samedi 28 février 2015

UNE AUTRE HISTOIRE

Par exemple une chose que je sais faire... C'est lire. Et accrochez-vous j'aime ça. Comme me gratter le croupion, mais c'est une autre histoire.. Je m'étonne souvent que dans ce pays de Raboliot, de Rabelais, de Rat des champs et des villes, de Rhabille-toi vite vl'a ton mari, des gens ne savent pas lire... N'attendez pourtant pas de moi que je vous tartine avec les causes, le pourquoi du comment... J'suis pas sociologue ni même compatissant avec ces illecteurs... ( N'oubliez jamais que je suis un gars méchant et plein de puces ). Chez moi c'est machinal. Un truc de maniaque. Mes yeux se posent sans cesse sur des mots, des lettres, des formules qui me plaisent bien comme " Centre Ville " " Bar-tabac à cent mètres " " Ouvert même les dimanches " Affaire à saisir " etc... Je peux pas m'empêcher, même chez le proctologue ou le dentiste ( des endroits où y fait pas bon traîner ) faut que j'empoigne un bouquin, un magazine, un journal - Ça évacue la bloblotte qui vous prend dans ces moments sinistres vous me direz... - C'est vrai qu'apprendre que Gazoline de Monac a encore fauté ou que le pt'it Sarko s'engueule avec sa Carlita ça fait oublier le doigt dans le fion ou la roulette... J'ai quand même laissé tomber la lecture aux gogues, comme quoi je sais être raisonnable...
Autant j'ai jamais rien compris aux robinets qui fuitent, aux trains qui se croisent - Et pis franchement quand t'as dix piges qu'est-ce que t'en as à foutre qu'y ait un piquet de plus ou de moins dans la clôture, ça empêche pas les vaches de brouter - autant j'ai la sensation d'avoir su lire très vite... Bien sûr comme tout le monde j'ai dû passer sous les fourches caudines des zombies en blouses grises de ces temps-là  qui t'avoinaient à grands coups de règle sur le paletot... Et tu m'écriras cent fois " Ousque j'ai foutu ma  gomme " petit salopard.. Belle époque où ces sadiques nous enseignaient le " Petit Chose " les " Lettres du Moulin de la Galette " qui nous faisaient rêver avec ses donzelles en french cancan... Enfin moi, c'est ce que je croyais...
Allez pas croire non plus que je suis féru d'histoire de la littérature, des Pleiades reliées pleine peau (de vache ou de zob aurait écrit le gentil Sana ), que je dévore à tout berzingue les Oteurs à longues barbes ou les philosophes amateurs de ciguë. Pas assez de cervelle pour me cogner l'Iliade et l'Autre en douze volumes...  Le Temps Perdu qui se rattrape jamais même en bouffant des Madeleines... Moi j'aime bien les bouquins où tu sursautes quand tu tournes la page en disant " Ben merde si je m'attendais à çà..." comme Marcel quand son pt'it dernier lui a dit qu'il faisait son comming-out. Des gars qui racontent pas des histoires à dormir debout ( d'ailleurs y m'arrive souvent de pioncer entre deux chapitres, de me retrouver page 48 sans savoir pourquoi !  ), des qui savent faire chanter les voyelles, les con-sonnes, des qui inventent des suppos qui t'emmènent dans les étoiles, bien installé sur le canap comme le Père Ubu sur son trône pendant que la Mère Ubu fait les courses... Enfin vous voyez, je vous fais pas de dessins ( D'ailleurs je suis nul en caricatures ).
Pourquoi je vous raconte çà... J'en sais rien... Pour coincer le temps dans la mare aux canards, comme on met un marque-page dans un roman de gare...
Des fois, j'me dis aussi que j'aimerais bien apprendre à écrire comme tous les gonzes qui me ravissent...
Mais ça, c'est comme le croupion du début... C'est une autre histoire...



vendredi 27 février 2015

JACQUES BREL.

