MATHU...

- Ce n'est pas l'âge qui rend malheureux.
  C'est la peur de vieillir.
  Mathusalem.

DES MOUFFLES...

Ouais, je sais, c'est toujours la même chose ! Mais je vous fais profiter... Je reste dans l'actu et les bonnes manières... Quand on suera sous le burnou du réchauffement climatique et que des chameaux boufferont nos pins parasols ( ? ), on les regrettera ces instants où nos soufflets étaient tout ravigotés ( ? ) par le t'it vent du nord qui vous recroqueville les esgourdes sous le bonnet et vous fait taper des pieds comme sur le quai de la gare, quand le dur est en retard d'une réforme...

Dix minutes dans le frigo et tu délires... Rendu saoul comme un cochon par le panorama, te voilà devenu J. London ou J. Johson, le trappeur dans le film. Tu vois des ours blancs poursuivis par des samis et des chiens de traîneaux, des rennes qui s'entraînent pour la Trans-Ju... Des reines des neiges et un vieux moine tibétain qui t'offre un thé brûlant à la graisse de yack... J'admets, c'est dégueulasse, mais ça réchauffe les tuyaux... Sinon, y'a le vin chaud de mémère, ou le grog de pépère qui sont pas mal non plus...

Après, le défi c'est de rouler un clop avec des mouffles, et de pas se cramer la moustache...

Je vous embrasse pas, le chien m'a refilé son rhume...

EN VRAC !

1 ) Je vous aurais volontiers parlé des J.O. d'hiver, de tous ces sportifs ( ives ) en combinaisons moulantes qui s'embrassent à qui mieux mieux, mais j'ai loupé la dernière porte du slalom, vomit mon quatre heures sur le grand tremplin et pris un palet de hockey dans la poire... C'est pas de chance...

2 ) Non seulement les Ruskofs soutiennent Bachard, mais voilà qu'il nous envoient " le grand froid ". Les gars de la météo s'affolent... Mais bon dieu, c'est pas la première fois qu'on a les oreilles qui frisent, la caillante c'est pas la peste noire ! Suffit de se couvrir, de ranger les pauvres gens qui dorment dans les cartons et c'est marre ! Pour Bachard, c'est autre chose...

3 ) Si la fin du monde arrivait, mettons dans deux ans... On se poserait plus de problèmes pour la réforme du régime de retraite, ou pour l'héritage de Joony... Vous croyez pas ?

4 ) Je vous embrasse pas. J'ai les lèvres toutes gercées et la bistouquette toute fripée...

LA VOUIVRE...

Sont venus en loucedé saloper ma promenade... Sans me prévenir. Sans me laisser le temps de créer une zad, un comité de défense, une réserve naturelle pour mes petites bestioles... Z'ont chopé les arbres par la racine, fracassé les pierres et repoussé les ronces, les épines... Même les barbelés d'une autre guerre, que tu risquais le tétanos quand tu t'entrupais * dedans, ils ont morflé... Les écureuils ont foutu le camp, comme les mulots et les vers de terre, je présume... De quoi faire bouffer leurs chapeaux aux elfes, aux lutins... Renvoyer la Vouivre et ses rubis au fin fond de l'enfer... Les beaux jeunes hommes pourront dormir tranquilles, faire une belle carrière dans l'informatique... Vont raser gratis la montagne, détourner les sources du droit chemin et foutre le patacaisse dans les fourmillières...

A force de faire reculer notre habitat naturel, ils feront de nous, un jour, l'autre, une espèce en voie de disparition...

S'entruper : 1er groupe.

Je m'entrupe,

Tu t'entrupes,

Il s'entrupe....

ISSUE DE SECOURS

SOLITAIRE...

Trève de balivernes ! Fini les conneries et autres turpitudes ! La température baisse plus vite que le niveau de la mer, et ça donne pas envie de taper la gamberge ou de se promener à loilpé dans le vestibule... Je sais pas vous... Mais moi, quand le couloir prend des allures de Picard/Findus, faut que je m'active... Que j'entrevois la banquise dans les tuyaux, les glaçons au bout du robinet... Faut prendre le dernier bain de l'année, réchauffer les puces frigorifiées et éviter que le pastaga ne fasse des paillettes... C'est bien connu, le persiflard à paillettes, c'est moins drôle qu'une streap-teaseuse qui fait tourner son valseur autour d'une barre...

