jeudi 31 décembre 2015

ENTR'ACTE

Bon voyage à cette année de sinistre mémoire. Y'en a eu d'autres dans notre histoire mais heureusement, on oublie...
Bon courage à cette année qui arrive... Elle fera sûrement grincer quelques dents, mettra le boxon dans le poulailler, engendrera quelques rejetons et enverra quelques vieux ad patrem libitum et caetera pour les forts en latin...  Un année comme les autres finalement.
Bon rétablissement au pôvre musicien qui a mal au Do ( dos )...
Mais surtout
Une Bonne Année, une Bonne Santé, des Bonnes chansons, des Bonnes bonbonnes, des Trombones qui raisonnent, des bobonnes qui claironnent...
et 
Une très Bonne Année aux chiens qui nous aiment et aux légumes qui facilitent le Transit... C'est bien là le plus important...

mercredi 30 décembre 2015

... / ...

il avait oublié que le temps n'avait rien à faire des conjectures lunaires et autres embrouilles interstellaires. Bientôt le calendrier des hommes ouvrirait une autre page et les enfants de 2015 prendraient une année dans les gencives, comme les vieillards " des années folles " songeaient à ranger leurs gibus, leurs bals des célibataires et leurs congés payés...
Rendu au célibat, paumé dans le couloir, encore perfusé des dernières libations, il pensa avec la nostalgie qui convient aux soirs de pluie, à cette maxime délivrée par les Sages de l'Académie des Sciences ( n'est pas nyctalope qui veut ! ) buta contre la première marche ( la traîtresse ! ) avant de poser ses patounes dans une flaque incertaine et visqueuse que les lecteurs toujours plein d'imagination transformeront en ce qu'ils voudront... ( Ndlr : Il arrive que l'Oteur fatigue, s'ennuie, se gratte le museau, alors il délègue,se défile et met à contribution son cher public ! ). Il hésita à prendre sur sa droite, se souvenant in extrèmis, que cette partie de la cambuse était occupée par des frontistes belliqueux, des grenouilles de bénitiers hystériques, et  courageux bien que pas téméraire, il opta pour le premier étage en sifflotant " La mauvaise réputation " pour se donner un peu de courage. Au second couplet, il était rendu sur le premier palier où un Chevalier Jedi ** façon Georges Lucas lui demanda si la Force était avec lui (Faut que j'arrête de me taper l'intégrale ça me perturbe ! Ndlo ).
Comme cette histoire doit se terminer avant l'année 2017,  il eut la chance de croiser dans son chemin de croix, un pompier muni d'une frontale et d'une moustache qui le guida sans rechigner vers son cagibi en couinant qu'on l'y reprendrait plus à faire la tournée des calendriers dans des maisons sans lumière...
** Les phrases en italique sont en italique c'est comme ça !
Bonne année à vous aussi.

mardi 29 décembre 2015

OREILLES D'ÉPAGNEUL.

Le haulle (refusé !)  d'entrée et l'escalier avaient subi une attaque nocturne qui avait éteint définitivement les ampoules recouvertes de poussière et de chiures de mouches qui laissaient à penser que la femme de ménage jouait plus volontiers de la mandoline qu'elle ne maniait le balai... Comme le vieux Jeannot Ardèchois, il n'avait pas vu le temps passer... Perdu dans la contrée du haut, le nez dans la lune qui s'était fait une beauté, planté sur  ces foutues étoiles qui clignotaient dans la noche vous laissant croire que d'autres planètes existaient vraiment, avec de l'eau, du vent, du sable, des bonhommes à tentacules, des bonnes femmes à ventricules, des histoires de fesses, des animaux de foire et des queues à n'en plus finir pour choper quelques huitres,
ALERTE ENLEVEMENT : Nous interrompons notre blabla pour vous signaler que le petit Lemmy a rendu sa basse, ses clops et ses airs d'ours mal lèché pour une dernière visite au Sein Sépulcre ( refusé ! ) du Hard'rock.. Hommage donc au dernier mohican qui, comme un damné épileptique, secouait sa tignasse en craossant des trucs que même Bono en avait les oreilles cassées... L'olibrius ayant longtemps porté les valises ( et le reste ! ) du Woodo Child, nul ne doute que son pédigrée l'aidera à trouver sa place au Beggars Banquet...
Salutations fraternelles à tous les métalleux, métallos, graisseux, graissos, hardeux et hardos.. Et à Francine la petite punkette tatouée jusqu'au percing, qui avait,  toute nue dans une baignoire,  un soir de noubba, balancé quelques stridences d'Overkill dans mes oreilles d'épagneul...

