Intérieur (6)

 Tout s'barre 

                                                                                         en nouilles...😓

 - Vous savez, cher ami, que toutes ces fréquences oniriques vont finir par devenir addictives... Il vous faut reprendre le fil... A force de chahuter le présent, de vous glisser entre les pages des livres, et les mazurkas des soubrettes (?), vous allez en perdre votre latin, pire la tarte des deux frangines... Mon Dieu, voilà que moi aussi, je fais des bons mots ! Vous faîtes des émules, cher Boris... Et cette façon de vous tenir à distance, d'ignorer les sondages, de mettre sous cloche les couillonnades du monde, est-ce bien raisonnable ? Savez vous que votre Balthus devrait porter un masque depuis le vingt six Brumaire de l'an Deux mille vingt ? Je trouve qu'il tousse beaucoup votre gentil compagnon... C'est parce qu'il fume trop...Venez donc que je vous présente nos invités... Voilà Suzanne Bobinneau, et Marcel Demer... Vous les connaissez je présume...

 - C'est pas faux.

 - Vous connaissez Balthus, mon chien... Enchanté... Il est propre au moins ? Vous z'en faites pas, il a chié dans le hall... Sur les godasses de votre majordome. Ce pauvre larbin n'a pas de chance avec les animaux, déjà qu'avec les hommes... Cher Boris... Toujours blagueur... Vous vous rendez compte que vous êtes dans une autre dimension... Je sais. Les idées qui me viennent au réveil, vaudrait mieux pas que quelqu'un les entende, ou pire, les lise... On me taxerait vite de foldingue...

 - C'est pas faux.

 Je suis bien sûr, vieux grigous que vous êtes, que vous serez d'accord avec moi. Si on chope son portable à un jeunot, mettons ceux qui voient la trentaine comme une chose lointaine, et ben, voilà un citoyen tout perdu... Saura plus où il habite... Comment il fera pour retrouver son chemin sans gps ? Et ses rendez-vous ? Impossible de consulter un agenda, il en ignore l'usage, voire la définition... Pourra plus jacter avec ses poteaux, envoyer sa fiole, ou son assiette de frites à sa copine, qui, du coup, changera de steak, fera un selfie avec le cousin geek, un petit futé, qu'est un as pour étaler ses parties sur la toile, et faire rigoler toute la contrée... Quant à écrire, ou à compter... C'est complètement ouf ! dira Kevin dans son langage fleuri... Notre pauvre petit va aussi crever de faim... Pensez, faire cuire deux oeufs, et une tranche de lard... Il ne sait plus faire le garçon. Pizza Hut, et les autres saloperies se sont occupé de lui depuis trop longtemps... 

Notre lardon, quand on y pense, sans tout son attirail, vous savez ce qu'il sera ?

Un vieux.

Vous m'objecterez qu'il pourra toujours se goberger chez sa grand-mère, la reine du bourguignon aux petits oignons, et de la crêpe Suzette... Les vieux sont les derniers feux de la civilisation. Mais aura-t-il l'envie de retourner dans " l'ancien monde " ?

Le Merle ricaneur.

                                                             Dans les lignes de la main

                                                             d'une cartomancienne, une Ancienne

                                                             qui a perdu la boule,

                                                             je cherche mon avenir...

                                                             Mais la mousse amassée

                                                             par les Pierres qui Roulent

                                                             tout ce temps empilé

                                                             souvent me font sourire.

                                                             

                                                             

Mer de glace.

 

 Je sais pas chez vous, mais ici, dans le Synclinal du bas, il fait beau temps de chez beau temps ( toi et ton parlé vrai ! C'est fatigant ! ) Ben oui, je bafouille, et alors... T'as vu l'heure ? D'ailleurs tous nos beaux vieillards sont de sortie, c'est un signe qui ne trompe pas... On se remet à bourgeonner du pif, à tenir palabres avec son voisin de balade. Pour un peu, on ferait péter le short, histoire de mettre les gambettes à l'air ( tu exagères toujours... ) Normal... Faut tenir le lecteur en haleine, fusse-t-elle  mauvaise, ( chez les vieillards, c'est courant, avez-vous remarqué ? ) Qu'ils se demandent ( les lecteurs... Oui, quelque fois, ils sont plusieurs, ne vous en déplaise, mon cher Blaise ) Mais où donc est-ce qu'il est ce fabuleux pays, où les centenaires vont bras dessus dessous dire du mal des nonagénaires, ces jeunots qui ne respectent rien... ( Ca démarre mal ton histoire... ) M'en fous, et arrête de parler en italique ça me fout le tournis...  Faut savoir que si par le trou de serrure notre bouquineur préféré ne voit pas la soubrette faire la bête à deux dos avec Monsieur l'Abbé, qu'a retroussé sa soutane qu'on n'y voit les poils des jambes, il va se sentir lésé... Y'a maldonne sur la marchandise, qu'il va grogner, et pour sûr, il va retourner bailler avec Corneille, ou se plonger dans les mémoires, et les pleurnicheries du premier écrivaillon venu... Lui faut de l'aventure à Mimile, des grands sentiments sous l'arrêt de bus... Sont déjà pas si nombreux les lecteurs ( On les comprend ! ) faut faire gaffe à pas les perdre... Qu'ils s'égarent ( Au Gorille ! ) chez le grand Victor, ou chez l'Emile Zona, on se serait propres...

