mercredi 31 mai 2023

 Je suis toujours d'accord quand on me dit
 d'aller me faire voir ailleurs.
 Mais ma petite boite à musique,
 mes grandes péniches suantes (GPS) qui,
 souvent se gourent de chemin,
 posent et reposent toujours la même question :
 Ailleurs, c'est où ?
 Momo le clodo.

mardi 30 mai 2023

 Allez on peut en parler... Aujourd'hui que le Festival est terminé. Laissons le chant libre à l'oiseau, au corbeau railleur, au merle moqueur, et à la mouette rieuse pour commenter" la montée des marches" des donzelles en rideau de douche de luxe, des gugus en noeuds pap, et autres producteurs à cigare qui font rigoler tous les chats du quartier. Les pégus derrière les barrières, bavent devant la vie qu'ils auraient dû avoir s'ils étaient nés à Holly, plutôt qu'à Chevillard les bouzoukis, et comme le pégu est envieux, méchant, et d'humeur changeante, ils rêvent qu'une de ces sylphides en bras grésille se prenne les pieds dans le tapis, s'étale les pattes en l'air devant le parterre hilare... Ca nous aurait fait rire un peu... Ne m'intéressant plus au cinéma depuis Mon curé chez les nudistes, je me garderai de toute opinion devant le palmares. Un chose m'interlope pourtant. Le titre de la Palme d'Or. Anatomie d'une chute. Ca me rappelle quelque chose...

lundi 29 mai 2023


 La Confrèrerie des fumeurs de pipes, et les scouts en séminaire, ont décliné toute responsabilité dans l'apparition d'un épais nuage de fumée rue des Chats Errants... On a bien soupconné un moment Crêt pourri, le chef indien qui passe son temps à envoyer des messages cryptés à la Tendue sa légitime devant Dieu, et le shérif, mais le vieux sioux avait un alibi en béton tonton. 
 Les pompiers, et la grande échelle ont confirmé le côté accidentel de l'incendie. Nous noterons que quelques femmes au foyer (humour !) ont profité du bazar ambiant pour tromper leur mari. Elle z'ont le feu au c.. aurait déclaré un malfaisant...
 Le vieux Maréchal des logis qui s'en revenait du Marché a posé la question qui fait tousser : N'a thon pas affaire, ici, à un sérial fumeur ? 
La pipelette jurassienne (6).

dimanche 28 mai 2023

 Logophobie                                                                           Peur de parler en public
 Hippopotomonstrosesquippedaliophobie                              Peur du mot le plus long.

 

samedi 27 mai 2023

 Y'avait une sorcière garée en double file, dans les clous qu'un petit barbichu pressé de monter au ciel, avait oublié sur la chaussée, comme André, le Chausseur sachant chausser. Sans doute partie lancer un mauvais sort à une donzelle benête qui se prenait pour une princesse influenceuse, ou s'offrir la dernière saloperie à la mode, dont toutes les succubes sont friandes... Moi, le crapaud de la fable, je savais qu'elle (la pythie) ne m'offrirait pas un filtre d'amour qui me transformerait illico en beau David, ou en travelo magnifique. Alors, j'ai mis un coup de patte dans son balai, craché quelques gros mots de mon cru, et qui l'eût cru, l' harpie étonnée, un peu ennuyée devant l'audace batracienne, s'est envolée...
Autres contes.

