mardi 31 janvier 2017

IGGY ET LOUISE **

Le Miroir : Mais qu'esse qui va pas chez toi ? T'es sapé comme un rustre, tu fais le sémaphore dans la cambuse, l'épouvantail sur les trottoirs et t'es peigné comme Iggy Pop !
+ Comme disait mon père " Mon coiffeur est en prison " et pour un bail... Et si je fais le gugus dans la rue, c'est mon problème d'incontinence...
= Quand même tu ressembles à rien... Avec tes pattes de héron, ta sous-ventrière de Bavarois et ta  barbiche de traviole...
+ Qu'esses-tu veux, j'suis pas une rock star... Et pis un peu de lard ça colmate les fissures, ça rend le torse attrayant et le bidon édredon... Tu l'as vu l'artiste, c't'un vrai chat maigre... Un pile électrique qui à son âge dijoncte et saute partout... C'est pas sérieux de brailler comme un cerf et de faire des pirouettes dans la foule... J'admets, les chansons sont plutôt bonnes et les loufiats derrière assurent ( Lust for life )..
= S'cuse moi, ça reste un beau vieillard...
+ Encore une fois, j'insiste... Passé une décennie, tout est dans la rondeur, dans la douceur des courbes... Ton gus, on dirait un de ces écorchés qui servent de modèle dans les cours d'anatomie... Ressemble à une serpillière mal essorée...
= T'est qu'un fourbe... Un jaloux... Lui au moins, il glougloute pas dans son jus comme toi...
+ Et pis zut ! Tu m'emmerdes... Tu r'ssembles bien à Yolande Moreau et t'es pas Louise Michel...
   Et toc ! Dans ta face ! Le Miroir...
Iggy Pop.
Post Pop Dépression.
Concert Albert Hall.
** J'aurais pu titrer cette kronique " Thelma et Louise "Mais c'eût été un plagiat honteux !
Ndlo.



lundi 30 janvier 2017

VOUS ÊTES PAUME
ET DANS LA DECHE...
UN BON CONSEIL
SUIVEZ LA FLECHE...
ELECTRO...



samedi 28 janvier 2017

L'ADDITION ( 2 )

- Dis-donc le châtelain ! C'é-t-y que tu nous la f'rait pas à l'envers ! Tu chercherais pas à nous embobiner quand même avec des fadaises, des pleurnicheries télévises... Un type qui s'prend pour un sacristain et qui veut qu'on fasse des économies sur les hosties... Un gars droit dans ses poulaines, copain avec l'archevèque et à cheval sur les principes... Choqué par la vilainie et les menteries du bas clergé... Tu nous monterais pas une mayonnaise quand même !  Nous les bougres qu'on trime comme des baudets, toujours à la recherche d'un quignon de pain et d'un peu de beurre pour améliorer l'ordinaire ! Voilà qu'on apprend par le guet que t'aurais goinfré ta bourgeoise un oeil sur les urnes, l'autre sur le portefeuille ! C'est pas joli joli tout ça... Le Bourbon s'est retrouvé la tête dans l'sac pour moins que ça... Fais gaffe Monseigneur...
- Qu'est-ce tout ce bruit mon ami ?
- Un incident sans gravité ma mie... Des malfaisants qui voudraient me faire porter le chapeau pour des broutilles... Quelques dollars de plus... Des gueux qui manifestent à l'entrée du domaine et qui rêvent encore - les sots - au grand soir, à l'intégrité et au Siècle des Lumières... Ne vous inquiétez pas, ma douce, je déjouerai tous les complots... Marcherai fièrement sur les peaux de bananes et s'il le faut, attaquerai ces journaleux cocos, lancerai des anathèmes contre tous ces bolchéviks... J'en ai maté des petits marquis, des fouineurs et des envieux  quand j'étais aux affaires... Ce n'est pas quelques manants qui vont faire trembler les murailles du Château...
- Un peu de thé mon ami ?
- Volontiers Très Chère...
Edito
Toto.

vendredi 27 janvier 2017

L'ADDITION...

Qu'est-ce qu'on lui reproche à cette petite Pénélope.... M'a l'air d'une personne bien avenante, bien élevée, bien éduquée, bonne mère et bonne catholique... Elle est discrète, bien peignée, propre sur elle...  On l'imagine pas dans les bras du broussailleux, mais soyons sûrs que dans le déduit, elle vaut bien votre bergère... Celà ne nous regarde pas...
Lui donnera-ton un blame, une fessée,  pour avoir gueuletonné aux frais de la princesse sans même faire la vaisselle... Franchement une part de tarte gratos, ça se refuse pas... C'est pas votre serviteur qui dira le contraire, ni tous les hobereaux de la politique qui participent allègrement au banquet... Faut savoir que c'est nous, les zélés zélotes, les zèbres zarbis, les z'imbéciles heureux, qui avec notre manie de nous gratter les urnes, fournissont la nappe et les serviettes. Alors faut pas s'étonner qu'eux choisissent le menu et astiquent les couverts... Z'ont les crocs, les bougres... Toujours les mandibules en alerte... Faut pas être plus royaliste que le roi dit le proverbe, et notre Louise Michel se retourne dans la tombe....
Alors pourquoi chercher des poux dans la tonsure de Pénélope qui n'est sûrement pas comme les autres dans la chanson... Une fieffée S..... Peut-être est-elle une sorcière, une prédatrice qui dicte sa loi et ne veut jamais payer l'addition quand elle va au resto... Va savoir avec les gens...
Edito
Toto.

jeudi 26 janvier 2017

C'EST DIT...

- QUELLE EST VOTRE NATIONALITÉ ?
- IVROGNE...
Humphrey Bogart.
Casablanca.

- GRANDEUR ET DEBANDADE
  ON S'EN VA CHEZ PEDRO
  MANGER DE LA BRANDADE
  ET BOIRE DU PORTO...
Ignace Perfide.
Madère blues.



mercredi 25 janvier 2017

RETRO-FUTUR ( 1936-1997 ).

Me dites pas que Jean-hedern n'était pas rock and roll... Déjà calancher sur un vélo... Même Jaja n'osera pas, vous verrez.. ( La direction précise que l'Oteur ne parle pas ici de Laurent Jalabert, mais de Mick Jagger, idole des foules, moins bon sur une bicyclette que le sus-nommé, mais bien meilleur dans l'exercice des chorégraphies planétaires... ).
Le borgne pamphlétaire avait le sens du bazar, du bordel désorganisé et la bile tenace... Le gonze était déglinguo, hystéro, anarcho-lepeno Célinien,  toujours prêt à faire chier notre Président pour une couvée cachée.. 
" Le premier qui dort réveille l'autre " ou sa " Lettre ouverte à un colin froid " resteront des pavés dans le marigot des scribouilleurs... Sans compter qu'il écrivait ( Fin de Siècle ) comme un Houellebecq qui aurait une rage de dents ou manquerait de clops... 
Je ne sais pas si notre Michel national, bien foldingue aussi, dans les gribouillages, apprécie le bonhomme, mais je voudrais bien savoir... Si vous z'avez des infos... Reste que des gaillards pareils, ça manque dans le paysage... Faut de temps en temps faire une révérence...
Je me souviens que, minot ( faut pas exagérer ! ), je lisais ses bouquins, regardais ses émissions et que ça me foutait un urticaire jubilatoire comme quand j'écoutais les vilains Cailloux...
Aujourd'hui ma vue baisse, mes oreilles s'embourbent et la queue de mon chat est toute dépenaillée ( ? ), difficile de lire sans loupe et... Je m'entends plus péter gueulait Ludwig Van... Alors de temps en temps une petite excursion chez le bredin ne fait pas de mal... C'est comme dire des gros mots à la sacristie, danser le mambo au cimetière...

mardi 24 janvier 2017

ZERO DE CONDUITE...

