J'ai mis le feu à mon journal. Par accident bien sûr... Hors de question de brûler du canard, des livres, en braillant autour du brasier, pas de ça Lisette ! Les autodafés, et autres cramages de sorcières sont jamais bons pour l'avenir.. Quand les cendriers débordent, c'est les petits mégots que nous sommes qui trinquent, disait je ne sais plus qui... Les bûchers sont jamais bien loin, faut le savoir... Bref, une bougie mal placée, un geste maladroit, et une jolie flamme bleue, toute prête à faire la folle avec le tapis, ma bouteille de gnôle, et les quelques souvenirs qui m'enflamment encore comme des coquines au coin du bois... Manquait plus que la grande échelle, et les z'hommes du feu, qui dans leurs belles tenues mettent le feu aux rombières en manque d'incendies, pour compléter le tableau...

Du coup, j'ai loupé les avis de décès, les actes de mariage, et la naissance des loupiots qui dans quelques temps, feront la moue devant la calvitie naissante de papa, et le tour de taille de maman qui n'est plus ce qu'il était... Les lardons sont cruels, vous le savez bien...

Comme je suis un gars fûté, et plein de ressources, j'ai lorgné les nouvelles sur les écrans... Pas de bol ! La fée électricité m'a tiré les oreilles... S'est mise en veille, rien que pour me faire comprendre, que dans ce monde de techno, c'est toujours nos pommes qui dansent sur les braises...

Bien fait pour nous... 

Journal Confus.

 Je ne suis plus un Rolling Stones. Encore moins un Beatles. Les fourmis font le ménage dans ma tête, ratissent les feuilles morte, et Rainy Day Women, ou Léopart-Skin ne sont plus que de lointains souvenirs. Ma guitare ne copine plus avec celle de Jimi, Are you ? dites vous ? Je ne sais plus... Tous les gratteurs de mandoline sont partis, emportés dans le sidéral. Les trous noirs s'activent à rayer de mes cartes, les jokers magiques des temps anciens. S'il m'est arrivé de faire sonner le bignou de Charlie avec le souffle rauque de Miles, de marier Bruce Bowie avec David Springsteen rien que pour des plaisirs enfantins, de rallumer la chandelle où s'éteignait doucement la blondeur de Brian, au fond du studio de Jean Luc G. ce marchand d'images beau parleur, franco suisse panthers, aujourd'hui, le coeur n'y est plus... Suis même pas sûr qu'Amadéus, ou Jean Sébastien n'aient pas fait de fugues, bien décidés à danser menuets, et autres barcaroles dans l'abscon d'une partoche usée par le temps...

Même les beaux parleurs de jargon sont aux abonnés absents... Les détrousseurs de mots sont rangé des voitures. J'entends les essieux du train qui crissent dans la gare déserte, la pluie qui tombe , comme un dimanche d'automne...

Arrêt minute.

Actu...

 On était tous accoudés au bar pire des mouches à bière, à écouter les adieux de Roger... La larme à l'oeil, il a fait un petit discours, remercié Fernand le taulier du Panier Fleuri sans qui rien de tout cela ne serait arrivé, Dédé le loufiat avec qui il avait partagé tant d'aventures, Gigi sa légitime pour sa patience, et ses tabliers à fleurs qui lui vont si bien, ses darons qui l'avaient mis dans le droit chemin, et pour finir ses mioches, son chat, le chocolat, la fondue, et les coffiots qui ronflaient du côté de l'Helvétie, la pt'ite enfant d'Marie, toujours là où il fallait pour donner la fessée à tous ceux qui lorgnaient les trous dans sa raquette... Une bien belle cérémonie qui nous a fait oublier combien c'était difficile de Federer tout ce beau monde...

Mite au logis...

                                                                  J'ai passé un coup de fil

                                                                  à Ariane...

                                                                  Elle n'a pas aimé ma voix

                                                                  de centaure.

                                                                  M'a traité de roi Minus

                                                                  et en sus,

                                                                  de vieux Minotaure...

