PSCHITT...

- On est dans la merde,
  Mais qu'est-ce qu'on a rigolé...
  Christophe Salengro.

PHOENIX

Je suis venu vous voir pour prendre quelques notes. Parce que mon coeur est fatigué, mes artères bouchées et mon badabouille toujours embrumé par les fumerolles qui sortent de vos cratères...

J'aimerais savoir comment vous vivez dans vos places de parking payantes, dans vos garages protégés par cette inscription lapidaire ( refusé ! ) :

" Ne pas stationner. Sortie de voiture ".
J'aimerais comprendre vos mots d'ordre, vos mises en garde, et recommandations pour le futur...
" En cas  d'incident tirez la manette / Brisez la vitre / Attention ! Chutes de neige / Eloignez-vous de la bordure du quai / Chiens non admis / Espace non fumeur / Danger : Travaux / Publicité interdite / ...

Comment vous élevez vos enfants à l'orée de ce siècle qui éteint les lumières... Qu'est-ce qu'on a pu faire de ces couillons d'évangiles  et de ce benêt de phoenix qui d'après les gazettes bien informées, renaîtrait de ces cendres...

ART. 11

- Chaque matin,
  Prenez de bonne résolutions...
  Suivez la flèche...

VISITE MUSICALE

Tous les ans, à pareille époque, je frise mes moustaches de sapeur ( tiens ! tiens ! ), remets mes tifs dans le sens de la marche, et, dans un excès d'enthousiasme,  dû sans doute aux gouttes de l'hiver qui dégoulinent du toit, déplie mes guibolles de héron funambule ( ? ) et ouvre toutes grandes mes oreilles de baudet, pareilles aux parachutes de Gainsbourg en chute libre. N'allez pas croire que c'est si simple ! Il faut décaper la bête du sol au plafond, avec des produits souvent prohibés par la faculté... Enlever les odeurs de vieux bouchon, de nougats pas frais,  prendre de nouvelles mesures pour tailler un costard digne de ce nom... Rayer de la carte les vieux rockers de l'hiver, les rouleurs de mécaniques et le Grand Orchestre du Splendide que c'est vraiment de la bombe quand tu l'écoutes à donf au milieu de la nuit, et que les voisins gueulent à l'assassin ! ( Même pas vrai ! )
Bref, tous les ans, à pareille époque, et ce pendant vingt-quatre heures chrono, je réécoute l'intégrale de Notre Ami à Tous. Je pousse ma brouette jusque chez l'Auvergnat...  Tape le carton avec le Vieux Léon et des gigolettes qui sourient benoîtement ( refusé ! ) à la moindre tape sur les fesses, aux mots gentils et aux sourires du turlupin. Ce n'est qu'une affaire de Pénélope, et ça change tout ! Ça permet de tenir une année de plus, d'oublier les malfaçons de ce monde en guenilles...
Si un matin de 2158 après J.C. vous me croisez dans la rue, sifflotant " Un Jolie Fleur ", ne vous étonnez-pas... J'aurai retrouvé le moral.
Le Merle-chanteur.

ART 10.

- Avoir une tête de pioche
  empêche souvent d'être
  du bon côté du manche.

VISITE MEDICALE

Tous les ans, à pareille époque, je gratte mon testicule gauche - la gratouille de la bourse droite s'effectuant exclusivement les années bissextiles, comme indiqué dans les pages du " Chasseur Français " - Je sais que cela n'a guère d'importance, mais je suis toujours plein d'émotion de constater que mon petit noyau est toujours à sa place...

En l'an 2158 après J. C. si vous me voyez fourrager dans mon pantalon et vous faire un grand sourire, ne vous étonnez pas... C'est que j'aurai retrouvé mes burnes...

Le Merle Moqueur.

KIF KIF..

- JE MANGE, JE DORS , JE LIS,
  ET JE ME PROMENE.
  François Mitterand.

