dimanche 30 avril 2017

SUNDAY BLONDE

LEOPARD-SKIN PILL-BOX HAT
Même si t'entraves que couic à l'amerloke, que la poésie et le surréalisme du petit Robert te passe par-dessus les pantoufles, que t'es pris en sandwich entre deux tranches de Dalida et que la musique t'emmerde pire la Présidentielle, tu pourras après avoir écouté le Léopard faire la queue à la boulange sans rechigner, perdre une ratiche avec le sourire et payer tes impôts à l'heure... 
Quand Bobby et ses gâchettes jouent le tchac tchac poum, les grands fauves s'extasient et les panthères reprennent du poil de la bête...
A bon Entendeur.

samedi 29 avril 2017

PROMENEUR SOLITAIRE

Un bataillon de fourmis qui faisait des " livraisons rapides " je ne sais où m'a sauté au paf parce que j'avais dépassé les bornes, et qu'elles ( les fourmis ) n'admettent pas une ingérence dans leur bled. Ces bestioles sont de mauvaises coucheuses, qui ignorent la concertation avec les syndicats et les représentants du patronat... Elles foncent droit dans le mur, comme un électeur de Lapine Lapeine..  J'ai fait un bond de kangourou pour mettre mon fondement à l'abri, et ma jambe droite ( celle qui ne tient qu'à un fil ) a dérapé sur un hérisson qui faisait la sieste. Surpris le porc-épic a sorti ses baïonnettes comme un poilu de quatorze qui ont ( les baïonnettes ! ) ruiné la semelle de ma godasse toute neuve... Je l'ai eu mauvaise... Dix balles à la Halle aux Chaussures, et à la première anicroche, voilà que la  péniche explose du joufflu... Bande de voleurs ! que j'ai braillé sur une patte en me retenant à une méchante racine pour ne pas sombrer dans le désespoir... Laquelle racine était l'excroissance d'un roncier prêt pour la bagarre... Epines ( de ch'val ! ) le machin s'est enroulé autour de ma menotte, et j'ai compris pourquoi le t'it Jésus avait serré les fesses quand les sbires de Pilate avaient enfoncé les clous... Le temps que j'extirpe ( refusé ! ) mes pognes du barbelé, que je tente une remise en forme en poussant un cri qui a réveillé tous les gorets du coin, le ciel, toujours vicelard,  déversait sur moi des trombes de flotte qui noyèrent mes dernières illusions... J'ai appelé, crié au secours ( t'aurais fait quoi à ma place ? ), frappé à la porte de la maison de pain d'épice, mais je t'en fous, pas une bergère pour soulager mes maux ( ou mots ). Z'étaient toutes à faire du lèche-vitrine au bourg du coin, à remettre leurs mises en plis dans le sens, Voici et Closer sur les genoux... Y'en a qu'ont la belle vie ! que j'ai murmuré en m'enfonçant dans les sables émouvants de mon avenir....
Faut jamais quitter le poulailler ! La nature est hostile et les cieux malfaisants...
Un bon livre près du radiateur électrique ( j'ai pas de cheminée ! Ndlr ) accompagné d'une lichette de porto vaut toujours mieux que les élucubrations de ce bredin de promeneur solitaire... C'est la morale de l'histoire, faîtes avec...

vendredi 28 avril 2017

COMPLAINTE DE L'ETRANGLEUR

T'es rien qu'un vieux bonhomme qu'elle m'a dit la pt'ite fée /
T'as plus rien d'un vrai homme, tu peux même plus bander /
T'es rien qu'un vieux bonhomme, un kroumir un machin/
T'es mou comme du chewing-gum et en plus t'es vilain/
T'es rien qu'un vieux bonhomme qu'elle m'a dit la pt'ite fée /
Tu bouffes et tu canonnes à t'en faire éclater /
La panse et puis le reste c'est pas joli à voir /
On dirait que tes fesses ne savent plus s'asseoir /
J'ai dit t'es qu'une menteuse une croqueuse d'espoir /
Une petite allumeuse dedans tes dessous noirs /
J'ai dit t'es qu'une menteuse qui raconte des histoires/
Une petite fugueuse, une tricheuse, un chat noir /
T'es rien qu'un vieux bonhomme qu'elle m'a dit la pt'ite fée /
Tu dérapes, tu déconnes, tu sais même pas chanter /
T'es rien qu'un vieux barnum à moitié déglingué /
Tout maigre du sternum et pis t'as un gros nez /
T'es rien qu'un vieux bonhomme qu'elle m'a dit la pt'ite fée /
Plus fripé qu'une pomme dans le fond du panier /
T'es rien qu'un vieux trombone, un zèbre mal rayé /
Rien qu'un vieux sonotone, une machine à pisser /
J'ai dit t'es qu'une menteuse, tu n'es même pas jolie /
Dans l'genre ensorcelleuse on a fait mieux depuis /
J'ai dit t'es qu'une danseuse raide comme un parapluie /
Une sinistre baiseuse bien trop froide dans le lit /
C'est comme ça voyez-vous qu'on aime s'allumer /
Qu'on se roule dans la boue avec la petite fée /
Je luis dit qu'il est fou, qu'il ne faut pas rêver /
L'amour est un marlou prêt à nous cabosser /
C'est comme ça voyez-vous qu'on aime s'étripper /
Qu'on se cherche des poux avec la petite fée /
Je lui dit malgré tout, toutes ses méchancetés /
Je lui pardonne tout avant de l'étrangler /
Nouvel Album.
Epines de ronces.







