mardi 28 février 2017

RAMASSE-MIETTES ( 7 )

Parce qu'il avait mal aux cheveux et que le temps ne se prêtait pas aux mises en plis, il pensa à la petite boutique qui vendait des valises, des sacs à mains, des cravates et des bretelles... Quelques chapeaux aussi, que les mioches chipaient et mettaient sur leur têtes pendant que maman choisissait le " baise en ville " qu'elle offrirait à papa pour son prochain anniv... Cette sacoche très en vue dans les années d'un autre siècle que les hommes porteraient en bandoulière après - comme le soutiendrait mordicus un éditorialiste dont on taira le nom - avoir perdu leur paire de c.... et le sens des affaires...
Attention, nous parlons ici de valoches en vrai cuir, molletonnées  à l'intérieur, avec la petite poche qui se referme pour protéger la fiole d'eau de toilette, les croisillons élastiques pour tenir en place les liquettes et les limaces fraîchement repassées... Système de fermeture qui claque quand on le ferme, avec la petite clef qui va bien pour éviter les curieux et les importuns... Le cauchemard du douanier...  Pas de ces mallettes plates comme des mannequins anorexiques qui n'ont rien à raconter... Sauf celle de James bien entendu, qui a un double-fond pour ranger ses conquêtes féminines...  Excusez ! On parle ici de bretelles sérieuses, ajustables qui soutiennent le pantalon autant que l'embonpoint... De celles qui s'ammourachent des petits boutons nacrés cousus sur la ceinture du bénard... Des bretelles de marlou, de politicien véreux, de joueur de billard ou de journaleux du Watergate, vous voyez le genre...  Pas de ces élastiques terminés par des pinces croco qui vous scient les épaules, tout juste bons à dépanner une carriole qui démarre pas... ( James en a une belle paire aussi ! De bretelles... ) minaude Madame Suzanne, toujours au fait du cinoche, et un peu jalouse de Raquel...
Le boutiquier qui tenait l'estanco était un chafouin... Il avait le physique ingrat ( refusé ! ), les tifs en bataille et la trogne en accident de trolleybus - C'est ainsi qu'on nommait jadis les " transports en commun" que voulez-vous que j'y fasse ! Ndlo - fumant des naseaux quand il reniflait la bonne affaire, le voyageur en perdition, la femme adultère ( ? )... A deux centimètres du nanisme reconnu par l'Académie des sciences, le filou vous regardait de haut ( cherchez l'erreur ! ), se targuait de réparer les parapluies d'amoureux transis, les ombrelles des demoiselles enamourées et les coeurs brisés des cupidons qui portaient sous les yeux les valises bien nommées, en plus de son petit commerce de " Cuirs et Peaux ".
Quand il a fermé le magasin, pour aller dans un monde sans urssaf et sans gabelous qui lui suçaient le sang, c'est comme si on avait coupé un bras au quartier... Le vilain et son biz'ness à quatre sous ont été  vite remplacés par une banque mutualiste, un machin plein de verre fumé où tu vois rien au travers...   Remplie de représentants de commerce - des quidams de rien du tout - des actionnaires chauves du bonnet, qui ouvrent des mallettes plates comme des mannequins anorex etc... etc... Vous verrez qu'un jour, le kiosque à musique sera remplacé par un de ces comptoirs où l'on mange debout, une valise en carton bouilli aux pieds, pendant qu'on regarde d'un air absent une demoiselle enamourée qu'a des problèmes de pararpluie...  Coquin de sort !

lundi 27 février 2017

RAMASSE-MIETTES ( 5 )

Comme tous les samedis,  on est allé en courses... On a craqué le billet hebdomadaire pour quelques nouilles, un peu de vin et trois caramels qu'étaient en promo... 
Comme tous les samedis,  on a rempli le caddie de saloperies premier prix qui - selon les scientifiques avertis par on ne sait qui - nous ruinent la santé et creusent  le trou du cul de la sécu... Je voudrais pas remuer la vaseline, mais je pose la question... Si ces produits sont si nocifs, pourquoi on les vend ? Pourquoi et pour qui surtout, on empoisonne le bon peuple ? Dans dix, quinze ans, les moutards naîtront avec douze doigts, des pieds palmés et un pain d'sucre à la place du ciboulot... C'est ce qu'on prétend à l'Académie... Bonjour l'avenir ! Déjà qu'on se farcit l'hologramme de Méluche... Dans le vieux temps, c'était normal, ceux qui se goinfraient faisaient bouffer des cailloux aux autres... Les Barons tenaient le pont-levis pendant que les croquants crevaient dans les douves... Le roi chassait le sanglier, faisait la guerre, esbignait quelques traînées... Le reste priait le Bon Dieu que la peste passe pas la frontière et que le dernier de la couvée ne calanche pas trop vite...
Mais aujourd'hui, qu'on a coupé le cou aux nobliaux, aux roitelets, au usuriers et autres emperruqués, aujourd'hui qu'on a inventé la démo-cratie, le bulletin de vote et le suffrage universel, proportionnel au quart de la moitié des sondages interlopes ( ? ), on se dit que rien n'a vraiment changé... On est toujours sur le bûcher, enfumés comme les essaims d'abeilles... Si on ouvre trop sa gueule, si on s'approche trop près de la fenêtre de la marquise, pif ! paf ! Intox et Flytox dans la poire... Fariboles et zyklon B dans la fiole... Je parle même pas des matraques qui s'égarent...
C'est pour cela qu'avec Michou, on votera Lapine Lepeine à la prochaine... Pour retourner encore une fois la table... Mettre un peu d'ordre dans le gourbi...  Bouter le sarrasin hors du pays et remettre le Maréchal au goût du jour... Travail Patrie et spaguettis ! aurait dit son pote Mussolini cuité au chianti !  Entre nous, je suis pas sûr que ça serve à quelque chose, mais comme disait la Fanette, parlons d'autres choses...
                                                                                 ... / ...

RAMASSE-MIETTES ( 6 )

Comme tous les samedis, on a filé deux euros à Nénette pour qu'elle se pochtrone un peu plus... Nénette c'est le cerbère du super-market. Monte la garde en grognant que la vie est mal faite, que le pinard est trop cher,  et que ce con de vigile lui en veut... Enfin c'est un cerbère sans griffes ni ratiches... Plutôt caniche tondu à la Libé pour n'avoir rien compris à la gente masculine et aux héros de pacotille qui remontaient leurs frocs après avoir chier dedans...
Je l'imagine avant-guerre... Orchidée toute en frivolités, en cancan, à faire tourner bourrique des hoberaux de province qu'en voulaient à ses jupons.. Comtesse aux pieds nus qu'envoyait balader tous les prétendants à particules et les fils de notaire... Elle aurait fière allure la Nénette... Diablesse debout sur les barricades - La liberté guidant le peuple de l'Eugène - Pucelle libérant Orléans... Gavroche dans le ruisseau qui gueule après Rousseau... Plus prêt de chez nous, elle serait l'égérie du beau Karl, la culotte de la Madone ( celle qui mit en émoi la Chiraquie et frissonner le balai de chiotte de Bernadette ! ) le castor bien aimé de Jean-Paul ou Dora l'exploratrice...
Mais Michou dit que j'ai trop d'imagination... Pense au sucre et à la moutarde bon dieu !
Nénette c'est qu'une clodo... Une oubliée du smarphone, des défilés de mode, des crèmes qui raffermissent les fesses et font mouiller la ménagère... Une enfance de merde, quelques mariages cabossés, un peu de tapin... Trop de picole...  On n'est pas à l'abri... Faut pas se moquer... Tu mises sur le bonheur et paf ! c'est le noir qui sort... Croche-pattes et pieds de nez, t'en sors lessivé...
Et c'est pas Lapine Lapeine qui la sortira du ruisseau...