HA ! LA VA VITE...
 Vous le savez bien... Vous qui chaque jour, perdez quelques secondes à lire ma prose : Vous vous rendez bien compte que plus ça va, plus je file et moins je fais gaffe aux bordures... Au deuxième mot,  j'accélère, Je voudrais déjà être arrivé... Comme un descendeur à Kitzbüel au risque de louper une porte, de me ratatiner dans la poudreuse... Comme le bourricot qui sent l'avoine... Je dérape dans les parenthèses, saute par-dessus les accords - la faute à mon slip kangourou - dézingue les participes, et sprinte dans la dernière ligne droite : les auxiliaires et transitifs portant sans cesse réclamation passque je les bouscule à l'arrivée... Quand la vigie signale des consonnes en goguette, je double sans clignotant, oubliant dans la foulée le Fe de girafe ou supprimant le Qe de Quocelicot pour finir plus vite... Je passe les premiers obstacles facile, saute les poings d'exclam... Rossinante à cent contre un, je décroche les virgules qui ralentissent la course, décompose le passé et conjugue le futur vite fait bien fait... M'arrive même de tourner bredin, de partir à reculon... L'autre soir, j'ai embouti un complément d'objet maqué avec un pronom qui se la jouait perso. J'ai pas su quoi en faire... J'ai pris mon dico pensant que les chenus de l'Académie allaient me tirer d'affaire... Mais tu les connais les zouaves, sortis de leurs habits verts, ils z'en ont rien à battre... Il est Impératif de ralentir me soufflent mes potes du premier groupe - les autres sont des malfrats qui brandissent le subjonctif comme une tête de cheval dans mon plumard - sinon tu te ramasses dans les points de suspens...
Je dérape dans la syntaxe, décabane dans l'histoire, affolé pire que la bête à plumes qui voit passer le plomb... Ça sent le véloce, le rapidos, le précoce, le " tu te finis toute seule,  j'ai autre chose à faire..."... Alors ne vous étonnez pas chers paroissiens  que le soufflé ne prenne pas, que la soupe manque de sel...
- Tu fais tout à la va-vite,  disaient déjà ma bonne mère quand je loupais la thèse, l'antithèse et la prothèse dans ma rédac et Suzanne quand je sautais trop vite du trapèze...
Résultat : Zéro de conduite...
Je vous jure que si un jour je passe la ligne sans cabossage, je m'arrête... J'irai à la pêche aux voyelles et j'apprendrai la grammaire... Promis.

lundi 23 janvier 2017

LA FEMME DE L'OGRE

Il me demande comment j'ai trouvé le film d'hier, et - ce n'est pas un reproche, juste une habitude - me dit que mes pâtes étaient un poil trop cuites... J'applique pourtant strictement la règle du 1-10-100 * que m'a donné le chef cuistot du Marquis de Carabas, un promoteur véreux devenu le patron de la contrée... Mais avec lui, tout est toujours trop cuit... Si on le laissait faire, il mangerait la viande ( et tout le reste ! ) à même les crocs, comme un animal sauvage... Avec le sang qui coule autour des babines, la menteuse qui lèchouille les commissures...Des restes d'antilopes ou de gnou coincés dans les gencives... Un vrai croco... Le sourire carnassier ( refusé ! ) qu'immortalisent les photographes animaliers... T'as déjà vu un ours blanc après un gueuleton de phoque... C'est dégueulasse...  Rosbif,  gigot ou poiscaille, faut que ça saigne... Que ça dégouline sur la serviette, qu'il ait du raisinné et du gras jusque sous les griffes... Pour les os, c'est pareil. Il rogne et grogne pire qu'un clebard... Jusqu'à la moelle... Laisse les carcasses comme neuves... Faut le voir s'attaquer à une cuisse de mamouth,  ça fait peur... 
Je sais pas d'où ça lui vient ce goût du sang, de la chair fraîche... C'est pourtant pas un cruel... 
Il est doux comme l'agneau, gentil, attentif pire un horloger qui répare une tocante qui déconne... Jamais un mot plus haut que l'autre... Prévenant avec les voisins, toujours prêt à rendre service aux vieilles dames... Quand il me prend dans ses bras, c'est nounours et compagnie... Calins en pagaille et bisous dans le cou ( J'ai toujours un peu peur quand il me suçote la jugulaire ! ), une crème d'homme que tout le monde m'envie... Va savoir pourquoi quand il se met à table, il dévorerait le monde et le restant de l'univers...
Les filles me disent souvent qu'avec un tel appétit... Ça va mal finir... Pour une peu que les couronnes changent de tête et qu'il lui prenne une petite fringale...
Pour le film, j'ai pas aimé... Une sombre histoire de zombies qui se bouffaient entre eux...
* Un litre d'eau, dix grammes de sel pour cent grammes de pâtes...

samedi 21 janvier 2017

MONTAUBAN.

-   La vache, c'est grand...
$  Ah ! Ben... Y'a de l'espace... La mer, la montagne, les déserts et les serpents à sonnette.. Les sapins et les grizzlis... Z'allez pas manquer d'air pur et d'émotions fortes... Si vous choisissez la page douze du catalogue... Là où y'a que des vaches qui vous regardent passer pour un peu que vous soyez sur un canasson avec un stetson sur le pif...  Sinon y'a que des tours qu'on en voit pas le bout... Des embouteillages à vous faire sortir votre magnum pour éclaircir la situation...
-   Et le voisinage...
$  C'est comme partout... Y a des sympas et des grincheux... Des qui vous torchent des hymnes à la joie 
    et d'autres qui tapent au plafond quand les rappeurs noirauds font du boucan à l'étage au-dessus... 
    Mais dans l'ensemble ça va... Si on évite les cul-bénis et les pèquenots qui tirent à vue, les créationnistes, les culs klux klan et Buffalo Bill... On a eu un Clinton qu'ouvrait sa braguette facile, mais c'est du passé...
   La façade Ouest est plutôt bien exposée, les gens sont plus cools qu'ailleurs et la marie-jeanne est en vente libre.
-  Intéressant...
$ Et pis, c'est pas vieillot comme chez vous... On est balèzes en sport, on a du pognon et nos planches 
  de surf swinguent sur la grande mare chinetoque... Les bridés on s'en tape... On a le Bruce qui court la campagne, les Pères Fondateurs et Dolly qu'affiche ses miches sur tous les bahuts qui traversent le pays... On a des prix nobel à plus savoir qu'en foutre, des bombes à neutrons, des flics ripoux et une télé de merde... Un peu comme chez vous non ?
-  Et pour la bouffe ?
$  Vous vous y ferez... Vaut mieux faire envie que pitié...
$ Le seul truc qui cloche... C'est le nouveau concierge. Une tête à claques doublée d'un mauvais coucheur...  Je me demande pourquoi le syndic a  laissé faire... Vous z'allez me dire, tout le monde peut se tromper... Paraît que chez vous, vous êtes prêts à mettre une femme de ménage sur le pot de chambre...
-  Vous z'avez rien à louer du côté de Montauban... Finalement je préfère... Et pour la dame-pipi, c'est pas gagné... pour peu qu'on réfléchisse un peu...

C'ETAIT PLUS PAREIL...