jeudi 27 avril 2017

L'ARMENIEN

Tombe la neige... La voix enrhumée de Salvatore glisse sur la mélanco du matin... On se noie dans des océans de piquette...  Dans un verre de rouquin... C'est pas la mer à boire,  dirait ce bon Leprest à cheval sur deux rimes. Au réveil on a les dents en bouts de bois et une odeur d'encre dans la bouche... On salive un peu pour rattraper le temps perdu, et l'envie nous prend de faire des sauts de kangourou dans la carrée avec une rengaine de Bézu ou d'Annie Cordy dans la poche ventrale... On voudrait rire un peu, botter les fesses du clown blanc et de son sax aphone qui joue " Petite fleur " à nous rendre zinzin... Les grands fauves désertent la piste, et font peur aux enfants, c'est suffisant... Vous reprendrez bien un petit verre de Verlaine minaude Arthur, pendant que se consume la Gitane à Léo sur un cendrier d'idées noires... Le temps prend son temps, s'articule sur la pendule et voilà qu'une petite mouche sortie dont ne sait où, vient fracasser ses élytres sur la vitre sale du salon... TAT TVAM ASI psalmodie le bonze devant son moulin à prière. TU N'EST QUE CELA... La bestiole ne s'en laisse pas compter... Elle fait une galipette, que c'est un plaisir de la voir se remettre sur ses pattes, retrouver son équilibre d'homme saoul... Un peu étourdie quand même, la voilà qui vrombit façon stukas en folie  et file se garer sous la loupiote où avouons-le, il fait quand même plus chaud... L'Arménien prétend que la misère est plus douce au soleil, on le comprend... Avec ce temps de chien...

mercredi 26 avril 2017

DRÔLE DE SAISON !

1 ) Regardez ce pauvre François qui rentre chez lui la queue basse, la rapière toute esquintée, le dos courbé sous l'opprobre de ses chevaliers et autres couches-culottes cathos qui le jettent comme un malpropre... Ces courtisans qui l'auraient adulé, sucé jusqu'à la moelle en cas de victoire, lui promettent aujourd'hui le pilori... Sur le perron, ses gens le regardent avec l'air narquois d'un sans-culotte qui prépare l'échafaud... La Révolution est en Marche murmurent ces malfaisants...  Pour un peu, on le plaindrait... Mais on se souvient de ses méfaits, de ses airs de soudard quand il roulait des quinquets  et qu'il promettait la slag... Les yeux plus gros que le ventre, voilà ce qu'elle dit Pénélope en caressant ses canassons...
2 ) Momo l'a vinaigre. Après son bras, voilà qu'on lui ampute sa pension de quelques sesterces... Une sombre histoire de CSG, de solidarité nationale. Comme si la nation était solidaire... Ça se saurait ! Allez dire ça à Mouloud qui s'en bat la chicha... " J'ai le moignon qui me démange ! " qu'il braille l'ostrogoth... Le Manouche de la Finance qui se croit à Versailles passqu'il a gagné la première manche, pendant que Lapine Lapeine compte ses ouailles et branle le peuple ouvrier dans le sens de la marche ( ? ). " T'y crois toi ! " qu'il renâcle le baudet... Il a la tremblote d'un qui sort d'une cuite mal digérée, le regard fou d'un peintre hollandais... J'ose pas trop le contrarier... C'est que l'animal a le coup de sabot facile... 
3 ) Je regarde les flocons qui étonnent tout le monde et rentrent les jupettes au bercail... J'écoute " Visions of Johanna " sur mon Teppaz à deux balles en pensant que c'est une drôle de saison qui s'annonce... Que voulez-vous que je vous dise de plus ?

mardi 25 avril 2017

ROI LOUIS...