Bref, vous l'avez compris ( l'ave Maria, aurait dit un Commissaire rigolo de ma connaissance ! ) arrivés en haut de la pente, on prend un grand coup de soleil, on secoue nos godillots, et comme on n'est pas des boutefeux non plus, on se demande comment on va la (re) descendre cette foutue pente...

Le Merle moqueur.

 Je vais vous dire ce que je pense de votre charabia... Ne le prenez pas méchamment, mais depuis ces quelques séances où vous faîtes le gugus, vous commencez à me les briser menu. Je ne suis pas là pour écouter vos fadaises. D'abord, j'ai d'autres clients qui attendent... Des anxieux, des frileux, toujours à l'écoute de mes conseils, et surtout,  bien respectueux du noble métier que j'exerce ne vous déplaise... Y'a pas de mal à prendre soin de son prochain ! Vous pensez bien que je ne suis pas dupe ! Homme de science, j'ai appris, où soyons juste, essayé d'apprendre - mes patients pourraient en témoigner - que  s'approchant de la grande Zigouille, tout le monde se prépare comme il peut... Vous faîtes le zouave avec vos écritures, vos petites histoires, et cette lubie déraisonnable qui ferait de vous un pékin pas ordinaire. Foutaises que tout cela ! Je présume que vous lorgnez plus souvent les devantures des pharmacies, que les terrasses des bistrots. Ne niez pas ! Je vois la trouille au fond de vos yeux... L'aigreur qui pousse de rester sur le bas côté, quand bousculé, par les jeunes pousses vous ne comprenez plus rien... Je ne vous en veut pas autant... Vous voilà sur la liste...

Et souvenez vous : Qui soignera bien, soignera le dernier... Bon, pour le sirop, je veux bien, mais c'est la dernière fois...

 On a ramassé une vieille routarde qui tendait le pouce sur le bord de la route, et qui, nous a-t-elle dit voulait aller le plus loin possible... Le chien Balthus a grogné qu'on était déjà bien assez de deux dans la carriole sans avoir besoin d'une femelle qui ne savait pas où elle mettait les pieds. En plus, elle sent fort la bique, j'en ai la truffe toute froissée a continué le vilain cabot... C'est vrai que j'ai pris un drôle de courant d'air dans le pif quand elle a ouvert la portière. Jus de pieds, cheveux sales... La donzelle devait avoir des kilomètres au compteur sans beaucoup d'arrêts au stand... Comme si elle lisait dans notre marc de café - sur le siège arrière, Balthus se pinçait le museau - la Babette ( On va l'appeler Babette faute de grives ) nous a dit qu'à la prochaine, elle prendrait une chambre, et une douche. Depuis la dernière pandémie, les hôtels avaient fermé boutique, et l'eau se faisait rare. Seule la Maison Commune, un bâtiment qui faisait office de mairie, d'école, de bar, et à l'occasion de tribunal quand les culs terreux se tiraient la bourre, proposait un peu de confort aux trimardeurs qui hantaient les routes. Il lui faudrait montrer patte blanche, vaccins en règle, et peut-être faire un peu de travaux d'intérêt public...  T'inquiète, je m'arrangerai, m'a dit la donzelle...J'suis sûr qu'elle a un flingue dans son sac, a ronchonné le clebs, qui non content d'être mauvais coucheur, était un peu parano...

                                                                        ... : ...

Dans le futur tu t'appelleras Boris me souffle mon biographe. Tu auras vécu plusieurs vies, ( celle du temps où j'm'appelais Jacky ? ). Entouré de gens sortis du même moule que toi, scotchés à la même époque, pire les mouches sur le ruban pendu dans la cuisine. Des attentionnés, des aimants, des indifférents, des qui lècheront ta couette, ou te secoueront le paletot. Des bizarres sortis de nulle part. Des carrément méchants, ou très cons, selon l'endroit où tu placeras le curseur. Sans doute élèveras tu des bêtes, comme le vieux Léautaud appelait son bestiaire. Des chiens ( tous de même acabit ), des chats, peut-être des tortues, ou des oiseaux de paradis. Pour les enfants tu feras de ton mieux... Tu connaîtras la guerre, la paix, les cataclysmes, les invasions de criquets, et les grandes messes Peace and Love, quelques chansons aussi qui te feront frémir. Si la musique servait à quelque chose, tu aurais pu devenir musicien... Tu tomberas dans l'escalier... Juste deux ou trois marches...Un chaos sans conséquences, comme tout le monde... A chacun ses étages... Des émeutes clouées comme des chouettes sur les portes de l'Utopie, et de son cortège de promesses non tenues te fermeront les yeux, et les oreilles, pendant que des femmes te rosseront jusqu'à l'os, quant d'autres veilleront sur tes braises... Et ta descendance princière, et millénaire* s'engloutira elle aussi, dans les affres du  temps.