- Je m'étais dégotté une giclette qu'était bien gentille et qui sentait la primevère.... Un blondinette bien avenante,  soucieuse des baisers donnés. On se filait rendez-vous derrière la grange du père Michon, et je t'assure, j'avais les valseuses qui flottaient dans le pantalon... Je montais au ciel plus vite que le Fils de l'Homme, et j'avais les moustaches en broussaille, les guibolles en coton à chaque rencontre...
Après, tu connais l'histoire... Je viens de te raconter... Y'a eu la guerre, la mobilisation générale, la grande pouillerie... Le malheur des hommes qui buvaient le pinard à la gourde du Sanguinaire... La Faucheuse en chaleur au bal des bouchers... Ça a duré trop longtemps... Je l'ai plus jamais revu... Quand je suis revenu du chamboultout, elle avait disparu... Je l'ai cherché un moment, ousqu'on avait l'habitude d'aller... Chez le Père Lafouine - Epicerie - Marchand de charbon - Au bal à Neuneu où on guinchait comme des sauvages avant... Tu sais quoi... Les parents m'ont dit qu'elle avait attendu longtemps, et qu'un marchand de peaux de lapins avait mis sa patte dessus... Depuis plus de nouvelles... J'avais laissé une moitié de moi dans la Somme, voilà que je perdais l'autre dans l'absence...  Le temps a torché l'affaire dans ce foutu wagon à Rethondes, et les macchabs sont ressortis du tombeau pour nous faire des reproches... Dire que plus jamais... Ensuite, dans les années de fouin,  j'ai rencontré ta grand-mère, une belle femme aussi,  mais c'était plus pareil...
Les Contes du Poilu.
Editions Casse-Pipe.
Dessins Tardi.

vendredi 20 janvier 2017

LA MUSIQUE DES KIOSQUES

Courir, toujours courir... D'un point, l'autre... Sans même savoir où exactement... Se battre, toujours se battre... Se battre ? Même pas... On pourrissait plutôt sur pied en attendant les ordres, les contre-ordres tout ça dans le désordre... La première ordonnance venue t'envoyait à pet à ouchnok reprendre un trou que les autres avaient déserté... Un carré de luzerne épargné par les obus... Comme si un morceau de pré allait sauver le pays...  Récupérer un maccab... Un pauvre bougre de normand qui mettait du calva dans son vin et regrettait ses vaches et sa "promise " comme ils disent là-bas... On récupérait sa plaque, pour la famille et le monument à venir qui immortaliserait la grande déconade...  Quelques moricauds en profitaient pour lui secouer son alliance, ouvrir sa gueule et arracher ses dents en or... L'homme est un loup pour l'homme... Mais jamais tu verras un lupus détailler un congénère de cette façon... Y'a que les hommes pour braver le malin ! Faire mieux que lui !  La fameuse guerre " de tranchée " c'était que des types qui ronflaient dans leur pisse, des moitié-dinguos qui racontaient des histoires et lorgnaient de temps en temps, voir si un schleu pointait le bout de son casque à pointe... Se faisaient tartir aussi les teutons d'en face, pareil que nous... On avançait de dix mètres, on reculait de quinze, on se faisait coucou... On n'allait pas jusqu'aux papouilles, mais y'avait plus d'envies... Et tous, on attendait pareillement que la tripaillerie se termine... Tous, on avait la même idée dans la tronche... Que l'on avait assez saigné la brebis... Que ce foutoir ne servait plus à rien.. Qu'a faire briller les bottes des généraux d'opérette qui gâtaient les marquises émoustillées par tant de gloriole...
Quand tu as vingt ans, les pieds dans la merde, le sang, la trouille et le mauvais vin, c'est normal qu'il te vienne des envies de te carapater... Ceux qui revenaient de " perm " nous le disait... A l'arrière, le pays bougeait pas plus que çà... Pendant qu'on vendangeait du raisin d'humain, qu'on s'esbignait à tort et à travers pour des idées qui changeraient le lendemain, ça jouait toujours de la musique dans les kiosques...
Les Contes du Poilu.
Editions Casse-Pipe.
Dessins Tardi.

jeudi 19 janvier 2017

TRANCHE DE MORT

L'équation était simple... Soit tu te prenais les obus, le shrapnel enragé,  la mitraille des boches... La baïonnette qui t'ouvrait en deux comme un garenne... Même planqué dans ton trou, y'avait un risque non négligeable de servir de paillasson à la Faucheuse... C'est que la garce en ce temps-là essuyait ses petons n'importe où, n'importe quand... Bretons, Lorrains, Bavarois, Prussiens ou Sénégalais, la salope ne faisait pas dans le détail... Soit tu te faisais la malle... Y'en a eu plus qu'on croit... On parle toujours des cocos, des intellos, des anarchos qu'ont fini au poteau pour une cause perdue d'avance, mais rarement des pauvres bougres qui se sont fait la valise simplement parce que les circonstances le permettaient et qu'ils se voyaient pas finir en peau de chagrin... Des gaillards remplis jusqu'à ras bord de scoumoune,  qui savaient à peine écrire leur nom, ignoraient tout de l'Autriche-Hongrie et se foutaient pas mal de l'Archiduc de mes fesses... Faut dire que le chagrin, c'est dans les familles qu'il rôdait, les tranchées,  y'a pas qu'au front que les forts en gueule les creusaient. Les historiens-nimbus d'aujourd'hui le disent bien, quand on a fait les comptes après la soustraction finale, restaient plus beaucoup de bellâtres pour jouer de la mandoline à leurs belles...
Moi, je suis resté... Je sais pas pourquoi... La peur du bandeau final ? Même pas... J'avais trop de macchabs en stock pour choper la trouille devant le peloton... Plutôt, la fatigue... Pas plus confiance dans l'avenir que ça... Mais fatalitas ! Et puis, j'avais des relents de gaz moutarde dans les narines, alors on m'avait fait quitter les premières lignes... " Un planqué " comme on disait alors... Planqué, c'est vite dit, j'avais les éponges qui charraient de la sciure de bois... Je m'occupais d'une cantine, un bourricot devant et vingt bidons derrière qui contenaient un frichti que les gaspard dédaignaient... Le hommes non... Les hommes quand tu les broies, ça ose tout...
En 17, pendant l'offensive du va-en-guerre Nivelle, je suis remonté au casse-pipe avec les Dames.et là,  je peux te dire, on a dansé la carmagnole avec le diable... J'ai eu du bol... Le canasson et la charrette sont partis en confettis, et moi, je me suis retrouvé quinze mètres plus loin à compter mes abatis dans la bouse... Pour une fois que j'avais de la chance dans ma vie, j'allais sûr la pècho, comme vous dites aujourd'hui... C'est à ce moment qu'ont commencé les grande mutineries, celles qu'on cache dans les livres d'histoire des loupiots pour pas leur donner de mauvaises pensées...
Contes du Poilus
Editions Casse-Pipe.
Dessins Tardi.

mercredi 18 janvier 2017

MELANIE TOUJOURS...