vendredi 26 mai 2023

 J'ai bien vu, quand je l'ai croisé, que le minot, n'avait pas envie, mais pas envie du tout d'aller se faire tartir une journée de plus à la maternelle.. Il aurait pu rester peinard au fond du plumard avec son doudou, sous la couette pleine d'étoiles, a faire des bulles avec sa bouche... Mais non, faudrait qu'il fasse le guignol à enfiler des carrés dans des ronds, à se mettre de la peinture plein les doigts, et à se faire pincer les miches par Lolita, une future sacrée garce...  Il marchait à reculons, tout de traviole pire un caddie de super market qui rechigne à passer à la caisse, tiré par sa Mother's of Invention,sans doute à la bourre, coincée entre Uncle Meat et Franck Zappa,* deux zinzins qui la mettait (la mothers) toujours en retard... On sentait bien qu'entre eux, l'amour maternel, c'était une question de feeling, et que cette journée manquerait de groove...  J'ai eu un peu de peine pour le miochon. Déjà qu'être né sous le règne de Manu 1er, c'était pas terrible, mais cavaler dans le petit matin frisquet pour faire le zouave avec l'alphabête, y'avait mieux comme avenir... L'idée qu'il était peut-être un peu triste parce que Tina était morte m'a traversé l'esprit (es tu là ?), pendant qu'il versait une larme, et que je traversais le pont, ce qui est chose normale dans une vie bien remplie (?).
 J'ai fait trois tours dans ma cervelle, me suis tiré les oreilles devant tant de bètise... Le moutard était bien trop jeune pour connaître Acid Queen, la gypsy de Tommy.
Arrêt minute.
* Moustachu rigolard.

jeudi 25 mai 2023

 Dites donc, je vois que vous n'avez jamais tué personne... Ben non... Né trop tard pour connaître les grandes pouilleries, et trop tôt pour voir les prochaines, encore que... J'ai bien fracassé quelques bestioles qui piquent, mais toujours en état de légitime défense... Ca compte ? J'avais pas le goût pour l'homicide, les tueries de masse... Même pour mes femmes, et leurs amants, j'ai évité le flingue, le surin, et le bouillon de onze heures, et jamais je ne conduisais  bourré... Ouais, ça on va vérifier... Par contre question citoyen, c'est pas terrible... C'est vrai. J'ai jamais bien compris ces histoires de prises de positions... Les banderolles, les va t' aux urnes, et les Grands Soirs... Les guignols qu'on vire du camion après leur avoir laissé les clefs, tous ces chauffeurs qui nous enfument... J'ai quand même été fervent supporter des gambettes de Marilyn, des nichons de Lolobrigida, et milite encore aujourd'hui pour l'inscription des oeuvres de Monsieur Brassens dans le code pénal, bien que je doute que le Moustachu apprécie mes efforts... Me dites pas que ce n'est rien... C'est vrai... Mais vous comprendrez que vivre comme une tique sur le dos des électeurs, c'est pas terrible. Passons... Vous avez à votre passif ( pourquoi toujours à votre actif ?) quelques larçins... Rien de bien méchant. Une razzia de Blonde on blonde pour les copains ignares, quelques bouquins, ou magazines sous le manteau, et des bonbecs comme tout môme qui se respecte, et apprend la vie... Plus tard, quelques baisers dans le cou, et un paquet de clops oublié par un quidam sur une table de bistrot... Y'a prescription... Et pis, on m'a volé aussi pas mal de trucs, ça compense... Si vous le dites... Et le sport ? Vous avez de grosses lacunes... Vous savez ce que disait Winston quand on lui parlait de sa longévité ? No sport, no stress. Et je vous signale que pour rien au monde, je ne louperais une partie de Snooker ou de Curling...  Vous prenez vos aises avec les  citations... Z'êtes un petit malin...  Mais on n'est pas sûr pour Churchill.. Ca demande confirmation... Par contre, je vous l'accorde, il y a peu de chance qu'on demeure d'actualité... On vous suppose incorrigible menteur, c'est vrai ? Compulsif, je dirais... A la moindre occasion... Faudra vous y faire...
  Mais je m'interroge, vous n'avez aucune passion ? Une seule, mon colon.... Ecrire pour ne rien dire.
  C'est bon... Circulez, y'a rien à voir... Vous me ferez tout de même deux pater, et trois ave. On ne sait jamais...

mercredi 24 mai 2023

Actu.