1) Regardé une rencontre de tennis au Pays de l'Or Noir ( Tournoi de Dubaï ). Vu le Prince Abdallah ( Il a pris de la bouteille ! ) tout en frous frous, en moustache avec le torchon de vaisselle à pt'its carreaux sur la tête ( Le même que j'ai pour essuyer mes assiettes ) et assurément des lingots plein les poches... Rien à regretter... Un bon match, sauf que Tintin n'était pas dans la tribune officielle. C'est dommage...
2 ) Voilà qu'un journaleux sort un bouquin où le dopage chez les rugbymans est avéré... Dis donc garçon... Si tu crois que pour te prendre un mastard de cent vingt kilos à cent à l'heure dans le buffet faut pas être chargé comme un quatre-quatre en go fest sur l'autoroute du sud.. Tu rêves... Y'a que les buffles et les hippos pour bouffer de l'herbe pendant la mêlée... Qu'on en finisse une bonne fois avec ces scandales dans le sport. Vive la Dope et le shampoing aux oeufs !
3 ) C'est pas très sérieux d'aller serrer la louche à Hassad. C'est comme rouler une pelle au docteur Follamour... Enfin moi je trouve... Quand on pense que c'est le peuple qui élit les députés. Y'aurait pas une arnaque quelque part...
4 ) Faites-moi penser de prévenir Madame Suzanne que j'ai retrouvé le passage à niveau, la cuillière en bois et la chanson qu'elle avait perdue dans le déménagement. ( Message codé ).
5 ) Endendu que Ronald optimise son pognon à l'étranger. Picsou sur son tas d'or à grignoter quelques pesos... J'ai essayé moi aussi. HSBC n'a pas voulu de moi. Dommage... " Ferait mieux d'optimiser ses burgers et sa caca-bouffe " a dit Kevin qu'a vomi son quatre-heures.
6 ) Paul Emique : Faut dire à Abdel le Pt'it Jésus du rapp... Que d'accord, amour, liberté, spiritualité ( ? ) République et tout le tralala... D'accord... Mais un dessin ( fut-il blasphématoire ) ne vaut jamais de se prendre une baston dans la tronche... ( F. I. ce matin ).
7 ) Aujourd'hui Cabillaud sauce matelote et ses pt'its légumes.
8 ) C'est bientôt le printemps. Z'ont viré ma pension. Je vais pourvoir la boire comme le chantait Jacques Brel ( 1929-1978 )
9 ) Bon Courage.




jeudi 26 février 2015

ON ( 4 )

ON me dit qu'il faut que je pense à m'inscrire à un Séminaire de Reconstruction. Qu'après toutes ces années, je suis encore en mesure de satisfaire aux critères requis pour l'épreuve intitulée " La Nouvelle Epopée ". Bien qu'un examen approfondi de mes capacités physiques, de mes flux sanguins, urinaires et spermatiques le laisse septique, ON suppose qu'avec un peu d'entrainement, une perte de poids inévitable doublée d'une alimentation purement symbolique je pourrais prétendre réussir l'épreuve... La mise sous cloche de mes rêves incandescents, de mes diverses addictions - goût prononcé pour l'odeur de la pluie, les nuits enfumées, les chemins déserts et les femmes en rupture - des calculs irrationnels que je pratique du fond de mon antre, des symboles-graffs inscrits sur mes murs intérieurs,  et enfin, des pelotes de nerfs qui occupent tout mon temps, serait bienvenue et appréciée par le Jury. J'ai beau jeu de rétorquer que je n'ai plus goût à l'effort, que ce monde ne m'appartient plus depuis la Montée des Extrèmes et la fin de la Septième République, ON persiste dans l'idée qu'un renouvellement est possible. Je n'ai juste qu'à mettre un peu d'eau dans mon vin, à ouvrir mes volets, à traverser dans les clous, à oublier mes craintes et mes humeurs pour reprendre l'histoire là où je l'avais laissée. ON propose que l'on fonde ma carapace, mes circuits imprimés, toutes les félures électriques qui courcircuitent mes aimants pour en faire une idole vaudou portée autour du cou ( si j'arrive à me passer de minerve ) qui éloignera les sortilèges et les visions d'argile... Ainsi sera le Monde Nouveau. Permettez moi de douter cher ON...
Merci à Antoine Volodine qui avec " Terminus Radieux " m'a soufflé cette petite récréation.
ON : Onirisme Néo-subjectif à Usage Personnel.

ON ( 3 )

C'est drôle quand j'y pense aujourd'hui... Je suis devenu sourd le jour où le Consortium fêtait les dix ans de la mort du dernier Beatles. J'ai oublié son nom depuis et serait bien incapable de vous citer quelques chansons, des brides de la moindre mélodie... Des morceaux qu'on célébrait pourtant avec passion dans des groupes anonymes. Des associations marginales qui cultivaient et propageaient sous le manteau cette musique mise sous séquelle depuis la seconde épuration. Tous ces musiciens dont le souvenir quelquefois m'étreignait le coeur avaient disparus. Oubliés, interdits, censurés, rendus inaudibles par des couches d' Etnik-music, suicidés de diverses façons... La suppression de tous les supports musicaux avait été lente mais efficace. Comme une érosion bien orchestrée. La disparition des studios d'enregistement, la suppression des circuits commerciaux traditionnels, la mise à l'index des luthiers, des fabricants de tambours, des accordeurs de pianos (très peu de gens connaissent aujourd'hui l'existence du mot piano), des conservatoires de chant, d'orchestration, et l'interdiction des concerts publics eurent raison de cet art que les gouvernements successifs déclarèrent " mineur " voire " subversif "...  
ON prétendait que sur demande, ON pouvait obtenir l'autorisation auprès du Consortium de consulter des arch-vidéos où apparaissaient les protagonistes de cette époque. La difficulté étant de justifier ces consultations. Seul comptait l'aspect rationnel ou scientifique d'une telle demande ( Des chercheurs agréés décryptaient depuis une vingtaine d'années les strophes du guitariste Bob Dylan ). Le plaisir de l'écoute était superflu...
ON m'a appareillé ce matin. Mais je n'entends que le bruit de la bataille.

