mardi 31 mai 2022

 Le petit cirque est parti. Les clowns, jongleurs, et trapézistes ont repris la route... Partis s'installer sur la place d'un autre bled où les t'its enfants taperont dans leurs mains en cadence sur les flonflons ( enregistrés, les flonflons, il n'y a plus d'orchestre depuis belle lurette... ), de l'Auguste, et rêveront de la jolie écuyère en équilibre sur le cerceau qui crache des flammes... Les t'its enfants ne trembleront plus quand le dompteur met sa tête dans la gueule du tigre, ou que la grosse patte de l'éléphant se pose sur la vendeuse de friandises qui font mal aux ratiches ( les friandises... ), mais réjouissent l'esprit... Aujourd'hui, les animaux sont interdits dans les cirques, donc plus de caniches sur deux pattes, plus de singes à nez rouge qui jouent du tambour, et c'est très bien comme ça... Les hommes font bien assez de pirouettes sous le chapiteau sans rajouter une armada de bestioles affolées qui ne demandaient rien à personne... Plus de femme à barbe, ou d'avaleur de sabre... Terminé tout ça ! Bien qu'il arrive que Gisèle devienne François, et Paul, Marguerite... Chacun rêve d'être un autre, comme le lapin qui s'emmerde dans le chapeau, rêve de devenir colombe qui crèche dans le mouchoir du magicien... Mais bon, n'ergotons pas... Le lion fainéante dans la savane en lorgnant les gazelles, l'otarie se gave de harengs, et le moustique emmerde les campeurs. Surtout ne changez rien !  D'ailleurs, je me demande bien s'il y a encore dans cette ménagerie un seul homme qui rêve encore de grands espaces, sans carriole électrique, sans écouteurs dans les feuilles... Un bon gars qui préfère l'herbe folle aux zéro zozos... Un type tout seul sur son caillou qui bande sous les étoiles... De moins en moins, sûrement... Comme dit le proverbe : Qui ne bouge pas, ne sent pas ses chaînes...
Bien à vous.


lundi 30 mai 2022

 " " Les pécheurs vivants deviennent vite des morts offensés ". Merci à Monsieur Patrick Timsit de nous faire partager le beau texte du Livre de ma mère du vieux Albert... Voix posée de fumeur ou d'amateur de scotch, diction impeccable, l'humoriste salace s'efface devant le comédien chevronné. Et c'est tant mieux... Les mots d'amour, et de mort du youpin génial, tombent comme un crachin d'été angliche sur nos épaules, sans fantaisie aucune, mais sans les pleurnicheries habituelles des coquets, et coquettes, qui aujourd'hui, nous racontent la meilleure façon de mettre le doigt dans le fion de leurs souvenirs, ou le traumatisme du hamster de la famille, suite aux avances du tonton de province...
 Tous les écrivains, à toutes les époques, nous ont bassiné avec leur life comme disent les jeunots, leurs madeleines, leurs " autobiographies " autorisées, ou non, étalant d'un coup de plume leurs déboires amoureux, sexuels, leur façon de penser l'époque, leurs rencontres inoubliables avec des gugus connus qui ont soit disant " fait l'histoire "... Souvent des trucs plus rasoirs que ma liste de courses, mais heureusement, quelques uns, triés sur le volet de ma fenêtre qu'arrête pas de claquer, savent nous emmener ailleurs. Rajoutons pour terminer, que notre Albert est un sacré rigolo, un bouffon,  pas loin de Groucho, et de ses frangins... Relisez Mangeclous, vous verrez...
Copinages.

dimanche 29 mai 2022

Dimanche.


                                                                   
                                                       " Quand les pauvres n'auront
                                                          plus rien à manger,
                                                          ils mangeront les riches ".

Gérard Mordillat.
La tour abolie.