 J'ai sur ma play-liste d'écrivains, un tas de rustres mal embouchés qui crêchent tout là-haut dans le Montana. Des mamouths célébrés, reconnus, ou morts... Des vieux de la vieille qui passent leur temps entre deux shots de gnôle, à pêcher à la mouche, courir sur les traces des Nez percés des grandes plaines, ou à chasser le puma dans les Rocheuses, quand ils ne zônent pas dans des motels miteux, des bars louches de bikers, à se prendre la bec avec des shérifs à moustaches, sans foi, ni loi... Ca m'a l'air d'une drôle de cambrousse ce pays-là. Pas l'endroit où j'irais traîner mes patounes. Mes pantoufles ne pouvant rivaliser avec une paire de tiags qui a marché sur les traces de Grand Ours qui danse, le dernier Grand Sorcier d'avant Mark Zuck, et autres zombies de facebouc... Y'a belle lurette que je n'ai pas croisé un bison ! C'est vrai que ces gugus sont pas "politiquement corrects", ne se regardent pas trop le nombril, et ne font pas dans la dentelle, comme certains par chez nous, et j'admets volontiers que conduire des pick-ups qui fument comme des locos, avoir toujours un doigt sur la gachette, virilité assumée, et puer le chacal après une journée de chasse, n'est pas la meilleure façon d'envisager l'avenir... Disons que c'est une vignette de plus à coller sur cette Amérique qui nous a tant fasciné, avant de nous rebuter, pour toutes les raisons que vous savez... Vous vous souvenez de No country for old men, le roman du vieux Cormac ? Et ben, c'est un peu le problème avec ces ricains...  Une révérence tout de même, devant ce Montana de bouseux, qui vient, c'est ma petite radio que vous connaissez bien maintenant qui me l'apprend, d'interdire Tik Tok, cette machine à décerveler notre belle jeunesse. Papa Jinping va pas être content... 

mardi 23 mai 2023

 Il faudra ouvrir grandes les fenêtres si vous recevez une armée de fumeurs de Havane, d'obsédés de la tige de huit, fanas des clous de cercueil, ou une armada de crachoteurs de bouffarde. Pensez à bien fermer les portes qui donnent sur le palier si une bande de vieux hippies enfumés, s'invite dans votre salon, salope Léonard Cohen, ( Ha ! Hallélujha ! Pitié ! ) allume  des calumets de la paix, des ouinjes à faire tousser les poupées. Il ne faudrait pas que l'odeur d'herbe fraîche perturbe le quotidien de vos voisins amateurs d'opéra (?). Des gendarmes mal inspirés seraient capables de vous chercher des poux dans la tonsure
 Si, un jour férié, ( ou pas ), vous subissez une invasion de perdreaux assoiffés, d'abonnés au supplice de Tantale, buveurs jamais rassasiés, saouls comme des polonais, planquez les bouteilles d'apéro, les chopines sous l'évier, et les digos dingos. Ces sabreurs là mettront à sac toutes vos réserves, et n'hésiteront pas un instant, s'ils manquent de jaja, à boire votre eau...* Bien entendu, il vous faudra garder un oeil sur le frigo, les paquets de nouilles, et la boite à fromages... Il n'est pas rare que les libations de ces vauriens ne s'accompagnent de solides grincements de machoires. Rangez précieusement les jambons, saucissons, et autres pâtés croutes. Souvenez-vous de l'adage qui dit que là , où la gourmandise passe, la charcute trépasse... Tous ces Rabelais de pacotille se ruent sur vos gamelles, saucent vos assiettes, et vos placards en font une binette...
 Bien sûr, vous avez le choix de ne recevoir dans votre antre que des vieux philosophes amorphes, des penseurs pensifs, ou des punaises de sacristie qui ne troubleront guère vos soirées sans gambille, ni frous frous... Mais, quel ennui ! Quelle amertume pesante devant les blablateurs raisonnables, les fourmis travailleuses, les cancaneurs du temps qu'il fait... Vous le savez, sans les malins, sans les tapins, sans les bredins, sans le boudin, la messe nous emmerde, et ce n'est pas notre Ami à tous qui dira le contraire...
* Au bois d'mon coeur.
Le Merle moqueur.
 

lundi 22 mai 2023

New Haven 1970.