Demain à l'aube, je partirai... Comme le poête Patafiole *, je ferai provision de graisse de phoque, de blanc de baleine et de peaux de mamouth... Si vous me croisez devant la banque (route ! ), ne criez pas au voleur ! A l'assassin ! Le passe-montagne est de rigueur pour protéger ma peau de jeune fille, et si je ressemble à un joueur de hockey, c'est que j'évolue sous une triple épaisseur de peaux de rennes et de ragondins...

Perso, la froidure, ça me gêne pas plus que ça... J'ai assez de jus de mouise pour alimenter la chaudière, le prochain ère glaciaire peut toujours se brosser pour me faire frissonner des mandibules...  Ce qui me dérange, c'est que Néness, le taulier du Panier Fleuri ait rangé sa terrasse. On se bouscule autour du bar pire qu'une bande de manchots sur la banquise, et moi, vous me connaissez, je suis un type plutôt solitaire...
* Les noms ont été changés.

ART. 8.

- Quand on y pense... Le Cancer ne devrait concerner
  que les amoureux d'astrologie.

ARTE.

Revoir DRIVE pour la Xième fois, c'est comme imaginer Gérard Colomb sur le pot, mater les d'ssous de Marinette ou chanter Julio Iglésias sous la douche... Ça fait un bien fou...

Ne me cherchez pas des poux dans la tonsure, si j'affirme que cette peloche est la réplique urbaine du PARIS TEXAS de Wim ( Oui, le copain de Colombo et le t'it frère de Werner Herzog, ( passqu'il faut vénérer le teuton, me souffle Monsieur Cinéma... Quand on pense que ce trouillard de Mick a refusé Fitzcarraldo, ça laisse songeur sur le personnage ! ). Je vous l'accorde, dans la série embrouilles dans une carriole, et mec fêlé,  on se doit de citer le TAXI DRIVER de Martin, sinon on passe pour des neuneus....

L'errance de ces deux types ( Gossling pour l'un, Stanton pour l'autre ) hauts perchés qui ont en ligne de mire deux nanas impossibles ( faut vénérer les Kinski père et fille, me ressoufle l'autre Nimbus ! ), qu'on sait que ça va finir en choucroute, en déconfiture sanguinaire pour le premier et en absence psycho pour l'autre, ça vous donne pas envie de changer de chaîne...
On attend avec impatience quelques rediffs du même tabac... Tiens pourquoi pas une " spéciale " Blier, père et fils... On se régalerait,  dans notre petit pot d'eau chaude...

JOLIE MOME...

Je suis allé voir les cascades  qui vitupéraient, faisaient de la mousse pire l'autre guignol en parka rouge devant des étudiants médusés ( ? ). C'est rassurant les cascades... Ça fait un tel boucan que t'en oublies la marée des ignominieux, des calamiteux et autres scrogneugneux, qui te bouffent la laine sur le dos, qu'ont l'haleine de ma défunte grand-mère et qui t'empêchent de respirer peinard toutes les particules fines d'une existence en fin de vie ( ? ).

J'ai croisé une joggeuse à la langue bien pendue, à la parole libérée dont je ne sais toujours pas quoi, qui m'a promis le carcan, le pilori et l'équarrissage en règle si je continuais à écouter les gaudrioles, les allusions coquines, les mains aux fesses traîtresses de nos grands-maîtres de la chansonnette qui se privaient pas ( les rustres ! ) de dire de gros mots ( fais gaffe Orelsan ! ) et de mettre sur le dos les belles de Cupidon...

Fort heureusement, le bruit des chutes m'a empêché d'entendre ses diatribes et j'ai pensé que s'il fallait que j'aille au diable, autant cheminer avec la Jolie Môme qu'est toute nue sous son pull, qu'y'a la rue qu'est maboule...

Léo Fêlé.

ART. 7.

 - Plutôt que de lisser sans cesse nos ailes
   de corbeaux, on ferait mieux d'apprendre
   à voler...
   Aigle Noir.