samedi 28 mai 2022

Samedi

 N'imaginez pas que je fais des manières... Tous les samedis, c'est une tradition, je conchie... A peine le premier pissou rangé dans la culotte, je râle après cette nouille qui pendouille, et pisse de traviole, après le café trop chaud, le pain trop sec, le temps trop instable... Je me rince la dalle d'imprécations vengeresses, de vilains sorts lancé aux politicards trop cuits, aux trop riches, aux trop pauvres... Je vomis les retraités, cette engeance maligne, les actifs, fonctionnaires ou ouvriers d'usine, les femmes de ménage, les femmes tout court, la paix, la guerre, et la sainte trinité... Parlez moi de la pluie, et non pas du beau temps, et bien ça me renfrogne aussi... Tous les faiseurs de rimes, les musicos en carton, les poètes machin chose, me tapent sur le système, et si vous insistez, sauf le respect que je vous dois, vous aurez droit à ma collection de gros mots dans la mouille... Des anathèmes en chapelet qui gribouilleront votre satanée joie de vivre... Je conchie vous dis-je ! Les grands ancêtres, les cons temporains, même les futurs à venir, encore dans le calendrier de papa, accrochés déjà au papier tue mouches de l'existence.... Même les "sportifs " qui les autres jours ( de la semaine ) font l'objet de ma grande mansuétude, je les renvoie au vestiaire, dans leurs baskets puantes, et leur médailles en chocolat qui empoisonnent les petits enfants Kinder...
 Je ne m'accorde aucun répit dans cette sainte colère. Plus la journée s'avance, plus le champs de mines fait des siennes... Je finis lessivé... En charpie...  Rabougri, cramoisi... Célinien en diable, qui n'est pas mon cousin... Je ressemble à la vieille folle du boulevard Anatole qui fait peur aux moufflets qui sortent de l'école...
Heureusement, après une bonne nuit de sommeil, toute honte bue, je m'offre une grosse tranche de Dimanche...
J'ai hâte...
Le Merle blagueur.

vendredi 27 mai 2022

Vendredi.

 J'aimerais habiter rue du Moulin Rouge. Avec mes oreilles de chauve souris, j'écouterais tous les cancans du quartier. On m'appellerait Valentin, et toujours en bisbille avec les pandores, je trinquerais avec le t'it Henri en rêvant de m'en aller danser le " chahut " avec Louise Weber, la donzelle qui fait transpirer les bourgeois, met le chambard au Moulin, et s'affiche avec Lautrec, et son fameux Chat Noir. On braillerait des insanités aux rombières à chapeaux, en vidant des chopines de bougnat ( vin et charbon ) pour faire la nique aux Prussiens, et aux Versaillais... 
J'aimerais bien aussi emménager au ciel... Avoir un pass VIP qui me permette de visiter toutes mes vieilles lunes... Tous les " Artistes " qui m'ont laissé sur le flanc... Mes chers Impressionnistes, qui peinturaient les premiers pas, mes écrivaillons qui m'empêchaient de dormir, mes idoles de la chanson, du rock, et du menuet... Les potes à gros Bill qui m'ont tout appris, le club des 27... Savoir comment ça se passe au pays de Django... Le vieux Michel qui montre sa boite à lumière, et Marlon, Maryline... J'ose même pas imaginer... Je voudrais pas m'éterniser, mais serrer la louche au grand Charles, à Winston, ou papoter avec le Sphinx, les voir se bidonner du bazar d'en bas, ça donnerait du piquant au séjour... Et rigoler avec tous les affreux, les anges du démon, tous les bouts au train qui s'activent à rallumer la flamme... Que du beau monde... Bref, refaire le monde à ma sauce Petronelle ( je vous donnerai la recette un de ces jours... ). 
Je vous l'accorde, tout ça, c'est du vent, des contes à dormir... D'ailleurs, c'est simple, chaque fois que je me réveille, je me fous la gueule par terre, tellement j'ai les guibolles qui flageolent...

jeudi 26 mai 2022

 La nostalgie c'est comme les coups de soleil,
 Ca vous démange la journée, et ça vous fait mal
 le soir...
 Après, il y a les coups de sommeil qui vous font
 oublier Sticky Fingers et tous les autres...

Jeudi

Incognito.

 Rolling Stones.

mercredi 25 mai 2022

Mercredi

 Chère vous.
 On ne va pas se raconter d'histoires... Depuis septante années, nous fréquentons les mêmes corridors, poussons les mêmes portes, avalons les mêmes charabias, et buvons au même puits, sans que l'un ne quitte l'autre des yeux, depuis l'époque des vélos à roulettes, des cigarettes fumées en loucedé, des gigolettes caraco, pour finir écroulés sur un banc de square, à donner à bouffer à ces cons de pigeons qui chient sans vergogne sur la statue d'un grand homme dont nous avons oublié le nom... Si le temps ne fait rien à l'affaire, il n'aura pas épargné nos osselets. Le temps est un besogneux qui passe ( son temps ) sur le fil de la faux, ( plutôt du rasoir, me souffle Monsieur Lotti, le merlan de la rue d'En Face ). N'hésite pas à nous secouer les pruneaux, nous envoyer dans le fossé, coincés entre le ptérodactyle qui sommeille en nous, et la dernière trouvaille de machin qui fait des trucs à croupeton sur l'éternité...  Bien sûr, vous et moi, vieux couple de piafs enrhumés (?), nous pourrions avoir quelques regrets, quelques rototos de bile, qui nous remonteraient de sous le plastron, quelques bouderies au fond du boudoir, mais que voulez-vous... J'entends des beaux parleurs qui me serinent avec une "nouvelle vie ". C'est bien tentant comme idée, mais je pos la question... Qu'est-ce que je vais faire de " l'ancienne " (vie ).
Bon courage à tous.