                                   < Le dernier capitaliste que l'on pendra, nous aura vendu la corde
                                      pour le pendre > K. Marx.
                                    


dimanche 21 mai 2023

 Sur la fin, j'ai eu un peu mal,
 mais maintenant ça va..
 Louis Capet 1793.
                                                                                               Sur la tête du citoyen Capet,
                                                                                                je ne suis pas certain
                                                                                               de pouvoir vivre sur le fil du rasoir.
                                                                                               Maximilien Robespierre. 1794.
On peut supposer que si on avait laissé le Bourbon
tripatouiller ses serrures peinard,
l'histoire en aurait été changée...
Et ce n'est pas Manu 1er qui dira le contraire...                                                                      

                   
                                                            

                                                                                                       

samedi 20 mai 2023

 "Nous, pauvres pécheurs, avont besoin de substances pour arriver à nos fins. Mais pas Charlie... Notre Charlie, c'est un pur. Il est immaculé... L'immaculée conception" C'est quand même bizarre qu'un type comme moi, l'ait remis dans le droit chemin...
Keith Richards.
"J'ai beaucoup parlé avec Keith. Il m'a convaincu. J'ai tout arrêté"
Charlie Watts.
Etre un Rolling Stone.



vendredi 19 mai 2023


.
Attention !
Ascension périlleuse !
Ceci n'est pas
une image
pieuse.
                                                                                                                                                   S. Dali 1954.

 

jeudi 18 mai 2023

Sète 1950.

 Faudrait consulter les archives. Faire appel aux spécialistes, aux thèseux, et autres historiens bien informés... Emil, la fine lame de la pensée, et Louis le roi de la gachette... Voilà un duel à faire pâlr les tâcherons des shérifs de la littérature... On ne sait si la rencontre eût lieu, mais, une chose est sûre, Les deux oncles de la famille des septiques ricaneurs, des gentils dépressifs, des orpailleurs du temps qui passe, tous les fondus Mort à crédit m'allaient bien au teint... Bien entendu, je n'oublierais pas les poètes "abracadabrantesques", les rigolos des gros mots, les philosophes débraillés, les grands z'Oteurs, et les petits riquiquis qui font frémir la ménagère (?). Tous les vilains de la Série Noire... Tous les pistoleros qui ont, un jour, l'autre, trempé leur plume dans l'encrier... Voilà une jolie jambe de bois pour aller plus loin, moi qui marchait déjà un peu bancroche, et il faudrait quelques décennies avant  que je ne m'égare dans le Précis de décomposition...
Mémoire du poisson (2).
  