HOUPS !!!

ANCIENS...

Bien sûr que ça ferait une belle histoire ! Ces malotrus, foutus, crochus, bossus et turlututu... Ces ratatinés sur le palier, qui vivent dans l'impasse-lacet, entourés de bestiaux plus bancroches les uns, les autres... Des vraies gargouilles qui comptent leurs sous sur les doigts de l'arthrite, râlent après le mauvais tant ( temps ), le gouvene-ment, et caressent la bosse à reluire d'un chameau fatigué pour lire l'avenir ( ? ).

Ces deux vilains, petits-cousins de la famille Adams ( ah ! Fétide... ) ou de Landru et son fourneau, feraient bien rire nos bambins nourris au lait de soja et aux réformes scolaires... Les voir se bagarrer pour sortir les poubelles, s'arracher les cheveux à l'heure de l'apéro, quand le pastaga vient à manquer, raviraient les plus tristes d'entre nous... Des vrais flans ! Des jus de mouise !

Je ne vous parle même pas des retraités - toujours jeunes - qui pratiquent le sport, la marche en avant qui donnent bonne mine, des gandins qui bridgent et vont aux assocs comme on va à confesse... Tous ceux qu'ont de l'or chez le notaire ( parce qu'ils le valent bien ! ) et le vélo de Fausto Copi gravé à jamais dans la mémoire... Ceux-là, voyant nos deux bilieux,  détourneront le regard pour se replonger dans la gazette et ses mots croisés, que même le niveau 28, ils le torchent plus vite que nos affreux vident une boutanche...

Mais tout celà, c'est que bagatelles... Fifrelin et compagnie... Céliniens et touche-pipi... Nos anciens restent verts et contre tout, et c'est bien l'essentiel... Coquins comme ils sont, ils chaparderaient des bombecs chez l'épicier si on laissait faire....

LA SAVONNETTE...

Le néon qui brille au-dessus du miroir vous fait vite comprendre que vous n'êtes plus la plus belle du bal... Finis le carrosse en citrouille et les canassons du quinté, vous voilà devenu la méchante reine des contes à deux balles, la pythie du bidet aux oracles douteux... La tronche froissée comme une serpillière, le pif de Croquignol et - c'est facile - les valoches sous les yeux, plus difficiles à porter que les espérances de médaille d'un fondeur brésilien à Pyeongchang ( tu parles d'un blaze ! ) vous torchent en deux coups de gant, la visite du chantier...

Inutile de nourrir des regrets. Le chien, le chat, même le poisson rouge dans son bocal qui s'écaille doucement ( pas le bocal, le poisson ! ) font partie de la cour des miracles... Manquent plus que quelques Freaks pour danser à la Monstrueuse Parade, la barbiche méphisto de F. Zappa et le fantôme de Dalida pour clôturer le débat, et penser qu'une belle matinée va commencer....
- Z'avez tous des belles têtes d'assassins ! ronchonne Madame Suzanne en extirpant ( refusé ! ) sa jambe folle de la baignoire, très en colère ( pas la jambe, Suzanne ! ) parce que la savonnette lui a filé entre les miches, pour s'en aller faire des bulles avec son petit canard. Ce qui n'a rien d'anodin, vous en conviendrez...
De quoi " passer un savon " à toute l'assemblée avant l'heure du ti't dèj,  mais pas de quoi rigoler devant un épilogue aussi nul...

ART. 6.

- On parle souvent des faits divers,
  rarement de ceux d'été...

Par les temps qui courent,
mieux vaut rester à l'ombre...
Je vous aurais volontiers montré ma moustache de sapeur,
mes yeux de biche et mon sourire de Joconde, mais j'ai plus
de batterie, et Machin a rendu ses habits...

BOSS...

