samedi 30 avril 2016

LA SUITE...

Je vous l'ai dit maintes fois, mai ( c'est bientôt qu'on fait ce qu'il nous plaît ! ) comme vous êtes durs de la feuille, je vous le répète. Au fil des années et du râbâchâge ( petit chapeau ne craint pas l'eau )* médiatique, je suis devenu télévore, sériaphobe, textophile et supporter ardent du canap-bibine, un exercice dangereux qui fait cligner les yeux et grossir la bedaine... Bien loin des sports que l'on dit " extrêmes ", cette occupation implique néanmoins une concentration de tous les instants et un état de forme impeccable...  Addict aux machins qui te racontent en dix épisodes de quarante minutes les déboires de Tyrion Lannister ou d'autres zozos qui font pétarader les pètoires si fort que t'est obligé de baisser le son pour t'entendre penser... En admettant que d'un coup, t'aies deux idées qui s'emboitent correctement bien sûr, ou que Madame Suzanne ne vienne pas te saouler avec ses prévisions météos ou le dernier opus d'un chanteur engagé dans on ne sait quoi, je reste sur la brêche, une patte en l'air, attentif à ne pas ne pas vous décevoir....
Bref, je vous sens languir... " A tirer sur notre piquet, on tiendra pas longtemps avant que le loup ne nous croque si tu ne nous racontes pas tout ! ". Rassurez-vous gentils caprins je veille sur vous. Cette lumière au fond des bois qui éclaire votre cécité et vous inonde de sagesse et de bienveillance, c'est MOI... MOI le motard qui ouvre la voie à vos cyclos essouflés... MOI le revendeur exclusif des strophes à deux balles, machines outils et bottes cahouilltchou pour toute la Contrée depuis 1666, année où la bibine fit son apparition dans mon gourbi...  La Petite Entreprise D'Alain l'Alsaco va bon train... Pour un peu que la loi Travail passe sans accrocs ni nuits blanches...  J'embauche...  Deux représentants, une femme de ménage, une petite main pour mes lessives et un agent de sécurité ( On n'est jamais trop prudent ! ). Bientôt des nouveaux locaux, une secrétaire à roploplos et la paye de Carlos pour bibi... mais revenons à nos moutons, demain après consultation des astres et de mon conseil de direction, je  vous informe de la provenance de la jolie phrase ( Livrée en temps et en heure. Respect des délais de livraison, Facilités de paiement, Majuscules en sus ) sise en page une de notre catalogue... "Sp'èce de vieux hareng égocentrique ! Vieille méduse présomptueuse  ! "  s'écrie Madame Boninneau en reprisant ses filets...
* Proverbe breton.
                                                                ( A suivre )

vendredi 29 avril 2016

MADS

- PRENDRE UNE DECISION REVIENT
  A MALAXER UNE PATE AVEC DES 
  SENTIMENTS CONFUS...
Je vous le demande... Quel artichaut se permet de pondre une maxime pareille... Cherchez pas... Comme j'ai du temps à perdre et une érudition à toute épreuve ( A l'appui ) - Quel paon ! Quel trouduc ! soupire Madame Bobinneau en triant ses lentilles - je vous livre la réponse plus vite que le gars de chez DHL... Réveille vos neurones encore secouées par les bastons dans les manifs, la Syrie sous les bombes, la mort de je ne sais qui... Je ne sais quand... Enfin, la grosse ratatouille que te livre la TSF entre deux pubs pour la Mutuelle qui t'offre la brosse à dents si t'achètes le dentifrice et un abonnement au club de rencontres si t'as les ratiches propres et des envies de frelons ( ? ). Un vrai merdier. Confusion des genres. Dentelles et vieilles soupières rabâchées inlassablement par ceux qui " font l'info "... Moi qui ai l'intérieur mal pavé **, et suis jaloux de nature, vous imaginez combien ce genre de propositions m'énervent, me font renverser le caouia sur le tapis et retourner la vieille commode du salon qu'en a marre d'être toujours la cible de mes rancoeurs et frustrations... Cette commode appelée au demeurant " chiffonnier " par les amoureux de l'ébénisterie - sans dec ! Ca existe des bestiaux pareils ! Les maniaques du tourillon et du chanfrein ! - qui contient mes trois slips, paires de chaussettes, bas de contention et instruments divers que la morale réprouve qui, sous les coups de boutoir de votre serviteur énervé ( rappelons-le ! )  s'éparpillent dans toute la cambuse pire que la Jungle de Calais de triste renommée...
** Pierrot Bérézina.
                                                              ( A suivre... )


jeudi 28 avril 2016

DJANGO

Avril 2016. Quand au petit matin, les orteils à peine réveillés - j'ai toujours du mal avec les petits du bout qui veulent jamais rentrer dans les chaussettes - tu branches la kafetière ( combien de litres aujourd'hui ? ) et qu'en bon citoyen tute ( rigolo non ? ) dis qu'écouter les nouvelles du monde ça ne va pas te faire grimper au lustre, sauf si, bien entendu, le visionnage intempestif et renouvelé des quatre opus des X men embrouille quelque peu les conflits sociaux, le transfert de l'autre dinguo à Fleuris et l'interwiouw de Machin qui machine...  Je veux dire la bonne comprenette des choses de la vie, celle qui te donne l'impression d'exister, d'être un pt'it mousse parmi les mousses sur le radeau même si le boscot a la gueule de bois... Les radotages qui te font croire que le monde tourne autrement que chez les mutants, et que t'arrive dans les feuilles ( encore endormies à c'te heure ! ) la panouille du gitan guitariste ( 1940 Hot Club de France ), suivi des Bonbons du Jacquot et de la petite qui veut danser la Polka ( Luce la coquine ! ) tu maudis cette " certaine catégorie de personnel " qui va t'empêcher d'écouter le Jeu des Mille Euros... Ca fait comme des " Nuages " dans la journée qui commence....
P.S. Comptez pas sur moi pour la ballade en forêt et les courses du Jeudi. J'ai rencard avec Tornado...

mercredi 27 avril 2016

... / ...

