FICTION & CIE

On a des peurs, on a des craintes,
Que l'on vienne à manquer d'absinthe
Et que le capitaine aux hommes
Supprime la ration de rhum.

CHIEN EN TRAVAUX
NE PAS TOUCHER MERCI.

Veuillez emprunter le trottoir de droite pendant
la durée de l'intervention.

GRANDS ENFANTS

Broum... Broum... Petit coucou de Kuala Lumpur. Forte chaleur 60° au sol. 52% d'humiditié. Orages violents à prévoir. Temps ensoleillé au départ 40°. Ajoutez 6 heures de décalage horaire au départ de Paris... Deuxième grand prix de la saison et déjà des moteurs qui cassent, des pilotes en difficulté physique... Même les bimbos transpirent sur la grille...

Les Hommes sont de Grands Enfants...
De notre envoyé spécial à Tacotville.

BONNE JOURNEE

Finalement ça s'est pas trop mal passé qu'elle se dit en f'sant la vaisselle de midi... Depuis ce matin, le môme s'est tenu tranquille. Il a quand même renversé le choco sur le tapis et menacé ses vieux de procès pour incomptabilité d'humeur et harcèlement familial, mais tant qu'il arrose pas d'essence le matou du voisin pour voir s'il est inflammable... Y'a rien à dire...  C'est que c'est un "caractère " le pt'it Jules... Ouais... Je l'appelle Jules... Z'avez remarqué, un loupiot sur deux s'appelle Jules aujourd'hui... A croire que les Bernard et les Robert,  c'est plus à la mode... Et Fernand, c'est pas joli ! Fernand ! Y'en a plus beaucoup des Fernand... Je vous parles même pas des Ferdinand...* Peut-être à la prochaine fournée... Va savoir.... Déjà qu'on s'est farci les Kevin pendant une décennie... J'connais même ( Je sors du sujet, je sais... ) un pôvre type qui s'appelle Leroy... Ses parents farceurs l'ont prénommé Arthur... Si c'est pas lourdingue ça... Fin de l'apparté... Revenons à nos croutons...  Jean-Paul avait trouvé sur le pouce un poulet aux olives dans son emballage nano-particules  - réchauffer à feu doux et rajouter la crème en fin de cuisson - et n'était pas inquiet pour son avenir... Il avait un nouveau job à TF 1 ( pilote d'hélico ). Et comme l'écrit le gentil Sana dans son roman " Ou t'as mis la Tamise" ( j'invente le titre mais ça pourrait être ) " les anglais avaient débarqué " dans la nuit et elle n'était pas mécontente de ce débarquement ( contrairement à certains teutons qui campaient sur les plages de Normandie le 6 juin 1944, voir vos manuels d'histoire... ). Je rappelle à ceux qui suivent pas et qui se curent le nez derrière le radiateur ( c'est  mieux qu'à côté ; Ndlr ) que madame avait des problèmes menstruels. Faut être précis...

Comme d'hab, le beau-père était un peu pompette et avait entrepris l'historique de la musique anglaise du XXe siècle, supportant stoïquement les coups de saton de sa bergère qui se faisait tartir avec les Beatlllles et con-sorts depuis plus de trente ans...  Vous me dites judicieusement que quand on aime on compte pas... Je vous l'accorde... Certaines exceptions mériteraient quand même qu'on s'attarde sur ce sujet délicat... J'ai moi-même été victime d'une gentille personne qui... Etc...Etc... N'insistez pas, c'est une autre histoire... Et comme le fait remarquer fort à propos ( de bottes et d'oignons ) mon rédac en chef, y'a guère qu'au marché qu'on déballe tout sur la place publique et c'est pas le jour na ! Tant pis pour vous et Madame Bobinneau qui voudrait que j'écrive mes mémoires en cinq tomes reliés pleine peau et les pages qui vont avec.
Bref, à part la pluie qu'avait inondé la terrasse, le Jeux de Mille Euros déprogrammé et le greffier du voisin qui faisait chier tout le monde, ça avait été plutôt une bonne journée...
* C'est cadeau.

SALE JOURNEE

- Tu vas finir à la ratière ! Bandit de grand chemin ! Voyou ! Détrousseur de vieilles ! Voleur à la sauvette !  Tu crois quoi... Que tu vas devenir roi de la voyoucratie ! Empereur de la grande truanderie ! Pignouf ! Landru ! Maffieux qui fait pleurer sa mère ! T'as pas honte ! A la ratière... Je te dis...  Au placard pendant si longtemps qu'on t'oubliera dans ton cul de basse-fosse,  et que tes pauvres parents n'auront que les yeux pour pleurer et la honte d'avoir enfanter une telle infamie  ! Gibier de potence ! Graine de gibet ! C'est la corde qui t'attend, la copine à Sanson ( Pas Véronique l'autre ! s'empresse-t-elle de dire pour fâcher personne ! ) en zonzon comme Capone, moi je dis...
Bon soyons Raisonnables ! Vous connaissez le piaf... J'étais derrière ma lucarne à mater ce gamin qui trépignait sur le trottoir, qu'avait renversé son sac à dos et la mère qui gueulait comme un putois après sa  triste destinée... Déjà qu'elle était en retard pour le taf et ces menstrues qu'étaient pas à l'heure... Voilà ce petit merdeux qui pique une colère pour éviter les gardes-chiourmes de la crèche... Manquerait  plus qu'elle prenne une prune pour scandale sur la voie publique et que Jean-Paul soit licencié ( Il bossait à Radio France )... Bon d'accord, elle était un peu sur les crocs la matrone, elle aurait bien mis un cierge à tous les saints qui pioncaient dans l'église pour arrêter ce bazar, mais de là à traiter son chiard d'assassin, y'a un monde que je vous déconseille de visiter... C'était seulement une sale journée...
Une sale journée pour elle,  j'en conviens.. Surtout que demain, elle avait les beaux-parents qui venaient croûter et que Jean-Paul avait oublié de faire les courses...
A demain si tout va bien.

