jeudi 31 janvier 2013

PENIBLE...

Chaque fois que je croise ce type dans la rue, il se précipite sur moi, comme si on étaient des potes d'enfance,  m'en sert cinq et me dit " Alors comment ça va Jerry ! " Ouais, ce con m'appelle Jerry Garcia... J'ai jamais compris pourquoi. Est-ce que j'ai l'air d'un vieux hippie ? Est-ce que c'est lui qui fait un mauvais trip ? Z'allez me dire... C'est pas bien grave,  Il pourrait m'appeler Nadine Morano ou J. L. Debré ou Machin ou Truc...  Mais dans ces cas de figure, soit je change de trottoir, soit je lui en met une dans sa tronche... Faut pas exagérer quand même... 
Je crois qu'il a dû me voir gratter une fois de la mandoline et il a flippé grave le garçon devant ma dextérité et mon goût de l'a propos... ( Non... Je déconne ! ). N'empêche, le Jerry ça fait un moment qu'il a rangé sa guitare dans sa boite... Qu'il suce ses pastilles magiques au paradis des guitareux de tout poil.. Je vous jure, y'a des mystères dans cette vie... Comment un quidam ordinaire peut se souvenir du gratouilleur barbu... J'en reste baba...
L'autre matin, même topo. Voilà mon blatringue qui se précipite prêt à tailler le bout de gras avec son "idole".. Moi, j'avais à faire... Pas le temps de m'appesantir sur la Californie des années 70... Mais, j'y coupe pas...  " Alors Jerry ça boume ? ". Le voilà qui me rejoue le même morceau de flûte... C'est d'un pénible....
Je lui ai cloué le bec en lui demandant s'il pensait que le père Garcia était un "Mort Reconnaissant"....

mercredi 30 janvier 2013

14H33

Nous informons notre aimaible clientèle qu'en raison de travaux de maintenance effectués sur le site, nous ne sommes pas en mesure de fournir les habituelles formules de " Bonjour ! Comment ça va ! " les " Alors ça biche ! " les " Fait pas chaud ce matin !". Les sourires à toute heure, les poignées de mains chaleureuses ainsi que les claques dans le dos ont également été retirées des gondoles...
Le rayon " Va te faire foutre, enfoiré de mes deux ! " reste ouvert...

mardi 29 janvier 2013

FAUT

bien le dire... C'est pas d'la tarte de blueser le matin.. Blueser, ça veut dire enfiler ces trois accords fatidiques qui, depuis la case de l'Oncle Tom, nous chauffent les esgourdes... Certains mecs s'y sont essayé avec le succès que l'on sait... D'autres c'est moins sûre.. Je cite pas de noms,.. Fait de procès à personne... Moi-même quand je défouraille, je me dis que même si je baragouinais en anglich et braillait Bom Bom à tue-tête, j'aurais autant de feeling qu'une serpillière au bout de son manche à balai... Vous dire l'ampleur des dégâts...
Pour écrire, c'est encore plus duraille... Les mots te reluquent, te font des grimaces et des pirouettes à n'en plus finir... Ca te tambourine dans la calebasse, et tu finis la langue pendante et les guibolles en flanelle... Les types qui sont capables de te scribouiller une page sans que tu t'endormes avant la fin, y'en a pas beaucoup quand t'y penses...
C'est aussi chiant que le blues finalement...

lundi 28 janvier 2013

IMPOSTEUR

Faut se fier
Aux apparences...
La seule chose qu'il sache manier
C'est le plumeau... Et encore...

dimanche 27 janvier 2013

CELINE

Si vous aviez a vous définir d'un mot...
- Et bien... C'est que je travaille et que les autres foutent rien...
Entretien avec Louis Pauwels.