mercredi 25 février 2015

ON ( 1 )

Je ne pouvais plus lire. Mes yeux se fatiguaient très vite et partaient faire les gondoles sur des flux lacrymaux qui j'essuyais discrètement avec un vieux mouchoir en soie qui avait voyagé au fond de mes poches toutes ces années. Inutile de chercher à comprendre. J'avais l'ouïe du serpent, la stupeur du crocodile devant un troupeau de gnous. D'ailleurs existait-il encore des crocodiles après les trois grandes guerres du siècle dernier. ON m'avait raconté que les Forces du Nord avaient traversé le continent jusqu'au fleuve Zambèze et laissé derrière elles la désolation des armées en campagne. J'avais une confiance relative quand aux infos de ON, mais je me disais que les grands sauriens avaient quelques millions d'années sous les écailles et que de petits soubresauts atomiques - même s'ils semaient des cendres - ne parviendraient pas si facilement à bout de leur caste.
ON m'avait offert un détecteur d'angoisses. Une puce implantée dans le gras de l'épaule qui permettait d'échapper à l'attraction du Grand Sommeil, aux Trous Noirs qui, dés le réveil - Il faut bien se réveiller un jour - tournaient autour de vous comme les corbeaux de jadis - ces oiseaux de malheur - qui avaient disparus mystérieusement un matin d'été. La vie n'est jamais qu'une Empreinte qui s'efface au fil du temps, une trace qui se dilue, s'effiloche et finit par disparaître...

ON ( 2 )

J'avais perdu le goût de l'écriture. Le goût de l'encre, celui du sang, que chaque matin dans mes jeunes années, je disposais comme un puzzle tarabiscoté sur des feuillets jetés au hasard, bazardés aux plus offrants. Des inventaires d'huissiers en quelque sorte... Mes idées tordues ne rejoindraient plus jamais mes doigts crochus incapables de tenir le stylo, le stylet du scribe ou la plume d'oie des penseurs pansus.
ON prétendait que mes diverses névroses provenaient essentiellement de la disparition progressive du papier, des ramettes magiques qu'on empilait sur des bureaux surchargés de livres, de documents, de rapports, de photos volées, d'enquêtes, de sondages, de rappels à l'ordre - pour certains même de  poésie en tranches - d'aphorismes froissés et de corbeilles pleines. Je n'en croyais rien bien sûr... J'avais essayé ces prothèses oculaires qui permettaient d'imprimer simultanément des mots et des idées sur des écrans tactiles qui courraient le monde mais, encore une fois, tout allait trop vite pour moi... Et le monde occupé qu'il était à repriser ses coutures n'apportait plus guère d'attention aux élucubrations d'escargots pointant les cornes hors de leurs coquilles. Le langage électro-magnétique des peuples ayant résisté à ce que les nouvelles têtes pensantes appelaient les Grandes Défaillances suffisait à remplir l'entonnoir... Le silence règnait sur les musées-bibliothèques mis au jour quelquefois par des archéologues barbus, amateurs d'émotions fortes.

mardi 24 février 2015

EN VILLE...