Quand je pense que pour une fois, j'avais des velléités de littérature, me sentais bien décidé à torcher un grabouillis qui soit dans les normes... J'avais paufiné la rédac... La jolie ballade en guise d'intro... Le lieu bien choisi, les chiens, les fauvettes à queues bleues qui s'envolaient à l'instant T comme on dit dans les gazettes... Je me sentais frôler par la mélancolie du grand Harrisson, le Désert des tartares et les Lettres du Moulin de la Sévigné ou d'Alphonse, je sais plus...  Cette foutue baraque perdue au milieu de nul part ( un moment j'avais pensé glisser Norman Bates dans l'histoire rien que pour les cinéphiles... ), abriterait - si tout ce passait bien - une Cendrillon en peau de bêtes, un chasseur de licorne, au pire un type avec la tronche d'Houellebecq... Tout ce qu'il fallait pour corser le récit...  Ces clebs moitié tordus et le tacteur qui démarre jamais quand on a besoin de lui, c'était un bon début...  J'avais la banane à Bébert quand il écrit ses cartes de " Nouvelle année " à sa grand-tante... Tout dans le style, la retenue... Le héros, les pieds dans la bouse, ça c'était une trouvaille ! Une ambiance un peu louche... La cambrousse qui désarçonne le chaland amoureux des paysages bucoliques etc... Etc... La gentille névrose qui s'installe...
Tu parles ! Charles ! Arrivé au milieu de la cour, voilà notre Roro qui me propose de visiter sa nouvelle  trouvaille, un hangar qui abrite des machines bizarres construites essprès pour choper You Porn en live, les cours de la bourse et niquer la NSA... Inutile de préciser que le Rêveur Solitaire en prend un coup... Adieu les intrigues saumâtres, la tempête qui finirait bien par arriver avant le dernier chapitre... Bien la peine de s'user la couenne jusqu'à l'os, de gratter jusqu'à l'épique,  pour tomber sur un geek qui gesticule derrière un clavier pour faire avancer sa tondeuse et allumer la cheminée d'un seul click... Terminés les petits verres de goutte sur la toile cirée, les moucherons collés sur l'ampoule qu'on dirait un pendu à l'envers qui bringueballe chaque fois que t'ouvres la porte des wouaters...   A cet instant, j'ai réalisé que le monde avait changé... Roro le Manchot devenait Dédé le Branché, Robert le Hacker... Conversait avec le fantôme de Steve Mac et les maillots de Zuckerberg... Grandeur et décadence du plouc vivant dans l'air du temps...   C'était moins drôle je vous l'accorde... Et comble de contrariété, ce con avait retrouvé ses deux bras... Madame Suzanne et le souffleur étaient rassurés...

mardi 26 avril 2016

... / ...

Mais revenons un peu en arrière si vous le voulez bien... Les libations attendront... Dans l'instant, t'as poussé le portail.. Déjà trempé jusqu'au nombril par la bave des deux clebbards qui gambillent autour de toi,  tu mets le pied dans ce que tu supposes être un restant de fuel ( sûrement le tacteur ! ) mélangé à de la paille à cochons d'une provenance douteuse... Te voilà la basquette honteuse, à patauger dans - disons le tout net -  un paquet de merde, qui contrairement, à ces croyances populaires à la con, ne porte pas bonheur... Une preuve... Tu t'empiaches dans un bout de barbelé qui traînait sa misère et atterrit sur la bourette ** de bois qui passait par là... L'enfer est pavé de bonnes intentions et la jolie ballade entamée après le frichti dominical se transforme vite en parcours du con-battant...  " T'aurais mieux fait de r'garder l'match " susurre ma conscience avec l'accent caverneux de feu Roger Couderc, un journaleux sportif que les < moins de cent ans > ne peuvent pas connaître... " Tu sais bien que la nature, c'est pas ton truc ! "...
Roro en rigolant rappelle Che et Guevarra les deux cabots ( le matou qui ronronne à l'intérieur se prénomme Ernesto, vous voyez le genre... ) qui viennent se coucher peinards comme le brin d'herbe se relève après l'orage ( Refusé ! )...  Le règne animal n'est pas si compliqué... Réfléchit pas au pourquoi du comment. Soit il te bouffe... Soit il supporte tes allures de bipède prétentieux à deux pattes...  Regarde les tigres du cirque Zimbaro, s'en battent les bajoues du guignol qui fait le malin dans la cage... Savent bien que d'un coup de patte, ils dézinguent le gugus s'ils veulent... Mais ils laissent faire... Pratiquent la philosophie du bout de barbaque qu'on leur file en récompense... Quelquefois, ils croqueraient bien les chiards du premier rang qui applaudisssent quand ils gambadent entre deux tabourets, mais comme disait mon papa, qui s'y connaissait en bestiaux, " ils laissent pisser le mérinos."... Et Jumbo l'éléphant, tu crois pas qu'il n'a pas envie de réduire en pâté de chien la tête de l'écuyère qui fait joujou avec sa trompe ? Mais non... Il s'assied sur son cul en attendant que ça passe... Philosophes je vous dis... C'est pas eux qui te chercheront des poux dans la tête parce que t'es garé à la mauvaise place ou piqueront ton ADN passque t'as chier où il faut pas...
** En patois dans le texte.
( Ca devient confus me dit le souffleur... On perd le fil... Il insiste... Roro, il est manchot ou pas ? ).

