mardi 31 août 2021


 


Le petit barbichu, là-haut sur sa croix, il est bien ennuyé...
Bien triste pour tout dire...
- Les hommes sont méchants... Pas un qui s'arrêterait pour taper la discute, me faire un petit signe... A croire qu'ils m'ont oublié... Pourtant merde, j'ai donné...
Et avec l'averse qui menace,
Je vais finir trempé comme un kleenex dans le
bénitier...

lundi 30 août 2021

                                                         Bah !
                                                         soupirait la centenaire
                                                         qu'on put encor
                                                         me désirer...

Il y a des matins où
la moindre galéjade vous
force à sourire...
C'est déjà pas si mal...

dimanche 29 août 2021

 T'en pense quoi de tous  ces tracas du monde... Ben... Tous ces attentats, ces p'tits enfants morts pour rien... Comme si le bon Dieu avait besoin qu'on se zigouille entre nous... Personne n'y comprend plus rien à leurs salades... En parlant de salade, j'ai aussi trois tomates " du jardin " si tu veux... C'est de bon coeur, moi j'en peux plus de bouffer des légumes. Chaque fois, c'est pareil... Je me dis que cette année, fini ce foutu potager qui me casse le dos, mais chaque fois, je recommence... Enfin, on ne peux pas se tourner les pouces à longueur de journée, comme on disait autrefois... Et le temps qui déraille, c'est pas inquiétant, cette chaleur, ces pluies à torrent... Tu verras qu'un jour, y'aura plus de piafs, plus de vaches, cochons couvée... Rien que des moustiques, des saloperies qui rendent dingo... Tu dis rien ? Comment ça tu te fous de tout. Faut pas dire ça, t'as encore du bel âge devant toi... Moi, je lis encore la gazette... Les nouvelles du patelin... J'écoute la TSF... Quelquefois, ils passent des vieilles chansons que j'aimais bien quand j'étais jeune fille... C'est que j'étais pas la dernière pour faire la noce... Après, avec tous ces chevelus qui s'égosillaient dans le poste, c'était plus pareil... Fini la gambille dans la salle poly... Tu te souviens comme vous faisiez les zazous avec tes copains... Vous aussi, vous aviez des guitares, et des tambours... Ha ! Mozart n'était pas votre cousin en ce temps-là... Attifés comme le diable vous étiez ! On a quand même bien rigolé ! Paraît qu'on nous a changé la sous-préfète... Tu vas me dire tous ces beaux parleurs, sont juste bons à faire les zouaves devant le monument une fois l'an... Quand je pense au gamin de ce pauvre Robert qu'est allé se faire tringler... C'était où déjà ? Ah oui... Je me souvenais plus, je les mélange tous ces foutus pays... J'ai plus de jus dans la cafetière ! C'est d'être seule depuis trop longtemps ! Je baragouine toute la sainte journée des mots que je comprends même plus... Toi aussi, à courir les chemins comme un clebard, un jour, tu vas disjoncter ! On va te retrouver au creux d'un fossé... Tu s'ras bien avancé !
Tu r'veux une lichette de porto ? Allez, ça peut pas faire de mal...
Ces gens-là.

samedi 28 août 2021

                                                           J'ai toujours confondu
                                                           le Périnée, et
                                                           les Alpes...

LA MEMOIRE ET LA MER

 

vendredi 27 août 2021

 Allez entre... Fais pas ton Bébel... Tu vois bien que tes pauvres jambes ne te portent plus... Assieds-toi, prends le fauteuil.. Je vais te préparer une tisane... Par ce temps, un peu de douceur ne nuit pas... ( Se coucher tard, si ! Pardon... ). Comment ça plutôt une petite goutte ! Te voilà bien bredin d'un coup... Le docteur te l'a bien dit... Plus de bibine, de tiges de huit, où tu vas exploser comme une baudruche... Pourquoi pas une partie de jambe en l'air ! Un tilleul, et pis c'est tout ! Ca va calmer tes ardeurs ! Faudrait bien voir que tu fasses le jeune homme dans ton état ! Comment j'vais moi ? Ben, depuis la mort du Baron, c'est plus comme avant... Ce chien occupait bien mes journées... Par tous les temps, fallait sortir faire la promenade, pas bien loin... Mais ça suffisait à me dérouiller... Sinon, je vois plus grand monde... Les enfants sont loin, ils ont leur vie... Y'a guère que Gisèle ma voisine... Mais tu la connais Gisèle, à part ses aiguilles à tricoter, et son chat... T'as fait ton tour aussi, je vois... T'es tout crotté... C'est pas la grande forme hein ! T'as les yeux au fond des poches... Je vais te donner un restant de gigot... Froid avec une salade, ça te f''ras ton frichti du soir, et tu sais quoi, on va se prendre un petit porto quand même... Au diable les varices ! disait mon vieux père...
Ces gens-là. 