Tu vois Fanfan, moi c'est pareil ! On aurait pu être copains de chambrée, poteaux de bistrots ou aigrefins  de mauvais coups ! A quelques années près, on échappait aux gabelous du sinistre moustachu pour aller prendre les eaux à Vichy, et tatie Danièle nous sauvait  la mise...  On avait un enfant caché, une double vie... Tout comme, je te dis ! D'accord, je suis pas sûr que l'on aurait partagé les mêmes lectures, le même " destin" ( j'ai quand même été Président de l'Assoc des Amphibiens dans leur peau, c'est pas rien ! ), mais pour la bouffe - Paraît que tu étais fin gourmet, que tu aimais la cuisine du terroir, comme moi j'aime les nouilles ( question de moyens sûrement ! ) - et les dodos à rallonge, on se serait entendus comme larrons en foire...
Sauf que... J'aime pas trop les quenouilles politicardes, j'ai jamais eu de chiard qu'est sorti du placard,   Aucune dame en noir n'a jamais écrit de panouille pour m'emmener au Panthéon ( J'ai connu jadis une gagneuse qui m'a traîné dans un Formule 1, mais c'est une autre histoire ! ) Ça fait une sacrée différence ! Autrement, je pionce, je bouquine des bêtises, et m'éclate les pinceaux sur des sentiers qui valent bien la roche de Solutré... J'ai jamais subi non plus les foudres de J. H.Hallier, le borgne génial et ne crois pas trop qu'il se passe des trucs dans l'au-delà...
Sinon c'est kif kif bourricot ! comme on dit chez moi...

BADABOUM !

                                                              Chers tous,

Comme me le faisait remarqué dernièrement un bloogeur bien connu des prétoires, nous les vieux crochus, les canoniques excentriques, saupoudrés de neige carbonique ( ? ) gardons souvenirs des joueurs de tambours et autres casseroles,  qui ont semé des fleurs dans les trous de nos pifs ( hé ! hé ! ) et enchanté nos oreilles devenues chastes avec l'âge... Des monuments du Jaaazz, Art Blakey, Elvin Jones, Bernard Lubat, aux persifleurs du rock - nous parlons ici du gentil Ringo, de Charlie le Métronome - du tapageur Keith Moon au bûcheron John Bohnam, la liste serait trop longue à dérouler ici. Nous en perdrions nos baguettes... Nous citerons par amitié, et parce qu'ils le valent bien, Bernard Tichaud, qui tape en cadence sur la grosse caisse de la fanfare des pompiers de Saint-Frusquin, et Monique Tamer, premier tambour derrière les majorettes...
Un pensée pour Mitch Mitchell qui emmenait le grand Jimi vers les étoiles et pour l'ébouriffé Ginger Baker, le Grand Concasseur de toms, aperçu dernièrement sur notre chaîne préférée,  qu'il serait Cream-minel d'ignorer... Peut-être qu'un jour à venir, nous croiserons Charlie Mingus, Charlie Haden ou Jack Bruce, mais c'est une autre histoire...
Le Merle Tam-tam.

MASTODONTES...

Une bien belle affiche !
Qui ne nous rajeunit pas, je vous l'accorde...