SUNDAY LIST

- Dépêche toi.. On va être en retard..
- Hé ! On a le temps tout de même...
- Mais c'est pas vrai ! T'es jamais pressé toi..
- Dis donc ! Qui c'est qui m'a fait poireauter y'a vingt ans sur les marches de la Mairie !
- C'était pas pareil, on était tombés en panne de chignole ! 
- J'veux pas le savoir ! Maintenant je lambine ! J'ai trop couru durant ma chienne de vie
  alors, je fais une pose... Je m'interlope, fais le Bouddha... 
- Pêche-toi bourrique ! Comme d'habitude on va être les derniers !
- Et alors ! Ton chevelu a bien dit qu'on serait les premiers...
- Blasphème pas ! Vieux corniaud !
- Bon ! J'arrive ! T'as ta liste..
- Bien sûr... J'espère que j'ai rien oublié...
- T'oublie toujours tout vieille folle...
- Allez... En route... On se plumera plus tard... Ca va fermer si on continue...

vendredi 25 janvier 2013

FRED

Eusèbe et Philomène furent bien déçus lorsque Philibert l'aîné des enfants leur intenta un procès.
Eurasine et Chlorophylle les jumelles ne voulant pas être en reste, firent également valoir leurs droits.
" Ca fait dix générations qu'on s'appelle Roubignolle et voilà qu'ils me cherchent des poux pour changer de prénom " dit Eusèbe à Tante Berthe...
Philémon le petit dernier s'en foutait, il lisait ses aventures dans une BD à succès...

jeudi 24 janvier 2013

EN AVANT LA ZIZIQUE

Un lundi comme les autres... Vous allez me dire...  J't'en fous bijou... D'abord, je me suis  cogné une fugue de pantoufles... Bien calée sous le canapé, la gauche avait décidé de prendre quelque repos... La droite comme toutes les droites du monde choisit l'ordre et sortit fissa de sa cachette...Mais l'autre, plus hargneuse qu'un Mélanchon en furie refusa tout compromis... Remarque, moi je la comprends, c'est pas drôle d'avoir tout le temps un panard qui t'écrase et de respirer la chaussette pas propre...  D'un autre côté, je pouvais pas rester toute la journée avec une seule savate... Ca déséquilibre le bonhomme plus sûrement que trois canons de blanc... Me voilà donc à quatre pattes, le manche à balai prêt à tout, à ratisser le dessous du meuble... Bien sûr, comme les objets ont une âme, la charentaise forte de sa position se tire à chaque coup d'essuie-glace. Je récupère un tas de machins dont j'ignorais la présence... Poussières, vieux mègots... Un bulletin de naissance que je croyais avoir avalé, une baleine de parapluie, une dissertation en grec ancien...Même une corne de rhino que j'avais égaré depuis mon dernier safari en Charentes Maritimes... ( Si vous faîtes l'effort après trois bouteilles de pinot vous les voyez les rhinos ).
Et là... Vous z'allez pas en croire vos mirettes... D'un coup, l'ampoule de ma lampe de chevet explose me foutant une peur bleue et me plongeant dans le noir... Je me tortille genre vermicelle dans l'eau bouillante et j'en profite pour me fracasser le crâne contre le guéridon qu'est dur comme le coeur de ma mie quand elle s'ennuie... Joignant le geste à la parole ( en gros je pousse une gueulante ) je me relève trop vite - je vous rappelle que j'étais à croupeton à essayer de récupérer cette saloperie de babouche - et voilà que je me tirebouchonne le DO. Comme c'est pas la première FA que ça m'arrive, je me RÉserve le droit de rester au SOL comme un boxeur sonné... A deMI dans les vapes, je passe en revue tout un régiment d'étoiles qui se foutent pas mal de ma SItuation plus que critique...
Je me dis dans mon Edgar intérieur ( voir Faure ) " En avant la zizique... Te voilà bon à faire la limace en attendant que tout se débloque... Peut-être Lundi prochain si tout va bien...
La godasse en rigole encore....



lundi 21 janvier 2013

ET LA MER

J'ai fais un rêve
Enfant de la Dune
Chimères et compagnie...
Rochers
Au nez
Comme une enclume
Sortant du cratère
De brumes...
" Paroles " du poète
Accoudé au comptoir
Au creux d'un café-rhum
Qui raconte des histoires...
Jean de La Lune
Chanson bizarre
Chevalier à la triste figure
Et la mer... Dis...