SOUS X

Toujours - Mauvais Rêvé - Toujours la même course dans des dédales, des entonnoirs, des cornues où je croise des gens qu'il me semble avoir connu mais dont le nom m'échappe. Des visages entrevus. Rougeauds... Rigolards... Ce teint cireux - masque mortuaire - Peut-être ma mère? Seul souvenir que je conserve d'elle...  Tiens, voilà une troupe qui allume des feux et des cigarettes brunes. Il y a tout un monde. Des femmes, des enfants, des chiens qui cavalent partout. Je reconnais les chiens, avec les enfants j'ai du mal... Je sens la viande qu'on grille, certainement un agneau qui tourne sur la broche. Un type s'approche. Un grand blond dépenaillé qui tangue un peu, me montre une maison d'où proviennent des riffs rock and roll. Cà je suis sûr. Led Zeppelin. Je voudrais parler mais une fille nue dans une baignoire me fait de grands signes... Je n'oserai jamais... Envie soudaine de réveil instantané... Des étoffes qui se froissent avant la chute, brutale, innommable, entraîné vers le fond du vortex, le magma... Le kaléidoscope qui s'affole. Encore des visages, des goules, des masques,  des becs qui craillent...
Toujours - Mauvais Réveil - J'ai la bouche pâteuse de tant de voyages, le souffle court et quelques gouttes de sueur que j'essuie machinalement comme on chasse une mouche imprudente. D'abord remettre de l'ordre dans la chambrée, retrousser les manches de la nuit - exercice périlleux - On ripoline le pt'it matin et on cherche dans ses souvenirs comme un qui serait né sous X..

ACTU

- Dis-donc tu crois pas que le grand cornichon du ciel il est en rogne,  qu'il a un bout de Tablettes coincé dans les ratiches, qu'il recommence avec ses sept plaies là... Passque franchement depuis le début de l'année, il se prive pas le baudet... Fais pas dans la dentelle... Ratisse large... Entre les grandes pouilleries habituelles ( ben oui.. on s'habitue... ), les dingos enturbannés qui dézinguent à tout va, les attentats au coin de la ruelle, que t'oses plus sortir même quand t'as plus de lait,  vl'a maintenant qu'il se lance dans l'aéronautique. Qu'il krasche les hélicos et envoie les avions dans la montagne se mettrent en mille morceaux... On n'entend plus beaucoup chanter les piafs... Le printemps on fait plus gaffe tellement que nous autres on est pris dans la tourmente... Faudrait pt'ête qu'il révise ses Evangiles et tout le tintouin le baudet... Franchement, qu'esse qu'ils avaient fait de travers tous ces gens, ces touristes... Ces gamins qui s'en revenaient plein de soleil dans les mirettes de leur séjour linguistique, plein de petits amours espingouins qu'ils en avait encore le palpitant à cent à l'heure... Tu vas pas me dire... Si c'est pas d'la méchanceté ça...

- Pop ! Pop ! Arrête tes conneries ! Si t'en appelle aux Instances Célestes t'es mal barré... Je sais que ça t'amuse de croire que Machin et Truc feraient les quatre cents coups pour cramer note pôve planète qu'a d'ailleurs pas besoin d'eux pour s'escaguasser les rotules, mais pour le reste... Les Forces de l'Esprit comme disait la Mite c'est rien que bidouillages apostoliques et compagnie alors lâche moi...

- Quand même on est dans la panade... T'as pas le bonheur en berne toi avec tout ça...

- Un peu...

BONNE HUMEUR

ON me demande qu'elle serait ma réaction face à un déluge soudain, à une guerre qui me prendrait par surprise ravageant mes pelouses à grands coups de chenilles et de bombinettes anti-trèfle,  d'une insurrection-barricade poussée par un printemps nouveau. Que ferais-je si l'on m'obligeait à écouter dés le matin des cours de bourse, des pronostics hippiques, la météo marine et des voix de téléphone qui vous arrachent un soupir...  A écrire chaque jour 2500 signes comme la maxime de S.King, obligation jumelée avec celle d'entendre des diatribes, discours, harangues de basse-cour... Le bruit des camions, des pelles, des sirènes de police, des marteaux-piqueurs, de la sueur des hommes qui dévalent le périph au loin... Si je devais porter toutes les rumeurs du monde sur les épaules... Trois notes d'E.Satie sans cesse rabâchées qui empêcheraient le sommeil de la nuit ou une intro hendrixienne qui vous tiendrait par les cheveux...
- S'il te fallait chaque jour traverser la même rivière avec de l'eau aux chevilles et la crainte d'une noyade impertinente, aux yeux des autres volatiles qui barbotent dans la marre, qu'est-ce que tu ferais demande ON. Si je répandais tes quatre membres Place de Grève,  irais-tu les rechercher dans la foule, poserais-tu ta tête sous le couperet sans une pensée particulière...  Et si tes yeux brûlaient dans le soleil aurais-tu le courage de la cécité insiste-t-il...
ON n'est pas toujours de " bonne humeur " il faut le savoir...

PENSE-BETE

Connection Particulière.

Et table grise
des années 2010...