mardi 24 mai 2022

Mardi

 Bien sûr, chers paroissiens, si vous passez par chez nous, vous ne manquerez pas de danser une gigue endiablée avec nos employés municipaux, et la chorale des débroussailleuses, tronçonneuses, et souffleuses de feuilles qui font une coupe d'été bien  dégagée derrière les oreilles, à nos parcs, et parterres fleuris pire la robe de Lady Gaga au dernier festival des trous de balles... Vous entendrez chanter nos joyeux cantonniers, qui plantent à la mode, entre deux libations bien méritées, écouterez - à moindre d'être complètement sourdingues - nos baby bikers qui pétrolettent à tout va en se foutant pas mal du prix de la benzine, et du nouveau sinistre de l'Educ... Le requiem des cloches de la cathé, qui comptent leurs ouailles ( enfin celles qui ne sont pas ad patres ! ) vous mettra également les feuilles à l'envers, et si vous manquez encore d'émotions fortes, n'hésitez pas. Nous vous donnons rendez-vous dans nos locaux, où un récital vous sera offert, moyennant quelques picaillons... Vous ne serez pas déçus...
" La musique, c'est du bruit qui pense " a dit un grand homme... Nous vous assurons que par chez nous, ni la musique, ni le bruit, n'auront la moindre considération pour vos tympans affolés, ce qui finalement n'est pas plus mal... Fallait rester chez vous...

lundi 23 mai 2022

Lundi.

 Foutre de nous, voilà un drôle de chantier qui nous arrive là... Depuis une semaine, sous le soleil de Satan, une bande de bonhommes en maillot, taillés comme des menhirs, parlant une langue étrange, sans doute comprise uniquement dans des contrées lointaines, nous jouent des concertos pour marteau piqueur, des tagadas pour bétonnière, et mouchti, qui font de notre modeste habitat l'épicentre d'un concert trash, comme si le fantôme de Lemmy K. rôdait du matin au soir dans le salon, improvisant des menuets pour perceuse visseuse, fracassant sans état d'âmes ( mais qui, aujourd'hui en a encore des états d'âme, je pose la question... ) les fragiles tasses de nos services trois pièces (?)...
Déjà moitié sourds, par le passage incessant des chevaux vapeur, qui coursent les charrettes à bras de notre enfance (?), par le gouzi gouzi des diptères ( pour ne pas dire mouches ) rendues moitié folles par les peaux de saucissons qui traînent sur nos tapis, et le dérèglement climatique, nous voilà bien incapables de mettre un mot derrière l'autre, de vous réjouir des joyeuses saillies dont, chers lecteurs, vous êtes friands... 
Impossible donc, de vous narrer dans le détail, les élucubrations du nouveau gouvernement, l'odeur de pieds dans les vestiaires de Roland, ou encore le bruit de cymbale que fait une disqueuse en folie, ignorant nos triangles volatiles...
Je ne vous embrasse pas, j'entends plus rien.
Journal Confus.

samedi 21 mai 2022

 La bonne attitude ? Ne pas mettre un orteil plus haut que l'autre, éviter de tomber comme un cheveu dans la soupe, sous peine de choper un coup de chaud dans le chaudron du gourbi. De voir le cardio s'affoler, le thermo grimper plus vite que Lucky sur Jolly, bref de finir en pâtée pour chien, s'évaporer comme une promesse de ministrable...  S'en remettre aux chopineries de Frédéric, aux larmichettes du piano qui litz comme une pleureuse pour espérer voir une goutte fraîche, sentir le coup de vent salvateur qui décorne les cocus... D'ailleurs, et entre ( ), pratiquer l'adultère par une chaleur pareille relève d'une faute de goût, et d'une dépense d'énergie que même la drôlesse du chef de gare qu'est mon ami a laissé tomber l'affaire... On s'imagine entre deux aisselles transpirantes une tempête qui ferait grossir notre rivière assoiffée, redonnerait un peu de couleurs aux fleurs du monument qui se dessèchent pire les poilus de la " grande guerre ", et de toutes les autres... Ne soyons pas avares de pouilleries diverses et variées... C'est un temps à se jeter dans le puit ! m'a dit une rombière... D'ailleurs, tous les chiens sont dehors ! c'est un signe, a rajouté une autre mégère, toutes deux à essayer d'ouvrir un robinet qui renâclait, et promettait des emmerdes en cascade...
Journal Confus.