Petites lumières

 

 J'ai connu des temps difficiles, où la moutarde me montait au nez. 

 Aujourd'hui, calme, et serein je suis... Voyez, je jacte comme Maître Yoda.

 Foin de ces colères puériles qui me mouillaient les cils, ces gueulantes imbéciles qui me faisaient

 monter la bile. Terminée l'impatience infantile, toujours sur le fil..

 Aujourd'hui, si je m'attife encore d'un gros pif, force est de constater que l'ire est retombée... Je me chamaille, mais y'a plus rien qui Maille...

 D'ailleurs on ne trouve plus de moutarde dans les super marchés, pour les narines vous chatouiller.

 Alors, je vous le dis sans vergogne, en rogne ça me met...

 Le Merle vinaigrette.

 Ce matin, ma femme de ménage était déçue, attristée, pire une chatte qu'a perdu ses petits. Je sais où ils sont ses matous, mais je dirai rien... Elle commence d'ailleurs à sérieusement me chauffer les oreilles avec ses états d'âme la drôlesse ! Faut que j'en trouve une plus jeune, plus dynamique, qui ne prenne pas sa vessie pour une lanterne (?) qui m'cause sur tic toc, et m'raconte les derniers potins sur la toile, plutôt que cette matrone qui transforme mon café calva du matin en brouet de sorcière... D'un autre côté, avec une coquette, j'aurais jamais les yeux au fond des poches, et la main du zouave ( y'avait longtemps ! ) materait sans cesse le Pont de l'Alma, et ferait monter les niveaux...

J'ai demandé à mon alter égale, pas égo pour deux sous, les raisons de son tourment, déjà prêt à mouiller le mouchoir en cadence, à écouter une dernière fois ses jérémiade avant de lui donner congé. C'est que voyez vous, a-t-elle reniflé, Zézette l'Angliche a d'un coup disparue des radars... Elle avait passé sa journée d'a.r.t.t. à regarder l'enterrement de la rombière, le faste, et les beaux militaires, en soupirant, que jamais plus, on ne verrait pareil carnaval, que le bon peuple roosbif était bien conciliant de n'avoir pas coupé le cou aux hobereaux comme l'avaient fait jadis ces salauds de français avec le bon serrurier, et sa mangeuse de brioche. On sait ce qu'il advint par la suite... Cent mille ! qu'ils étaient à Hyde Park  pour honorer Mamie Galure, c'est pas chez nous qu'on verrait ça ! a regimbé la donzelle. J'ai bien pensé à lui signifier que dans un autre siècle, le beau Mick tout vêtu de blanc, et sa bande, avaient fait danser Deux cent mille pékins au même endroit, pour la présentation du petit Taylor, et pour l'hommage rendu à Brian qui avait laissé son petit pull marine au fond de sa piscine... Loin de moi l'idée d'envenimer les choses, de Paul et Mickey à tout va... J'ai siroté un caoua bien serré en sifflotant l'intro de Gimme Shelter pendant qu'elle besognait la poussière pire les Vieux Cailloux quand ils entament l'intro susdite...

 Bafouillages, et cafouillages sont les deux

mamelles de la 

page. Blanche,

la page...

 Z'étiez prévenus...

 Je suis pas là.

 Demain, si vous êtes sages,

 je vous raconterai comment

  j'ai chipé les joyaux de la couronne.

 

The Queen...

 Je pose la question directe, ce matin, passque je suis vénère, et que j'ai rien d'autre à foutre... Est-ce qu'Elisabeth Machin chiait des perles au petit déjeuner ? Est-ce qu'elle priait Saint Lennon en multipliant les parts de pudding aux gueux qui font la queue pendant une journée pour venir faire la génu devant le cercueil ? Est-ce qu'elle lavait les pinceaux des mendiants avant la messe ? Les morts sont tous des braves types disait notre Ami à Tous. Comme d'hab, le bougre avait raison... La voilà parée ( la Babette ) de toutes les qualités, tous les poncifs, qui m'a t-on dit, font rougir de jalousie le Papounet qu'est pourtant un bon gars... L'en a la tiare toute de traviole quand il voit les simagrées qui depuis une huitaine renvoient aux cabinets le t'it barbichu, et les saintes huiles... Manquerait plus que Maho s'y mette, et on se retrouve illico à Guignol's Band...