- Je plie mais ne rond-point sous la critique,  a dit le type chargé de la voirie à la Mairie.
- C'est vrai quoi... Vaut mieux un gendarme couché qui somnole qu'un dos d'âne non signalé qui vous décolle jusqu'à la roue de secours... 
La séance fut houleuse. Le bourgmestre a froncé les sourcils,  déclaré l'état d'urgence autour de la maison de retraite et des vieux grigous qui se faisaient la belle pour chasser la gueuse après le potage de dix-huit heures et la prière du soir ( sacré Eddy ! ) et décidé avec le Conseil de la mise en place de feux tricolores dans l'Avenue des Bonzamis, pour faire chier les camionneurs et endiguer la pollution nocturne...
Le comité de défense des ragots et bruits de chiottes s'est indigné de la pose de caméras et de tables d'écoutes dans le Bas-villois.
- Si l'on peut plus ricaner dans le dos d'âne de son con de voisin sans avoir sa fiole au milieu des ronds-points, entre le palmier plastoc et les nains de jardin, autant s'abonner aux magazines pipeules s'est écrié Jeanne Bâté, pas sûre de l'orthographe des revues en question. Notons, que le type de la voirie tout content qu'on reprenne ses paroles a redressé l'échine, opiné du chef et a entamé un joli cancan... Ces trois opérations effectuées simultanément, ce qui prouve qu'on peut être à la fois employé municipal et souple des articulations...
Les gendarmes couchés, venus en délégation de Brive-la-Gaillarde, après avoir été mis en pièce par une douzaine de gaillardes, ont demandé une indemnité à la menthe qui leur a été accordée in petto...
Un attroupement s'est formé au fond de la salle autour d'un type louche qui racontait l'histoire d'un Auvergnat dans l'eau de la claire fontaine... Histoire qui a mis le feu aux joues de Mélanie qui s'est empressée de chercher quelques cierges... Ensuite, vous connaissez l'histoire...
L'opposition s'est abstenue, mais a néanmoins voté la réduction du budget de tous les ceusses qui saoulent leur monde avec des chansons de l'Ancien temps et des chanteurs morts...

mardi 17 janvier 2017

HENRI... ENCORE...

Bon... Je vous l'a fait courte... Mettons. Tire-bouchon ( l'indispensable ) et Tire-bouchonnette. Tryphon ( le professeur ) et sa Tryphonette. Pompon ( le boulanger ) et sa Pomponette. Thyrion ( le nain malin de Games of...  ) et sa Thyrionette... Patachon ( une vie de ) et Patachonette... Méluchon ( le vilain ) et Méluchonette. Fillon ( Croquemitaine à sourcils ) et Fillonette... Suzon et Suzette ( refusé ! on va se coltiner les cathos intégristes et le charpentier en colère  ). Vous pouvez rajouter qui vous voulez...
Je me dis ce soir ( hé oui, on est le soir ! ),  qu'on pourrait mettre ces petits couples d'amoureux transis ou pas - genre Peynet - dans de jolies histoires, qui toutes, se passeraient dans le pays des Bleuets, là où le sucre d'orge fait du gringue à Candy jusqu'à ce que la Chocolaterie ferme, pendant que Charlie fricote avec une Marie Poppins encore très bien pour son âge, plutôt que d'asséner à nos chères têtes blondes comment les frangines de Cendrillon se coupent les orteils à la hache pour faire rentrer leurs panards dans la pantoufle tant convoitée ( version non expurgée ), ou que l'Ogre bouffe ses mioches, sans la marinade préalable ( version gastronomique ! ), tandis que les griffes de Freddy me foutent toujours une sainte trouille quand elles traversent l'écran... Me dites pas que Tryphon batifolant avec sa moitié dans un champs de miozotys, Fillon expliquant à Fillonette comment le Bon Dieu donne le feu vert aux Missionnaires, pour faire des mioches à la vapeur d'eau bénite, ce serait pas mieux qu'une donzelle qui pionce cent ans,  loupe l'invention de la machine à vapeur, du spoutnik  et d'Inter-niet ( a dit le petit prince ruskoff, pardon ! ).
Moi je répète à qui n'est pas trop sourd pour l'entendre,  que Valentin qui peinturlure sa Valentine ( Oh ! les Grosses Têtes ! ) Machin et Machine, sans parler de Séraphin et Séraphine, une tartouze que le petit gars Henri - un auteur bien connu de nos services  - fredonnait quand votre serviteur avait encore du poil sous les bras et rêvait de petites " langues à mémé ", ça suffit bien pour la soirée...
Et que si je me réveille demain, vous aurez droit à Michon et Michonette, Ronchon et Ronchonette sans compter Bison et Bisonette ( pour les amateurs de Wouesterns seulement... ).
Bonne soirée à vous aussi.


lundi 16 janvier 2017

RETRO-FUTUR ( 1967 -1970 )

Y'a plus guère que les vieux champignons des années passées, les fouilleurs de ruines ou les spécialistes de la zique pop pour connaître ( et se souvenir ! ) de Keith Emerson et de son groupe The Nice...Le gars, organiste complètement foldingue, mais néanmoins talentueux, tripotait son instrument comme un Jean-Sébastien sous acide... Vous ratatouillait des " classiques " à sa sauce ( America du bon Bernstein  qui s'en est jamais remis ! ) en rajoutant du piment fort qui faisait passer les tacos mexicanos pour des galettes bretonnes au sucre... C'était le début de la musique dite " progressiste " qui allait envoyer le bon vieux Roque and Raul aux orties et faire chier la moitié de la planète pendant une décennie, l'autre moitié s'envolant toute nue dans les effluves de Timothy et Cie, les grands festivals les nichons de Grace, ce qui n'était pas mieux...   Transformer les Cailloux en " Their Satanic... " un peu perdus sans Muddy, faire atchoumer le Sergent Poivre,  préparer la route pour le " Tommy " du beau Pete et mettre Ziggy sur orbite ( To be played at maximum volume... ). Le " tchac tchac poum " traînait la patte, éberlué par tant de maîtrise, et s'en retournait au bar en attendant des jours meilleurs... Les fanfreluches et paillettes ( Brian Eno et sa bande de Roxy... Des voyous que je conserve bien au chaud en attendant l'apocalypse ! ),  le flutiau d' Anderson, les Tangerine, les Yes et consorts, ça ferait une parenthèse bien propre sur elle jusqu'à ce que le vieux J. L. Hooker tape du poing sur la table, convoque B.B. Bronzy illico, pousse aux Cream et appelle Beggars Banquet à la rescousse... C'est Jimi qui met le couvert et l'on se dit que les choses sérieuses vont reprendre... Mais le bougre est têtu. Après avoir saccagé tout le stock des orgues de ce monde, il s'acoquine avec deux pointures de la rythmique ( des gars qui transforment Ginger et Jack en blancs-becs ! ) fonde Emerson Lake and Palmer ( pas difficile à se rappeler c'est leurs blazes ) et repart sur la route... Attila descend de son canasson, enfourche un clavier, découpe un synthé et c'est rebelote pour le bazar... Comme disait l'autre, après chaque prestation, y'a plus un brin d'herbe qui repousse... Ces types-là ont le feu aux fesses, allument des incendies partout où ils passent. On raconte dans les milieux autorisés que la flute du petit Mozart se désenchanta de dépit et demanda à rejoindre Jethro Tull, qui faisait aussi une belle carrière ces années-là...
Si je vous bassine avec le gredin ce matin, c'est que le poste diffuse sur " Radio Classique " - tu sais la TSF où les gonzes causent plus doucement qu'un curé pédophile pris en flag ( des gars sérieux qui vont pas perdre leur temps avec Tata Yoyo !) - un machin qui ressemble diantrement aux élucubrations du Keith en furie... J'ai loupé le pedigree de l'Oeuvre parce que je touilllais mes nouilles et surveillais une gamelle de lait sur le feu, ce qui est bien plus délicat que de foutre en l'air un harmonium, vous en conviendrez... Une partoche du XVIIIe que ça nous rajeunit pas... Déjà que 1967, c'est loin...


