vendredi 31 mars 2017

PRESIDENT...

La Roche Blanche
29. 03. 2017.
Chaleur estivale... Dérèglement climatique. Mille deux cent soixante mètres au-dessus du trou. Vertigo assuré... D'habitude à cette époque, la route est fermée. Les motot-neiges sont reines et les trois pelots qui habitent l'endroit ont encore les doigts gelés et le bonnet de rigueur... Ils attendent les premiers soleils pour raser leur barbe et sortir moutons et biquettes...
Aujourd'hui, le type aux béquilles ( il crèche juste au bord de l'abîme le bougre ! ) discute d'écologie, de paupérisation des vaches qui mangent leur pain noir... Le soleil crame le caillou bien trop tôt... Les con-ifères boivent comme des trous et Manon ( Ah ! Emmanuelle ! 1986 déjà... )  cherche des sources partout.
Sécheresse, aridité... Y'aura-t-il un Président en herbe ?
C'est une bonne question...

jeudi 30 mars 2017

L'ADDITION ( 8 )

On me souffle dans le sonotone, que le peuple se passionnerait pour la campagne électorale... Bien sûr... Le pain et les jeux... Coups d'éclat, rebondissements, scénar improbable... Chaque jour, un nouvel épisode... Complots, trahisons et fourberies qui enchantent le poulailler, émoustillent les cages d'escalier et les trocsons... La populace adhère à la moindre péripétie sur le périphérique ( ? ),  au bastonnage en règle et aux fumeuses déclarations... Nous sommes bon public dans le cirque et levons en cadence nos pouces pour la mise à mort ou l'absolution du guignol... La Comédiaaa va bon train ! Savoir si Arlequin le monte-en-l'air de la finance va se taper la Colombine à triste mine... De quoi faire les choux gras des gazettes et le plein à l'apéro...  Faut reconnaître que c'est une gourmandise de voir nos aigrefins qui s'époumonent à la tribune comme des Danton aphones, qui se mettent des coups de saton dans les mollets comme un footeux qui craint pas le pénalto... On applaudit ou on chahute dans les travées quand le gredin retourne sa veste, promet des vertes et des bien mûres la main sur le coeur, et le coeur sur le larfeuille qui change de main à chaque épisode... Gendarmes et voleurs, balle au prisonnier et pronostics de courtines... Ça vous rappelle rien ? Ben si... Nous voilà redevenus des gosses... Des morpions enragés dans la cour de récré qui lorgnent sur les agates du copain...
Cette situation a des effets pervers... Nos joyeux candidats en rajoutent chaque fois une couche... Se plaisent dans les latrines, se font mousser du col... Les ti'ites grenouilles et le boeuf... Vous connaissez la suite... Paraît que dans les royaumes voisins, on se fout carrément de notre gueule... On ricane des polichinelles qui bataillent pire les concurrents de flop-chef... Ça fait une jolie jambe de bois à la Répu qui risque de boitiller un moment... Pourvu qu'elle ne finisse pas cul-de-jatte, c'est tout le mal qu'on lui souhaite à la Gueuse ! Gardons pour la fin, les septiques, les mauvais coucheurs, les ostrogots d'un autre temps...  Ceux qui ont la couenne tannée et l'oeil vachard sur l'avenir qui pourrait bien, selon certains mauvais présages, finir en eau de boudin ou pipi de chat...
Au soir des résultats - comme quand tu découvres des métastases pas catholiques (? ) qui embrouillent les lendemains -  nous serons fort marris ( refusé ! ). Restera plus qu'à préparer la caravane pour les prochaines vacances, se tirer vite fait et penser au Tour de France qu'est quand même une belle consolation à nos dé-boires. Si un jour, vous me croisez au-dessus du Ventoux, c'est que j'aurai migré...
Edito.
Toto.


mercredi 29 mars 2017

DEMAIN...

Demain, j'irai m'asseoir sur le banc des clochards,
Avec le  regard vide et l'odeur putride
Des cheveux mal lavés,
Des pompes en tire-bouchon,
Col de chemise usé,
Et veste sans boutons.
Je prendrai le trottoir
De l'avenue des triquards,
Et toute honte bue,
Je montrerai mon cul
Aux " Belle du Seigneur "
Aux piafs rigoleurs,
Vieux mègot de chagrin
Qui rit des len-demains...
L'avenir d'un fauve.
Editions Ritournelles.

mardi 28 mars 2017

LES ONGLES...

Il fallait bien compter une bonne heure, un demi-litre de café ou les huit doigts de la gamme majeure pour mettre en route la machine. Il fallait consulter les pendules, les thermomètres, les baromètres, prendre les nouvelles du monde sur les écrans endormis,  et ouvrir l'horoscope du matin pour que tout se dérouille, se dégrince... Pour que la lumière se dégrise et vienne poser sa patte sur le coin de la table qu'il affectionnait. Là où il avait laissé les souvenirs de la veille. Le rituel du levé était digne d'un roi déchu, d'un souverain en exil... Pendant que les cafetières agitaient leurs bocaux entre deux volets disjoints, et que l'araignée du soir s'emmêlait dans sa toile,  il s'échinait sur la platine où tournait sans relâche un Homme à la Tête de Choux. Sans doute eût-il mieux valu une bonne dose de crazy-music pour déboucher ses trompes, mais aujourd'hui, ses oreilles se renfrognaient, demandaient pardon comme de vieilles bigotes prises en flag de pensées impures, de lui avoir fait endurer tant de stridences et de décibels. Le Vieil Age n'aspire plus qu'à un univers sans épines, qu'à la douce mélancolie qui ouvrent la route du tombeau, et le Beau Serge et sa futile Marilou suffisaient à combler les rainures du plancher. Demain  serait un autre jour pensait-il en mesurant ses ongles qui avaient poussé pendant la nuit...