Samedi

J'ai tout de suite vu que le coin lui plaisait... Que si je surveillais pas mes abattis, je la retrouverais un matin à loilpé, robe de chambre et bigoudis,  à bouffer mon saindoux du matin... Fallait voir comme elle frétillait des mandibules, secouait des ailettes en poussant des petits cris énamourés pire Madame Suzanne devant une rétrospective de Mike Brant ( 1947-1975 ) ou une intervention de Manu Jupi ( 1977-... ), le coquin qui transforme notre beau pays en peau de lapin, et supprime notre hôpital de campagne...
Elle passait d'une pièce à l'autre, me racontait sa vie patati, patata, fouillait dans mes armoires, s'étonnant du nombre de paquets de nouilles et de chopines... Parlait - je vous jure - de faire venir sa famille... Des cousins de province, qui squatteraient sans rechigner le bidet et le porte-serviettes de la salle de bain, tellement chez eux, c'était difficile de se loger à un prix raisonnable...
J'imaginais déjà toute la smala mettre le feu à mon poulailler, camper devant BFN et me saouler avec les crailleries ( ? ) des chanteurs à la mode... J'en avais les élytres qui chauffaient et comble de malheur, la coquine n'était pas mon type de femme... Je n'appréçais ( en ce temps-là ) que les grandes sauterelles* aux longues jambes, et aux yeux de biche... J'avais eu des aventures sans lendemain avec des mouches timides, des araignées chafouines... M'étais fait à moitié dévoré par une mante religieuse, piqué par une mère-scorpione, alors, c'est pas cette donzelle qui allait faire la loi dans mon pageot... Je l'ai chopé par les babines, j'ai ouvert la fenêtre et manu militari, l'ai balancé par la fenêtre vers un monde meilleur et de nouvelles aventures... J'ai écrit quelques vers solitaires, et  zappé un reportage sur les coléoptères... J'en avais marre de toutes ces bestioles...
* Voir madame Darc.
Le cafard naüm.

Vendredi

- Qu'est-ce que tu fais ?
+ Je pèse mes mots...
- Ça fait pas lerche...
+ Je confirme...

Jeudi

                                
                                             PERSONNEL EN GREVE

Et y'aura pas de service minimum !

Si l'Oteur ne tient pas ses promesses et s'il persiste à ignorer nos problèmes d'aurtografe ( Ou té ? Sa va ? ) nous l'enduirons de plumes Sergent-Major et le tremperons dans le goudron de l'encrier ! Que jamais plus, il ne participe au passé, et n'emploie ces auxiliaires qui nous polluent le présent !

Si ça ne suffit pas, nous promènerons sa tête au bout d'une pique !

A titre indicatif, nous reformulons ce slogan qui nous tient tant à coeur " Sous les pavés, la page ! ".

Comité Révolutionnaire

des Mots et Expressions libres.
Mouvement du 22 mars. 
Le 22 mars 1968, les étudiants étaient interdit d'université parce qu'ils voulaient pioncer peinards dans le dortoir des filles. A quoi ça tient une " révolution " ...

LES BELLES HISTOIRES...

C'est fini. On ne verra plus Logan. Déjà bien cabossé dans les opus précédents, le voilà calanché pour de bon... Troué de partout, vermifugé du sol au plafond, couturé pire celui qui passe sous une loco, notre héros, pousse un dernier rototo, avant de fermer ses yeux de biches... Notons au passage, qu'avant de partir aux pâquerettes, il a zigouillé tous les méchants, sa belle-maman et l'inspecteur du fisc venu lui ponctionner quelques points de retraite ! ( Même pas vrai ! ).

Le bûcheron hystéro, griffu, méchant comme la teigne que j'ai dans les tifs, l'âme damnée de Charles-Xavier, le mauvais sujet des X Mens, ne sauvera plus le monde et, ne comptez pas sur ce freluquet de Manu Jupi pour le faire à sa place ( Ndlr )... Batman se retrouve tout seul à lutter contre tous les Poutine, Erdogan et autres vampires de la planète... Ça va pas être de la tarte ! 

Moi qui ai gardé une âme d'enfant, qui fait le plein de ma tête rien qu'avec du Super-héros, je dois dire que je ne suis pas déçu par ce dernier western... Parce qu'évidemment, le héros malheureux et solitaire, les bandits vachards et sans pustules ( scrupules ? ), le dernier duel... Tout y est... Une preuve ? La B.O  vous balance des trucs de Johnny Cash, et les références aux cowboys sont inscrites noir sur blanc, bien que la peloche soit en couleur !  Question baston, le film flirte beaucoup avec un Mad max mâtiné ( refusé ! ) de Tarantino. Vous dire qu'on s'ennuie pas une seconde... Ça transgoutte de partout, ça gicle de raisiné, ça pétouille, ça pétarade et  tant pis pour les ceusses qui se gratouillent avec Haneke et la belle Isabelle... Qu'ils aillent se faire voir ! Perso, hormis Volverine, je regretterai Magnéto et Mystique. Que voulez-vous, j'aime bien les méchants... Mêmes ces andouilles de Dalton, me plaisent mieux que Lucky...
Je vous embrasse pas.
Je mute.
Oncle Paul.

