Comme je suis un vieux gars, confit - né, et prévoyant ( prévariant ? )

Je me suis mis au Pépé-travail...

J'aurais préféré le Pervers-pépère, mais Marcel * avait pris la place....

* Marcel Gotlib.

 Ce soir, c'est moi qui garde les lions. C'est ennuyeux. J'ai une peur bleue de ces bestioles. Des saletés qui se bastonnent pour un oui, pour un non, puent du bec, secouent la crinière, et si, l'on y prend pas garde, boulottent les enfants maigres. Comme si ces pauvres mômes n'avaient pas déjà assez de soucis comme ça. Je les vois qui tournent en rond, font les bourriques avec la volaille vaudou, aiguisent leurs griffes sur la peau des zèbres, et lorgnent les girafons que les mères abandonnent quand elles vont boire...

J'ai des angoisses de gnou quand je les entends gratter contre la porte de la cabane... Des envies de fuite,... De retrouver le grand fleuve, débarrassé de ses crocos, nageant avec les dauphins débonnaires, en parlant de la pluie, et du beau temps... Beau temps qui n'en finit pas, et assèche sans pitié ce coin de verdure, où jadis, Elta et moi, dansions comme des peaux-rouges scalpeurs de vautours... Que de confusion... Quelle funeste charia va nous tomber sur le coin du nez ? On parle d'enfants soldats, d'enfants otages, de femmes excisées, du désert qui tire la langue, s'avance dans la savane... 

Quand je vivais dans le Grand Nord, je ne craignais que les ours, les gloutons, mais je possédais une carabine, et mes peaux de Caribou me protégeaient... Ici, je n'ai qu'un pagne, et une sagaie... Pas de quoi faire le fier. Quand Elta rentrera du marché, je lui poserai encore la même question...

Quand se termine le maléfice ?

Conte africain.

 Hier soir, en reprisant mes chaussettes, ( y'avait rien à la télé ), je pensais qu'il y avait quelques décennies que je ne vous avais pas entretenu du gentil Moustachu, malotru, cornu, turlututu, chapeau pointu ( et Bardamu ! ). Du fieffé rusé, farceur, bonimenteur, et beau joueur, qui avait mis en émoi les gabelous de la République, et fait frissonner les femelles du canton, sans du souci du qu'en dira-on... Con fini que j'étais à jouer au vengeur masqué qui chasse le virus, j'avais oublié ma petite ménagerie, mes morts célèbres, et les livres de Ferdinand. Bref, le monde faisait son testament au grand bal des Quat' z'arts, où plus personne ne venait danser. Les Mauvais Sujets ne se repentaient pas, les Filles de joie avaient disparu, et les bistrots à gros dégueulasse, ne faisaient plus recette...

Pas besoin d'être Jérémie... Le matou de Margot, Fernande, et ses copines, faisaient grise mine, pis le pt'it ch'val dans le mauvais temps. Corne d'auroch ! que je me dis, faut te reprendre ! Ne pas laisser la Femme d'Hector au premier Con venu, qui  profiterait des circonstances pour se faire sacrer Roi. 

En reprenant mon tricot ( j'avais fini les chaussettes ) j'ai pensé qu'il y avait encore beaucoup de choses à dire. Les trompettes mal embouchées pouvaient toujours sonner, ma renommée n'était pas mise en cause. ..

Bonhomme continuerait son chemin, entre une Epave, et un Grand chêne...

Sauf le respect que je vous dois.

Le Merle chanteur. 

 Quand l'oncle Fétide entrera dans la boutique, doublez les masques ! Enfilez vos combines de survie, et désinfectez les locaux du sol aux petits coins. Isolez le bestiaux, passez-le au karcher, au scanner, et à la moulinette à Bébert. Chopez-le le avec des pincettes, plongez-le dans l'huile, faites-en un escargot tout chaud, comme cette benête de souris verte... Demandez le renfort de l'armée, si besoin est... 