Ah ! Que moi, j'aimerais bien être peintre en bâtiment... Grimper tout en haut de l'échafaudage, jouer du rouleau, du pinceau, enduire, polir comme le fou dans l'histoire qui repeint le plafond sans échelle... J'aurais le cuir tanné par le soleil l'été, et les doigts gelés l'hiver, et je connaîtrais toutes les chansonnettes du répertoire rital... Je n'ai qu'un seul problème : Vingt centimètres au-dessus du sol, j'ai le vertige.... J'ai  le tournis quand j'enjambe ma baignoire... Alors, vous pensez, tout en haut de l'échafaud... disait fort à propos le roi Louis...

lundi 24 avril 2017

L'ADDITION ( 10 )

On sentait bien que c'était un dimanche de chatouille... Chatouille qui devenait gratouille, là où ça fait mal... Après toutes ces carabistouilles, s'agissait pas de jouer les andouilles.... De faire le malin. A écrire des Ouilles partout, on finirait bien par se barrer en nouilles...
Un dimanche de soleil, comme ceux d'avant... Ce pays de cocagne, de mer et de montagne ( çà vous gagne ! ) jouait à qui perd gagne... Le grand bidule était tout près de la bascule...
Le soir dans ma chaumière, j'avais d'autres choses à faire que croiser le fer avec les partisans de tous poils... Je me bagarrais avec une pince à tique pour déloger une saloperie qu'avait profité de mon passage aux urnes pour se loger gratos du côté de mon flanc droit... J'entendais les verts de gris qui faisaient les fiers sous le fanion de la pouffe Montretout, tous en rang d'oignons pour la deuxième déconnade,  le grand flytoxage et ceux qui entonnaient les stances pour le Manouche de la Finance... Les autres serraient les fesses, rentraient penauds dans la tanière, espérant à l'instar de François le gandin qu'on ne les foutent pas aux oubliettes...
Tout là-haut dans le ciel, François De Gaulle poussait une gueulante contre ce pays qu'était une vraie chienlit, demandait qu'on supprime la croix de Colombey et que tous les margoulins qui se réclamaient de sa politique ferment leur boite une fois pour toute, tandis que Charles Miterrand bouffait les épines du parterre de roses où, d'habitude,  il aimait  parler de littérature complotiste. (  Ndlr : Si les prénoms ont été changés, c'est pour tromper l'ennemi ! ). Bref, on n'était pas sortis du bazar... On remettrait le couvert au joli mois de Mai ( fait pas ce qu'il te plaît ! ) en espérant qu'on tacherait pas trop la nappe...
Edito.
Toto.

dimanche 23 avril 2017

SUNDAY FRANCE..

Je suis une poupée de cire
Une poupée de son
Mon coeur est gravé dans mes  chansons
Poupée de cire, poupée de son
Autour de moi j'entends rire
Les poupées de chiffon...         C'était une année " yéyé "**. Le beau Serge thésaurisait sur les socquettes de la gamine, piquait quelques notes à Ludwig et retournait sa veste - J'ai constaté que l'envers était fait de vison, dixit le brigand -. Sylvie était bien mignonne dans sa robe de mariée et Johnny fier et content comme un Chuck Berry découvrant que Carol était pubère... Nos valeureux Cailloux encore tout jeunots, explosaient,  et le monde plein de Satisfaction ne serait plus jamais comme avant... Bobby défilait pour les droits civiques et posait sa patte de chat maigre sur l'avenir... Bientôt la  planète Rock courberait l'échine sous Like Rolling... Et la petite France devenue grande, ferait une belle carrière avec ce Sacré Charlemagne...
** 1965.

samedi 22 avril 2017

L'ADDITION ( 10 )

- C'est comme ça qu'c'est l'vrai moyen
  De faire un bon citoyen
  Y grandissent sans s'faire de bile
  A Belleville...
- Y crient Vive l'Indépendance
  Y z'ont l'coeur bath et content
  Et barbotent dans l'abondance
 A Ménilmontant,
 A Ménilmontant...
A Bruant ( 1851 - 1925 ).



TETE A TOTO ( 4 )

FEMMES A BARBE

vendredi 21 avril 2017

LES FEMMES DE MA VIE

Les femmes de ma vie ne sont qu'un vrai foutoir / Un bazar un gourbi, des trains sur le départ /
Des piafs qui font leur nid dans des trous de mémoire / Près de la mare tarie là où les lions vont boire /
Les femmes de ma vie ont des senteurs de mer / Oiseaux de paradis, lucioles éphémères /
Nuisette au pied du lit ou pantoufle de vair / Petites fées en sursis avant d'être sorcières /
Les femmes de ma vie sont derrière le miroir / Souvenirs enfouis dedans mes idées noires /
Des sourires, des cris, des larmes dérisoires / Et des baisers aussi dans le fond du placard /
Les femmes de ma vie ont des odeurs de terre / Des airs de souris qui croquent ma crinière /
Arbres chargés de fruits au milieu du désert / Assises sur la margelle du vieux puit solitaire /
Les femmes de ma vie excusez-moi si j'ose / Petites filles ou chipies dans le fond de l'alcôve /
Elles m'ont aimé, m'ont fui / Ont dévoré le fauve /
Mais les femmes de ma vie sont de belles petites choses /
Mes femmes de ma vie excusez-moi si j'ose / Si souvent je m'enfuis ou demande une pause /
Elles m'ont aimé, m'ont fui / Et m'ont rendu morose /
Mais les femmes de ma vie sont de belles petites choses /
Les femmes de ma vie excusez-moi si j'ose / Sans épines sans orties, il n'y a pas de roses /
Elles m'ont aimé,  m'ont fui / Et m'ont rendu morose /
Mais les femmes de ma vie sont de belles petites choses...
Nouvel Album.
Epines de ronce.