lundi 25 avril 2016

CHRONIQUES DE CAMPAGNE

Je te raconte... Tu te ballades le pif à l'air, respirant à pleins poumons un t'it vent qui fait friser les moustaches et saoule plus qu'un litre de blanc... T'es encore sous le charme d'un envol de fauvettes de Sumatra à longues queues ( T'imagine que ces piafs existent vraiment ! Sacré coup de bol ! ) qui sont venues terminer l'hiver entre deux marmottes et trois lapinos qui finiront bien en civet si ces benêts de végétariens arrêtent de nous brouter le mou... Bref, tu fais pas gaffe où tu mets les pinceaux et te rends pas compte que tu t'approches dangereusement du double grillage qui entoure la cambuse de Roro... Ça dure pas remarque... L'instinct de survie te chope au gosier, te fait reculer d'un bon mètre quand les deux molosses la bave aux babines t'arrivent dessus comme des frelons, gueulant que si, tu mets un pied de plus dans la zone interdite, ils te bouffent tout cru, mandibules et testicules comprises... Le touriste paumé qui cherche la CD 38 ou le vendeur d'assurances-vie qui cherche ( aussi ) à t'enfumer,  ils z'insistent pas crois-moi... Dernièrement, on a retrouvé les restes d'un mammouth qui se croyait malin vu sa taille et la montre d'un pékin qu'avait du temps à perdre... Tous les deux croqués corps et biens... De la tocante, ne restaient plus que deux pauvres aiguilles qui cherchaient leur botte de fouin... C'est dire....
Comme la surprise ( ou la trouille ! ) font monter le thermomètre et la tourista du fond de ton froc, tu brailles pire qu'un épouvantail devant une nuée de corbaks que s'est pas possible... Des bestiaux pareils... Faut les empailler entre la tête de cerf et le buste de Marie Antoinette ( parce qu'au fond t'es un peu royaliste et que le fameux buste, posé sur la commode du salon,  sert à coincer les factures qu'on oublie... ). Que si comme on le dit, le maître ressemble aux deux cerbères, t'as pas vraiment envie de rencontrer l'olibrius... Tu jures comme un charretier - pas trop fort quand même - parce que t'es un mec prudent, et que tu ne connais pas l'escogriffe qui habite les lieux... Vaut mieux préserver ses arrières...
Sauf si t'es du coin, que tu fréquentes ces engeances depuis un moment, que tu fais gaffe aux pièges à ours, aux pancartes bariolées qui disent " Etranger passe ton chemin ou paie ton verre de vin  ",  alors  tu pousses le portillon en sifflotant le grand air du Trouvère ( obligatoire ! ) et aussitôt les bestiaux viennent te lécher de partout en remuant la queue plus vite qu'un tire-bouchon se glisse dans une bouteille de pif, en moins de temps qu'il n'en faut à votre serviteur pour vous raconter quelques menteries...  Le maître de maison t'accueille en salopette, une clef de douze dans les pognes ( Y réparait le tacteur ! ) et t'invite comme il est d'usage  dans ces pays, perdus a t'en jeter un derrière la cravate. Comment tu peux refuser, je demande....
- Je pige pas... Roro, il est manchot ou pas ? demande Suzanne en repliant ses serviettes...

dimanche 24 avril 2016

MEMORANDUM ** ( 16 )

** Note de service adressée à une ou plusieurs personnes pour leur rappeler, leur notifier quelque chose. Parution tous les Dimanches avant le chant du coq ou après l'apéro.
J'AIME ECRIRE SUR DE PETITS CARNETS.
FAIRE DES RATURE DANS MA VIE...

samedi 23 avril 2016

XXe...

1 ) Il a peut-être raison Biolay, avec toutes les disparitions des bonhommes arc-en-ciel, le vingtième siècle est vraiment fini... Qui pour venir fleurir les tombes des macchabés prochains... Stevie, Paulo, Bobby, notre Johnny national et tous les autres qu'on croyait comme des benêts qu'on est, qu'ils sortiraient jamais du bestiaire... R'heusement Madonna a encore la pêche, et Mick la Rouge Menteuse mouille sa liquette comme un Devil avant de tirer sa révérence... Fin de carrière pour le lutin en guépière... Depuis deux jours... Il pleut... C'est un signe...
2 ) C'est bizarre... Y'a des types, sitôt qu'ils l'ouvrent,  ils te pourrissent la vie... Je le sais... Moi-même, il m'arrive de jargoner comme un ménate et de faire chier mon monde...
3 ) VEUILLEZ VOUS ELOIGNER DE LA BORDURE DU QUAI. T'inquiète Madame, à cheval sur deux siècles, je vais bien trouver encore un moment pour reprendre un morceau de clafoutis, un verre de blanc... Revoir un bon film, lècher une dernière fois ce regard bleu azur qui poinconne mon ticket...
4 ) Purple Rain.

vendredi 22 avril 2016

TENUE DE SOIREE

ON VOIT DES DEMONS ET MERVEILLES
ASSIS AU FOND DE LA BOUTEILLE
ET DES CAFARDS QUI CARACOLENT
SUR LE TARD DANS LES VERRES D'ALCOOL...

mardi 19 avril 2016

SALUT !!!!!!!


SUSPENSION DES HOSTILITES
JUSQU'A NOUVEL ORDRE...
 Reprise des débats
après une page de pub.


lundi 18 avril 2016

CUVETTES

DERRIERE LA MAISON
C'est pas d'main qu'on va refaire le toit...
S'il pleut et que ça goutte, on mettra des seaux et des cuvettes...

dimanche 17 avril 2016

MEMORANDUM ** ( 15 )

** Note de service adressée à une ou plusieurs personnes pour leur rappeler, leur notifier quelque chose. Parution tous les Dimanches avant le chant du coq ou après l'apéro.
LA VERITE EST SOUVENT
PLUS ETRANGE QUE LA
FICTION.

CARAMBOLAGE...

Samedi soir... Comme tous les ans, à pareille époque, on a lancé le feu d'artifice, tapé sur des tambours et fait cramer le mannequin en dansant autour et en braillant pire que les sorcières du sabbat dont plus personne ne se souvient... Brûler les idoles a toujours été une manie dont on a du mal à se passer... On recommencerait plus tard. A la St Jean... A la St Glinglin...  On évitera quand même passqu'on n' est  plus au moyen-âge,  de balancer les matous qui portent malheur dans le feu, mais j'en connais, qui en douce, feront des incantations pour que leur belle-mère aille planter ses choux dans le potager du Diable... Qui voueront à l'enfer leur femme, leurs mioches, leur percepteur, et pis tiens ! Cette foutue horde de morpions qui nous gavent avec leurs petrolètes ( ou petrolettes ! ) sitôt que les beaux jours reviennent... C'est comme ça que bien planqués derrière nos croyances, nos hymnes nationaux et nos " Peaux d'Ane " on devient des petits pantins gesticulant dans le grand vide nucléaire... 
Evidemment, notre nouba a réveillé le Grand Manitou qui s'est dépêché d'envoyer une semonce sur la fanfare des pompiers qui jouait une Madelon Sibémolmajeuroumineur ( J'suis le roi du scrabble ! )... " Qui c'est le chef ici ? " a braillé le barbu... " J'm'en vais vous en foutre des sarabandes moi... " et de sortir sa lance d'arrosage pour noyer copieusement tout ce petit monde comme les matous du paragraphe précédent ( Z'ont vraiment pas de bol ces bestioles ! )...  Finie la danse des canards ! Tout le monde s'est remisé au fond des carrioles et ce fut le plus beau carambolage du weekend ( C'est fou ce  qu'on gagne comme temps en supprimant un tiret ! ).  Remarquez, moi je m'en fous j'y étais pas...
Bon Dimanche.
N'oubliez pas d'arroser le rôti...