 Franchement, le Roi, la Reine, et le petit Prince, vous z'en avez pas ras la couronne ? Les pantins qui défilent en habits, les pingouins qui roulent carrosse, les coups de canon, la gloire de l'Empire Britannique, qui n'était jamais qu'un ramassis de colons pillant des pays qui ne demandaient rien, la " famille " réunie dans la douleur sous les ordres du Parrain, le vioque à grandes oreilles, et gros pif ( pas sur le physique on a dit ) le chef des Rapetous qui tapent depuis des décennies le larfeuille du peuple pour entretenir ses canassons, et ses châteaux ? Ca ne vous chauffe pas la tonsure ? Et voilà que tous les " grands de ce monde " sont annoncé pour le ragoût final... Tous ceux qui font la guerre, vendent des armes, détruisent cette fameuse planète, dont tout le monde se fout... Vont faire courbettes, salam salamalec, et le tour est joué, avant de s'en retourner peinards, faire leur tambouille, flinguer quelques négros, ou enfermer ces bons à rien de Ouïgours...

 Je sais, je m'emballe... Mais ce pays moitié en faillite, plus capable de gagner le crunch, l'inventeur de la mini-zupe, et du Swinging London quand même,  ça me fait de la peine de le voir à la ramasse devant tant d'incongruités... Et pour vous dire que je suis pas chien, et d'une mauvaise foi évidente ; Demain, pas de chronique. Je file à Westminster aux zobsecs de qui vous savez...

 Faut pas croire ce qu'on nous raconte à la radio... Je vous explique... Ce matin, un Nimbus, spécialiste éclairé du bien être, mandarin certifié par les instances médicamenteuses, et les plantes médicinales ( celles qui soignent d'un coup les cors aux arpions, et la chute des cheveux ) sûrement expert en sciences au culte à ses moments perdus, nous explique que la marche à pied facilite l'activité cérébrale...

Nom d'une jambe de bois ! Je m'insurge, et argumente ! Preuves sur l'appui tête du fauteuil ! Moi qui souvent prend mes jambes à mon cou, quand je tripote ma main droite, je sais jamais ce que fait la gauche... Ce gredin fait le beau devant l'académie des couillons ! Il nous enfume avec ses théauriz ( ou au jasmin ) ! Ne me dites pas qu'une danse des canards de plus, et paf ! Tu réinventes la théorie des cordes, et tu découvres enfin qui de la poule ou de l'oeuf... Constatez par vous-même, je n'arrive pas à mettre un mot plus haut que l'autre...

 Je suis souvent tenté de fouiller mon passé à la recherche des petits cailloux que j'aurais laissé sur le chemin. Soulever les pierres, ouvrir les armoires, les plumiers d'écolier, les boites à bonbons, ou la première galoche roulée dans le tumulte d'un band qui joue Frédéric François, un pousseur de goualante disparu depuis longtemps, heureusement pour nos jeunes pousses friandes de playlistes improbables pour mes vieilles oreilles... Ouvrir le pigeonnier aux " voyageurs " pour qu'ils déposent ( les voyageurs ) quelques lettres froissées, photos jaunies, mouchoirs encore mouillés des petites cascades de l'enfance, ratiches de minot, et cheveux en pagaille, l'inventaire n'en finirait jamais...

Mais foin des délices de Capoue, et par bonheur pour mon passé en friches, je souffre d'amnésie, et j'ai encore oublié les clefs de la bagnole dans la boite à gants...