C'est que le vilain possède une panoplie de virus, minus, et cubitus, que même, nos épidiémus honorabilus, sont incapables de répertorier... Vous allez me dire, z'ont plus le temps, de chercher quoi que se soit, les Nimbus... Toujours à faire les gandins à la téloche, à nous prédire un avenir en culotte de peau qui fait froid dans le dos... Z'ont toujours le sourire narquois, quand on leur pose la question qui fâche, la banane de ceux qui savent, la conscience de la science infuse, qu'on ne trouve qu'au fond des tasses de vaccins qui montent en bourse, pis la notoriété de la blondasse à matous, qui se prépare à une érection qui ravira tous les couilles-molles de la contrée... Promettent de rallumer la lumière dans le gourbi, mais attention ! Faut qu'cest nous qu'on change les ampoules ! s'égosille Roro dans son langage châtié... Ils nous fatiguent jusqu'au fond des narines, ces carabins de malheur, ces docteurs en science au culte, aurait dit le joyeux Commissaire... C'est tous les jours Questions pour un lampion, tout ça pour finir par nous dire, que ben... Sont pas bien sûrs... Qu'on verra demain, peut-être... A la rigueur... Si la potion fait de l'effet... Baltringues va ! Voilà que je m'énerve, et en oublie le tonton.

Une seule solution pour éteindre le bâton de dynamite, et ses virus tueurs. Appelez tata Putride, elle seule, saura le ramener à la raison...

P.S. Chers lecteurs, ne voyez aucune malice dans ce test alambiqué. Faut bien que l'Oteur passe le temps entre deux textes PCR. Mouchez vous dans votre coude, et fermez la fenêtre en sortant... Ca caille !

 Il ne faut pas se coucher trop tard, les clefs de la nuit dans la poche. On pourrait les perdre ( les clefs ), et le matin, morveux, petit comptable atrabilaire, nous demanderait des résultats, des bilans, avant de nous mettre en faillite, de solder les comptes, règlements judiciaires, et compagnie, orchestrés par les technos- nimbus, les économo-épidiémus, ces nouveaux virus, qui envahissent nos plateaux télé, dégoisent comme des merles en bisbille avec les corbacs, se foutent pas mal que les ivrognes crèvent de soif...  Fatalitas !

Chéri Bibi.

Pas la peine d'en remettre un couche, on a compris !

 

Actu...

 Chers membres de la Kommandantur.

Ca ne me dérange pas d'être à nouveau isolé, confiné, si c'est pour protéger mon prochain, éliminer la saloperie, rendre le sourire à ma conciertge, et faciliter la réouverture des bistroquets, des cinémas, et des < petits jardins qui sentent bon le Bassin... > vous connaissez la suite. J'espère, comme vous, quand les beaux jours seront revenus, que le manteau neigeux de mes deux aura fondu comme la banquise, pouvoir m'en aller tremper mon museau dans la mare, et siffler gaiement < la pt'ite Huguette > autour du lac...

Ce qui me navre... C'est d'être enfermé.

Alors, s'il vous plaît, chers membres du Château, offrez-moi un bout de luzerne, un piquet, avec une longe assez longue pour que j'évite de faire caca là où je mange...

Pour le reste, ne vous inquiétez pas. Aucun risque qu'une chèvre ne vienne me chercher pour me boulotter au fond du bois.

Il y a longtemps que je n'intéresse plus les chevrettes...

Bien à vous. 

    Le Vent

 

 Cette nuit, j'ai déterré ma mère. Petite ménagère des années 60, écrasée par son mammouth de mari, et des miochons pas même reconnaissants, quand elle préparait les beignets aux pommes, que Gisèle, sa voisine lui enviait... 

Je l'ai présenté à Maître François sous les fourches patibulaires de Montfaucon, l'ai emmené voir les Nouvelles Amériques, et ma foi, elle a fait la popote pour les insurgés Communards, pendant que le jour même de la mort du Père Hugo, Louise Michel refusait l'amnistie dont elle bénéficiait, pour finir sa peine avec ses " soeurs de misère "à St Lazare. Voilà maintenant qu'elle gambille le cancan au Moulin Rouge, et si vous êtes attentifs ( ce dont je ne doute pas ), vous l'apercevrez derrière la Goulue sur une affiche du petit Toulouse. Elle figure furtivement dans les rengaines à quat'sous, qu'elle aimait tant, fait du gringue à Luis Mariano, son préféré. Ferait même la zozotte dans les oeuvres d'un poète moustachu qui partage ma couche, et mes journées... En 1961,elle assiste au premier passage public de Johnny Hallyday ( qu'elle n'aimera pas beaucoup ), dans la salle mythique de l'Olympia, et en 1964, elle sera au premier rang, dans cette même salle, pour les adieux de Jacques Brel ( qu'elle aimera beaucoup ).

