vendredi 31 juillet 2015

COUP DE TORCHON

- Le présent c'est regarder le passé qui défile derrière une glace sans tain, un miroir de maison close, l'oeil de verre d'un pirate ou la loupiote de Carl le machin qui cause tout seul et vous envoie aux pâquerettes dans l'espace infini....
Qui c'est qu'a pondu ça ? Je sais pas... Peut-être moi...
J'étais assis sur le coin de la fenêtre à tailler la bavette avec une guêpe non violente, prêt à lui foutre un coup de torchon sur la margoulette si elle s'avisait de sortir son lance-flamme quand m'est venue cette idée saugrenue...
C'est vrai qu'il en avait fallu des tours et des con-tours pour arriver à cette fin de mois qui vous tirait par les pattes vous promettant encore des coups de chaleur, des petites fleurs qui poussent et des engelures aux pinceaux s'il vous prenait l'envie de pelleter la neige en socquettes...
On avait pratiqué tout cela et le reste dans le " passé ". Restait plus qu'a rameuter le troupeau, remettre de l'ordre dans la chambrée et siffloter l'air de Cadet Roussel et ses trois maisons...
Je m'étais réveillé le matin avec cette contine dans la tronche, les tours jumelles, les Charlie de Janvier et les photos de ma mère qui posait juste après la deuxième pouillerie en robe vichy, appuyée contre un vélo sans freins...
" Faudrai penser à te sortir les doigts du c... " m'a dit la guêpe, sinon je t'allume et tu vas remettre tes pendules à l'heure... "'
C'est ce qu'elle a fait la garce, avant le coup de torchon fatal...

mercredi 29 juillet 2015

AUTOPSIE DU ZOO ( 4 )
Recorded on December 23, 1943.
Colleman Hawkins, tenor saxophone
Lester Young, tenor saxophone.

mardi 28 juillet 2015

MAD MAX

 Si j'avais encore un peu de bibine dans les artères, un semblant d'hémoglobine dans la paillasse, je vous raconterais bien la journée d'hier...
Le ciel gris comme une chanson de Brel...
Le souvenir d'une bagarre nocturne qui m'avait tiré des limbes du Pacifique...
Comment j'ai poireauté plus d'une heure ( un siècle ) à l'orée du bois pour choper le sourire de Marinette et ramassé une châtaigne dans les gencives parce que je connaissais l'identité du tueur de grenouilles...
A midi pile, je faisais jambon-beurre copieusement arrosé d'idées noires et un hélico froissait les nuages pour aller je ne sais où...
Le piaf déguisé en korbac faisait le malin sur l'antenne télé jusqu'à ce qu'il se retrouve cul par-dessus tête dans la gouttière en piaillant que plus jamais il ne quitterait le nid douillet et la terrasse ombragée du Panier Fleuri...
La TSF Kulture parlait de Kundera et j'ai fredonné l'intro d'Astronomy Domine comme le chant du cygne du vieux Sid, entamé un numéro de claquettes... L'Insoutenable légèreté de l'être que voulez-vous...
J'ai pensé un instant à organiser un safari photo entre les deux étages mais ça manquait cruellement d'animaux et de savane... Et puis vous en pensez ce que vous voulez mais quand Tarzan délaisse ses lianes pour un micro-onde et un crédit Cofidis, c'est moins bien... L'histoire part en vrille pire qu'un caddie de super-market qui part dans tous les sens et que tu as un mal de chien à éviter qu'il se fracasse contre la bagnole à Raymond qui vient justement de finir de remplir son coffre et qui cherche le cric au cas où t'emplafonnerais sa totomobile...
- Dis donc c'est Mad Max dans ta tête ce matin,  a susurré James-Harley en retirant l'échelle du fou qui repeint le plafond...