vendredi 20 mai 2022

C'est dit...

                                                                 QUIEN FLATULA
                                                                  EN PASEO
                                                                  TERMINA EN
                                                                  CAGADE...


jeudi 19 mai 2022

 Maria, et Josépha, les deux frangines Bonenventura ont sorti les chaises pour s'installer à l'ombre du grand mur, juste en face des jardins ouvriers, là où le 13 septembre 1944, Sylvia Rosa Matalira tomba sous les fusils allemands de la débâcle. La petite plaque aux lettres dorées brille sans arrêt, rappelant aux assassins en herbe ( les jardiniers, souvenez vous ) qu'il faut bien quelquefois mourir pour des idées, n'en déplaise au moustachu goguenard, qui pour se faire pardonner, réjouit pendant longtemps, toute une génération de vieux rigolos, amateurs de gros mots, et de gorille en rut.. Les deux espingouines ressemblent à s'y méprendre aux mamas siciliennes, ou aux vieilles sorcières corses qui lancent des sorts aux touristes en pantacourts, cette vilaine engeance qui salit tout, crache son Co deux, et fout la trouille aux pigeons de la place du Quatorze Avril... Encore une page d'histoire, pas jolie, jolie...
Il y a grand monde au banquet des gars qui se grattent les oreilles, et les roustons, jactent sur le temps qu'il fait, sur le prochain gouvernement, les donzelles en tutu qui donnent chaud, et toujours, le même Président... Les crève la soif, va en bière, rouleurs de mécaniques,  qui tiennent permanence dans la rue, lorgnent sur la barrique du voisin, puisque quand y'a plus d'vin dans mon tonneau, ils n'ont pas peur de boire mon eau... C'est des Paulos, des vieux merlans, marlous, des harengs qui se dessèchent dans la saumure du monde à grands coups de parlotes, de fais pas chier, creuse ton verre... Des mousquetaires du carton, du petit tapis vert, là où se joue leur avenir entre deux coups de dés...
Journal Confus.

mercredi 18 mai 2022

 " Longtemps, j'ai essayé de noyer mon chagrin,
    mais cet enfant de salaud a fini par apprendre
    à nager "
    F. Kahlo.

mardi 17 mai 2022

Actu...

                                                                   Rien de nouveau
                                                                   sous le chapeau...

Auprès de mon arbre...

 

lundi 16 mai 2022

 Bon, c'est toujours la même histoire... Quand au bas de la " descente du facteur ", un raidillon pas commode qui fait grincer les rotules, vicelard comme pas un, avec ses racines de traviole qui te chopent aux chevilles, ses cailloux qui roulent, comme des Rolling stones, sous tes semelles fatiguées, et bien entendu les bataillons de tiques, prêts à te sucer la couenne, tu arrives à la petite maison, qui ressemble à une tortue au repos (?) tellement le toit vient mourir sur le talus... Tu souffle un peu, et tu imagines illico que des t'its nains vont sortir de la cambuse, " traverser la rue pour trouver du boulot " comme disait le raconteur de fables, un affabulateur de première qui nous roule dans la farine avec ses belles promesses...
Y'a un petit jardin, pas extraordinaire du tout... Un potager où s'alignent quelques salades en rang d'oignons, des poireaux qui poireautent en attendant le bus, et clignant des yeux dans le soleil, une blanche neige en surpoids qui étend du linge, en fredonnant une chanson que je n'ai pas reconnu... Sans doute une joyeuseté de Cabrel, ou d'un autre du même acabit, mais je suis nul en Cabrel... Et les autres, c'est l'enfer... On pourrait parler des deux poulettes, qui, certaines de ne pas finir au pot - ces gens là sont végétariens - font le cancan autour de la donzelle, ce qui n'arrange pas les affaires des vers de terre, les dindons de la farce, qui se carapatent comme ils peuvent... Mais soudain, le lecteur fatigue... Nous les brise avec sa cambrousse ! Tout citadin qui se respecte, et vote dans le bon sens, le sait : la nature est hostile, et les péquenots de méchantes gens sans foi, ni connexion... L'Oteur qui lui, ne manque pas de réseau ( Zigotto@ronchon.fr ) s'essuie le front, et les d'ssous d'bras, et continue son bonhomme de chemin...
Couché devant l'entrée, y'a un taïaut qui fait semblant de monter la garde, un oeil ouvert sur l'avenir, l'autre faisant une sieste bien méritée... On sent bien que faire le zouave derrière les brebis, c'est plus de son âge... Les clebs, c'est comme les hommes, ça vieillit mal... Il fera peut être un bout de chemin avec toi si ta trombine lui revient, ou poussera une gueulante pour chasser les matous qui rigolent de lui. Le monde animal vaut guère mieux que celui des humains, et Nom de dieu, c'est triste Orly le dimanche... J'ai enfin retrouvé ce que la donzelle fredonnait... La coquine a des beaux restes... Pour un peu, j'irais lui serrer la louche, mais elle s'étonnerait... Et je suis un grand timide...