samedi 16 avril 2016

WOMEN

J'ai connu des femmes qui au milieu de la nuit,  se transformaient en louve-garous, qui vous suçaient le sang et dévoraient vous abbatis tandis que vous cherchiez une solution pour sortir au plus vite du merdier où vous étiez fourré... Des squaws qui vous scalpaient d'un seul regard, d'un mouvement de cheveux au creux d'un courant d'air... Des gamines qui se la jouaient Nabokov avec leurs petites robes noires dans la transparence des fenêtres. Une épingle à cheveux est souvent fatale pour le vieux bison des prairies...  Des joueuses professionnelles qui vous ratissaient au black-jack et vous laissaient seul, sur le grand escalier du Casino un flingue sur la tempe...
Et puis je t'ai connu... Toi qui n'étais même pas la fille de mes rêves. Comme un caillou dans ma chaussure qui épousait l'empreinte de mes pieds fatigués... Et crois-moi si tu veux, depuis ce temps, je marche droit.

vendredi 15 avril 2016

MENSONGE ( 2 )

TOUTE VERITÉ N'EST PAS BONNE A DIRE...
C'est bien pour celà que l'on raconte des fables... Vous l'aviez compris chers voisins, dans sa kronique du 14 Germinal de l'An II, votre Oteur favori a falsifié quelque peu la réalité... Comme les ceusses qu'ont raccourci Marie-Antoinette parce qu'elle aimait la brioche ou plus près de nous,  quand François le Tristounet nous pipote la température du pays... Vous l'avez regardé l'Homme qui tripote l'oreille des derniers socialos en voie de disparition ? Moi non... Je suis clandestin dans le navire depuis trop longtemps pour la ramener... Trop peur qu'on me mette aux fers... Qu'on me questionne... Où donc que j'étais quand sonnaient les cloches des urnes et que les putois du Front nous mordaient les mollets.. Pourquoi j'ai pas embrassé de flic un soir de Janvier... Est-ce que mes abonnements à Charlie et à la Veillée des Chaumières sont à jour... Doucement ! Lisette ! Je serais capable de raconter n'importe quel boniment pour avoir la paix... Préfère écrire des conneries...  Me pencher sur l'histoire d'Alan Turing ce drôle de zigoto, qui inventa la machine à déchiffrer les mots croisés ( solution en page 4 ! ) que ces fumiers de Teutons avaient baptisé ENIGMA pour nous embrouiller les idées et lustrer le balai à chiotte du führer... Le pauvre n'en tira aucun profit ( Pas le führer morbleu ! ).. Condamné à la castration chimique par les Rosbiffs en perruques et culottes de plomb, parce qu'adepte avant l'heure du Mariage pour tous, il fut l'objet de bien des tourments... Triste fin pour l'inventeur de ces foutus ordis qui aujourd'hui, à grands coups de sondages nous racontent des fariboles sur la Macronite aigue et la Valls qui se voile la face...
Bref, vous l'aurez compris... Pas de voyage à Compostelle, d'enfants rapaces qui louchent sur le trésor du Capitaine, pas de mémés lubriques ni de Fourberies de Scapin... Ma moitié ne portait que des jupes qui mettaient en valeur ses formes arrondies... Ainsi soit-elle...  Bien qu'un peu affabulateur, l'Oteur demeure droit dans ses bottes de Bordeaux et ne vous racontera plus dorénavant que la stricte réalité des choses... ( A noter que l'anecdote racontée par Georges le Débonnaire concernant sa rencontre avec Mimi de l'Atalante qui lui montra sa collection de " lanternes magiques " est la vérité vraie ! NDLR ). 
" Ça va être d'un triste... " soupire Suzanne en refermant son missel...
Menteuse !
Editions Suite et Fin.

jeudi 14 avril 2016

MENSONGES

Ne me dites pas que vous n'avez pas vous aussi un pt'it coffret de mensonges planqué au fond du dernier tiroir de la commode, entre les chaussettes de l'archi-duchesse et le pot aux roses que vos enfants découvriront, parce que, venus garder le chien, le chat et les poules,  pendant que vous étiez en pèlerinage à Compostelle, ces fouineurs malotrus, ratissaient la baraque, cherchant la cassette remplie d'écus qui leur permettrait de résorber ce crédit conso qui les empêchait de ronfler peinards le soir au fond des draps... Des fourberies dignes du Vieux Scapin, toujours prêtes à l'emploi, à ressortir d'urgence au cas où un agent du guet soupçonneux, vous demanderait les raisons de votre présence à la manifestation pour la défense des gastéropodes et l'élevage des limaces en circuit fermé... " J'étais là par hasard... Ne faisais que passer... " Et paf ! Une menterie de plus... " Je suis absent pour le moment, et oui ! Ma grand-mère vient de mourir pour la troisième fois ! " Et de deux ! Alors que les arpions en éventail, on mate un film cochon où notre mémé fit une apparition remarquée dans ces années où le grand Michel, Boudu pour les intimes, montrait sa collection de filles à poil à un Jojo balai-brosse ébahi...  ( J'aime à penser que mes mères-grands furent des cocottes à corset et bottines, des suffragettes qui copinaient avec Louise Brooks ou des  Pasionarias espinguines, mais persister dans cette voie serait une contre-vérité ! ).
Vouz'allez me dire, tout ceci n'est pas bien grave... Ces petits arrangements, ces petites fables que l'on raconte à l'heure du thé,  ne sont que broutilles et fanfreluches, alors que l'Histoire des hommes est farcie de bobards et autres calembredaines qui eurent des conséquences désastreuses ou devinrent des vérités marquées dans le journal... ( On va tout de même pas me faire croire qu'on a marché sur la Lune ! )  Je vous l'accorde...
Mais quand mon épouse légitime, un matin où elle se voilait la face devant un miroir sans tain, avec l'air chafouin du faussaire pris en flag, m'avoua après qu'elle fût soumise à la question( XI siècle après J.C. )  qu'elle manquait cruellement de pantalon à mettre sur son gentil joufflu, je sus que la roublarde me jouait un air de flûte bien connu des bonimenteurs et autres arracheurs de dents... Tout le monde savait que dans notre couple, c'est elle qui portait la culotte.
Menteuse ! 
Editions Langue de Bois.