dimanche 26 juillet 2015

EAU TIEDE

Vous êtes prévenu ! Si vous fouillez dans mon pedigree, vous trouverez pas d'inventions pertinentes ou de pensées subtiles... Je fais partie des gars qui - comme on dit dans les chaumières et les pages roses du Petit Larousse ( locutions latines ) - n'ont pas inventé l'eau tiède... A part une intervention divine ( ? ) une éruption soudaine du bulbe, je vois pas ce qui pourrait remplir plus mon dés à coudre... C'est pas que je voudrais pas remarquez... Trouver une place libre dans le parking à l'ombre sous les platanes pour remplir mon caddie, je suis preneur... Mais bernique ! Je fais partie des " Journées classées rouge " par le bison, des embouteillages et autres carambolages... Si tu vois un troupeau de moutons qui se carapate vers la falaise, cherche pas, je suis dedans... Pas encore trouvé la solution qui défrise les brebis,
pas encore résolu l'équation qui rend les loups moins cons, les pandores plus sympathiques et mon vendeur de poireaux plus honnête...
Je pensais à tout ça  l'ôte matin en ouvrant la porte à la ménagerie pour la première pissouille de la journée,  et une illumination tout droit sortie de l'orteil gauche m'est venue... Une méditation à inscrire d'urgence aux frontispices des monuments à côté de " Liberté Egalité Fraternité " qui veut plus dire grand chose...
Je vous cite de mémoire...
" Quand t'as les pieds dans la rosée, soit tu mets des chaussettes, soit tu chopes le rhume ".
Je vous avais prévenu... J'ai pas inventé l'eau tiède...

samedi 25 juillet 2015

SAMEDI

Vous êtes prévenu ! Je lâche pas l'affaire... J'ai des ventouses sous les pattes pire qu'une saloperie de gecko quand il s'agit de me faire bouger pour aller d'un point à un autre même si on m'affirme que la ligne droite et le plus court chemin comme le prétendait ce con d'instit en me foutant des coups de règle sur les paluches et en me disant que je finirais à Biribi si je m'obstinais à mélanger les racines carrées  et les carottes...  Déjà que je pèse plus lourd qu'une armoire normande dans laquelle on aurait enfermé Depardieu... Vous voyez le topo... Au premier orage, je fais le dos rond, sort le parapluie et m'embastille dans le pigeonnier... Je tripatouille mes vieux papelards, me grattes là où çà fait mal, fais chambre à part  et pense à me laisser pousser la barbe... Je plie mais ne rompt point comme disait Machin ( tiens, en parlant de rond-point, y'en a un nouveau à la sortie de St-Frusquin, un truc à damner les gps... Mais vous vous en foutez, moi aussi... ).  Aux prémices de l'hiver ( tu parles d'un bla bla.. ) vous verrez encore ma tête de piaf derrière la fenêtre compter les pt'its flocons, mes yeux de hibou et ma tignasse de hérisson faire des pt'its bonds comme un diable sorti de sa boite qui fait peur aux petits enfants et aux ménagères de plus de cinquante ans...  Et alors vous penserez la larme à l'oeil ( ca coûte pas grand-chose une larme à l'oeil... )... La vache ! Je le croyais mort cui-là...

dimanche 19 juillet 2015

CLEMENTINE

Quelques mots du patelin où j'ai échoué comme une éléphant de mer sur son rocher à battre des mandibules pour essayer de rejoindre le seau de glace où ricane un litre de raisiné et un vieux saucisson plus ridé que la tronche à Madame Suzanne qu'a pris un coup de mou ces derniers temps... Ici je vous apprendrai rien y fait chaud comme sous votre parasol... Si tu pointes les museau dehors, tu te prends une petite brise dans les naseaux qu'est plus chaude que celle du four quand tu sors la tarte du dimanche... J'ai vu de mes yeux vu, un régiment de criquets complètement karbo. Ces cuculs pratiquaient le bronzage intégral... Du coup, un passage sous la lampe a suffit à les rendre noirauds et tout cassants pire que le charbon de bois du barbekiou... Bien sûr qu'un tel cagnard évite la gymnastique matinale et les agapes nocturnes... L'hydratation est obligatoire et le pack de glace sur la nuque indispensable, mais...
Faut bien reconnaître... On s'emmerde un peu... On cherche le mot de six lettres ( 120 points et des brouettes ) mais à part celà... La mer c'était sur option, la banquise c'était trop loin et la croisière  s'amusait pas si tant, ( faites pas chier ! on parle comme ça par chez nous ! ),  alors on a fait l'impasse... Heureusement que Kevin a mis le feu au champs en jouant avec les allumettes, que les gars du Tour ont fait escale chez nous ( z'avaient perdu leurs seringues ), que le clocher du bled nous réveille toutes les heures, sinon... On se croirait en vacances...
Bon je vous lèche... Je retourne dans ma niche où j'ai laissé Clémentine ma poupée préférée ( une nana avec qui t'as jamais de pépins ha ! ha ! ) devant la fenêtre... Avec cette chaleur, va être toute flapie et toute dégonflée la coquine...
Ignace Perfide. Juilletiste engagé