dimanche 15 mai 2022

Troisième tour ( Suite )

 Ecoute, tu te rallies à mon panache plus blanc que blanc, et je te refile deux circonscriptions pour le prix d'une... Une place au conseil d'administration de la maison Torgnoles et Fils, une participation à cinq chiffres, et tiens, en prime, une secrétaire à gros nibards* histoire de peaufiner le débat (?). Me dis pas que t'es pas tenté... Faire le milord à la chambre en cas de victoire, c'est pas du nanan ça ! Du velours dans la culotte du zouave ! Je te dis pas qu'il ne faudra pas mettre quelques coups de canif dans le bide des trous de balle de la concurrence, avaler quelques couleuvres, s'inventer un nouveau pédigré, mais tu le sais comme moi, à la fin, tout le monde se réconcilie dans le dos du peuple qui a autre chose à penser qu'à jouer à la roulette ( fût elle russe ), à tenter le banco... On ne va pas se gêner pour se goinfrer sous les ors de la Répu, qui en a vu d'autres ! Et puis, avec un peu de chance, on se retrouvera dans la " nouvelle équipe " aux manettes, tout près du bon dieu, à faire les gandins sur les marches du château... La photo de famille, et tout le tralala... N'en déplaise aux mal pensants, on sortira de la cuisse de Jupi pour serrer la louche de l'archevêque, et faire la bise aux petites filles en fleur...
* Sauf le respect que je vous dois.
Matin ronchon.


samedi 14 mai 2022

 Bien sûr, il y a les livres... Ces machins qui encombrent les étagères, prennent la poussière, et se regardent en chien de faïence parce que l'un, est préféré à l'autre. Qu'un tel, les pages toutes cornées, moitié déchirées, raturées à grands coups de taloche, tâchées de café, ou d'une vilaine goutte de piquette qui  met la trogne à l'envers pire un Gégé pris en flagrant délit de saoulographie, lorgne avec envie sur une édition luxe peinarde, endormie dans son emballage cadeau, jamais ouvert parce, qu'on ne fête plus les anniversaires depuis longtemps. 
Le pire dans cette histoire, c'est que je ne suis pas un " grand lecteur "... Surtout depuis que mes yeux s'amusent, comme des boules de snooker, à taper dans tous les coins de la table... Plutôt un avaleur de mots qui se goinfre des phrases des autres, les digère, ou les recrache ( les phrases ) selon le temps qu'il fait, occupé par les savantes gueules de bois qui rôdent autour des grands Oteurs, ou des petits N'importe quoi ( qui sont bien souvent plus rigolos que les mandarins promis à l'Aca ! ), les oubliés des cul de jatte de la kritique, ceux dont on ne parle jamais, qu'on feuillette distraitement en attendant le dur... J'aurais préféré devenir avaleur de sabre, cracheur de feu. J'aurais eu mon petit succès aux foires agricoles du patelin, aux banquets des anciens, et à l'élection de Miss Choucroute. Adoré aussi, marcher sur l'eau, faire des loopings avec les quignons de pains, multiplier les poiscailles pire Desproges les bons mots, sous les hip hip hip, encore ! encore ! de la foule en délire, mais j'avais pas la vocation, et la place était prise... C'est dommage... On aurait pu écrire quelques pages sur mes exploits ! Un vrai succès de librairie, adapté au cinoche, recopié par des tonsurés qui faisaient de la BD avant l'heure, traduit en araméen, en zaboylen, le pays des Zaboys, mal connu dans nos contrée, mais pourtant bien présent dans la tronche des rêveurs impénitents, et moqué par tous les païens du coin qui préfèrent se piquer la ruche, plutôt que d'apprendre l'alphabet (?). Mécréants va !