mercredi 17 mai 2023

Bardam'us dogs

 Je n'ai aucun souvenir de la journée du 1 juillet 1961. Le calendrier ne joue pas en ma faveur.... Pas grand chose qui me revienne à l'esprit. Je suis sans doute en culotte courte, trop heureux d'entamer les "grandes vacances", d'essayer d'apprendre à nager, et à lire correctement. Faire l'apprenti footeux avec les copains n'est pas exclu non plus... Est-ce que j'ai seulement des potes à cette époque ? Je suis déjà bien seul... Peut-être que Radio Luxembourg annonce des orages pour la journée, que Jacques Anquetil va remporter le Tour de France, et que j'aurai un cadeau à mon prochain anniversaire, l'habit de Zorro, ou des soldats de plomb... J'aurai 10 ans à la fin de l'année, mon père 40... Le grand escrogriffe, planté sur ses deux chopines fait la pluie, et le beau temps à la maison... On s'attend à un orage de taloches, mais il n'est pas mauvais bougre au fond... Il assure nos arrières, et sifflote Le dénicheur, sa chanson fétiche entre deux verres de jaja, et une gauloise bleue. Je n'ai pas encore les pieds dans le même sabot, ne sait à quel sein me vouer (Love me do 1962 ?). Quelques années suffiront pour oublier le foot, et le vélo... Les auto-tamponneuses deviendront rock and roll. Quelle magie cette  roue de la fortune qui tournera sous les jupes des filles...
 Ce que j'ignore à cette époque, c'est qu'au 25 Ter Route des gardes à Meudon, Ferdinand vient de rendre son paletot. Un petit malin qui bafouille des bétises vous dirait qu'une page se tourne, et que lisant distraitement plus de soixante années plus tard, quelques lignes de Rigodon, le dernier opus du baudet paru le 30 juin, de cette année maudite,  il s'étonnerait (le malin) de repenser à cette journée du 1 juillet 1961, où croyait-il, il ne se passait pas grand chose...
Mémoire du poisson.

mardi 16 mai 2023

 Comme avec mon canapé, qui je le rappelle aux absents, aux lecteurs distraits, et à M. Maurice le tavernier du coin, assiste sans moufter aux périgrinations du vieux fourmilier solitaire, j'entretiens avec ma petite radio des relations coupables... La belle me fait du gringue avec les résultats de l'Eurovirons concons, des élections turques, ou ricane quand je déchire mes tickets perdants des courtines. Cette foutue garce me galoche les trompes avec le J.B. du dimanche, ou me tire le paletot avec ses infos... Des couillonnades qui me coulent sur le dos, sans me faire broncher, tellement je suis habitué à l'eau froide, aux méfaits du réchauffement climatique dans mon bol de caoua (?), ou des conneries découpées en tranches que l'on ingurgite en écoutant la météo des plages... Moi, les plages, j'y vais pas souvent, et la météo... J'ai toujours un pt'it coin de parapluie au cas où... D'ailleurs, je pose la question. Comment garder des idées au chaud, alors qu'on a le bout du pif, et les arpions gelés, la faute à cette météo plus capricieuse qu'une starlette au Festival de Cannes. Le grande barnum commence aujourd'hui. Je me garderai bien de bien d'émettre la moindre opinion devant le grand cirque. J'aime trop le cinéma pour ça.

lundi 15 mai 2023

Bien entendu....

 Koko chante le blues, et ça vous secoue les amygdales comme le tord-boyaux qu'on boit dans les rades de Chicago. Attendez-vous au pire avec la donzelle. Elle a du jus de crotale dans la voix, et si elle vous chope le mollet, il y a peu de chance que vous trouviez le Concours de l'Eurovision à votre goût... N'oubliez pas non plus, que c'est dans les Vieux cailloux qu'on fait le meilleur blues... Enfin, celui des blanc becs, bien entendu... 
Koko Taylor.


dimanche 14 mai 2023

Finis ton assiette !.

Mets pas tes coudes sur la table ! Tu veux le mien, pour te curer le pif ! C'est pas possible un môme pareil ! On se saigne aux quatres veines, et voilà le travail ! Et va pas faire le con ! Devant l'usine, y'a la baston...  
Johnny Montreuil.