Mardi

- Dis donc, tu s'rais pas un peu skizo toi ?

Qu'est-ce qu'elle me dit la donzelle... Tout de suite les grands mots ! Les diags à deux balles ! Je connais même pas la définition du fourbi que les gens vous sortent à tout bout de champs ( chant ? ) quand vous parlez aux poiscailles dans l'aquarium ou que vous mettez un tigre dans votre moteur ! Les poissons ont bien droit à quelques balivernes que je sache ! Ils se dérident pas les arêtes tous les jours, les bougres, entre les algues en plastoc et les moustaches du chat qui rôdent autour du bocal ! Alors une petite histoire de temps en temps, ça mange pas de pain ! C'est valable aussi pour tous les autres z'animaux, les enfants malades et les chômeurs en fin de droit !

Un peu inquiet tout de même, j'ai consulté le manuel. " Schizophrénie : Maladie du cerveau qui affecte la pensée, les sentiments et les émotions ". Si ce n'est que cela ! Y'a pas de souci à se faire ! On va m'entendre encore causer longtemps dans les allées du parc ou le jardin d'enfants...

Moi qui croyais que ce machin c'était des phobies... Qu'on se dédoublait... Qu'on entendait les voix de la pucelle en sortant de chez le bougnat ( ? ), qu'on se prenait pour le fantôme de l'Opéra ou Jack le bidouilleur de Whitechapel... S'en fallait de peu pour que je me prenne pour la Callas ou Mick Jagger jeune ! Si tu écoutes le monde, tu tournes bourrique ! Les vilains te matent avec leurs yeux de grenouille quand tu fais l'appoint à la boulange ou que tu traverses pas dans les clous... C'est terrible cette manie qu'ils ont de zieuter jusqu'aux trous de tes chaussettes ! De te chercher des spams dans tes internets... On vit une époque où l'on tire vite fait sur la première ambulance qui passe ! C'est pas gentil ! Mais au fond, y'a pas de quoi fouetter un militant de REM... La vie continue...

Faut seulement que je sorte cette donzelle de ma tête... Elle m'embrouille avec ses réflexions à la noix...

Je vous embrasse pas. 

Je psykote.

LES

choses ne vont jamais comme il faut dans les mondes parallèles...
A chercher des poux dans la paille de son voisin,
Il arrive qu'on perde un oeil...
La Poutre.

CANCAN !

Tôt le matin, faut pas compter sur Lou Reed pour t'apporter de bonnes nouvelles ( Vernon Subutex ). Faut en finir avec " l'Empreinte " et sa barbouille...  Se poser, se recon-centrer... Ecouter Rance-Musique ou regarder la chaîne Histoire derrière le Buisson maléfique, assis dans le fauteuil de septante, un livre de Volodine sur les genoux et un scotch de dix-huit carats dans les pognes... Opus 53 pour violon et orchestre, joué la toute première fois devant le tsar de toutes les Russies... Avouez, ça aurait de la gueule ! Seulement voilà le Fats rigolo qui nous sort un " Blueberry hill " de derrière le fourneau et toute la bande de gambiller sur le parquet ciré en poussant des beuglantes dignes de Lemmy le bien-nommé... Les naseaux se mettent à fumer comme ceux du taureau dans la chanson de Francis, et les esgourdes s'époumonent pire les vieilles cheminées d'usine dans une panouille de Carné dont j'ai oublié le nom...

Tu parles d'un Cancan !

DEDANS...