mercredi 13 avril 2016

I. A.

" Si nous utilisons un intelligence artificielle forte, ce sera un grand pas pour l'humanité... Mais ce sera  LE DERNIER  "
Stephen Hawking.
Quand les écrans se rallument, Ignace constate que sa fièvre est tombée. Ces pilules font un bien fou... Faut bien reconnaître que la pharmacotée a fait quand même des progrès notoires. Aujourd'hui, tu peux être malade sans trop souffrir, et comme disait un humoriste du siècle dernier " mourir en bonne santé ".
Faut pas rêver non plus... Les médocs, examens et autres expériences trans-humanistes ne sont réservés qu'à ceux qui ont encore des finances en état de marche... On croise quelquefois dans les beaux quartiers des passants à cous de girafe qui ont de drôles de loupiotes à la place des yeux. Accompagnés de donzelles aux seins arrogants dont on supppose que le papa est dans les affaires ou la politique,  ils vous marchent dessus sans intention de nuire... Vous ignorent tout simplement... Dépositaires de l'ordre, de la loi, du pouvoir,  fondements d'une Humanité asexuée et confuse, ils ratissent et pompent sans états d'âme le fameux sang du peuple qui coulait dans les veines des Chefs Indiens... Les Grands Manitous - les naïfs ! - qui croyaient à un monde plus juste, comme dans une chanson du Vieux Renaud... L'idée d'être immortels - même au milieu du chaos - rassurent ces rufians, les poussent à s'entourer de murs, de barbelés et de chiens policés ( bien malgré eux ! Pourquoi les animaux sont-ils toujours des victimes expiatoires de la connerie des hommes... ) pour protéger les bijoux de la Marquise et la dernière collection Haute-Couture de Machin dont on se demande qui peut porter ces torchons... ( Ah ! L'ignorance du peuple... Sa crasse plébéenne... Son absence de goût pour le beau et le dérisoire... Voilà bien la plaie de nos sociétés nouvelles qui peinent à s'émanciper ! soupire Charles-Henri derrière son Gougueuleflac quand il tchatche avec Gougueuleflic... ). Ces météores ( joli nom pour ces extra-terrestres ! ) se groupent en comités, associations de défense, escouades et autres phalanges qui poussent sans vergogne les mal-lotis, mal-nés, mal-menés, voire mal-blanchis, dans les poubelles de l'Histoire remplies de mauvais vin et de jeux de hasard...
Sur l'un des écrans, l'homme-robot, qui d'un battement de cils raconte l'Univers, retire ses pions. Freine des quatre fers... " L'humain est une entité biologique qui évolue lentement. nous serons vite dépassés si nous oublions l'essentiel... " tandis que sur l'autre lucarne, la terre vengeresse de tant de maux, glougloute doucement et attend son heure...
- " Fait beau c'matin " soupire l'aliboron...
- " Fais gaffe que le lait ne déborde pas ! " dit Suzanne, enfilant sa combinaison de survie ( Un café, un clop et une chanson de Bobby Lapointe ).

lundi 11 avril 2016

MARINETTE

- J'étais dans une calèche... Je faisais la mariée... Juste derrière la fanfare Les Obus de Quatorze...  Une sacrée armada de trompettes et tambours astiquée comme le cricri de Marinette ( Refusé ! ).  Mon vieux, fallait voir comment ça défilait... Y'avait le sous-préfet tout engalonné qui saluait à notre passage, les anciens combattants en drapeaux- bérets et couches-culottes, " All you need is love " chantée par des anglisch de Belleville et la Poupée Barbie qu'on se demande encore ce qu'elle foutait là... Je me souviens, y'avait aussi René le maire et tout le conseil  qui cherchaient un coin pour pisser because qu'ils avaient tapé l'apéro avant l'heure... La foule des grands jours quoi !  Mais j'vous raconte çà... C'était y'a quarante ans... Peut-être plus... Un peu après les " évènements " qu'on avait tous cru que les Russkoffs allaient nous envahir, violer nos filles et faire la peau à nos banquiers... Quand on voit comment ça s'passe aujourd'hui...
Bon... L'Histoire de France et tes calembredaines de princesse on s'en fout... Moi, si je suis là c'est parce que j'ai la dalle, que j'ai rien à claper et que mon frigo pleure pire que le téléphone du vieux Cloclo... Pas le temps de lire la gazette. C'est que j'ai une vie à finir moi... Un tombereau d'aventures et une armée de corbeaux qui matent mes vieux piquets... Impossible de faire l'appoint... Tout est en vrac dans ce fourbi...
Quand elle a eut fini sa parlote, ramassé son cabas et son pébroque qui voulait pas s'ouvrir dans le bon sens, j'ai remarqué que la vieille avait une certaine allure. Quelque chose dans le port de tête bien posé sur de frêles épaules, que même un tourmenteur patenté n'aurait pas osé trancher... La coquine avait en plus une paire de bottines qui vous retournait les chasses... Vous savez, ces espèces de poulaines en  imitation de faux daim ( pôve t'tite bête ! ) avec les pt'its boutons sur le côté qui vous donne une classe folle et habillent les guibolles de la première catin venue... ( Vilain ! Tu peux pas t'empêcher ! ).
- Une vraie ribaude des Temps jadis m'a soufflé Jojo pipe en bois  qu'avait l'air d'un con avec son pot de moutarde, sa couronne de fleurs et sa pt'it' chanson...
Marinette.
Editions Florimont.

dimanche 10 avril 2016

MEMORANDUM ** ( 14 )

** Note de service adressée à une ou plusieurs personnes pour leur rappeler, leur notifier quelque chose. Parution tous les Dimanches avant le chant du coq ou après l'apéro.
JE REVENDIQUE LE DROIT
D'ÊTRE UNE Z. A. D.
A MOI TOUT SEUL.

OUVERTURE FACILE.