TETE A TOTO ( 2 )

PUNKY

lundi 27 mars 2017

CITY ON FIRE

- Voici cet ordre qui vous est si cher, cette mince lanterne de fer, laide et stérile ; et voici l'anarchie, riche, vigoureuse, féconde, voici l'anarchie, splendide, verte et dorée.

- Et pourtant, répliqua Syme avec patience, en ce moment précis vous ne voyez l'arbre qu'à la lumière de la lanterne. Se peut-il que vous puissiez voir la lanterne à la lumière de l'arbre ?              
                                                                                            G.K. Chesternon,
                                                                                             Le nommé Jeudi.
Me demandez pas de vous lire la suite...
Y'en a pour un moment... Près de neuf cent pages... Je me suis dit en voyant la pavé ( un truc qui parle de Nouilleyork, des punks et d'un coup de feu à Central Park ) qu'on aurait peut-être droit à une saga digne du James cher à nos coeurs - Qui parle mieux des ricains que ce coquin ? - et qu'à peine mis au four, on ressortirait le machin tout croustillant, gonflé à bloc, tout en brioche, qu'on en redemande une part...
J'avoue je suis septique. Et avec ma tête de piaf, je comprends pas tout... Je mélange tout... La digestion s'avère difficile... C'est comme dans le grand-huit, ça te plaît bien, mais t'as envie de vomir quand même...
Je vous mets l'adresse au dos de l'enveloppe, si le coeur vous en dit...
CITY ON FIRE
Garth Risk Hallberg.
                 


dimanche 26 mars 2017

SUNDAY BASH

ON M'A VU DANS LE VERCORS
SAUTER A L'ELASTIQUE...
VOLEUR D'AMPHORES
AU FOND  DES CRIQUES....

L'ADDITION ( 7 )

Pour tout te dire mon Prince, j'ai pas suivi tes élucub... Trop occupé que j'étais à faire du gringue à une diseuse de bonne aventure qui prévoyait l'avenir en dents de scie... Et puis j'avoue... Je sature, je fatigue sur les bords du fossé. Les entourloupes du pot de chambre me lassent... Préfère refermer le couvercle de la marmite, oublier les grouillots...
Mais on m'a dit que ta dernière " prestation " télévise a fait du foin dans les chaumières.. Que tu aurais fait tremper notre bon Roi François dans du jus de chaussettes complotistes, fait amende honorable ( pour la ième fois ! ), rendu tes courtes-pointes... A t'écouter, tu serais la victime des bossus de Notre-Dame et des gargouilles qui voudraient ta fin... T'inquiètes, on va pas t'embastiller... Pas même te livrer aux fauves, Blandine de mes deux... Ta trombine en Une des gazette suffit à faire tourner de l'oeil le bon peuple... Perso, je t'aurais bien mis aux arrêts quelque temps au fond de la cale... Mais c'est pas moi qui choisit... Et pis on s'en fout... D'autres crédits en cours... Plus tu fais des moulinets, moins tu fais de remous... Tu devrais y penser mon Prince...
Edito.
Toto.

samedi 25 mars 2017

VEG...

- Mais t'arrive à vivre en bouffant des graines de piaf ?
+ Bien mieux que toi...
- Même pas un petit coco qu'on trempe la mouillette dedans, les matins de Gdb... C'est vachement bon...'
+ Surtout pas ! Fruits, légumineuses, tofu... Des algues en salade... Niet pour l'alcool et tous les autres poisons...
- Et les poiscailles... La friture... Le joli filet au beurre blanc...
+ Non je te dis ! Aucune matière animale... Ni beurre, ni crème... Rien... Je porte même pas de chaussures en cuir ou de ceinture en croco...
- Là, je suis d'accord... D'ailleurs les pompes italiennes faites main, tout cuir, et les ceintures en peau de zébu,  plus personne peut se les payer... A part pince-mi et pince-moi, les chenapans de l'Assemblée Nationale... Tu veux du sucre dans ton thé ?
J'ai entendu un mironton qui glougloutait, vu passer des tartines d'os à moelle, celles qu'on met un peu de fleur de sel dessus,  et qu'on déguste avec le pot-auf...
Je sentais bien qu'autour de moi des cercles se formaient... Qu'on me mettait sous le nez des foies tout crades, des poumons tout gris et des ratiches en jachère... Ca m'a foutu une trouille... 
Je pouvais plus traiter mon voisin de pédé sans passer pour un vilain homophobe, ni chantonner " Félicie " sans me faire avoiner, et passer pour un vieux réac miso par les pétroleuses féministes... J'étais coincé entre la jambe de bois et la ceinture de sécu obligatoires dans toute parlote... 
Pendant qu'on se dézinguait à tout va, le monde se refaisait une santé autour d'une tisane de thym... Allez comprendre... Je me suis réveillé trempé de mauvaise sueur avec un rabot sur la langue et des araignées sous le plafonnier... Mais bon, j'étais réveillé...

jeudi 23 mars 2017

CAMICIE NERE

La rue était déserte. Le monde retenait son souffle étranglé par les korbacks de mauvaise augure. Ces tristes " camicie nere " qui avaient chassé depuis longtemps les mésanges à doux bec, les merles moqueurs et les  longues tiges des hérons de passage. Ces volatiles ne craignaient personne, pas même les serres crochues des oiseaux de proie ( des concurrents sans doute ) qui tournaient dans le ciel sans couleur... Le moindre désordre ravivait leurs plumes, aiguisait leurs becs et ils égorgeaient sans pitié la vieille perdue dans sa tête ou le sans-papier terrifié par l'étendue du désastre maritime.
La neige recouvrait tout. Linceul jeté sur un cadavre qui clignote en cadence avec les gyrophares de la scientifique. Le bruit était ailleurs. La musique partie depuis longtemps.
Son dos lui faisait un mal de chien et quand, à la radio, un speaker enrhumé annonça la mise ne place du couvre-feu par le Nouveau Régime, il sut qu'il ne dormirait plus jamais...

mercredi 22 mars 2017

CA...