DIMANCHE

Suite et fin.
LE LOUP ET L'AGNEAU PARTAGERONT
LA MEME COUCHE,
MAIS L'AGNEAU NE DORMIRA PAS
BEAUCOUP.
Omar et Fred.

PLUS D'ABONNE
PLUS DE CRAYON
COUCOUCHE PANIER
PAPATTES EN ROND.
Anonyme.

SAMEDI

Il a pas vu grand-chose de l'éclipse... C'est que c'est - comment dit-on - facétieuse, aléatoire, saugrenue même, une éclipse... On prend son petit bout de mica, on lève le nez vers Monseigneur en espérant qu'il nous montre sa lune... Mais j't'en fous... A une telle distance, il fait ce qu'il veut le gros jouffu... Déjà qu'il nous chauffe la couenne.. Faut s'estimer heureux qu'il nous coupe pas la lumière... Paraît que c'est lui qui réchauffe la gamelle, qui fait gentiment glouglouter le ragoût... Que sans lui on serait de la banquise... Ca fait froid dans le dos non...

Il s'est assis à la terrasse du Cochon qui Rit... Un gastos qui venait d'ouvrir, spécialisé dans la tripaille et le tablier de sapeur.. Ca promettait bien des agapes pour peu qu'on apprécie... Quelques petites tâches de pinard sur les nappes à carreaux rouges et blancs... Andouillette frites, oeufs en meurette...  Pourquoi pas une chanson bras dessus bras d'ssous après le dessert à insulter les bourgeois et la marée-chaussée ( ou maréchaussée ) comme quand on était jeunes.. Il a gratté un peu de nostalgie qu'il avait sous les ongles en sortant son carnet bleu... Pour écrire quelques conneries sur le temps qui passe sûrement... 

S'était embrouillé toute la semaine avec la VIE.... S'étaient traités de morue, de sac à vin, de chauffe-eau, de boite à chaussure, de vieux panets et plein d'autres gentillesses qu'il vaut mieux tirer le rideau... Toujours la même polka à vouloir être le plus malin, tirer des plans sur une comète qu'en avait rien à foutre... Que chacun fasse tambouille comme ça lui plaît après tout...  Réduise son feu avant que ça déborde... Mais ce matin, devant un pt'it noir bien tassé qui vous grattait les papilles, vous chauffait la glotte, il avait envie de lui claquer la bise à la vilaine, comme quand on est gosse et qu'on dessine une marelle avec le ciel au-dessus ou qu'on vient de rouler sa première pelle à la blondasse du quatrième en effleurant ses tétons...

Il a vu Bernard qui traversait la rue en gesticulant comme un sémaphore enragé...
- Dis donc tu l'as vu l'éclipse qu'il a braillé son baudet préféré...
- Non... Seulement une ellipse...
-...../......
- Cherche pas à comprendre... Qu'esse tu bois ?

VENDREDI

Avec tes jerémiades.. Tes atermoiements... Trouvez-lui vite un mur qu'il se lamente notre saule pleureur ! Tes fontaines de Trévise que même pas un pékin n'aurait l'idée de jeter une piècette... Mais non dieu! Regarde autour de toi... Sort de ta bulle plutôt que de tresser des papillottes avec tes idées noires... Traverse la rue... Prend le tram... Y'a bien encore une pt'ite butte à gravir, un pt'it coin de parapluie... Moi, je préconise un bain de siège bien glacé... Ca va te requinquer... Crois pas que tous les baltringues de la planète vont se donner la main... Tu fatigues à jouer les mêmes airs de flute... Nos esgourdes t'y penses...
- Et merde... On verra demain.. Pisque c'est je vais voir l'éclipse...

BREVE

- FAIRE LA GREVE UN JOUR FERIE C'EST CON NON...
  POURQUOI PAS LE 11 NOVEMBRE...
  Magasin Spar
  12 novembre 2002 à 11H35.

JEUDI

- Trois jours qu'on s'arsouille pour rien, c'est vite dit... Tu crois quand même pas que je rentre dans tes fanfreluches... Que je m'intéresse à tes dingueries, tes airs de comme-ci, comme-çà... Ton autre façon de danser comme tu dis... T'as vu la tronche du dancing... Je rêve...  Bancroche tu es, bancroche tu resteras et puis c'est tout.. Autre chose à faire moi... Des urgences... Des envies qui se discutent pas... Pas de temps à perdre avec tes rognures, tes ongles incarnés , tes miroirs qui s'enrhument... Et puis, je vais te dire, au lieu de pleurnicher devant les pendules, tu f'rais mieux d'apprendre à manier les aiguilles...
- T'es pas gentille finalement... Sacrée roulure à me titiller du soir au matin... Pire qu'une tique à me sucer les bonnes manières, à faire le coucou dans mon nid... C'était bien la peine que je m'applique... Apprenne à marcher.. Toujours bon garçon... Pas un mot plus haut que l'autre, la sourdine toujours sur la trompette...  La main à la poche, les yeux sur l'horizon.. Jamais tué de chats... Gueulé sur le baudet... Pour aller où.. Tu peux me dire..
- Tu vas où tu veux bouffon ! Mais arrête du piauler, tu m'horripiles ! Et puis éteins le chauffage, déjà qu'tu nous chauffe les oreilles avec tes jérémiades...

MERCREDI

Qui tire les cartes... A l'endroit, à l'envers... Je sais aussi rester calme et sereine. Sourire au chaland qui fait des ronds sur la plage, lance le bâton au petit cabot qui cavale du sable jusqu'aux oreilles et,  qui comme un con le ramène dans la gueule du maître. Je sais te prendre par surprise... Faire le coup de la jupe décousue... Des mirettes qui clignotent et des lèvres qui sentent bon.. Pas besoin de défaire le chignon avec toi... Petit homme toujours aux aguets... Margoulin à deux sous qui penche du mauvais côté... Je choisis une cravate dans ton parapluie et hop ! Je t'embrouille facile... C'est trop simple quelquefois...

