Quoiqu'on en dise,

                                                                  tomber dans l'oreille

                                                                  d'un sourd,

                                                                  ca fait un drôle

                                                                  de boucan.

 C'est ballot... J'avais de grands projets pour cette rentrée... Un pèlerinage à Monte là-dessus, là où d'après les nimbus de l'histoire, des moinillons avaient retrouvé planqués sous les arbres, la dernière cigarette fumée par le t'it prophète, et les restes de la gamelle de Judas... Ecrire des lettres enflammées à l'encre de sèche à des belles couvertes d'écailles, moitié sirènes, moitié morues... Rentrer vite fait dans ma coquille, et faire les cornes à tous les décérébrés de la planète... Laisser tomber les gauloiseries, certes juteuses, de notre Ami à Tous, pour me consacrer à l'étude de Claudel; du Claudel, j'ai bien dit... Et ( peut-être ) cesser de faire du gringue aux lecteurs, lectrices, friands de bons maux, pour me gaver d'omelettes aux ceps, peinard, sur le plateau de Millevaches...

Seulement voilà... Tous les sachants qui sachent, tous les barbants qui nous barbent, et les raseurs qui, bien sûr, nous rasent, sont revenus mettre en charpie mes bonnes résolutions... Les universités d'été ( être ou avoir ) la tronche d'Elisabeth Première ( ne pas confondre avec la Queen God Save ), les circonvolutions de mon larfeuille, la parution du dernier V. Despentes, et tous les bobos de la planète,, ont calmé mes ardeurs...

Du coup, je me demande, ce que je vais faire de tout ce temps... 

Arrêt minute.

 Bon, on sentait qu'il y avait encore des restes de canicule... Le mastard du dessus ne rendait pas les armes... Les arpions chauffaient dans les godasses, et les arbres, n'avaient pas la " rousse parure de l'automne " comme l'écrirait un poète à la noix soucieux de faire une rentrée littéraire correcte. Rien que des feuilles cramées, jaunies avant l'heure qui n'avaient qu'une envie ( les feuilles ), s'envoler dans les nuages noirs qui s'amoncelaient, prendre un peu de vent, avant d'être ramassées à la pelle façon Montand, le godelureau qui avait fricoté avec la blondasse, qui comme le souligne Mr Droopy, faisait la folle chez Billy... On voyait que les feuillus gardaient leur larmes de croco (?) au fond de leurs racines au cas z'où, comme les pleureuses, leur tire-jus au fond du sac à main à l'enterrement d'Isidro...

Ou j'en étais moi ? Ah oui... Les pelots qui usent leurs semelles sur le bitume chaud bouillant, se demandant si une menthe à l'eau n'était pas préférable, peinards à la terrasse du Panier Fleur, au frais sous le parasol,  à cette flotte tièdasse qui sentait des pieds...

Calmez vous, j'abrège... Pour retrouver la foi, et un peu de frais sous les aisselles, les baudets ont décidé d'aller taper la discute avec la donzelle qui trône sur la colline, et de fumer un clop sans risquer de foutre le feu à toute la toundra...  Faut reconnaître que la Madone n'est pas bavarde... Pète plus haut que son jésus, au prétexte qu'un gommeux déguisé en ange... Vous connaissez l'histoire... Devant un tel mutisme ( refusé ) les coquins lui ont fait un doigt, avant de replier les Gaules ( voir César Jules ).

Rajoutez à cela que son beau-père - un pas commode - qui croit plus aux miracles quand il voit Poutine, et tous les guignols qui s'étripent à qui mieux mieux, a décidé, en accord avec les gars de la météo, de rincer tout le pays... Une foutue marée qui en moins de temps qu'il n'en faut pour écrire cette bêtise, a trempé pire du pain rassit dans la soupe, nos deux vilains, serpillère, et maillot à la fin de l'étape... On sentait bien que l'hiver était proche* qu'on allait renfiler les pelures d'ici peu... 

* Raymond.

6 / 19

 

 Et pendant ce temps là, G. Gould ronchonne après The Beatles, et tous ces bands pop qui bafouillent la musique... " Si l'on enlève la prétention de tous ces gens là, il ne reste que trois accords ". 

 Le coquin n'y va pas de main morte... Mais vous le connaissez le Canadien, moitié brindezingue, toujours à râler, entre deux cachetons, et trois caprices qui ont fait sa réputation ( pas surfaite quand même ! ).