AUPRES DE MON ARBRE...
( Fontaine aux Oiseaux )

JEFF

- Si vous n'êtes pas d'accord, vous pouvez demander une conciliation...
- Mais je vous préviens tout de suite, le conciliateur est toujours de notre côté.
Saloperie de minus ! Putain de cafard à qui l'on donne des pouvoirs décisionnaires et qui cisaille la branche sur laquelle vous êtes assis en se foutant pas mal comment vous vous ramassez !Vilain bonhomme au balai de chiotte tout pourri et aux binocles de traviole ! Pour sûr que t'as dû en faire des courbettes, des circonvolutions - peut-être t'es tu essayé au lèchage de popotin - pour croiser les bras derrière ton bureau petit salupiau ! Restant de braguette !  Narcissique malfaisant ! Rien qu'à te regarder on voit bien que t'as la méchanceté qui sort des poumons, que tu vendrais le barbichou pour deux sous, quelques compliments d'un petit chef magnanime qui mate lui aussi le poste de Directeur... Y'a bien que les pompiers pour grimper sur l'échelle sociale sans arrières pensées ( ? ). Je te vois déjà te polir le chinois devant ta bourgeoise avec ton avancement, les  points noirs de la retraite qui salissent ta face de pet ! Et pis c'est du gâteau de se taper un vieux chevelu moitié bancal qui sait même pas compter sur le bout de ses doigts... Ton sourire de merlan frit me laisse pas le choix. Je vais t'inscrire sur mon calepin, te mettre un bourre-pif, faire sauter ton pavillon caca dans ton lotissement de merde... C'est que je suis un mauvais coucheur moi aussi, un petit délinquant à la plume acerbe et aux gros mots faciles ! Je vais envoyer du venin dans tes yeux de fouine, te faire boire du vinaigre,  et si c'est pas assez... Ben y rest'ra l'ardoise...

mardi 21 mars 2017

LE BONHEUR

Bon, moi j'étais absent... L'absentéisme a toujours été mon dada... Déjà à l'école... Mais ce matin, je dois dire qu'il pleut des éditos, des sondages, critiques et autres analyses... On dirait que ma gentille TSF s'est pris un coup de chaleur... On aurait découvert que le Pape couvrait les curés pédophiles et fréquentait des clubs échangistes en prenant de la coke, ce serait pas pire ! Chacun y va de sa petite formule, donne son avis entre la pluie et le beau temps... Renifle crache ou se gratte la tronche.. On déblatère mon cher Hubert... 
Faudra me raconter... Me tenir au jus... Est-ce que le vengeur masqué des Insoumis a mouché le bouffonne de Montretout... Est-ce que le bredrin broussailleux a mangé son costard sous les coups de Tout enk Hammon le nouveau pharaon... Est-ce que le petit Manouche de la finance a fait bonne figure... Est-ce qu'on a eu droit à une cour de récré, un débat d'idées ou une bagarre de clochards... A entendre les supporters de chacun de ces joyeux drilles... A c'te heure, c'est lui le meilleur... Bien sûr Arthur... Comme disait St Coluche a propos des sportifs : Plus con qu'un candidat, y'a le militant...
Mais ne jetons pas la pierre trop vite, on sait jamais comment elle retombe. ( Et pis t'avais qu'a regarder ! me souffle Madame Suzanne. Toujours à critiquer ! ) Elle a raison Suzanne, de quoi je me mêle...
N'empêche que si un français sur trois a regardé la chafouinerie, on se demande où étaient les deux autres... Sans doute à chercher le bonheur... Paraît que hier, c'était sa " Journée "...
Je vous embrasse.
Edito.
Toto.

CART..

PRENEZ L'ESCALIER !
( Rue Lacuzon )

lundi 20 mars 2017

BREVE...

C'est ce soir que nos joyeux candidats nous vendent leurs salades...
Gageons qu'il y aura Déo et Débats...
Edito.
Toto.

CHUCK PULP...

Je ne sais pas ce qu'en pensent les spécialistes, mais je crois que l'on peut dire sans trop se mouiller, que ces garçons lui doivent beaucoup... Et tant d'autres bien sûr... Les gentils Beatles n'ont-ils pas eux aussi trempé leurs patounes dans la confiote ? C'est un signe non ?
Un pied dans la tombe, l'autre dans l'histoire,  le coquin en a vu des vertes et des pas mures... Une vie de patachon et trente-six chandelles plus loin, il remporte la palme dans nos souvenances quand Vincent Vega la mèche folle et en chaussettes fait le guignol avec la blondasse Wallace sur You Never Can Tell...
Si c'est pas du bonheur ça...

samedi 18 mars 2017

CARTOG...