mercredi 15 juillet 2015

COMME QUOI...

Je sais pas si les araignées sont noctambules... Si elles chassent le moucheron avec une lampe torche sur la tête, une épuisette et un gps nocturne... N'empêche... Tous les matins y'a une nouvelle toile dans la chambrée... Entre le mur et la lucarne du haut... Doit faire les " trois-huit " comme les ouvriers dans le temps d'avant quand les usines n'étaient pas robotisées et ne ressemblaient pas à l'antichambre de pôle-emploi... 
" Chasse et filature à toutes heures. Discrétion assurée " voilà ce qu'elle a marqué sur sa carte de visite la copine... Je l'imagine préparant sa gamelle, son frichti, son thermo de café, ramassant ses clefs pour ne réveiller personne quand elle rentrera du chagrin... Et pop ! pop ! c'est parti... Déjà la nuit tombe, les heures défilent et le proprio se ramasse dans sa pouillerie pour une nuit bien méritée... Elle prend la permanence, tricote des mandibules et se fait une toile comme disaient les cinéphiles des années soixante... Emballé c'est pesé ! La jolie mouche ( ? ) se retrouve ligotée pire que le rosbiff sur la balance du boucher qui, comme dans les films en noir et blanc rajoute chaque fois " Et avec ça ma pt'ite dame ! Un peu de mou pour le chat ? "... en essuyant ses grosses paluches de sérial-viandeur sur son tablier plein de raisiné... Encore une fois, c'était " avant "... Aujourd'hui les louchebems, les garagistes, les employés du gaz ont tous des blouses de pharmacien et des gueules de notaire...
" Toréador prends garde à toi ! " piaffait Carmen
Elle, plus modeste se contente de dire " Moucheron prends garde à toi ! J'arrive et ça va être un carnage ! "...
Elle va se coucher quand le proprio se lève... C'est rare qu'ils se croisent, mais si ça arrive un matin, je suis pas loin de penser que ce gros con l'écrasera d'un coup de pantoufle...
On n'est jamais sûr du lendemain quand on est une petite araignée... Pour un peu que le gros lard soit pas bien réveillé, y loupe la bestiole ( aranéide pour les têtes d'oeuf ), la voilà qui laisse trois pattes ( et  un canard ! ) dans l'affaire... Sacré carambolage ! C'est l'accident de travail... Infirme, pensionnée, plus bonne à rien... Elle zône d'hôpital en hôpital, de port en port, pointe au chômedu, délaisse le foyer et bat ses enfants... Finit comme Roro à divaguer au comptoir du Panier Fleuri parce qu'il a laissé un bras sous la presse d'une saloperie de robot qu'avait une araignée au plafond...
Comme quoi... Y'a toujours une justice dans ce monde...

mardi 14 juillet 2015

QUATORZE JUILLET

OSERONT, N'OSERONT PAS !
C'EST CE QUE DISAIT DÉJÀ
LE POUVOIR À TÊTE D'OEUF
EN JUILLET QUATRE VINGT-NEUF
DU CÔTE DE LA BASTILLE
DE TOUS CES TIMIDES-LÀ
QUI ALLAIENT LA FOUTRE EN BAS...
Jean Rousselot
Bal du 14 Juillet,
Avenue de l'Observatoire.

lundi 13 juillet 2015

VOUS Z'ENERVEZ PAS...