dimanche 15 janvier 2017

FRANCHEMENT,

Même si y'a une anguille sous la roche, des grumeaux dans le potage... Même si on trouve un bout de groin dans le fromage de tête, et la main du zouave dans la culotte de ma soeur ( une nouveauté !!! ), une grimace dans la soupe,  faut pas voir tout en black... 
Ce matin par exemple : L'épaisseur de la neige pas encore tripatouillée par les " transformers " de la ville... Le silence dans le Bas-villois seulement troublé par le bruit des bottes qui crissent et la toux de mézigue qui résonne à réveiller les couche-tard... La ti'ite lumière du tabagiste tout là-bas, et les dernières guirlandes de la boulange qui clignotent à la devanture de la serveuse encore bouffie de sommeil ( sûrement un oiseau de nuit, pas une couche-tôt ! ), les carrioles qui tapinent ( pardon, patinent ! ) en montant la côte et les  premiers clients en gapette, qui - je vous le donne en mille - discutent du temps... La douceur du matin avec juste ce qu'il faut d'humidité et de flocons, pour vous convaincre qu'on n'est pas sous les cocotiers, que les grands froids arrivent et que prix du gaz et de la graisse de phoque va encore augmenter...  Le bruit des volets qui claquent, qui s'ouvrent, et les yeux de hiboux dans la robe de chambre de mamie, qui n'a peur de rien, et mate déjà depuis son balcon les choses de la vie...
L'odeur des galettes... Le café qui pousse la rengaine dans sa cafetière.. La voix de Léotard qui chante Ferré... Et une envie de pisser qui vous fait grimper l'escalier plus vite que la petite bête qui monte...
Grand-père dit qu'il aime l'hiver parce que les morpions ont rangé les scooters, les gamines leurs robes à fleurs qui donnent le tournis... Bien sûr, çà l'empêche pas de râler après les malfrats de la politique qui ne font jamais ce qu'IL voudrait, de regretter la disparition du magnétoscope, des culottes fendues ou d'engueuler la pendule qui perd le nord... Mais Gand-père trouve toujours une excuse pour ronchonner.. 
Journal Confus
Samedi 14/01/2017.
7H 30.

samedi 14 janvier 2017

TRONE DE FER...

Voilà l'histoire... Des gugus et gugusettes alignés en rang d'oignon qui discutaillent sur l'avenir de la Contrée... Propres sur eux comme des témoins de Jéovah en campagne, des évangélistes en goguette, les malandrins jouent la pièce feignant de croire à leurs bonnes résolutions... Personne n'est dupe... Les promesses, bonnes intentions et charcutailles diverses ( ? ) ne valent pas un pet de lapin quand tu as les clefs du Royaume... Oubliées les circonvolutions d'usage, la " bonne tenue des débats " entre les cuisses de la République qui n'en demande pas tant.. To be or not to be sur le trône... Déjà le vieux William nous racontait la même chanson... L'Héroïc Fantazy : Attila à droite, Gensis Khan à gauche, tous sur le piste du trésor... Faut dire.. Quand tu es en haut de l'escalier, entouré de gardes à plumeau qui jouent du sabre d'artillerie en attendant le marabout d'un autre patelin qui visite les monuments et la rue Blondel, et que tu n'as qu'un mot à dire pour changer le menu,  ça doit foutre les poils pire qu'une gigolette invitée dans la loge de Patrick Bruel... Est-ce que ça justifie toutes ces simagrées ? La question se pose...
M'enfin, disait Gaston... Le monde va comme il va... Les désaccords d'aujourd'hui deviendront des alliances demain... Et les alliances d'hier partiront en sucette quand le Vizir sera Vizir à la place du Vizir... Et venez pas me gonfler avec l'amour de la Patrie ! Le sens de l'honneur ! Pourquoi pas l'amour de son prochain tant qu'à faire.... Si toutes ces vertus existaient vraiment, y'a belle lurette qu'on s'embrasserait dans les coins... Alors qu'on se roule des pelles que quand les footeux gagnent la coupe... Et encore, ça dure pas... ( Va mourir ! Vieux ronchon ! ).
Soyons juste... On se dépèce moins qu'avant ( enfin par ici ! ). Y'en a bien qui serrent la louche au bourreau, fermant pudiquement les yeux, en finançant la reconstruction du pays à Fantoche..  Chaque fois on renaît sur les ruines comme le piaf de son barbuc,  on re-taloche la fourmillière en attendant le prochain con qui mettra un coup de savate dedans.. C'est le cours de l'histoire... Si les vivants ferment leur gueule, tu penses bien que c'est pas les maccabs qui vont la ramener... Et les t'ites fourmis turbinnent... Et les multi-nationales se goinfrent ( Sale Bolchevik va ! On peut pas dire ça ! L'avenir... Le progrès... Ndlr. ).
" C'est que des sottises tout celà " dit le vieil eunuque qui s'emmerde dans son arbre... Du coup, il zigouille quelques impétrants, fomente quelques révoltes ( du pain et des jeux... ) et c'est ainsi que se termine la Saison 5 du Trône de Fer, en attendant le deuxième acte des Primaires de la Gauche...
Rien ne change je vous dis...
Editoto
Toto.

vendredi 13 janvier 2017

NOUS, PAUL ET RACHID...

Nous ne sommes que des personnages oubliés sur le bord de la route. Des pantins qui s'agitent doucement sur les aires de repos, comme ces fanions tibétains laissés en offrande aux dieux de poussière. 
Nous qui croyions comme le vieux Mitterand " aux choses de l'esprit " voilà que nous prenons une avoinée cinglante donnée par la logique économique, le pragmatisme social-libéral et la patte crochue de la géopolitique...
Nous sommes toujours là, sur le banc, désormais remplaçants,  de l'équipe qui gagne et défile. Notre "pic de forme " jamais bien à l'heure - la faute aux cadences infernales - à notre vision du passé ( ou de l'avenir ) reléguée au rang d'incongruité qui fait sourire les cornacs du pouvoir et les " enfants de la crise "...
Nous penchons vers nos pères ( pairs ? ) et comme eux, plions sous la bourrasque pour ne pas voir - entendre - les muezzins électros, les cloches technos, les timbales vidéos qui nous vrillent les oreilles... Nous voilà remisés sous la robotique d'Isaac et les prédictions du vieux Dick... Curieux quand même de voir si l'oeil de Georges viendra fouiller nos pantalons et nos santiags passés de mode...
- Nous...  Par le droit que nous donne notre âge, réduisons nos fils à l'esclavage... chante Manset. La tendance s'inverse... Nous n'avons acquis aucune sagesse, ne sommes pas devenus de vieux bonzes rigolards, n'avons soumis personne ( une chance ! ) et nous molassons ( pourquoi pas ? ) dans les méandres du Grateful Garcia... Nous sommes comme ces vieux acteurs aux visages figés sur les fotos Harcourt, inquiets des tchatchstweets et autres fariboles à 140 maux... Nos bouteilles à la mer dérivent sur un océan de Mails et de " Ventes Privilèges ". Nos cinémas coquins ont fermé leurs portes... Plus d'ouvreuse pour nous demander notre âge, plus de mensonges "dix-huit ans Madame..." Un clic suffit aujourd'hui pour entrer dans le cloaque...
Nous sommes réactionnaires, sans réactions particulières parce que le mauvais temps nous raidit les rotules et que nos étés prochains ne vaudront guère mieux..
Nous grognons encore un peu du fond des yourtes kirghizes, pogotons à petits pas sur le " Rock el Casbah " de Rachid Taha... Mais nous béquillons sacrément sur la " Jambe de Bois " de Paul Lack...
Dernière Valse.
Editions Mille Temps.

jeudi 12 janvier 2017

PETIT PAUL...