lundi 28 décembre 2015

MEDITHON

A L'HUILE..
S'cuzez, je peux pas m'en empêcher...
Celles que j'adore aussi, c'est " parce que les tsars dinent à l'huile... "
Ou encore " Quand on n'a pas de sioux, faut pas hésiter à tourner l'apache... "
Quelle bidonnade mes amis !
Bref : Méditons (ton Cristobal ! Pardon ! ).
- IL VAUT MIEUX
  UN CHIEN VIVANT QU'UN
  LION MORT...
  Proverbe tibétain (Tin au Tibet ! ).

jeudi 24 décembre 2015

FERMETURE ANNUELLE DU
24 AU 27 DECEMBRE
Sources : Rolling Stones ou
Blanc Bonnet et Bonnet Blanc
Mercerie Bonneterie
Au choix....

?????????

HE ! MACHIN,
TU FERAIS BIEN DE TOURNER SEPT LANGUES
DANS TA BOUCHE EN UNE SEULE FOIS !
ON GAGNERAIT DU TEMPS !
Un lecteur hystérique.

mercredi 23 décembre 2015

LE BEC

Souvenez-vous. C'était l'été.
Bien à l'aise dans nos caleçons, les mamelons à l'air
et les parasols insouciants,
On clapotait dans la mare aux canards...
Si des korbacks de mauvaise augure
Etaient venus nous promettre
Déflagrations et déchirures,
On leur aurait ri sur
Le bec.

mardi 22 décembre 2015

MADI...

1 ) Malgré toutes les salam - salamalecs des forts en math, des professeurs Nimbus, des beaux militaires ( ? ) et des michetons en soutane,  un jour on mourira... On s'en ira siffloter sur le bld des allongés et je doute contrairement au vieux Rénégat à six cordes, ( on a tous le droit un jour l'autre de ne pas être d'accord avec Tonton ! ) que des belles de nuit viennent nous titiller les osselets... Faut être sacrément benêt pour s'imaginer que nos petites affaires rendues à la consigne, y'aurait un grand gars à barbe blanche qui nous filerait les clefs du salon ( avec moquette, écran plasma et fauteuils tout cuir svp ! ) si on a été sages, ou celles des cagouinces ( odeurs fumeuses et toile émeri pour se torcher ! ) si notre âme farceuse ne lui convient pas.... Je parle ici pour les abonnés au bénitier et à l'ostie du matin... Les autres, qui valent guère mieux, c'est les vierges en tutu qui les fait triquer ( refusé ! ), y'en aurait même des qui se réincarneraient en poils de chameau et en brosses à dents...  Remarquez, moi, je me verrais bien danser la polka et claper des pt'its fours avec toutes les " belles personnes " que j'ai admiré... Qui m'ont aidé quand j'avais les mains dans le cambouis... Mais faut pas rêver...
2 ) " Mourir la belle affaire ! Mais vieillir... " disait le grand escogriffe de Bruxelles... Quand les étoiles t'emmerdent, que tu perds le goût des chevaux de bois... Quand la bandaison se fait molle, que t'as les crins déficients et que ta liste de courses devient illisible, quand le pharmacien devient ton meilleur pote ou que tu prends les ronds-points à l'envers, faut se rendre à l'évidence... Terminé la gambille, les joyeuses escapades, les copains-kamarades et les jupes des filles du Vieux Souchon...  Retour à la cas Départ - Passez par la case Hôpital et sautez trois tours -
3 ) Ce matin, point de vilaines idées ! Il pleut... Même que ça fait de la buée sur les vitres où un doigt d'enfant a écrit " SALE " et " CON " parce que les mioches ça aime bien les gros mots... Y'a des pic-verts qui tapotent gentiment sur le toit. La cambuse sent le tabac froid,  le vestiaire d'après-match et j'ai convolé toute la soirée avec les loustics du Grand Métrage...  Ça fait un bien fou quand t'as l'avenir en peau de fesse...
4 ) J'allais oublier... J'aime bien quand même les santons de la crèche, l'âne,  le boeuf et les rois mages... Que voulez-vous n'est pas Groland qui veut...
Joyeuses Fêtes.

lundi 21 décembre 2015

AMIS POUETES ( SUITE )