1 ) J'étais devant la glace à m'extasier devant ma plastique.
- Devant l'miroir tous les matins,
  Je suis le plus beau du patelin... ( sur l'air de la Carmagnole. ).
Disons-le franchement, je constatais plutôt que ma panse était digne de celle d'Alexandre-Benoît, un type bien connu des puristes et des amateurs de rillettes,  et que j'avais plus de miches que Jane Birkin à la belle époque... Je fricotais  avec le xxxl, entre le mammouth et le bonhomme Michelin... C'était bien la peine de laisser tomber la bibine et de sucer des menthes à l'eau au pt'it dèj... Le malin se niche dans les détails dit-on à l'Académie...
Dans le poste, une bande de ricains musiquaient une rengaine qu'avait fait le tour du monde. Un aspirateur à dollars d'avant les rappeurs qui avait emmené toute la planète à l'Hôtel California... Ça tanguait fort dans la péniche... C'est pour ça que je n'ai pas répondu au bigophone...
2 ) J'étais en train de classer mes vieilles photos des Stones ( uniquement celles avec Brian ), mes tickets de rapido, mes extraits de contes ( uniquement ceux de la Mère Grand ), et l'intégrale filmographique de Clara Morgane... Dans la carrée, Mick et ses sbires minaudaient avec Sister Morphine... Du coup, j'avais les guitares de Keith dans les cages à miel, donc pas de téléfon..
3 ) J'étais avec une bande de pue la soif à voyouter sur la lande et à refaire le monde à l'envers... Y'avait Nanard avec sa tête de crevette cuite ( y rentrait de la plage de Tartiflette-les-Gonesses ), Roro, Lulu et Lola qui servait les tournées avant de se dépoiler dans ce film de Jacques Demy qui - vous allez rire - s'appelle justement Lola... Alors forcément... J'étais ailleurs... Le machin pouvait toujours tintabuler dans le vide...
4 ) C'était donc pas la peine de vous z'énerver comme çà... Et puis, entre nous, vous aviez quoi de si important à me dire...
5 ) Je vous rappelle sous peu...

dimanche 12 juillet 2015

DIMANCHE

Voilà... Encore un Dimanche d'été avec ses routes encombrées, ses parasols dépliés et la météo des plages qui annonce qu'à Tartiflette-les-Gonesses quelques méduses enragées chatouilleront les arpions des bégneurs ( pourquoi pas ? ) imprudents qui pourront nez en moins regarder la grande boucle dans la caravane et  se consoler ce soir-même ( si le temps le permet ) avec le grand concours de tee-chirts ( pourquoi pas ? ) mouillés organisé par l'association " Les Nibards en folie ".   Les corps encore enchevêtres dans la moiteur de la nuit reprennent vigueur, font des cabrioles dans les bols de caoua bien corsé et les morveux tapent dans la confiote pire que des abeilles en hypoglycémie.
A l'étage Kevin égrène quelques arpèges pour séduire sa cousine - R'heusement y'a pas de Glycines sinon t'as droit à une larmichette du Père Lama - tandis qu'oncle Bernard allume son premier cigare en pensant à Uncle Meat et aux frisettes de Frank Zappa... ( Il est un peu foldingue Nanard et d'un autre siècle faut le savoir ! ).
On installe des nappes en papier sur la grande table avec des pt'ites pinces aux quatre coins pour pas qu'elle s'envole, on embroche les poulets pour une séance de bronzette et Suzanne toujours inquiète se demande si monsieur l'abbé s'est mis à l'heure d'été pour la grand'messe ( C'était mon père criant debout ! Vingt dieux tu vas rater la messe ! **. Toutes mes excuses pour ce dérapage digne d'un tonton à moustaches mais que voulez-vous, je suis comme Oncle Bernard, un peu foldingue et d'un autre siècle !
d'une autre farandole ! l'Oteur. ).
La vie prend des allures de ballade insouciante ( Kevin attention aux orties ! ), comme quand on fredonne une chanson rigolote du Pierrot ou que l'on pense aux pages du bon René qui nous z'a quitté depuis trop longtemps... On se rêve italien ( pas grec ! ) à laper une Gelati Motta, à jeter quelques piécettes dans la Trévise où Marcello repasse sa gomina... Pour le concours de maillots ( voir plus haut ) c'est Anita qui gagne haut la main ( si l'on peut dire ... )
Grand-père balance un pet tonitruant qui se perd dans le cri-cri des grillons et illico, se refait l'histoire de son détective préféré Tony Truand plongé dans une affaire de bigorneaux pas frais sur la plage de Tartiflette-les-Gonesses où des méduses enragées jettent un oeil concupiscent sur les attraits de la belle Anita etc... etc...
Bien à vous.
** Le Fantôme. G. Brassens.