Jusqu'à ce matin d'Avril ( Quel intérêt d'être en Avril : Aucun ) où dans un pick-up d'un autre âge, tu ramasseras une auto-stoppeuse ( qui en vérité, se prénomme Aïcha, en non Babette ) un peu bancale. Bouffeuse de bitume, et armée jusqu'aux dents.
L'histoire reste à écrire.

* Gérard Manset.

 

 Je ne sais jamais si je suis plus ou moins con quand on dit de moi " Il a pas inventé l'eau chaude " ou " Il n'a pas inventé l'eau tiède ". Comme quand Madame Suzanne me dit que j'ai " une tête à faire pleurer un oignon " ça me laisse dubitatif ( refusé ! Et comment ! ). Est-ce que j'ai vraiment une " mine de carton mâché ? Finirais je un jour dans une " gratinée " ? Enfant, on me disait souvent " toi, t'as pas les yeux au fond des poches ", et chaque fois, mes petites menottes plongeaient dans mon pantalon, voir si par hasard, je ne trouverais pas un oeil...  Depuis, c'est la langue que j'ai pas dans ma poche, mais là encore est-ce ma menteuse ou mon tire-jus que je tripote dans la doublure de ma peau de bête ? Et " sans tambour ni trompette " ça vous questionne non ? Que devient l'orchestre ? Vous dire comme tous les problèmes s'empilent dans ma vie.  Ca m'emmerde tous ces questionnements... D'un autre côté, ça m'occupe...

 Je l'ai mauvaise... Je dois le dire... J'ai encore loupé une belle occasion de faire la foire. C'est que les occases, par les temps qui courent, faut sauter dessus... Y'en aura plus beaucoup... Faire le crapaud au milieu des grenouilles, plein centre de la mare, c'est pas donné à  tout le monde...

" Cent ans, çà se fête ! " m'avait dit Sofia, une bulgare énergique qui s'occupait de ma pomme mieux que ces cuculs d'Adam et Eve qui avaient fait n'importe quoi avec le " fruit défendu "... Tout ça, c'est des bondieuseries, me disait Sofia, en changeant mes couches... Elle me faisait les poches aussi, mais je disais rien... Y'aura un gâteau plein de bougies, des friandises, quelques coupettes de mousseux, la presse pour vous tirer le portrait... On a même prévu la fanfare municipale, et des morceaux des Vieux Cailloux, que vous aimez tant, que la médecin cheffe (?) a enregistré sur son radio cassette... Je suis certaine que Jean-Charles vous jouera quelques gaillardises du vieux Georges, ces fredaines, qui nous fatiguent quand vous les braillé entre la poire, et les pilules du soir... Et pis, va savoir... Pt'ête que vos arrières petits enfants viendront pour être sur la photo... Si vous voulez, on sortira la vieille Hortense de son placard. Je sais que vous l'aimez bien... Que vous jouez aux dominos ensemble, et que, petits gredins, vous fumez des cigarettes en douce dans le parc, quand le loup n'y est pas..

Bref, j'étais aux petits oignons, j'me voyais déjà guilleret comme au sortir du bain. Fin prêt pour me taper la cloche, et peut-être finir en beauté.  La comptabilité, pour une fois, fermerait les yeux sur mes retards de paiement pour le séjour, et le maire, et la sous préfète seraient présents au frichti... Je sais bien, qu'aujourd'hui, les centenaires sont monnaie courante, et que les héritiers font la gueule d'attendre les ritages ( ? ), voire sont surpris de calancher avant l'Ancêtre qui était un fort galant, mais tout de même, on allait fêter dignement ce pied de nez à la Camarde. Cette bonne Sofia m'avait curé les oreilles, lustré la tonsure. Elle avait même graissé les roues de mon fauteuil, ce qui, vous l'avouerez valait bien un renouvellement de sa carte de séjour...

Sauf que, et vous le croiriez pas, une nouvelle arrivante vint brouiller les cartes. Une saleté de vieille comme Mes robes (Merci qui ?) édentée, parcheminée de partout, méchante, et puante pire un putois empaillé,  qui se vantait de " tailler des pipes à Saturne " ( ceci est une licence poétique pour faire avancer le récit ) et que, bien malin celui qui lui ferait le coup du père François. Faut dire que cette engeance fricotait avec les cent dix ans, et que son anniversaire tombait le même jour que moi. Pas de bol quoi...