- Bon j'admets... Je m'emballe, je m'électrise... Moi aussi, il m'arrive d'avoir des incendies qui zèbrent le grand machin, des soubresauts au bord de la faille..  Mais je veux pas qu'on me la fasse à l'envers... Plus beaucoup de temps... Déjà les cheveux en partance, les épaules qui tombent et ces vilaines ridelles qui croassent sur la charrette du condamné... Pas besoin d'égrener le même chapelet toute la journée.. Les nuits sont déjà assez difficiles... " La chanson reste la même, c'est la musique qui va changer " disait l'inspecteur je sais plus qui... Trois jours déjà qu'on s'arsouille pour rien...

ON NE DEVIENT PAS EVEQUE
SANS AVOIR ETE FOUETTÉ.
Proverbe Islandais.
C'EST PAS LA FARCE QUI FAIT
UNE BONNE SAUCISSE,
C'EST LE BOYAU QUI L'ENTOURE
Proverbe Anonyme.

MARDI

Et puis t'es pas la première à venir me seriner... A me tanner la couenne, me tresser les nerfs...  Je crains pas... Vacciné à l'école des garces... Depuis mon plus jeune âge... Toujours un pied sur le front,  entre les barbelés, sous la mitraille... Un bon petit soldat vraiment... Finirai peut-être cul-de-jatte... Grand invalide... Pas sûr... Je sais aussi comment poser des mines, des anté-motionelles que tu poses la patte dessus et paf ! Te vl'a unijambiste.. Bon pour le cirque.. la parades des monstres, la baraque à frites... Pas le monopole du coeur disait l'Auvergnat... Pas celui de la débâcle non plus j'ajoute... J'ai fais des batailles magistrales, des campagnes à cheval sur les lignes de démarcations, des bagarres de rue où tu t'arsouilles à grands coups de surins dans la paillasse... Toujours une trousse de secours au cas z'où...

- Vas- y ! Vas-y... Enerve-toi avec tes gribouillis... Fais monter la pression.. Fais le malin va ! Tu causes comme une bignole mais à la fin, tu sais bien que c'est toujours moi qui gagne... Qui tire les cartes...

TOUS DERRIERE...

- On peut jamais être sûr que le petit cheval de bois,
  Il s'ennuie pas sur son manège.
  Surtout les Dimanches de pluie. Les jours de relâche quand les enfants
  Vont au grand chamboul tout, ou dézinguent les petits ballons avec leurs
  Carabines à air comprimé.
  Les autos tamponneuses font le plein. Les barba- papas ( ou barbes à papa ) collent aux doigts.
  Et le Pti't Cheval dans le Mauvais Temps...
  Tous derrière... Tous derrière...

LUNDI

Elle dit :

- Fais gaffe, je suis une machine dangereuse. Ingérable. Un produit hautement inflammable qui peut te sauter à la gueule avant que tu aies pensé à allumer la mèche... Le godet de la pelle qui t'emmènera poussière... Te feras gravats, petit tas... 

- Ouais.. Mais pas si tôt le matin, quand même... Faut laisser une chance aux gens honnêtes... Aux premières heures, moi je tambouille encore dans les vapes, les limbes... Déjà que j'ai encore les patounes dans la poussière du tapis... Qu'il faut que j'arrose un peu la pelouse pour me mettre en train... Que je fasse des petits sauts sur ton ventre pour prendre la température... La radio annonce une belle journée. On va baisser le chauffage et retirer nos pelures... Faut pas trop se plaindre...
- Moi tu sais... Suffit d'un rien... Des nuages pas à leur place, un coup de vent sous les persiennes, le regret  du soleil des tropiques qui s'invite au pt'it dèj... Et paf ! Je te ratisse ras les poils... J'envoie la grosse cavalerie... Ca paraît improbable quand on voit le matou lové au creux du fauteuil... Mais j'ai toujours une cheminée qui braise, un étang qui fait tremblote là où se nichent les poiscailles de vase... Et te voilà en régression-dépression pour dix, cent, mille ans que même les gars de l'Académie pourront rien pour toi... T'es prévenu...
- Tant pis... Je ferai avec... Faut pas croire... J'suis pas aussi benêt que j'en ai l'air.. J'ai des ressources, des manigances....Une certaine façon de danser... Et puis, t'es pas la première à venir me seriner... 

AMELIE-MELO-DRAME

Amélie-mélo met son chapeau / Et son manteau /
Prend son vélo / Change de peau /
Chez l'dermato.
Amélie-Mélo trouve qu'il fait beau /
S'en va au zoo / Voir les z'hippos / Les bonobos /
Et les crocos.
Amélie-mélo prend son zippo / Fume des bedos /
Cigarillos et vieux mègots /
Boit de la Kro.
Amélie-mélo rencontre Jeannot / Vilain coco /
Méchant cuistot / A ses fourneaux /
Qui la coupe en morceaux
Et la cuit Poule au pot /
Ce gros lourdeau /
Drôle de topo
Pour Amélie-mélo...

J'pendrai un bout d'gigot a dit l'agneau...