L'ôte matin, je fais mon marché dans ma music-box... Je remplis mon cabas de vieux machins qui font hausser les épaules aux plus jeunes et ricaner les mauvaises langues... Comme je suis pas trop en forme, je stationne devant les étals qui font pas trop de bruit... Salomé du Doherty pas Libertines pour un sous, Crash Test Dummy ou Nick Cave... Rien que des trucs qui vous secouent pas trop la boite à dominos... Je me prendrais bien une louche de Cohen, mais là faut faire gaffe quand même... Pas tomber le nez dans Nina Simone pour finir chez le Neil, qu'est pas un commode, quand il s'agit de pousser une gueulante... Pas de gigot saignant qui suinte le bluezy, pas de crème épaisse montée aux riffs dévastateurs qui vous mettent l'estomac au bord des gencives, pas de chevelus-hurleurs en grillades... Rien que du légume vert, de la carotte vichy arrosée d'eau fraîche et de bonnes intentions... Pour de telles envies, je vous renouvelle l'ordonnance déjà prescrite ailleurs, à savoir un opus de Gram Parsons pris à petites gorgées... Vous constaterez que ça glisse dans les tuyaux sans vaseline, pire un Perrier citron ou un Vittel menthe ( Le Père Censeur me dit qu'il faut citer trois marques, alors je rajoute une Badoit grenadine ! ).
Je baguenaude donc entre les stands, reniflant quand même au passage des effluves Hendromaniaques, Layla qui se pointe toujours là où on ne l'attend pas, des senteurs Animals et  pour finir, histoire de me remettre d'aplomb, je finis par torcher quelques restes du Band, parce qu'après tout on n'a plus vingt ans et que Bobby n'est jamais bien loin...
Et voilà qu'entre deux travées de choux, je bouscule Rihanna... Le nez m'en tombe... Qu'est-ce qu'elle fait là cette donzelle ? Pourquoi, quand et comment... Un duo avec Kanye West, que je sais même qui c'est ce gonze... Je suis pas prêt d'ouvrir mon larfeuille pour un truc pareil que je me dis... Mais vous me connaissez, vicieux comme un qui planque son blé dans les paradis fiscaux, je sors un peu de monnaie, emporte le paquet en m'excusant auprès de Richard Clederman qui solde des merdouilles dont personne ne veut...
J'ai déballé tout le binz sur la toile cirée de la cuisine, branché le sonotone sur l'année 2015, date de sortie du single, et me suis régalé de ce titre torché, comme une tournée de Château-neuf quand arrive le livarot... Après moultes lampées, de nouveau prêt à m'attaquer au best of de Canned Heat, j'ai compris pourquoi cette chanson m'avait tiré l'oreille... Petit Paul avait mis sa patte de grigou sur la chose - j'imagine bien l' anglische arriver au studio avec deux bouts de partoche et dire " On fait ci, on fait ça... " et les autres de constater que le vieux est encore bien vert malgré toutes ces années ! - Kanye bégaie trois syllabes et la belle glousse pire le beau Mick au meilleur de sa forme... Paulo est toujours sur les  bons coups... Finaud comme un qu'a fait une belle carrière...
Fourfiveseconds
Rihanna, Kanye West,
Paul Mc Cartney.

mercredi 11 janvier 2017

PÂTRE GREC...

Il a neigé cette nuit. Juste assez pour faire chier le citoyen Pinuche qui se demande où sont planquées ses bottes d'hiver... Faut bien un jour, l'autre, laisser tomber les tongs et autres claquettes, sinon t'as les arpions comme une glace italienne... Les orteils en Findus que ça te remonte le long de la colonne jusque dans les narines... Un coup à te faire regretter de pas être " vacciné " contre les intempéries, la grippe à Marie-Sol ( je m'en lasse pas de celle-là ! ) et les MST... Sinon faut changer de camp... Changer d'hémisphère et s'en aller faire le zouave sous les bananiers... Peigner le cul des singes, disait mon père quand il s'inquiétait pour mon avenir... M'aurait bien envoyer chez Plumeau avec une torgnole en signant mon bulletin scolaire, mais heureusement, maman veillait au grain de son loupiot et le voyait déjà " en haut de l'affiche " entre Aznavour et le Saint-Esprit... Elle choyait son vaurien jusqu'au fond des pots de confiture... De la mauvaise foi...
Voilà que les engins se mettent en route... Que les gars de la ville font le trottoir ( pas d'amalgames svp ! ) avec leur t'tit sac de sel sous le bras,  leurs gilets fluos et  ce regard absent qui caractérise tous les exclus de la Net-Compagnie, des pages " tendance" de l'OBS  ou de la tronche de premier de la classe du Manu en campagne... Fais les comptes... D'un côté, le salaire minimum, le Cdédé sur une patte, les nouilles premier prix...  De l'autre, trois lardons qui gueulent que la Playstation 4, l'aïefone 12 n'arrivent pas assez vite dans nos campagnes... La chaudière qui marche un jour sur deux et le Kroquemitaine qui nous promet des lendemains qui chantent... On va y aller dans la Sarthe, le transformer en rillettes le vilain... C'est sûr, on va pas fleurir les balcons cette année, ni changer de guimbarde... Plutôt tirer la carriole du Diable, qu'ils ronchonnent en cadence les t'its soldats du balai...  Et ce foutu temps à la noix qui vous gèle les glaouis pendant que d'autres se la coule douce sous les parasols de la République en faillite... " C'est du Zola " qu'il braille notre tribun préféré... Plutôt une saloperie de zona qui fait mal à la couenne et distille petit à petit des pensées louches sous le tricot de peau ( c'est chaque fois la même chanson ! ) de René ou d'Albert... De Mouloud qui se demande encore pourquoi les babouches de Grand-Père ont emmené toute la smala danc ce pays... C'était une autre époque... Mais encore aujourd'hui,  on cherche des poux dans son CV... Retournerait bien " au bled ", mais là-bas, c'est pire,  lui ont dit les cousins....
Pinuche grimpe la côte, dérape sur les idées reçues et les moulins à vent qui tournent bourrique. 
Il a neigé cette nuit. Il neigera encore et,
" Passe, passe le temps, 
  Il n'y en a plus pour très longtemps.." chante le vieux pâtre grec dans la radio...

mardi 10 janvier 2017

TRANSIT...