S'en était fini de mon quart d'heure de célébrité. Remisé au fond du couloir de l'Ehpad comme un vieux ordinaire... M'ont même oublié à l'heure de la soupe, ces sagouins... Vous comprenez pourquoi je l'ai mauvaise ?

L'Hospice. 

 " Quand on n'avait pas d'marmite

    On bouffait chez l'père Lafrite

    Pour un peu d'auber, pour un peu d'auber

    Le soir on l'vait une pétasse

    Un choléra sans limace

    A la Place Maubert, à la Place Maubert...

    Pour trois ronds chez l'père Lunette

    Où qu'chantait la môme Toinette

    On s'payait l'concert, on s'payait l'concert

    Pour dix ronds au  Château Rouge

    On sortait avec sa gouge

    A la Place Maubert, à la Place Maubert... "

    Què'que vous z'en dites les aminches ? Ca vous met pas l'eau à la bouche... J'vous vois 

    astiquer vos surins, et lorgner les Lorettes du Palais Garnier, petits coquins...

    C'est que quand notre Vénéré chante Bruant, le bougre n'y va pas de main morte...

    Une petite perle à écouter sans modération, et à reprendre en choeur..

    A la Place Maubert, à la Place Maubert...

    Le Merle chanteur.

                                                           " L'homme est

                                                             un animal social "

                                                             dit l'un.

                                                            " Ouais... Mais

                                                              pas trop longtemps "

                                                              rajoute

                                                              l'autre...

Crème glacée.

Pissevieille.
 

 Mais non, mais non, vous ne me dérangez pas du tout... Pensez, à nos âges, on a tout le temps. D'ailleurs, je pensais vous rendre une petite visite en allant à la pharmacie... C'est sur ton chemin ma vieille Yvonne que je me suis dit, alors profite... Et pis, j'ai reprisé le napperon que vous m'aviez confié, un drôle de boulot, mais vous me connaissez, la reine de la dentelle. Je vous ai trouvé aussi votre magazine chez le kiosquier. Il m'a dit ( le kiosquier, pas le magazine, suivez bon dieu ! ) qu'on allait élire bientôt un nouveau président. Ben dame ! Il allait pas celui qu'on avait ? De toute les façons, c'est du pareil au même... Z'en trouverez pas un qui augmente notre pension, ou nous offre des vacances au frais de la princesse... Je comprends pas qu'on puisse lire de telles bêtises... Enfin, chacun fait comme il veut...  Vous allez être contente, y'a la belle Carla en couverture. Jolie femme, y'a pas à dire... J'aime pas trop son nabot de mari, question physique, mais quand je pense à mon Raymond, c'était pas un canon de beauté non plus, et y'avait d'l'amour quand même... Comme quoi, la Belle et la Bête, c'est pas que des conneries...Mais je cause, je cause... Faut que je m'attife un peu... J'voudrais pas qu'on dise que je me laisse aller. Déjà que monsieur Dubois, le voisin du dessous, me lance des oeillades assassines quand il me croise... Un vrai taïaut en chaleur, le bougre... Il me porte mes courses, prend de mes nouvelles... Y fait l'joli coeur quoi... Mais y'a belle lurette que les godelureaux comme lui me dressent plus les tétons ( pardon ! voilà que je m'emballe ! ). D'un autre côté... Un retraité de l'éducation nationale, veuf, et sans enfants... J'hésite quelquefois... Rien que pour le scrabble, il pourrait faire l'affaire... Bon, je vous retiens pas plus longtemps, devez avoir des choses à faire... J'apporterai des biscuits, avec le café ça passe bien...

- Allez Madame Scoza, faut rentrer maintenant... C'est l'heure de vos médicaments. Votre petit fils a téléphoné. Il viendra vous voir Dimanche, enfin c'est ce qu'il dit... Moi, j'ai fini mon service, je file récupérer les gosses à l'école... Alors, on se bouge un peu ! Quoi la visite chez votre copine ? Et ben... Demain, on verra...

L'hospice.

 Arrive toujours le moment, où quand le jour fait le beau, qu'il ouvre un oeil givré sur le toit des cambuses, la température flanche d'un coup comme votre serviteur sur ses vieilles guibolles. On pense à se chauffer les arpions Au dessus du volcan, à redonner un coup de chauffage dans le gourbi. Mais, voilà que Bruno Lemaire Deux ( Y'a jamais eu de Bruno Lemaire Un... Un peu d'insolence ne nuit pas ! ) le gandin de l'Eco nous fait les gros yeux. La fée Electricité est une Carabosse qui soulage le larfeuille des pôvres, le transforme en peau de chagrin, plus sûrement que les Médecins de ce bon vieux Molière dont on nous rebat les oreilles ces temps-ci. Reste plus qu'à secouer les mandibules, prendre un bain chaud ( mais la flotte, hein...) ou s'imaginer à Copacabana, en train de faire le cactus (?) devant les belles qui passent. Mais rien n'y fait... Tu croises des manchots qui patinent sur ta banquise, des phoques en peau d'ours, et si ta voisine de palier te dit " fait bon c'matin " t'as envie de lui faire bouffer son cabas. Comble d'ironie, tu ne peux même pas te réchauffer une bonne sousoupe, le gaz venant à manquer depuis que Poutine fait la gueule. D'un coup tu deviens climatosceptique, ronchon, et tu repenses, la goutte au nez, au temps où tu chantais des chansons Monsieur Le Fox-terrier autour d'un feu de bois flamboyant pire le cholestérol de Madame Suzanne. C'était chiant, mais au moins, on avait chaud.