Dites donc, bande de zigottos, on va pas vendre nos dents pour payer votre dette ! Déjà qu'on a du mal à garder celles qui nous restent,  le clavier en déshérence et l'haleine pas fraîche... Vos projections sur l'avenir de nos enfants, la croissance et l'immobilier qui repart, on s'en bat les trompes ! Nos belles canines, incisives et compagnie, ont disparu dans le trou de la sécu et l'héritage de Joonny... Y'a plus guère que la cervelle de canuts, qu'on arrive à machouiller sur le boulevard d'Hollywood swing-gum en rêvant de starlettes aux ratiches nickel... Et encore ! On va finir yaourts et pipis de chats ! Le vieux Pierrot avait raison, " l'intérieur mal pavé ", c'est un défi pour le steak... La Bérézina des molaires autour de la côtelette !

Fréres humains qui après nous vivez.. Elle est bien bonne celle-là ! Nous vl'a tous au pied du gibet ! Dans la pogne de Manu et ses sbires ! Seriez capables de nous sortir du tombeau pour piquer nos bijoux de famille, pour peu qu'ils aient encore un peu de valeur ! Bande de charognards !

Je vous embrasse pas. J'ai une rage dedans...

Retraité énervé.

ART 9.

- Même si tu manques de piles,
  Faut jamais perdre
  La face...

LES BELLES HISTOIRES...

Il faudrait écrire des phrases courtes. Des chapîtres qui voguent sur trois lignes maxi... Des mini-séries, des courts-lettrages...  Des micros-nouvelles comme les fictions de Jeauffret, les rêveries de Brautigan ou les histoires vachardes de Marc Sternberg, ce belge au solex et au bonnet d'avant Cousteau qui gueulait dans le prétoire, hérissait les quatre poils, la bouffarde de Michel Polac et bataillait avec les autres pendards de " Droit de Réponse "... L'exercice n'est pas simple, mais il évite la conjonctivite aux lecteurs et le tripotage de ciboulot aux z'oteurs, un peu comme les twitos d'aujourd'hui sauf que... Faut pas mélanger le blabla et les serviettes... Le torchon est facile... Pour les serviettes, faut avoir la plume bien pendue en sortant du bain... Enfin, je trouve...

Rassurez-vous jeunes gens... Ces grognards de 81 - pour la plupart calanchés - ne viendront pas troubler vos selfies sur Instagram et vos pantalons 7/8e. Et c'est tant mieux... Faut vivre avec son temps... Y'a guère que dans les archives de l'INA qu'on peut encore voir ces zigottos... Dans le studio enfumé par mille cibiches ( on n'imagine pas aujourd'hui ! ), ils se dépècent l'un, l'autre, avinés comme Bacchus, disent des gros mots pas politiquement corrects, gueulent après les bergères, sources de tous les maux ( on n'ose même pas imaginer, aujourd'hui ! ) et foutent le bastringue à la tèloche... Ruquier peut aller se recoucher avec ses kroniqueurs à la noix ! Face à ces ostrogoths, il aurait pas pesé lourd... Voyez jeunes gens, ce à quoi vous avez échappé ! Plaignez les vieillards comme nous qui avons subi toutes ces avanies ! Mais franchement, on a bien rigolé, quand Gainsbourg - pas encore le monument de la chanson franchouillarde branchée de notre temps - gonflait des ballons en forme de bites... Fallait peu de choses pour qu'on se marre au fond de notre canap... Déjà que Desproges avait mis le feu aux poudres... Demain si vous êtes sages, je vous parlerai de Reiser et de Romain Bouteille...
Oncle Paul.

ACTU...

Ne soyons pas cinoques... N''écrivons pas que Stephen Hawkind est tombé dans un trou noir dont il ne reviendra jamais, ou que les ex-espions russkofs digèrent mal leur bouillon d'onze heures...

Ça n'intéresse personne et ce n'est pas drôle...

A l'inverse, imaginons que Thérésa et Vladimir fricotent ensemble dans un club de rencontre ( Mes Tics et Tocs ! ), se donnent rendez-vous au Lagon Bleu autour d'un bol de riz, et se fassent du pied sous la table... Voilà qui ferait bien rire la galerie, alimenterait les gazettes et mettrait un peu de beurre autour du chien bouilli ( ? )...