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( A découper suivant les pointillés ).






samedi 9 avril 2016

CASTING

< Alors...
- Ben... J'ai un dérèglement cellulaire, des tirebouchonnages veineux, des angles pas droits et des lignes brisées... Je fréquente des gens en parallèles qui ne se rejoignent jamais et j'ai toujours un coup de saton en réserve pour les méchants aliens...  Je ne crois pas à un dieu de miséricorde et reste septique quand la mémère pond un oeuf dans la paille et que son rejeton fait un doigt à Pilate et aux marchands du Temple... Je fume le cigare et fréquente le côté " obscur de la Force ".. M'arrive même de sortir quelquefois  mes griffes quand la soupape explose, et mon enfance me laisse un goût amer... Vous voyez, je pourrais faire l'affaire...
< Voui... Mais vous n'êtes pas fait d'adamantium que je sache...
- Beaucoup de gens pensent que j'ai un coeur de pierre, c'est déjà pas si mal..
< Vous dites aussi ne pas aimer la vie de groupe, les sorties entre copains et Super-Woman vous laisse de glace pire que Victor Fries au meilleur de sa forme....
- Ben l'autre aussi non ?
< J'admets, vous marquez un point... Allez, c'est dit... Je vous prends à l'essai... Vous serez la prochaine doublure de Batman...
- Non ! Non ! Moi j'veux être WOLVERINE  et pis c'est tout...
Casting.
Editions Comics.

vendredi 8 avril 2016

UNE AUTRE TERRE

2031. Promis à un avenir de centenaire, ou plus si affinités ( voire kroniques précédentes ), notre Ignace national constate un matin de grand vent que le compte n'y est pas... Que le futur ressemble à une carte biseautée tirée par un illusionniste de cour d'école, un batteleur de foire agricole...  Une fièvre venue du fond des âges et une absence d'images sur ses écrans favoris le rendent ronchon et impulsif au point qu'il en oublie d'écouter sa vieille musique en se grattant les parties, gymnastique matinale qui d'habitude lui ravit les sens et excite ses trompes d'Eustache... " Ousqu'on en est ? " s'écrie notre bourricot en colère... " On n'est pas rendu ! " renchérit-il, s'enfonçant un thermo dans le fion, instrument barbare dont le mercure, substance on ne peut plus louche, indique que le sentiment atrabilaire de notre baudet n'est pas usurpé...  Et de maudire toutes les cartomanciennes, diseuses de bonne aventure et autres pythonisses qui lui promettaient des lendemains luxurieux remplis de petits hommes verts et de soucoupes volantes... Les aventures prévues dans les univers de Wells, d'Huxley ou de K Dick tombaient à plat. Pas plus de Guerre des Mondes que de sel dans la soupe... Depuis le début de ce siècle à part quelques trouvailles, des greffes de neurones par ci, des manipulations génétiques par là,    (l'organisation de J. O pour athlètes dopés par exemple... Grande trouvaille des consortiums pharmaceutiques ! ) ou la disparition d'espèces animales dont on se foutait royalement, les augures s'étaient gourées... Le Nouveau Siècle des Lumières barbotait dans une fange mêlée de grisaille, de pollution ordinaire, de guerres intestines, fins de mois difficiles et crèves-la-faim confinés dans des quartiers que l'on disait " déshérités ". Terme étrange quand on savait que les loquedus habitant dans ces taudis n'avaient aucunes idées de la notion " d'héritage " occupés qu'ils étaient  à tirer la queue de la ploutocratie dominante... Le monde végétait, se rétrécissait, bougonnait comme un vieux qui fait sous lui,  et les nouvelles générations ne valaient guère mieux que les anciennes... A croire que les bébés éprouvettes, les nano-machins, le vivre sain et sans accrocs, la robotique, les sondes Martiennes et les anneaux de Saturne qui s'ennuyaient tout là-bas, toutes ces fredaines mises au service du premier venu,  dont on avait cru pouvoir tirer profit pour soulager l'humanité en quête de moulins, étaient restés au stade larvaire... Pas de savants fous pour inculquer des idées neuves, des sensations nouvelles ou des équations à cinq pattes... La cuisine, fût-elle moléculaire manquait singulièrement de piquant..
Les kroniqueurs des années à venir, décriront cette époque comme un voile opaque jeté sur des jours sans appétence aucune... Un espace sourdingue bien orchestré, seulement troublé quelquefois par des manifestants et des flics qui comptent les forces en présence... Pas de quoi sucer la moelle d'un os ! ressasse Ignace en prenant ses cachetons...
- Ça pue pire qu'une carcasse de baleine échouée ici ! s'écrie Suzanne Bobinneau, sa compagne de toujours, lisant les nouvelles dans le marc de café... Faudrait aérer un peu ! Sortir ! Prendre la pouls de la matrice ! Surexcitée par le manque de sommeil - Elle ne dort plus, craignant de tout oublier - la bonne vieille secoue sans cesse son prunier... C'est sans espoir. Il est enraciné dans une autre terre...
  

jeudi 7 avril 2016

CA M'ENERVE ( MÊME PAS ! )