jeudi 26 août 2021

 La petite donzelle, qui tous les matins, gare sa voiture blanche devant chez moi, tu crois qu'elle lèverait le pif vers mon gourbi, qu'elle me ferait un petit coucou ? Prendrait des nouvelles de mes élans du coeur, et de ma prostate ? Penses-tu Lulu... Se fout pas mal d'un vieux de la vieille, moustachu comme le René, bon gars qui dit toujours " Fallet pas vous déranger pour si peu... ". C'est vrai qu'elle doit fouetter d'autres chats à longueur de journée... Se coltiner des mômes, la mère de son mari ( cette peau de vache qui n'a plus rien d'une fleur !  ) les courses chez Lidl, et ce foutu portable qui n'arrête pas de beuguer... Alors, mes fautes d'orthographe, la Commune sans cesse sur le feu, les Vieux  Cailloux qui chantent Miss You dans ma tête, et le cantonnier qui dézingue la mauvaise herbe ( je suis... ) ça lui passe par-dessus le tabernacle...
Faudrait pas non plus qu'elle perde du temps à blablater avec un zigoto de mon espèce. Pour peu que je disparaisse... Qu'elle pointe au taf avec du retard, prétextant un gouzi gouzi avec le tonsuré du dessus. Sa cheffe n'apprécierait guère... Et vous le savez, les cheffes, c'est pas des rigolotes... Demandez aux gars de la Marine...
D'un autre côté, ça m'arrange plutôt de n'avoir pas à tailler une bavette matinale avec la jolie cocotte. J'suis pas causant le matin, et le soir, quand elle quitte le boulot, je pionce déjà... 
C'est comme ça que les grands destins se croisent, sans jamais se toucher... Comme ces fameux rails de chemin d'fer... Comme Vladimir, et Estragon qui attendent je ne sais plus qui...
P.S Donzelle, et cocotte sont dans le dico. Alors venez pas me briser les noix avec votre Cancel Culture, le droit des femmes à patati patatère... Le pire est à venir...
Fenêtre sur cour.

mercredi 25 août 2021

                                                           A force de chanter
                                                           la même chanson,
                                                           voilà que j'en oublie
                                                           l'air
                                                           ( et les paroles ).



 Charlie aimait le dessin, le jazz, et les Rolling Stones... Sûrement bien d'autres choses aussi, comme tout à chacun. La mort le floute dans son objectif, lui tend baguettes, et tambours...
 - Allez, Charlie... Faut y aller maintenant...
 Les jeunots s'en balancent, les autres ont larmes à l'oeil...


mardi 24 août 2021

 Nous avons passé un bien agréable week-end. Ensoleillé juste comme pas trop, loin de la meute habituelle des sinistres, des convoyeurs de mauvaises nouvelles, oublieux des affaires du monde, trop heureux de pousser la chansonnette à l'abri des grands pins... Grand-père nous a raconté l'histoire des drogues à travers les âges, en machouillant des vieux restes de cactus, pendant que notre mémé à tous, essayait vainement de loger sa cuisine dans un maillot deux pièces digne des starlettes des années soixante.
Nous avions attaché les enfants au bord de la rivière, leur laissant assez de longe pour batifoler dans l'eau d'une fontaine pas claire du tout, et ce blagueur de Zouk nous a bien fait rire. Par trois fois, il a failli se noyer, disparaître dans le courant. Il fallait voir comme il agitait ses petites mandibules dans les rouleaux... A pleurer de rire... Nostra, un voisin qui pêchait sur l'autre rive, est venu nous parler d'avenir... Faut bien reconnaître que ses prédictions nous ont laissé sur le flan, tout occupés que nous étions à lécher le caramel d'une si belle journée. Le père a poussé une gueulante. Qu'est-ce qu'il avait le vilain à toujours mettre le bazar dans le poulailler ! Augure de malheur qui pousserait le vice à nous préparer une rentrée de galère... Le repos du guerrier est une chose sacrée, qu'il a claironné le pater, en sortant le fusil qu'il garde jalousement au fond de sa besace, et le portrait d'une Brigitte Barjot encore innocente... L'olibrius n'a pas demandé son reste. Il a replié ses gaules, en faisant des manière à ne pas mettre un chien dehors (?).
Les agapes terminées - la faute au fil du temps qui nous rendait pendards - nous avons poussé la bonté jusqu'à partager les restes du repas avec les mioches qui lançaient des SOS depuis Kaboul, et Beyrouth... Les chenapans étaient tout heureux avec leurs quignons de pains, et de saucissons, eux qui d'habitude avalent sans broncher des tourbes, et de la terre... 
Ces gens-là.
 


lundi 23 août 2021

                                                           Les orques ne craignent pas l'homme.
                                                           Ils savent même qu'il est
                                                           comestible.