samedi 13 mai 2023

 Les touristes en doudounes multicolores, et bonnets à pompon ont déserté la ville. Sans doute retournés au chagrin, réindustrialiser le gourbi. Le nouveau sésame des guignols pour calmer les marchés, et ne pas perdre la face. Est-ce que les chaudronniers, les maréchaux-ferrants, les cordonniers, les chapeliers, les "gueules noires" vont revenir dans le paysage ? Les têtes de veau, ou de cochon vont-elles exhiber leur persil dans la vitrine du louc'bem ? On va bouter le chinetoque hors de nos frontières, refabriquer de solides slips en zingue pour faire taire les casseroles, et le sourire du plombier redonnera de l'espoir aux ménagères esseulées. La vélorution, et les tricots de corps vont refaire surface... On rembobine ! Retour au charbon, aux bagarres de clochards, au petit blanc cher à Prévert.  Pas sûr pourtant que l'on baisse le prix du tabac, et de la benzine... Que l'on reprenne la micheline, et que l'on redonne du fil à retordre aux téléphones fixes posés sur le guéridon de l'entrée entre la photo des enfants, et le programme télé.. Faut pas trop rêver non plus.... Aujourd'hui que le moindre algorithme vous change un crapaud en prince de la finance, que l'on s'affiche à pied, à cheval ou en  tutu pour faire rigoler les copains sur la toile, y'a quand même peu de chance qu'on réinvente Mouloudji, et la Loterie nationale. Le rémouleur, le laitier, et ma grand-mère à cheval sur ses principes, ne passeront plus..  Les marchands de gaufres, de crèpes, et de vin chaud, tous les intermitents du spectacle des vacances d'hiver, retournent pointer en attendant la prochaine transhumance des couillons en godillots, des as du tire-fesses, et des ligaments tordus. Il tombe une vacherie de pluie à ne pas mettre un Rolling Stone dehors. Le genre de crachin a faire choper la crève aux chevaux de bois du manège qui manifestent (les chevaux) pour de meilleurs conditions de travail. Le syndicat d'initiative qui d'habitude n'en manque pas, tire la langue, et claque la porte au nez du benêt qui voudrait connaître la date du prochain concours du plus gros bouffeur de morteau/cancoillote. Bref, c'est le silence qui se remarque le plus, vous l'aurez compris. Nous sommes Hors saison.
La pipelette jurassienne (5)


vendredi 12 mai 2023

                                                                 Mon père ne m'a jamais
                                                                 demandé de me raser
                                                                 la barbe, ou de faire des
                                                                 des études secondaires.
                                                                 Je le regrette un peu.
                                                                 Surtout pour la barbe...

jeudi 11 mai 2023

 - On a les amis que l'on mérite, dit un proverbe à la noix... Moi, je suis pote avec un canapé. Une banquette dénichée chez l'Abbé, entre un buffet sans âge, une commode pas commode, et un fauteuil à trois pattes qui se rêvait Voltaire. On s'entend bien tous les deux. Quand je jacte à n'en plus finir, il écoute posément, prenant soin de ménager une place confortable à mon joufflu énervé, et à mes pensées franfreluches. Je suis prêt à parier que si j'adoptais un chien, un matou, ou une gigolette replète, blondinette, brunette, coquète, un peu bébête, le gentil divan se pousserait du coude pour l'arrivée des nouveaux locataires, comme on rajoute une assiette au pauvre qui passe, ou un godet pour Riquet qui a toujours soif. Si je me décide pour une sieste de vieux corse rompu à toutes les vendettas, il n'hésite pas. Pousse un peu ses accoudoirs, fait de la place à mes grands arpions, et mes ronflements de sonneur ne le dérangent pas, contrairement à une foutue garce qui me secouait comme un prunier, appelait les agents, au prétexte futile que les murs de la Masure tremblaient, et qu'elle (la garce) n'entendait plus Bruno présenter le 20 heures (Je sais elle est facile, mais je débute...).
J'ai aussi une table basse où je pose, cendriers, chopines, rognures d'ongles, et crottes de nez, mais elle ne m'intéresse guère. C'est un objet sans âme, tandis que mon canapé a tout d'une âme soeur.