 Que les choses soit claires. Je suis un inconditionnel de Gégé... Une midinette qui s'esbaudit chaque fois qu'il apparaît à l'écran et ça date pas d'hier... Quand j'étais petit, c'est à dire avant que ne lui pousse la bedaine à Orson, ses airs d'ahuri dans le Cormoran d'Audiard me régalaient déjà comme ses rôles chez Juan Luis Bunuel... Après vous connaissez la suite... Blier, Téchiné, Bertolucci, Corneau et compagnie... Le voilà transformé en monstre sacré du Cinéma Français, icône intouchable de la peloche, " Meilleur acteur au monde " d'après Bob de Niro qui s'y connaît pour faire le clown derrière une caméra... Grande gueule, paillard, ivrogne, gargantuesque, n'ayons pas peur des mots ! Un gars du terroir comme on les aime chez nous, grand amateur du Fromage de tête Bourgueil et pâté-croute,  avec ses potes Carmet et Coffe, exilé fiscal, mauvais français d'après Torreton ce St Just de la Gauche qui doit bien se les mordre aujourd'hui...  Comédien-comédies, box-office et tiroir-caisse, Cyrano à long pif ou tueur de Buffet froid, notre éléphant bouscule joyeusement la porcelaine du cinématographe...  A genou devant Duras ou Barbara, la statue du Commandeur domine et rétrécit le reste du panel... Obélix renvoie à grands coups de menhirs les postulants Gabin dans les cordes. Même si, soyons juste, quelquez'uns s'en sortent plutôt bien... Et puis ses amitiées lourdingues avec le Tsar Vladimir et les soldats de plomb d'Europe de l'Est font le reste... Le voilà mis au pilori, raillé, tordu dans tous les sens comme si que les donneurs de leçon du monde entier ne trempaient pas leurs patounes dans le miel ( Coup de chapeau au Panama Gates ! ) et gardaient leurs soutanes propres en toutes occasions ! Bref, cette réputation sulfureuse le poursuit comme la vérole s'attachait jadis au piou-piou des bordels...
Pas plus tard que hier soir... Je vous le fais vite, j'ai une gamelle sur le feu et une rediff de Barocco en cours...
Sur la chaîne 07.... Le pinailleur de service, binocles cerclés, tête bien faite, un gars du sérail Franco-teuton comme le sont souvent les gugus d'Arte ( c'est souvent pour celà qu'ils nous barbent quelquefois ! )  pose la question qui fâche à Alexandre le Bienheureux venu cligner des mirettes dans la lucarne  et en remet une couche....
- A l'instar de votre ami Gérard Depardieu, vous êtes une star en Russie et en Ukraine mais on ne vous connaît pas d'amitié avec tous ces sbires ruskoffs... Vous ne vous affichez pas comme lui, entre une bouteille de Smirnof et deux blondasses siliconnées...
Les yeux dans le vague, les tifs en bagarre, léger rictus au coin des lèvres,  notre gentil Pierrot le mouche sans moufter...
- Pour le connaître assez bien, je sais que Gérard est une personne extra - ( il insiste sur le tiret ) ordinaire, alors que nous ne sommes que des gens ordinaires... Touché !
Pas de quoi s'énerver... Mais il est bon que les choses soit dites....

mardi 5 avril 2016

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C'est bien connu, chaque époque a son Ange déchu... Son épouvantail tragique. Histrion bancal offert en pâture aux jeux du cirque, aux paluches poisseuses des imprésarios vampires et à la camarde   toujours aux aguets. Pensons à Arthur le feu-follet, à Vincent d'Auvers et plus près de nous à Brian, Jimmy, Jim ou Janis... Vous pouvez rajouter Amy si ça vous chante mais le cimetière est plein... La punkitude aura aussi ses grognards, le plus célèbre et le plus charismatique de tous restant John Simon Ritchie alias Sid Vicious. C'est  lui  et sa gentille amourette avec Nancy Spungen qui font l'objet de cette émission à quat'sous... A côté de ces deux-là, les Ténardiers font figure d'enfants de sacristie et le vieux Burrougs pourtant pas avare de substances illicites et de machins bizarroïdes ( Il a quand même trucidé sa bonne femme en jouant à Guillaume Tell ! ) ressemble à Soeur Emmanuelle ( Pas celle du film évidemment ! ). En deux coups de seringues à pot, nos deux tourtereaux défraient la kronique, mettent le boxon dans le poulailler et deviennent les Roméo et Juliette subventionnés par Sister Morphine et ses amphétes... Quelques décennies plus tard, Pete et Kate essaieront de rivaliser, mais resteront des Bidochons de l'amour vache.. Tandis que nos deux zouaves... Même leurs anciens potes sont embarrassés dans les interviews... Savent pas trop... Z'ont les souvenirs qui s'effilochent, même si y a prescription... Une chose est sûre. L'enquête sur la mort de Nancy a été bâclée pire que celle de Kennedy et au fond, personne ne regrette cette raclure... Dans l'état où il était le Sid, l'était bien incapable de jouer du couteau, même une lime à ongles il aurait pas su s'en servir... Born to Junks... Que voulez-vous...  Et la zique dans tout ça me direz-vous... Ben rien... On patauge dans la tragédie antique ou le fait divers sordide, c'est selon... Restent bien quelques cris de guerre entre deux stridences, des garçons qui vont Clascher, des Lou Reed en culottes courtes qui vont marquer la décennie, mais pas de quoi inquiéter Papy Richards et ses Forbans...  L'affaire se boucle quelques temps plus tard avec la mort du beau Sid par overdose, et le clone d'Ondelat  fait un clin d'oeil complice ( forcément ! ) à la caméra pendant que je croque une pomme et sifflote " A la queue leu leu " pour oublier la série noire et ses seconds rôles qui fatiguent l'honnête poilu qui est friand de muscadet et d'histoires d'amour qui finissent BIEN...
Samedi 2 Mars
0H 30 service compris.


lundi 4 avril 2016

SUNDANCE CHANNEL ( BIS )

Vous vous souvenez ? Ma chaîne à trente cents qui diffuse des émissions en patois de là-bas... Qu'il faut que je chausse mes double- foyers pour capter quelque chose... Et ben, j'ai l'impression que tous les samedis que Dieu fait ( faut bien qu'il fasse quelque chose le bougre ), on a droit à une émission sur les chanteurs morts... Perso, je préfère le Cabaret de P. Sébastien, ça donne meilleure mine, et au coucher vous avez des envies de faire l'acrobate en sautant dans le plumard, sauf si votre Ginette a mal aux ratiches et que le chiard du dessus réclame le sein pour la xième fois... C'est fou ce que ça bouffe ces bestioles...
Bref, hier soir, donc, ( Mais où est... ), je comptais mes cure-dents pour m'occuper. Voilà le générique qui s'amène avec à l'affiche un titre racoleur " Qui a vraiment tué Nancy ? ". Mon Dieu ! me dis-je en rangeant mon mikado... C'est " Faites entrer l'accusé " ou quoi ? On va revoir l'autre qui renfile sa canadienne en poussant des soupirs comme Anglade dans une série d'Olivier Marchal... C'est vrai qu'on se doutait un peu que le comptable binoclard avait planqué les restes de sa bourgeoise dans un bilan de fin d'année et que les fins limiers de la Mondaine trouveraient le ch'veu dans la soupe de la tenancière du " Gai Paris " mais en fin de soirée, on rêve plus de galipettes et de bisounours en folie... Et qui a vraiment tué Nancy ? Je vous le demande... Ca sent la série B à plein nez, une nouvelle aventure d'H. Poirot... Les feuilles de choux qu'on lit en faisant ses commissions le nez en l'air entre le pcul trois épaisseurs et la bombe " Fraîcheur des Landes... T'as l'impression de voir la tronche en pain de sucre de Kad Merad dans une enquête à deux balles...   En gros ( je vous passe les détails ! ), l'histoire se rapproche de ces dépravations morbides ( Je parle ici des reportages à skandale pas de Kad Merad que j'aime bien ! ). Souvenez-vous... Fin des années soixante-dix. La Dame de Fer manie la chlague devant la Queen qui  en renverse son thé,  le vieux John a sauté de cheval ( les indiens vont enfin être peinards ! ) et chez nous, tandis que Valy le Vilain compte les diams de Boke,  on écarquille les yeux devant cette horde d'iroquois à percing et autres épingles qui nous viennent d'Outre-manche ( Celle du bras gauche que j'ai toujours du mal à enfiler.. ) Le punk est parmi nous et les boulevards de nos cités serrent les miches en attendant que la peste noire débarque dans notre beau pays de pinard, Sardou et fromages... Pour ma part,  à cette époque, je suis déjà vieux et ces sauvages me traversent le slip comme la version nippone d'Emmanuelle.
A deux mains. 
Suivez la flèche ---------->