Je fais plus beaucoup d'efforts avec la zique... Juste quelques refrains, des bagatelles... Je machouille du silence...  Mon crincrin a fini, depuis longtemps à la décheterie avec une vieille paire de basquettes ( ? ), une cafetière plus du tout électrique et, un tour de manège que je n'ai jamais terminé... J'aime assez ces containers alignés. Ces tankers immobiles qui ne prendront jamais la mer, qui ne croiserons pas les grands oiseaux maritimes. Les bêtes sauvages du sud... Ces camions-benne qui font la navette entre les fosses... Qui charrient les rossignols de toute une vie. Si l'on se met à croupeton, on aperçoit des trucs, des machins, des gravats et un vieux parapluie oublié par le tri sélectif. Ici, des câbles électriques qui s'enroulent autour de vieux écrans où rodent encore le fantôme jamais fatigué de Léon Zitrone. Là, une poupée de chiffon coincée entre les ressorts d'un matelas éventré, comme une enfance qu'a foutu le camp... Un zeste de guimauve, une fiole vide de parfum bon marché. Et par-dessus toutes ces saloperies, la tronche du Boss sur un poster couvert de graisse et d'éclaboussures... Un malotru qui l'aura décollé ( le poster ! ) du mur d'une chambre d'ado, et l'aura jeté dans tout le foutoir... Born to...
Journal Confus.

ART. 5.

- Bas les larmes ! a dit
  un chagrin d'amour en dégainant
  ses idées noires -

ART. 4.

- Si je n'avais pas si mal
  au Do,
  Je me plierais jusqu'au Sol,
  pour faire le malin...

ART. 3 .

- Le passant qui a pris une balle perdue
  dans le buffet, lors du braquage de la BNA
  ( Banque Nationale des Amours ) est prié
  de la rapporter au commissariat.
  Quelques baisers volés sont offerts en récompense - .

WESTERN

Tagada, tagada,
Voilà les Daltons...
Tagada, tagada,
Voilà les Daltons,
Voilà les Daltooonns...
Tagada, tagada,
Il n'y a plus personne...

PENIBLE..

J'ai ouvert le sac de petits pois congelés... A l'envers... Je vous raconte pas... Y'en avait partout... Sous la cuisinière, dans la gamelle du chat, à droite en sortant dans le couloir, là où d'habitude, c'est interdit de stationner.. Jusque dans mes chaussettes, à gauche,  là, où, d'habitude, c'est interdit de respirer.. ( Ben oui ! j'ai des chausses de gôche, en tire-bouchon, pas en fil d'écosse ! ).  Bien entendu, j'ai ribouldingué sur les maudites billes vertes, et mon genou en a profité pour dégoupiller et crier à l'assassin. Dans un sursaut de souriceau qui croise un greffier, j'ai écrasé quelques unes de ces merdes, histoire de venger l'honnête homme et de chasser les mauvais esprits... Coquin de sort ! que j'ai braillé,  les panards dans la purée, parce que j'ai des lettres, et qu'il faut bien dire quelque chose... Quand le bosco, voyant le Titanic qui coule, réclame des glaçons pour son pastaga, ça reste dans l'histoire... Alors, je peux bien me fendre de quelques piques auprès de la gente légumière !

Avant de tomber dans le coma, j'ai pensé que ce foutu blogg, c'était le même tabac. Tu le secoues par tous les bouts, comme une branlette magique, il en sort rien.. Mais si tu l'ouvres cul par-dessus tête, c'est le foutoir assuré... Je veux pas me plaindre. Mais c'est quand même pénible...
Journal Confus.

BELLE DE MAI...

- Alors vous avez reçu un appel de Marseille ?
+ Ouais... Mais j'étais en balade... Je l'ai loupé...
- ????

+ Cherchez pas. J'ai pas d'alibi... Mon phone ne me sert que de réveil. Faut pouvoir compter sur sa dernière heure... Etre à l'affût de la dernière seconde... C'est tout.  Et pis, s'cusez-moi, mais je vais pas me mettre à discuter dans la rue comme tous les guignols que je croise, le machin collé à l'oreille comme une excroissance maligne... J'aurais l'air de quoi à blablater devant le Panier Fleuri, je vous l'demande...  On dirait qu'ils savent jamais où ils sont, ces pilons ! Ils te bousculent sans même s'excuser ces ladres ! Quant ils te balancent pas leur musique électro-caca en pleine tronche, que la pauvre Maria ne sait plus où donner de la voix... Si  j'emporte le binze avec moi, c'est pour rater quelques photos d'arbres ou d'animaux sauvages, mais c'est tout... Je me torche jamais les fesses en public, avec n'importe qui ! Répondre à qui, à quoi... Des nouvelles j'en ai plein le caberlo... Des vertes et des pas mûres... Des qui troubleraient l'ordre public ! Alors Marseille... Balpeau de chagrin !