Sous le pseudonyme de Marie Ruana, elle s'en ira voir si les petites fleurs poussent à White Lake. On lui prête une aventure avec Jimi, mais ça c'est mensonges, et compagnie, comme la rumeur qui prétend qu'elle aurait fricoté avec Dany le rouge, devant la Sorbonne. 

La voilà qui découvre un vaccin, fait des loopings dans les premiers coucous, traverse les océans dans des transatlantiques, frôle des icebergs, et saute de lianes en lianes avec Johnny Weissmuler... Une vie de femme bien remplie, ripailleuse de vie, en quelque sorte.

Ce matin, elle m'est apparue comme un reflet du passé dans mon bol de café, pareille aux petites femmes nues au fond des tasses de saké.

Cela valait bien quelques menteries....

                                                         Allez une petite blague avant tout le reste...

Mais si, vous savez bien...

Enfermement, piquouze, crise,

entropie, mort...

< Jeune homme, voyez comme la vie est bizarre. On a mis dix minutes pour enterrer un mari idiot,

    et vous avez mis deux minutes, pour déterrer ma libido > Rions un peu, je vous dis....

                                                          

 

 

<  A hard rain' a gonna fall >

Cette chanson de Bobby doit traîner quelque part dans mes vieilles galettes...

Si mes comptes sont justes, on la trouve sur The Freewheelin' le deuxième opus du bonhomme.

Si mon anglais est bon ( ?), The Rain, c'est la pluie non ? Et ben, mes amis, ce matin, elle pleure à gros bouillon, aurait dit le Grand Belge de Bruxelles, dans une chanson dont j'ai perdu le nom ( saleté de mémoire ! ).

Faudra  renfiler les bottes, choper le parapluie, pour s'en aller danser dessous ( la pluie )...

Je vous embrasse pas. Je suis tout trempe...

Actu...

 La mort, cette chose naturelle, que l'on côtoie journellement...

Aujourd'hui, Joe l'Antique prête serment, sur la Bible, l'avenir, et tout le patacaisse...

Et le Virus/Gugus court toujours...

On en arriverait presque à perdre " Le goût des autres "

 Sûr que prochainement, Arte va nous pelocher un doc, truffé d'archives, d'interwious, comme elle sait le faire ( Arte ) sur le Phantom of the Paradise qui vient de lâcher son" mur de son".. Sûr, qu'on regardera le machin. On se tartinera les années 60 sur une grosse tranche de réverb, d'échos de tous les diables... On va se dire, ouais, bon, d'accord, mais... La fascination de Herr Wagner sur le bonhomme, ( on est sur Arte, je vous rappelle, pas chez Nagui ! ), producteur incontournable, frapadingue de première, quelques Beatles, en plus...  On se demandera peut-être ce qu'on faisait dans ces années-là... Ben, on jouait aux soldats de plomb, on rêvait des premières conneries, en matant des scopitones, et on s'apprêtait à recevoir la grosse claque, qui nous ferait friser le museau pendant des décennies... Bien sûr, on ne se souviendra plus de Gastone Nencini qui gagna le Tour en 60, et les culottes courtes attendraient encore deux années avant le premier single de Gentils Garçons. Après nous grandirions d'un coup, comme les haricots sauteurs, que l'on trouvait dans Pif Gadget... Salut Phil, et merci pour tout..

                                                              J'AI DES NAUSEES...

                                                              AH... BON....

The Doors.

 Incroyable ce type qui patauge dans la poudreuse tombée cette nuit ! Une bonne couche, histoire de mettre tous les bouffons, qui d'habitude font ronfler leurs carrioles dans la pente, au calme... Couvercle sur la marmite d'une journée à venir. Juste ce petit bonhomme, silhouette noire sur fond blanc, sorti tout droit d'un opus de Tardi...

Alabama Song, une chanson de Kurt Weill, en acoustique par Bert Jansch ( 1943 - 2011 ). Une chanson jouée jadis par les Doors. Qui se souvient des Doors ? et l'autre, qui nous raconte depuis sa prison au Canada,  son amour cabossé, dans ce beau roman de J. P. Dubois...

Il fut un temps où je serais sorti faire une bataille de boules de neige avec les chiens, avant de boire le café brulant, dument arrosé d'une lichette de gentiane, histoire de mettre la chaudière en route.

Aujourd'hui, je fais l'ours dans ma tanière, le pif collé au fenestrou, et un doigt mouillé lancé dans le vide pour savoir d'où vient le vent.