jeudi 12 mai 2022

                                                                 Etat des lieux...
                                                                 Les vieux sont dans
                                                                 un triste état...
                                                                 C'est pas du jeu
                                                                 mais c'est comme ça...                                                      

mercredi 11 mai 2022


 


Y'a des voiture volées
 des dealers en cavale
 Et des désespérés
 pour le grand saut  
 final.
 On aurait des noyés
 s'il y avait
 un canal...

mardi 10 mai 2022

 La chasse à court d'argent est le sport favori de tous les enchristés de la mondialisation....
 Vous ne croyez pas si bien dire, chère Elvire... Ainsi n'a-t-on pas vu dernièrement, devant notre gentilhommière quelques manants qui s'échauffaient les sens sur le prix de l'essence, hurlant à corps et à cris devant le Monoprix sur la montée des prix... Quelques retraités scrofuleux qui menaçaient de mettre le feu à leur pension de cigale,, et des jeunots en colère qui parlaient de misère, de climat qui s'emballe... Des aigriculteurs qui faisaient tout un foin du cours du blé, comme si, en ce beau pays - je parle ici de notre Macronie chérie - nous allions manquer de pain béni. " Tous des gogos " me disait dernièrement Charlot, mon larbin que j'ai depuis plus de trente ans... Un homme discret pourtant... ( D'habitude, les larbins de famille sont comme les secrets. Ils ferment leur mouille, mais celui là est un bavard... On en reparlera plus tard... ).
Je ne vous parle pas des affreux braillards qui ont envahi le jardin, salopé  les plates bandes au nom de je ne sais quelle ineptie " Patriote "... Vraiment, on ne sait plus vers quelle brioche se tourner... On ne va tout de même pas se mettre à défiler avec des pancartes, des brins de muguet, et des chansons de Bruant... On aura l'air de quoi, je vous le demande... Et l'inter, c'est pas mieux... Tenez, rien que ce matin, Jean Ba se disait très inquiet sur nos petits placements... On boursicote cocotte ! m'a t -il dit ce matin, en sortant du bain... Sous son air gay, je voyais bien que mon coquin n'était pas bien...Vous allez voir, ma péronelle que l'on être obligé de se séparer du petit personnel ! s'est il écrié en enfourchant la bonne...
Allez, reprenez donc un petit gâteau... Sont fait maison... Ca nous évitera d'être ronchons...
Ces gens là.

lundi 9 mai 2022

 Redingote, et polyglotte n'ont rien à faire ensemble... A part pour la rime...  Quoi qu'un polyglotte en redingote a bien dû exister dans le temps passé. Un grognard qui avait appris le ruskoff sur les charniers de Napo, ou un autre qui sorti des camps, parlait l'allemand couramment... Pas de quoi être fier, d'apprendre une langue étrangère pendant une guerre... Faut vraiment être obligé...
Moi qui parle " la langue de Molière " paraît il, je rêve d'apprendre le javanais sur une ile à pépées, ou le latin dans une bande de catins... Prêt à jacter n'importe quoi, le maori ou le chinois, pour que tu me prennes dans tes bras... Me taper tout un dictionnaire, pour que tu rimes...
Sur mes vers.

dimanche 8 mai 2022

 Chérie, je pars à la guerre !
 Tu n'as vraiment rien d'autre à faire ? Prends du pain, en revenant...
 Et passe à la boucherie...
 La vie conjugale.

samedi 7 mai 2022

Les mécanos...