AMELIE MELO

Les quelques millions de morts entassés dans les moustaches de Joseph Djougachvili (atchoum !) font passer les dictateurs d'aujourd'hui pour des amateurs. Une question se pose nez en moins, pourquoi ces dictateurs portent-ils toujours la moustache ? Ah ! les Belles Bacchantes ! s'écrie Frédéric le Prussien... Hut ! renchérit le rapin autrichien quand il organise la Nuit de Cristal...

Avertissement : L'expression " Manger son chapeau " ne signifie pas que l'on doive se faire une blanquette de feutrine ou un mironton de bonnet de laine. 

Les agents du guet on vite compris que le vieillard qu'ils avaient appréhendé dans le parc et qui prétendait être Bob Dylan, n'était qu'un affabulateur quand il a entonné Turlututu chapeau pointu.
Rappel : Les pt'its gars qui se prennent une casquette tous les jours au bistrot doivent comprendre que l'abus d'alcool est dangereux pour les voisins, pour la planète et pour leur foie...
Nous vous rappelons que l'expression "Couvre-chef" n'est plus employée depuis la parution du dernier opus de Monsieur F. Môriac.
Nous apprenons que l'émir Abdul El Fric du sultanat Nanère a rendu obligatoire le port du melon aux dépens du keffieh et autres coiffes de zouaves en poils de dromadaire.  Les turbans serviront dorénavant à laver l'entrée de la mosquée, là où on range les savates. Monsieur Mahomet fait un peu la gueule, mais il espère que le Psg gagnera la coupe.
Par mesure de sécurité, les perruques en peau de fesses et autres crânes rasés ne sont plus admis au sein de notre établissement.
Le petit Jean-Louis a été remis aux bons soins du casier à bouteilles. Les parents à l'eau claire et au pain sec. Pan ! Sur la calotte !
Une Equipe de Képis est une allitération osée.
On a retrouvé le Chapeau de Mireille entre Sète et Marseille. Prévenir d'urgence Monsieur G. B.
Faut jamais faire porter le chapeau au Doulos, ça fout Monsieur Melville en pètard.
L'ADBB ( Association de défense des bérets basques ) organise sa grande vente annuelle. Un assortiment de Coiffes Bigoudènes sera mis aux enchères.
Et toujours AMELIE MELO et son CHAPEAU pour vos consultations du Dimanche.

MARINE

Tous les samedis j'achète le journal... Toujours le même, l'édition du week-end... Un canard de gôche dit-on dans le landerneau des médias... J'en sais trop rien... La gauche, la droite, le centre... Pourquoi pas devant-derrière, au-dessous, au-dessus... Ca m'intéresse pas trop les soubresauts, j'ai plus l'âge des pirouettes... Quarante ans que je suis plus " inscrit ", naufragé volontaire, bandit de grand chemin.... Aujourd'hui que j'ai l'âge de me pencher sur les livres d'histoire, j'en ai connu des canards qui tenaient le gouvernail en traversant la mare... Des plumages différents, mais le bec toujours tourné du bon côté...  Je respecte remarquez... Les avis des uns des autres... Je dis pas tous pourris... M'arrive encore de m'énerver appuyé sur la cuisinière... Mais je m'autorise à douter du bien fondé... De l'avenir des piafs...  Je manifeste encore un peu pour la suppression des lacets de godasses, du ticket de métro obligatoire pour les dames... Mais c'est une affaire de goût...

Tous les samedis je m'arrête au Bar de la Poste ou au Panier Fleuri, ça dépend de ma façon de marcher.. Je bois un godet avec Bernard, ou deux ou trois ou plus... Selon son humeur à lui... Ce qu'il a vécu dans la semaine... Il me raconte.. Il travaille encore lui. Dans la plasturgie... Paraît que ça va mal... Les chinois, la mondialisation et tout ça... L'import-export qui blabate, la crise et pis ses gosses... Son mariage qui bat la cambrousse... La prochaine fois il votera Marine.. Je lui mets un peu de sang-froid de côté... C'est pas parce que la flotte est saumâtre qu'il faut boire de la pisse... L'histoire du fond de la piscine d'où tu remontrais meilleur, c'est du bidon... Faire gaffe... On boit quand même la tasse... Je sais, j'ai connu...

Tous les samedis, je vois les mêmes gens qui baladent leurs caddies à roulettes... Font la queue devant la boulangerie ou la pharmacie, papotent du temps, de la prochaine course cycliste...  Quelquefois sur la place y'a une expo de bagnoles... Avec la banderole et un type qui s'emmerde grave à faire le tapin de prospectus et de crédits de l'année... Qui pense que ça va mal, que ses mioches c'est pas terrible et que sa femme, c'est la crise... Qu'il va voter Marine la prochaine fois...

Après avec Bernard, on attaque l'apéro... On change de crémerie, on grignote des caouettes dans la petite soucoupe sur le bar... On tangue un peu....  J'improvise une rumba sur le percolateur.. La patronne fait les gros yeux... Mais c'est tout... On n'est pas des méchants... Y'a la télé qu annonce les courses de la journée... Belle de Nuit dans la cinquième... Je lui raconte mes bosses... Il rigole... Petit veinard va ! qu'il me dit en cherchant ses clefs...

Dans le journal, y'a un édito... Qui raconte que Marine est en bonne place dans les sondages...
Zut de zut ! dirait Madame Bobinneau quand elle va voter... Va bien falloir qu'on s'en passe un jour de cette engeance !