dimanche 26 février 2017

SUNDAY FRANKIE

Dans sa dernière vie ( y'en faut bien une ! ), quand  Frank Zappa abandonna sa barbiche méphistophélique ( au scrabble, ça vaut des pions un mot pareil ! ) pour une broussaille grise et bien fournie, c'est incroyable ce qu'il ressembla à Fidel... Affublé d'une casquette ou d'un béret, c'était  le sosie parfait de Castro...
Par bonheur,  le gentil Mothers rentra dans l'histoire autrement que le Leader Maximo et c'est heureux... Notre joyeux dinguo distilla pendant un demi siècle, une musique de zèbres mal rayés que nos plus jeunes, ne risquent plus d'entendre, à moins qu'ils ne se plongent dans les archives... Ce qui ne risque pas d'arriver puisque les morpions d'aujourd'hui ignorent l'odeur et les gratouillis du vinyl !!!!!!!  Vieux  grognon ! se moque l'assemblée en culotte courte, écoute LP, ( Lost on You )  ça t'ouvrira les feuilles aux fredaines d'AUJOURD'HUI !!!!!!
Après... Je suis guère physionomiste, c'est là mon moindre défaut... Si tu me croises dans la rue, j'ai du mal à remettre ta trombine...Me faut quelques heures, quelques godets... Alors je me trompe peut-être... Peut-être bien que oui, peut-être bien que non...
Ce que je sais, c'est que si l'on prend le temps d'écouter ses compos, sa zizique, ce type-là  enterre tout le monde... Fidel ne l'appréciait pas, c'est vous dire...

samedi 25 février 2017

L'ADDITION ( 6 )

- Je coupe le Chon...
- Je Mets... Len... Chon...
Faut vraiment avoir rien à foutre pour écouter de telles balivernes...On s'approche de la foire aux bestiaux - Je ne parle pas ici du salon de l'A - tous les canassons sont dans les starts... Ils piaffent les vilains et se répandent sur nos écrans pour vendre leur potion magique, leur programme, que t'es sûr, y'a que moi pour vous sortir de la chienlit... Les bourricots ont changé, mais le picotin reste le même... On aimerait qu'un Auguste vienne foutre la pagaille chez les  clowns, qu'une tête de veau nous prodigue quelques bétises abracadabrantesques, ou qu'un Nimbus bon teint nous promette la lune découpée en parts égales ( Travailleurs ! Travailleuses ! )  mais l'époque est plutôt du côté des rapetous, des juments blondes moins rigolotes que celle de Marcel... S'il faut attendre le mariage de la carpe gloup gloup Bayrou avec le lapin tsing tsong ( y fait comme ça le lapin ! ) Duracell ( qu'est pourtant pas  un Dur à cuire! ) on n'est pas sortis du cloaque... Faut savoir qu'avant les fameux laissés-passés qui permettent d'afficher leur trombine sur les affiches, de faire les zouaves dans des meetings et de se prendre le chou avec leurs anciens copains de préau ( ENA bien souvent... ), en racontant des salades qui font de l'audience pire que le Balourd est dans le Pré, ces gars-là n'ont rien inventé... Avant eux et leurs tristes mines, on a eu quelques z'Ovnis... Les archives de l'INA sont formelles... On s'est tapé un tas de rigolos qui voulaient ( sans trop y croire ! ) tater les mamelles de la Répu... On ne parle pas ici de ce bon Colucci et de son nez rouge, le dernier pourtant à nous avoir fait marrer, à avoir fait monter le  trouillomètre de la Mite ( 1981 déjà... ), mais d'énergumènes bien haut perchés... Le plus célèbre étant AGUIGUI MOUNA, clochard philosophe, arnarcho-crypto-écolo-Montparno- tout en broussaille et en médailles sur le chapeau, qui défraya la chronique en 1974... Je l'aperçus un jour au festival de Valbonne entouré d'une cour digne de François Villon... Ça valait bien François Fion en repentance ou le brochingue de Gretchen...  Plus tôt, un autre voulait mettre Paris à la campagne... Nous n'oublierons pas Arlette la belette, qui six fois de suite, nous promit le Grand Soir sans quitter le plancher des vaches... So Long Arlette...
Je vous garde le meilleur pour la fin... Quand le Général fit les gros yeux à Pierre Dac qui voulut se présenter en 1965 avec le slogan devenu célèbre dans tous les deux-pièces cuisine de France et de Navarre ;
LES TEMPS SONT DURS !
VIVE LE MOU ! **
C'est pas aujourd'hui qu'on se taperait les balloches sur un coin de table en écoutant les candidats...
Les rigolus sont toujours là, mais ils sont tristes... Alors, quand vous mettrez votre bulletin dans l'urne ayez une pensée pour AGUIGUI ou PIERROT, cela vous fera sourire ( Peut-être... ).
** Mouvement Ondulatoire Unifié.

vendredi 24 février 2017

RETRO-FUTUR ( 1946 - 2006 )

- On était en train d'enregistrer cet album... On bossait comme des dingues, quand ce type est entré dans le studio. Personne l'a reconnu tellement il avait grossi. Il était à moitié chauve, vêtu d'un imper tout crade et il tenait dans les mains un cabas rempli de merdes de super-market...  On ne sait toujours pas pourquoi les gars de la sécurité l'avaient laissé entrer... Il est resté une... deux minutes,  à nous regarder et il est parti comme il était venu...
Nick a posé ses baguette < Bon dieu ! C'était Syd ! >
Le temps que Roger le rattrape, l'autre avait disparu...
D. Gilmour.
NDLR : Que le lecteur pardonne les contre-vérités contenues dans ce petit texto... Il faut bien que les mythes gardent leurs secrets... Demain, nous vous raconterons comment le grand Dylan fusilla de sa morgue la petite Janis venue lui rendre hommage... La pauvre en bouffa les plumes de son boa de dépit... The show must go on...

jeudi 23 février 2017

RAMASSE-MIETTES ( 4 )

Il y a la Belle et l'Ivrogne... Cela ferait un joli conte, une fable digne d'un La Fontaine de banlieue, une histoire à ne pas mettre un alexandrin dehors...
Pour la Belle, on sait... Elle est partie un matin n'emportant qu'une petite valise, un imper beige et  le foulard que lui avait offert sa mère le jour de ses dix-huit ans... Elle a laissé la maison ouverte, le jardin en friche... Ses dernières illusions, ses amours de cruche cassée qui  ne pesaient pas lourd face aux bleus qui couvraient son corps... Aux gnons arc-en-ciel,  qu'un agent de police zélé aurait emmené illico au tribunal...
Elle a pris un bus, assise juste derrière le conducteur... Pour ne pas voir le jardin d'enfants ( qu'elle n'aurait jamais ), le salon de sa copine Francine et la rue de la soif ou l'Ivrogne s'esbignait avant de rentrer au bercail,  de la fureur plein les pogne...  C'est drôle un dos d'homme bien droit qui bascule un peu à droite, à gauche, à chaque manoeuvre... Les oreilles sous la casquette semblent se balader aussi... Elle a compté les pellicules sur les épaules du chauffeur, les cheveux qui dépassaient un peu du col de chemise, les plis dans le cou qui tenaient la tête bien accrochée, comme une écharpe posée sur un cintre...
La navette a traversé la ville qui s'éveillait dans le matin, ramassé quelques travailleurs silencieux comme des abris-bus... Des hommes, des femmes qui partaient au chagrin, engoncés dans les soucis de la nuit et dans un avenir de miettes et de toile cirée... Elle, comme dans une mauvaise panouille,  irait à la gare, sauterait dans le premier train venu ( qu'importe la destination, l'arrivée ne pouvait pas être pire... ). Nous la verrions dans une autre ville, cherchant un mouchoir au fond de ses poches, parce que quelques larmes embueraient ses yeux... Un joli moment de tristesse avec les violons du bal et un coin de soleil pour illuminer la scène... Mais n'anticipons pas...
Si nous étions au XXIe siècle, l'histoire en serait changée... La Belle aurait smartphoné  l'adresse d'une association de défense des femmes battues, aurait poursuivi l'Ivrogne jusque dans son ruisseau, entourée d'avocates féministes qui tiendraient procès... Elle aurait obtenu réparation devant un parterre de magistrats, dont le président - c'était connu dans les prétoires - tâtait lui aussi de la bouteille... Mais cet ivrogne là, ne battait pas sa femme... Ce qui change bien des choses et la morale de la fable...

mercredi 22 février 2017

FRANCE INFOS...