 Ce matin, j'ai mal à ma femme de ménage... Je la sens toute fripée, et je vois bien que le balai, et la serpillière lui tombent des mains. Il est à parier que la poussière filera sous les tapis, comme le gras de jambon, et les tâches de café oubliées sur la nappe... Au fond ça n'a guère d'importance. Chacun a le droit d'avoir des coups de mou, des matins chafouins, et des fins de mois difficiles (?). Je vide discrètement les cendriers, et finis une chopine planquée sous l'évier de la cuisine, qui à coup sûr, auraient déclenché un tsunami de rodomontades ( j'adooooooore ! ) de la part de la donzelle. Faut se méfier, même moitié déglinguée, la vilaine a la ronchonnade facile, une ronde des jurons toujours prête à vous couper le sifflet, et si vous insistez, elle est capable ( la vilaine ) de claquer les portes, et mettre son pied au derche du chat...Mais je suis bon gars.. Toujours aux petits soins pour le personnel de maison, alors, je lui propose un petit menuet pour se détendre, ou au choix, une chanson de l'Obsessionnel Moustachu ( Il n'y a rien de mieux qu'un petit Moyenageux pour commencer la journée )...

Alea jacta est dit elle, en remplissant la machine, et en sirotant furtivement le t'it verre de rhum agricole prévu pour flamber mes bananes... Tant pis pour moi. Je ferai des crêpes Suzette...

Actu...

 Sûr que les vieux ragondins des années de braise, ont frissonné un chouïa... Pas cinéphiles pour un sou, plutôt de zinzins, de tagadas, et de tsouins tsouins, ils se souviendront quand même... 

 Pour notre part, nous resterons sur une épitaphe douteuse ;

Même " A bout de souffle " Sauve qui peut ( la vie ).

 Il n'y a guère que dans la machine qu'on mélange les torchons, et les serviettes !

 Je vous fiche mon billet que ceux de la haute m'inviterons jamais au Château pour 

 prendre des nouvelles de mon balai, et d'ma serpillière...

 I's pourrait bien pourtant qu'un jour, on leur mette la tête dans l'seau à ces voyous !

 Ma femme de ménage, a une perspicacité ( refusé ! ) à toute épreuve...

                                                                  Tu sais pourquoi je fais

                                                                   tout ça ?

                                                                   Non...

                                                                   Pour donner de la vie à

                                                                   notre existence... 

 J'ai pris mon grand couteau, mes bottes de sept lieues, mon chapeau à plumes, et ma gibecière. Ce matin, j'ai du pain sur la planche... Tous les dingos du coin sont postés dans les chemins, planqués dans les fourrés... Je connais bien leurs habitudes, la façon qu'ils ont de souffler de la trompe quand passe le gibier, et d'armer le fusil... Depuis le temps, je suis devenu maître dans l'art de les surprendre, quand, tous guillerets d'avoir brulé une cartouche, ils relâchent leur surveillance. Qu'ils ^peuvent enfin soulager leurs vieilles burnes remplies à ras bord de tant d'attente... Bien mal leur en prend... Couic ! J'interviens... Les gazettes parleront quelque temps d'une mystérieuse disparition au fond du Chapuzieux.  On fera quelques battues... Sans succès...

Si tout va bien, ce soir, nous boufferons du civet de chasseur à la diable. Mes lapins vont se régaler...

Jour J.

Actu...

 Quand les hommages tombent en cascade, forcément, ça fait déborder la mare aux canards... Nous ne parlerons pas ici de tous les correspondants, historiens, paparazzis à l'affût, spécialistes en transit royaux, coïts princiers, qui défraient la kronique, les tabloïds caca, ou les politicards lèche bottes qui défilent dans la rue des bourriques. Encore moins des footeux maraboutés qui font les choux gras des gazettes, des potins bien membrés des zéros zozos... Même pas du vilain gazier qui nous tient par les burnes... Tout cela ressemble à un vieux soufflé oublié dans le four...