Mais cela n'arrivera pas. Ces deux-là ont d'autres électeurs à fouetter... Le monde restera triste...

Rouletabille.

CONTINE...

Tapis volant,
Tapis volé...
Le Génie s'est fait arnaquer...
Aux puces de Séhérazade
Un truand  a vendu
Des salades...
Des lanternes pour des vessies...
Depuis, fâché,
Le Bon Génie
Avec sa tronche d'hippocampe ( ? )
Ne sort plus jamais
De sa lampe...
C'est triste...

EPICENTRE...

Tiens revoilà mes deux vilains ! Les deux trompe-la-mort en balade... Lui avec sa tête de vieux raisin sec, elle, plus ronde qu'une donzelle de Botero, enveloppée dans un châle de bonne aventure...  Z'ont pas froid aux yeux, les sacripants... Par tous les temps, en toute saison, ils béquillent la clop au bec, le pif dans la bourrasque... Ils ressemblent à ces hippies dont mon père me racontait l'histoire, quand enfant, j'avais du mal à m'endormir...Des olibrius qui se vautraient dans l'herbe moitié à poil,  vivaient d'amour et de lait de bique en fumant du foin roulé dans du papier journal ( ? )... Ils rêvaient d'un "monde nouveau", adoraient des idoles chevelues pire la mise en plis de grand-mère et,  si l'on avait laissé faire, auraient été capables ( d'après les archives de l'école ) d'inventer des jolis mois de mai et des lendemains qui chantent...

Je vois bien qu'ils ricanent, chicanent quand ils me croisent... Voudraient encore tenir la chandelle du passé... Du No future qu'ils rabâchent sans cesse quand je tripote mon aïe,  et leur dit qu'à leur âge, fumer comme des locos, c'est pas bon pour leur avenir... Mais je crois qu'ils s'en foutent... L'autre fois le vieux - qui me mate avec ses yeux crochus et sa mauvaise haleine - m'a dit " qu'une fois sorti du séisme, on se foutait pas mal de l'épicentre... ".

Vieux bandit va ! 

Il arrive quelquefois
qu'une page vide,
contienne l'impossible
des possibles...

En vert et contre tous,
disait le type qui repeignait
ses volets.
Haïku premier.

EN BREF...

1 ) Vous pouvez consulter notre catalogue en ligne en attendant la grosse dépression. Les articles marqués d'un point rouge, vous offrent des promotions qui feront bailler d'ennui votre carte de crédit et même si un supplément d'âme vous est demandé à la livraison de nos produits vides de sens, vous pourrez - en dénonçant votre voisin sans papiers à la force publique et républicaine - obtenir quelques points supplémentaires de fidélité, accompagnés d'une édition complète des oeuvres de  Charles Maurras dédicacées par J. M. Lapeine, un kronikeur apprécié de tous...

2 ) Notre conseil minceur de la semaine. Pour retrouver votre ligne du siècle dernier, adoptez le régime Yéménite, Saëlien... Mangez de la terre...

3 ) Satisfait ou remboursé. Vous disposez  de soixante-dix années et quelques brouettes,  pour résilier votre contrat et retourner dans la matrice. Passé ce délai, votre date anniversaire devient caduque...

4 ) Sortez du lot ! Offrez-vous un safari photo sur les ruines de Palmyre ou une excursion en Bachardise... Frissons garantis...

5 ) Entrez dans la clandestinité. " Le petit chat est mort... " Je répète " Le petit chat est mort... "

L'IMAGE A L'ENVERS...

AQUA...