samedi 11 juillet 2015

LA VISITE

- Voilà...  Voilà... J'arrive... C'est  pour quoi ? Vous demandez qui ? Y' personne ici !
- C'est pour la fin du monde monsieur..
-Ah ! Ben repassez plus tard, je suis pas tout à fait prêt !
- Non... Non... Vous z'y couperez pas... La bonne parole, le salut de votre âme, le repentir... Et fissa un 
  aller simple pour les verts paturages, l'éternité et la douche comprises..
- Ouais... D'accord, mais qu'est-ce que vous faîtes des z'outils...
- Pardon ? ( Je les vois au travers de l'oeilleton qui se signent ).
- Ben... Ouais... Les guibolles, les tentacules, les tifs, les éponges, les poils et les crottes de nez, vous z'en faîtes quoi ? C'est que moi, je voudrais pas m'en séparer trop vite... Depuis le temps qu'on est en ménage... C'est comme demander au zèbre de larguer ses rayures... Ou je vais mettre mon oeuf sans croupion !
- Au diable tout celà ! ( Ils refont les simagrées, vite un pater ! ) z'aurez une pelisse impec, repassée à l'eau bénite et au sang de martyre... Chaude l'hiver, fraîche l'été, indéfrisable comme celles qu'on vend aux Galeries Lafayette... Rayon popeline à droite en sortant de l'escalator...
- Mais la fin du monde... Z'avez une date précise... C'est avant ou après les étapes de montagne, je voudrais rater ça quand même et puis si j'connais l'échéance, j'en profite un max... J'arnaque les pt'ites vieilles, je fume dans les endroits publics, je traverse hors des clous... Je m'fais une partie de manivelle qu'on en parlera encore dans dix siècles...
- C'est pas comme ça que ça marche ! Nous on fait dans le spirituel...  
- Et moi dans le spiritueux ! ( Pardon, je déconne ! ).
- Ils m'ont laissé une feuille de chou qui promettait je ne sais quoi si on s'écorchait assez les rotules en génuflexions et autres gymnastiques matinales... J'ai ouvert la fenêtre et une boite de pâté. J'ai entendu un piaf s'égosiller ( sans doute qu'un autre était garé en double file devant le nid ). Dehors, il faisait bon et une vieille guimbarde remontait un cabas d'où sortaient trois têtes de poireaux...
J'ai maté le niveau de ma bouteille de rhum en pensant que la fin du monde pouvait attendre... 



vendredi 10 juillet 2015

BÊTISES...