jeudi 20 avril 2017

L'ADDITION ( 9 )

Regardez les chiens de guerre. Comme ils sont hargneux. Les babines retroussées sur des crocs affûtes, ils vocifèrent, gesticulent et moulinent des imprécations et des promesses qu'ils ne tiendront jamais... Ils tirent sur la chaîne, s'égosillent du gosier, s'imaginent déjà une patte dans la gamelle... Comment ils vont se gaver... Chambouler toute la cour, faire la nique aux huissiers du Château, chasser les vieilles biques de l'enclos...
Dans chaque camp, les gueux se passionnent. Banderoles et petits drapeaux, on supporte le candidat, on astique les slogans, braillant à s'en déranger les cordes vocales. On s'engueule autour des feux de bois, on mouille la liquette dans les meetings, bien convaincus de tenir l'oiseau rare, l'histrion qui va nous faire danser autrement... C'est que le Royaume est dans un triste état et que le manant a la mémoire courte... Le croquant n'hésite pas à se signer devant le Diable, pourvu que la prière soit bonne... Mais ce n'est pas tout d'allumer les feux, encore faut-il savoir les éteindre... Les braseros du passé sont là pour témoigner...
Et puis, il y a les autres... Les poutou-toutous qui frétillent de la queue. Les bouffons du bal qui ont la tête ailleurs et le nez dans les étoiles... Ils comptent les points dans cette partie de bonneteau, vous sortent des idées loufoques qui font rigoler le poulailler, amusent la galerie. Font trois petits tours et pis s'en vont... Regardez le Connétable Béarnais, avec son pif de Cyrano, ses paluches d'étrangleur et son accent de rocaille... Le genre de type qu'on aimerait avoir comme papa. Etre le fiston d'un zigoto pareil doit vous faire aimer la vie, vous envoyer tout droit dans la mêlée ( Castres ).  On imagine facile le Bon Jeannot de la Vallée d'Aspe attablé avec un autre Jeannot, Carmet celui-là, grands pourfendeurs du fromage de tête et du boudin noir, attablés autour d'un pichet de piquette, discutant des bienfaits des carrés de luzerne, de la ruralité et de la poule au pot... Les compères ont de la trogne, bavassent du temps d'avant où l'on claquait du sabot et de la menteuse en reprenant une louche de soupe aux choux...  Aucune chance de voir ces deux-là s'esbigner autour d'une tranche de lard... C''est bien dommage, ça nous aurait fait rire un peu... Ça aurait réchauffer nos arpions refroidis, nos illusions à deux balles...
Edito.
Toto.

mercredi 19 avril 2017

CHAMI CHAMOIS

Quand les bestioles ont déboulé du fond du bois, on a cru qu'un bataillon de panzers traversait la ligne Maginot écrasant tout sur son passage. Hormis pour la cabote qui a l'oreille encore fine et  qui a dévalé  la ravine sur ses trois pattes valides façon Hussein Bolt, attaquant un sprint aléatoire, l'effet de surprise fut total ( Comme en quarante minaude Madame Suzanne ! ) et nouz'a pas fallu longtemps pour mettre nos abatis à l'abri... Déjà qu'on est trouillards de nature, que la moindre brise nous fait frissonner et que la plus petite facture nous rend moroses,  l'arrivée impromptue ( refusé ! ) d'une armada en furie nous a foutu les poils... Faut ête juste, y'a qu'au cinoche que le héros se dresse face au danger, tout seul sous la pluie en face des barbares... Sinon quand l'autobus t'arrive dessus sans chauffeur ou que le zingue pique du nez ( jamais tu me feras monter dans un engin pareil ! ), tu te carapates, ton petit panier d'osselets sous le bras, ton parachute sur le dos... On n'est jamais trop prudent ! A notre place, je suis sûr que même Bruce Willis, qu'est pourtant un sacré courageux,  il aurait mis les bouts...
Le temps que je grimpe dans le premier sapin venu, que je m'esquinte les baskets et le genou droit qui est, comme vous le savez, plus fragile qu'un avenir de centenaire,  que Madame Suzanne du haut de la butte sorte son drapeau blanc en signe de reddition, le danger était passé... La cabote a déclaré qu'elle était trop vieille pour ces connerie de course à deux balles, et que chasser le bouquetin, c'était plus de son âge... Les moufflons, eux, ont cavalé plus vite qu'un resquilleur du métro... J'ai trouvé qu'ils étaient bien mignons. C'étais des jeunots, bien vigoureux tout de même, qu'avaient autant la trouillote que nous...
J'ai pensé qu'ils auraient s'arrêter un moment... On aurait fait connaissance. Tchatché des nouvelles du sous-bois... Pourquoi tous ces goupils ras du poil veulent devenir Président... Mais c'était trop tard... Les sondages nous laissaient indécis... On aurait pu jouer à Chami-Chamois en attendant les résultats Pince mi, Pince-moi...
Forêt du Maquis.

lundi 17 avril 2017

POUET POETES...