Faudrait que j'enfile les bottes, le masque, et le paletot de rigueur, m'en aille voir si la madone de la Crochère ne se caille pas trop les miches, avec son miochon dans les bras... Y'a peu de chance qu'elle me parle de Robbie Krieger, qu'était pourtant un foutu bon guitariste...

Autant suspend ton vol... Autant rester au chaud.

Journal Confus.

Actu...

R.A.F.

 Rien à faire.

Ronnie a fait très peu de fautes. Deux century en six frames.

Mais John, tutoyait les anges... Injouable, le bonhomme. Lui aussi a battu les records du tournoi. Fait péter les compteurss. 143/145 qui dit mieux ? Score final : 6/3. Rencontre de haut niveau.

Comme un match entre Djoko, Federer ou Nadal.. Borg ou Vilas, il y a longtemps.

Comme ce match des Lakers, qui torchent les Rockets de Houston, sans broncher, ce jeudi 6 janvier, pendant que les abrutis Trumpiste foutent le bazar au Capitole...

On attend avec impatience l'ouverturedu Tournoi...

Salutations adrénaliques (?)

 Devant la Commission Parlementaire des députailles, le Premier Sinistre, accusé de malversions dans la gestion de la crise s'est défendu :

" Bien que vacciné contre les coups fourrés, j'avais trop de casseroles aux fesses... J'étais pas dans mon assiette "  La blague culinaire fut moyennement appréciée..

On le piqua illico.

 Je ne comprends toujours pas pourquoi des vieilles bagnoles, dites de collection, des commodes Louis Machin, des cafetières chinetoques, des forceps du XIe, des bouquins tout pourris qui n'ont plus d'âge, voire des galettes des années de braises, prennent en vieillissant tant de valeur... J'ai bien envie de céder ma vieille pipe en bois, mes charentaises, et la main de ma soeur, qui datent d'avant-guerre... J'en tirerais sûrement quelques picaillons, qui raviraient un pantouflard près de sa cheminée... Un amateur de Messieurs Brassens, ou Simenon, friands qu'ils étaient de la bouffarde qui vous chauffe les moustaches... Un zouave tout heureux d'occuper sa culotte, avec vous savez quoi...

Finalement, y'a guère que les bestioles comme nous, qui perdent des pions à la Bourse aux Affaires, en prenant de l'âge.. Sur le quai de l'oubli, à la brocante, on ne vaut plus un rond...

Le Merle blagueur.

 <  Je vous le dis. J'ai l'intention de devenir un méchant vieillard. Acariâtre, insupportable, belliqueux, j'en foutre, et malpoli... Je vais en faire voir des vertes, et des pas mûres, à mes héritiers, à mes femmes... Je vais conchier mes voisins, le Gouvernement, mettre à bas les comptes de la Sécu, crêper le chignon aux institutions, et pisser sur la lunette des chiottes.  Vous me verrez traverser la rue en gueulant au voleur, faire peur aux rombières, et me pencher grimaçant, sur les poussettes, où rotent les miochons... J'irai taper la discute avec le Cornu, pour mieux me faire pardonner par le Bon Dieu, en lorgnant les tendres angelots, histoire de faire un croche-pattes au ratichon de ma paroisse...

Rassurez-vous, je ne vais pas esbigner les chats non plus, ou souffler dans le cul des grenouilles. J'aime trop les animaux... Mais, foutre un coup de saton dans le joufflu d'un jeunot, ne me déplairait pas... 

Je vous vois ricanants, pensant que le vieux déjà bien secoué, avec son mal de dos, ses guibolles qui flageolent, et sa perruque en peau de fesses, pourra toujours secouer son hochet dans son parc... Fera de mal à personne, l'ancêtre... N'empêche, rien ne m'empêchera de sonner aux portes, de bramer comme un cerf des paillardes, et des chansons de B. Biolay, qui font chier tout le monde ( la liste n'est pas exhaustive ). >

Ainsi parla J. L. le jour de son premier anniversaire. Le bougre ne savait pas qu'il aurait encore de longues années, à ronchonner, après le temps qui passe trop vite...

La vie fait ce qu'elle veut...

Actu...

 <   Ca va ?

 >   Tranquille... Je mute...

 <   Et toi ?

 >   Bof... Un peu de réas, par-ci, par-là. 

      Un chouïa de vieux par jour. Je fais mon chiffre,

      comme ils disent dans les statistiques... La Une

     des gazettes... Je fatigue un peu...