dimanche 20 janvier 2013

UFCM

Chers vous.
Lecteur assidu du " Manifeste Canin " et désireux de rejoindre une communauté qui apprécierait mes qualités - ma dernière demande d'inscription au club des BVC ( Bouffeurs de Viande crue ) ayant été refusée - je vous envoie mon canicullum vitae, qui, je l'espère vous fera frissonner de la truffe...
Je fus dans ma tendre enfance un caniche frisotté aux yeux rieurs et à la patoune leste. Grand amateur de sucreries, je faisais millle tours qui enchantaient mes premiers maîtres. Pour une barre de réglisse, j'étais capable d'effectuer un triple axel suivi d'une boucle pointée sans filet et traversait dans les clous sur mes deux pattes de derrière, guidant les petits humanoïdes sur le chemin de l'école plus sûrement que le gros balourd de policier, plus occupé à lorgner l'ouverture du bistrot, qui se foutait pas mal de la sécurité de nos chérubins...Le soir, roulé en boule sur le canapé, je faisais des rêves de Danois et de Dogue Allemand pendant que ma maîtresse s'extasiait sur la diction parfaite de Léon Zitrone qui nous a quitté beaucoup trop tôt hélas..
Plus tard dans ma longue existence, je devins un clebbard aboyeur, bouffeur de poules, courant derrière le cul des vaches dans ces campagnes hostiles où nos cousins sont nourris à coups de bâtons et de soupes froides... Mes nouveaux patrons m'ayant enseigné l'art de bouffer les uniformes de tout poil, je frôlai le coup de fusil fatal ayant confondu le derche de l'adjudant de gendarmerie avec celui du facteur... Heureusement, le coup de sabot malencontreux d'un bovidé énervé m'arracha un oeil et me péta une patte... 
Eclopé pour le restant de mes jours, une jolie jeune fille me recueillit et m'installa sur la plage arrière de sa Simca Mille ou je dodelinai la tête pendant des voyages interminables, assistant bien malgré moi aux ébats que la coquine s'octroyait sur le siège arrière de ladite carriole à la sortie des bals populaires...
J'eus maille à partir avec des chiens policiers, qui je l'espère ne sont pas admis dans votre confrérie, évitai de peu le chenil, attrapai des puces et autres bestioles pas recommandables, vécut quelques histoires d'amour avec des chiennes qui me mirent le museau à l'envers... Une vraie vie de chien quoi...
Vous comprendrez qu'aujourd'hui, vieux bouledogue calfeutré au fonds de sa niche, j'aspire à un peu de repos, courbant l'échine, la queue entre les pattes... Mon seul but ces temps-ci étant de converser doctement loin des humains des avantages qu'apporte l'os à moelle comparé à ces croquettes lyophilisées qui font la fortune des multi-nationales et rendent mollassons nos frères d'appartement..
Je tiens à vous signaler à toutes fins utiles que je déteste les colliers, les laisses et les ballades en forêt le Dimanche après-midi. Je n'ai plus l'âge de courir après les bâtons même si je reste un peu cabot et apprécie les compliments de toute sorte..
Espérant que ma demande sera prise en considération et que votre flair saura reconnaître le corniaud qui sommeille en moi, je vous adresse mes plus affectueuses lèchouilles...



vendredi 18 janvier 2013

GILBERT

" L'important c'est la rose " disait Gilbert.
" L'important c'est la dose " dira Lance.
Bof...

jeudi 17 janvier 2013

MARCHEZ COUVERTS

Je voudrais pas avoir l'air de vous seriner les mêmes rengaines... Quoi que, je sais pas vous, mais moi, quand le matin, je mets le couvert pour la journée, j'envisage pas forcément de changer de menu... C'est bien rare qu'en ouvrant la fenêtre, je constate que la mer s'est installée sous mon balcon... Que je voie le Dab siroter un café-rhum chez Laurette - Qu'est d'ailleurs pas si sympa que çà, contrairement à ce que miaulait un chanteur yéyé quand les boutons d'acné fleurissaient sur nos tronches d'ados pas finis -. Les risques de se casser une gambette dans l'escalator sont minimes, les visites d'huissier s'espacent de plus en plus et les grandes décisions... Je les remets toujours au lendemain... Y'a plus de mômes qui te saoulent en rentrant de l'école " passque la maîtresse elle a dit que même que Mamadou s'il a la tête toute noire et le cheveux crèpu, il est comme nous... Mais que moi j'y crois pas et que Josie... Bla..Bla...Bla..." Le ciel est toujours bien en place et vous avouerez que d'ici qu'on se le prenne au coin de la tronche, il passera de l'eau sous les ponts, qui eux aussi bougent pas d'un poil de zouave...
Bref... Inutile de se faire bouillir la rate, l'inspecteur Derrick veille sur nos petits soucis et on a encore au moins trois mille cinq cents épisodes à se taper, ce qui augure des lendemains qui chantent...
Comme tous les jeudis, jm'en vais bras d'ssus bras d'ssous avec mon panier acheter le poiscaille de la semaine... Et bien ! Mes zozos ! Ce matin, la température a baissé plus vite que le pouvoir d'achat des seniors.... Tu parles d'une caillante... Je me suis trouvé comme le thermomètre, quand gamin, je le mettais dans le frigo pour voir descendre le liquide rouge jusqu'à ce que la petite boule elle pète et que je me prenne la beigne du siècle... Mes pt'its orteils ont braillé que c'était pas prévu dans le règlement intérieur qu'ils sortent par ce temps, et qu'ils reverraient à la baisse le récent accord syndical qu'ils venaient de signer après des négociations longues mais fructueuses comme ils disent à la télé... Bien sûr les paluches s'en sont mêlées entamant derechef une grève tournante entre la poche gauche et la poche droite ( Celle qu'a un trou au fonds que je cherche toujours mes clefs dans la doublure ). Les esgourdes pas en reste ont gelé et le tarin s'est transformé en fontaine qu'était pas de jouvence je vous l'assure...
Comme disait Georges Marchais
Quand c'est pas l'été
Et que vous allez
Au marché,
Marchez couverts...