Bon moi vous me connaissez... Vieux ronchon... Emmerdeur de tourner en rond ( pourquoi pas ? ) atrabilaire retranché dans le pigeonnier toujours à chercher la petite bête qui monte et ce foutu tire-bouchon qu'est jamais là quand on en a besoin... J'admets : Vieux guignolo tricard de partout... Toujours à chercher des polémiques ( Victor... Oui je sais... ) qui durent plus longtemps que le Temps des cerises, friand de blagues cochonnes et admirateur de chanteurs morts et enterrés... Pas plus aimable que ça avec la < Nouvelle chanson française > qui nous inonde de platitudes et de Victoires de la Musique comme s'il en pleuvait... Gardien du Temple et des bonnes moeurs, qui défend le patrimoine, la statue du Commandeur... Je bétonne la carrée, laisse passer personne...  Je bouchonne du goulot comme une piquette un peu verte, claptone du ciboulot et chantonne des morbleus et palsembleus... 
Mais je suis pas obtus non plus... " Je rêve de blondes dans un grand verre et de boire le monde à l'envers... Des brunes gentilles que l'on détrousse, qui pétillent et font de la mousse "... Quand la TSF envoie un t'it nouveau au casse-pipe, j'écoute... Prends des notes... Reprends des nouilles... Tiens l'ôte fois... Octave Noire... Déjà rien que le nom... Pourquoi pas Bébert d'Anvers ou Raymond d'Avignon ? Je pose la question... Disons le franchement, le numérique et un studio à trente deux pistes ( certainement plus d'ailleurs ! ) font bien les affaires du gazier... Le fourbe sait tripoter les manettes, balancer une basse électro, un piano idem et des cordes qu'en finissent pas... C'est plutôt bien foutu... Enfin si tu écoutes ça dans un ascenseur entre le vingt-huitième et le cinquantième, avant que des zingues viennent t'exploser la tronche ( Mauvais coucheur ! je vous dis... ). Les textes : Du Manset en lévitation... Le gars qui se prend au sérieux... Pas un seul gros mot... C'est triste. Quant à la voix, c'est entre chépaqui et chépaquoi.. Peut-être entre Chamfort ou un Laville qu'aurait perdu ses bambous... Pas un machin qui monterait là où on f'rait l'effort pour vous mettre les poils...
J'étais un peu colère... Rapport à ce fichu tire-bouchon et à cette zique bien trop propre... J'ai mis un bourre-pif à ma radio... Du coup, j'entends  plus France-infos... C'est con...

mardi 21 février 2017

RAMASSE- MIETTES ( 3 )

Si un jour on vous raconte l'histoire d'Adrien Médoc, que l'on vous parle de sa boutique située au centre-ville, de son commerce florissant, de sa villa tout en haut de la colline, sa voiture de luxe et de son épouse dépensière, opinez du bonnet et souriez quand votre interlocuteur vous fera le clin d'oeil égrillard qui accompagne d'habitude une bonne blague... Prenez l'air entendu de celui qui sait le fin mot de l'histoire...
Adrien Médoc fait partie d'une longue lignée de pharmaciens, d'apothicaires pansus qui siègent au conseil et vont à l'office  tous les dimanches,  ce qui occasionne à tous les coups un bon mot, une saillie d'humoriste en herbe, et bien sûr... Quelques convoitises...
Demain nous parlerons d'Antoine Latripe, boucher-charcutier de son état. On va encore s'en payer une bonne tranche...
N'oublions pas l'entreprise Robert Hublot, spécialisée dans la pause de vitres, verrandas et jardins d'hiver... De quoi vous laisser plié de rire sur le carreau...  Et bien sûr, celui qui recueille tous les suffrages, la victime de toutes nos blagounettes, Jérémie Mollette, notre fromager... De quoi sourire toute une décennie...

lundi 20 février 2017

PROMIS !

Juré ! Ce soir je n'irai pas manger de tripes chez Bébert et laisserai la bouteille tranquille... Je ferai silence, éteindrai les lumières,  les téléphons < Nous sommes absents pour le moment, ne laissez aucun message >... Pas de bastringue... Pas de piano en goguette ou de bignou en chaussettes - Il arrive quelquefois qu'au milieu de la noche, Miles pousse la porte et demande des nouvelles de Charlie - J'abandonnerai mes séries préférées, Ferdinand dans son cagibi à Meudon... Pas de Casse-pipe, de Guignol's band ou de Rigodon... J'avalerai vite fait une plâtrée de nouilles au beurre accompagnées de grands coups de flotte pour garder l'esprit clair, l'oreille attentive, les yeux de hibou...
Me tiendrai prêt... Les pieds collés aux genoux, la main sur la braguette, le prose sur le canap... Je grignoterai ma Madeleine à moi... Caresserai mon Graal... Et je n'exagère pas !Vous dire... Même si Bobby venait à faire le boeuf avec les Cailloux, si Jimi descendait des étoiles...Même si Clara me proposait l'intégrale, je laisserais tomber... Je suis accro, cinglé, rongé jusqu'à l'os... Obsédé pire J. Anquetil sur son vélo ( Et ça c'est grave ! ), l'abruti papillon qui sait qu'il va finir par cramer, mais ça fait rien faut qu'il se rapproche de la lampe... Quand le monde s'écroulera pour moi, veuillez inscrire comme épitaphe sur mon costume " Ce type-là avait des défauts, mais il aima le Roi pêcheur ".
Pas la peine d'ergoter plus longtemps... RobinWilliams, Jeff Bridges dans leurs meilleurs rôles... Et Amanda... Oh ! Amanda... Je me vois déjà sursauter à chaque apparition du dragon, rigoler et pleurnicher... Je me souviendrai d'une nuit où je me baladai à poil dans un parc avec une fille qui riait aux éclats... C'était la première fois que je visionnais cette peloche. J'ai oublié la fille, mais pas le film... Après, comme d'hab... Je me dirai... Putain de cinoche ! Faut que j'arrête...
The Fischer King.
Terry Gilliam.
Journal Confus
11/02/2017.

dimanche 19 février 2017

SUNDAY JACKY


BEAU, BEAU...

BEAU...  BEAU ET CON À LA FOIS...
Une jolie émission l'autre soir sur la TV publique. Pour une fois qu'une de ces filles ( publiques ) nous offre quelque chose à croûter, on n'allait pas s'en priver... Pensez... Bien sûr tous ceux qui s'intéressent à la chansonnette, aux fredaines auront compris... Tous ceux qui ont l'âge de leurs artères, le caillou dégarni, qui aiment les filles du bord de mer et les années soixante en bandoulière, connaissent déjà l'Histoire... Le Grand Jacques à son dernier repas, Raymond la Science chez ces gens-là, l'Emmerdeur à Lino et le gandin des bonbons qui loupera Madeleine et son tram... Sacré bilan qui, même après tant d'écoutes, de redifs, de cassettes ou de bouquins consacrés à l'ostrogoth, nous laisse la cervelle à l'envers, le coeur mis au bord de la bouche et une envie folle de montrer no't cul chez la grosse Adrienne de Montalant...
Enfin moi... Y'arrive toujours un moment, où lassé de Dalida et de Françoise Hardy ( le grand fantasme du farfadet blondinet, ne jamais l'oublier ! ) le grand belge - qui fait la paire avec l'Auvergnat - vient me titiller le fondement... Ramasse mes affaires, me broie les osselets avec cette voix même pas voilée par les tiges de huit fumées à la queue leu leu... Pas étonnant que le crabe s'intéresse un jour à ses éponges... D'un coup, me voilà Ch'val sur les Remparts de Varsovie, vieux misogyne,  mais collectionneur de féminines,  pire qu'un Rolling Stone en rut ( avec Brian, treize chacun en un week-end écrira Bill dans ses mémoires ! ) ratiches de canasson, organe de ténor, costard étriqué, sueur et jeux de mains pas vilains... Je me rêve Beau, beau, beau.. Beau et con à la fois...

