'accoude au bord du verre et la serveuse en bikini qui cherche sa monnaie dans le percing de son nombril ( Calmos bonhomme  ! )... Les mouffles sont de circonstance et le bonnet s'impose... Mais tu me croiras pas... Ces bestiaux n'ont rien à foutre de ce temps de porc-épic ( c'est pour  pas dire " cochon " laissons ces gentils animaux tranquilles pour une fois ! ), ils rentrent et sortent comme des coureuses de grand magasin un jour de solde... Plutôt que de rester peinards sur le canap à pioncer ou à regarder BFM, faut qu'ils aillent voir ailleurs si j'y suis... Quand c'est pas l'un, c'est l'autre... Mettent un coup de gueule, un coup de pipi sur un restant de persil ** et s'en reviennent déguisés en flaque d'eau à s'ébrouer tellement que tu te crois pris entre les rouleaux de l'Eléphant Bleu quand tu veux que ta carriole brille comme un sou neuf... Sauf que si t'es pas trop mou du bulbe, ta guimbarde tu la bichonnes par grand beau temps ! Quand t'as des auréoles sous les bras et que les minettes portent le short ! ( Calmos bonhomme ! )...  En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, te voilà transformé en pingouin à patiner sur le carrelage qui te promet une paire de béquilles si tu fais pas gaffe où tu mets les pieds... Note bien que traverser la cuisine sur une jambe,  la serpillière sous le bras, ça maintient en forme pour la prochaine gambille sur le parket ciré de la salle des fêtes... Mais quand même... Déjà que Madame Suzanne nous saoule avec son " patinage artistique " ou pire, ses rencontres de hockey sur glace, que tu t'arraches les yeux à repérer le palet...

Et ces corniauds te regardent avec leurs airs de " chien battu " (encore une idée reçue ! - Bats ta coulpe ou ta femme, mais pas tes chiens ! me souffle le Grand Soufi jamais avare d'une connerie... ). Les moricauds campent devant les gamelles vides, mettent un coup de patte au chat qui ronflait dans la gouttière, et se disent ( enfin je suppose ! ) après avoir salopé le tapis persan et les fauteuils Louis Machin...

- Tiens ! Si on sortait voir le temps qu'il fait dehors... 

Et les voilà repartis en cadence comme des esquimaux, à tournibouler dans la neige fondue... 

Et me voilà... Rien qu'écrire le mot " fondue " me donne envie d'une bonne savoyarde ( pas une bonniche du 7/4... L'autre évidemment ! ).  C'est la campagne, que voulez-vous...

** Un coup de pipi,

     Sur un restant de persil : 
    Pierrot ! Sort de ce corps !

DESINVOLTE

Quand Dieu inventa le spermatozoïde après avoir terminé son Sudoku, pouvait-il se douter q'un jour Trump serait à la Maison Blanche ?

Pouvait-il croire que sortiraient du chapeau des Hitler, Staline, Mao et tous les pustules qui feraient la part belle aux oeuvres du Cornu et de ses sbires ? Pouvait-il pas faire l'impasse sur la Corée du Nord, par exemple - Un patelin qu'on peut même pas boire un coup de saké en bouffant un bol de riz peinards - oublier tous ces bleds où la chlague et le goulag sont de rigueur... A croire que Pépère était un peu pervers ( le bonjour à Marcel ! )...

Son " omniscience " n'aurait-elle pas dû lui titiller l'oreille... Lui dire se s'en tenir exclusivement aux montagnes, aux mers,  aux longs fleuves tranquilles... Aux fourmis, aux ours blancs, aux baleines, aux chiens pelés et aux girafes à longue tige ?

On n'en saura jamais rien... Depuis le buisson ardent, le vieux barbon refuse toute interview...