mercredi 16 janvier 2013

LA FOI

Faut quand même avoir la foi du charbonnier pour vivre dans ce pays... Ne pas trop compter sur le chant des grillons et les cerisiers en fleur... Le décolleté de Marinette et la partie de boules sur la place de l'église... Ecrire pour retrouver le goût de l'ailloli et l'odeur du thym... Se faire suer les miches pour raconter la mer qu'on voit danser, les marchés de Provence et les furies de Brive-la-Gaillarde...
Faut se garder de tout celà en attendant que le Bon Dieu mette une tape sur les fesses de l'hiver pour le faire dégager...
Trenet
Bécaud
Brassens.

lundi 14 janvier 2013

L'OUVRE-BOITE

Ouais ! Je vous entends déjà. " Il a de nouveau des fuites dans le percolateur... Va tout de même pas nous tartiner une bafouille avec un ouvre-boite "...
Et alors ? Pourquoi pas - disait le Cdt Charcot - Je vous rappelle qu'à moins d'instaurer une censure Poutinière, l'Oteur a tous les droits... J'assume... D'ailleurs, si je vous avais entretenu du temps, de la dernière étude de Science et Vie - Les invertébrés ont-ils une conscience ? - des coups de téléfon qu'il faut que je passe à mes enfants pour leurs anniversaires, j'étais sûr de vous voir bailler aux corneilles de la même façon... Bande de fainéants !
Donc, En ce début d'année, je me suis offert ce bel outil.. J'envisage ultérieurement d'acquérir les tenues de Lady Gaga, l'intégrale de Charles Aznavour en arménien, l'hôtel Crillon et la piscine municipale de St Frusquin mais faut que je demande à mon pote Al Thani de me prêter quelques subsides...
Vous pourrez constater ( a l'amiable ) que je n'ai pas succombé à la tentation d'un truc à douze branches et à vingt-trois molettes... Le genre qu'y faut avoir fait des études pour lire le mode d'emploi... Non, j'ai fait dans le rationnel et l'économique... L'engin que tu peux utiliser les yeux fermés ou après l'ingestion de trois boutanches de Chateauneuf du Pape... Simplicité et précision sont les deux mamelles du célibataire... ( C'est d'ailleurs ce que je dis à Huguette lors de nos ébats nocturnes, mais cela ne vous regarde pas ! ).
Je me vois déjà, le pouce droit bien appuyé sur la lame, la main gauche tenant fermement " l'objet de mes désirs " ( du thon " Belle Océane " ) et pfuittt... Le doux bruit du couvercle qui tressaute de surprise,  la goutte d'huile qui inévitablement vous saute sur le futal... L'odeur de fuel domestique qui vous prend les narines... Et c'est parti mon larbi... La machine est en route.... D'un geste autant auguste que circulaire, tu découpes délicatement la tôle en faisant gaffe à ne pas te ruiner la première phalange par un excès d'impatience... Quelques secondes plus tard la conserve s'est ouverte comme la fleur de Marinette et tu n'as plus qu'à déguster tranquillement ( Pas Marinette bande d'obsédés ! ), le contenu de la dite boite, heureux et serein comme un couché de soleil à l'Ile de Ré... ( Matez un peu le style ! ).
Bien entendu, vous n'achèterez que des " vraies boites " pas ces machins à languette qui te restent dans la pogne, et que tu te retrouves à baver devant un coffre-fort à tournibouler dans la cuisine tellement t'es énervé... Vous voyez que cet outil magique est aussi un ANTI-STRESS et que cela valait bien qu'on lui consacre une petite chronique...
Demain je vous parlerai d'un tire-bouchon qui mérite également que l'on se penche sur son cas...