Quand j'étais plus jeune, que je circonvolutionnais ( pourquoi pas ? ) dans une autre contrée, je connaissais un vieux type ( enfin, du haut de ma trentaine toute neuve je le croyais vieux... J'ai compris plus tard... ) qui tous les ans allait au Salon. C'était un rituel, comme quand tu coches la date sur le calendrier des Postes pour pas oublier l'anniv du pt'it dernier ou que tu vas au monument, histoire de taper l'apéro avec le Sous-préfet.
Notre malandrin tout heureux, s'astiquait du sol au plafond pareil que Josette* pour la finale à l'élection de Miss Rance, monopolisait l' abreuvoir ( Ben oui, on est à la cambrousse ), se faisait la raie du Dimanche et engueulait sa bergère ( ça coute rien ! ) passeque quand même cette tâche sur le col... Pour une fois qu'il allait EN VILLE... Il ratissait quelques biffetons rangés soigneusement à l'écurie là où Lucienne* n'irait jamais les chercher, garnissait le larfeuille du tonton (mort l'été dernier d'un accident de calèche, mais ça on s'en fout un peu.. ) et en route mauvaise troupe, à nous deux Paris etc...etc...
Il prenait le dure jusqu'à Montladessus, changeait à Saint-Frifrelin... Après c'était " direct ".... Le voyage durant cinq plombes, il n'était pas rare de le voir sortir un pt'it en-cas. Quelques rillettes, un morceau de boudin et puis tiens ! Un livarot de première, le tout accompagné de grandes rasades de Casanova le Velours de l'Estomac... Ça faisait tourner de l'oeil ses voisines délicates et éloignait les moutards qu'il n'aimait pas beaucoup d'ailleurs...
- Quand j'aurais fait le tour de tous les bestiaux, les gibiers à plumes et les pt'ites de chez la Madame Andrée* ( paraît qu'y en a d'nouvelles ! ), j'te ramenerai un joli cadeau qu'il disait à Lucienne pour la consoler.. Un fichu Hermès ou une Tour Eiffel qui cligote... Et pis si la Noiraude vèle avant l'heure, tu me téléfon... Je serai là avant le chant du coq....
Tu parles Charles*... Elle était pas dupe la Lucienne*, elle savait bien que plutôt que de baguenauder dans le foin à lorgner les brebis et les filets de boeuf sur pattes, à serrer la louche du Président en campagne, ce petit saligaud, qu'était pourtant son homme passait ses journées aux Putes...Je sais c'est pas moral et tout ça... N'empêche que pendant le Salon de la Vache et de l'Auto, les péripaticiennes font un CA** digne d'un laboratoire pharmaceutique.. C'est la vie Zarbi...
* NDLR : Les prénoms ont été changé.
** Chiffres d'Affaires ou Charles Aznavour c'est comme vous voulez.
Salutations Agricoles.






lundi 23 février 2015

BRICOLES ( 2 )

ENTENDU
" La prévision est un art difficile surtout quand elle concerne l'avenir "
P.Dac.
" Si Dieu existse, j'espère qu'il a une bonne excuse "
W. Allen.

dimanche 22 février 2015

NOIR SUR BLANC

Bien sûr que les jours passent. Que les temps changent. Que Johnny Be Good est toujours une bonne chanson. Que le Pot de Chambre s'époumone avec ses lois qui se font et se défont et que "Les pt'ites femmes de Paris " vont en correctionnelle moucher leurs nez, jouer leurs cartes perdues d'avance dans ce poker menteur...
Bien sûr que ce matin il neige à gros bouillons, des gros flacons qu'on vide en regardant tomber les  gros flocons...Bien sûr il y a les guerres d'Irlande et les peuplades sans musique ( sic )... Puisse la poudreuse recouvrir toutes les croix, les turbans, les vieux soldats de fer qui astiquent leurs moustaches, les éternelles pantomimes, les mauvais romans, les trèfles à six feuilles... Pas sûr...
Bien sûr que j'écoute " Fais pas le couillon ", " J'aime les militaires " parce que je suis un garçon régressif, que l'opérette me fait marrer, et que la Fille de Madame Angeot se produira jamais au Karlton...
Bien sûr il y a mes osselets qui craquent, mes éponges qui toussent, mes cheveux brins de paille et cette  fameuse fin du mois qui revient sept fois par semaine ( re sic )...
Bien sûr j'ai toujours pas retrouvé ma brosse à dents, ma liste de courses et la voiture de pompiers de mes dix ans...
Mais y'a toujours mon poteau clebbard, mon black cabot sur sa plage de froid qui peut-être attend la fin du monde ou plus simplement son casse-croûte de midi...
- Je suis un Chien, et les Chiens ça se décolliérisent.
Prenez-en de la graine bande de malotrus...
Bon Dimanche.

vendredi 20 février 2015

C'EST DIT...

- QUAND ARETHA CHANTE, ELLE TIENT DIEU
  PAR LES POILS DU NEZ.
  Jerry Wexler.
- Y'EN A BIEN QUI QUAND ILS CHANTENT,
  TIENNENT LE DIABLE PAR LA QUEUE...
  Anonyme.

jeudi 19 février 2015

A GOOD QUESTION

Quand tu marches à côté de tes pompes,
Qu'est-ce qu'elles font les pompes ?
Elles t'accompagnent au cas où t'aurais froid aux patounes
et que tu changerais d'avis ?
Que tu te déciderais à remettre tes arpions bien au chaud ?
Ou elles attendent que tu aies terminé la danse du scalp
Autour des heures qui défilent,
J'en sais rien....
Comme quand Suzanne me dit que mes histoires lui en
bouche un coin...
Faudrait qu'elle précise de quel coin il s'agit...
Sinon c'est le bazar..
On va pas se mettre à boucher n'importe quoi et n'importe où...

mercredi 18 février 2015

ROULEZ JEUNESSE...