mercredi 10 mai 2023

 Madame Butterfly me file des frissons dans le dos, et Franck Poupart veut me vendre une robe de chambre qui me tiendra chaud l'hiver prochain. Chacun trimballe son lot de madeleines... Les miennes sont souvent étranges, farfelues, n'arrivent jamais au bon moment. Je regrette d'avoir commencé à fumer si tôt, que mon père ait arrêté de boire trop tard, quand le crabe lui bouffait les boyaux... Un ménage studieux s'impose. La cambuse est envahie de fourmis. Elles grimpent sur le mur en procession, pire les pénitents du moyen-âge... Rangez le sucre, et le claquos ! s'écrie le Grand Maître du placard. Nous sommes quelques milliards. Combien sont-elles les fourmis ? Faudra faire avec... Dehors, la rivière roule des mécaniques. Les dernières pluies l'ont fait gonfler comme la grenouille, mais jamais, elle ne cherchera à faire la nique au boeuf. Jamais elle ne s'aventurera dans les caves du quartier, ni ne lâchera des coulées de boue à broyer les petits hommes. C'est une rivière de province qui ne connaît rien des fleuves qui charrient les noyés insomniaques qui hantent les afters des cités. Le ciel se noircit d'un coup quand je monte le son. Luciano met la gomme, et ma voisine tape contre le mur. Les fourmis continuent leur bonhomme de chemin... Faudrait que j'écrive quelques bricoles. La littérature est une malédiction qui fait du bien, dixit Nick Flyn, un gars qui garde ses phéromones en alerte. Un sacré chasseur de fourmis...
Journal confus.
P.S Comme Monsieur Droopy le fait souvent, sacrifions à la tradition, et souhaitons un bon anniversaire à Philip Leitch plus connu sous le nom de Donovan. Il a 77 ans aujourd'hui. Ca nous rajeunit pas... Mellow Yellow, mon bon...


mardi 9 mai 2023

Comptine.

Ce soldat ne m'est pas inconnu/A dit le Président/Parce qu'il avait trop bu/Qu'il avait mal aux dents/Et ne comprenait plus/Pourquoi toutes ces casseroles/En tête de gondole/Faisaient un tel chahut. 


lundi 8 mai 2023

                                                                  Comment taire
                                                                   les
                                                                   commentaires...

Zina Rachevsky 1950.

 Patrick Modiano.
 Romans.

dimanche 7 mai 2023

Copinage

 J'avais quelques poils au menton, des idées mahousses sur la "littérature". Petit con de la dernière averse, je déversais ma hargne sur les ceusses qui ne rêvaient que d'un pavillon de banlieue, d'un boulot peinard, trouvaient que le rock était une musique de sauvage, et prétendaient que Ferdinand était un piètre écrivain.  Je lisais aussi Philippe Sollers. Solaire, voilà ce qu'était ce petit filou. Avec ses yeux de jeune matou, son sourire narquois devant ses pairs, son fume-cigarettes, il ressemblait à un Professeur Choron bien élevé, cultivé chez les Grecs anciens. Je ne dis pas que le père Bernier était un moins que rien. Le chauve qui peut a prouvé par la suite, que l'outrance pouvait être salvatrice... Les deux gugus se prenaient souvent le bec dans le fameux Droit de réponse de Michel Polac, l'un gueulant comme un putois, l'autre plus sournois, vilain garnement, prêt à tout pour un bon mot. Ca nous faisait des soirées mémorables... Un temps où la téloche ne servait pas qu'à déverser des merdes qui mettent à plat les batteries de nos cerveaux molasses. Quand Jean-Hedern (un grigou comme Philippe) présentait une émission littéraire à poil, ou balançait les livres par-dessus son épaule dans les poubelles de l'histoire...
Ne parlons pas du temps qui passe. On le perdrait (le temps). Aujourd'hui, je suis vieux, et Philippe est mort. Tous mes amis sont morts disait Pete Libertines.