 Soyons sérieux, avant d'être " circonspects " ( refusé ), et tendons les feuilles vers le bazar du haut. Paraît qu'on se demande où l'on va mettre la mamie à chapeaux... Son vieux pote Winston aurait proposé de lui faire une place, pendant que la petite Amy pas encore remise de sa dernière cuite, s'entraînerait avec le dénommé Vicious à faire la révérence...  Y'a guère que cette pétroleuse de Diana Spencer pour ricaner pire le zouave sous le pont (?).  On suppose que notre Charlie se fendra d'un petit solo, histoire de faire gambiller Mémère quand elle poussera la porte, et que le Duke lui rejouera ce morceau composé pour elle, qui longtemps, resta inédit, comme un secret entre la belle et la bête (?).

Tous les loustics qui ont encore les pieds sur terre, en sont pour leurs frais. Sir Paul est un peu triste. Moins que pendant l'affaire du Dakota Building, mais quand même. Il sifflote Her Majesty en tripotant sa médaille...

" Tout ça, c'est rien que du rock and roll " bougonne Keith l'Antique devant son bol de pilules... I Can't get no Satisfaction rajoute le beau Mick devant la tronche de Charles III.

Good Save the King.

 

 Feuilles mortes à gauche de la page..

 Connexion particulière.

 J'écris à toutes jambes... Pour éviter les crampes, les rotules cagneuses, les genoux qui se dérobent.. 

 J'écris comme on se sauve... 

 J'écris à gros bouillons pour éviter les coups de chaleur, la soif, la sécheresse, et la noyade qui guettent...

 J'écris comme on va chez le merlan. Bien dégagé derrière les oreilles, enlevez moi ces touffes !

 J'écris Au dessus du volcan parce que Malcom Lowry...

 J'écris... Des anaphores comme on répète ses gammes...

 Et quand rien ne va,

 Je crie...

                                                                  Je n'ai aucune confiance

                                                                  dans les crèmes amincissantes,

                                                                  les chaînes d'infos

                                                                  les chiens d'aveugle

                                                                  et les lavomatic...

                                                                  

 C'est curieux ou pathétique, ironique ou désespérant - selon l'endroit où l'on place le curseur - de se regarder vieillir... Heureusement, cela n'arrive pas trop tôt dans une vie. Imaginez un miochon sortant de l'utérus maternel, sous l'oeil attendri des " bonnes fées ", se demandant ce qu'il fout là, et commençant à compter les jours qu'il lui restent à vivre ! Tu parles d'une sinécure, Arthur !

 C'est quand tu constates que ton ticket n'est plus valable à toutes les entrées, qu'il faut choisir la musique entre le violon guilleret, ou le tuba poussif, que tu commences à te mater la couenne, faire des bilans entre la carte du tendre, et les derniers atouts... Y'a pas de joker possible... Tu joues banco devant les glaces, les miroirs en te rasant. Tu fais de l'anamorphose dans les vitrines de magasins, les par- chocs  des carrioles, et si ton oeil est encore de service, s'il se sent capable après toutes ces années de briller un peu, alors, croisant ton reflet, tu t'étonnes... Voilà que tu ne te reconnais plus... C'est bizarre... J'ai déjà vu cette tête là quelque part, mais où....

 Des espoirs ?                                                                 Désespoir...

J'en suis pas fier de celle là !

Born to ride

 

 " Il est bon d'avoir l'esprit ouvert, mais pas au point que le cerveau tombe par terre " *