samedi 18 février 2017

RAMASSE-MIETTES ( 2 )

Pendant plus de vingt années, les deux amis avaient échangé une correspondance épistolaire ( c'est classe non ! ). A raison de deux lettres par semaine, cela faisait un sacré paquet de papier, de quoi remplir une armoire à malice, une barrique de vin... Des milliers de mots qui avaient voyagé par la voie postale sans jamais déranger personne, sauf le facteur parce que l'un des deux habitait tout en haut de la colline ( on ne citera pas son nom ici ) et que l'hiver, quand la neige recouvrait vos godasses, c'était pas de la tarte... Foutu métier qui valait bien quelques portraits de chiens ou de chats sur le calendrier...
Un matin comme les autres, - pourquoi voulez-vous qu'il fût différent - une des missives revint à son expéditeur ( encore une fois on ne citera pas de nom ! ) accompagnée de la mention " N'habite plus l'adresse indiquée ". C'était bizarre, jamais de la part de l'un comme de l'autre, il n'avait été question d'un quelconque déménagement... Sans doute une erreur de tri faite par un employé pris de boisson se dit l'un ( appelons le l'Un ). Illico, il renvoya une bafouille qui revint comme la première accompagnée de la même mention... Zut de zut ! se dit l'Un... L'autre va s'inquiéter de ne plus recevoir mes bafouilles...
Il porta réclamation auprès de la maison mère qui lui apprit sans précautions et sans prendre de gants,  que l'Autre était décédé depuis deux mois, qu'il avait donc changé d'adresse en cédant  aux turpitudes de la camarde,  et que la famille du défunt - qui se déchirait pour quelques sous et un lit à baldaquin ( ? ) - avait bien rigolé en brûlant tout ce fatras de papelards qui laissait à supposer que le moribond avait une maîtresse cachée...
Ce qui bien sûr était complètement faux...

vendredi 17 février 2017

ON THE BEACH...

Vous savez ce que l'on va faire ? On va se mettre au vert... S'arrêter un moment pour souffler. Lâcher la bride des canassons et les laisser paître dans le pré, histoire qu'ils se refassent la crinière... On va faire dans le sabbatique,  une bouée sous les bras, essayer - pourquoi pas - de marcher sur l'eau de la mare aux canards...On va oublier les couleuvres, les serpents au-dessus de nos têtes... S'envoyer une lampée de fraises des bois, et tant pis si le goupil a pissé dessus ! On chopera la chiasse avec les cerises cueillies sur la branche, et les petits cochons viendront grogner sur nos basques pour qu'on ne les mange pas...
Si vous avez l'envie, on posera le joufflu, tranquilles, près du ruisseau,  et les plus audacieux essaieront de choper les truites de Richard... On se passera sous le manteau quelques riffs de notre Keith, quelques  youyous  de notre Mick bien aimé, et on imitera l'ourang-outan qui se gratte sous les bras pour faire rigoler le chien qu'a toujours l'air un peu triste... Quand nous serons A bout de souffle, je suis sûr que le Belmondo, bien aussi rock and roll que le Mick   cité plus haut, viendra nous secouer la couenne, faire le Guignolo, renverser les tables de la loi, pendant que Jean-Luc se rongera les ongles, butinera la belle Wiazemski ( Anna de son petit nom ) en tirant des plans sur One + One...  Ha ! mes amis... Pour un peu que le Georges gratte quelques accords pour la Jeanne sur le bord de l'étang, que Bobby empoigne la bêche et creuse le sillon... Pour un peu que le monde nous fasse un grand sourire, arrache les tiques sur sa couenne, et que notre vieux Joe nous tanne le cuir en sifflotant que la < Marie Jeanne Guillaume s'est jetée du haut du pont de la Garonne > et ben... On freinera des quatre fers... Le pif au vent comme des clebards, la bouche en coeur comme ce que vous voulez ! Et si vous nous croisez en haut du Surmontant ( 1060 ) en tutu et bras de chemise, fumant nos cigarettes malodorantes et soufflant comme des phoques, le soleil qui chauffe nos vieilles casseroles et les restants de neige qui gueulent que l'hiver n'est pas fini, vous penserez comme Madame Suzanne qu'il n'y a plus de saisons, et que si la mer n'était pas si loin, on tremperait nos arpions et on ferait les beaux sur  la plage...
Journal Confus.
Avant la fin du monde.
Jeudi 16/02/2017.

jeudi 16 février 2017

L'ADDITION ( 5 )

AU PIQUET...
Tu vois St François... Comment peut-on accorder un sesterce à un gus qui est franc comme l'amant de ma femme... Faut-y que t'aies rien sous la cotte pour aller t'encanailler avec un fifrelin qui t'as traité  comme un larbin quand t'étais aux affaires... Reprendre ses saillies à deux balles - Je veux bien qu'on accorde la majorité aux mioches à partir de seize ans, mais pas pour les foutre plus vite en cabane - T'es bien un collabo comme disait l'autre... Un mercenaire sans panache qui louche dans le corsage du pouvoir à n'importe quel prix... On va te foutre au piquet... Tu le mérites...

mercredi 15 février 2017

RAMASSE-MIETTES ( 1 )

Il se plaisait à imaginer qu'à chaque nouvelle rencontre, il tombait amoureux. Des grand-mères bien mises  ou des gamines effrontées lui serraient le coeur au moindre regard, au moindre sourire... Quand elles le bousculaient et s'excusaient dans les files d'attente ou qu'elles lui demandaient si le temps allait enfin  " se mettre au beau ", il se posait sur la branche de leurs épaules, prenant garde de ne pas faire un geste déplacé, un pas de trop qui auraient rompu le charme... Quel joli tapis sur lequel s'envoler ! Il devenait pinse-mie, pin-son, oiseau moqueur quittant à l'instant ses horipaux de triste volatile... Heureux comme un habit de soirée dans une fosse d'orchestre...
Pour sortir ( se sauver ? ) de l'hospice où l'avaient cloîtré ses vieilles années et une famille trop occupée - parce que la vie file un train d'enfer et qu'il vous arrive deux ou trois enfants qui occupent tout votre temps, une couvée à nourrir... Tirer sans cesse sur une laisse vous dispense de torcher les vieux débris, ça ce comprend ! -  Délaissant la peau d'âne qu'il portait sur le dos, il traversait en loucedé les cuisines, le parc, l'infirmerie, déserts à ces heures pâles de l'après-midi où la sieste momifiée des autres pensionnaires racontait l'enfermement, la solitude et les couches-culottes de neuroleptiques... Il courait dans la ville, s'asseyait aux terrasses des cafés crèmes... Son pote Alfred disait toujours en rigolant, qu'il avait la " Mort aux trousses ", le feu aux fesses...
Bien sûr on aurait souhaité qu'il lui arrive une belle aventure... Une St Barhélémy de l'amour où les passions s'entrechoquent, se chopent par le coeur et vous emmènent là où l'eau est plus douce. Mais ses escapades restaient vaines... Les grilles du clapier à vieux étant fermées à double tour, et ce con de Valentin se foutant pas mal d'un calamiteux, fût-il éperdument amoureux de la fleuriste...
Ne me dites pas qu'il y a une justice dans ce monde...

mardi 14 février 2017

ENTRE CHIENS ET LOUPS...