Un peu comme le Ferdinand de la fable... Mauvais génies dans leur domaine respectif ( Ferdinand adorait le ballet, et les Symphos ), mais génies tout de même... Après, vous faîtes comme vous voulez...

 

Bonnes 

feuilles.

William Burroughs§ le rock'n'roll 

Cut Ups.

Casey Rae.

.

 Dites donc les loupiots, vous l'avez entendu le Manu 1er ! Je sais que vous êtes occupés par la rentrée, les miochons qui veulent un nouveau sac, des crayons en couleur, et une bombe lacrymo au cas où un pédo roderait dans la cour, mais le garçon n'y va pas de main morte ! Le v'la qui se prend pour Winston qui promettait aux rosbifs du sang et des larmes, que d'un index vengeur, il met au piquet tous les gueux, et les autres " fini l'abondance, et l'insouciance " qui chante le petit coq dans son poulailler, déjà fatigué par tant d'avanies ( refusé )... Il veut qu'on se chauffe aux boules de neiges cet hiver, nous mettre des tickets de rationnement, et de la soupe claire sans croutons ? Déjà que les étiquettes flambent sur le marché, que le Chivas a pris dix balles, et mes fillettes de rosé, je vous dis pas... Il entend pas tous les blaireaux qui ronchonnent ? Les termites qui s'activent, marre d'être aspirés par le fourmiller, et les sbires de la " nouvelle économie " ? Faudra pas qu'il s'étonne si un jour, tout ce beau monde décide de bouffer les fondations du Château !

Moi qui n'ai pas la foi du charbonnier, je me fais du souci pour les prochaines truffes soumises à une inflation de cochon... Ca va faire grimper le prix de l'omelette ( aux truffes )...

Actu...

 Nom d'une bite en bois, dans tout ce fouchtra, voilà que j'avais oublié toutes les petites saloperies du monde... Occupé pire une conne de fourmi qui change de crèmerie (?), soulevant, transbahutant la vieille vaisselle, les chaussettes sales en pissant sur le tapis pour marquer mon territoire, j'ai zappé la guerre qui continue toujours, la rentrée littéraire, les pauvres qui dansent devant le buffet, les flambées de petit bois qui chauffent la marmite, le jet ski de Manu, et bien sûr quelques macchabés célèbres, ou non; qui encombrent les avis de décès sans vergogne... 

Ma petite tsf enfin remise à jour, toute fière de poser son séant ( refusé ) sur un meuble propre comme un sou neuf, m'apprend que des taulards en kart énervent les médias, que notre Président casse la graine avec la donzelle sensée tenir les rennes du traîneau - une grosse tempête s'annoncerait - et que le fantôme d'une Moustache célèbre me titille les arpions, au prétexte futile que je n'aurais pas rempli mes obligations habituelles à son encontre ( psalmodier toujours les mêmes rengaines ). Qu'elle se rassure ( la moustache )... Le tri de la mauvais graine terminé, la mauvaise réputation que mes nouveaux voisins m'attribuent déjà, fera le reste... Au fond, rien ne change vraiment...

Bonne rentrée...

 Il pleut des racines carrées sur les binoclards boutonneux du dernier rang, qui se tripotent la nouille en attendant l'heure de la sortie... Ils s'en iront piéger des piafs sur la colline, ou rêveront des poêtes beatniks qui hantent leurs nuits sans sommeil.

 Il faut les voir ces jeunes phoques qui roulent des mécaniques, noircis au caramel d'un soleil qui mélanome à tout va, le padel sous les bras, lunettes en bandoulière, et écouteurs dans les oreilles... Les bestioles savent y faire... Envoient des messages sur leurs machins aux jolies otaries qui batifolent au bar d'une paillotte qui se rève Copacabana... C'est la playa mes amis ! Ca pue autant les phéromones que l'huile solaire... De ceux ( les phéros ), que l'on ignore dans nos contrées reculées pleines d'ours (?) et de sapins... Je sirote une bière au prix prohibitif, et au goût de pisse de chameau, en matant une dondon affalée dans le sable pire un éléphant de mer, qui gueule après sa smala de marsouins toujours prête ( la smala ) à faire des mauvais coups au marchand de glaces, et aux larfeuils des imprudents...

Il y a des jours qui foutent le mal de mer, où l'envie de retourner papoter avec les cailloux vous prend comme la marée qui monte...

Journal confus.

les randonneurs

 

14 juillet...