   Aujourd'hui que nos cerveaux ne sont guère plus qu'une application stockée dans la petite boite qui dépasse de la poche arrière du futal, comme ultime preuve d'indépendance, ou qu'on serre fort dans sa menotte de peur de perdre le peu qui nous reste ( de cervelle ), on pourrait regretter les moustaches du Bon Maître, et de ses chats, le galure cradingue de Léautaud ( et ses matous aussi ), les saillies de l'Emil, les conneries d'Alexandre Benoît, les gueulantes du Grand Jacques, ces anxios de la connerie ambiante... Un peu d'insolence ne nuit pas ! Heureusement, il reste encore des niches sous lesquelles s'abriter, des chauds plumards qui vous envoient aux fleurs (?), des idées à la noix qui fleurent bon le coco... Des coups de sirocco qu'on aperçoit furtivement sous les jupes des filles... Les amis sont numérisés, devenus des "contacts", les familles, des emails watchaps ( que je sais même pas comme ça s'écrit ! ) des machins qui s'éteignent quand la batterie est à plat... On se fatigue de l'époque tic toc. De la bienséance, de la résilience, voire de la repentance... LGBT Queer, Wokisme, Islamo gauchisme, sophismes, tous les trucs qui finissent pas isme, on s'en bat les grelots... On rêve d'une partie de pêche avec Juju, de la chopine qui prend le frais au bout d'une ficelle dans les nénuphars, d'un Ca va vieille branche ? quand on se pose en terrasse, d'une symphonie qui crève un coeur d'orage...

Je vous vois venir... Gamineries, et compagnie...  Radotage de vieille baderne... Va te faire voir à l'Ephad vieux machin ! J'ai vingt sept ans mon vieux Corneille !

Peu-être que vous avez raison... Depuis le temps que je fais de l'équilibre sur les années, j'ai de plus en plus peur de me casser la margoulette... C'est tout pour aujourd'hui.

Bien à vous.

* L. Ferlinghetti.

     

     

Cold case...

Nos services d'investigation ( empreintes, graphologie, traces de sang, de sperme, de morve, rognures d'ongles, cheveux, et tout le patacaisse qui laisse des traces dans une chienne de vie ) sont sur le pont... Comment une lettre datée du 24/07/1998 a-t-elle ( ou attelle, c'est rigolo ! ) pu échouer dans les pages d'un bouquin ( S. Liberati : Jayne Mansfield 1967 ) emprunté à la bibliothèque municipale, lieu de perdition par excellence, pour finir pattes de mouches, gribouillis à l'encre délavée par le temps... Le mystère reste entier, et nous n'allons pas trop nous étendre là-dessus. Le soufflé n'attend pas... Nés en moins de temps qu'il n'en faut, nos services sont formels. Un premier examen du torchon dévoile les pleurnicheries amoureuses qu'un certain Michel adresse à une Adeline. Il a dessiné son nom sur une plage ( c'est ce qu'il prétend le Mimi ) et crié son nom, pire un basset artésien en rut devant une girafe (?). Cette blague Cupidonesque ne fait l'objet pour l'instant, d'aucun soupçon, d'aucun délit, qui entraîneraient une recherche effrénée du baudet, ou de sa baudette... Mais soyons sûrs, que nos fins limiers sauront bien trouver quelques malveillances dans cette bafouille, avant que le fameux soufflé ne retombe...

Cold case ( 1 ).

Affaire à suivre...

 

 Bon... Je vous la  fais courte... Mais je vous la fais quand même, sinon vous allez penser que je débloque, complètement tic toc, entre mes petites marottes (?), et mes mots fléchés... Je vous rappelle à toutes faims utiles, que n'étant pas rémunéré à ma juste valeur pour ce boulot, et patati, et patata...  C'est la rentrée, les feuilles qui tombent à gros bouillon (? ), les petits matins frisquets, et les filles qui se rhabillent... Pas de bol pour les voyeurs ! Pas de bol non plus pour les moufflets qui vont se faire tartir avec la table de huit ( une pas commode ! ) et les déclinaisons à la noix... Rosa Rose Rosam déclame le Grand Jacques de l'au-delà, plein de compassion pour les futures élites de la nation... Je croise des miochons tous neufs dans leurs cartables, fiers comme Manu devant la baisse du chômage, et d'autres qui pleurent leur môman, les mêmes qui s'inquiètent du prix de la cantine, et du nouveau prof qui sait à peine mieux lire que Kevin, qu'est pourtant pas une lumière...

J'rentre en CP m'a dit Léo, pendant que sa grande soeur faisait un selfie avec son nouveau copain qui lorgnait sur son petit capital...

La Rentrée, je vous dis...