Je suis toujours partagé entre l'idée de devenir un gentil poussif bien à l'aise dans ses soixante carats, son cholestérol et ses repas du dimanche devant la famille qui moufte pas ( la fameuse moustache du père qu'est mort d'une glissade... ) et celle d'être une teigne de petit vieux, méchant et ricanant qui grimpe aux rideaux pire que les haricots sauteurs du mexique qu'on trouvait dans Pif Gadget quand le monde dansait la gigue avec les couettes de la marchande de bonbons et les sucettes du vilain cabot...
Toujours le premier gagnera quand il racontera ses vacances à Cavalaire ou le beau temps " était de la partie ", le camping " bien tenu " et la plage du débarquement qui reste un site à voir malgré les fantômes qui la peuplent et les bikinis que c'est vraiment la honte de nous accuser de mater quelques roploplos quand on tape l'apéro...
Toujours le second s'époumonera à se tirer les poils pubiens, à pactiser avec le cornu, à plonger dans le tonneau des Danaïdes pour y trouver que couic... Toujours il fera des sauts de cabri, la morve au nez, tournant les pages crochues des livres anciens écrits par pires que lui...
Du premier, j'ai la brioche, les loupiotes toujours en alerte au passage des cigognes et la caboche d'un âne qui recule.
Du second, la gratouille perpétuelle et le caillou de Sisyphe...
Machin prétend que je suis schizo... Bien entendu je phrène** des quatre fers devant de telles bêtises...
**Le Grand Prix de l'Humour ne sera pas encore décerné cette année à l'Oteur, ce qui attriste bien la rédaction et les actionnaires. (CQFD )

jeudi 9 juillet 2015

IL

est 8H 01.
Et ceci est une page blanche...
Un silence sur la portée.
Un <                    >  espace avant le grand chambardement...
... Trois petits points.
Une virg  ,
Une vieille copine qui vous prend par surprise au réveil.
Il est
8H 09
Et 8 minutes sont passées on ne sait où...

mercredi 8 juillet 2015

SEPTIEME DIMINUÉ

Toute la matinée, j'ai écouté des guitares.., . Des bluezy qui teintent la couenne de l'homme blanc, des rockeuses qui s'époumonent, des jazzy, des flamencos aux doigts effilés, des country en stetson... Même une " classique " qui tricotait un fandango pour l'hiver... Électriques, acoustiques, électro-niques, toutes seules, en groupe comme des japonais devant la tour Ferraille, venues des champs de coton ou des bars à putes sur la cinquième, elles ont défilé fières comme les légionnaires du quatorze juillet ( c'est bientôt ! ). Tous les gratteux du monde se donnaient la main, les droitiers, gauchers, ambidextres... Manquait plus que les manchots et ceux qui jouaient avec leurs pieds... Y'avait bien le pt'it Django qui du fond de la caravane nous faisait des trilles manouches à tout casser... Mais c'est une exception quand même ! Ca t'envoyait des décibels à froisser le jupon de Suzanne, des arpèges menus, des swings vachards en mègots-casquettes, des notes suspendues sur le fil comme le linge à Suzanne ( encore ! ) et des accords en veux-tu en voilà...
Comme je suis bon prince et quelque peu benêt, rempli d'enthousiasme comme un surfer dans les déferlantes, j'ai lorgné ma Y. bien décidé à lui astiquer le manche ( la direction s'excuse et bla... bla... bla ) pire qu'un soudard en campagne... J'allais me glisser incognito dans le panthéon et rogner un bout du fromage, fracasser le coffiot magique où dormaient les plus belles envolées...
Tout de suite après le Sol Majeur, j'ai compris... J'avais les doigts en charpie, le maillot qui gouttait pire que C. au Tourmalet... Sûr qu'il me faudrait encore quelques années avant d'atteindre le Septième Diminué...
J'en étais fort marri ( Vous n'entendrez jamais cette expression dans les bars à putes de la cinquième, alors profitez-en ! C'est cadeau ! ).