 Foutre moi ! La pente est tellement dure que ça vous pique les yeux... J'entends mes genoux qui ricanent, se chicanent, savoir qui des deux, le premier, va se mettre à siffler pire les rotules d'une vieille carriole... C'est que dans le milieu automobile, y'a pas que les durites... Les rotules aussi sont importantes pour rejoindre le Carrefour de l'Arbre*, ou ramener à la raison ( maison ) le cabas de Gisèle plein jusqu'à la gueule de bons de réduction qui feront long feu (?)... C'est jamais bon d'avoir une vie au rabais, quand tu rentres du super market aurait dit le Fredo Nichte, ou Edouard Leclerc, je ne sais plus... 
Pour se consoler, on se dit que malgré tous nos déboires sur cette fichue route, on n'est pas loin du sommet. Jamais on n'a été si près du bon dieu, et de ses saints.... Lesquels soupirent qu'après septante années de bons et loyaux services, il serait temps de mettre à la casse, ces vieilles guimbardes, qui fument, crachent, et polluent le paysage avec leurs fuites urinaires, leur klaxon rock and roll, et l'idée que ma foi, les démarrages en côte réussis prouvent qu'elles z'en ont encore sous le capot...
Le bon dieu, et sa clique ne sont que des mécanos voleurs, et hypocrites, qu'il ne fait pas bon fréquenter trop souvent, disait je ne sais plus qui...
* Cyclos de tous les pays, unissez vous !

vendredi 6 mai 2022

Actuencore...



 J'suis allé chez Zadig me payer une tranche de Ferdinand... Il pleuvait comme un chameau qui pisse ( foutez la paix aux vaches, elles sont sacrées ! ), et la Guerre du bonhomme entassait tous les loquedus du quartier, qui faisaient la queue sur le trottoir, pire au concert des Vieux Cailloux, ou de Richard Anthony à la grande époque... Fallait se dépêcher... J'ai bousculé un agent, marché sur un cul de jatte, qui pas content, a appelé les agents qui m'ont pris en chasse... Une vraie bouillasse... Un pauvre Bardamu avec les flics au c... Evidemment, y'avait personne devant la boutique... C'était dans ma caboche tout ce foin... A part deux rombières qui parlaient de la mort de Régine la pétroleuse du siècle d'avant Me Too, et un clébard qui levait la patte sur une vieille affiche du cancrelat Zemmour, çà se bousculait pas devant la vitrine...
Pas bien épaisse la tranche... Au prix du kilo de papier, tu étais refait.. Les héritiers de Gaston profitaient de l'occase pour s'en mettre plein les fouilles sur le dos des couillons qui défendaient contre ventre et marie ( foutez la paix au vent, et à la marée ! ) l'oeuvre du vilain... D'accord pour le vilain... On ne va pas recommencer à s'épouiller jusqu'aux doigts de pieds, mon vieux René... Les " spécialistes " s'en chargeront. Sont payés pour ça...
Arrivé au gourbi, j'ai sorti les yeux de mes poches, qu'ils servent pour une fois, à autre chose qu'à lorgner les tutus des demoiselles... Je vous garde la Féerie pour une autre fois. Nous en reparlerons...
Portez vous bien.

jeudi 5 mai 2022

Etat de grâce...

 Il arrive qu'à force de tirer le diable par la queue, elle se casse ( la queue ). Alors, tout guilleret de voir le Cornu traverser le Styx dans le mauvais sens ( ce con n'a même pas de gps qui lui indiquer la direction à suivre ) on se dit que l'on va se trouver une femelle en état de marche, faire une portée, se trouver un blaze correct, et comme les grands ancêtres, fonder une tribu qui ne manquera pas d'air ( toute tribu a besoin de respirer. C'est bien connu ). Quitter la grotte pour se la couler douce dans un cube à loyer modéré... On se prend à rêver d'être le chef du troupeau. Celui qui donne les consignes, édicte la meilleure façon de marcher, le caïd de la bande qui défend son bout de gras, son lopin de terre, et son livret de caisse d'épargne... On s'installera dans un coin peinard, les doigts de pieds en éventail, en regardant grandir la smala, en comptant les points de retraite, et les boulons qu'on perd petit à petit, parce que le chevelu de Monaco nous serine qu'Avec le temps, va tout s'en va... Si tout roule, on visitera les temples d'Encore ( en fonétic dans le texte ), la grotte de Lourdes, ou les figures qui s'emmerdent au Louvres, entre la pyramide, et les vieilles banderoles d'un monde à bout de souffle... Bon, faudra sûrement se chicaner avec d'autres mâles dominants, des jeunots qui lorgneront la place, des petits chefs hargneux, des bignoles malfaisantes... Mais, jeter la première pierre n'est pas un péché quoiqu'en pensent les ratichons en soutane, et Christine Boutin la madone en carton... Même le barbichu des chrétiens a mis son pied au cul des marchands du temple, et personne n'a moufté ! On tapera sur l'enclume pour se forger une opinion, et sur la caboche de Kevin, ce petit con qui ne comprend rien à rien. On taillera les haies en biseau, le gazon bien ras, et bien sûr, on oubliera en chemin, la chose la plus importante...
Le Diable se fout pas mal de n'avoir plus de queue. Il a toujours un appendice de rechange qui repousse inexorablement. Une bite en état de grâce... Et nos petits soubresauts n'y pourront rien...

mercredi 4 mai 2022

Actu...