SILENCE SUR LE LAC
( Vouglans )

A. A .

L'Oteur aux abois chercha vainement quelques mots qui sortent de l'ordinaire... Une gentille ritournelle de voyelles qui se précipite sur la feuille banche comme une soubrette con-sonne,  coquine comme le sont toutes les soubrettes, et qui vous apporte un petit paragraphe tout chaud glougloutant encore dans la soupière ( ou la poussière c'est selon ). Il se voyait déjà Balzacien, attablé avec William B dit " La piquouse infernale " ( qu'importe les époques ! ), Victor à Jersey ou qui vous voulez ( complètez la légende .......... ) à écorcher une histoire de chats maigres, d'entourloupes dans le poulailler, de seringue mal lavée ( ? ) ou plus près de nous ( de vous ! ), de tailleur sur mesure...  Un scénar baltringue de Tarantino, des Idées Noires façon Franquin ou même une strophe de Charles l'Arménien auraient bien fait son affaire, mais tout celà était déjà dans le catalogue, et il se souvenait trop de cet instit plein de vice qui le punissait parce qu'il copiait sur son voisin...
L'écrivaillon espionna le fond de ses poches, la doublure de son pantalon, s'arracha quelques cheveux, rongea quelques ongles qu'il avait fort longs. Il caressa Aladin - le pôvre devenu nécessiteux avait vendu sa lampe à un mauvais génie - et, toutes Illusions perdues, décida de gribouiller des têtes à Toto...
Il pensa ( Sancho, pardon ! )  qu'il était bien dommage d'être sans Rose, sans Bouteille et sans Poignée de main ( Hum ! ), et s'inscrivit illico aux Abonnés Absents... Il songea un instant aux Alcooliques Anonymes, aux Autruches Anorexiques qui défilaient sur les podiums et à Térébenthine qui est quand même un drôle de prénom...
Quand le vieux Jim pointa son nez avec une fiole de pétrole, l'affaire était faite.
Térébenthine le mannequin maigrichon et alcoolique qui dessinait des têtes à Toto pendant les défilés, avait toutes les chances de figurer dans son bestiaire.

vendredi 17 mars 2017

TUCO...

- PACO ( Ibanez - De Lucia ) - PABLO ( Neruda - Escobar ou Picasso ) - SACCO ( Et Vanzetti )
- COCO ( Et Chanel ) - TOTO ( Et ses histoires ) - MELO ( Et Méli ) - ROCCO ( Et ses frères )
- CHICO ( Et ses Gypsies ) - ZIPPO ( Et ses Marines ) - SIROCCO ( Et son coup ) 
- ERNESTO ( Guevara ) - EMILIO ( Zapata ) - DODO ( La saumure ) et TUCO...
Et Caetero... Et Caetero....

CARTOGRA...

LES OMBRES ET LES TRACES
( La Main Morte )

jeudi 16 mars 2017

MAMIE TONTON

Fifrelette la cadette - souvenons-nous qu'elle rivalise en méchanceté avec la pire des Carabosses, la plus malfaisante goule et mon ex qui n'est pas une sainte non plus - s'aperçut très vite que Mamie n'était pas disposée à regagner le caveau... La moribonde cavalait dans les allées du cimetière, broutait le chrysanthème de toussaint,  retroussait ses jupes, montrait son panty et faisait des avances à un fossoyeur qui n'en menait pas large... 
Par nature, le fossoyeur est un animal solitaire, toujours un peu triste... Un grand échalas mal rasé qui promène sa cotte à bretelles et ses bottes caouïtchou ( pourquoi pas ? ) entre les bouquets fanés, les fleurs en plactoc et les feux follets qui n'en font qu'à leur tête...  Il faut bien admettre qu'avec le bourreau,  l'employé des Postes et l'huissier de Justice - qui sont bien à plaindre eux aussi - le gus fait un drôle de métier... " Pas de quoi fouetter un chat ! " aurait dit un poête à mille francs ( Ha ! ha ! ). 
Le bougre eut beau expliquer à Mamie en lévitation,  qu'il était marida, père de six lardons, dont trois filles et deux poissons rouges, la dévergondée lui promit des outrages et des turbulences qu'il est inutile de décrire ici, tant les chastes oreilles du lecteur en souffriraient  mille maux... Elle déclara mi-figue, mi-tête de veau ( ? ), au triste Bonhomme qui creusait son trou,   que sa copine Mélanie faisait bien pire et que seuls les culs-bénis de la paroisse s'offusquaient de l'usage qu'elle faisait des cierges non encore bénis et de ses trompes de Faloppe...
Derechef ( Hé ! hé ! ) Fifrelette la mauvaise, appela à la rescousse la force publique - des gabelous imbéciles qui venaient de se prendre une toise dans un marché bien connu des Corréziens ( Ho ! ho ! ) - rameuta les juges, pourtant occupés à démèler les malversations de politicards en campagne, Dupont-Moretti toujours sur la brêche, et sa cousine Bécassine pour remettre un peu d'ordre dans le fourbi... Elle en profita pour mettre en douce un coup de saton dans les mollets de Fifrelin qui se marrait comme un bossu devant cette foire d'empoigne... Lequel Fifrelin, cherchait désespérément sa langue qui n'était pas dans sa poche ( Rappelez-vous ! ) en lorgnant une nonne en cornette qui si l'on en croit les archives, donnait aux enfants de choeur des pensées impures...
Pour finir en beauté, le gredin priapique jeta son dévolu sur une bigotte rabougrie en sifflotant un refrain improbable... " Cette fille est trop vilaine, il me la faut... " qu'un Monsieur Brassens n'aurait pas dédaigné...

CARTOGRAPH...

CASSE-PATTES
( Impasse du Bugnon )

mercredi 15 mars 2017

POUSSIERE...