En 2051, Charles Aznavour fit ses adieux au music-hall et convola en juste noce avec un ex-animateur de télé qui avait fait du cirage de pompes un sport national dans les siècles précédents. Les Rolling stones entrèrent au Panthéon ( sans Keith la seringue oublié quelque part sur la Route 66 ) par la porte de derrière ( celle qui donne sur la rue des Pt'its Champs où Madame André faisait son buziness avant la grande épidémie de bondieuseries de 2028 ) et Bob Dylan fut élu meilleur espoir dans la catégorie " Sarcophage et vieux grumeau ". Madonna toujours pimpante, adopta les enfants naturels du vieux Président Hollande en place depuis cinq générations. Le bougre était devenu indéboulonable et souvent, les soirs de plein emploi, on l'apercevait sur le perron de l'Elysée  qui jactait avec un fantôme miterrandiste toujours alerte des choses de l'esprit et se demandait entre deux perfusions pourquoi les chiens ne pissaient plus contre les arbres. C'était assez simple en fait. Y'avait plus d'arbres ni de clebards. Salubrité publique oblige ! Personne n'avait jugé bon d'avertir le vieux calife que sans arbres ni crottes de chien, on courait beaucoup plus vite au chagrin et que la sociale démocratie était une vue de l'esprit...
Toujours arc-bouté dans sa guitoune comme un foetus dans son bocal, le vieux Perfide, sur les conseils de Madame Bobinneau ( une jeunette de quatre-vingt balais ! ) envisageait de s'inscrire au grand concours de poésie organisé par l'association " Essences naturelles et Sens interdits " qui militait pour la réhabilitation de l'alexandrin et du do mineur dans l'espace public.
Déclaré sur-doué depuis un quart de siècle par les instances nationales, reconnu par ses Pairs ( pourtant né de père inconnu ! déclare Monsieur Rigolo jamais en reste d'une brêve de comptoir ! ) et par l'Académie des amateurs de tête de veau, par sa famille et son voisin de palier - lequel excellait dans l'interprétation approximative des chansons du Sètois Moustachu quand il abusait de cierges sacrés - notre Perfide n'eut aucun mal à pondre quelques quatrains qui, soyons-en sûr le porteraient au firmament des pouêtes...
- Ah ! Bichette
- Tu sais c'est comme si j'prenais des amphètes
- Quand sur moi tu fais tes petites emplettes.
- Ah ! Bichette
- Tu sais c'est l'infarctus qui me guette
- Quand tu descends, louchant sur ma braguette..
  On attend toujours les résultats...
  Ce sera tout pour aujourd'hui. Vous avez la monnaie sur cinq euros ?


dimanche 20 décembre 2015

LES LUNETTES

DEDANS :
Y'a un type dans le poste qui parle de l'influence des carillons sur la musique du XXe siècle...Il a la voix douce ( l'organe feutré dirait Billie ) d'un prof de médecine en fin de carrière, d'un cureton en soutane ou d'un rat de bibliothèque qui t'expliquent que c'est pas si grave... Que les choses sont ce qu'elles sont, et d'ailleurs, si elles n'étaient pas ce qu'elles sont ( les choses ! ) on serait pas plus avancé... Tu parles d'un charabia ! qu'il se dit Machin. C'est pas la vraie vie ça !.  Et puis, voilà qu'un haute-contre y va de sa chansonnette - un aria de Purcel qu'est pas né à Orléans comme le prétend Nénesse quand il parle de " Musique Classique " ( y mélange tout Nénesse ! ) - et le gus derrière son micro ( rappelez-vous qu'il est dans le poste ) s'émoustille comme un castrat qui monte dans les octaves et s'aperçoit que finalement, il a une voix de baryton. Comme quand votre serviteur monte l'escalier, retrouve ses clefs,  ouvre son cabas et voit Suzanne qui lit " Notre Temps ",  il est tout chamboulé aussi, mais c'est une autre affaire...  Il dit des trucs ( le  type à la radio suivez ! ) comme " peut m'en chaut " parle de la sainte trinité et des tonsurés grégoriens...  " Pas de quoi ramener un électeur du FN dans le droit chemin ! " qu'il bougonne Machin.
DEHORS :
C'est toujours le joyeux tango des bouchers ( voir Boris ), la valse des sulfateuses et la polka des bombinettes... La bamboula des vauriens, les tam tams de l'enfer...  La Danse macabre ( voir Camille )... Si t'insistes, je te mets une louche de Jérôme Bosch, pour te donner une idée...  On susurre pas la même rengaine, le menuet est faisandé, les perruques de traviole et le kevlar en vogue...  Est-ce que c'est la vraie vie çà ? On sait pas, puisque les choses sont ce k'elles sont...  DEDANS, Machin, à croupeton sur le tapis du salon jure et tambourine,  se demande ce qu'il a bien pu foutre de ces satanées lunettes... Où et quand il les a vu la dernière fois. Et le gars du poste qui maintenant s'esbaudit ( accepté ! ) sur l'art gréco-romain et les plumeaux dans le fion des Zoulous... On entend bien que ce type-là, il est pas bigleux sinon il serait à croupeton sur le tapis du salon etc... etc...
La vraie vie, c'est pas de la tarte... Moi, je vous le dis...