Proverbe Inuit.

dimanche 22 août 2021

 Je suis un animal sociable, comme disait Mont'là-dessus, un gars de l'Ancien Temps qui n'avait pas que des pensées au fond des poches. J'offre des fleurs à mon marchand de vin, et paie des tournées à ma fleuriste... Lesquels en retour - car ils sont aussi gens de bonne composition - me renvoient l'ascenseur social, me racontent les ragots de la Contrée, et participent activement à la défense des bonnes moeurs, et à la propreté des sanisettes, là où des jets anonymes s'égarent quelquefois, si l'on n'y prend garde...
Dans le gros bourg où nous vivons, on croise des charrettes remplies d'ouvriers aux mains moites, qui craignent les sanctions du Père Latrique, et ses néos lbéraux aux dents longues, et aux idées couttes (?), des facteurs à vélos, héritiers malheureux du grand Tati, pourvoyeurs de tristes nouvelles ( les pauvres n'y sont pour rien ! ), et des bourreaux des coeurs qui font leurs affaires sur les terrasses des cafés, pendant que des activistes d'un genre nouveau déploient banderoles, et calicots, pour réclamer, comme jadis nos glorieux ancêtres, la suppression de la " Main morte ", et la réhabilitation de François-Marie Arouet qui fut qui reste, et restera le plus grand homme du patelin.
Minuscule est notre petit pré carré, mais chacun trouve son herbe à ronger ( les os à moelle sont en voie de disparition, la faute à ces spécistes à la noix... Ce n'est pas mon ami le boucher qui dira le contraire ), vaque à ses petites affaires, entre la fête du Printemps, et la Sainte-Barbe, quand les pompiers en bel uniforme proposent leur calendrier, et leurs moustaches, que ne renierait pas un célèbre trublion des neiges d'antan.
Tout se passerait donc pour le mieux, si Jupi, Manu, et les autres, ne nous obligeaient pas à marcher dans les clous, nous qui n'avons jamais eu la vocation de fakirs... Ca crée un certain désordre dans nos têtes de moineaux, il faut en convenir...
Ces gens-là.


samedi 21 août 2021

Flop Chef

                                                           Une branche de thym
                                                           qui s'endort sur ses lauriers
                                                           ça fait désordre.... Même si
                                                           la côtelette d'agneau s'en
                                                           porte mieux...

vendredi 20 août 2021

 Voilà que je m'égare... Que je m'échauffe les sangs, à raconter toutes ces bêtises...  J'en oublie la suite. A plonger les mains dans le cambouis, on a toujours les ongles sales, l'âme embrouillée... Alors le passé fait la gueule, se rêve présent, conjugué au futur. Il fallait bien s'attendre à des tours de passe-passe, joueurs de bonneteau, et compagnie... Aujourd'hui, les makines ont gagné. Nous qui croyions ( naïvement ) que les grands arbres, les vieilles montagnes allaient nous tirer d'affaire, nous voilà devenus écureuils affolés d'avoir perdu le sens commun. Les arbres brulent, et les chemins de cailloux sont balisés sur nos instruments... Plus de risque de se manger des épines. Tournez à droite, rejoignez l'embranchement sous la Madone, vous voilà arrivés. Où ?
Le Rince Cochon est devenu une boutique de téléfon comme jadis, la Pomme du pin un bar américain ( pour toute réclamation, s'adresser à la Direction ). Madame Suzanne est morte depuis longtemps, les vieux râleurs aussi d'ailleurs... Tous emportés on ne sait où. La dure loi du temps qui s'épuise...
Nous voilà pucés comme des clebards, à essayer d'écrire trois mots qui s'envoleront dans le Cloud... Pourvu que la tempête ne souffle pas trop fort...


jeudi 19 août 2021

                                                          Puisque tu ne fais plus rien,
                                                          tu pourrais envisager
                                                          autre chose...