mardi 7 juillet 2015

A LA MAISON

C'est vrai qu'on pourrait partir voir si la mer machine toujours autour des golfes clairs... Se faire des quadrilles de ropoplos et s'avaler des sands en triangle dans des stations qui rendent pas service mais qui te taxent la tranche de cochon au prix de la truffe périgourdine... On s'extasierait sur les pt'its bateaux blancs que ce crétin de Kévin se demande toujours pourquoi ils vont sur l'eau, sur le bleu du ciel et les tarifs du camping... On ferait la queue devant le marchand de glaces, la baraque à frites et l'entrée du musée de la Girouette et du marchand de sabots,  parce que même en vacance, y faut se cultiver... On frissonnerait en croisant des punks à chiens,  les mains scotchées au larfeuille avec dans la tête des idées de génocide... 
C'est vrai qu'on pourrait partir peigner la girafe ou peindre le cul des singes ( je sais jamais comment on dit ! ) dans des îles lointaines où les ratiches du Grand Jacques insultent les bourgeois et pleurnichent dans les draps de la Mathilde... On s'empiffrerait de mollusques plein de sable, de salades bizarres et comme d'hab, tu materais les beaux étalons en moule-bites qui piaffent devant les douches où des hollandais couleur mimolette rafraîchissent leurs coups de soleil... On gueulerait après les moutards qui couinent et marchent sur les serviettes, après les ballons qui t'arrivent dessus pire que des astéroïdes en folie et les vieux qui mettent un siècle à traverser la promenade des anglisches alors que le feu passe au vert et que ça klaxonne dur dans le troupeau...
Me parle pas non plus de la montagne où des pue-la-sueur en chaussettes de laine et croquenots te demandent si t'as vu le chamois et t'engueulent parce que t'allumes un clop qui fait éternuer les marmottes...
Finalement entre l'ortie et le chardon vaut mieux rester à la maison...
Je vous aime quand même...

lundi 6 juillet 2015

FICTION & CIE ( 28 )

Il a bien vu que rien n'avait vraiment changé depuis son départ.
Seul, un petit tas de poussière et un amas d'os d'animaux dont il avait oublié le nom,  signalaient son absence depuis quelques siècles...

samedi 4 juillet 2015

ZEP

Autopsie du zoo ( 3 )
Et une pensée émue pour le pt'it Jimmy toujours à la Page ( ouaf ! ouaf ! ) aperçu à la téloche,  avec une belle gueule de vieillard et de longs doigts que tu te doutes bien que ce type a jamais touché un marteau ou une truelle ( C'est pas un reproche hein ! J'ai rien contre les maçons et les charpentiers. D'ailleurs, j'ai toujours rêvé d'avoir des pognes de bûcheron ou d'étrangleur ! ). Chacun son truc, mais faut reconnaître , on regrette pas que le bougre ait fait carrière dans la guitare et le tam tam boum boum...

vendredi 3 juillet 2015

LEROY MERLIN


- Le dirlo : Bon mes chéris... Faut s'attendre à ce qu'il nous tartine encore une panouille sur le temps qu'il fait, sur les pelles qui couinent en bas de chez lui, ses pt'its verres de bibine et ses vieux os qui craquent...
- Jacqueline l'adjointe : Ouais... Je trouve qu'il baisse en ce moment le baudet... Toujours les mêmes rengaines... Les mêmes chanteurs morts qu'on a oublié jusqu'au nom, la musique d'avant, et cette façon maladive qu'il a de nous seriner avec son Moustachu à six cordes...  Sans parler de ses obsessions pour les miches, les jupettes et les gros mots... 
Ginette la pigiste : Ah ! Ça oui ! Un sacré obsédé du pantalon cui-là... Dernièrement... Je vous raconte pas...
- On te demande pas non plus... ( Le dirlo )
- Bernard le chroniqueur : C'est vrai qu'il s'intéresse pas à grand-chose... Pourtant y'a des choses à dire dans ce monde en brisbille... Moi si j'étais à sa place...
- Tu la veut sa place ? ( Le dirlo )
- Bernard le chroniqueur : Joker !
- René le méchant : C'est vrai qu'il a jamais pèté bien haut, mais faut r'connaître qu'aujourd'hui y fait dans son froc...
- Mouloud l'homme de ménage : Moi, je le trouve plutôt sympa... On fume des clops ensemble dans les cagouinces et au Panier Fleuri y crache jamais sur une tournée...
- Le choeur : Ta gueule l'arabe !
- Kevin le stagiaire : Ce gros con n'arrête pas de dire des saloperies sur moi !
- Le dirlo : Et vous Suzanne vous en pensez quoi ?
- Suzanne Bobinneau ( l'âme damnée ) : Oh moi vous savez... Depuis le temps... C'est pas un méchant au fond... Plutôt un gentil couillon, un de ces nombreux cuculs qui rêvent d'accrocher un bout d'étoile sur leur pardessus.. Et puis à son âge qu'est-ce qu'il pourrait bien faire... Je vous le demande...
- Le choeur : Fayote ! Fayote !
- Les actionnaires : Bon c'est pas tout ça, mais avec vos parlotes on perd de l'audience et du pognon... Tout le monde au taf ! Sinon on restructure !
- La défense : Bande de bigorneaux ! Vous voulez que je rende ma soutane ! Pas de souci ! J'ai du vermicelle en retard... Une pièce en cinq actes sur le feu... L'histoire d'un Roi ( Disons le Roi Lear ) qui croise Leroy Merlin dans un super-market... Ça va faire un tabac je vous le dis...