- Vous êtes encore en rogne...

+ Même pas... D'ailleurs de cette ville, je connais pas grand-chose... Sinon rien... La gare St Charles, le vieux port... " Le panier " où j'ai laissé traîner mes mains sans résultats... Des souvenirs fugaces... Une ou deux journées à zoner avec des hippies crasseux, avant de filer vers Sète... Des trucs de jeunesse quoi... Louis aurait su vous raconter mieux que moi...
- Louis ???
Histo : 1980.

N 118...

Sept heures du mat... Les écrans fusent, les plombs explosent et les durites sont en surchauffe... Vous dire l'activité dans le gourbi. Après les ablutions matinales, les vieux miasmes qu'on expectore ( refusé ! ) pareil aux mauvais rêves de la nuit, les poulies qu'on graisse et les tifs en bataille, j'apprends que le pays est sens dessus dessous... Le blizzard fout le bazar sur les boulevards, la pagaille sur les rails... Les bagnoles carambolent et des gars déguisés en yéti disent que " c'est beau, mais chiant pour aller au taf ! " J'aurais bien envie de leur dire de laisser courir... Que la mine se passera bien d'eux un jour ou deux... Que c'est l'occasion idéale pour s'inventer un pneu crevé, une gastro, une blenno, un rhume de cervo, d'enterrer pour la troisième fois leur pauvre grand-mère, et de s'en aller se mettre au chaud en sifflotant " Juste quelques flocons qui tombent " une rengaine du vieux grizzly des iles*... Mais bon, chacun ses affaires... La gamelle va pas se remplir toute seule, disait mon père en mettant ses pinces à vélo...
Ça laisse rêveur tout ce fourbi... D'habitude, c'est nous qui trinquons à cheval sur nos raquettes à faire des pissous dans la neige... Mais ici que  dalle ! Températures en hausse et l'électro-cardio plus plat que ( j'en sais rien... remplissez les cases ! ).  A croire que le malin de la météo s'ingénie à mettre le bocson chez les citadins et leurs mocassins à glands. Qu'il rigole, les voyant engueuler le chef de gare, qu'a bien d'autres soucis, et que tout à son affaire, il prévoit d'en remettre une couche demain, histoire de terminer le tableau...
Quand je pense que pas plus tard que hier, j'ai laissé tomber la liquette, et discuté avec une marmotte qui déshibernait ( ? ) en avance et s'étonnait de pas trouver de parasols et de slips bain-douche à la devanture des magas... Je vous parle même pas des joggeuses énamourées ( ? ) qui avaient fait péter le short... Toutes en sueur qu'elles étaient les coquines... Un oeil sur le ciel, l'autre sur le pétentiomètre de  #Me Too au cas où... Comme on n'est pas des lampions, on s'est dit avec Suzanne " qui y'avait plus d'saison ! " et que la " prochaine " serait climatique... Tic, tic, tic...
* Antoine. Chanteur, navigateur,  pour les plus jeunes.
Mercredi 7 février.

HISTO...

Bien sûr que quelquefois on met le museau dehors... On s'aménage des plages spéciales... Des horaires de cheminots où l'on risque pas de rencontrer une charrette qui va nous demander des nouvelles de la famille... Et quel âge ça vous fait à vous ? Faut prévoir l'avenir... Les enfants, la mutu qu'a encore augmenté, le pinard toujours pas remboursé,  les changements de gouvernement... Se couvrir un peu, avec ces intempéries, se méfier des mélanomes et de la belle qui montre les crocs...