J'vais te dire ce que j'en pense Vieux gars *. Faut souquer... Tirer les rames jusqu'aux ampoules, sinon le rafiot - de la Méduse ou pas - se remplit de crabes qui tirent à la courte-paille pour savoir qui bouffera le  t'tit mousse... Le tourteau est salaud, l'étrille vilaine fille... C'est connu comme le loup blanc...   Je panse ( de brebis farcie )** donc que les chiens se font du souci quand ils regardent les z'hommes... Ont toujours l'air étonnés, inquiets, goguenards quand ils matent nos tergiversations, nos manies verticales...  Balancent entre l'envie de grogner, de montrer les crocs ( il est bien rare qu'ils mordent vraiment ! ) de lever la patte en pensant à autre chose,  ou de faire les beaux devant les chiennes en habits de soirée... Je suis sûr qu'ils prennent de nos nouvelles en se reniflant le fion...
- Et le tien, il est comment ?
- Plutôt gentil... Mais un peu con...
Moi, je suis devenu au fil des ans - comme tes copains d'la neuille - un " chien d'école " qui peine à balancer quelques saillies du fond de sa niche quand il trouve un os à ronger... La faute à mon statut  de Canus Erectus ( ? ), d'Homo Mégalo,  qui lutte sans cesse contre les roubignoles fripées et le vent du boulet qui lui roussit la couenne quand il passe trop près... Et je ne parle même pas des cabotes qui ont mis le feu à nos broussailles, nous ont laissé les babines pendantes... Ces coquines méritent de figurer au paradis des clebs... Est-ce qu'avec l'âge on se " décollierise ", est-ce qu'on tire moins fort sur la chaîne parce que l'habitude est une maitresse exigeante ?  Plus à l'aise avec les clebards sacs à puces, les cabots de misère à trois pattes comme ceux de Léo, plus près aussi des matous pelés de notre Maestro Georges... Des greffiers qui retombent jamais sur leurs pattes, des gentils cocus et des bigoudènes en tutus ( voir photo ), des bonnes soeurs en cornette, des bourricots que je croise lors de mes balades animales,  je renifle dans des " coinstos bizarres ", me dit que les poux dans la paille viendront bien assez tôt,  même s'il n'est pas rare qu'au coin du feu, il fasse un temps à pas mettre un chien dehors...
Après, reste le loup... Mais ça, c'est une autre fable...
*Droopy Goldman.
Manifeste Canin. Le Fermoir.
** Arrête tes vannes à deux balles !
Le Rédac.

lundi 13 février 2017

MAMIE

Quand Mamie fut partie, il fallut bien se partager l'héritage...
Fifrelin l'aîné de la couvée, accepta sans rechigner les mauvaises pensées, les coups de canif que la vieille avait laissé derrière elle... Rien de bien grave en vérité... Des balivernes qu'elle expédiait avec le Père abbé en deux paters et trois avés... Des résolutions non tenues, quelques amants fruguaux - il faut bien que le corps exulte - quelques menteries, mauvaise langue et compagnie... Mais le Bon Dieu en est témoin, rien de bien folichon... Pas de quoi faire la Une des gazettes comme le châtelain du coin empêtré dans des affaires de gros sous... Elle avouait volontiers avoir versé du vinaigre dans les bouteilles de son vieux, mais c'était surtout pour éviter les coups... L'ancien n'étant pas avare de taloches, la cour jugerait... 
Pour Fifrelin qui trompait sa femme comme un éléphant ( une bestiole qui trompe énormément ! ), ces bagatelles augmentées de cinq hectares de résineux, c'était plutôt une bonne affaire... Rajoutez à celà que le grison était un des derniers abonnés à l'Humanité Dimanche,  vous conviendrez qu'il y avait de quoi danser sur les braises... Alors même si le Dabe renaclait un peu, l'ostrogoth en deux génuflexions promit d'envoyer Mamie tout droit aux côtés du barbu...
- Si les promesses sur terre ouvrent la voie du ciel, faut pas s'en priver !  dit le maraud en se curant le pif
et le fond du pantalon qu'il avait pas propres...
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... / ...

Fifrelette la cadette, une méchante fille, mal finie, bossue et fissurée de partout pire la gargouille du clocher, procédurière et près de ses sous, dotée d'un bec de lièvre et d'un tablier de sapeur qui méritaient la Fessée ( ha ! ha ! ), chopa un rhume en apprenant qu'elle héritait du journal intime et du portefeuille de mauvaises actions de la vieille... La drôlesse était capable des pires diableries... Dans sa jeunesse, dés la communale, ses victimes étaient Bécassine le cul dans la bassine, la chèvre du Père Seguin, l'âne de Burridan, le pt'it chose et les deux orphelines...*
Elle engagea sur le champs ( celui qui jouxte la parcelle du père Latrogne, sur le cadastre ) Dupont-Moretti, le baveux bien connu des prétoires, pour récupérer les sapins de Fifrelin, couper la poire en deux et la galette en six, que même si t'as pas la fève, tu te régales avec le cidre brut qui fait des bulles et la frangipane qui colle aux dents...
Le tabellion fut formel. A Fifrelin les conifères et les paters, à elle les souvenirs et les cours de la Bourse... Décue comme un qui jette son ticket de loto dans le caniveau, la monstresse ravala sa bile quand elle s'aperçut que Mamie boursicotait et avait des parts importantes dans un élevage industriel de poulets qui rapportaient gros, vu la quantité de nuggets et autres saloperies que s'envoyaient les morpions de ce siècle...
L'examen du journal intime de la vioque confirma ses soupçons. Mamie avait des secrets... Des manies d'espion, des tics de collabos..
Vous allez me dire, on a tous des cachotteries au fond de nos alcôves... C'est pour ça que je ne vais pas vous raconter l'histoire de Fifrelou et Fifrelon les siamois cachés et illégitimes que Mamie mit au monde en loucedé pendant que le reste de la famille était au sports d'hiver...
Vous diriez que j'invente...
* Merci Pierrot !

dimanche 12 février 2017

SUNDAY MUSIK


Comme une piqûre de rappel... Une voix de fumeur de havane, de vieux routard, trimailleur et tout le bataclan... Attention ! Pas  un de ces tailleurs de bitumes blafards, affamés, qui logent au Chelsea Hôtel, ou un californien bronzé qui surfe sur la planche de Brian Wilson... Plutôt un costaud barbu qui conduit un  manitou, chasse le grizzly ou l'orignal, boit sa pinte le soir au coin du feu, avec un organe Burdonien quand il s'énerve ( ce qui est rare ! ), prend les accents d'un Neil Young enrhumé quand il mélope ( du verbe méloper 1er groupe ) des balades et autres sucreries.... D'ailleurs, quand on y pense, y z'ont la même liquette à carreaux... C'est un signe... Des steel guitares en pagaille, des chansons que tu sais plus si t'es dans la toundra canadienne, dans un " Barfly " ou au fond d'une auge à bisons...
Sont quelques uns sur la planète à nous seriner ces rengaines... - Tous - Petits enfants de la machine à Bobby, de la " Girl from the North Country " qui traîne ses jupes sur les rails du chemin de fer... Le vieux Woody est tout fier de la marmaille...  Et ça marche à tous les coups... Surtout chez ce bon Ray Lamontagne et ses Pariah Dogs ( God Willin § the creek don't r... ).
A noter également que le petit Ryan Adams pointe le bout de son nez,  fait une belle carrière aussi,  et  si les petits beatniks ne le mangent pas...
Et je vous parle même pas de la mignonne Beth Hart et de ses copines...
Ça vous en fait trois pour le prix d'un... Profitez... C'est les soldes...
P.S. Si vous aimez les pelloches et les bandes-son déglinguées regardez BELGICA... Mais je suis sûr que vous l'avez déjà fait...