Bon Dieu voilà que ce matin ça gueule dans le jukebox. Va savoir pourquoi... Les aiguilles de la pendule qui deviennent foldingues et tournent à l'envers... Y se passait quoi en 1965 ? J'en sais foutrement rien... Déjà que je sais plus où j'ai mis ma brosse à dents  hier soir...
N'empêche... Je les vois les petits disques noirs bien alignés... Rangés comme les soldats de Prusse, et ce mouvement magique quand t'as mis ta pièce de 1 franc....
Clic-clac, Bzzzzzzzz.... Voilà la galette qui se pose doucement, tu mates si le machin s'est pas gouré, faudrait pas que tu gaches tes pourboires... Et pis c'est Mary-Lou qu'a demandé la chanson... Faudrait pas décevoir en ces temps acnéiques...
B8.        SAM THE SHAM AND THE PHARAOHS... 
WOLLY BULLY. C'est parti pour la Danse de Saint-Guy...
Roulez Jeunesse....


mardi 17 février 2015

JE NE CHANTE PAS...

Je ne chante pas sous la douche. Trop occupé à poncer les coins et recoins de la bête. Faisant surtout gaffe à pas me retrouver sur une patte comme un échassier d'Afrique Subsaharienne, ( j'adore ce terme ! ), à pas m'éclater le bec sur le robinet qui me regarde avec ses airs mauvais de robinet, toujours prêt à m'ébouillanter, à me glacer, à me faire une bosse sur la calebasse... Je vous parle même pas de la savonnette qui fait l'anguille, du shampoing qui vous crame les mirettes... Franchement ça donne pas envie de fredonner la Madelon, quand en plus, tu mates ton reflet dans la glace....
S'il m'arrive de siffloter en montant une mayonnaise, une béarnaise ou en touillant une sauce aux morilles ( même pas vrai... Les morilles... ) c'est pour oublier les crampes que tu chopes entre le pouce et le poignet après trois coups de fouet ( C'est cinquante nuances de gras mon histoire... ). Ça aide aussi à la concentration quant au débit de l'huile ( ou débit de lait façon Trenet ). Si tu te retrouves avec une mélasse, c'est les asperges qui font la gueule...
Je ne fais pas karaoké non plus passqu'y'a un pt'it air de printemps dans l'air et que j'ai retrouvé un biffeton de vingt euros dans ma chaussette droite. N'étant ni ténor, ni soprano, je laisse Carmen et la Traviata s'engueuler avec les voisins... Les voisins c'est bien connu, tu leur mets Christophe Mahhhhé ou Stromaééé dans les feuilles, y disent rien... Sardou, y montent l'escalier pour venir t'embrasser, mais le moindre petit riff ( choisissez celui que vous voulez ) qui t'aère les feuilles les voilà qui appellent la Marée-chaussée... Si tu chantonnes le Gorille c'est la même chose, ils te regardent en biais, te dénoncent à la Préfecture, seraient prêts à te faire Mourir pour des Idées...
J'ai bien dans un autre temps,  couiné des chansons paillardes avec le club du Troisième Age et admit apprécier le cri du corps le soir au fond des draps ( sic ), braillé à tue-tête Bella Ciao sur des barricades avinées, mais en règle générale, je ferme mon clapet ne l'ouvrant que pour engueuler Suzanne quand elle entame l'intégrale de Gérard Lenormand...
Vous voyez bien, je ne chante pas pour passer le temps...

lundi 16 février 2015

ACTU

- Dis donc ! Me vient une idée à propos d'aller bosser le Dimanche - Que d'abord c'est mieux  que de se geler les glaouis à l'église qu'est jamais chauffée. Que c'est mieux que de se faire tartir aux repas de famille ou d'aller rendre visite à la vieille qui sent le choux farci et le  pipi de chat. Que ça facilite l'adultère... Chérie je vais au boulot... Et paf une petite gâterie dans le placard à balais... Tout ça je suis d'accord...
Mais j'me pose une question. A part les loquedus qui font le marché bio ( ce qui ne choque personne ) et les chinetoques qui chanellent du côté de la rue de Ravioli... Nous les cuculs, si on a pas de pognon à dépenser le vendredi, je doute qu'on en ait plus le dimanche...