PETASSE BLUES

- Vous prenez au premier clop à gauche, après vous pouvez pas vous gourer
   c'est tout droit jusqu'au cendrier...
- Vous prenez l'avenue des clous de cercueil et vous arrivez entre les deux poumons...
- Là vous pourrez vous garer facile, juste devant l'hôpital, la pneumo est gratuite.
- Faites-gaffe quand même, jetez pas vos mègots, paraît que c'est cancérigène et que
  ça fait tousser les gens honnêtes...
Elle se regarde dans son miroir y'a guère que là qu'elle réfléchisse
A tout hasard elle broie du noir, des fois qu'le noir ça la mincisse
Pour moi pour qu'une pètasse me plaise
Il faut qu'elle boive, qu'elle fume, qu'elle ba....
J'en vois certaines qui sont jalouses,
C'est pt'ête qu'elles sont de Pètasse blues ( Bis )
- T'es en forme toi ce matin...
- Ouais, je rigole... Une bonne chanson* en trempant la biscotte ça fout les poils, ça
  donnerait presque envie d'aller grater un machin pour tirer le gros lot, tenter sa chance
  avec Amélie-Mélo et son ticket de loto...
  Bonne Chance à vous...
* Romain Didier. Pètasse Blues.

PETIT DEJEUNER...*

Ils attendaient que le jour se pointe en fumant des cigarettes assis au bord du vide. Ils ne parlaient guère,  occupés l'un et l'autre à polir leurs bosses à grands coups de whisky bon marché, qu'ils mélangeaient à du jus de papaye en guise de petit déjeuner. Ils venaient pourtant d'un temps où l'on ne commmuniquait qu'avec la parole, la parlote, la discute, les cans cans, les ragots, les langues bien pendues que l'on s'échangeait entre voisins, assis sur la véranda des vieilles maisons en bois qui transpiraient sous le soleil ou craquaient de la toiture sous les neiges de Novembre. Le blabla des rombières, les piailleries des moucherons aux nez sales et les gueulantes des cow-boys du saloon ça vous faisait un barouf qui étonnait toujours le silence...

- Nous ne sommes plus que de vieux indiens sans territoire et sans tipi dit l'un.

- Ca empêche pas la cavalerie de nous courir aux fesses rétorqua l'autre en souriant dans ses chicots.
La cavalerie... Certes ( oups ! quel drôle de mot ! )... Le colon devant la troupe, sabre au clair, bottes cirées et idées bien faites, tout ce beau monde d'épaulettes et de raies sur le côté veillait... Quand deux poilus baguenaudaient sur les hauteurs, forcément, fallait séparer le bon grain de l'ivresse, ramener les brebis dans l'enclos... Sont capables de n'importe quoi ces bestiaux... Basculeraient dans le ravin rien que pour faire chier le monde, ces engeances qu'avaient toujours un sabot où il faut pas...
Il attendaient que le jour se pointe en fumant des cigarettes assis au bord du vide. Quand l'escouade ( oups ! quel drôle de mot ! ) est arrivée pour mettre de l'ordre dans la chambrée,  ils ont détalé comme des garennes en faisant des doigts et en gueulant " A mort l'arbitre ! "...
C'était un pt'it matin... Quelque part en Bourgogne à l' heure du Petit déjeuner...
* Journal Confus.

FEMME PIC ASSO
FEMME PIC ASSIETTE

Connextion Particulière.

VIVE LES FEMMES...

Jusqu'au milieu des années mille neuf cent soixante dix ( oup !) Soeur Mick Jagger amenait fitres et tambours de London pour venir chez Madame Olympe Versini, qui tenait gastos rue du Faubourg Montmartre,  déguster une salade d'artichauts aux écrevisses... C'est pas la Klasse ça !!!!
Soeur Paul Mc Cartney impressionne toujours Madame Hélène Darroze qui tient gastos à London au restaurant Connaught par sa gentillesse et les ardoises qu'il paie rubis sur l'ongle... C'est pas la super Klasse ça !!!
"La Klasse mon cul ! It's Only rock n' roll" ronchonne le Vieux Keith en bouffant son Mc Do.
" Vive les femmes " susurre le Gentil Reiser depuis l'O-delà.

1960

<Sitôt qu'ils peuvent c'est bien simple tous les gens vous font perdre des heures, des mois... Vous leur servez comme de fronton à faire rebondir leurs conneries... Et bla bla et reblabla !... Une heure de cette complaisance vous aurez quinze jours à vous remettre... Bla ! bla... Prenez un pur sang, mettez-le à la charrue, il en aura pour un mois, deux mois, à reprendre sa foulée... Peut-être jamais... Aussi vous peut-être, d'avoir voulu être aimable, prêter une oreille...>

- Je savais pas que tu lisais ce genre d'âneries... Y'a longtemps que tu te passionnes pour ces inepties ?

- Ben... Cui-là je l'ai commencé en 1997. Mais faut que je le relise, j'ai oublié des trucs...

LA POMPONNETTE

Le lundi matin, tu t'emmerdes grave a faire la queue pour choper ta baguette. Même aux aurores, avec tes pt'its sous bien au chaud dans ta mimine, le regard posé pile poil sur l'horizon des croissants beurre pour éviter de bousculer le joufflu des secrétaires de direction ( pour moi c'est un grand mystère ce métier "secrétaire de direction" ) qu'achètent leur sandwich thon-mayo - passque c'est bien connu le lundi, y'a pas cantine - tu te languis pire que le piquet auquel on avait attaché une chèvre...

Moi, pour passer le temps, j'ai trouvé une combine. Je mate la femme du boulanger... Sacrée Pomponnette... Je lui en fais vivre des aventures que même elle, elle s'imagine pas en rendant la monnaie à Madame Bobinneau qui comme d'hab demande un demi-pain tranché pas trop cuit et que j'ai l'appoint si vous voulez...

Sorcière va !