 

mercredi 18 août 2021

 Tu penses bien que sur la terrasse du Rince Cochon, on ne va pas te demander de quel côté tu poses ta crotte... D'ailleurs, de terrasse, il n'y a point. Juste deux chaises posées sur le trottoir, autour d'une toile cirée qui a vu passer bien des averses. Le loufiat, croyant bien faire, avait installé un parasol, mais un crapaud du coin s'est pris une baleine dans l'oeil, alors, il a retiré le machin, replié ses gaules, et depuis, y'a plus que Madame Suzanne qui s'installe, en rentrant du marché devant un cassis, la seule chose capable de remette en route ses vieilles jambes.
Nous sommes, dans la Contrée, des zigotos pas connectés du tout. Des vieux fourneaux d'une cordée ignorée des instances de la Répu en mocassins ( ou en marche arrière, comme vous voulez ), des bavards assoiffés comme des buvards, qui savent comment passer un message, sans se mettre en quatre devant une makine qui vous regarde de l'air ballot qu'ont toutes les makines du monde, qu'on le veuille, ou non... Si l'on a quelque chose à dire, on ouvre grand sa boite à gants, et puis, c'est marre ! C'est pas nous qu'on irait dire du mal de son voisin planqués derrière un mot de pass ( sanitaire ou non ), montrer notre derrière pour faire le buzz comme ils disent... Des buses, y'en a plein les gazettes, des guignols qui nous imaginent incapables de savoir où nichent les corneilles, qui nous croient pas foutus de mettre un pied devant l'autre... Z'ont bien de la prétention ces jocrisses des villes... On s'en va, on s'en vient, on s'en retourne d'où on vient,  et si par hasard, nos tomates chopent le mildiou, c'est que le diable s'en mêle, dit le ratichon en sifflant son vin de messe. D'ailleurs, de messe, il n'y a plus... L'église sert de pot de chambre à une armada de pigeons des villes, qui ont investi dans la pierre, faute de dépenser leur pognon chez la Madame Andrée qui a éteint sa lanterne depuis que les gabelous ne vont plus à con-fesse (?). 
A suivre ( peut-être )

mardi 17 août 2021

L'été...

 - Dis, papa, raconte-moi encore l'histoire de Kaboul, et de ses talibans... Et Haïti ? C'était comment ? Pourquoi qu'elles brûlent les forêts ? Et les glaciers pourquoi qu'ils fondent comme des esquimaux ? Et le vilain virus, grand-père avec tous ses tuyaux dans le pif... Et les moustiques tigres, tu crois qu'ils vont tous nous bouffer ?
  - Je te raconterai tout ça ce soir, avant de dormir... En attendant, ramasse ta serviette, faut qu'on lève le camp... De toute façon, on peut pas se baigner dans le coin.
C'est plein de méduses.

lundi 16 août 2021




Maman
les pt'its
bateaux...

Trouvez la sardine
qui bouche le port
et gagnez...

vite le large...
Bonne mère !

dimanche 15 août 2021

 Assis au bord du lac, j'ai tenté l'impossible. Voir plus loin que le bout de mes tongs, volées à un plagiste rattrapé par la covid. J'espérais que le virus ne viendrait pas nicher entre mes orteils, qu'il foutrait la paix à mes éponges déjà bien fatiguées par des substances interdites aujourd'hui dans les trains, les trocsons, et les maisons de plaisir. Mais que n'interdit-on pas à cette heure ? Je vous le demande... Dans la brune matinale, teinte en rousse pour l'occasion, seuls quelques carpes, et joggeurs intrépides faisaient de bulles, crachaient leurs poumons, et mesuraient la distance parcourue entre la baraque à frites, et le port. Je parle ici des bipèdes obsédés par la performance. Les poiscailles s'en foutent... Vous l'aviez compris...
Un Gilet Jaune vidait les merdes laissées dans les poubelles par des estivants enivrés d'air pas si pur que ça, cherchant vainement des pesos oubliés, des lettres d'amour, des enfants bohémiens, parce que l'amour est enfant de Bohème. Demandez à Carmen, la Castafiore du vieux Georges... Ce Gilet Jaune est un sacré mélomane, j'ai pensé tout bas... (  Je ne sais pas penser tout haut, ça me fout des vertiges )...
Le soleil naissant faisait du gringue à un restant de lune coincé sur son orbite, et on pouvait imaginer que la Dame du Lac minaudait avec ce couillon d'Arthur resté à table, rêvassant au Graal des Monty... Des petits bateaux ont pris le large, cherchant leur maman, comme ce jour funeste, où au parc, j'avais oublié la mère de mes enfants, filant toutes voiles dehors avec les jolies baigneuses qu'on ne rencontre que dans les chansons d'u mecton dont je ne citerai pas le nom...
Mon petit transistor d'avant les play-listes, m'a dit qu'il était temps de mettre les bouts quand les premiers troupeaux sont arrivés, tout frétillants à l'idée de se faire rôtir la couenne entre les barrières qui évitaient les vilains geste, en lorgnant sur la paire de tongs que j'avais volé à un plagiste rattrapé par............
Le Merle blagueur.
                                                             Assis au bord du lac,
                                                             j'ai tenté
                                                             l'impossible...