La dextérité du plombier  n'a d'égale que son sourire... Faut le voir le gars à croupeton dans le gourbi... Il tranche, sectionne, chalume ( du verbe chalumer ),  remet  la flotte dans le droit chemin, elle qui avait choisi la fuite, l'inondation et la coulée de boue... C'est le redresseur de tord-moi le tuyau dans le bon sens, il rafistole, rapatasse ( du verbe rapatasser ), s'ébroue au milieu des araignées d'eau, des grenouilles qu'ont élu domicile dans le sous-sol,  des canards qui squattent sans vergogne la cascade et le lac des cygnes ( ? ). A quelques gouttes près, il rencontre la créature de Del Toro et le tour est joué !

Moi qui suis pas foutu de tenir un crayon sans casser la mine, de planter un clou qui réjouisse le fakir, vous dire comme le garçon m'impressionne... Il mérite de siéger à la droite du Père robinet, entre le lavabo et la baignoire...

Je ne vous embrasse pas, j'ai les pieds mouillés...

L'ENFER

- Raconte-nous l'hermite...
  Pourquoi es-tu revenu
  vivre parmi nous ?
+ Parce que j'étais fatigué
 de vivre tout seul en enfer...

AS TEARS GO BY

Sister Morphine en motocyclette...

OBSO...

On voit bien que le gars débute son obsolescence ( programmée ou non ? ). Petit satellite perdu dans le sidéral entre deux pubs de savon qui attendrissent la couenne et trois barquettes de surgelés qui rendent bonne mine, il émet encore quelques signaux... Patafouille quelques afros-rythmes pour faire guimper la danseuse... Le corps médical prétend qu'il souffrirait d'arythmie, un mal bien connu des amoureux transis... Tous les matins du monde sont derrière lui. Il est l'enfant de fantômes oubliés depuis longtemps. Le descendant de Spoutnik 1 qui bipe encore un peu, et rêve de Baïkonour...

ALFRED...

J'ai glissé une pièce dans la fente, réglé le tabouret et tiré le rideau.... J'ai posé ma trombine bien au centre de l'écran, sans sourire, sans cligner des yeux, comme c'est recommandé dans le manuel... Après quelques incantations, la machine vomit quatre belles têtes de Tiffauges ! Quatre frimes de Monsieur Patate, quatre fioles d'assassin promis au bagne, et à l'équarissage...

Tous les premiers du mois, je pratique l'Art du Photomaton, l'auto-portrait en timbre-poste. Ça permet de suivre l'évolution des travaux... Je recompte chaque fois - parce que j'aimerais faire partie du Collège de Pataphysique - mes yeux ( deux maximum ), mes cheveux ( trois cents crins mal peignés ) et mes poils de barbe ( quarante-cinq maxi ) **. Le poids requis pour la cervelle ( trente grammes minimum ) ne me pose aucun souci... J'ai toujours la tête lourde, la faute au jus de mouise...
On me dit qu'aujourd'hui, il suffit d'envoyer au Grand Curateur, quelques selfies, des potes hilares qui se tapent dans le dos et montrent leurs joufflus... De les poster sur les zéros zozos, pour faire partie de la déconnade... La pata est un domaine sérieux, ordonné au royaume de l'absurdie, alors cet étalage de museaux qui s'affichent dans le désordre comme les cagnes du quinté, ça ne me convient guère...
J'aimerais savoir ce que Monsieur Jarry en pense...
** Sources officielles.
Le Merle Moqueur.

BAISERS VOLES

Dernier bulletin météo. Il neige.

On a passé quelques hivers depuis ces années soixante, où il était interdit de faire des bagarres de boules dans la cour sous peine de se faire avoiner par les gardes-chiourmes en blouses grises qui fumaient leurs clopes sous le préau... On apprenait les tables de multi, le petit chose et l'imparfait du subjonctif qui faisaient grincer nos plumes sergent-major autour des encriers dégueulasses...

Dieu venait de créer  la femme, et Salvatore était l'idole de nos grands-mères... 

Chaque fois qu'il tombe quelques flocons, j'ai cette panouille dans la tête et je me revois fumant des cigarettes à bouts dorés... Quelques tafs partagées avec les copains en douce derrière le presbytère...  Les premiers baisers volés, en quelque sorte...