On se grouille. Faudrait pas qu'un malfaisant retapisse la porte avec une croix, une étoile ou une empreinte d'huissier pendant notre absence. Déjà que la chouette, c'est la limite de la bienséance... On file comme des rattes sur des sentiers empierrés, à chercher le moindre morceau de soleil qui tienne lieu de gruyère... Un quignon de pain, trois chopines... C'est les emplettes de la journée... Garés en double file devant le super-market, on se fait les poches. La monnaie qui tintibule au fond du pantalon, pour choper le caddie à roulettes... On va pas se goinfrer... Un moment, l'appétit vous lâche, comme un désir qui s'effiloche. Comme tout le reste... Le dos en vrac, le regard en biais, les souvenirs en jachère... 

" Machin est toujours en réa... Pourvu que ça dure... " Si c'est pas de l'humour noir, ça... Pour un peu, on lui demanderait des nouvelles de sa santé, où est-ce qu'il passera ses prochaines vacances... Paraît qu'avec les années, on se rétrécit, on se rapetissse, on se fatalise et puis on s'adapte aux nouveaux habits... Le costume en sapin, la boîte à dominos, et tout à l'intérieur, ce gamin d'avant qui braille que jamais, il rentrera dans la cage...

J'ai le souvenir de ces froides journées de Toussaint, où après le geuleton et la goutte, on allait voir les morts. Un fois l'an, on serrait la louche des maccabs, des chrysanthèmes en deuil, avant de retourner finir le dessert... J'avais déjà la trouille... Aujourd'hui encore, je grelotte...

Gaspard Ano.

ART. 2.

- Un chat noir se doit de changer de couleur;
  la nuit, quant tous les autres sont gris. -

C'EST DIT...

< Madame, vos yeux brillent comme le fond de mon pantalon >
Vous emballez pas ! Cela n'a rien de " sexiste ". C'est juste une t'ite blague
de Monsieur Groucho... Pas de quoi en faire une Soupe au canard !

HISTORIQUE ( 5 )

Faut bien se l'avouer. On n'a plus toute notre tête... On voit bien que le temps va faire mauvais. Qu'il se prépare des choses, méchant grain et gros tourments... La marmite du ciel se soulève doucement prête à faire jaillir on ne sait quoi... Sûrement un vilain diable qui sortirait de sa boite, une foutue tempête médiatique qui flinguerait les séros zozos... Tu crois que l'on userait de méfiance ? J't'en fous !! Tous fringuants d'aller au grand carnaval ( promos à gogo ), fiers comme ceux qui partaient en croisade bouter le sarrasin, ramener le Bon Dieu en kit, la clef de la chaste ceinture et la recette du couscous-boulettes, on oublie le pébroque, la pèlerine et le gilet de sauvetage, pour finir, cent mètres plus loin, trempés comme une soupe de grand-mère...

" Gouverner, c'est prévoir " disait Machin. Rh'eusement qu'on n'a  pas été élus à la tête du gourbi... On aurait zappé l'essentiel... Le code nucléaire, les chômd'us en fin de droit, les vieux à l' Epad, la caravane qui passe, les chiens qui aboient, les miches en silicone, les quiches en Aie-phone, et bien sûr ce pauvre zouave qu'a la barbichette dans la flotte, que c'est pas bon pour ses bronches... C'aurait été un foutoir pareil au règne de Manu 1er qui assécha les retraités, les hopîtaux, les migrants, et les jolies fleurs,  pour mener grand train à la cour avec les gabelous du ministère... " L'Histoire est un petit pet qui annonce de grosses chiasses ! " a dit le Manchot reprenant ses études ( ? ).

Faut bien se l'avouer. On perd le fil... Le temps qu'on s'ébroue les osselets, qu'on rentre à la niche se mettre au sec, les promos à gogos étaient finies, les joyeux templiers cramés, et le papier cloué sur la porte avec la chouette, qui disait : " Partis sans laisser d'adresse "  nous z'a rendu craintifs...

Depuis, on ne sort plus...
Gaspard Ano.

ART. 1.

- Quand Marcel Demer entonne le chant
  des paludiers,
  La fleur de sel se fait belle,
  et le marais salant
  Galant. -

MAUVAIS CHIENDENT...