samedi 19 décembre 2015

VENTS ET MARÉE...

Tous le matins j'écris un petit texte comme on fait son pissou, les yeux dans le vague et le pyjama tirebouchonné, placé bien vertical au-dessus de la cuvette pour éviter les débordements intempestifs et les railleries de Madame Bobinneau qui est soigneuse comme un enfant de choeur et chasse la bactérie  pire qu'un huissier chasse les mauvais payeurs ( bof... ).   C'est ma thé-rapie à moi. Mon réveil-matin et mon gratte-poils. 
C'est rapide, expéditif comme - oserais-je l'écrire - une éjaculation précoce... Le marathon écrivaillon c'est pas pour moi. Passé quinze mots, je déraille, je dérape, je défaille et chope soif...  J'ai pas la patience, pas le talent,  et réfléchir me demande un effort que m'ont déconseillé mon docteur et mon conseiller financier... Je fais des petits bonds dans la cambuse, tapote sur le piano qui n'en demandait pas tant ( toujours la gamme de Do, c'est la seule que je connaisse ), danse la gigue ou le menuet si j'ai pas trop mal aux cheveux...
Ensuite j'avale quelques caouias, louche un peu du côté de Monsieur Moustache, peigne mes crins dans le sens de la marche, redresse le dos et relis mes inepties... Jamais de retouches ! Que du brut ! Je rajoute parfois un  S, retire un T, (mes universités s'arrêtent à la communale et aux trocson dirait un pote à moi ! ) remplace " vieille baderne " par " vieux grumeau ", c'est tout... Si la maison tient debout, quel besoin de refaire la façade, je vous le demande... ( Quelle impudence ! soupire Suzanne derrière sa table à repasser... ). Z'allez me dire... Les fondations sont bancales, y'a des fuites dans les tuyaux, les planchers gondolent et la chasse d'eau refoule... Ca n'engage pas le lecteur à poser les yeux sur le bazar et à soupirer avec la belle qu'a perdu son amour de jeunesse avec un vieillard libidineux ( Accepté ! ) C'est ce que me faisaient remarquer dernièrement le Père Hugo et le très Honoré de chez qui vous savez, revenus de l'au-delà pour toucher leurs royalties...
A ce stade de la compète, j'ai déjà soulagé dix fois ma prostate, fumé quinze clops qui sentent mauvais, mis au frais mes pt'its godets et engueulé le type qu'a forcé ma porte pour m'installer un détecteur de fumée contre vents et marées...
Y'a que moi qui fume dans la barraque ! que je lui ai dit au zigue...

vendredi 18 décembre 2015

CA M'ENERVE...

Je sais pas vous... Mais moi, j'en ai ras le bonbon de la famille tartempion... Tu allumes la TSF, ouvre un canard avec l'idée insouciante d'écouter un peu de varioche ou de mesurer le tour de popotin de la Kim Kardaschiant et paf ! T'as la Sainte Trinité des Adams qui défile avec ses bonimenteurs trois couleurs, ses " plus blanc que moi, tu meurs ", ces analopolitolinguistes qui s'énervent aussi, dégoisent comme ma grand'tante à l'enterrement de son défunt mari, flairent la bonne affaire, le filon, font pisser la copie et cette odeur un peu rance qui parfuma, jadis, les cabinets de nos grands-parents...  Y'a pas le feu qu'ils siphonnent à longueur de temps ces kornacks ( refusé ! )... N'empêche que je dis, quand t'as un champ de mines autour de la baraque, t'as intérêt à faire gaffe où tu mets les pinceaux..  Merde alors ! Donnez-nous à la rigueur des pôves petites filles riches sur la plage, des Annie qu'aiment les sucettes... Même des Stromae en culottes courtes, mais pas ces forts en gueule, ces dépeceurs d'espoir... Déjà que l'espoir on n'en n'a plus derche, y'a pas besoin d'agiter la bannière de cette conne de Jeanne pour foutre le boxon.. Y'a bien assez de saloperies de par le monde pour nous parcheminer la couenne ( Regarder " Le sel de la terre " de W. Wenders pour mesurer l'étendue des dégâts... ).
Moi je pensais que le vieux Fétide étant en retraite, on s'rait tranquilles...  Mais j't'en fous... Se reproduisent au pas de l'oie  comme les puces sur mon matou ces engances ! ( Ce blog étant lu par des vieillards en fin de vie et des enfants mineurs, l'Oteur dans sa grande sagesse a évité d'écrire " Comme des morpions sur une paire de couilles " Foin de vulgarité SVP et les vaches seront bien gardées ! ).
Moi qui d'habitude apprécie les grandes blondes, j'avoue que cette bière là commence à me saouler à faire trop de mousse...
R'heureusement que la résistance s'organise... Et que, comme disait l'autre, " la Démocratie c'est pas terrible, mais on n'a pas trouvé mieux.. "
Salutations citoyennes.