Excusez-moi, je m'absente un moment... Manière de chercher une histoire qui tienne la route ( j'avais oublié l'existence du mot " manière " c'est rigolo ! ), les nouvelles aventures de Fifrelin, une baguette et un paquet de tabac, un fait divers sanglant, un clebard qui retrouve son maître et un enfant qui a pondu l'oeuf de sa vie dans la cabane au fond du jardin...
J'en ai pour cinq minutes chrono ( le vieux Jack peut aller se rhabiller ! ), j'enfile une pelure parce que c'est pas ce matin que tu croiseras un moustique, j'ouvre ma braguette parce que.... Je repense à cette phrase de François Cavanna " Moi qui vous cause, j'y ai touché la moustache " et ça m'ouvre bien des perspectives... Faudrait que j'apprenne la guitare et que je me laisse pousser une paire de bacchantes...
Bougez surtout pas, je reviens... La TSF qui marche plus vite que moi, m'apprend qu'un dictateur ligote son peuple, qu'un autre le massacre et qu'un troisième fait joujou avec des missiles... Les apprentis sorciers finiront bien par se prendre un balai dans le cul, et nous une bombinette sur la margoulette, que je me dis en poétisant sur le pot, parce que je suis poête à mes heures...
Si vous avez un peu de temps à me consacrer, je vous raconterai comment j'ai failli devenir Président et pourquoi j'ai vomi mon quatre heures et mon minuit aussi ! Sacré Renaud... Un poête lui aussi !
A très bientôt.

dimanche 16 avril 2017

SUNDAY CARLOS

SOUL SACRIFICE
Rien à redire...
Non contente d'être une < Année Erotique > 1969 vit le jeune Carlos astiquer son manche**... Un premier opus qui fera date,  et un doigté,  qui n'en doutons pas, fera gigoter les tutus des mousmées  sur un air de Samba pendant la décennie suivante et celles d'après...
A bon entendeur.
** L'expression " astiquer son manche " ne souffre d'aucune comparaison douteuse. Néanmoins, les zob'cédés feront pénitence et auront droit à une deuxième tranche de gigot en ce dimanche de Pâques.
Honni soit qui mal y pense ! disait la Jarretière.

samedi 15 avril 2017

L'AGE DE PIERRE

Si un jour, ils s'étonnent de mon absence. S'ils te questionnent, avec l'air condescendant d'un curé un jour de messe quand il salue ses ouailles sur le parvis de l'église.  S'ils prennent de mes " nouvelles " pleins d'attention, peut-être même de compassion... S'ils te disent regretter de ne m'avoir pas assez connu, te demandent de me saluer lors de notre prochaine rencontre,
Tu leur diras...
Toi qui sais....

vendredi 14 avril 2017

INVASION

Il ouvrit la fenêtre, celle qui donnait à voir l'étendue du désastre. Le givre sous l'effet de la chaleur se transformait en gouttelettes qui glissaient contre la vitre. L'espace d'un instant, l'équilibre entre chaud et froid resta suspendu dans l'espace et il crut entendre la musique du vieux monde... Les cuivres astiqués qui brillaient les nuits de pleine lune, quand les tambours rythmaient la mise à mort du pantin. En ces temps de paganisme, on brûlait volontiers des hommes de paille, épouvantails de nos peurs... Personne ne pouvait douter que le mauvais sort s'acharnerait, creuserait des sillons remplis de volutes nauséabondes et d'air putride. Tous les puissants de ce monde-là qui pensaient q'une lampée d'apocalypse, quelques conflits, quelques destructions ici ou là suffiraient à les maintenir au pouvoir fragile des hommes, s'étaient lourdement trompés. La planète seule, s'était octroyé le droit de choisir son avenir...
Il entendit un bourdonnement qui montait à l'horizon - galop de chevaux sauvages, barrissements d'éléphants en colère -  et le ciel se couvrit des milliards d'insectes qui attendaient leur heure, plongés le sarcophage de froidure... Les korbacs replièrent leurs ailes noires. Quelques uns furent croqués en un instant par la furie des criquets et autres bestioles à mandibules, emportés dans le vortex d'un appétit insectivore insatiable. 
La petite radio grésilla et un speaker aphone annonça qu'une partie du monde serait laissée à l'abandon... Une autre transhumance commençait...

jeudi 13 avril 2017

MARCEL...