dimanche 15 février 2015

SYNTHESE PARFAITE

Je lis et télévise sans le son.  Des images posées sur le silence, synthèse parfaite. Seuls les bruits extérieurs percutent la coquille de l'oeuf. Une voiture qui passe, un bahut qui manoeuvre, des engueulades ou des chants d'ivrogne aux lointaines heures de la nuit. Un gamin qui chiale et la discute de violettes sur le trottoir. Synthèse parfaite.
Je chopine tranquillement du vin, du café, des cigarettes, des crocodiles Haribo et de la compote de pommes ( en morceaux ). Je me goinfre quelquefois comme si la fin du monde était proche puis je me fais vomir. 
J'écoute Jimmy H Coltrane. Synthèse parfaite. La nostalgie est la perception des années passées. Je mets de la musique classieuse dans mes oreilles comme des boules anti-bruit.
J'empile des phrases que j'oublie sur l'étagère à droite en entrant. J'aimerais écrire des histoires à barbe, des racontars à moustache. Explorer le système pileux et littéraire comme d'autres s'amourachent du cosmos,  du Grand Nord ou des fonds marins. 
J'ai des feux de broussaille assassins. Des rêves pré-fabriqués. Des envies ex-ténuantes.  Des amours ex-quelque chose. Des parcs à chiens ou les matous n'entrent jamais.
J'aime l'Héroic Fantasy. 
Je mate les passantes depuis mon dés à coudre. 
Je n'ai que de vieilles idoles. Des photos de " quarante-cinq tours " des mini-cassettes en bandoulière. 
J'aime les couteaux mais déteste les rasoirs.
Je ne suis pas celle que vous croyez.
Je n'ai sur ma table de chevet que deux livres. Rigodon et La Conjuration des Imbéciles.
Je fais de longues ballades en forêt. Je me prends les pieds dans les racines - Il va faire beau, les ânes se buttent - disait ma mère.
Je n'ai porté qu'une seule cravate durant ma vie et ne suis pas sûr que la corde de pendu porte bonheur.
Je suis un bipède omnivore, amateur de salade niçoise, de nouilles chinoises et de veau Marengo.
Synthèse parfaite.

samedi 14 février 2015

BRICOLES

SAINT-VALENTIN
- Le juge a dit à Jules vous aurez vingt ans,
  Jules a dit quand on aime on a toujours vingt ans...
 Antoine. Elucubrations.

vendredi 13 février 2015

JE N'AI JAMAIS COMPRIS

                                                                        POURQUOI

DES FEMMES AVAIENT
REUSSI                            



A                         S'INTERESSER
A                                                           UN TYPE

COMME MOI.
James Casavov.




jeudi 12 février 2015

DE QUOI J' ME MÊLE..

" Vous inquiétez pas commissaire ! Chez nous quelques olives, un bout d'pain et on remercie Dieu ! "

Ça y est Maurice, cette fois t'as pris perpète et un méchant Coup de Sirocco souffle du côté de la grande  bleue...
C'était malin de créer un Corleone jovial, truculent mais bien salaud quand même. Cruel derrière le sourire à deux balles. Le sens de l'horreur sous le costard trois pièces... Pater familia qui bouffe ses enfants, qui soudoie le Bon Dieu des kippas et fait son bizness à grands coups de taloches, les pétoires bien astiquées et les pompes en croco...De tous temps, les mafiosos ont voulu être propres sur eux c'est connu depuis le Vieux Capone... C'est nickel pour des situations Chespiriennes - " Le Parrain justement, et bien plus tard ce chef-d'oeuvre de James Gray " La nuit nous appartient -
Et puis, je vous fais pas la liste de tous ces acteurs qu'on a connu jeunes... Vous connaissez... Une belle brochette de rôles taillés sur mesure pour tripoter la tambouille. Restent dans mon bestiaire Hossein en parrain boiteux et Boringer en frappadingue amateur de flamenco...
On va laisser de côté de gros poussif de Navarro tellement balourd avec sa donzelle, ses airs paternalistes et sa tronche de bouledogue triste. Pourquoi pas le Commissaire Moulin aussi !
Salut l'artiste.



mercredi 11 février 2015

SOCIAL

En raison d'un mouvement de grève d'une certaine catégorie de personnel ( synapses, neurones, bulbe rachida, cortex, néo cortex et boules de pus ) l'Empreinte n'est pas en mesure de diffuser ses programmes. Les difficultés budgétaires du site, les coupes drastiques opérées dans les finances du dit site, le nombre de lecteurs diminuant comme zigounette par grand froid, occupés qu'ils sont à baver devant les pérégrinations du pôvre monde,   pousse la direction, les seins-dycats, le livreur de pizzas et la dame pipi à suspendre l'activité en attendant de prochaines concertations avec le ministère et son lot de casseroles.
PS : Il n'est pas interdit d'envoyer un pt'it billet, un paquet de gris et un litre de vin à Suzanne qui fait de  nombreux voyages en Helvétie et profitera du beau temps pour faire quelques courses au Migros.
Salutations Républicaines et Prolétaires.