jeudi 17 décembre 2015

AMIS POETES...

L'été 2051 fut particulièrement chaud, sec et laborieux.  La température explosa pire que les intentions de vote pour un parti négationniste, et par voie de conséquence, on vit renaître les processions, les flagellant, les faiseurs de pluie et les enchanteurs dans tout le pays. Toute la contrée - sachant que l'existence d'un Dieu Unique et Moléculaire  avait été déclarée nulle et non avenue par la loi des treizièmes lunes érigée en 2035, dix ans après la dernière Grande Guerre Sainte - retourna vers ses anciennes croyances, ses litanies et ses bûchers sacrificiels... On cabossa quelques millions de bestioles, histoire de lire dans les entrailles, de boire le sang à plein calice. On reprit l'usage des croix, des autels, des autodafés de tous poils  et pour conjurer la peur, la disette, la soif et propulser bien entendu, quelques nouveaux messies au pouvoir, on brûla quelques sorcières récalcitrantes restées néanmoins inflammables...
Dans cette ambiance de fièvre, l'ordre fut donné aux familles respectables ( un papa, une maman ) de supprimer les enfants prématurés et pour faire bonne mesure, ratiboiser les centenaires... La croyance populaire voulait que trop de bouches assoiffées soient sources de désert...
Arc bouté dans sa cahute, pire qu'une mouche sous une verrine,  le vieux Perfide sentit passer le vent du boulet. Il déclina courtoisement les relances familiales à participer aux orgies du Dimanche ( pas con le mec ! ), refusa les convocations de la milice de quartier à décliner son âge et son adresse ( malin le mec ! ), chercha la petite bête qui permettrait de sortir de ce fatras,  et finalement,  fut bien heureux d'avoir disparu mystérieusement dans les années 2010 pendant qu'il faisait la queue au Super-Market pour acheter quelques bouteilles d'eau suite à une gueule de bois d'enfer et de continuer son train-train quotidien,  en sifflotant cette contine pleine de poésie et de bon goût et d'une autre époque. Celle où le Marlou du dessus faisait la foire avec le Malin du dessous :
C'est la fête à la tripe,
Quand les bêtes s'étripent,
C'est la fête à mon slip,
Quand tu tires le zip...
Bien à vous.

mercredi 16 décembre 2015

DIX-HUIT LIGNES...

L'histoire pourrait s'écrire dans la rue d'une ville coincée entre un pan de montagne rabougri et des bretelles d'autoroutes à péage qui tentaculent ( refusé ! ), font des huit avant de partir ailleurs voir si l'herbe est meilleure. Ben, assis ras le sol regarde les chaussures qui défilent et pense au pt'it Denner qui d'un soupirail, matait les jambes des femmes d'un autre siècle.  Sauf qu'aujourd'hui, les escarpins, les louboutins, les échasses à tapin ancrées sur des bas à coutures ont disparu. Remplacés par des bloudgines efflanqués qui échouent, lamentables, sur des pompes qui baillent, des bassquettes qui soupirent et plus rarement, des jambes de bois qui claudiquent. Il regrette aussi Anlyse, ses sandales, ses robes d'été, ses taches rousses comme des grains de sable posés sur des cuisses de grenouille, qui l'affolaient comme un chien fou court après sa jeunesse. S'il levait un peu les yeux, il verrait des chevilles toniques, des tailles fines, des gambettes impecs,  des bedaines, des culs mignons, des culs poltrons, des ventres à bourrelets, mais c'est bien trop fatiguant, et un tel effort susciterait l'envie millénaire du pékin à se mettre en marche vers des contrées inconnues. La rue, elle, toute pimpante et pavée de bonnes intentions, avec ses petites loupiotes qui annoncent une fête païenne prochaine,  rêve  quelquefois d'être une plage, un tapis roulant, une piste d'aéroport ou un circuit automobile. Devenir ne serait-ce qu'un instant, un lac gelé, une feuille blanche, un vierge parchemin où un vieux Ben écrirait quinze mots sur dix-huit lignes, parce que l'ennui, même ras la touffe, reste l'ennui...  Oubliés les carrioles qui lui tannent la couenne, les passants qui labourent ses épaules. Terminé le bruit des bistrots qui cancannent et les vieilles qui boivent des picons-bière sur leurs vilaines jambes cabossées.
Journal Confus.