Journal Confus.

 Trop tôt le matin. J'ouvre mon cahier. C'est la nuit. A hard d'ays night écrivaient Chespire, ou les Beatles, il y a longtemps, je ne sais plus. A la radio, un type parle de Paco Ibanez. J'ai l'oreille distraite, et le crin fragile. Un peu froid aussi. Penser à enfiler des chaussettes, les extrémités c'est important... 

Je sais les gens qui dorment. Les gens qui rêvent. Ceux qui, après une nuit blanche trouvent enfin les bras de machin, le pote à Cocteau. Les comateux qui cachetonnent derrière les grilles neuroleptiques, les vieux, les vieilles, les bébés, les fainéants, et les amoureux qui s'étirent au fond des draps. Et tous les malades alités depuis longtemps qui rêvent de marcher, ou de sortir du tombeau. Le chien dans son panier qui bave un peu, les paumés du pt'it matin. Voilà Brel parlant des femmes à Denis Glaser, une couche- tard, un oiseau de nuit, fardée comme un pharaon. Souvenirs du matin, chagrin... Je connais les insomnies, et les crises des lève-tôt qui s'arment de patience... Le bleu du néon qui clignote devant l'entrée des Urgences, la pendule insatiable qui compte les heures. Le café clop devant l'écran soumis à l'agrypnie de l'autre, et le jour en jachère qui se demande bien ce qu'il fout là... Je sais tout cela.  Ce que j'ignore, c'est où, et comment faire une " grasse matinée " et ça, ça m'emmerde un peu...

Journal confus.

Culinaire

 Menu du jour :

 Soupe à la grimace suivie de son bouillon

 de onze heures.

 J. H.

- A la tortore, Lino et Bernard, c'était du sérieux...

  Un vrai quadrille de mâchoires..

  J. G.

Encéphalogramme, pic et pic et...

 

 Je vous rassure tout de suite. Avec Bibiche, on s'est plié de bonne grâce aux injonctions du gouvernement. Enfin, moi surtout... On a parié qu'à la prochaine piquouse, le premier qui tousse paie la tournée... Les cinoches, les médiathèques, les discothèques, tiens, même la boite à cul qu'est sur l'avenue des petits Champs...* Mais si, me dites pas le contraire, tout le monde la connaît... Je m'en passe volontiers de tous ces machins, mais les bistrots... Le t'it noir du matin, c'est sacré, comme l'apéro du soir... C'est bien une sale engeance que tous ces nimbus... Fermer la seule chose qui vaille encore la peine qu'on se lève à l'aurore dans cette vie de bazar, c'est pas humain... Vous avez vu, le Panier Fleuri a mis la clef sous la porte... Boris le taulier a dit qu'il boirait le stock, et si c'est pas assez, ben il prendrait son tromblon. Les gars de l'urssaf, et autres gabelous n'ont qu'à bien se tenir.. C'est pas le pognon qui l'intéresse le Boris, depuis le temps qu'il nous arnaque, il a fait sa pelote... Non, c'est la compagnie... Les potins qu'on se raconte, en lorgnant le fond du godet, le résultat des courtines, la tronche à Manu quand il cause pas bien, et puis les blagues... Ha ça on en connaît des blagues... Que y'a pas besoin de sortir de la cuisse à Jupi pour se bidonner, et penser que la vie est belle... Tous ces beaux messieurs qui font leur cour autour du Prince, vous croyez qu'ils en connaissent des histoires à toto ? Tiens, j'vais vous en raconter une bien bonne...

Ha ! vous n'avez pas le temps pour les sottises... C'est vrai j'oubliais, toujours sur le pont, Capt'ain... Faut vous reposer mon petit père, vous avez une mine de croque mort en arrêt maladie ! Franchement, à vous regarder, Nosferatu et vous, c'est kif kif bourricot, comme on dit au Bled (?).

Bien sûr que je prends mes pilules. Une le matin, une le soir, comme c'est écrit sur l'ordonnance... Un bon petit soldat, je vous dis... D'ailleurs, faudrait me represcrire votre sirop pour la toux. Il a un goût de beaujolais pas dégueu...