1 ) Tous les matins que le Bon Dieu fait - expression surannée et fillonnesque qui veut nous faire croire qu'un peu d'eau bénite jetée sur les maladies bénignes effacera le mauvais sort et nous sortira de la merde - je me gare dans ma place réservée sur le canapé, histoire de faire le bilan de la nuit... Absences, rencontres... Pollutions nocturnes et larmes de traversin, bagarres de rue et bastons mafieux...  Enfin tout le bataclan qu'on trimballe sur le sommier qui sent la paille et le phoque mouillé quand on stationne dans les bras de Morphée ( du logis... Pardon ! ).  Si tu as déjà reniflé un mammifère marin, tu sais de quoi je parle... Débit, crédit... Dans les dérives nocturnes, t'es comptable de rien... Pour solde de tout compte jusqu'à la prochaine comme dit Monsieur Aldebert Gripsous, mon inspecteur du fisc...
2 ) Tous les matins - c'est un tic, une manie de vieux garçon - je jette un oeil au travers du vélux et " A tous les coups on gagne ! " comme dans la gargote du Père Lafouine,  je me fais peur... Je me fais grimper le trouillomètre... Y'a toujours ces fenêtres éclairées qui me matent comme des yeux de serpent... L'impression que je vais me ramasser le bâtiment sur le coin du museau ou qu'une langue fourchue va venir estourbir le pigeonnier... Ça dure pas longtemps... Mais franchement, c'est comme la courante, c'est pénible...
3 ) Tous les matins, je vois le gyrophare de l'ambulance qui vient soigner Papy... Doit avoir des problèmes de rognons, des manques d'insuline, j'en sais rien... Je me renseigne et vous tient au jus... C'est joli dans la nuit, ce bleu qui clignote, on se croirait chez les " Experts "quand ils tripotent le cadavre, qui n'est pas tout frais... Les indices prouvant qu'Aldebert Gripsous, le gabelou sus-nommé, a bien été trucidé, dépecé, les tripes à l'air, par un contribuable énervé et mal élevé qui voit le mal partout... N'empêche, la loupiote du t'it matin, ça sent l'avenir en braille... Comme la chiasse, c'est angoissant...
5 ) Tous les matins, quand il neige, je pense aux vieux grognards de la Bérézina, aux pious-pious de Stalingrad, aux tempêtes et aux ours blancs... Je  suis bien content de reprendre un café à la terrasse de mon gourbi, poncho, chapka et pantoufles en alerte,  matant depuis la lucarne les combattants de l'hiver... Il arrive parfois, qu'après la deuxième cafetière, je re-pionce un peu, reparte sous les cocotiers et le sable fin comme un rengaine des années soixante...
4 ) Tous les matins, faut que j'écrive des bêtises... Que je titille le micro et que je rajoute une pièce au puzzle, un biffeton dans le juzz-box... Pour être franc ( vous vous souvenez des anciens, des nouveaux... ), toutes ces petites habitudes m'empêchent - vous l'aviez deviné - d'être constipé...
Et comme dit le Doc " Quand le transit va... Tout va... ".
Bien à vous.

lundi 9 janvier 2017

CHANGEZ RIEN...

Bon dieu, j'ai grossi comme une vache... Je ressemble à un morse, un éléphant de mer... Tout en plis et en bajoues, sans les défenses, ce qui n'arrange rien... J'ai des points noirs sur le pif comme Bruno le patron du Tord-boyaux, les yeux chiasseux... Un vrai bouillon de culture... Des crins de balai-brosse qui sortent des narines, toujours pleines de morve - de celle qui donne la grippe aviaire ( pôves t'its canards ! ) et des frissons aux jeunes filles - La lippe mauvaise Balladurienne - Je vous demande de vous arrêter ! - Quatre poils sur le caillou qui mériteraient quelques implants... Des oreilles de première ligne qui,  comble d'ironie, confondent le chant du Merle Moqueur avec le klaxon du boulanger...  Au moindre rictus, j'ai la tronche du Joker venu dézinguer Batman... Si je range pas mes ratiches quand je souris ( ce que j'évite de faire le plus souvent possible,  c'est pour celà qu'on croit que je suis triste... ), tu cherches les blanches sur le piano... Je suis tout en dièses...  Les crocs jaunâtres pire les tâches de vin qui fleurissent sur mes pognes... Des pustules champignonesques, et autres furoncles nauséabonds qui m'obligent à porter gants et mitaines en toute saison... " T'as la gueule de Jeanne Moreau au réveil ! " me susurre Jiminy l'arsouille, jamais avare d'une saloperie...
Si encore j'avais la prestance d'Orson, la gouaille de Gégé... Si j'étais comme le Minotaure, qui a de l'embonpoint certes, mais est taillé comme un Samoan venu des îles... Si j'avais la rondeur gentille de Feu Raymond Barre ou des mamelles de Sumo, si je roulais comme le Bonhomme Michelin,  je comprendrais... Tonneau ou barrique, je passerais l'éponge, et m'en irait sur les chemins à bicyclette  ( avec Paulette ) goûter si le vin est bon... Mais je t'en fous... Si je me tapais sur le ventre en rigolant des bossus, comme la vache sur la boite ou que je souriais bêtement comme celle du chocolat helvète,  je m'en battrais les escalopes, mais là... Je suis dans le régiment des génisses qui ruminent, le pis qui pend, la sous-ventrière qui déborde du pantalon et une culotte de cheval ( Bibendum dans la cinquième ! ) qui étonne Madame Bobinneau qui pourtant a " pris un peu " aussi... Je suis dans le rang des Amerlockes bouffeurs de burgers, électeurs de Trump, les cons... Des Teutons buveurs de bière - Accordons à ces  amateurs de saucisse des circonstances atténuantes, z'ont Angela et sa choucroute - ou des Ritals élevés aux panzanis... Que du beau monde ! De celui qui bouffe pas cinq légumes par jour et fait braire Marie-Sol et ses endives diététiciennes...
Le professeur Jacques Olestérol me fait les gros yeux... L''autre soir, j'ai croisé la Camarde qui tapinait devant l'hôpital... Elle m'a dit mi-figue, mi-raisin...
- Changez rien... Un macchab d'un quintal, ça fait chier les croque-morts... Y'a rien de mieux comme régime que d'emmerder son monde...
Salope va !

dimanche 8 janvier 2017

3H 47.

La fille se garrotte, s'enfile une seringue dans le bras et me dit qu'elle répondra à mes questions si on arrive à sortir du bus. Je ne sais pas pourquoi elle agit comme ça... Je ne suis même pas sûr de la connaître... Elle ressemble à P. Smith teinte en blonde, les cheveux en pagaille et des yeux d'un noir d'encre qui vous propulsent au fond du lac...  Il y a un monde fou dans les travées, et on se retrouve sans l'avoir voulu dans une baraque pleine de couloirs, où des chevelus semblent répéter un tagada que je connais, mais dont je n'arrive à retrouver ni le nom, ni le tempo... Il fait un froid de chien dans la cambuse. Un type avec le pif de Pete Townshend et un basse dans les mains, me propose un café autour d'un brasero qui trône au milieu d'une pièce ronde comme une piste de cirque. Il dit m'avoir croisé à un concert de ZZTop... J'y comprends rien. J'ai jamais vu les texans sur scène, le garçon doit se gourer de cheval... Je perds la donzelle de vue - je perds toujours tout quand je rêve - me prend les pieds dans un paquet de cables et tombe dans un trou noir - je tombe toujours quand je cauchemarde - Je croise mon ex-femme qui ne me reconnaît pas... Elle porte une guillotine sur le dos en braillant qu'elle n'a aucune mauvaises intentions... La musique des " hippies " fait un demi-tour dans mes oreilles et je reconnais enfin l'intro de " Child in Times " du Purple. Un des premiers dépucelages de ma longue vie,  à Sochaux en live... La tignasse à Ritchie prise dans les cordes de sa télécaster... En ces temps-là, je portais une moumoute volée à ma mère et j'avais un ventre de limande...
Il fait toujours très froid. Me prend une envie de pisser qui n'attendra pas le matin. Je gigote dans les draps, retrouve le nom de la blondasse... Elle s'appelait Elodie et servait au bar où j'allais écouter du Jazzz tous les samedis dans une autre vie en buvant du blanc limé qui vous déchirait les tripes et vous mettait la tronche en casse-tête chinois... Mais tout le monde rigolait, se chamaillait... Faisait fumer les murs... Ça faisait de drôles de lucarnes dans la nuit, et le voisinage gueulait après les ivrognes comme dans une chanson de Brel... Je me retrouve devant un mur, cherchant vainement à ouvrir ma braguette... Ça y est, je vais pipiter ( pourquoi pas ? ) dans mon froc si je me réveille pas...  J'ouvre un oeil. Tout est calme... C'est encore la nuit...
Il est 3H 47. La journée du 7 janvier 2015 commence doucement....
Journal Confus.
08/01/2015.

vendredi 6 janvier 2017

BREVES...