mardi 15 décembre 2015

ROSA

- Les anges nous viennent d'Albi sur leurs petites pattes atrophiées... - **
Jolie tournure non ? Sortie de son con-texte, cette phrase anodine ( oserais-je ! ) et répétée une dizaine de fois ( ou une quinzaine si vous avez le temps ), pire qu'un mantra du Grateful Dead,  pourrait servir d'intro à une littérature foutraque proche d'un manifeste sur-réaliste produit par un rapin d'un autre siècle...   Position pertinente quand on sait que la posture sous-réaliste n'existe que chez certains androïdes vicelards bien connus des services du Troisième Oeil... Ce pourrait être aussi ( la jolie tournure ) quelques strophes allumées du Vieux Bob sur fond d'orgue Kooperien ( accepté ! ) et de guitare Bromfieldienne ( accepté aussi ! ), quelques vers du Vieux Chinaski... Faîtes votre choix... Rajoutez... Un calicot bariolé qui défile à la Gay Pride, à une manif d'handicapé moteurs... Une vieille diatribe d'Edern Hallier ou tout ce qui vous passe par la tête si vous êtes en position " Marche ".
Posez-vous au coin d'une rue animée de bons sentiments, sur le banc près de la Fontaine aux Oiseaux quand la rivière glougloute et que les pierres bougonnent cette litanie... Vous verrez ça marche....
- Les anges... Nous viennent d'Albi... Sur leurs
  petites pattes...
  atrophiées... Répétez avec moi... Tralala... Tralalère...
Ça chante... Ça ondule...
** Extrait d'une lettre de Rosa la Rousse ( ou la Rouge ) à Henri de Toulouse-Lautrec.


dimanche 13 décembre 2015

... / ...

Vous dire encore... En plus des gnons,  des bosses, j'ai eu la honte de ma vie... Imaginez... Se retrouver  tout nu entouré d'une bande de bleus hilares, qui vous tapotent le joufflu, qui ricanent comme des vauriens en faisant le tour du proprio... Ça vous coupe l'envie de la déconnade et du bon mot...
Surtout que la fliquette en rajoutait " Hé ! les gars, on n'a pas trouvé le baudet de l'année... C'est pas un gars comme lui qui va terroriser les jupons de vos bergères... ". La honte je vous dis... Le rouge au joues et le bazar rabougri, j'ai essayé de me justifier... L'humour... La dérision... L'Esprit Canal... Mais rien à faire... Le temps des paillardes, de la Madelon et des vannes de bristrot est bel et bien révolu...
Quand je suis ressorti de cette joyeuse palpation, que j'ai repris mes appâts-rances, en vrac pire qu'un paquet de nouilles ( ? ), Madame Rigolotte avait rempli son caddie, refourgué ses bons de réduction et ses places gratos pour le prochain spectacle de G. Proust à un grand blond qui ressemblait à mon ami Pierre Richard ( un sacré rigolo aussi celui-là ! ) et j'ai bien senti qu'elle aussi, avait perdu son sens de l'humour et son sourire ravageur...
Un après-midi de chien ! aurait dit l'autre...