samedi 14 août 2021

 J'habite dans le bloc 5, allée 26. Juste après le grand portail en ferraille, et le petit barbu sur sa croix qui semble regretter les temps heureux des miracles. Comptez une centaine de pas, puis prenez sur votre gauche, après le mausolée des Grands Hommes. Vous voilà dans notre quartier. Nous sommes une petite communauté de gens calmes, tous calanchés de mort naturelle. Ici, vous ne trouverez pas de désespérés, d'accidentés de la route, de victimes de féminicide, encore moins des bandits de grand chemin envoyés Ad Patres par des concurrents jaloux. Si vous rêvez de glorieux guerriers, de va t'en guerre oubliés dans les fosses de l'histoire, prenez plutôt l'allée des trépassés. Des visites sont organisées par le syndicat. Il vous en coûtera dix euros par tête de pipe, ce qui fait cher la bouffarde, et les mensonges délivrés par un guide fatigué, de raconter sans cesse les mêmes fadaises. Nous avons des - regrets éternels - de n'avoir pas dans notre petit lopin, quelques artistes célèbres allongés parmi nous. Des musiciens qui nous feraient la Danse Macabre, des écrivains dignes d'Hamlet, mais ils sont paraît-il logés dans des cimetières autrement côtés que notre carré de luzerne... J'ai bien demandé que l'on rapatrie le Glorieux Locataire du cimetière du Py, ça nous aurait fait une jolie compagnie, mais rien à faire... Les pauvres gardent jalousement le Bonhomme...
J'ai pour voisins les Mignons. Une famille d'industriels souffreteux, parfaite représentation de ces " Trente Glorieuses " où le pognon coulait à flot, avant que la crise, et les délocalisations ne ratiboisent leur fabrique de chaussettes, slips, et gaines pour Madame, le tout Made in Pays, premier choix, mais bien trop onéreux pour les nouveaux marchés asiatiques. Ils sont nombreux dans leur caveau, plein de gris gris cathos, à se pousser du coude, à se hausser du col, comme si ces bourgeois de province, calamiteux en diable, avaient encore leur place chez la grosse Adrienne de Montalant. Ils reçoivent beaucoup, surtout les jours de Toussaint, quand la grand-messe des chrysanthèmes va bon train. Des pleureuses patentées, de vagues cousins, et puis quelques chinois, des cabots, qui, discrètement pissent sur le gravier, entre la photo du grand-père, et l'inscription vengeresse d'un héritier mécontent qui a tagué au pied du calvaire "Bien fait pour vos gueules ! ". Un peu plus haut, là où le soleil ne s'aventure jamais, une bande de mécréants, saoulés comme un seul homme, braillent des chansons d'ivrognes, houspillent le fossoyeur, et réclament à cor et à cri, des faiseuses de sabbat, des vieilles chouettes qui font un raffut d'enfer quand la nuit refroidit le monde des vivants. Notre - repose en paix - s'en trouve troublé, même si  tout cela met un peu d'ambiance dans notre coin de luzerne, et me fait penser à l'adage bien connu dans le landerneau des macchabées " La mort n'a pas la vie facile ".
Ces gens-là.

vendredi 13 août 2021

Obelix...

Messi... Mais si ! Tous les éditorialistes usent de cette blagounette, la mettent en Une des canards. Alors,  je vous le demande, pourquoi n'aurais-je pas moi aussi, droit à un petit tir au but, un pénalty qui finisse au fond des filets...  Déjà que je me décarcasse à pondre quatre lignes pour cinq voyous qui ont du temps à perdre, qui lisent ma prose, en soupirant " toujours les mêmes rengaines, tu vas voir, il va nous gonfler avec son Moustachu " pourquoi donc, devrais-je éviter ce joyeux calembour. C'est que au vu des dernières nouvelles, il semblerait que notre beau pays sorte enfin du marasme, tombe le masque, voie le bout du tunnel, et fasse la peau de la saloperie qui nous clouait au fond des cages depuis des lustres... Le virus est hors jeu, et les footeux engueulent l'arbitre à qui mieux mieux... Tant pis pour les épidémios qui nous promettent un retour de serviette à la rentrée ! Le coup d'envoi est donné, fasse que le match soit bon ! Que cette foutue Coupe ( de je ne sais quoi ) devienne corne d'abondance qui réjouisse le bon peuple durement éprouvé par les restrictions, et les rencontres à huit clos (?). Bref, le Héros pose son maillot sur notre sol, fait coucou aux supporters, et - sans jeu de mots douteux - le pays s'enflamme... L'Emir met la main à la poche, aurait-il des choses à se faire pardonner ? Cela ne nous regarde pas... Profitons de l'instant, élevons nos pieds de cette terre qui brûle, qui fond, et goguenarde soupire que, vraiment ces satanés humains sont de grands enfants...
Obélix en bouffe son menhir de dépit...