samedi 11 février 2017

ATELIER ( 2 )

Je vous raconte mes histoires d'atelier parce que dernièrement j'ai vu un auteur à succès, adoubé par la critique*,  quelques dizaines de bouquins derrière lui, un fauteuil à la NRF - paraît que ça pose son homme - un pote à Bécherel,  un gars qui fait pas de fautes et manie la syntaxe comme personne, diriger un " Atelier d'écriture " devant des z'apprentis z'oteurs tous z'attentifs quand il rend les copies... Une vraie ménagerie de cours élémentaire... Z'inquiets ou z'heureux selon le verdict du Maestro... J'ai posé mon brouillon... Je savais que le Vieux Charles faisait des lectures, que le jeunot Easton Ellis donnait des cours de gribouillage pour payer sa coke... Les Amerlokes sont tellement branques que ça m'étonnait qu'à moitié... Mais chez nous... Les petits enfants de Blondin ou de Sana, la marmaille à Victor et du très Honoré... J'en ai laissé tomber mon godet... C'est ça la solution ! que je me suis dit en recrachant mes poumons... Trouver un type balaise qui vous explique comment tripatouiller dans les syllabes... Un plombier qui connaisse la robinetterie, qui sache déboucher le siphon (ainsi font font font...) pour laisser couler les mots, chauffer les tuyaux des virgules, raccorder les participes et souder ces foutus compléments sans objet... J'en avais les esgourdes toutes émoustillées... 
" Machin... C'est pas mal... Bien que les pages de radada n'apportent rien au texte... Ou alors,  si tu veux que ça danse dans les coursives, faire monter le thermo,  écris bite plutôt que membre turgescent, évite glandes mammaires ou poitrine protubérante... Nichons fluorescents, ça c'est de la musique !
- Encore fallut-il que je le susse Maître !
" C'est pour cela que je suis là, à jouer du chalumeau, de la pince multi pour vos crânes de piafs.. Relisez Brautigane, Carver ou Fante bon dieu !
Finalement, j'ai trouvé sympa tous ces " élèves " bien appliqués, sérieux, un doigt posé sur la couture du pantalon, l'autre sur la tranche du livre... Ecoliers zélés, assidus au discours du patron,  tout en me demandant pourquoi faut-il toujours qu'on pose des règles à toute chose... Que tu peintures, que tu fabouilles quelques rimes ou écrive l'histoire du Paon à travers les âges, faut jamais sortir des clous, du sens interdit, sinon pif ! paf ! sur les doigts...Les critiques, les censeurs, même ma soeur...  te tombent sur le rable... Moi, je suis trop fainéant pour retapisser la chambrée avec des licornes et des voyelles...  J'ai pris mes aiguilles, mon dés à coudre et ma bobine de fil... Y'a un Atelier Couture près de chez moi...
Consciencieux quand même, j'ai appelé Ferdinand qui reprisait son paletot... Lui ai demandé ce qu'il pensait du bazar... Le vieux s'est renfrogné...
- J'ai encore huit mille pages à écrire ! Alors fais pas chier...
* P. Djian
21 Centimètres.

vendredi 10 février 2017

ATELIER

Atelier... C'est un joli mot je trouve. Comme fenêtre ou mezzanine... Ça m'évoque un endroit glacial, un peu crade, un peu sordide, rempli de courants d'air, de pièces détachées, de vieilles factures et de pinups à loilpé sur des calendriers de routiers... Tu te gèles les glaouis en attendant que le mec arrive en essuyant ses paluches pleines de graisse... Que t'es tout déconfit quand il te dit " qu'on n'a pas reçu la tige de huit, qu'y faudra repasser demain"...  J'admets, ça fait un bail que j'ai pas emmené mon char se faire perfuser, et les garagistes d'aujourd'hui ressemblent à des dentistes qui font des vidanges sur rendez-vous comme les cocottes du temps jadis servaient le thé de cinq à sept...
L'Atelier c'est aussi celui du réparateur de chaises, qui sent bon la colle et la mortaise... Le plus chouette étant celui du luthier où tu rentres les yeux baissés comme à l'église, à petits pas,  tellement t'as peur de déranger les violes, violons, flutes à bec et la contrebasse qui fait les gros yeux...  Celui du cordonnier n'est pas mal non plus avec ses godasses qui baillent sur leurs faux talons... J'ai jamais vu celui du maréchal-ferrant parce que j'ai peur des chevaux, mais ça doit être bien aussi... Y'a aussi la quincaillerie du père Lafouine où les pinces à vélo voisinent avec la peinture à l'huile, le lino avec le papier d'arménie et la tapisserie avec le stylo qui ne s'use jamais... La moustache du père qui a toujours une " bonne affaire ", une trouvaille venue du fond des steppes à vous proposer... Comme chez l'arabe au coin de la rue, tu trouveras toujours des barres choco à la semoule de blé dur ou une barette de chichon à la menthe...
Mais revenons aux z'ateliers... Les boutiques viendront plus tard dans la soirée... Parfumerie, lingerie fine, salon de massage, mises en plis et coup'tif... Ces estancos  feront  l'objet d'une prochaine étude... Comme la " Brûlerie du café " qui ne manque pas d'effluves ou le grill à Moktar qui transforme les poulets en pays exotiques...
                                                                        ... / ...

jeudi 9 février 2017

CHIEN ET CHAT...

CHIEN GENTIL A BORD...
On a mis les mioches à l'assistance,
z'étaient trop chiants !!!!!!
la grand-mère à l'hospice,
sentait le pipi de CHAT...

mercredi 8 février 2017

ECRITUE

- Je suis un vieux mammouth qui regrette ses défenses.
Ouh la la ! La vieille fiotte ! Le vilain sodomite de formules toutes faites, d'aphorismes à deux balles... La belle serpillière ! La jolie panouille... Le gonze qui lit ça au pt'it matin, d'abord il s'étonne, se bidonne... Ça le désarçonne une logorrhée pareille... Il se décarcassonne ( Aude ),  fait son bagage, dénonce toute sa famille au fisc, à la police, et saute dans le premier dur pour Oulan Bator ou ailleurs.... Enfin le plus loin possible pour échapper au charabia...
Il se promet, mettant un coup de pied dans la poubelle, que jamais plus il n'ouvrira un bouquin...
                                                                        ... / ...

                                                                      

ECRITUE ( 2 )

Sa colère passée et la Mongolie étant vraiment trop loin - le garçon n'est pas un aventurier - il fit une pause sous un abri-bus où une vieille attendait l'omnibus de seize heures...
- J'attends l'omnibus, lui dit l'antique... Elle perdait un peu la boule et rabâchait les mêmes litanies au premier venu... 
Une idée couillonne lui traversa l'esprit ( profitons de l'aubaine..  Passé un âge, les idées, c'est comme les bisous dans le cou, c'est rare... ).
Non d'un petit pois s'écria-t-il, doit bien exister dans ce monde des as du stylo, des acrobates de la plume... Des gribouilleurs qui sentent le souffre ou la fraîcheur des sous-bois, qui embobinent le chaland, embrouillent le lecteur et font rêver la ménagère....
Par Saint Joseph, Saint François, Saint Portos et Aramis trouvez-moi des bonhommes,  des sanguins Balzaciens, des Dumas Père et fils, des Bandini qui rêvent d'être J. Fante,  des Corto Maltese de bédé qui dépouillent le Marcel, lui chouravent sa madeleine... Faut chercher... Sélectionner... Patouiller dans la fange....
- Bonjour Tristesse! ronchonna la vioque parce qu'elle avait des lettres et lisait dans ses pensées...
- Ça va vous prendre du temps toutes ces recherches... Z'allez perdre votre latin et votre joie de vivre... C'est que depuis Lascaux, des scribouillards y'en a un paquet... On n'en voit pas le bout... Un peu comme mon omnibus qu'arrive jamais...