Il se leva pour boire. Alluma une cigarette, prépara le café et se versa un verre de vin sucré qui lui rappela les étés,  où enfant, il têtait à même la gourde des hommes, qui pour n'être pas saouls dés le matin, mélangeaient l'eau à la vinasse quand ils fanaient... En ce temps-là, les journées étaient chaudes, le soleil tannait le cuir des bonhommes et les mélanomes n'existaient pas... Comme d'habitude, ses babines de chameau dérapèrent sur le bord du verre, et il renversa quelques souvenirs... Des gouttes qui tacheraient le tapis sans importance... Arrivé à l'ère glaciaire de sa vie, il n'allait pas s'encombrer... Dans la cuisine, la pendule s'ennuyait, découpait  la nuit en petites tranches... Une minute ou deux... Un siècle, un autre... Des histoires de calendrier... De la poussière qui s'amoncelle, vous grimpe le long des jambes et vous empêche un jour de marcher. Franchir le Rubicon et jeter le sort... D'autres que lui s'y étaient essayé...
Il enfila une pelisse parce que le froid lui séchait les os, gratta le gel sur les vitres et aperçut au loin une nouvelle tempête qui se préparait...

CARTOGRAPHIE.

JOUR DE LESSIVE
( Quartier de l'Ebonite )





mardi 14 mars 2017

MAMIE TRENET...

Quand Mamie est sortie du tombeau en nuisette et s'est carapatée dans le cimetière en gueulant que l'on n'y reprendrait plus à pioncer dans le cercueil de Dracula, la couvée Fifrelette toute entière battit des mains en cadence et demanda au curé une rallonge d'eau bénite... La vieille en transe, qui savait pertinemment que Saint Eloi n'était pas mort, courut se mettre au plus près de la Paillarde, pour profiter au mieux des bienfaits du St Homme... Quel chambard dans l'ossuaire ! D'entre les tombes sortirent, frais comme des gardons, des maccabs des siècles passés. Des vieux de la vieille qui ravivèrent d'un coup les souvenirs et les amours d'antan ( Ha ! ha ! )... Un preux chevalier - en partance sans doute pour la croisade - demanda où se trouvait la Mecque et s'il fallait apporter son manger pour bouffer du Sarrasin... Une pétroleuse en tutu réclama son Mec... Ce salaud mort d'une angine de poitrine qui la cocufiait allègrement entre deux courants d'air pendant l'entre deux-guerre... Tu m'étonnes qu'il chopa la crève fatale, le vilain... Cul à l'air et balloches en vadrouille...  Un clerc de notaire,  pas clair du tout, brailla que le magot de Mamie était à l'abri dans un paradis fiscal dont on taira le nom ici... Le Bon Dieu n'aimant guère que l'on cite ses sources de revenus...
C'est l'Enfer Lucifer ! s'écria un bedeau qui roulait en état d'ivresse en poursuivant une Cupidone en petite tenue qui chantait sur l'air des lampions " Où don... Où don... Où don... Est passé Cupidon ". Le don en question râlant que l'on avait supprimer arbitrairement le C qui lui va si bien et dont tout le monde se fout comme de son premier suaire...
Bref, tout ce beau monde entama une gigue à tout casser... S'engueula pour de vieilles querelles, se congratula, s'échangea quelques adresses.. On se revoit dans dix siècles ! dit un Maréchal des Logis à un zouave qui justement était sans logis, rapport à une inondation qu'avait mis le fourbi sous son pont qu'était pas d'Avignon... Tu s'ras l'fantôme du pont de l'Alma ! Ça nous changera de l'Opéra ! renchérit un barython-mayo qui tripotait une Cantatrice Chauve... Comme chez les vivants, les braillards du bal chantèrent la Pt'ite Huguette, et Fifrelin l'aîné qui n'avait pas sa langue dans sa poche - Où voulez- qu'elle se trouvât ? - déclara que la prochaine fois qu'on enterrera Mamie, faudra fermer comme il faut la boite à dominos ( Hé ! hé ! ), ou carrément l'envoyer sur la Lune qu'a rendez-vous avec le Soleil, mais que la Lune elle est pas là... Ce qui ferait une bien jolie chansonnette pour Monsieur Trenet...
Nous n'en dirons pas plus...

lundi 13 mars 2017

LE GENERAL

Dans un monde idéal / Je s'rais devenu général, un corniaud avec des étoiles sur le képi de son cheval.
Dans un monde sans mystère / Tu s'rais devenue comme ma mère / Mon ordonnance, mon infirmière ,
Qui porte la croix et la bannière...
Mais ce monde est pourri / J'ai encore loupé le taxi / Je reste comme un con sous la pluie,
Sans amour et sans parapluie...
Mais ce monde est pourri / J'ai encore loupé le taxi . Je reste comme un con tout moisi,
J'ai trouvé quelqu'un dans mon llit...
Dans un monde idéal / Je s'rais devenu amiral, corsaire, pirate ou Hannibal et t'aurais trouvé ça normal.
Dans un monde futile / J'me s'rais garé en double file, me foutant pas mal des débiles, des couloirs de bus imbéciles...
J'aurais pris l'chemin le plus court, pour venir te faire l'amour / Dans mon habit de général de couillon avec des étoiles / J'aurais pris l'allée des tilleuls pour t'effeuiller feuille par feuille / Dans mon costume d'amiral qui se prenait pour Hannibal...
Dans un mond idéal / Je s'rais devenu carnaval, Arlequin en habit de bal, l'autre bredin et ses fleurs du mal / Dans un monde sans combine, tu s'rais devenue Colombine, petite fleur manteau d'hermine, jolies couleurs et bonne mine...
Mais ce monde est pourri / J'ai encore loupé le taxi / Je reste comme un con sous la pluie,
Sans amour et sans parapluie...
Mais ce monde est pourri / J'ai encore loupé le taxi. Je reste comme un con tout moisi,
J'ai trouvé quelqu'un dans mon lit...
Nouvel Album.
Epines de ronce.

dimanche 12 mars 2017

BON DIMANCHE !