jeudi 2 juillet 2015

PETIT MATIN

LA MELANCOLIE C'EST LE BONHEUR D'ÊTRE TRISTE.
Dis donc c'est pas toi qui sortirait une tirade pareille ! qu'elle m'a soufflé Cosette en s'éclatant quelques points noirs dans la salle de bain...
C'est vrai j'admets... Des fois tu te demandes comment des trucs pareils fleurissent dans la tronche des mecs... Peut-être qu'ils savent frotter la lampe comme il faut...
Moi, je me frotte les ratiches en pensant à cette phrase du vieux Victor...
Ah ! J'en ai une ! ( Toujours astiquer la lampe ! )
LE DESERT C'EST LE BONHEUR D'AVOIR SOIF.
Merde ! Ca marche pas !
Tant pis.

mercredi 1 juillet 2015

ABSTRAIT

D'abord j'ai cru qu'une bestiole d'un autre âge était venue s'échouer dans le cagibi. Devait dater d'un temps où les gugus étaient encore à l'état d'embryons et clapotaient dans le magma en se demandant qui allait allumer le feu le premier...  Un Pithérectus marin, un Colombinpithèque peut-être... Enfin un de ces machins au nom de médicament qu'on voit dans la téloche quand on se barbe entre deux canons... J'ai vite pris quelques photos pour les envoyer à l'institut, faire part au monde entier de cette découverte scientifique qui soyons-en sûr m'apporterait la notoriété, ma tronche dans le canard, et pourquoi pas un peu de pognon si j'organisais des visites du site comme les ceusses de la grotte de Chauvet... ( Que voulez-vous je suis quelque peu vénal, et j'attends toujours mon kart d'heure de célébrité comme l'a promis ce bigleux d'Andy ).
Je me suis vite ravisé.. Vous me connaissez... Je me voyais pas avec une bande de professeurs Nimbus dans le gourbi en train d'analyser, de prendre des mesures, de gloser avec leurs petites fioles comme  les  fliquards  qu'on voit à la téloche quand on se barbe entre deux pornos...
J'ai pris ma pelle à chenil, ma combine de survie en espérant que ce fichu truc allait pas me sauter à la gueule comme les zombies qu'on voit à la téloche quand on se barbe entre deux geuletons et - Je vous le donne en mille Docteur Watson - force est restée à la loi et aux autorités compétentes ( comme dirait Manu l'Espingouin ). Fallait se rendre à l'évidence ( à pied, à ch'val ou en voiture ! ) ce rogaton n'était en fait qu'une vieille patate oubliée, un débris qui germait comme les idées dans la carafe de votre serviteur qu'est aussi bien sec et tout tordu par ces grandes chaleurs qui le rapetissent sous le burnou...
Madame Bobinneau a froncé les sourcils ( qu'elle a d'ailleurs bien drus et fort jolis ) en grognant que décidément le ménage et la balayette c'était pour moi, comme un tableau de Pablo. Abstrait.

 H                                                                                                           U                              ...