dimanche 3 avril 2016

SEPIA

CHIEN AU BAIN.
été 2013.

MEMORANDUM ** ( 13 )

** Note de service destinée à une ou plusieurs personnes pour leur rappeler, leur notifier quelque chose. Parution tous les Dimanches avant le chant du coq ou après l'apéro.
QUAND J'ABOIE,
MÊME LES CHIENS RIGOLENT.

TERRASSIER

Voilà que je croise un type vachement mal poli, aux mains calleuses et à la  lippe méchante qui me dit le regard en biais " Bordel ! ( Je vous ai prévenu, le ruffian est malpoli ! ), t'as pris un sacré coup de pelle dans la gueule ! ". Vous avouerez ( sous la torture ! ) que ce ne sont pas des choses à dire à un ami... Le vilain n'y va pas avec le dos de la truelle et sait où donner le bon coup de pioche pour vous enfoncer un peu plus dans le trou... Déjà que j'ai des fondations fragiles... 
Saleté de terrassier !

samedi 2 avril 2016

BIG APPLE

On venait de finir le café et les nuggets que Bob avait amené... Il avait promis qu'un peu plus tard, on irait prendre un pot au Tedd'ys bar parce que sa femme venait d'accoucher et que ça valait bien quelques libations... Sacré Bob ! Même s'il avait voté G.W. Busch et que la bannière étoilée flottait au fond de ses yeux, on l'aimait bien... Avant d'entrer chez nous, il avait participé à l'opération " Tempête du Désert ", et quand il prétendait que jamais les conservateurs ne laisseraient un bamboula musulman diriger le pays,  on laissait courir... Il était efficace dans l'action, c'est bien là l'essentiel.
Quand les alarmes se sont toutes déclanchées, on a laissé tomber le casse-croûte. Y'avait paraît-il du grabuge à Lower Manathan et toutes les unités étaient mobilisées...
La dernière fois que j'ai vu Bob, il pataugeait dans les gravats et la poussière...  Il était sûr qu'on allait sortir de ce merdier...
Bob Travers. 1979 - 2001.
Parties Cachées.
Editions de l'Iceberg.

PREMIER AVRIL

Benêt comme je suis, j'ai oublié de vous faire une blague pour le premier avril. D'accrocher un poiscaille dans votre dos ou de cacher votre écharpe... Rassurez-vous, je ne vais pas vous vendre la Tour Eiffel ou vous refiler des capotes trouées. Simplement vous raconter une petite galipette piquée dans Big Bang Théorie qui me fait bien rigoler, et qui mériterait de faire partie du panthéon de ce bon Michel Audiard, un sacré farceur...
" Quand j'étais petit, 
   J'aimais tellement regarder " La Petite Maison dans la Prairie "
  Que j'avais appris à traire mon chat.
  Ça donnait du goût à mes céréales,
  Mais qu'est-ce que je me suis fait griffer ! "

vendredi 1 avril 2016

TIMBRE-POSTE

C'est l'histoire d'un Amerlock ( Paul quelque chose... ) de passage à London qui se fait tartir en attendant que sa moitié,  partie visiter un musée, veuille bien lui ramener sa bible et son hamburger... Si on avait les moyens de zoomer, on s'apercevrait qu'il porte binocles, est sapé comme l'as de pique et les mandibules sur les hanches il pense " Fuck ! Qu'est-ce que je me fais chier ! " mais ce blog, étant uniquement subventionné avec la sueur et les larmes de l'Oteur, on les z'a pas les moyens...  Alors allez vous faire voir ou prenez une loupe, le télescope Humble ou allez chez l'ophtalmo, j'en sais rien moi...  Bref, ce mecton regrette sûrement ses champs de luzerne, ses boeufs Angus et son église baptiste, paumé qu'il est au milieu d'Abbey Road...
N'empêche, ces zozos qui font des va et vient sur le passage clouté, ça lui rappelle quelque chose... A voir leurs tenues débraillées, leurs airs de beatniks ( ça me rappelle mon vieux qui traitait tout le monde de " beatnik " quand il était cuit au vin d'messe ! ) et leurs cheveux en pagaille, doivent sûrement être des chanteurs pop drogués et alcooliques se dit le suppôt de Reagan... Des gars qui font mouiller nos filles, détournent nos épouses et pervertissent notre belle jeunesse avec des rengaines venues de la Perfide Albion ( On n'a jamais su ce qu'il pensait vraiment machin, alors j'improvise, je raconte, c'est mon job...). Voyez comme c'est bizarre. S'il était parti pisser derrière la carriole ou s'il s'était mis au soleil - le gugus est à l'ombre, c'est notoire - il disparaissait du champ et sa tronche ne se serait pas baladée sur toute la planète, Chine et Ouzbékistan, compris en éditions pirates...  Ça tient à rien la notoriété... Peut-être que toi aussi,  tu as ta trombine sur la photo d'un ressortissant Albanais ( ? )  et que tu trônes entre une théière et un tapis de prière... Va savoir...
Pour ma part, je crois avoir aperçu un de mes poils de moustache sur un timbre-poste à 0,80 cts anciens mais j'en suis pas certain... Je mène l'enquête  et vous tiens au jus...
Parties Cachées.
Editons de l'Iceberg.

 H                                                                                                           U                              ...