Ouais... Je sais...
Mais que voulez-vous... C''est moi qui garde le St Graal, le collier de la Reine, les cigares du Pharaon, le traîneau de la Petite Fille et du Père Noël...  Cherchez pas le magot des Templiers,  l'épave du Titanic ou les Bijoux de la Castafiore, c'est bibi qui les conserve bien au chaud, et Si par hasard, sous l'pont des Arts... Vous connaissez la suite... Fort heureusement nous sommes encore nombreux sur cette dingo-planète à nous régaler de juge en bois brut et de cierges non encore bénis, ça équilibre les débats...  Dans son costume de bois, le bonhomme ne doit pas s'émouvoir plus que ça qu'on le vénère... Il n'aimerait pas qu'on se prosterne trop... Souvenez-vous qu'il disait " La seule coupole dans laquelle je veux entrer, c'est celle de Montparnasse pour boire un verre... "
Moi je force personne... Après, vous faîtes comme vous voulez...

samedi 11 mars 2017

LE MOIGNON

Voyez la belle inconnue... Surprise peut-être par le clin d'oeil d'un Doisneau malicieux  ou posant délicatement pour l'illustration d'un album souvenir qui raconterait l'histoire des chanteuses folk... Aux confins de la brune Joan ou de la blonde Joni - d'autres aussi bien sûr, trop nombreuses pour être dans le catalogue ! - on croit entendre les arpèges d'une guitare acoustique, d'un dulcimer ou d'un ukulélé doucement caressés... Nous laisserons la voix, les textes et la mélodie aux spécialistes.... Pourrait être la compagne d'une pop-star surprise entre deux avions... La couv d'un bouquin à succès qui conterait sa vie de femme écrivain, l'égérie d'un peintre à moustaches...
Peut-être est-elle surprise à la terrasse d'un café - le Flore fera l'affaire - un peu agacée par le photographe qui mitraille sa mélancolie comme un paparazzo qui a des bouches à nourrir ( ? ). Elle tient devant elle un livre de philosophie ou un magazine féminin, boit un thé au jasmin... Un Oolong acheté  à prix d'or dans la boutique Bio au coin de l'esplanade. Elle aime les dessous chics, le cinéma de François Ozon ou d'Arnaud Desplechin, les westerns spaguettis, réfute Godard ou Ferrara,  écoute Pierre Boulez, Lou Doillon, Julien Doré, lit Jim Morrison dans le texte et possède un abonnement à la bibliothèque du Centre Pompidou...
Parions qu'elle aime les week-ends à Rome ou Amsterdam en compagnie d'amants fugitifs... Elle adore ses petits neveux, mais ne veut pas de maternité hasardeuse... Peut-être milite-elle pour défendre les femmes battues, les animaux élevés en batterie, les enfants des pays en guerre... Dans tous les cas de figure, elle ne sera jamais une pasionaria des faubourgs, une pétroleuse des boulevards, encore moins une caillera du Mirail !
Nous serions bien évidemment très déçus si cette donzelle n'était qu'un mannequin anonyme qui vante les méfaits de la haute-couture dans un hebdomadaire à deux balles...
- Fait pas chaud ce matin ! dit Roro le manchot. Tu vas voir... Demain y flotte ! Mon moignon me fait mal...

jeudi 9 mars 2017

LE MAGOT

La vache ! A c't'heure ( 7.18mn ) c'est l'Archipel du Cagibi... Aussi perturbé que le goal (en angliche dans le texte ) du PSG... Troué comme les filets...  Z'avez vu,  les parigots se sont pris une déculottée face aux espingouins de Barcelone, ce qui fait jaser dans toutes les gazettes, et moins rigoler les parieurs qu'avaient mis le paquet  sur les parisiens têtes de chien.... C'était du tout cuit, du " fait sur mesure " comme DSK avant le Sofitel... Vous vous souvenez... C'était le prem's, celui qui ramassait la mise... Et pis... Vous connaissez l'histoire... Qu'est-ce qu'on avait rigolé en ce temps-là... Ça nous avait occupé le temps de faire le tour du poulailler, de ramasser trois oeufs et de faire une omelette... On s'en est gavé des tribulations du priapique à Nouwyork... Bien aussi marrantes que celles de François Fion les paluches dans le bénitier... Après comme d'hab, on s'en est retourné à nos oignons, sans penser qu'un jour,  Donald viendrait faire tourner la mayo...
Bref, à c't'heure ( 7.37mn ), entre le café-goutte et la confiote, je suis tout chamboulé... Déjà y fait un temps de merde... Trois jours de suite à se faire rincer pour aller chercher le pain, les clops et deux poireaux... Trois jours à gadouilller, à chercher le ciré et à faire sécher les chaussettes... Deux matinées de tempête, que je croyais que le pigeonnier allait s'envoler... Je me voyais déjà dans la tourmente, accroché à la cuvette des chiottes, essayant vainement d'attraper quelques papiers, quelques factures, bouquins, vinyls, mes culottes en soie et ma collec de photos cochonnes,  qui se carapataient dans la tornade... Enfin des trucs qui prouveraient plus tard, qu'un jour, j'avais existé, que j'avais dit des gros mots en me tapant sur les doigts, mis trop de sel dans la soupe, pissé à côté de la cuvette... Que j'avais adoré Dalida et maudit Aznavour... Enfin toutes les brequilles qui stationnent dans l'entonnoir, et que d'un coup ! Pif ! Paf ! Tout se barre en nouilles...Faut faire gaffe quand on tire la chasse !
A la troisième cibiche, j'apprends que le t'it Manu gagnerait aux pénaltys devant la grosse dondon de Montretout, et qu'on a retrouvé des morceaux de maccabées partout dans la cambuse, rapport à un héritage qu'aurait mal tourné... Si c'est pas du grand-guignol ça ! A vous donner la chair de poule... La bloblote et des cauchemars nocturnes... Faut que je fasse gaffe à mon magot....
A demain, si tout va bien...
Journal Confus.
7.59mn.

mercredi 8 mars 2017

EN MIETTES...