samedi 12 décembre 2015

MONSIEUR RIGOLO

On peut plus rigoler plus qu'il dit Monsieur Rigolo...
- Que je vous raconte... L'autre aprem, nous voilà partis avec Madame Rigolotte faire nos petites emplettes, histoire de craquer nos allocs  et de relancer l'économie du pays... 
A l'entrée du Super-Machin voilà qu'une fliquette nous demande d'ouvrir nos cabas, voir si par hasard on planquerait pas une bombinette, un manche de pioche ou de vilaines pensées entre le tire-jus et les clefs de bagnole...
Moi, vous me connaissez, toujours le mot pour rire... C'est pas pour rien qu'on m'appelle Monsieur Rigolo jusqu'au fin fond des îles anglo-normandes, je lui rétorque du tic au tac ( ou tac au tac ) que j'abrite un super-bazooka dans mon slibar et que je suis prêt à lui rejouer les Canons de Navaronne et les Aventures de la grosse Bertha en technicolor...
J'aurais pas dû... N'est pas Choron qui veut... Z'ont pas aimé... Du coup je me suis retrouvé à loilpé dans le placard à balais, tripoté devant derrière à grands coups de taser, entouré de sbires vachards ( la coquine avait appelé la garde ! ) qui rigolaient de la taille de mon riquiqui... Vous parlez d'une rigolade...


vendredi 11 décembre 2015

MEXIQUE

ENCORE !!!!!!!
Rien de tel pour se vider la tête que de re-regarder une bonne vieille " Horde Sauvage "
du vieux Sam...
Et puis tiens ! Une pt'ite louche de Marcia Baïla pour tournicoter dans la cambuse avec les youp! youp ! de la Catherine et de son Fredo...
Mariachis de tous les pays unissez-vous !

jeudi 10 décembre 2015

L'ESPAGNE OU RIEN

" Il y a une chanson de G. Brown dans Havanna Moon, un disque de Santana, qui répète la même phrase sur un rythme de country : Ils sont tous partis au Mexique. Ses amis sont partis, ses potes sont partis, même son chien est parti. Je suppose qu'il faut tirer la chanson à la conjonction de deux des plus saines traditions américaines : prendre la route ( merci Woody Guthrie, Jack Kerouac, Wyatt Earp, Bob Dylan, John Dos Passos, Calamity Jane, Spiderman, John Garfield, Ernest Hemingway ) et passer la frontière sud ( merci John Reed, Indiana Jones, James Taylor, Clint Eastwood, John Huston, Babe Ruth, Carleton Beals, Mike Gold, Burt Lancaster ). "
Ignacio Taibo II.
A quatre mains.
Quand je vois comment notre Cendrillon nationale - Jadis ce beau pays rempli de fables, de bonne bouffe, de pt'its airs d'accordéon et de chansons de Trenet - retousse ses cotillons prête à se faire enfiler par un prince pas si charmant que ça, j'ai envie de partir m'empiffrer de tapas, d'écouter le flamenco gitan dans les frous frous de Carmen... De m'échouer au bord de la mer, consciencieux comme El Cordobes devant le taureau, protégé sous la mantille de Salvatore.. D'apprendre quelques vers de Garcia Lorca en titillant les pinceaux de Pablo... Je prendrais des airs de Pancho Villa en gueulant Merde à Franco ! ( Même s'il est calanché ), Viva la Révolutione !  et Mort aux cons !  à tous les relents nauséabonds qui embaument toute l'Europe... ( Quelle violence s'écrie Marie-Charlotte revenue de ses pérégrinations post-baba, une dédicace de Manu sous les bras enfin épilés *).
Pourquoi pas le Mexique demande Suzanne toujours au fait...
Heu... C'est trop loin. Le bateau me fait gerber et j'ai peur en avion
que je réponds toujours prudent...
* Voir kronike précédente.

lundi 7 décembre 2015

ENTRAC'TE

VIEUX COUPLE
AU DOS DE LA POCHETTE
C'est incroyable ! Dans ce foutu blog, y'aura bientôt plus
d'entrac'tes que de kronikes !
Suzanne Bobinneau.
Lectrice énervée.