mardi 10 février 2015

NOBODY NEEDS LOVE

Il ( le piaf ) m'a demandé ce qu'il se passait de ce côté-ci du mur. Il avait entendu entre deux check-point la fureur des machines-gun, les grands élans ( voire orignal ) nationaux, la sidération des gommes et des crayons, la danse macabre des kippas... Se faisait un peu de mourron ( pour un piaf c'est normal tu vas me dire... ). Savoir si du haut de nos balcons on fredonnait encore Aux Larmes Citoyens pour éloigner les korbacks du coin...
Je l'ai rassuré. Les z'hommes du guet veillaient. On resserrait les boulons sans vraiment changer quelque chose. Le moteur s'étouffait dans la crise, les pantalonnades érotico-financières du Dominique ( nique nique... ), les pourboires de la rentière de Neuilly... Les grosses bottes du Vladimir marchaient dans les flaques, et la Blondasse se portait au mieux... Merci pour elle...
- Le ver est dans le fruit qu'il m'a dit ( le piaf ).
- Nobody needs love qu'il m'a dit ( le piaf ).

lundi 9 février 2015

DE QUOI J'ME MÊLE...

ONLY ONE
                                1 ) Bon, tu vas me dire... C'est un peu normal... Kanye West en 2055 on ne saura pas qui c'est non plus.... 
                                   2 ) Au secours ! Au secours ! Voilà que notre Bobby sort un " nouvel album " et s'en va lorgner du côté de Sinatra and Co... J'ai rien contre le vieux maffieux mais quand même. Bob il est increvable... Foutraque sûrement, arthrosé, patraque certainement... Faudrait le garer une bonne fois pour toute dans sa turne de Miami Beach, lui trouver une maison de retraite peinarde, mais l'ébouriffé s'obstine... 
                                    3 ) C'est pas si mal cette petite " chanson " Only One...

dimanche 8 février 2015

ALL YOU NEED IS LOVE

Le piaf m'a dit qu'il avait eu maille à partir avec une bande de korbacks intégristes qui voulaient le passer dans leur moulin à prières, comme Jean-Christophe moulinait les bébés dans un autre temps où Mademoiselle Deneuve s'appelait Belle de Jour  - Mais lui, c'était pour rire - Lui couper ses pt'ites ailes au nom d'une doctrine moyennageuse qui voudrait que tous les moineaux du pays se voilent le bec et les pattes en piaillant des slogans qu'on n'y comprend rien et qui foutent la trouille... Le friquet, il était pas trop chaud pour se laisser enturbanné alors il a prit la tengeante, posé sur le capot d'un vieux taxi  de " mécréants " qu'avaient comme lui, des doutes sur l'avenir...
" Une sacrée pignolade " qu'il me dit..
J'y ai laissé des plumes dans ce voyage... Ulysse à côté de nous, c'est un gamin question embrouilles en tous genres. Entre les pies voleuses et les matous dégueulasses qui échangent ton destin contre une boite de coca ou un paquet de millet, on étaient toujours sur le fil du rasoir - ou du cimetère, du couteau si tu vois ce que je veux dire - Nous ont traité comme des animaux, parqués dans des camps, chassés comme le Comte Zaroff au cinéma... Y nous auraient pendus, écartelés, passés sur la broche si on n'avaient pas fait gaffe à nos osselets...
M'a demandé s'il pouvait se poser un moment en attendant que sa demande de droit d'asile soit régularisée, et si par hasard, je connaîtrais pas une petite piafesse qui soit " disponible " sur le marché ( le moineau est un brin macho, c'est dans sa nature.... ) parce que la vie continue et que les korbacks n'y pourront jamais rien...
All you need is Love.

vendredi 6 février 2015

C'EST DIT...

- CE N'EST PAS UNE MINCE AFFAIRE
  D'ETRE SAOUL TOUT LE TEMPS.
  TOUT LE MONDE LE SERAIT SI
  C'ETAIT FACILE...
Tyrion Lannister.
Le Trône de Fer.

jeudi 5 février 2015

mercredi 4 février 2015

L'IMPARFAIT DU SUB...

 Le type me dit que s'il vit seul, c'est pour pas s'embrouiller avec la compagnie. Ne pas devoir taper le plus fort possible avec sa jambe de bois pour se faire entendre parmi les autres jambes de bois. Je veux me faire des minutes de silence qui ne commémorent rien qu'il me dit. Faire des voyages où tu arrives très vite sans t'emmerder à faire la queue au guichet.  Je demande pas de participer aux banquets de cul-de-jatte, je rentre pas dans les églises, je suis pas invité aux baptêmes. Je fermente tranquille, c'est suffisant. Ma vie, tu comprends, c'est un paillasson. Elle s'use si on s'essuie trop dessus...
Bon que je lui dis, mais quand même... Avoir une loupiote qui t'accompagne vers le bout du tunnel, c'est pas mal non..
Encore faut-il qu'elle fasse un peu de lumière ta lanterne qu'il me répond..
C'est bien de partager un dernier bout de tarte, ramasser les dernières miettes que je lui dis...
Encore faut-il qu'elle soit bien cuite la tarte et sucrée comme il faut et ça c'est jamais gagné...  Qu'il  me répond...
Comme disait mon père quand je butais sur la table de neuf  ou l'imparfait du subjonctif " On n'est pas sorti de l'auberge... "