mardi 7 février 2017

L'ADDITION ( 4 )

Dis donc not'bon  Maître ! J'entends dire par-ci par-là que tu aurais grimpé sur la croix... Avoué à demi mots tes menteries... Grand guignol et compagnie ! J'reconnais, maman, j'me tripotais dans les ouaters, mais y'a rien de mal, c'est pas défendu par la loi... Vieux maquignon qui tâte le cul des vaches et flatte l'échine des baveux qui veulent ta peau... Tribunal médiatique, aurais-tu dit ? C'est-y que tu voudrais mettre toutes les gazettes aux ordres, pire le général Poutine là-bas... Tu nous prends pour des flans ! Vilain ! Et voilà que tous tes potes Brutus, se rallient à ton panache, près - les charognes - à tondre la pelouse du Château pour ta pomme... On n'est jamais trop prudent... Au fond, t'es leur tirelire, leur gamelle à ces malfaisants.. Y se voyaient pas l'avenir au bout d'une fourche... Il fait trop bon dans les tutus de la Répu...
J'suis bien sûr quand même, que t'a eu les foies du pilori... Qu'on te cloue la menteuse comme on le faisait avant le téléfon portable et les tweets assassins...
N'empêche, ta bannière a souffert, pris un coup de vent mauvais... T'as une méchante trace de pneu à la culotte...Faudrait au moins une intervention divine pour te sortir du caca ou plus simplement, l'oubli, la cécité, le dépit qui bien souvent, sont l'apanage du bas peuple... C'est marqué dans les manuels d'Histoire...
On sait tous " qu'il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark ", ça n'empêche pas que tous les cinq ans, on change le conducteur du bus.. Au pire no't bon Maître, on f'ra tout pour que la virago du FN casse pas la tirelire...
Symphonie grabuge ! Aurait écrit mon gentil Vautrin...
Edito
Toto.

dimanche 5 février 2017

SUNDAY MUSIC

Bon... Autant vous prévenir tout de suite... On n'est pas chez le beau David, encore moins dans ce siècle techno-numérique... Ce type n'a pas sa tronche à la Factory ou chez les z'artistes pop entrés dans l'histoire, comme des icônes d'une époque révolue... On est encore au stade du bastringue...
J'entends déjà les commentaires... Le vieux va encore nous bassiner avec ses années de stupre ou les guitareux tenaient le haut du pavé... Pavés,  qui, ( nous sommes au début des années de braise ! ) n'allaient pas tarder à fleurir sur des barricades de bon aloi, faire cavaler des gavroches du bitume, appelés à devenir des années plus tard, des bobos bien pensants qui arpentent les allées du pouvoir et crient à l'assassin quand on froisse leurs costards Armani et leurs maisons de campagne... C'est l'histoire que voulez-vous... La jeunesse est une fleur qu'on effeuille à l'âge de pierre et qu'on r'habille bien vite quand vient l'âge du feu et des déclarations d'impôts... Métaphore à la noix ! s'écrie L. Ferdinand, toujours à l'affût... Du style ! Du style ! Du léché bon dieu !
Bref, là c'est du sérieux... Guitares graisseuses comme un carbu de Triumph, blouson et cheveux crades, grunge avant l'heure, avant Kurt... Tchac thac poum à tous les étages...Des solos qu'en finissent pas, même si tu pointes sur Abbey Road... On se bastonne à la bière et les poulettes portent encore la choucroute... On trace la route dans le bus jusqu'au prochain concert... Qu'esse tu veux faire d'autre... On gratte la couenne des vieux accords jusqu'à plus soif et le sibémol mineur ne fait pas le fier...
Attention, ce type n'est pas un piou piou... Rivalisera avec les as de la gâchette... Fera une " belle carrière ", idole des foules en pogo,  toujours les pieds dans le blues ou dans les basques de la vieille Irlande toute fière de son rejeton... Il sera même pressenti pour remplacer le t'tit Taylor chez les Cailloux... Quand on connaît le niveau du Mick, on imagine que le ticket d'entrée valait son pesant de caouètes...  C'est pas ce coin-coin de Ron qui dira le contraire...
En ce Dimanche pluvieux, venteux et scrogneugneux, fallait bien un gonze comme ça pour nous remonter les bretelles... Nous faire voir le fond de la bouteille : bouteille qui a fini par emporter le gredin  trop tôt dans un temps que les moins de vingt ans devraient TOUS connaître... C'est Rory que voulez-vous...
Taste.
On the boards.
Rory Gallagher.
Live in Europe.

samedi 4 février 2017

PAYS DE SABLE...

Je sais que certains d'entre vous ( Oh ! Gloire vous soit rendue Chers Lecteurs ! ) feuillettent encore des livres ailleurs que chez le dentiste, écoutent de la musique dans le poste, font un peu de jogging ( ce qui n'a rien à voir avec notre histoire ! )... J'en soupçonne même quelques uns d'aller s'asseoir dans la baignoire, levant haut les bras pour que la tablette Micromélosauft ne prenne pas l'eau, et qu'ils puissent pendant leurs ablutions mater le reste du car ( autobus pourquoi pas, le scribouilleur ne se refuse rien ! ) de la moitié du film qu'ils avaient commencé aux t'its coins, quand le joufflu bien à l'aise, ils soulagent l'usine à gaz en regardant la belle embrasser le héros, ce qui fait un happy-end bien pratique qui supprime le côté primate du PQ en action...
C'est à ce " panel de population ", électeurs en rut devant les évènements, ouvriers, paysans et cadres supérieurs, militants et brigands... Tous ceux qui mangent leurs crottes de nez, qui attendent la fin du mois, les curés, les athés, les claustrophobes, les homophobes, les cacaphobes et autres  tintinophobes... Ceux des hospices ( c'est ceux-là qui mangent leurs crottes ! ), ceux des hôpitaux, ceux qui font péter la banque ou braquent les t'its violettes, les ripoux, les ruffians, ceux qui baisent le système, ceux que le système baise, sans plaisir... Ceux qui creusent des trous et ceux qui les rebouchent... Et Madame Suzanne sur son balai qui cavale après la poussière.... Bref, tous les Nous, tous les Ceux-là, Ceux-ci et Ceux d'en face... Voisins, voisines, copains, copines, coquins, coquines... Rajoutez les nabots, les patapoufs, les longues tiges, culs de jatte, manchots, fumeurs et non fumeurs... C'est à eux que je m'adresse... Les amateurs de peloches, les rats de biblio, les rongeurs de partoches...  Ne vous méprenez pas, je prends pas l'option " Messie et Cie ", je raconte c'est tout...
On a tous vu, un jour, sur les écrans, la source magique jaillir dans un coin de désert, éclabousser une bande de pèlerins pouilleux ( c'est avant J.C ou après l'Apocalypse selon le scénar ) qui n'en croient pas leur soif... Ils se dépoilent en rigolant, s'aspergent, rebâtissent Babylone ou repartent vers un monde meilleur ( toujours selon le scénar ! ). La flotte devient le Messie, la liqueur sacrée où fondent les glaçons tout rapaplas dans une goutte de bourbon, quand Boggart remet son galure, rallume une sèche ( encore un autre scénar ! ). 
Bref, je vais pas vous raconter ma life ( celles de W. Churchill, de Mata-Hari, de Rintintin ou d' Al Capone sont plus palpitantes ! ), mais dernièrement, j'ai subi une période glaciaire qui a,  pendant quelques jours, perturbé la montée du précieux breuvage jusqu'au robinet, a poussé votre serviteur à ne boire que du vin ( comme s'il n'attendait que ça ! ) et à se torcher dans la sciure... L'a fait se morfondre en attendant... Le gars... Le bon sourcier qui ferait rejaillir la source magique dans le coin de désert etc... Le vilain n'est pas venu ( conjuration des plombiers ! ) mais tôt ce matin, un glouglou rédempteur a poussé la chansonnette dans les tuyaux... Vive le dégel bon dieu !
Je vous quitte. Je cours sous la douche, petit occidental fragile qui n'a même pas de compassion et oublie à la première goutte, ses lointains frères humains qui eux, en manquent cruellement de flotte... Dans ces pays de sable et de sel...