 On annonce à grand renfort de cigales, que notre rosé national, l'ami inconditionnel des saucisses, et de la côte de boeuf, ne saurait plus où trouver des chopines en verre pour assouvir la soif de nos joyeux joueurs de boules, qui faut bien l'avouer, sont bien courageux de rester sous le cagnard, quand le traditionnel bob fait du goutte à goutte dans le col de la liquette... N'allez pas croire que je me moque. Je les connais les lascars, occupés comme pas deux à taper le carton, faire tourner les dés, et penser que " réchauffement climatique " est un drôle de blaze pour un canasson... Ne sont pas pour autant des j'en foutre... Ont payé la dette... Mouillé la chemise dans des boulots qu'on n'imagine même pas, rempli la panse de leurs mioches pour qu'aujourd'hui ces morveux votent toute à droite, et cassent des vitrines... Rien n'est jamais acquit, kiki...
Paraît que le café, l'huile, et le le missile sol air vont prendre du galon... Bientôt valoir le prix du baril... Je me demande ce que ce con de tsar en pense, puisque les tsars dinent à l'huile...  Je me répète pèpette, mais par ces temps difficiles, un bon mot, reste un bon mot... Et l'affreux doit bien se gorger de caoua, énervé comme il est ! Contrarié au t'it dèj ? Paf, vous avez l'bonjour de Vladi sur la mouille ! Je ne comprends toujours pas. Avoir un si grand pays, un tel passé, des musicos, écrivains, danseurs en tutu, chauffeurs de taxi à la pelle, et tout gâcher pour faire joujou avec des bombinettes, au nom d'un nationalisme à la noix, faut l'empaler vite fait le vilain, qu'il nous foute la paix ! On sent bien qu'au super market, ça sent pas bon... L'ambiance fleure pas la pâquerette... Faudra se faire une raison, ou hara kiri, selon le moral des troupes... 
N'empêche. Si cet été, on manque du t'it rosé adoré, çà va foutre le bazar,
à la rentrée.

mardi 3 mai 2022

Méli mélo

 J'ai quand même beaucoup de mal à me traîner sur mes deux pattes a dit le cul de jatte au bossu tombé sur son cul qui se faisait sonner les cloches par un fifrelin amoureux d'une joueuse de tambourin.
Méli mélo.

lundi 2 mai 2022

                                                                  Voyez les vieilles
                                                                   guibolles
                                                                   comme elles gigotent
                                                                   encore...
                                                                   Etre un vieux rossignol
                                                                   n'est-ce pas un
                                                                   oxymore ?

Une folie fleur...

 

dimanche 1 mai 2022

                                                                        Cher Georges
                                                                        
Vous savez combien je voue une admiration sans borne à votre oeuvre. Depuis que je sais marcher, faire pot pot tout seul, et courir les filles, je m'incline à chaque instant devant votre dextérité littéraire, votre roublardise inégalable à dénoncer nos petites sornettes, nos tics, et nos manies, nous qui sommes restés sur le quai des laissés pour compte.. Tel le dévot devant Sainte Machine, le poivrot devant Sainte Chopine, je m'énuflexione, et m'époumone devant tant de Saintes Huiles (?). Combien d'heures passées ( d'années devrais je dire ) à vous écouter, à lorgner sur votre épaule pour trouver la clef, la martingale de cette roulette, que vous tourniez sans cesse ( ni fesses ! rajoute le gaillard d'avant ), pour finir ratiboisé, essoré devant vos mots, vos calembredaines, et ces bergères qui me faisaient rêver, triste comme le gardien de phare, quand j'étais encore actif... Mais vous connaissez la suite, je crois...  Je me dois pourtant de vous faire un aveu. L'âge venant je m'aperçois d'une chose terrible. Auprès de mon arbre, je n'ai pas été si heureux que ça... Et contrairement à vous, je ne l'ai jamais quitté des yeux... Rassurez vous, cela vient de moi... Une vraie tête à claques... 
Chez la Madame Andrée, cher Jacques, c'eût été pareil...



 H                                                                                                           U                              ...