 Il faut écrire jusqu'à l'os. Vieux sage, ou vieux sagoince... On s'en fout... Tripatouiller, bafouiller, au risque de répéter toujours les mêmes litanies à deux balles... Enlever le poids qui pèse, encombre les boyaux de la tête... Aller jusqu'à la plume d'ange... Quand d'autres font des pirouettes, du yoga, des barres parallèles, se passionnent pour les gastéropodes ( refusé ), l'étude des trous noirs, ou l'horoscope de Mme Irma, je tourne sur mon ile, pire le bagnard de Biribi, qui lance une bouteille à la mer, et rêve d'évasion... Quelquefois, c'est chose aisée... Une amoureuse de passage batifole dans les près du souvenir sous les oeillades assassines d'un coquin en manque d'amour, comme, qui s'en souvient encore ? le Grand Jacques dans Mon oncle Benjamin. Quelquefois, c'est plus difficile. Les pieds butent contre les pierres du désert, que même le petit Barbichu, précurseur des trainings, et amateur de visions célestes,  en a plein les bottes.

Je vous dois un aveu que j'espère, vous ne répéterai pas. Quand les mots défilent en rangs serrés, c'est mon 14 juillet à moi... Tagada tsouin, tsouin, et compagnie...

Arrêt minute.

C'est dit...

                                                                 J'ai essayé, à défaut

                                                                 d'admiration,

                                                                 d'avoir pour moi

                                                                 une tolérance

                                                                 bougonne...

F. Nourissier.

Le bougre a raison. On ne va pas se tanner la couenne au prétexte qu'on a le dos raide, et les genoux cagneux ! Nom d'un cornet à bouquin ! Voilà qu'après tout ce temps, voilà que je découvre le Médiéval, et la Renaissance ( l'époque, pas des osselets tous neufs ! ). Vu l'époque d'aujourd'hui, plonger dans le passé n'est pas une sinécure... Je vous l'accorde. L'histoire n'en fait qu'à sa tête... Les gitons ne datent pas d'hier, les épidémies, et les boucheries non plus... De la caverne à nos connections diverses, et variées, on n'a guère changé... Les apprentis sorciers sont toujours de mise, comme les farfelus qui jouent d'un drôle d'instrument...

Bien à vous.

... /...

 Et puis un soir d'été, elle a disparu.. Je n'y ai guère prêté attention, habitué à ses fugues - comme on supporte les petites manies d'une jolie femme - trop occupé que j'étais à chopiner avec Chopin, et les autres, je n'ai pas remarqué ce grand matou noir, à la chevelure hendrixienne qui lui jouait Sombrero et mantille du haut de sa gouttière... Ce fut un grand remue ménage dans ma tête de piaf.. Je me mis à maudire toute cette race féline, les blondes aux grands yeux, les chatteries langoureuses de fin d'après midi, les miauleries (?) qui incitaient aux calins... Je cherchai maintes consolations dans les bras de chiennes de passage, lionnes africaines, ou bâtardes de comptoir (?), rongeant des os que mes pauvres ratiches avaient du mal à digérer...

Et puis le temps fit le reste... Aujourd'hui, je fais le canari dans mon pigeonnier, et vit avec une bande de cafards. Ils ne me dérangent guère... Vivent leur vie dans les tuyauteries, comme des cafards qu'il sont... C'est un voisinage très calme. Je n'ai qu'un regret... Ils n'apprécient pas plus que ça les polonaises de Fredo, et de ses acolytes... C'est dommage...

Passé simple.

 Il y a longtemps, j'avais un animal de compagnie. Une jolie petite chatte, blonde aux yeux bleus, dont je prenais grand soin. Chaque jour, je m'ingéniais à la rendre plus heureuse que la veille, ce qui demandait une attention de chaque instant à ma pauvre tête, toujours encline à défourailler avec le premier papillon qui passe (?)... Le matin, quand elle était de bonne humeur - les petites chattes au réveil sont souvent sujettes à des humeurs changeantes - elle dévorait de grand appétit les viennoiseries que je commandais en express à ma boulangère, une grosse dame toute en frous frous qui parlait de la pluie, et du beau temps. Elle soupirait ( la petit chatte ) quand j'allumais ma première cigarette. Une vraie boite à clous, voilà ce que tu es ! Tu finiras comme un vieux cendrier puant ! Et moi de sourire devant ses babines retroussées, sa langue qui ramassait les dernières miettes, et ses mirettes qui faisaient des clins d'oeil, comme pour signifier la malice qui couvait dans son minois de mistigri.