C'est les dernières mouches de la saison. A leur façon de se fracasser contre les vitres, on voit bien qu'elles z'ont perdu la foi. Qu'elles sont au bout du bout, cuites et recuites, pire les méninges à mézigue... Elles vibrionnent ( ? ) un peu, se retournent sur le dos et pop ! Leurs petites âmes montent au ciel entre deux ch'nis de poussière - parce que tu es né poussière, et que tu retourneras à la... - dit la chanson. Sont sûrement nées trop tard dans la saison pour pondre des moucherons, laper des restants de confiote sur la table et chier sur la nappe, que tu laisses en vrac les jours d'été, passqu'il fait trop chaud et qu'une bonne sieste s'impose... Mais l'hiver, c'est un autre pastis... T'évites de te balader à poil sur la terrasse, de choper la méningite... Alors, tu penses, les mouches... Des petites bestioles de rien du tout...

Y'a plus qu'a sortir la balayette, faire un tas des petites choses, et balancer le barda la nuit, en loucedé, sur le balcon du voisin pour qu'il ait mauvaise surprise au réveil...

< Voisinage et co-voiturage > seraient les mamelles de la nouvelle France... Balpeau ! J'adhère pas... Tant qu'il ( le voisin ! ) continuera à me saouler avec sa musique de fou et sa téloche à donf, qui tournent en boucle, comme moi dans le salon, je lui parlerai pas... Et puis, j'ai pas de voiture, et pas le goût des voyages non plus... Alors faire vingt bornes avec un type que tu sais même pas sa date de naissance, s'il aime la tête de veau vinaigrette ou la soupe de poireaux, c'est pas pour moi... Faire des salâmes-salamalecs sur l'intérieur tout cuir de la carriole ou s'extasier sur le clocher de l'église qu'a une charpente toute neuve, grâce au denier du cul (te),  qui nous suce jusqu'à l'os, que nenni... Je préfère encore m'occuper à saloper tout l'immeuble avec mes résidus de mouches, et gueuler que les escaliers sont dégueulasses...
Demain, faut que je pense à relever mes tapettes à souris... Si je trouve quelques bestiaux coincés dans les ressorts, je les glisserai sous le paillasson de la voisine... Ça lui fout une telle trouille qu'elle en laisse tomber son cabas du matin et ses bigoudis du soir ( ? ).
Mauvais chiendent. 

MAUVAISE HERBE...

Vouz'avez remarqué... Qu'il pleuve, vente, neige... Que le soleil fricote un rendez-vous avec la lune, qui s'en fout comme de son premier croissant, le garçon est toujours sur le pont.. Brave petit mousse qui patouille, s'embrouille, toujours occupé par tout ce qui se barre en nouille... Dérouille jusqu'à plus soif... Le bougre se tripote, s'emberlificote et asticote le temps qui passe, un oeil sur la montre, l'autre sur le déambu qui se profile pire un bâton de sorcière... Quand la mer monte... J'ai honte... Soupire le baudet qui béquille entre deux roustes ( ? ) et le calendrier où l'on coche les années... Enfin, celles qui restent... Quand elle descend, je sais ce qui m'attend...  rajoute Raoul entre deux bocks...

Pourquoi le pignouf s'esbrouffe, me direz-vous ? ( Pour quelques penny Annie... répond le choeur antique dans la fosse commune de l'orchestre, attaquant de concert la Charge de la Brigade Légère ou le Grand Air de Carmen... ). Pourquoi remettre sans cesse l'ouvrage sur le métier, quand on ne sait rien faire de ses dix doigts ?  Je vous l'accorde, c'est affligeant... Surtout que sa prose ne sent pas la rose, qu'il est facile, quand d'autres font popot, achètent le journal, s'affairent à leurs affaires étrangères d'aligner quelques mots, un doigt dans le nez, l'autre sur l'azertuyiop... De faire le malin dans le jardin, entre deux brins de persil et trois attentats à la pudeur ( ? ).

Je vous avoue que quelquefois, j'ai envie de reconduire le maraud à l'étable, de lui coincer le museau entre deux bottes de foin et basta ! Mais je crains que pendant quelques millénaires encore, il nous serine ses bêtises...

Je suis la mauvaise herbe braves gens, braves gens... Et paf ! c'est reparti...C'est tout ce que trouve à dire le vieil éléphant pour sa défense...