samedi 12 janvier 2013

MANARA

Me demandez pas pourquoi cette pin-up pose à côté d'une bougie... y'a quelquefois des mystères dans
la vie qui partiraient en fumée pour un rien...

vendredi 11 janvier 2013

VENDREDI

NO COMMENT.
AUCUN COMMENTAIRE.

Ah ! Si ! Jojo est contre le mariage pour tous.
C'est un célibataire endurci...
Ma mie de grâce ne mettons....

jeudi 10 janvier 2013

GRAND GUIGNOL

LE CRANE DE LA VICTIME ÉTAIT CACHÉE DANS LA LITIERE DU CHAT.
" Le Parisien Aujourd'hui en France " *
Fatima 59 ans a trucidé Raymond 79 ans pour chaparder ses éconocroques. Elle l'a découpé
en morceaux, éparpillé la bestiole en pt'its bouts dans les poubelles du coin et a planqué la tête dans la 
boite à caca du matou...  Pour se disculper dira-t-elle aux enquêteurs...
Je sais pas vous... Mais moi, une histoire comme ça... C'est la banane assurée pour toute la  journée...
Si vous occultez les inconvénients notoires pour Raymond, çà pousse à la franche rigolade...
Fatima, pendant toute ta  peine, tu porteras un nez rouge !
* Edition du matin.




mercredi 9 janvier 2013

METEO

C'est quand même drôle les boyaux de la tête. Voilà que je repense à Betty dans trente-sept deux le matin en revisionnant la petite mélomane chinoise de Dimanche et ce matin, j'ai dans la bouilloire cette ballade de Nanard l'Anar " Betty ". Un type qu'écrit à une donzelle qu'est enchristée on sait pas où, qui lui dit de pas se faire de mouron, qu'il l'aime quand même...  De fil en anguille ( pourquoi pas ? ) me voilà en train de reluquer S. Audran dans le " Betty" de Chabrol. Je saute vite fait sur " Betty Boop "et son joli minois, presque sûr que Djian s'en est inspiré... Faudra que je lui demande... Vous ne me direz pas que c'est pas bizarre des histoires pareilles...
Du coup, j'ai pas pris la météo... C'est ballot non...
Mais pas très important non plus... Y'a pas de semailles prévues....

mardi 8 janvier 2013

SEUL AU MONDE

Il y avait les deux chats, Louis et Ferdinand qui sentaient fort la gouttière. La chienne Misère qui n'avait que trois pattes comme celle de Léo et qui, d'un simple clignement de paupières vous prédisait l'avenir.... Ernest le hamster, toujours énervé comme Hemingway quand, au bar du Georges Vé, il inventa le Bloody Mary pour soulager ses entrailles... - Indiscrètion qui lui avait été confiée par un ex employé dudit hôtel avec qui il buvait des coups rue Blondel en regardant passer les " gagneuses "- Brando le gecko vilain comme une vieille bouilloire et Pilate le ménate qui braillait à longueur de temps les premières mesures de l'Internationale...
Un soir qu'il s'était absenté, les matous bouffèrent l'oiseau et le lézard. Pas en reste, la cabotte croqua les  greffiers, fit son baluchon et lui laissa un mot en langage canin qui disait " Je retourne dans ma niche  merci pour tout "... Cette même soirée, alors qu'une fine couche de neige s'étalait sur les champs de navets, il étrangla sa maîtresse pour être bien certain d'être seul au monde...