jeudi 12 août 2021

 On a sifflé la fin de la récré... Le maître d'école a remis de l'ordre dans la chiourme qui ramait de travers... Dans cette bande de traîne-lattes, les rameurs tiraient au flanc, discutaillaient de revendications sociales, d'indemnités compensatoire non respectées, alors que par ce temps pourri de chaleur, un peu d'eau fraîche n'aurait pas été de trop... Quelques glaçons au fond de la gourde, aident à faire avancer le marcheur, c'est bien connu... Le mépris des marchands qui se gavent de caillasse sur le dos du pauvre monde, laissent mourir de soif les joyeux compagnons de la scoumoune, finirait un jour par leur retomber sur la margoulette... D'autres,  plus fainéants encore, pagayaient doucettement, grattaient des ukulélés, comme les indigènes des iles lointaines,  tapaient le carton, entre deux coups de dés, maudissaient le ciel, les mahométans, les femmes, le cours du blé, et ce godelureau de Président qui promettait de mettre du vent dans les voiles à sa prochaine résurrection... Le garde-chiourme en chef a houspillé la troupe sur les zéros zozos ! Tous les trublions, qui, le nez en l'air, attendait que la goutte froide se réchauffe, ou que les flammes se calment... Comment voulez-vous atteindre l'autre rive, si vous renâclez comme des bourricots en folie ! Toujours à réclamer une part du gâteau, alors qu'on vous laisse déjà les miettes... Ca nous coûte un pognon de dingue, vos conneries ! On se saigne aux quatre veines pour soulager votre existence de misère, et vous trouvez encore à redire, bande de bons à rien ! M'en vais tous vous rejeter à la baille, vous noyer comme une portée de chat ! Pourrez toujours couiner, et secouer vos pancartes, vous n'empêcherez pas notre belle jeunesse de filer vers le veau d'or ( on sait ce qu'il advint de la bestiole ) en deux clicks, et trois connes-extions, histoire de faire la nique à vos profils cabossés ! Franchement, qu'est-ce qu'on a à foutre de tous ces galériens, pas foutus d'envoyer un smiley, ou de présenter un cul air code !
Les rameurs tiraient la tronche, bougonnaient des insanités, menaçaient d'une vilaine veste vert de gris à la prochaine... Moins que les dirigeants de cette faribole, quand, arrivés en terre promise, ils s'aperçurent qu'il n'y avait rien... 
Faut une justice en toute chose.
Ces gens là.

mercredi 11 août 2021


 






Trouvez les cascades,
et gagnez une visite gratuite
chez l'ophtalmo...
logiste...
                                                             La vie est mon passe-temps préféré.
                                                             Alors, que la mort,
                                                             m'ennuie terriblement...