 Elle passait ses journées lovée sur le canapé, en buvant du thé, surveillant de près ses ongles carmin, étirant ses longues jambes, entre sommeil, et désir, et si je m'approchais trop près d'elle avec mes airs de vieux matou, elle pouffait, que vraiment à mon âge, il était grand temps de m'occuper de ma pâtée...

Le soir, nous sirotions du porto, à petites gorgées, en écoutant les nouvelles du monde, et si des greffiers malfaisants rôdaient autour de la maison, je lâchais mes chiens...

                                                                         ... / ...

Passé simple.

 

No comment.

                                                                       Quand le prix des bougies

                                                                       dépasse celui du gâteau,

                                                                       c'est que l'on est devenu

                                                                       vieux.

Proverbe helvète.

Actu...

 J'ai pensé à toi mon vieux René... Ta pomme, ton verre de flotte, et ton pull col roulé rouge, dans l'écran de la téloche qui rigolait de tes discours... Je bois devant vous un verre d'eau précieuse, et tout le monde de se bidonner en ouvrant grand les vannes, les robinets, et les tuyaux d'arrosage, savoir qui aurait le plus beau parterre de fleurs, ou les plus verts fayots... C'est que cette année là ( 1974 ) le premier candidat écolo à l'élection du plus beau guignol allait se prendre une baffe qui d'ailleurs, chaufferait les oreilles de tous les autres prétendants aux élections futures... Ecolos déglinguos ! Chasseurs de papillons bidons ! Voilà qu'à peine on bouffe à notre faim, qu'on peut gâcher un chouïas, se faire plaisir avec la tronche de Giscard au dessus de la cheminée (?) ces cuculs nous promettent un avenir en guenilles, du goutte à goutte... Rien que des Cassandre à deux balles...

Aujourd'hui que notre pays est à moitié cramé, ( même notre contrée de vaches, et de collines n'y a pas échappé ), que les poiscailles font la planche, et que la misère s'installe jusqu'au fond des poulaillers, voilà qu'on s'avise à chercher le papier... Faut prendre des décisions radicales ! Changer de paradigme ( refusé !)... Tu parles Charles ! Moi, qui ne milite pour rien, je ne peux m'empêcher ce matin, de penser au vieux René, à ses prédiction sur la mondialisation, l'économie de marché, et les multi nationales qui se goinfrent tranquilles, pendant que notre maison brûle... 

   Que je sois pendu par les pieds si je déroge un seul jour à ma " routine "... Le café très noir du matin, qui vous en fait voir des vertes, et des pas mûres... Comme du sang nègre qui fout le tournis, du blues mélangé aux tripatouilleries Mozartiennes, et le clou de cercueil magique qui vous envoie aux fleurs... Feuilleter un magazine qui parle de nouvelles lointaines, lire quelques mots au hasard, chercher ce que l'on pourrait changer... Se noyer dans des violonades à quatre sous, se méfier des joueurs de mandoline qui vous doublent par la droite, des raconteurs d'histoire qui vous titillent par la gauche... Ca vous occupe la journée... En bref, se convaincre que l'on est un psychopathe inoffensif... 

Arrêt minute.

                                                     

 Qui de la poule ou de l'oeuf...

 Qui de l'eau ou du feu...

 Il serait de bon ton de sortir " Chanter sous la pluie "

 de lorgner les nuages, et faire la nique aux brasiers...

 Journal Confus.

Petit bonze et marinière.

 Connection particulière.

 A peine sorti du ventre de ma mère, j'ai gueulé comme un putois que le monde était plus flou qu'une promesse de notre Président, qu'un projet de loi pour la réintégration des chansons de Qui vous savez dans l'espace public... Que je voyais l'avenir en trompe l'oeil...

Depuis, je porte des lunettes. J'ai des longues vues pour mater l'horizon, et la voisine d'en face. Des loupes qui scrutent les mots qui s'alignent dans les livres. J'ai eu des bésicles, des binocles, un pince nez donné par ma grand mère qui revenait du front (?), même un monocle comme Paul Meurisse, des verres fumés pour faire la star, ou essayer de chanter comme le Génius...

Etonnez vous qu'après tout cela, je vois le monde par le petit bout de ma lorgnette.

Si vous rajoutez que je suis moitié sourdingue, vous comprendrez que ma vie n'est pas simple...

Bonnes vacances à vous.

Jeux d'été.