lundi 7 janvier 2013

PREMIER

Choc musical de l'année. Première déflagration... Premier retournement de joufflu.. Pemière claque dans le museau qui vous frise les esgourdes.. Je vous narre cher Edgar. Dimanche 18H5O ( à peu près ), je suis dans le gourbi à prendre l'apéro en attendant 2014, encore tout étonné d'attaquer 2013...Passe qu'à nos âges, on ne se lasse pas d'attendre... Machinalement, je prends la zapette et paf... Arte... Mes bons amis ! Ce que je vois, ce que j'entends me laisse pantelant comme un ado devant les nichons de Lollobridgida,  comme un turfiste qu'a encore perdu le quinté, comme... ( Cherchez un peu bon dieu ! ).
Yuja Wang joue le concerto n° 3 de Rachmaninov... Non d'un paratonnerre ! aurait dit Benjamin ! Dieu existe ! Et il en perd son latin le bougre ! Une telle " chose " ne peut être que divine ! Le commun des mortels ne peut engendrer une telle musique, posséder deux menottes qui courent si vite sur le clavier ! Bon, je sais , je m'emballe... Si ça se trouve la pt'ite chinetoque elle a passé une décennie au goulag pianistique pour porter la bonne parole du Grand Timonier... C'était soit la musique, soit la gymnastique artistique... Elle a bien fait de choisir la donzelle... La voilà petite reine virevoltant sur des partoches, et pis s'accompagnant de la voix comme Glen Gould quand y joue les Variations Golberg du Vieux Bach ( A consommer sans modération )... Elle a l'air d'un pt'it canasson qui rue et secoue de la crinière devant l' océan noir du Steinway.. Moîse en avale ses tablettes !
Du coup, dans l'émotion, j'me reprends un godet... Passeque vous savez moi, la musique dite " Classique "ça me concerne autant que la physique quantique... Si y'a pas un vieux nègre qui joue sur son crincrin " Baby please don't go " en regardant passer le bignou de Trane qui joue " Blues Train", j'ai du mal... C'est vous dire...
Sans compter mes bons Amish que la demoiselle est plutôt gironde... Vous émotionne les quinquets avec sa plastique digne d'une B. Dalle jeune... D'ailleurs l'a la même robe rouge que Betty la copine de Zorg... Bon Dieu, ça vous ravigote les souvenirs... Et pis, pédaler sur l'instrument en escarpins, c'est pas courant chez les concertistes... D'habitude c'est plutôt noeud pap et pantoufles... Ca se démocratise un peu d'accord... Mais quand même, z'ont toujours l'air d'avoir avalé une contrebasse les musicos classieux...
N'empêche, si toutes les asiat sont foutues comme elle, je demande un passeport chinois illico.
De notre envoyé spécial à Pékinville.

dimanche 6 janvier 2013

REVEUR IMPENITENT

Chaque matin, Charbon de Bois descendait sur le bord de la rivière. C'était sa nouvelle marotte. Il s'installait sous le parapet, là où le gravier est toujours sec.  Des jolis petits cailloux blancs comme on en trouve autour des tombes dans les cimetières qui tiennent bien droits les pots de fleur en plastoc et les plaques " Ci-gît "de tout poil... " A Notre Père bien aimé " ( Qui entre parenthèse, nous a bien pourri la vie, mais " Les morts sont tous des braves types " dit le poête, alors...). Pour moi inscrivez simplement " Ouf ! C'est fini ! " ça suffira à mon bonheur post-mortem...
Il posait son joufflu, enlevait ses bottes, retroussait son pantalon sur ses pattes de cigogne et restait là de longs moments à regarder on ne sait quoi... Les esprits simples, tu sais jamais ce qu'ils tambouillent dans la cafetière.. C'est un sacré privilège pour eux...Une grosse cervelle qui salamalèque ( ouais ! c'est nouveau ) à n'en plus finir sur tout et rien, qui déblatère comme un Tartarin, tu vois tout de suite la faille, le trou, l'embrouille qui se cachent derrière les discours, mais un pelot qui se mire les arpions en se curant le nez au bord de l'eau, ça sent le mystère, la Chambre Jaune...
La rivière, elle, se demandait bien ce que ce malotru fichait là tous les matins comme un vieux morse échoué occupé à lorgner le retour de la marée... Mais bon, faisait rien de mal le gugus... Au moins lui balançait pas des saloperies dans la tronche... Elle s'en foutait d'ailleurs, toute occupée qu'elle était à faire la belle, la gueuse, à rouler des mécaniques.. Prenait plaisir à écouter le barouf qu'elle faisait en dévalant de la colline... Un tintamarre qui durerait pas bien sûr... Elle le savait... Alors, elle profitait... La fonte des neiges, c'était son quart-d'heure de célébrité à elle ( aurait dit Andy ), son graal et son nirvana tout à la fois, engrossée qu'elle était par tous ces remous. Elle mordait les bas-côtés, débordait et emmerdait les caves des riverains. Elle bringueballait des bandes de canards qui ne finiraient pas en magret, rigolait du héron qui trompait sa femme et du vieux brochet qui taquinait le goujon... Pour compléter son bonheur, elle aurait bien aimé se trimballer un désespéré qui serait venu se noyer dans son ventre... Un vrai humain qu'elle aurait transformé en baudruche et qu'elle aurait posé délicatement sur une rive où elle était sûre de trouver un journaleux qui faisait les " chiens écrasés ". L'aurait eu son nom dans le journal, comme cette fameuse Bologne qu'avait défrayé la chronique au siècle passé... Mais dans ce pays tout le monde semblait heureux... Merde alors !
Elle aurait bien aimé aussi discutailler avec le guignol. Savoir si, à la belle saison, quand elle serait redevenue un cloaque merdeux, il viendrait comme les autres avec ses côtelettes et ses saucisses grillées. S'il mettrait ses boutanches à tremper au bout d'une ficelle pour les tenir au frais... Elle supportait plus de les entendre brailler la Belle de Cadix quand elle voulait se pieuter. Quand ils ne faisaient pas des concours de ricochets qui lui froissaient la couenne... Les cons...
Mais on le sait depuis que le monde est monde,  le dialogue est difficile avec un bipède... A moins qu'il soit un peu chaman, un peu louftingue ou simplement un rêveur impénitent...