mardi 10 août 2021

Boris

 Je suis sorti. Dehors, c'était Zombieland. Des infirmiers fous, armés de seringues pantagruéliques, coursaient des non vaccinés, mal peignés, mal lavés, qui s'enfuyaient comme volée de moineaux, pendant que les agents du guet recensaient des grisettes à bibis qui confondaient encore sciences occultes, et érotisme ( J'aime Vassiliu, trop oublié à mon goût ). Trois jeunes tambours s'en revenant de guerre, distribuaient des masques pour le grand carnaval, et des prophètes miteux lisaient l'avenir dans des fioles de gel que les alcooliques ignoraient. N'est pas hydro qui veut, c'est la faute à Bacchus ! Sur le marché, des chapeaux melons venus de Cavaillon, discutaillaient avec des Chats bichous du Poitou, sur l'avenir des maraîchers, et des éleveurs caprins, qui en chiaient des bouses de détresse. La faute à toutes ces intempéries qui répandaient la misère sur le dos du pauvre monde... C'est vrai que la paysannerie de notre beau pays, aiguisait ses fourches, les pieds dans le fumier, mais la rage au ventre... Que viendre le jour où les vaches prendront le pouvoir ! m'a dit un cul-terreux enflammé... On faisait la queue devant les toilettes publiques, chacun muni du passe-partout qui ouvrait le futur, bien décidé à boucler les ceusses qui rêvaient d'un autre jet dans la cuvette... Même les évangélistes de tout poil, d'habitude bien discrets au fond de leurs alcôves, gueulaient à la colère d'un Dieu parti depuis longtemps planté ses choux à la mode, vous connaissez la suite... Je ne vous parle même pas d'une jolie fleur dans une peau d'vache rencontrée par hasard, vous m'en tiendriez rigueur...
La chance que j'avais au milieu de ce fourbi, c'était d'être plus transparent qu'une aile de libellule, plus léger qu'une huitre dans la soupe du grand Paul, un gars parti trop tôt, plus ectoplasme qu'un rigolo de SOS Fantôme, une péloche rentrée dans l'histoire d'avant le grand chambardement... Cela me permettait de lorgner par le trou des serrures en père peinard...
J'ai demandé poliment - je suis un gars poli - à un pandore qui transpirait sous son casque, qu'étaient devenus le vendeur de rue qui alignait ses cravates dans son parapluie, et le grand black en boubou qui vendait ses larfeuilles à la sauvette... Le représentant de la force publique m'a sévèrement réprimandé, me promettant verbalisation, et cellule de dégrisement, si je continuais mes persiflage de mauvais aloi...
Rentré au gourbi, l'ombre de Boris, m'a murmuré dans les oreilles, une jolie fin dans cette histoire à deux sous : Et quand la bombe a explosé, de tous ces personnages, il n'est plus rien resté.
Sacré Boris !


lundi 9 août 2021

EROS

 

                                                         Ce n'est qu'après sa mort,
                                                         qu'il s'inquiéta, avec quelques regrets,
                                                         de sa santé...
                                                         C'est ballot...

dimanche 8 août 2021

Breleries...

 Le grand Pan, l'auditeur, Mézigue, et les Choeurs de l'Armée Rouge, sont tombés d'accord. La Chanson de Jacky est  la meilleure composition de Jacques Brel.
Même la belle Mathilde de passage à Amsterdam chez ces Gens là a opiné du chef, comme dans une rengaine du Vénéré... C'est vous dire...
Ceci nous change d'ailleurs agréablement des sempiternelles boutades de ce Monsieur Brassens, qui a fini par nous casser les grelots avec ses fredaines, ses enfants de choeur, et sa vieille pipe en bois.
P.S  Nous avons encore en catalogue de jolies tournures qui pourraient vous mettre en joie, si vous leviez le nez de vos machins, et partiez en pères peinards dans la grand' mare des canards.
Nous y reviendrons bientôt. NDLR.

samedi 7 août 2021

                                                           Ils peuvent tuer toutes les hirondelles,
                                                           ils n'empêcheront pas le printemps
                                                           de revenir.

Proverbe Afgan,
a propos des Talibans.
Vous pouvez l'adapter à toutes les sauces...
Mais les proverbes, c'est toujours un peu con,
il faut le savoir... Tenez celui-là :
Au bistrot, ou au cimetière, pense au pass sanitaire...
Un peu con, je vous dis...


vendredi 6 août 2021

Ronchon

 Entendu dernièrement, un écrivaillon, scribouillard, dont je ne citerai pas le nom, tellement je l'ai pas souvenu (pourquoi pas ?) parler de " la France déglinguée " celle de tout en bas qui fréquente les banques alimentaires, bouffe les invendus des super-market, fume, et picole, parce que ça se murmure dans les salons des sociologues,  la pauvreté n'apporte que des addictions, et des tifs mal lavés. Le vilain a enquêté dans les " quartiers défavorisés " les culs de basse-fosse, les oubliettes du macronisme bon teint, et le résultat de ses élucubrations, c'est qu'il faut se nourrir correctement... Laisser tomber les usines à bouffe, le sucre, le gras ( qui est la vie dit Karadoc ! ) et le pinard au vinaigre... Pensez, un joli morceau de saumon sauvage, une belle entrecôte de Kobé, y'aurait rien de tel pour sortir de la mouise les pégreleux qui stationnent en double file devant les Restos, et empêchent l'émancipation de notre beau pays. Sans compter ( leurs sous ), qu'ils  ne pensent qu'a faire la bête à deux dos, à pondre des mioches qui finiront, un jour l'autre, par taguer nos beaux monuments, violer notre République, et réclamer des Jeux à défaut de Pain... Vous allez me trouver pinailleur, mais ces agapes qui apportent le bonheur, quand tu danses devant le buffet, t'as envie de l'inviter à becqueter le gugus, non ? 
J'adore me mettre à l'écoute des gens... Les pauvres aussi, ont des histoires à raconter... a dit le maroufle toute honte bue, tout heureux de vendre sa salade à la radio, un brin sarcastique - nous sommes entre gens de bonne compagnie n'est-il pas ? - avant d'enfourcher son vélo électrique, et d'aller chier du tofu dans sa cambuse connectée, entre sa barbie, et ses enfants nourris au picotin de quinoa, lequel est troqué à bas prix par des mafias, à des crève la faim des pays imbéciles où jamais il ne pleut...
Ne froncez pas les sourcils ! J'exagère ? Un peu peut-être... Me fait plus ronchon que ronchon.. Grimpe sur mes petits chevaux... Je vous l'accorde... Le meilleur des mondes se marie avec une vie saine, et bien rangée. Moi qui vous parle ( ou vous écrit ), j'ai laissé tomber les rillettes de porc, me contentant de quelques graines, d'eau fraîche, et de vin de messe... Mais entendre de telles fadaises... Y'a des coups de pied au derche qui se perdent...