On peut donc admettre que sa démarche fut quelque peu désinvolte, voire inconséquente... Surtout qu'entre deux siestes, le grigou n'a rien trouvé de mieux que de nous foutre un bonhomme dans le jardin avec une pomme - qu'on sait même pas si c'était une rainette ou une golden... C'est pas précisé dans le livre - d''ouvrir le buffet du gonze pour lui compter les côtelettes et en sortir une donzelle qui ferait des gouzis-gouzis à un rampant qui passait par là... Avouez que c'est tordu comme histoire...

On imagine facile que le Dab, un peu penaud de tant de bêtises, se cachera dans les cabinets  lors de la prochaine rencontre entre Donald et Vladimir...  Même si le bon Jésus, le gentil Mahomet, le rigolo Krisnah, le Père Noël et toutes leurs ouailles plus enragées les unes que les autres,  ont postulé pour reprendre les rênes de l'entreprise familiale, remettre les mécréants dans le droit chemin à grands coups de pioche et d'eau bénite...  Des fumeurs d'opium qu'empestent la cuisine du bon peuple...

A quels saints se vouer ? Le jugement dernier ne va-t-il pas finir en sinistre omelette aux champigons plutôt qu'en potage rédempteur...

Dernières nouvelles du matin : Un, j'ai encore loupé la messe de six heures. Deux, un grand buveur de flotte (sur le tard...) cul béni et poète de surcroit , nous a quitté. So long Marianne...

BORN TO...

9/11/2016.

TOUT CA POUR...
CA.....

N'empêche...
La NSA nous informe que :

- Le Boss ( très dépressif ! ) a demandé l'asile politique aux iles Caïmans où il pourra verser des larmes de crocodile sur son drapeau en berne.

- Speedy Gonzales est parti vendre ses tacos aux pingouins inquiets par le réchauffement climatique...

- Vieux Clint a déclaré " Ving dieux ! J'suis ben content qu'on ait botté l'cul au nègro et à tous ces gauchos ! J'm'en vais tourner illico le remake du franchouillard Robert " Un éléphant ça Trump énormément "...

- Cap'tain America, les Advengers, Ronald et Chuck Norris se sont déclarés prêts à en découdre sur le perron de la Maison Blanche. Sauf Volverine qui comme d'habitude faisait la tête....
- Notre François a promis de laisser tomber les burgers au t'it dèj' tandis que Marine La peine se frottait les lolos de plaisir contre le mur des Fédérés...
- Madonna avait promis une fellation aux électeurs si Hillary était élue. Vu l'âge de la donzelle, on comprend que ceux-ci aient hésité. Mais était-ce une raison pour faire une turlute à Donald ? La question reste posée...
- " La dernière fois que j'ai pénétré une femme, c'était la Statue de la Liberté " a pleuniché Vieux Woody. Ceci n'a rien à voir avec celà, mais ça donne une caution intellectuelle à cette kronique...
 God Bless America ! ( et ma maman ! ) a murmuré le petit Manu en grimpant dans le bus de la prochaine présidentielle...  Y'a pas d'raison qu'on rigole pas non plus !

MUDDY

Il y a peu de chance qu'un matin on croise Jimmy H venu acheter trois chouquettes et une paire de croissants tout neufs à la boulangerie qui fait l'angle entre la rue des Petits Fours et le pont d'Avignon... Peu de chance qu'avec lui, on fasse la queue derrière un gris-gris en pantoufles qui mange son pain noir en attendant des jours meilleurs...
Jimmy est un rapace nocturne... Un joueur de bastringue, un pique-assiette des nuits étoilées, avaleur de seringues et de sustances nocives qui font râler notre Marie-Sol... Alors serrer la louche du mitron enfariné en attendant sa monnaie de singe ou prendre la température du jour à venir, c'est pas sa tasse de methe.
Quand nous, les bonnets de nuit, éteignons la lumière et la musique, lui déploie sa carcasse à la recherche d'un joueur de tambour noctambule et d'un gratteur de basse insomniaque. Il rôde comme un junkie devant une salle de shoot,  autour des boites à cachous, recherche des boeufs écorchés au fond des bouges avec  des bluezy albinos, persuadés, les j'enfoutres,  de dégainer plus vite que lui... Tu penses bien que Jimmy n'est pas dans la compète... Se fout pas mal qu'on lui lustre les boots... Il empoigne son engin et pif ! paf! poum !... L'est plus là... Parti on ne sait où, laissant les besogneux comme des ronds de serviette après le gueuleton...  Quand la salle se vide, il ne reste plus que quelques cadavres et l'ombre de Muddy qui ricane en rinçant les verres.
La vraie vie de Jimmy H.
Editions Purple Haze.