dimanche 6 décembre 2015

1970

GENTLE GIANT
- Alors Pépère, on fait dans la nostalgie...
- Non... Mais je range un peu mon fourbi et je tombe sur cette galette... Alors les feux-follets du souvenir s'allument... Quelle tronche j'avais en soixante-dix... Aucune photo pour témoigner de l'état de ma bobine... Est-ce que j'avais encore des cheveux, des idées vertes, des envies de Nouveau-Monde, des outils bien astiqués... Est-ce que j'étais né seulement ?
La Une du Progrès titrait sur les 146 gamins qu'avaient kramé dans la boite de conserve du 5/7 à Saint-Laurent du Pont... 
Une semaine plus tard, le Général avalait son képi et Charles-Henri, la main sur la couture du pantalon, mettait le drapeau en berne tandis que Marie-Charlotte devenue féministe,  partait sur les traces de Lanza Del Vasto en fumant son premier pétard, l'intégrale de François Béranger sous les bras qu'elle ne razait plus par esprit de contestation ( Je vous parle même pas de la touffe et des pieds nus dans les sandales )  Tu parles d'une époque ! 
Benoît, le fils maudit, l'enfant de " la chienlit " le rejeton bolchévique qui faisait des auto-tamponneuses au Quartier Latin gueulait après l'Etat Policier qui enterrait Hara-Kiri en même temps que Double-Mètre et moi, je piquait le double lp de Woodstock au Monoprix avec la complicité de Josette la petite vendeuse du quatrième... Des vrais Bonnie and Clyde...
J'aurais pu vous parler aussi de Let It Be et des sourcils de Pompidou, mais c'est le Gentil Géant qui ce matin retient mon attention ( du bois )... 
P.S Nous attendrons si vous le voulez bien, quelques années pour plonger dans 1980..

samedi 5 décembre 2015

FIN DE SERIE

- C'est pour offrir ? Je vous fais un paquet cadeau ?
- Non... Non... Laissez, ce n'est qu'une idée, une pantalonnade qui m'a traversé la tête..._
- Et je ne suis pas sûr qu'elle trouve " chaussure à son pied " dans les souliers sous le sapin....
- Si vous prenez le lot de deux, on vous offre un sentiment en promo...
- Non... Merci... Et ça c'est quoi...
- Des envies au rabais... Des fins de série...

vendredi 4 décembre 2015

FAMILLE BELIER...

- Alors vous prétendez avoir porté un maillot sans manches le jeudi trois décembre, les oreilles découvertes et le pif au vent... Vous étonnez la cour... Tant d'aplomb... Alors qu'on sait depuis des lustres qu'en décembre l'hiver pointe le museau dans le troufignon de l'automne... Lequel avait botté les fesses de l'été flamboyant, des tongs multicolores et de la pizza sous l'arbre...  Continuez je vous prie..
- Je jure Monsieur le Juge. Foi de maraud et foie de veau ! Sur la tête de Madame Suzanne et de sa descendance princière et millénaire ( Que le Bon dieu l'ait en sa Sainte Garde ! ) j'avais le marcel trempé et j'étais tout prêt de mettre les gambettes à l'air pire qu'une danseuse du Lido...
- Pas de simagrées je vous prie. Témoignez. Et remettez votre pantalon sacrebleu !
- Bien Monseigneur je continue...
- Faut dire que je m'étais bagarré avec un paquet d'épines que même le pt'it barbichu l'aurait pu s'en tresser une couronne pendant que l'autre se lavait les pognes  et j'avais fait une fournache d'enfer comme on dit au pays...
- ????????
- Ouais... J'ai brûlé un tas de saloperies et profité des braises pour réchauffer une gamelle de tripes et de pomm'terres... Faut bien nourrir la bête pendant l'effort...
- Je signale à la cour que mon client, ému par tant de soleil, sifflotait gaiement la Madelon et Malbrouk s'en va en guerre ce qui prouve bien son sens de l'unité nationale...
- Silence le baveux ! Ou j'appelle la garde... Poursuivez prévenu.
- A votre guise Majesté... J'ai donc traversé le champ à croupeton vu que j'avais le dos cassé, constaté que l'Amour n'était pas dans le pré et calmé ma soif avec une blonde qui faisait des bulles, une brune qui se croyait dans un pub à Manchester et une rousse... Je sais plus pourquoi... Puis ch'us rendu (  R. Charlebois ) chez moi, dans ma cambuse parce que la nuit tombait, que je suis un vieux chat gris et que la nuit, tous les chat sont....
- Bon c'est pas si grave... La cour vous condamne à une soirée sans boisson et l'obligation de regarder la Famille Bélier jusqu'au générique de fin...


mardi 1 décembre 2015

ENTR'ACTE

COLERE DANS LE MIROIR

C'EST DIT... ( Spécial fêtes ! )

- LA PAUPIETTE C'EST L'ART DU CLAIR-OBSCUR.
  FONCEE A L'INTERIEUR, NACRÉE À L'EXTERIEUR...
A. Blondin.
-SI JE PRESENTE UN MAGRET COMME ÇA A MA FEMME,
 ELLE ME LE FOUT DANS LA GUEULE...
P. Perret.



 H                                                                                                           U                              ...