jeudi 5 août 2021

 Il m'arrive certains matins au réveil, d'avoir la gueule de bois, les cheveux en pagaille, et la menteuse comme du béton armé...  Comme le disait le bon Raymond, j'ai un métro dans la tête, des embouteillages au sortir des sinus, et le fakir ( du fameux chanoine ) qui plante ses clous à tort et à travers dans des endroits que ma bonne éducation ne me permet pas de citer ici...
La faute à des libations de noctambule me direz-vous ? A des nuits de bamboche qui vous laissent des souvenirs humides, et pestilents ( refusé ! ) ? Que nenni mes bons... Victime je suis, d'une filiation de pochtrons qui sentaient souverainement des pieds, collectionnaient les bitures comme d'autres les timbres-poste... Je garde des souvenirs de chevauchées fantastiques dignes d'un Singe en hiver. J'ai des collectors de belle facture, des vomis de l'époque, des engueulades mémorables... Vous comprendrez que je ne peux décemment pas descendre de l'arbre - fût-il généalogique - me mettre à la tisane, aux pissenlits, et envoyer mes ancêtres ad patres... J'ai du respect pour la famille, non d'un petit bouchon !
Rajoutez que ces ostrogoths fumaient pire des locomotives... Chaque fois que j'allume un clop, je pense à eux...
Le Merle blagueur.



 

mercredi 4 août 2021

 Comment peut-on évaluer un doute avec certitude ?

A son ombre bien sûr... 

L'ombre d'un doute...

On ne s'en lasse pas....



 




Trouvez le

piaf,

et gagnez

un séjour à

Zombie

Land...













mardi 3 août 2021

 - En voilà une vie que n'envieraient pas les carottes à la sauce blanche.*

 La vache ! Voilà encore un doux-dingue de plus... Un poète sans rime, ni raison... Un cousin zinzin venu d'une province où les bergères sont en folie, et les pèquenots en sabot... J'aime bien aussi l'Auberge du cul volant...
Moi qui suis plus près des tagadas tsouin tsouin du Commissaire, et de ses poteaux, qui me gave de bons mots, parfois douteux, salaces, et mal peignés, je ne vais pas vous faire mon maître d'école, encore moins le premier de la classe... L'amateur de belles lettres, qui a la laine fraîche, et des choses à dire sur nos amis surréalistes... 
 J'ai trop peur qu'à la lecture de ces bredaines (fredaines ?), vous ne leviez les yeux au ciel ( ou ailleurs si vous voulez, faut se méfier avec le ciel, pourrait nous tomber sur la tête... ). Que vous en appeliez au grand masturbateur du ciboulot pour essayer de comprendre cette prose alambiquée...
Je vous entends déjà soupirer :
De qui se moque-thon...
* Benjamin Perret.
 

lundi 2 août 2021

 Quand à la terrasse du Panier Fleuri, j'ai commandé une menthe à l'eau, le type en face de moi m'a dit " A quoi ça sert d'aller au bistrot, si c'est pour boire de l'eau ! "
Une brève que ne renierait pas le bon Gourio..
Je vous embrasse pas, j'ai encore soif...
Journal Confus.

dimanche 1 août 2021


 


Que la Camarde nous pardonne...
Le Coquin nous a vacciné sans que l'on
trouve mot à redire...
Pour un peu, on reprendrait bien quelques
doses, histoire de s'immuniser un peu plus
contre la connerie ambiante... Les gens de
bon conseil, on su me faire comprendre...
Et pis quoi encore !

Après vous faîtes comme vous voulez...

Et ce n'est pas le bon Marcel qui dira le
contraire...

 H                                                                                                           U                              ...