GALETTES...

Etre une fine lame de la Strato, taulier de l'Experience ou première gachette du Band of Gypsys n'empêche pas de savourer un joli coucher de soleil...
Tu vas me dire qu'un coucher ( ou lever ) de Monseigneur, c'est immuable...  On n'imagine pas qu'un jour le vilain se tire vers une autre galaxie, que le four ne s'allume pas... Ca mettrait un sacré coup de froid dans la termitière... Je connais des maniaques qui tous les jours, s'obtusent et s'esbaudissent devant les pirouettes du machin... D'autres qui s'agenouillent et prient je ne sais qui, de bien vouloir éclairer la vieille pomme, de réchauffer l'Orange Bleue de ce poète à la noix...
Jimmy cligne des yeux après une nuit agitée... Quand il donne des amphètes à sa machine ( qui tue les fascistes comme disait vieux Woody ), on sait tous qu'il voudrait briller comme la Lucy dans son Sky... Mais on devine que ça ne durera pas... C'est affligeant...
Restent plus que quelques galettes...
La vraie vie de Jimmy H.
Editions Purple Haze.

PREMIERE NEIGE...

Que je suis bien obligé de vous donner quelques nouvelles de ce côté du monde... Vous qui galopez déjà sur les routes dans votre petite carriole avec la radio qui diffuse J.J. Goldman - la tisane du matin qui fait dérailler le gps - et qui pensez qu'il faudra prendre du pain,  payer la crèche, soudoyer le chef, tuer le Père... Et ce con devant qui n'avance pas... Qu'on se demande pourquoi les vieux sont sur les routes de si bon matin... Z'ont que ça à foutre les débris...

Que je me dois de vous informer... Vous " tenir au jus " dirait Roro le Manchot... Parce que " L'Amérique Blanche " hésite entre la peste et le choléra tout comme vous bientôt, quand les urnes fleuriront dans notre Vieux Pays de muguet et de vaches laitières... Que le spécialiste médical du matin qui déconseille le ragoût de Tireblotte cornue au t'tit dèj est un fumiste payé par l'industrie agro-alimentaire et les laboratoires pharmaceu-tics ( pourquoi pas ? ) qui ne pensent qu'à s'en mettre plein les fouilles et nous plonger dans un état qui nous maintient entre le cornichon dans son bocal et la flaque d'eau... ( Les zemmouriades d'Eric )... Que les curetons demandent pardon aux chefs scouts d'avoir joué avec leur zizi et qu'il est inutile de râler parce que je vous tartine toujours la même foto - j'en ai qu'une seule dans mon appareil - figée comme l'archi-prêtre pris la main dans le froc de l'enfant de choeur...

Que j'arrête ici mon charabia... Je vois que vous avez trouvé une place pour vous garer - ce qui n'est pas si mal pour un début de semaine - Je constate également que le petit cirque replie ses gaules en gueulant après la première neige qui tombe à gros flocons sur les bosses du chameau...

Bien à vous.

EROFEUILLITISSIMO

Je n'ai pas l'angoisse de la feuille blanche..
Ni celle des monotones
feuilles d'automne...
Pas de doute sur ma feuille de route...
Sur la fameuse feuille de rose...
Sans doute.

AVENTURES...

Moi, je te le dis...

Quand tu seras au bout du bout du chemin, que t'auras traversé le champs et poussé les vaches à fromages, les chevaux à vapeur,  que tu prendras le sentier pour visiter la Madone - la garce ferait pas l'effort de se bouger un peu pour nous éviter des galipettes - tu regretteras de n'avoir pas de bonnes chaussures, des poumons de bébé et des guibolles de chamois...