SADE ADU
Ouais... Je sais, on dirait Amy...
Mais ce n'est qu'une caresse...
Une bulle de limonade qui monte du fond du verre...
Le doux bruit du bouchon qui flope de la bouteille, accompagné d'une rythmique impec.
Avec les premières chaleur, ces t'ites rengaines vous collent à la peau comme le Marcel qui met vos petits bras à l'air... Tout en haut du col ( 1049 ), le vent vous souffle de drôles de mélodies dans les feuilles, en cadence avec vos vieilles gambettes qui réclament qu'on raccourcisse le pantalon, qu'on sorte le pantet de la liquette, la bedaine des bretelles.  Pourvu qu'on ne s'envole pas...


mercredi 12 avril 2017

MAMIE

Mamie était une vieille chouette qui sentait de la culotte / Une fouine une belette, un dinosaure,  une marmotte /
Mamie était une harpie, hargneuse sous le bonnet / Une boudeuse, une chipie, bref une vraie soupe au lait /
Mamie faisait la bourrique, se souvenait plus de rien / Avait des manies, des tics, bouffait la gamelle du chien /
Mamie jouait les andouilles, les mijaurées, les bonnes soeurs / L'chapelet toujours en vadrouille dans la culotte du seigneur /
Mamie était une drôlesse qui se méfiait sur le tard / Des souvenirs qu'on laisse au fond des trous de mémoire /
Mamie était une menteuse, qui s'inventait des histoires / Une foutue pétroleuse qui jurait comme un soudard /
Mamie était une bourrique qui disait j'ai mal au coeur / Faisait la folle, l'amnésique et vomissait son quatre heures /
Mamie était une drôlesse qui se foutait des regards / Que porte sur la vieillesse toute cette bande de ringards /
Tous ces jeunots à paillette qui brilleraient pas longtemps / Il suffit d'une allumette et voilà on a cent ans. /
Mamie faisait chier son monde avec ses histoires de fou / Car elle savait bien l'immonde que c'est elle qu'avait les sous /
Mamie faisait chier son monde,  toute sa famille de pécores / En chantonnant à la ronde, c'est moi la poule aux oeufs d'or / ( Bis ).
Nouvel Album.
Epines de ronce.

mardi 11 avril 2017

PHOT...

RACINES...

LES POULES

Je venais de grimper le raidillon ( pourquoi pas ? ) quand j'ai croisé la vieille. Je dis la vieille, mais j'étais vieux aussi... L'un comme l'autre avions dépassé la date limite. Pas représentatifs pour un sou de ces seniors dont on nous tannent les oreilles, qui font du vélo, grimpent sur le dos des chameaux et vont en thalasso... Deux débris dans la pente, coincés entre deux marches d'escalier, deux locos à vapeur sur les rails du chemin de croix ( rappelons pour les mécréants, qu'arrivé à la gare, le t'it Jésus fit la gueule... )  J'avais des mouches devant les yeux, les poumons qu'explosaient et les oreilles qui sifflaient comme le fameux train de Gary Cooper... Pareil pour elle... On a fait un arrêt au stand, tchatché un peu...
Elle ma dit que s'en était fini de la maison du dessus... Pouvait plus monter plus la côte... Qu'elle regretterait bien... Les enfants avaient décidé de la mettre en vente ( la maison pas la vieille ! ).  Sept elle en avait des mioches... Je me suis demandé comment d'une toute petite rabougrie comme elle,  pouvait sortir un tel bataillon de gamins... La naissance reste un grand mystère... J'ai fouillé dans ma poche pour chercher un mégot en imaginant la smala tirer à la courte-paille, à celui qui garderait grand-mère... L'aurait droit à une double part du magot... C'est vrai qu'avoir un vieux à la maison c'est pas de la tarte disait madame Tatin... Même tout chenu, ça prend de la place, ça transgoutte des couches, çà laisse traîner ses mots fléchés partout...  Quand ça vomit pas son quatre heure en maudissant les croquettes du chien qui sont pas digestes... Mais on peut pas s'en débarrasser comme çà, vite fait sur le gaz, d'un vioque. Lui trancher les veines pendant son sommeil ou l'envoyer sur la lune... C'est pas moral ! Au pire on le met dans le cabanon dans le fond du jardin pour qu'il s'occupe des poules... Au mieux, on le sort dehors posé sur une chaise qu'il prenne le soleil,  on supporte ses souvenances, on le feuillette avant de le mettre au lit comme un bébé.
Finalement, la petiote m'a dit qu'elle irait chez sa fille aînée, qu'elle aurait sa chambre avec les moustaches de son défunt mari posées sur la table de nuit et la sainte vierge qu'est jamais bien loin quand tu sens que le tapis rechigne à s'envoler ( ? ).
Et puis, ça tombait pile poil, y'avait un grand jardin avec des poules...

lundi 10 avril 2017

LE LOUP

Franchement je pense que l'on ne devrait pas raconter ces contes à dormir debout qui foutent la trouille aux morveux, ces histoires de princesses qui pioncent cent ans dans des châteaux délabrés que t'as même pas l'eau courante et une salle de bain correcte, avec bidet et rince-doigts ( ? )...  Que même le bredin qui se risque dans les ronces et les orties, il se demande quand est-ce que ça va finir cette panouille... Etre Prince c'est pas une sinécure, sauf si tu fais tomber la Pluie Pourpre bien sûr...
Perso, depuis le Pt'it Chaperon rouge, je peux plus voir une grand-mère sans me lècher les babines...
Le loup.

dimanche 9 avril 2017

WAITING FOR THE....