1 ) Après le Faucon Maltais, le Merle Moqueur la Bête du Gevaudan, l'Oeil de Perdrix, et le Canard à l'Orange, voilà que paraît au J. O. de ce jour, un arrêté qui promulge la protection du Grand Hamster de la Glacière... Comme son cousin alsacien, l'animal serait en voie de d'extinction..
Longtemps chassé pour son aptitude à plier l'échine devant les pt'its chefs, pour sa docilité à tirer la charrette des condamnés par le pouvoir d'achat et sa vision globuleuse de l'avenir ( ? ), l'animal aurait aujourd'hui pratiquement disparu des têtes de gondoles... Seuls quelques spécimens subsistent encore sur les hauteurs du Bas-Villois, hargneux comme le Glouton du Grand Nord, revanchards comme Méluche en campagne... De plus, son mode de reproduction aléatoire inquiète les Comitiés de défense pachydermiques du bestiau... ( Défense, pachyderme... Quelle finesse Neness ! Ndlo ).
2 ) La tarte à la crème du matin à la Tsf... L'enregistrement de " Sympathie for the truc " par les Pierrots qui roulent des mécaniques devant la caméra de Ferdinand Godard ( voir Y. Simon ). " L'impact de cette chanson n'est plus à prouver. Elle enterre le " All you need... " des gentils garçons à franges et rend la jeunesse de soixante-huit en furibarde... ". Voilà comment on écrit l'histoire... J'suis d'accord Rebecca, après plus de dix mille écoutes ( j'ai pas compté ! ), le machin a pas pris un pet... Jaja en chaussettes et Brian en lévitation, c'est que des bons souvenirs pour les zébus comme nous... Les premiers youyous foutent toujours les poils plus que " Comme d'habitude " de Cloclo Clopinette ou  " Gigi l'Amorosso " de Dali Dada quand elle va aux courtines... Nos légendes ont la peau dure... C'est bien comme çà...
3 ) Le plan Grand Froid dérange les bouquins empilés dans mon couloir... J'ai retrouvé un vieux Benacquista tout gelé et Grand-père serre les miches quand il grimpe les escaliers, constatant qu'à toute chose, malheur est bon : Le rosé reste frais...
4 ) Parkinson : J'ai laissé tomber ma clop dans ma tasse de caouia... C'est con.. D'autant que les Rolling-stones n'y sont pour rien....

jeudi 5 janvier 2017

DE QUOI TU'ME CAUSES ?

Une couv de Charlie au bord du cendrier
Dessins de Wolinski et Cabu désarmés,
Des matins disparus
Des rires amputés,
Des mots qui se sont tus
La fureur de Janvier...

mercredi 4 janvier 2017

LA BONNE ANNEE **

En deuxième partie de soirée, juste après la pub Montsavonsenbonlethonetlejambon,  et le concert des Trois Ténors à l'Alcazar ( où jadis, Monsieur Brel fut danseur ! ), nos reporters qui ne manquent ni d'audace, ni de souffle vous emmeneront au lieu-dit " La Vouivre ". Rendu célèbre par un écrivaillon bizarre qui passait au travers des murailles et voyait des juments vertes - sans doute l'excès d'absinthe ou de vin jaune, ce breuvage des dieux dans lequel les poulettes bressanes mijotent entre crème fraîche et champignons hors de prix ( gare aux Morilles ! chante le poête... ) - cette gentille grotte qui fait pipi sous elle, et ses arbres moussus, sert couramment de refuge aux hobbits sans domicile fixe et aux amoureux de galipettes sur les épines de sapins dont la liqueur est également célèbre dans la contrée... Notre investigatrice en chef, Elise, pour ne pas la nommer, vous parlera du triste sort des capotes Duralex abandonnées à tous les vents et des étrons posés vite fait par des inconvenants qui ne respectent rien... Ames sensibles s'abstenir... Certaines images peuvent choquer les plus jeunes...
Pour terminer gaiement cette soirée - en attendant celle consacrée à la sexualité des seniors - vous apprendrez tout sur l'art et la manière d'accomoder la saucisse et le choux, la meilleure façon de marcher dans la fondue aux ceps mercenaires ( pardon ! ), les secrets de notre bonne ville où la consommation des michons - ces galettes de flotte et de farine qui, mélangées au vin chaud, vous plombent l'estogome - contrarie dangereusement la spécialité régionale reconnue dans tout le pays - spécialité bien surfaite d'ailleurs !  - galèjade utilisée par tous les humoristes en manque d'inspiration : j'ai nommé La Pipe, qu'un moustachu célèbre jusque dans nos cheminées éleva en art de vivre du côté de l'impasse Florimont...
La saison deux, déjà en tournage,  s'intitulera " Faune, Flore et Crottes de nez dans le Haut-Villois " tout un programme...
** Sacré Charlot !

mardi 3 janvier 2017

LA BONNE ANNEE *

Très chers amis.
Pour cette nouvelle année qui s'annonce - comme ses copines d'antan - pleine de joies et de vicissitudes ( refusé ! ), l'Oteur,  en partenariat avec la Chaîne Francorusse, le choco Banania,  les chaussettes Zim et Actu-seniors, vous propose une série de reportages intitulés " Morteau, Cancoillotte et Travers de Porc ". La diffusion débutera dès les premières chutes de neige, et les diverses fractures ( il n'est pas rare qu'en cette saison quelques cols se brisent menus ! ) qui se marient si bien avec les flocons, et les dérapages verglacés de nos anciens...
Sans mettre le museau dehors, bien calés sous la couette et les roues du camion ( ? ), vous profiterez sans vergogne - perso, je ne profite jamais AVEC vergogne, c'est crétin cette expression - d'expériences qui vous laisseront pantois dans votre panty et plus heureux que l'ôtre qu'a fait un beau voyage dans les bus du gentil Macron... L'esthétique et le bon goût inhérents à cette série, vous combleront de joie et rassureront vos proches, inquiets de vous voir décliner, partir en chenille ( pourquoi pas ? ) en braillant des paillardes et des chansons rustiques qui sentent bon la cire d'abeille et la toile cirée...
En praïme ( ? ), vous aurez droit aux chatons qui vous sourient du fond de leur panière sur le calendrier des Postes et Télécommunications, et aux hommes ( et femmes ! ) du feu alignés fièrement devant la grande échelle... Bottes cirées, moustaches astiquées et casques brillants, ces joyeux compagnons que la moindre fumerolle comble de plaisir, méritent bien quelques sous pour leur repas de fin d'année... Sans compter qu'il est toujours bon de savoir que le premier mai tombe un lundi, et qu'allumer un feu de forêt le premier avril est une blague douteuse...
Sirotant votre thé au comté ( spécialité locale ) vous cheminerez avec nous aux confins de la Semine. Ce drôle de pays où les autochtones boivent la goutte dés le matin, appellent un chat un chat, et courent partout en gueulant après cette saloperie de goupil qui gueuletonne avec les poulettes ( rappelons pour les plus jeunes,  qu'au banquet des renards et des furets, c'est le volatile qui paie l'addition... ). Si vous croisez un de ces olibrius, et qu'un accès de compassion vous prenne à la culotte, évitez de tendre la louche au vilain qui vous la croquera aussi sûrement que Marie-Antoinette dévorait ses brioches...
* Sacré Lino !
                                                                      ... / ...

dimanche 1 janvier 2017

 H                                                                                                           U                              ...