samedi 6 mai 2023

 Metton* tout de suite les choses au point. Nous les vieux Enfants du rock ne pouvons guère blâmer les Tommys. Déjà qu'ils sont bien emmerdé avec le Brexit, leur panse de brebis, et leur Quinze de la Rose en piteux état, on ne va pas en remettre une couche avec leur nigaud de monarque à deux balles. Nous, les vieux de la vieille, on leur doit tout aux Anglish. On s'est réveillé un matin les feuilles secouées par une bande de jeunots qui allaient changer notre monde de minots boutonneux. Terminées les rengaines du Hit Parade à Neuneu. Les fameux Yéyés au teint de confiture (?) prenaient soudain des allures de Tino Ranci, et les cheveux se mettaient à pousser entre nos oreilles ensablées. Jamais plus, nous ne verrions les choses comme avant le déluge. Paul, John, Mick, Brian et les autres nous en feraient voir de toutes les couleurs, comme plus tard, les Ritals de Guiseppe, nous ouvriraient les portes de la Traviata, et les envolées de Maria.
  Perso, j'aime plutôt bien nos meilleurs ennemis. Je leur pardonne Azincourt, et la Pucelle. D'ailleurs, pour Azincourt, on est sûr, pour la Pucelle, on doute un peu. Pas de quoi en faire un feu de joie... Leur air de ne pas y toucher quand ils te balancent Chespire ou les Monthy Pythons, leurs goûts culinaires bizarres, Marie Tudors ou Anne Bollet, les reines du bal de Riton, l'Aston Martin de Jean Bon (en français dans le texte) et bien sûr les petites anglaises en minizup, je dirais sans crainte d'en rajouter (Honni soit qu'il mal y pense) que les Rosbifs sont plutôt ma tasse de thé... Mais que penserait ce cher Watson de tout le tralala qu'on nous prépare aujourd'hui... Les princes, et les princesses, leurs histoires de pince-fesses. Voilà pourquoi, et comment : Charles attend. N'oublions pas non plus, qu'il y a peu de chances qu'on...
* Spécialité fromagère chère à Hubert-Félix.
La pipelette jurassienne (4).  

vendredi 5 mai 2023

Paris mai.


 Je suis allé Chez Cathy. N'imaginez pas des choses, bande de coquins ! Je ne fréquente pas les salons de coiffure pour dames, les esthéticiennes, et la lanterne des maisons closes est éteinte (comme la teinturière qui s'était teinte) depuis belle lurette. Devant le photomacron, l'envie me prit de m'offrir le portrait du Président. J'avais emporté avec moi, une batterie de casseroles, des plats à gratin, des piques à brochettes, au cas où on taperait la mergues avec Mimile, et le fantôme de Bonzo* un fameux frappeur de tambours qui s'était pris une gamelle bien trop tôt...
 A une poêle près, j''aurais pu devenir maître queue dans le défilé. Mais, je me suis... Défilé. Je n'ai pas l'âme d'un chef, et vous le savez,le pluriel ne vaut rien.... Je me suis tout de même fait une petite fricassée de Paris mai, cette chanson de Nougaro, le toulousain, qui malin comme un taurillon, faisait faire des claquettes à la pluie, et racontait le coq amoureux d'une pendule sur un air de jazz ou de java (les deux font la paire).
 En ces temps de disette, il faudrait attendre le premier mai, pour savoir si entre cocottes, et léchefrites, les cuistots feraient du bruit dans la cuisine... Le temps de chercher un brin de muguet pour fleurir le corsage de Muguette, la grosse panne a suspendu la parution de cet article tant attendu par les aficionados de L'Empreinte. Méfiant comme une tique qui croise une paire de pinces, très en colère contre cette foutue mécanique qui n'en fait qu'à sa tête, et inquiet de l'aéropage de lecteurs qui demanderaient réparation, et crieraient haro sur le baudet devant un tel manquement aux bonnes moeurs, il a fallu patienter. Chercher le poux, le virus, les bits, ou algobites qui dépassent l'entendement. Quelques jours plus tard, les choses rentrent dans l'ordre. Pas sûr pour les casseroles...
*John Bonham dans le Zeppelin.


 H                                                                                                           U                              ...