Je te racontes même pas la descente...
Journal Confus
03/11/2015.
Un an après, Chapi-chapeau et Bobinneau ne se risqueraient plus à de telles aventures...

ROLLERS...

J'entends déjà les mauvaises langues qui ricanent derrière mon Do... 

- On voit vraiment que ce type-là est pensionné par l'Etat, qu'il a rien d'autre à foutre qu'à nous seriner avec sa rue, son quartier, sa déprime post-coïtale et les ficelles que tire Madame Suzanne, bien planquée derrière l'occiput, pour lui faire oublier ses doudous, ses pantins et le Best Of de Serge Lama...
- Nous qu'on se crève à chercher le pou dans la paille des " primaires de la droite ", nous qu'on fouette nos chats soir et matin, en évitant le harcellement au boulot, la bouffe à la cantine et la redevance télé, voilà que le chenapan est tout heureux de pouvoir fouler le ruban d'asphalte ( refusé ! ), le billard à trois bandes ( refusé ! ) sans se tordre les baskets dans les trous et les plaques d'égout...  On peut être sûrs que le vieux libidineux voyant de si pimpants trottoirs, va nous remettre toutes les nanas du coin au tapin... D'ici qu'il nous fredonne " La complainte des filles de joie " en cherchant sa baguette, y'a pas loin... Nous prend vraiment pour des quiches ce bouffon... Pas étonnant que les lecteurs ne se bousculent pas au portillon et que le Goncourt lui passe sous le nez...
*** Moi, j'men fous... Je cours m'acheter une paire de rollers et je dévale la pente....
Marée Noire.
Goudron Editions.

LIVRE 6

" Ca commence à coincer sur le périf ( pourquoi pas ? ) à la porte de Bagnolet et au niveau de la rotule droite ",  qui comme tout le monde le sait, est à la politique ce que le genou gauche est au Parti Socialiste... Je sais,  pour le profane, ça veut pas dire grand-chose... Le lecteur attentif en perdra son latin et l'hostie gardera vitam aeternam son goût de carton-pâte, et son attitude bio-dégradable qui colle sur la langue des fidèles du matin encore bourrés de la veille... Mais faut-il le répéter, le scribouilleur fait ce qu'il veut, à n'importe quelle heure...
Ca bouchonne également au sud, chez les Gones,  entre la tête d'Or et le Tablier de sapeur... Empruntez de préférence la veine cave qui vous conduira tout droit au coeur du problème. Eviter les alentours de Mossoul et les toilettes publiques... Ca pue la mort... Morale de l'histoire : les turbannés sont des gros cons et les employés municipaux des gros fainéants...
Voilà ce qu'ils causent ( expression du Bas-vilois où la grammaire a un long chemin à faire ! Ndlo ) dans le poste les gars de là-bas, pendant que la cafetière se coince la dosette dans les tuyaux et que des balayeuses plus grosses que la dette publique menacent d'écrouler le pigeonnier où le tâcheron de la Glacière entreprend la rédaction du Livre 6 attendu avec impatience par les lecteurs en rut et Madame Bobinneau, ma voisine de pucier, qui passe la serpillière sur le trottoir pour donner un coup de main aux gars des travaux publics...
- Ma mère elle était toute paumée sans ses lapins et ses couvées,
  Et puis pour voir, essayez donc sans rien, de nourrir cinq lardons...
On se demande ce que F. Beranger vient foutre là... Pouvait pas prendre la rocade comme tout le monde le zouave...
Quand le baudet aura fini ses gribouillis, que le bitume sera bien étalé, il y a fort à parier que J. Dassin viendra chanter " Aux Champs-Elysées ". Je vous le garantis... Et la pluie fera des claquettes sur les petites femmes qui s'en iront de Pigalles à Brive-la-Gaillarde en évitant les péages qui coûtent un bras...

  

LE BROUILLARD ET L'USINE