AMELIE MELO (BIS )

Chers auditeurs nous vous informons que dans ce pays de champs de navets et de pipes en bois vit un pornographe du phonographe. Une visite des moustaches a lieu tous les dimanches entre la poire et le fromage. Message Personnel : Madame Mélanie est priée de laisser ses cierges à l'entrée.

Mise au point (1) : La chanteuse Stone qui nous régala jadis avec son chef-d'oeuvre l'Aventura n'a jamais fait partie du groupe de voyous les Rolling.

Bonne Nouvelle : Les participants du radio-crochet de St-Frusquin sont tous invités  à venir boire un pt'it coup à la maison et faire la danse des canards.

Veuillez SVP laisser le Bob Dylan dans l'état où vous l'avez trouvé en entrant. Merci.

Nous vous rappelons qu'il est formellement interdit de rouler des pètards avec les cendres du Sieur Bob Marley ou de mettre ses doigts dans le Nez-gus.
Il faut impérativement que Madama Brigitte Fontaine cesse de donner du nougat à tout le monde. Y'a des éléphants plein la douche.

Le Père Dupanloup organise tous les Dimanches et jours fériés une visite couillue et mystique au Curé de Camaret. Un registre de chansons de carabins est disponible dans le boudoir de la Petite Charlotte, ( La carotte est en supplément ).
Le petit Paul qui fête ces cent ans organise un pot dans le hall. La présence de la Queen qui frise les cent cinquante est annoncée. Ces angliches sont inoxydables !
Les cent soixante-douzièmes Adieux au Music-All de Monsieur Charles Aznavour sont prévus en soirée chez la Mama. Ce qui n'est pas excessif vu son grand âge.
Abbats en promo chez Monsieur Bruno au Tord-boyaux.
Une rétrospective " Les Frères Jacques dans l'Histoire " est programmée en sortant de l'ascenceur à droite.
Après enquête, les parents du petit Jean-Louis ont enfin avoué. Ils l'avaient abandonné volontairement près du casier à bouteilles au troisième étage de notre magasin. 

Mise au point (2) : Madeleine était bien dans le tram trente-trois et y'a pas besoin de gueuler comme un putois pour qu'Aline revienne de Capri. Y'a aussi une Petite Fille Riche sur une plage abandonnée, Madame qui promène son cul sur les remparts de Varsovie et la Corinne qui... Ainsi-soit-il.
Et toujours AMELIE MELO et son PHONO pour vos consultations le Dimanche...

RAPPEL (ON n°3)

Entendu que la dernière librairie de partitions classiques venait de fermer ses portes à New-York...

VIEUX LIVRE

DE QUOI J'ME MÊME...

1) Comme c'était la pleine lune et qu'y avait du foooot à la télé, je me suis dit qu'il était temps de se détendre un peu... On a bien le droit avec toute cette ombre qui chemine tranquillement, les épines qui poussent partout et que c'est pas passqu'on est du côté de la Force qu'on peut pas être fatigué et inquiet... J'avais terminé la trilogie allemande de Ferdine et j'avais besoin d'un peu d'air, d'une petite partie de poilade, d'une tranche de cake bien beurrée.. J'aurais bien fait des galipettes et pété dans la soie, mais les meilleures places étaient prises et j'avais mal au dos... K'on se comprenne bien, chez moi l'envie de se bidonner passe très vite, je rigole plus depuis les Monty Pythons c'est vous dire... - Sans mon vélo ça va aller beaucoup moins bien - ou les tirades du Michel réveillent encore un peu l'ours qui sommeille au fond de la grotte, mais en De Gaulle ( pardon, je voulais dire en Général !) je pêche pas par excès d'optimisme, sauf à la messe du Dimanche.
2) J'ai consulté mes fiches, et vu que ce bon Gustave Kervern taillait la bavette " Dans la cour " avec la Deneuve en robe de chambre ( Depuis qu'elle a pris un tour de taille, on l'a voit plus qu'en pantoufles ou jogging la princesse... A quand Monica en pilou-pilou ! ). Et ben mes amis, la moutarde m'est pas montée au nez, et en matière de poivrade j'me suis gouré grave... Un type au bout du rouleau qui s'oublie dans une loge de concierge, qu'en a pas trop à foutre des choses, qui sniffe et qu'a mal au bide quand il est en manque, un gros barbu triste qui bafouille dans la cour justement en rentrant les poubelles, c'est tout près du Ferdine, de la débine de La Vigue et du chat Bébert ( Encore ! ). Bien sûr, l'ironie, le cynisme,  la confrontation avec les gonzes qu'habitent l'immeuble (un peu facile quand même... Le drogué, le maniaque, l'illuminé d'une secte, le sdf de service... ) et par là-dessus la Catherine qui flippe... La fissure du plafond, la solitude... Que personne ne s'intéresse à moi sauf vous Antoine, Ouais.. Ouais... On comprend... Merci... Quelques situations un peu bancales qui font sourire quand même...  Allez disons, une comédie douce-amère. Gustave est très bien en chien battu qui bougonne, buveur de bière et foutrement dépressif... La Deneuve sur le retour,  paumée du côté de la Porte de Bagnolet ( Prenez la porte que vous voulez ! ) est parfaite... Le chien et les vélos entassés dans la cour sont très bien aussi... Mais ça fout pas la banane tout ça, côté pignolade y'a maldonne...
3) J'avais pas trop envie de dormir ( la pleine lune sûrement ), j'ai feuilleté quelques chapitres ( et pourquoi on feuilleterait pas quelques chapitres je vous demande... ) de " La grande à bouche molle " de Philippe Jaenada et je me suis bien marré... Comme quoi...
4) Demain, je me fais la Grande Vadrouille et les Visiteurs en Amérique on verra bien...
A vous lire bientôt.