SUR
SERIAL KILLER AVENUE
JE SOUFFRE DE
DEPRESSION POST
APOCALYPTIQUE.
MON VOISIN DE PALIER
DIT
QU'IL VEUT DEVENIR
POÊTE ET QUE
L'OMBRE DU GRAND
LEZARD
LUI MONTRE LA VOIE...




samedi 8 avril 2017

PHOTOM ( 3 )

AH ! BIQUETTE,
FAIS-MOI ENCORE LE COUP
DE LA BRAGUETTE...

LE GRAND COMA

Tout est allé très vite. Le temps que la goutte d'eau quitte le bord du verre, tout avait disparu. Plus de neige ni d'étendues glacées, plus d'animaux venus du fond des âges... Pas même un korback qui poserait pour la postérité et l'histoire du vieux monde. L'horizon était une image figée, comme une rétine abimée, un cristallin sans transparence... Un instant, il se demanda si les aiguilles du temps continuaient de tourner, si les rivières vivaient leur vie, et qu'elle était cette lumière glauque, ces cornes de taureau qui transperçaient son crâne déchirant tout sur leur passage. Il ne ressentait pourtant aucune douleur, aucun spasme qui laisseraient présager une disparition prochaine... Seulement le poids des écailles qui pesaient sur lui comme une armure de chevalier teutonique...
Il recula doucement jusqu'au salon. Dans le placard de droite - celui où il rangeait ses peaux d'ours - un ombre s'agita et lui murmura qu'il était peut-être mort... Entré dans le grand coma,  ou simplement victime d'un de ces rêves qui le hantaient quand il trouvait le sommeil.

vendredi 7 avril 2017

L'AGE DE PIERRE

Armes chimiques,
Missiles, bombinnettes ciblées...
Prenons garde que Mars, ce dieu toujours en colère,
qui attise les braises de l'Age du Feu, ne nous ramène
pas tout droit à l'Age de Pierre....
Edito.
Toto.

jeudi 6 avril 2017

LA PETITE HUGUETTE

Je garde auprès de moi des tas de souvenirs / De jolies gueules de bois et de méchants fou rires /
Des pissous dans la neige / Des concours de braguettes /
Les grands yeux de Nadège / Et la petite Huguette /
Des chansons de sapeur et des pièges d'enfant / La faim et puis la peur de devenir un grand /
Ces nounours en peluche / Qu'on gagnait à la fête /
Ces filles un peu nunuches / Et la petite Huguette /
Je garde auprès de moi des tas de souvenirs / La photo de papa et ses senteurs de cuir /
Les copains de banquet / Les tâches de vin, les miettes /
Sur la toile cirée / Et la petite Huguette /
Les trains qu'on a loupé / Les belles passagères / Les rendez-vous manqués derrière le cimetière /
La toute première fois / Les d'ssous de Marinette /
La première jambe de bois / Et la petite Huguette /
Je garde auprès de moi des moments de plaisir / Des machins, des tracas, des restants de soupirs /
Des larmes qu'on essuie / Sur le coin d'un mouchoir /
Et le pif en charpie / Au milieu d'une bagarre /
Ces pavés qu'on balance sur de vieux souvenirs / La robe de Clémence et cette conne d'Elvire /
Tous ces chagrins d'amour / Qui nous bottaient les fesses /
Et ces mains de velours / Qui défaisaient les tresses /
Je garde auprès de moi l'odeur des fruits pourris / Des greniers et des chats qu'attrapent les souris /
La peur de pas savoir / La peur de pas comprendre /
L'image dans le miroir / Qui me disait d'attendre /
Tous ces festins de roi, ces coups et ces douleurs / Les petis matins froids, les seins des petites soeurs /
Ces vieillards en colère / Qui nous montraient du doigt /
La mort et ses mystères / Planquée au coin du bois /
Je garde auprès de moi des tas de souvenirs / De longs chemins de croix, des baisers, des sourires /
Des sanglots à deux balles / Noyés dans la piquette /
Et les braillards du bal / Qui chantent la Pt'ite Huguette /
Des sanglots à deux balles / Noyés dans la piquette /
Et les braillards du bal / Qui chantent la P'TITE HUGUETTE  /
Nouvel Album. 
Epines de ronce.