Obsessions...
Très vite, il s'aperçut que le canapé ne valait guère mieux que le lit... Les miettes étaient partout. A peine allongé, elles lui criblèrent la couenne - qu'il avait pourtant bien éléphantesque - décidées à lui sucer jusqu'à la dernière goutte de sang, le dernier morceau de moelle... Il eut beau changer de position, pirouetter, jambe droite, jambe gauche, ventre à l'air ou dos courbé, elles collaient sur lui. Toile émeri ou grattoir à puces ( ? ), les miettes raclaient sa peau de rhinocéros, ponçaient ses osselets....   L'idée de retourner à la poussière lui traversa l'esprit. Peut-être que s'il devenait à son tour croûton,  brin de tabac ou pellicules sèches, le sommeil tant attendu l'emporterait dans les nébuleuses... Poussier que d'un coup de balai indolent, on cacherait sous le tapis de nuits bien remplies...
Il aurait fallu être un oiseau de proie au fulgurant regard pour visionner les contours du grand lac gelé sur lequel il avait posé ses abattis... L'horizon est un serpent de mer qui ne laisse guère de chances au voyageur égaré, et la dernière Cène - Ramasse-miettes ( 10 ) - n'empêchait nullement la sainte trouille du petit homme qui rêvait d'avancer plus loin... Quelqu'un lui avait soufflé que " l'échec, c'est rester là où l'on est tombé " peut-être... Mais affronter les congères glacées, sentir la froidure jusqu'au bout des moignons relevait du défi... Une seule solution s'imposait : Se raconter des histoires à dormir debout...

mardi 7 mars 2017

TEMPS D'CHIEN...

L'est toute perdue notre cabote... Déjà que son arrière-train avance comme un omnibus, que ses patounettes chopent la grippe au moindre verglas, se demande bien pourquoi on la traîne dans une telle Bérézina... Elle a bien entendu le docteur des bestioles qui leur disait " Faut la faire marcher.. Marcher... pour éviter l'enquiloze ( pourquoi pas ? ), la stomboze " et d'autres trucs auxquels elle ne comprend rien, mais quand à se prendre l'hiver plein les poils... A son âge...
Elle a eu envie de lui dire au toubib " Marcher, marcher... Je suis pas Lazare revenu du tombeau moi !" J'voudrais t'y voir carabin ! ". Mais elle a fermé sa gueule, parce que c'est une cabote gentille et timide... Qui course pas les matous, montre jamais les crocs... Tout juste si elle en pousse une quand le voisin du dessus écoute Sardou à donf... Renifle pas les poubelles et, comme son patron, se méfie de ses congénères... Ces clebards qui font des pirouettes autour de son anatomie en lui mordillant les oreilles... En lui disant que tout ira bien... Un peu comme nos candidats à la Présidentielle en fait...

lundi 6 mars 2017

C'EST VITE DIT...

- Quand je suis chrétien, je montre mes ailes...
- Quand je suis païen, je montre mon cul...
  Joseph Delteil.

- Chaque saint a un passé. Chaque pêcheur a un avenir.
  D. Evans.

- Si l'homme refuse de tuer Dieu, le Diable s'en chargera...
  Batman.

- Si j'étais amnésique, j'oublierais que je suis fou...
  Anonyme.




dimanche 5 mars 2017

SUNDAY JOHNNY

Juste les premières mesures de Acknowledgement...
Après on passe à autre chose...
On reprend nos chères études... La converse là où on l'avait laissé.
Et ne me dites pas que vos oreilles sont fragiles... Vous avez bien écouté, une fois dans votre vie,  les Valses de Vienne ou Téléphone dans l'hygiaphone,  ces tutus   qui ont chafouiné vos esgourdes... Y'en a bien d'autres, mais je me souviens pas,  ou la liste est trop longue...
Je crois me souvenir ( faudra qu'je r'garde quand je serai grand ! ) que le tit Manoeuvre dans son bouquin consacré aux Cailloux, nous apprend que Sonny Rollins - un autre Sax-man pas piqué des hannetons - a participé à l'enregistrement de Tatto You... Alors, si Mick et sa bande font allégeance aux grands manitous du bignou, vous pouvez faire l'effort aussi... Vous le regretterez pas... Pensez que si Jimi avait joué du saxo, comme l'Autre jouait du piano ( debout ! ) - on s'égare là, mais c'est pour la rime... -  Et ben " Electric Lalyland " aurait pris une toute autre gueule... Serait sans doute devenu " A Love Supreme "...


samedi 4 mars 2017

L'ADDITION ( 7 )