* H. Tachan.

 - Jean Baptiste, et Jean Pierre... C'est ça ?

- C'est cela même... Mais nos amis nous appellent

   p'tite bite, et crâne d'oeuf... C'est comme vous voulez...

-  Je vais rester sur J.B et J.P.

                                                                                           Je vous avais prévenu,

                                                                                                                rien que des banalités...

 Vous le croiriez pas... J'ai fait une cabriole de cirque sur une saleté de verglas planquée entre deux cailloux. Un salto arrière, une pantomime acrobatique qui se sont terminés avec un genou en vrac ( le gauche bien sûr... Je ne sais pourquoi, j'ai des problèmes avec la gauche ces temps- ci. A croire qu'elle est en vrac, elle aussi... ) et une bordée de jurons dignes du répertoire de notre Président bien aimé.

Une chose en amenant une autre, et comme j'écris avec mes pieds - lesquels ont bien souffert aussi de la pirouette - je ne pourrai désormais vous narrer que des choses sans importance... Petite fourmi travailleuse, clopinant vers la fourmilière, vous comprendrez que je ne puisse me concentrer avec une douleur pareille à celle de Marguerite, et ravir vos neurones d'envolées lyriques qui d'habitude, vous mettent en joie, et vous font sauter au plafond, au risque de vous abrutir un peu plus... J'ai bien pris quelques médocs - des antibiotiques pour chien, arrosés de jus de navet - Rien n'y fait.  J'ai les guibolles en flanelle, et le ciboulot en guimauve.

Vous devrez donc vous contenter ces jours prochains des banalités journalières qui occupent les pattes folles en jachère. Une photo de mézigue en barboteuse ( 1952 ), quelques portraits de garde à vue, un menu détox, un menuet pis quoi encore ! rare en ces temps où tout le monde valse à l'envers ! ou peut-être, si mes osselets me foutent la paix, je vous raconterai comment mon voisin du d'ssous a péter la canalisation de flotte en faisant des travaux, l'arrivée des pompiers ( avec la grande échelle, comme dans la chanson ) qui ont profité du désastre pour me taxer dix balles pour leur calendrier... Le sirop de la vie quoi...

Ne me plaignez pas trop. Je peux encore lever le coude !

Bien à vous.

 J'admets... Je ne savais plus trop quel jour on était, ni de quelle année... Ca n'avait guère d'importance au fond... Il suffisait de terminer les phrases avec quelques  points de suspension...  Comme on laisse en suspend un vers du Moustachu Vénéré, un baiser factieux sur les lèvres de la femme à barbe, parce que le temps fait les cornes au Diable, et des galipettes sur nos coudes usés. J'avais oublié mon adresse, et j'aurais été bien incapable de vous dire le nom de ces vieillards en fauteuil qui tournaient ( pas les fauteuils, les vieillards ) dans la grande salle à manger à l'heure du picotin...

J'avais quelques mégots froissés que je cachais dans une vieille robe de chambre offerte par je ne sais plus qui, que je fumais dans le parc, ou dans les chiottes, la nuit, quand le sommeil faisait défaut. Je chipais aussi des pilules à ma voisine de chambrée, lui faisant croire - la coquine aimait les compliments - qu'elle ressemblait à une chanteuse tombée dans l'oubli, quand je ne la soudoyais pas avec le souvenir de son mari cornu, un chef de gare parti trop tôt au champ de navet.

Je n'avais plus de visite depuis longtemps. Les enfants beaucoup trop loin... On ne peut raisonnablement pas vivre toujours dans le même terrier. Seuls les  piafs à qui je balançais des restes de brioche rassie, après le goûter, le " quatre heures " comme l'appelait les dondons en blouse, me tenaient compagnie. A noter que j'ignorais également le blaze des merles, des geais, ou des moineaux avec qui je taillais bavette... 

Vous n'imaginez pas quelle joie me surprit, quand un matin, entre deux cachetons contre le vieillissement, et l'arthrite, qui me faisaient tous les deux souffrir au delà de l'au delà, je me souvins du nom du batteur des Rolling Stones, et revis Jeff Bridge chercher le graal qui redonnerait jouvence à son pote dans ce film le Roi pêcheur que j'avais tant aimé quand j'avais encore des souvenirs en ordre de bataille...

L'Hospice.

 

                                                          Y'a des jours,

                                                           je me laisserais bien

                                                           pousser la barbe

                                                           tellement le monde

                                                           me rase.

                                                           L'hiver nous tient

                                                           chaud

                                                           quand l'été nous 

                                                           dépoile, et nous

                                                           fait 

                                                           frissonner.

 Quand il ne restera qu'un peu de cendre après le grand incendie, quelques notes de Frédéric sur la taïga mongole, que l'on aura fini de s'engoogler avec des nouvelles à la noix, il sera temps, baluchon sur le dos, de partir ailleurs...