<   Tu crois qu'ils vont se renfermer ?

>   Y'a des chances... Les nimbus sont formels,

     faudrait remettre en cabane tout le pays...

<   N'empêche... Je m'inquiète un peu. Ce vaccin

     c'est rien de bon pour nous...

>   Ouais... Sont pas si ballots, finalement.

     Z'ont même réussi à se débarrasser de Trump...

     et çà, c'était pas gagné...

Paraît qu'Alphonse Lamartine ( une sacrée coquine ! ) venait tirer sa flemme dans le coin, avant d'entrer à l'Académie. Entre deux blablas, deux Méditations, le Grand Homme profitait du paysage, et du silence, impressionnants, au pied de la falaise.

Vu la neige, et la caillante qui nous gelaient les glaouis, on n'a trouvé ni mulot, ni marmotte, encore moins un chamois, ou un ours ( espèce assez rare dans nos contrée ) pour confirmer les faits.

Allez ! Vin chaud pour tout le monde !

 Je me souviens de ces jours de chaleur, où les piafs, sans distinction sociale, se donnaient rendez-vous sous l'auvent pour chercher un peu de fraîcheur... Les moineaux, les merles, les pinsons - même les corbacs dans leur bel habit noir - eux qui d'habitude chassent la piétaille - venaient boire dans l'écuelle posée sur le rebord de fenêtre. 

Les hommes en maillot, perclus de chaleur, à bout de salive, sifflotaient des airs qui feraient venir la pluie, grands fauves assoiffés au bord du marigot asséché. On parlait de réchauffement climatique, de saisons qui devenaient maboules. N'avait-on pas vu ces dernières semaines, avant la canicule, la pluie tomber à gros bouillons, vite remplacée par des tempêtes de sable, et des ouragans qui faisaient tourner bourriques les girouettes des météorologues de tous poils...

Indifférente à tout ce chambard, posée à près de 150 000 000 de kilomètres dans le vide sidéral, la grosse boule de feu, continuait son petit bonhomme d'Astre solaire. Monseigneur se foutait pas mal des perturbations atmos. Ce n'était pas cette planète lointaine, grosse comme une tête d'épingle, qui allait bouleverser son emploi du temps.

Aujourd'hui, tout semble plus calme. Si quelques volatiles s'aventurent encore sous l'avant-toit, c'est pour picorer le peu de pain beurré que " nos amis les bêtes " et votre serviteur, posons sur la rambarde du bas.  Il nous faut mettre aussi quelques fruits, quelques noix, et morceaux de lianes fraîches, pour nourrir les gibbons, venus récemment de Sumatra, ou d'Inde, chassés de leur habitats, par ces petits hommes, qui malgré les coups de pied au derche qu'ils reçoivent des éléments, ne comprennent toujours rien...

Contes à rebours.

 Faut le dire... Je suis un peu fainéant, voire carrément flemmard, écroulé sur le canap, pire Bébert le matou après trois jours effrénés de gouttière. Mettre un pied devant l'autre me fatigue par avance. Traverser l'avenue des Lapidaires, une vraie sinécure... Seules les impasses, les culs de sacs, et la petite rue Henri Michaud, font l'objet de mes divagations pédestres... Bref, vous ne me verrez jamais sur le boulevard des J'en foutres, ou traverser le rond-point ( dans ta mouille ! ), bien trop éloignés de mes petites gambettes... Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage chante le Vénéré... Pas sûr, le Moustachu, qu'un jour j'embarque pour Cythère, même muni d'un sauf-conduit, et d'un masque appropriés...

Pointer le museau chez ma boulangère, qui chaque matin, m'assène un " Bonjour ! comment ça va ! " m'est devenu insuportable... De quoi elle se mêle la bourrique ! Est-ce que je lui demande si son boulanger de mari, l'a culbuté dans le pétrin ! (La direction s'excuse auprès des ligues de vertu, l'Oteur souffre de SGT, ce qui vaut mieux que d'attraper une MST).

J'aimerais dire à la gentille - parce qu'au fond, elle est gentille ma boulangère. Prendre soin de la santé de son voisin, est une chose rare à notre époque - que même lever le coude, est devenu pour moi une corvée.

Je ne vous embrasse pas.

Trop fatiguant.