mardi 3 février 2015

FENETRE SUR COUR

Voyez que rien ne change. C'est toujours la même petite cour, un matin qu'il fait bien frisquet à rendre la chapka obligatoire pour protéger les pt'ites feuilles qu'ont tendance à rougir comme une jeune fille en fleurs.
Rien ne change, c'est vite dit. Parce que la pendule qui tourne, forcément elle laisse des petites traces, des pt'ites scories, comme la cendre qu'on jette l'hiver dans un coin de la cour. Un nuage par-ci, une douleur par-là... Une envie de 15 heure ou un sommeil de 18, une grosse faim ou une bourrasque venue d'on ne sait où...
Et là-dessus, les z'hommes s'activent comme des écureuils en rut ( ? ), font une jolie allée, le passage obligatoire pour que le bougnat puisse livrer la bibine. 
- C'est pas un peu d'neige qui va nous faire mourir de soif ! qu'il a dit Robert en retroussant ses moufles...

lundi 2 février 2015

PAS RÊVER.

1 ) Ça pianote dur ce matin. Ça Litsz et ça Chopine à tout va passque y'a un certain Aldo Ciccolini ( moi, vous me connaissez, jai tout de suite pensé à la Ciccolina...) qu'a emprunté les Grands Boulevards... Paraît que c'était un bon... Un très bon, un as du clavier qui cousinait avec Ludwig et les " Grands Musiciens ". Sûrement un vieux gars en noeud pap, queue de pie, les tifs en bataille et les doigts qui cavalent sur le piano... Enfin comme on s'imagine ces types là... C'est vrai qu'on les voit pas faire les courses au super-market, faire pipi au coin du bois ou s'en aller chez le percepteur ces gus. On dirait qu'ils vivent dans un autre monde, toujours perchés sur une croche, double croche et dix de der...
2 ) Ca neigote dur ce matin. Ça glisse, ça déglisse, ça réglisse ( pourquoi pas ? ). Les gars qui se lancent dans la côte rêvent de vivre peinards dans la boite à gants tellement ils serrent les fesses pour pas se foutre ( Hi ! Hi ! ) au fossé. Merde ! qu'ils se disent en patinant comme Candé, j'suis pas un manchot sur la banquise ! Le premier qui me parle de ski, raquettes, pentes neigeuses, je lui en mets une... Marre du slalom, des moufles, du vin chaud et de la descente en crabe ! J'abandonne tout ! Cette foutue bagnole qui me coûte la peau des genoux - Quatre ans de crédit, de serrage de vis et d'angoisses nocturnes - Et pis tiens, tout le reste. La bergère, les mômes, le chien, la cheminée au milieu du salon pour " faire joli ", le boulot, la barraque, les vieux morceaux de Rapido au fond de ma poche...  Même mon prochain AVC, je mets une croix dessus. Je fous le camp dans les îles,  j'apprends le piano comme Aldo et je me maque avec la Ciccolina....
3 ) Faut pas rêver non plus...
Toutes mes amitiés à la famille.

dimanche 1 février 2015

LES BESTIOLES

 
Il est quoi... 6H50... On dirait bien que c'est l'hiver. Je dirais fin Janvier , début Février... On ne peut pas donner de date exacte à cette heure matinale. Si l'on se fie aux toits et aux loupiotes qui brillent dans la nuit, on peut penser que cette ville est en paix avec elle-même... Que la guerre n'est pas encore venue par chez nous. 
La radio diffuse le concerto numéro un, opus soixante-neuf pour piano et orchestre d'un certain Maurice Ravel, un compositeur du Vingtième Siècle mort d'une tumeur au cerveau.
On peut donc penser que cette photo date du début du Vingtième et Unième ( Années 2010 2015 ).
Ce pourrait être aussi une toute autre époque. Le début d'une nouvelle ère glacière. Les restes d'une catastrophe nucléaire, une invasion extraterrestre, un amas de sucre tombé d'une planète lointaine. 
Y'a-t-il encore seulement de ces êtres qu'on qualifiait jadis de " Vivants ". On n'est sûr de rien....
Bob Dylan s'accroche, la vieille maison grince et tout un régiment de souris se bagarre avec la neige qui tombe à gros flocons...
Sale temps pour les bestioles...
Bonne chance à vous.

 H                                                                                                           U                              ...