                                                          Je fume beaucoup

                                                          parce que j'aime

                                                          tousser...

Paul Auster.

Le Merle moqueur.

                                                                                 

 

 Quand il devait sortir pour faire ses " contrariétés " comme il nommait les choses de la vie, il laissait le chien Balthus près de la petite radio programmée uniquement pour les Concertos de Vivaldi... Le mastard n'appréciait que cette musique, et encore, il fallait être prudent. Le cabot était sélectif, pointilleux sur le répertoire. Les fameuses Quatre saisons du rital, le hit des ascenseurs, des produits en promo, et des parfums à deux balles, lui faisaient dresser des oreilles rageuses, des crocs aux aguets, tout près de bouffer les meubles du salon, et la femme de ménage. Le patou avait mauvais caractère, et la moindre anicroche dans ses habitudes le mettait hors de lui. Fallait pas l'emmerder quoi... A peine supportait il quelques balades de Petit Paul, quelques vers de Maître Georges. Il aurait bien fricoté avec Lady Madonna , mais elle était trop occupée par les enfants... Et cette benête de Margot avec son matou, fallait même pas y penser... " J'ai les esgourdes en charpie " ronchonnait le Balthus, quand le "patron" - les chiens, même les pires, ont besoin d'un maître - assommé par les années, faisait claquer sur la platine des vieux rock an roll, que Papy Eddy n'aurait pas renié... Ca créait des tensions dans la cambuse, des bagarres sans fin, que les gueulantes du chat Bébert n'arrivaient pas à endiguer... 

Par bonheur, Boris ne s'aventurait plus guère au delà du jardin. L'interdiction récente de fumer dans la rue, les vaccinés, non vaccinés, re vaccinés, le rendaient prudent, ou colérique, selon qu'il avait écouté le gentil Léonard, les Vieux Cailloux en folie, ou la Chevauchée des W. du grognon Richard... La musique adoucit les moeurs ! Pas sûr... Trois injections de mirliton, vous donnent souvent des envies de meurtre... 

Dans cette famille, tout est compliqué ! persiflait la vilaine Fanny, entonnant des vieux chants Bigoudins... Mais ce n'était que pour emmerder le monde, comme un Président resté célèbre pour ses écarts de langage.. Elle est vilaine Fanny. Comme le Président, tout le monde le sait.

Ces gens là.

Atcu *

  Ma petite radio, toujours au fait des derniers potins, m'apprend que Michel H. s'est inspiré de l'Album Blanc de the Beatles ( 1968 ) pour soigner la publication de son dernier bouquin ( et le vendre plus cher ! ajoute Madame Suzanne qui compte ses sous... ).

Fasse que le livre soit aussi bon que l'Album...

* Pour changer...

On se croirait à un débat à l'Assemblée, ou sur une chaîne info quelconque !!!

Actu

 Vous me voyez ce matin fort marri. Obligé d'admonester le petit Manu, et de l'envoyer quelque temps au piquet. Un jeune homme promis aux plus grandes carrières, promu gendre idéal en remplacement de Michel Drucker dans le coeur des ménagères, ce qui déjà est une preuve indéniable de son talent, le préféré de Guiguitte, et des ventres mous, voilà qu'il se met à jurer pire le cancrelat Eric à l'oral d'histoire... Qu'est-ce qu'il vous est passé par la tête élève Manu ? Un besoin irrésistible d'être encore une fois délégué de classe ? De dépasser vos petits camarades chahuteurs, ou peut-être; allez savoir, un calcul machiavélique pour éviter les heures de colle...Court circuiter vos deux copines qui mettent la pagaille sous le préau ? On vous savait fin connaisseur de l'oeuvre de Monsieur Audiard... De là à jouer les Tontons flingueurs... J'apprends que du haut de son ciel, le Vénéré aurait fait les gros yeux devant une pareille conduite, surpris par tant de couillonnade... D'un coup, petit gredin, vous avez transformé la cour de récré en poulailler excité qui sent l'arrivée du renard... Vous ternissez la réputation de notre établissement déjà mise à mal par les femmes battues, les curetons palucheurs, et les braillards qui s'en donnent à coeur joie... 

Bien sûr, les garnements qui traînent à la porte du lycée, le virus qui se fend la poire, bravant les interdits du proviseur, et de ses sbires, sont un danger pour l'unité de l'institution du père Jules, mais de là à vouloir les " emmerder " jusqu'à l'os, il y a une marche qui va nous attirer les foudres des fanges nationalistes, des députés couche tôt, des faiseurs de roi, et de l'évêché, jamais en reste pour réclamer un conseil de discipline... 

C'est donc avec une grande déception, que je vous adresse un blâme républicain, et me voit obligé de convoquer votre maman, pour éclaircir ce mystère...

Le Merle censeur.