1966

Vogue
Série Médium
EPL 8417
Egalement chez votre disquaire :
Album 33 T 30 cm LVLX 56-30
Série Loisir : 19,95 F
Maman ! Maman ! C'est qui sur la pochette ?
C'est rien. Juste Grand-Père qui décabane...

BREVE

- BEN MOI, J'AIMERAIS BIEN ÊTRE LA QUAND LE SOLEIL VA S'ÉTEINDRE.
- SÛR...  ÇA VA FOUTRE UN SACRÉ BORDEL... ON VA MANQUER DE LUMIÈRE...
Vendredi 27 Février 2015.
Bar de la Poste. 10H15.

CE GARS LA...

CE GARS LA EST FAIT
DU BOIS DONT ON FAIT
LES PIPES,
MAIS CHUT...
FAUT PAS QUE CA SE SACHE
C'EST BIEN
LA MOUSTACHE QUI
CACHE LA FORÊT...

Dites-donc, y'a longtemps que j'étais pas venu tapiner sur vos plates-bandes. Patiner sur vos moites-glandes avec le pt'it moustachu du Temps Jadis. Alors je vous la fais en prose...

- Brave Margot, J'ai Rendez-vous avec vous, Il Suffit de passer le Pont.

- Comme Hier, Pauvre Martin, sur les Bancs Publics, Il n'y a pas d'Amour Heureux.

Philips

Standard B 76.062 R

DE QUOI J'ME MÊLE...

Un vieux gars moitié à l'ouest, moitié alccolo, qui tient à peine sur ses pattes et qui comprend que dalle ce qu'on lui raconte... Un vieux type bancal qui veut acheter une camionnette, un compresseur. Qui croit qu'il a gagné un million de dollars et veut se rendre à Lincoln Nebraska chercher son pognon pédibus jambus (Peut même plus conduire le garçon )... C'est bien un road-movie chez les centenaires,  chez les débris, les laissés pour compte, les ceusses qu'ont un pied dans la mouise que raconte ce petit film. C'est l'Amérique grise ( le film est tourné en noir et blanc, classé Indé avec tous les tics que comporte ce genre de cinoche ), l'Amérique des sans le sous, des obèses mal nourris ( les deux frangins sont extra dans la connerie ) des espaces qui s'arrêtent jamais, qui foutent la gerbe... l'Amérique du Vieux Mc Carthy, les pèquenots garantis sur facture...  Le silence des poteaux électriques, les champs de maïs pourris, les églises baptistes et tous ces gonzes accoudés au bar qui s'emmerdent dans la grisaille. C'est la Beauce frenchie quoi ( Un amour impossible dans une beauce impassible disait le poête ). C'est Heineke au pays des Ricains, Bergman qu'aurait un coup de blues ( c'est vous dire ! ).

Je sais... Raconté comme ça, ça donne pas envie... Pourtant faut bien reconnaître que c'est tiré au cordeau. les acteurs sont impecs ( c'est pas possible qu'ils JOUENT ou alors méritents tous un oscar ), les dialogues sont futés - Tu sais les gars d'ici à force d'avoir le nez dans le cul des vaches et des cochons, ça les excite... et la BO fait penser justement à NEBRASKA l'album du Boss ce qui n'est pas plus mal. Un joli moment à passer entre amis avec une Bud et un paquet de chips...
NEBRASKA
Alexander Payne.

1976

DAVID DANS LE JOURNAL

AMELIE MELO

Nous rappelons à nos lecteurs que la play liste du dimanche matin défile dans un ordre aléatoire dictée par le Mak Machine et que la présence de Paul Lack chantant " La Jambe de bois " n'est pas superflue. Qu'aucune réclamation ne sera admise avant la fin de la diffusion.

Notre offre " Satisfait ou Remboursé " est valable pendant tout le mois de Mars. Etant entendu que ce même mois fasse partie d'une année bissextile ou trissextile.

Message personnel : Le petit Jean-Louis attend ses parents près du casier à bouteilles au troisième étage de notre magasin.

Notre vocation n'étant pas de mettre du beurre dans les épinards, la Direction se dit prête à licencier sans indemnités les trublions qui depuis trois mois, braillent la Carmagnole sous les fenêtres des Ressources Humaines.

Madame Brigitte Fontaine et Monsieur Areski seront présents dans nos locaux pour signer des orthographes sans aucunes fautes de goût.
Notre Espace Loisirs vous propose un Dernier Tango à Paris avant de filer au 21 où habite l'Assassin.

En partenariat avec la Maison de Retraite des Joyeux Croûtons et l'hôpital Sans Pitié Pour la Salière nous vous proposons un circuit touristique ainsi qu'une visite chez Madame Soubirou au lieu-dit " La Grotte ". Un repas sera pris sur place..
Une visite du Président est prévue en cas de fortes pluies. Tenez-vous prêts.
Notre Service Politique vous informe que l'ascenseur social est encore en panne. Utiliser l'escalator déconseillé néanmoins aux extrêmes qui montent.
On a retrouvé un trousseau de clefs ainsi qu'une grand-mère hors d'usage. S'adresser à l'accueil. Une carte d'identité sera exigée à la remise des clefs. La grand-mère sera offerte au plus offrant.
Nous informons les enfants qu'il est interdit de jouer avec les kalachs exposées à l'entrée par le service de sécurité " Même pas peur ".

Et toujours AMELIE MELO et son pt'it VELO pour vos consultations du Dimanche.