samedi 5 janvier 2013

LES CHIENS

Suivez les piquets. Longtemps, en prenant garde de ne pas chuter dans une congère. Souvenez-vous que la nature toute belle qu'elle soit est hostile et que vos genoux ne sont plus de première jeunesse. Vous arriverez au village, déjà surpris par l'animation qui règne sur la place où des bêtes en combinaisons colorées, au teint hâlé et aux lunettes brillantes posées au-dessus du bonnet s'activent qui, à se déchausser, qui à se détendre le dos, qui à faire des moulinets avec les bras en rappelant les jeunes chiots qui déjà se bagarrent pour un goûter qu'un brouillard vicieux recouvre de givre qu'ils croqueront à pleines quenottes comme ils croquent dans les pêches juteuses de l'été. La jeunesse se fout pas mal des saisons et du temps qui passe.
Entrez dans le " Chalet ". Le bruit et la chaleur vous prennent par surprise. Vous empêchent de respirer comme si un gant de laine vous serrait la gorge et bloquait vos éponges. Commandez un vin chaud ou peut-être un thé citron brûlant selon l'heure qui s'affiche à la pendule au-dessus du comptoir en bois brut. Enlevez votre peau d'ours et secouez discrètement vos bottes raidies par le froid sous la table. Vous voilà dans le bain de vapeur qui vous donne le tournis et mouille vos moustaches.
Pensez à prendre une miche de pain cuite au four et un peu de jambon de pays. Le taulier vous sert la main. Il ressemble à ces géants nordiques qui ont poussés entre deux sapins... Vous êtes connu comme " l'homme des bois " qui vit tout au-dessus de la colline, là où personne ne va jamais...
Vous reprenez déjà le chemin inverse. Retrouvez l'alignement des piquets qui semblent s'être tassés avec le jour qui décline. La neige qui durcit facilite la marche vers la cambuse.
Asseyez-vous devant le grand portail, là où vous prenez le soleil quand l'herbe repousse et que les hommes sont revenus de la guerre.
Attendez que la nuit vienne et que, dans les parcs, les chiens réclament leurs gamelles.