 Vous me traitez d'énergumène... De vieux ch'val de cirque sur le retour... Entre nous, vaut mieux être un canasson qui patine dans la sciure, que de ressembler à tous ces singes savants qui font les malins à la téloche, ou ces lapins qu'on sort du chapeau à chaque nouvelle élection... Laissez moi finir... Un pt'it gorgeon au bord d'une plage d'automne, ou un clop allumé sous un réverbère en attendant une belle, n'ont jamais tué personne... Enfin, je crois... Les coquins de la faculté poussent des cris d'orfraie, pendant que, nous, têtes de linotte que nous sommes, on ne voit pas le danger... On se gausse ( refusé bien sûr ! ) des ordonnances, des prescriptions, et autres impositions de paluches sur des endroits que je vous citerai pas... A croire que tous ces obsédés du thermo, et de la canule, rêvent de nous voir tous bien rangés dans des carrioles blindées de neuroleptiques... Je ne parle pas de vous bien sûr... Vous, je vous connais... Besogneux, tatillon, devant le moindre pif qui coule, prudent, et circonspect sur les fluxions de poitrine et les cors aux pieds, vous faîtes partie de la vieille garde... Toujours prêt à réparer l'Epave qui sommeille dans les ritournelles de Qui vous savez. Je vous sens méfiant devant tous les mandarins qui piaffent dans le poste, tous les Cassandre qui n'empêcheront jamais le grand Robert de recommander une tournée, histoire de faire vivre le petit commerce (?). D'ailleurs, si je puis me permettre ( cela n'a rien à voir avec nos joyeux boit sans soif ! ), votre ressemblance avec le Sieur Destouches, qui lui aussi, exerça ses talents au dispensaire de Bezons, m'intrigue diablement... Vous fâchez pas, je parle du toubib, pas de l'autre...

N'empêche, c'est la troisième fois que je consulte ( la sécu va morfler ), et toujours pas de réponse à mes PEINES DE COEUR... Y'a pas de quoi être fier, DOCTEUR...

Extérieur (5)

 

                                                           Spectateur averti

                                                            j'ai regardé

                                                            au fond du puit

                                                            voir si mon cadavre

                                                             exquis

                                                             était encore

                                                             en vie.

                                                             Faisait encore

                                                             envie...                              

                                                           Lui voulait changer

                                                           le monde...

                                                           Elle, voulait simplement

                                                           changer la décoration du salon

                                                           ou cette robe passée de mode...

                                                           Ca ne pouvait pas coller

                                                           entre eux.

Il s'aperçut très vite qu'il était exclu des tournantes du monde. Ouvrant un magazine, elle comprit qu'elle ne pouvait plus s'attifer selon les modes du moment, et que finalement, cette robe pourrait encore durer quelques décennies. Et le salon, aussi désuet (refusé !) soit-il, conservait ces odeurs de marguerites, de tisanes, et de vieux cigares, qui se mariaient plutôt bien avec ses souvenirs...

Ils vécurent donc très vieux, loin des tourmenteurs, des maniaques, et des bonimenteurs. Et furent heureux, comme on peut l'être dans les contes à deux sous... 

Même s'ils n'eurent pas beaucoup d'enfants... 

Intérieur (5)

 

                                                             ALLEZ !

                                                             JOYEUX COVID

                                                             A TOUS !

a persiflé cette raclure de Roro le romano,  les yeux vissés sur les cours 

boursiers des labos pharmaceutiques... 

L'énergumène ne respecte rien... Mérite d'être puni. Pendu haut et court

( à Montfaucon bien sûr... ).

 La trêve des confiseurs... Les sondages de la dinde, comme dit François Grandes Oreilles, le mois du blanc... Le ventre mou entre les marrons qui flottent encore, et les cotillons pouet pouet qui enterrent en cadence cette foutue année, font ricaner les septiques sous le masque... " Les vaccins, j'en ai ma dose ! "  dit un type qui croit faire de l'humour. " Omicron... Oh Macron ! " rajoute un enragé, atteint de Mélanchonite aigüe, pendant qu'un con plotiste prévoit l'extinction prochaine de tous les blogs à deux balles qui encombrent l'Univers... Les jumeaux Delta, et Omicron mettent la pagaille dans les familles, sur les boulevards, où d'habitude, on fait péter les roteuses en souhaitant à belle-maman de retrouver sa taille de guêpe, et les attributs qui faisaient risette sur les photos des années soixante...

- C'est que la belle doche, sous le vieux général, c'était  une sacrée coquine ! La reine de la gambille au jour de l'an, sabreuse de roteuses, et de beaux militaires ! bavasse le Père au Fils.

Comme si le Fils en avait quelque chose à battre... Tous ces vieux charabias le dépriment. Les turlututus chapeaux pointus, et les chansons d'Aznavour lui donnent envie de gerber...

C'est ça le temps qui passe...