R. A. S.

 

 En cette période difficile, j'ose émettre un souhait... Il faudrait que venu d'on ne sais où, un rigolo plein de poils vienne faire se bidonner ce pays qui en a bien besoin. Un gars gentil, qui nous raconterait des histoires à toto dans un habit de comique-troupier... Un Cruchot en gendarme ou un Fernandel en Ignace. Bref, un de ceux qui ont fait marrer les foules avant que la sinistrose ne ravage la contrée... Attention, je ne vous parle pas ici, des jeunots qui vous hérissent le poil, toujours à critiquer nos petites manies comme ...... à parler leurs de fesses ou de leur bite comme ...... à nous saouler avec le genre, les juifs, ou les handicapés comme ..... Non... Un gentil benêt comme André Bourvil ferait l'affaire, ou encore de Stan Laurel, le poteau de Charlot... Même si la connerie ambiante est partout, pas besoin de méchanceté, de cynisme, ou d'humour noir. On trempe assez notre pain dans les tombereaux de merde qui nous tombent sur le bec... Inutile d'enfoncer le clou... On a déjà les stigmates, merci !

Imaginez un histrion qui voit l'avenir en bleu, plutôt qu'en masque... Un farceur qui blablate et se moque gentiment du mauvais temps sur Saint-Véran, un bled où personne ne voudrait habiter. Un coquin, qui de fil en aiguille nous ferait passer le goût des piquouses... Peut-être avec l'accent des marchés de Provence, pourquoi pas ? 

Si un jeudi, le nouveau Castex s'amenait riant comme un bossu, en  nous disant " Vous connaissez la dernière ? " Roselyne en tutu, ou Véran, chapeau pointu sur la tête, en se poilant nous diraient " Tout ça, c'était une farce !". Ca aurait de la gueule non ?

- Oui mais, Castex/Spontex, l'éponge qui gratte au dos, ne fait rire personne...

C'est pas demain la veille, qu'on  se fera une partie de rigolade, qu'on gambillera des gencives... C'est dommage...

Le Merle blagueur.

Actu...

                                                        PLUS DE MARLOUS AU BOULODROME

                                                        RENDEZ-VOUS AU VACCINODROME...

 On me souffle dans les esgourdes, que là-haut, au Royaume des Dieux, Saturne fait la gueule. Il est morne, il est taciturne, et ce n'est pas le Vénéré Moustachu qui dira le contraire; Le vilain qui se croyait le maître du Temps, vient de se faire souffler la chandelle par le Conseil de Défense, l'Assemblée des Nimbus, qui nous disent à quelle heure, à quel endroit poser notre chapeau... Les coquins, chafouins comme des maîtres d'école, teigneux pire le Mélenchon de la fable, tapent là où ca fait mal... Empêcher le bon peuple de traîner sur les boulevards après dix-huit heures, c'est pas une sinécure... Déjà que les estaminets sont fermés... Le réveil risque de s'avérer difficile, une fois la gueule de bois passée, un joli bazar se profile...  Déjà qu'Apollon gueule dans les couloirs que les joueurs de crincrin, les histrions des planches tirent la langue devant les salles vides, et que Cupidon vaccine à tout va, des vieux qui n'ont plus rien à voir avec la bagatelle, des soignants trop fatigués pour faire la bête à deux dos, et des anxieux, qui pataugent dans l'incertitude, manquait plus que le Gouvernement, et la Sainte Trinité avancent l'heure du couvre-feu... Le virus fait des petits, mute, et gratouille le crane des penseurs... Bref, il se fend la gueule, comme jadis, quand Zeus de bonne humeur, faisait la java avec ses copains de tablée... 

Réduire le temps, n'est pas donné à tout le monde. Ce n'est pas une mince affaire, puisque qu'avec le temps, va tout s'en va... On comprend que Saturne, tout maître des horloges qu'il soit, en fasse une binette, comme les enfants de choeur de Qui vous savez...

Le Merle blagueur.

 Je suis allé porter un bol de soupe, une tranche de lard, et un morceau de fromage à la dame qui crèche 25 impasse des Misérables. Je n'ai jamais su pourquoi ce boyau se nommait ainsi. Peut-être à cause du Père Hugo, ou simplement parce qu'un tas de gueux, une armée de chiffonniers avaient élu domicile, soudés comme des siamois, pour échapper aux gabelous, et autres huissiers de justice, qui après la grande crise, fleurissaient sur le charnier pas si innocent que ça...