vendredi 4 janvier 2013

LE GRAND HUIT

Ouais... Je sais... On raconte toujours les mêmes panouillles...On rabâche... On s'emberlificote les pinceaux dans les plis du passé, et pis on grogne que " c'était mieux avant "... L'éternelle histoire du vieux qui sent que le carrosse a déjà une roue dans le fossé et qui se remémore, qui travelling arrière, qui tire des bilans, qui se rappelle les loupings dans l'azur ou les pannes de coucou dans le brouillard... Il sent que la carriole est prête à se renverser, les quatre pattes en l'air, alors il gratte le mur, s'écorche sur le vilain crépi...
Mais que voulez-vous Le Jour se Lève... Le Jean sous sa casquette qui détricote ses souvenances en attendant les pandores... Je sais, c'est pas tout neuf ( 1939 ) et colorisé ça vaut pas un clou. Pourquoi cette manie de foutre de la couleur partout... Nous voilà partis dans les dingueries high tec ( je sais pas comment ça s'écrit ! ), les remises à neuf, les perfusions novlangue d'Orwell... Tu verras qu'un jour on repeindra les zèbres...
Je vous gribouille ça,  parce que ce matin, j'ai les pattes dans le cambouis... J'écoute une sacrée foutue bonne chanson d'amour... Ça s'appelle " Mémère ". C'est pas de première jeunesse non plus... D'avant-guerre comme on dit... C'est le Grand Michel Simon qui pousse la goualante avec sa voix passée à la limaille de fer ( ou sous une loco comme tu veux ! ). Un truc à te foutre des frissons partout...
A te faire aimer le " Grand Huit ".

jeudi 3 janvier 2013

L'ADDITION

Il y avait trois cent quatre-vingt quatre messages en attente quand il ouvrit sa boite de Pandore... Un vrai fouchtras ! Un lot de papotages divers, un bazar digne du marché aux bestiaux de Saint-Frusquin où entre deux douzaines d'oeufs et un bourriche d'huîtres tu tapotes sur le cul des génisses en essayant de trier le bon grain de l'ivresse... Une cavalcade de formules lapidaires pour la plupart, genre " Bonne Année Bonne Santé " qui dévalaient la colline plus vite que la nana sur son cheval... L'année, c'était fait quand à la santé... On entrait dans l'aléatoire... Dans le suspense 
                                                        Qui vous tiendrait en haleine
                                                        De la Loire à la Seine
                                                        En attendant que vienne
                                                        L'autre et ses étrennes...
Les amis virtuels de face de rat se bousculaient au portillon... Les amis do fa sol chantonnaient  des ritournelles... Les amis de régiment braillaient " Qu'elle soit bonne et dure ! ", les amityville y allaient de quelques diableries... Y'avait même quelques inconnus qu'avaient dû se gourer de touches en envoyant leur blabla... Je vous le dis, une vraie journée de soldes aux galeries La Layette... Les expéditeurs, nombreux comme des grains de riz dans un risotto venaient de tous les coins de la planète..  Une grande tante de Bouguainvillé illustrait ses propos d'une photo de la maison de retraite où elle finissait ses jours plus triste que Zangra au fort de Belonzio. La mafia sicilienne envoyait une tête de cheval en rappelant une dette d'honneur qu'il avait oublié. Le Président lui-même promettait une épidémie fiscale
                                                                                                                             et posait la question
                                                                                                                             cruciale
                                                                                                                             " Y'a-t-il un français
                                                                                                                              dans la salle ? "
Il y avait un avis de recherche concernant un type en pagne qui devait ressusciter, mais j'ten fous... La brigade du gendarme Trouille était sur les dents... Une note de son teinturier chinois, une quittance de gaz, un bouquet de roses blanches de sa jolie maman et le calendrier 2013 des pompiers qui posaient tout nus devant la grande échelle...
L'année promettait d'être salée comme l'addition du resto où il avait bouffé en 1983... Mais celà comme toujours, c'était une autre histoire...


mardi 1 janvier 2013

BONNE APNEE

- James-Harley
- Le grand Michel
- La belle Hortense
- Le cheval blanc d'Henri IV
- La Grande Blonde
- Les frères Allman
- Le facteur Cheval
- Bibi Fricotin
- Crystale la petite fée
- Zorro le vengeur masqué
- Slimane Bouletaff dit " Couscous Boulette "
- La trompette de Miles
- Charbon de Bois et le Chien Boccuse
- L'âme des pauvres gens
- Ali Baba et ses quarante voleurs
- Cornélius le Hollandais
- La moustache à Tonton
- Le train qui sifflera trois fois
- Le Sgt Pepper's
- Le cancer à Nénès
- Mélanie ( gloire lui soit rendue ! )
- Le gendarme Trouille et toute la brigade
- Nini la Mantille
- Monsieur Dard et moi-même ( en toute humilité )
Vous la souhaitont bien bonne...

 H                                                                                                           U                              ...