 Bon les gars... Je peux plus rien pour vous... Va falloir vous sortir les doigts... En face, ils ont une belle équipe... Z'ont recruté Raymond, récent finaliste du Lancé d'espadrilles, et la grosse Gisèle, qui à grands coups de mamelles fit les beaux jours d'une Hécatombe dont nous tairons le nom... Faudra vous méfier de ce duo plus vicieux qu'un pyromane ! J'vous fais confiance quand même ! Z'êtes pas des manchots, baltringues, et tutti quanti ! Souvenez vous qu'on a torché les Troglodytes de Chabite, les Moukères de Kader, les Trouducs de Montcuq... C'était pas rien de se farcir toutes ces oies là ! Rappelez vous aussi, que le Conseil Municipal au complet compte sur vous, que le député, et ses ouailles ont promis en cas de victoire le raccordement à la flotte pour tout le village, et le gaz à tous les étages... Alors haut les coeurs ! On va leur mettre la branlée à ces couillons ! Une tannée qu'on en parlera encore dans les chaumières, après la guerre de Poutine, les famines, et la douzième dose de vaccin ! 

René, tu lanceras le premier. C'est toi qui a les plus belles crottes de nez....Les autres, vous suivez en rang d'oignons, et au premier pet de travers, c'est à toi de jouer Robert !

P.S. Je vous avais préparé un tas de mauvais coups. De mauvais goût. La folle épopée des vacanciers qui se tirent la bourre entre l'apéro, et les maillots mouillés. Le plus gros mangeur de saucisses, et celui qui pissera le plus loin. Mais, vous m'en voyez navré... L'Incendie a tout cramé...

 J'ai vu des araignées partout... Des mahousses, genre tarentules - qui n'avance pas recule - poilues comme les d'ssous de bras de Gisèle, penseuses, pansues, qui bouloutaient d'un air distrait des moucherons qui ne verraient pas la nouvelle loi sur le pouvoir d'achat, les coupures de courant, et les fricassées d'incendies qui ne vous donnaient pas envie de devenir " soldat du feu ". " Frères humains, vous qui mourrez " murmuraient ces saletés, que t'avais envie de leur foutre un coup de balai dans la gueule, une roquette ruskoff sur le coin du museau, comme ça se fait aujourd'hui dans l'indifférence caniculaire (?)... Mais bon, c'est déjà le bazar partout, on allait pas rajouter un massacre d'arachmachins, devenir criminel de guerre pour des bestioles pleines de pattes... Et puis tout le monde a le droit de vivre non ? 

Y'avait aussi des toutes petites qui se carapataient sous les tapis, grimpaient aux rideaux pire une bignole en émoi, des mâles peureux qui avaient la trique, risquaient leur vie pour un t'it moment de plaisir, des toutes noires racisées à mort, des métisses qui se déhanchaient au son d'une salsa endiablée, des blanches à pois rouges, meilleures grimpeuses du Tour, des qui manifestaient contre la fermeture des usines, des qui étaient pour, ou contre, tout contre ( Ah Sacha ! ) et par dessus tout ça, ma pomme, qui en ouvrant les écoutille décida in petto de faire un grand ménage dans la cambuse, et d'aller se taper une toile avec Babette... L'affaire fut faite dans les meilleurs délais, seulement perturbée ( l'affaire ) par une invasion de souris venues d'on ne sait où... Vraiment, une drôle d'affaire...

                                                                    Je suis mort de rire,

                                                                    ce qui est une façon

                                                                    comme une autre

                                                                    de quitter

                                                                    cette vallée

                                                                    de larmes...

Bozo le clown.

                                        Mon dieu ! soupira Vénus... Voir la feuille à l'envers...

Blague 

à part.

Erratum

Vous ne pensiez pas que j'avais laissé tombé l'affaire... Changé de trottoir, loupé la correspondance, ou arrêté de vous raser pour que mes poils n'encombrent plus votre lavabo...  Pas de bol pour vos petites mirettes encombrées de chiures de mouches (?) me revoilà, vieille sorcière qui, un temps avait égaré son balai dans les affres de ce que l'on nomme quelquefois à tort, le sirop de la vie... 

Pas au meilleur de ma forme, je vous l'accorde, mais bien décidé à remettre de la benzine dans le carbu - d'ailleurs, elle a baissé la benzine - plutôt que de courir pire les soldats du feu, ou les toutous assoiffés de vieilles pierres, de sites médiévaux, de feux d'arti, et autres broutilles qui feront du retour au bercail un album de souvenirs, ou une vieille rancune tenace, passe que Gisèle, s'est faite tamponnée par le maître nageur, et que Kevin, ce petit salopard, a vendu la caravane à une bande de gitans qui couraient sur la lande...

Vous voyez, rien de sert de courir...

La tortue.