mercredi 5 avril 2017

CALENDRIER

Il n'y a pas si longtemps ( mais peut-on comptabiliser le temps ), il vous aurait,  d'un seul clin d'oeil récité le nom des jours de la semaine,  l'histoire des heures qui devenaient des secondes... L'histoire de la dernière seconde - celle que l'on voudrait faire durer une éternité ( mais peut-on comptabiliser l'éternité ) - La vie de ce temps-là n'était qu'un calendrier qui vous promettait des quartiers de lune, des jours fériés, des équinoxes et l'instant T pour planter choux, carottes et navets... 
Il vous aurait raconté les gigolettes du printemps, les ventilos qui soufflaient l'orage dans la moiteur de l'été, les brouillards de Toussaint et les histoires de croquemitaine qui réchauffaient les cantous de l'hiver... A la St Glinglin, c'était le dernier carnaval... Celui qui précédait la course annuelle de vélos, les concours de cartes, les expositions de marionnettes... Les rues dégueulaient du genre humain de toutes les couleurs, de la graine d'homme qui transpirait et dansait le quadrille...
Une averse de grêle est tombée ce matin. Violente comme un spasme, elle a rebondit sur l'étendue glaciale où veillaient encore quelques korbacks emmitouflés dans des pelisses d'animaux aujourd'hui disparus... Pauvres petites choses glacées qui regrettaient peut-être le bon usage du calendrier...

mardi 4 avril 2017

TETE A TOTO ( 3 )

DECLARATION

Allez ! Y'a les têtes à claques, les têtes de noeud, les té-tons, les têtes à queue... J'en passe et des meilleures... Et pis les têtes à toto... Vous z'allez en bouffer ! J'en ai plein mon calepin... Ca vaut bien les boites de " Mierda de Artista " de Piero Mendoza... Comme disait l'autre, on va pas se faire chier pour si peu...

lundi 3 avril 2017

EST-CE QUE TU CROIS

Est-ce que tu crois qu'on en verra le bout / Qu'on osera patauger dans la boue.
Est-ce que tu crois que l'on verra la fin / Du chemin d'croix qu'on appelle destin.
J'ai pas envie que le bonhomme étrange / S'avance et dise On coupe vos ailes d'ange
Qu'il nous sourit demandant Je dérange / Pas de souci, retournez dans la fange.
Nos amours fortes toucheront les éclairs/ Pouss'ront la porte d'un monde plein de mystères.
L'homme qui porte son cabas de misère / En quelque sorte vit sa vie à l'envers.
Est-ce que tu crois que l'on vivra debout / Qu'on brûlera la vie par les deux bouts.
Est-ce que tu crois que l'on verra la fin / Qu'on séchera nos larmes de chagrins.
Est-ce que tu crois que le bonheur existe / Que maintes fois il allume la piste.
Dans la lueur d'une chandelle triste / J'ai un peu peur qu'il nous quitte l'artiste.
J'ai trop envie que le bonhomme étrange / Fasse son lit dedans tes plumes d'ange.
Que la souris chasse le chat et le mange / L'amour est pris dans un drôle de mélange.
Nos amours fortes toucheront les éclairs / Pouss'ront la porte d'un monde plein de mystères.
L'homme qui porte son cabas de misère / En quelque sorte vit sa vie à l'envers...
Nouvel Album.
Epines de ronce.

dimanche 2 avril 2017

LES TEMPS

SONT DIFFICILES...
Comme il n'avait pas de " peau de vache " sous la main, il lui offrit une " jolie fleur ".C'était toujours ça de gagné...
Bon Dimanche à vous aussi.
                    
                    
                    
             
                      
                  

SEASON OF THE JOOLS

Julie
devient-elle une sorcière
quand elle quitte le beau
Brian et son band pour se
la jouer marida avec Monsieur
Tippet, pianiste de jazz reconnu
par ses pairs et l'académie ?
Sûrement pas, elle est trop jolie
( ou Julie ! ) dans les élucubrations
musicales des vieilles années...

OF THE WITCH...




samedi 1 avril 2017

SOURD...

Il entend au loin des détonations , des explosions qui lui parviennent cotonneuses comme les flops  sortis d'un pistolet muni d'un silencieux. Il pense - léger sourire givré - que les balles le tueraient plus sûrement que le froid qui lui ronge les os. Mais il est un animal peureux qui n'a pas le goût du sacrifice. L'homme en noir qu'il aperçoit quelquefois, lui faisant signe de rejoindre son armée de korbacks ne l'intéresse pas... Le silence suffit à combler ses incertitudes, et les cavaleurs qui font des gammes sur la portée du monde - symphonies funèbres à venir - ne piétinent que rarement ( et c'est un privilège ! ) son bout de jardin. S'il venait un jour à se perdre dans la foule, on ne s'apercevrait pas de son absence. Il est comme ces écrans qui restent noirs malgré les programmes diffusés sans interruption par le Pouvoir, savant mélange de bastons,  de sports virils qui électrisent les foules - Les jeux du cirque ne sont pas si loin - et de bluettes à l'eau de rose laissant croire que le bonheur existe... Dans le bas de la rue, les korbacks s'activent autour d'une biche qui mourra  sans un cri. Un fait divers silencieux qui lui fait croire qu'il est peut-être devenu sourd.

PHOTOMAT ( 2 )

DOIGT PROLETAIRE
( Passage de l'Ebonite )

 H                                                                                                           U                              ...