vendredi 3 février 2017

L'ADDITION ( 3 )

- Dis donc no't suzerain !  C'est-y pas que t'aurais un feu de broussaille aux fesses ? Un joli pétard dans le fion qui demande qu'a explosé... Depuis que le Palmipède et les gazettes racontent tes barbouzeries, qu'esse qu'on rigole dans les chaumières... On apprend que les zigotos qui se voyaient déjà barons dans la Contrée si tu raflais le sceptre, les futurs conné-tables de cuisine pas digeste, les preux chevaliers Bonux et Persil, sont en train de trier ton linge sale dans ton dos... " On ne touche pas à la femme de César ", tu parles... Ils lavent pas plus blanc que toi Monseigneur, mais ils vont t'essorer comack tous ces spadassins attirés par l'odeur du sang...Tu connais l'adage vieux barbon " Occupez-vous de mes amis, mes ennemis je m'en charge ! " ben, t'es pas arrivé morbleu !
Faut dire, tu l'as bien cherché... Quel besoin t'avais d'amasser tout ce pognon ? T'avais la toiture du manoir à refaire ? Un nouveau carrosse qui te coûtait la peau des fesses ? Vu tes airs de pince à linge, on se doute bien que tu n'entretenais pas une danseuse en loucedé, une de ces maîtresses croqueuses de fortune... Un priapisme difficile à gérer ? Ça c'est vu dans les temps anciens, et au pays de Rabelais et de Brassens, on pardonne ces dérapages-là... Ça fait des drôleries à raconter au dessert...  Mais mensonger comme tu le fais pour venir laper dans la gamelle du pauvre, embobiner le chaland comme un vulgaire vendeur de chaussettes... Non, tu vas morfler châtelain... Malgré tes grands airs, te vl'a tout prêt du gibet... La tête sous la veuve...
Tu sais ce qui nous fait le plus marrer dans nos masures ? C'est d'imaginer la tronche des grenouilles de Sens Commun... Les punaises avaient déjà mal au cul avec le mariage des hommos et des lesbiennes sous le regard attendri des transgenres, ravalaient leurs péché avec les corbeaux pédos... Mais le Chef... Le Chef qui tripote la sacristie, se goinfre des hosties en pliant le genou devant le bon dieu, tout en faisant main basse sur le denier du culte... C'est pas sûr que l'Archevèque et ses ouailles continuent à te soutenir... C'est comme si tu avais marié ta fille à un Soprano avec la bénédiction des Corléones !
Note bien que moi, je suis un peu comme l'ami Georges. Je crie pas trop haro sur le baudet... Le peuple qui affûte les fourches ou lève les bras en cadence, c'est jamais bon pour l'avenir... Les Robespierres et autres moustachus sont toujours sur le qui-vive... L'inquisition veille !  Heureusement,  (si l'on ose le dire ! ) la blondasse de Montretout goinfrerait aussi sa marmaille de malfrats... Ça équilibre ( ? ) la balance mafieuse... D'ici qu'on trouve un magot dans la culotte du t'it Manu qui se régale de la boucherie, y'a pas lerche.... On attend la suite avec délectation...
Mais franchement, entre la peste et le choléra, rien ne va plus...

jeudi 2 février 2017

PIECES DETACHEES

ACTE II
Faire l'unijambiste dans la niche - fût-elle plus exiguë qu'une chaumière de nanti - pour retrouver la guibolle et son extrémité, demande une concentration de tous les instants - concentration qui comble de malheur, se perd facilement quand tu sers pour la balle de match - et le couloir étant plus sombre que l'âme de votre serviteur, c'est une longue marche qui commence.... L'ampoule au plafond s'est éteinte depuis longtemps... On n'a jamais su vraiment si c'était un accident ou un suicide... Vivre toute sa vie au bout d'un fil, ça donne des idées... Il pagaye des mandibules, bouscule un guéridon de passage qui conversait avec les esprits, s'oriente vers une paire de nichons gonflés à l'hélium sortis tout droits de l'univers du Maestro,  dont les mamelons mordorés le guident vers la cuisine où une loupiote allumée de la veille finit de se consumer ( Rappelons pour les distraits que notre héros a peur du noir plus que du méchant loup et que la moindre lueur d'espoir ( ? ) l'attire comme  les phares de bagnoles chopent le garenne en bordée... ).
En équilibre instable sur ce qui lui reste d'orteils, lesquels menacent de quitter le rafiot et réclament une juste répartition des tâches, il finit par atteindre le bouton magique qui éclaire sa vie et ses idées noires...  Courageusement ( notre vilain est courageux, le saviez-vous ? Seulement pendant les heures de service... ), il prend son élan - qui n'a rien à voir avec la tendresse ou un cervidé de Sibérie ( Orignal si vous voulez... ) - et atterrit dans le salon où il constate avec dépit - qui n'a rien de commun avec celui de la vache - que ses pièces manquantes sont bien là, posées sur le coin du piano et, ce qui ne gâte rien, sont accompagnée de la moitié des doigts de la main gauche, d'une mèche de cheveux et d'une pétition ( quatre signatures au total ) réclamant la fin de ce récit incohérent et la mise au placard de l'Oteur qui, c'est une évidence, ne comprend plus rien au monde qui l'entoure... Pas facile de rafistoler tout cela...
Si la nuit prochaine, quelques neurones viennent à disparaître, l'Ecrivaillon trouvera la force de prononcer cette phrase célèbre de Jules Maraîcher ( 1898 - 1936 ) " Eh ben ! C'est la fin des haricots ! ", maxime que vous reprenez à votre compte quand vous cherchez ces foutues clefs de bagnoles que vous aviez pourtant laissé sur le coin du buffet...                                            

mercredi 1 février 2017

PIECES DETACHEES.

ACTE UN.
Un matin au réveil, il s'aperçoit qu'il a oublié son mollet droit et le panard qui va avec,  quelque part dans la maison.Ne restent que la cuisse et le genou, solidement plantés à la hanche qui brequillent san but précis, étonnés de sentir le vide - qui, comme ont le sait est sidéral et créateur de vertiges - sans la moindre semelle pour rétablir l'ordre, remettre les choses en place et trier les factures que Grand-Père oublie de payer régulièrement...  Si vous admettez que  sortir du plumard sur une patte ( la gauche ) relève du domaine de la mobilité réduite, vous comprendrez le désarroi du baudet... Ça le met en rogne ces distractions de plus en plus fréquentes... L'autre jour, il a récupéré in extremis sa paire de bourses sur le bord du lavabo ainsi que quelques dents certainement tentées par une sortie non autorisée sur la brosse... C'est un fait connu des orthodontistes et des menteurs ( comme un arracheur.... ), les ratiches s'accrochent facilement à la moindre couenne de lard ou au premier caramel mou qui passent, histoire de quitter la pestilence d'une menteuse chargée, et de reflux qui sans être maritimes restent néanmoins gastriques... Ce qui laisse à penser qu'entre une haleine pas nette et un joli plateau de fruits de mer, le choix est vite fait....
Il grogne en s'appuyant sur les deux bras qu'il lui reste encore, pirouette comme une danseuse à la recherche de la dernière pantoufle valide, plie le dos, content qu'aucune vertèbre ne dévisse de la paroi, et dans un élan pareil à celui du cerf fuyant la meute, atteint sans encombre la table de chevet où des lunettes sournoises l'attendent croisant leurs branches en signe de protestation - Elles demandent la journée de dix heures et un étui correct pour la nuit -. Les bésicles sont les curseurs du vieillard en devenir... Alors elles font les malignes...

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 H                                                                                                           U                              ...