Aujourd'hui, c'est un coin de silence - un havre de paix, dirait des poètes à la noix - une couvée de petits retraités, joueurs de cartes, et jaloux de leurs prérogatives... Petits fonctionnaires rabougris, volontiers délateurs, qui respectent les consignes, le gouvernement, et craignent par-dessus tout le grand méchant loup de la France Insoumise, qui viendrait à coup sûr, piquer leurs picaillons, leurs armoires normandes, et, les moustaches du Père qu'est mort d'une glissade...

Autour d'un café-goudron, la belle m'a appris la mort de Rober Hossein ( depuis ce foutu virus, je n'écoute plus les infos trop anxiogènes ), et la montée dans les sondages de Marion Maréchal, un nom prédestiné, pour cette pasionaria de l'ordre sans méthode. J'ai repensé à l'homme de théâtre, à l'acteur, dont je gardais un bon souvenir dans son rôle de mafieux boiteux dans Le Grand pardon d'A. Arcady. Du coup, Hanin, a pointé sa bouille de Beitoun, et elle a évoqué le beauf François, un gars qu'elle avait beaucoup aimé, dans les années de braises... J'ai dit " menteur, et compagnie "... Ca a gâché le goût du cake, et nous avons fini la discute, en rigolant, parce que j'avais mis mon pull à l'envers... Les petites choses de la vie, recousent souvent le vieux paletot des disputes...

A six heures pétantes, j'ai levé le camp. La Kommandantur veillait. Et me prendre une prune à cause de Mitterand, ça n'avait pas de sens...

Et fin prêts ! Promis, dés que les nimbus de la science, cesseront leurs simagrées, on s'en ira, avec Foolz, Jeff, et les autres argousins qui habitent rue de la Cuite, boire nos pensions de minables, trinquer à la belle du bistrot, en rêvant de faire des cornes dans le dos à ce gros...

On lèvera le coude à la santé de tous les sans-grades, les paumés du petit matin, à tous ceux que le chagrin n'épargne pas. On s'en ira manger des moules et puis des frites, et du vin de Moselle... 

Après le couvre-feu et si t'es encore triste, on ira voir les filles, chez la Madame André, paraît qu'en y'a d'nouvelles...

Fallait bien qu'après ce début d'année morose, mes vieilles lunes reviennent me tanner la couenne... C'est fait. Rien ne changera jamais dans le gourbi de tous les mécréants... 

J'en viens parfois à le regretter...

 

                                                                 <  Bonne Année 2021 >

                                                                  < Vivement 2022 ...... >

Ironie ou provocation ? Remercions la petite Béa pour ce sms plein d'allant...

 Il faut bien le reconnaître, ce matin Roro est ronchon... N'imaginez pas que les libations nocturnes lui aient laissé des escarbilles de bois sur la menteuse, ou qu'il soit frustré de feux d'artifices, de cotillons, ou de langues de belle-mère...

Bien au contraire... Au moment de la passation de pouvoir d'une année, l'autre, le baudet, encore à jeun, s'est appliqué, doigts tremblants, et langue pendue, à envoyer à toutes ses connaissances, au préfet, à l'archiprêtre du couvent, au doc qui soigne ses méprises (?), à Madame Bobinneau, au Commissaire, et à ses sbires, à la p'tite enfant d' Marie... au ramage, et au plumage de Maître Corbeau, enfin à tous les coquins qui zonent dans les couloirs du gourbi, le petit message tradi qui encombre les zéros, et le ciel, où les zingues sont interdits... La Bonne Année, et tout le zinzin, vous connaissez la suite...

Aucune réponse, aucun remerciement ne sont venus récompenser la danse du couin couin... A croire que tout ce monde restait confiné dans le silence, et la trouille de l'année qui s'annonce... Chacun devant sa petite buche, en attendant la grosse galette qui risque fort d'être indigeste, fourrée au virus, et aux vaccins que nos vieux ingurgitent sans état d'âme, pire le traditionnel bouillon d'onze heures...

Faut dire aussi que son satané Aie fone, avait décidé ( une jolie blague ! ) de souhaiter in petto, et avec cette " écriture automatique " dont raffole la machine, une BONNE ET HEUREUSE ACNE à toute la couvée...

Etonnez-vous qu'on ne rigole pas dans les chaumières ! Soyons justes, et couillosifs, l'année 2021 risque fort d'être ERUPTIVE ! Donc pas de soucis...

Le Merle blagueur.