Monseigneur... Monseigneur... Cette fois-ci, il faut que tu t'en ailles... Que tu retournes sur tes terres pendant que quelques serfs sont encore disposés à les labourer... Entends le vent mauvais qui souffle et met tes moulins à l'envers... Les fous quittent la cour, une vraie envolée de moineaux... Ceux qui rêvaient de faire des galipettes près du trône, de profiter de ton sillage pour jouer avec la couronne, les voilà qui désertent le navire... Faut reconnaître que ces rats-là se doutaient bien quelque part que le rafiot était plombé au départ par de sales affaires... Ils jouent les innocents, font des yeux de Chimène au vieux Rodrigue, Duc de Bordeaux... Ils s'indignent les fats ! Aiguisent dagues et coutelas, tandis que tu t'obstines, avoines les juges, les gazettes, fais des moulinets dignes d'un dictateur sud-américain... Tu serais " victime " d'une cabale... Des diableries, et conjurations lancées par on ne sait quels " cabinets noirs . Nous qu'on n'est pas des perdreaux de l'année, on connaît la chanson... Complots, machinations, que c'est pas moi qu'ai volé l'orange du marchand...  Dis donc beau merle, qui savait que la mèche était humide et qu'elle finirait en pétard mouillé ! Assassinat politique dis-tu ! Notre Bon Roi Henri, Bakounine, Léon Troski, Ben Bellah, voilà des barbouzeries dignes de ce nom... Mais toi... Arrête la coke ! Même ton pote Vladimir, pourtant spécialiste des coups tordus, te dira que tu dérailles... Quant à mettre le peuple dans la marmite, pour sauver tes abattis, méfies-toi... Y'a rien de plus soluble que la populace... Regarde les ribauds et ribaudes se tourner vers la taulière de la Cour des Miracles... Se chopent des éruptions à la moindre promesse de la Blondasse... Pieds et poings liés aux spadassins de la sorcière... Alors, le peuple... Il te pendra haut et court Place de Grèves, si t'insistes... Et ce n'est pas les pôvres cathos qui pardonnent ( on ne sait trop pourquoi ! ) tes mensonges, tes roueries,  qui changeront la donne...
Faut t'en aller... Mon gars... Faut t'en aller...
Tu frises le ridicule, le Bourgeois Gentilhomme de l'histoire dont tout le monde finira par se moquer...
Edito.
Toto.

vendredi 3 mars 2017

RAMASSE-MIETTES ( 10 )

Voilà. C'est la fin. L'épisode dix. La dernière Cène... Le loufiat en habit s'approche de la table pour ramasser les miettes avec sa petite brosse...  Un type,  dont on taira le nom, assis au bout de la tablée s'écrie " Putain, pour le prix, on a bien bouffé ! Et rien à redire question service ! ". Toute l'assemblée se marre, et l'Iscariote qui a eu une rentrée de blé imprévue dit que c'est lui qui régale, et qu'un petit pousse ne serait pas de trop...
- Dis donc ! Judas, t'as touché le gros lot ! s'esbaudit l'assemblée... Et tous de taper dans leurs mains en entonnant une paillarde sous les oliviers...
Le barbichou du milieu, celui qui semble avoir invité tous les convives, chope le larbin par le bras quand celui-ci met en route son ramasse-miettes et replie les serviettes...
- Fais gaffe machin, prends soin de ces croûtons... Ça me coûte bien assez...  Ceci est mon corps...
- Pour les tâches de pinard on dira que c'est ton sang ! rajoute un apôtre secoué par le vin de palme...
- Tais-toi Pierrot, occupe toi de ton coq, lui intime le barbu et vient pas chouiner quand il aura chanté trois fois...
Il dépassa la limite. Là où les arbres ne poussent plus... Là où les hommes ordinaires ne s'aventurent plus guère parce que les ours sont redevenus méchants, et qu'à nouveau,  ils ont les crocs aiguisés et la faim tenace... Il se méfia du blizzard glacé qui transportait les farfadets et autres djinns jusqu'au pied des dunes glacées pour faire la nique aux marabouts du Sud, aux ergs du désert...
Il décida de dormir sur le canapé... Le lit était trop prévisible,  avec ses rêves et ses miettes au fond des draps...


jeudi 2 mars 2017

RAMASSE-MIETTES ( 9 )

Se sont reposés quelques instants à l'orée du village. Pour le charme et le " Pagnolesque " de la chose nous dirons qu'ils ont rempli leurs gourdes à la fontaine, près de l'église qui se devait d'être fraîche et accueillante... Le Bon Dieu n'est pas frileux, c'est là son moindre défaut... Pour l'accueil, faut montrer patte blanche, tremper le doigt dans le bénitier à l'entrée, génuflexier ( pourquoi pas ? ) devant l'autel du Nord où le t'it Jésus fait le guet... Gare aux mécréants qui gâcheraient l'eau bénite en s'aspergeant le col de chemise... Les veilles corbeautes de la sacristie vous lancent illico des sorts de mama italienne...
- Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ! se mit à brailler une donzelle au pied du fameux Hôtel...
- Sûrement un coup de chaleur ! dit le bougon qui s'y entendait en répliques à trois sous...
La faim venant, ils s'installèrent dans le vieux cimetière, à l'ombre d'une chapelle en ruine, pleine de ronces et de lézards verts qui vous filaient entre les pattes et faisaient sursauter nos deux tourtereaux... Saisie d'une sainte trouille, une tranche de salami s'enfuit d'un sandwich, fila entre les tombes qui ne semblaient contenir que des restes de mafieux... Scarpilloni.. Convachioli... Famille Andromachi... Va fan culo ( des malpolis ! ).  Pour faire bonne mesure et terminer gaiement cette blagounette, nous rajouterons  les frères Tutti et Quanti, trapézistes amateurs, décédés dans la fleur de l'âge - Travailler sans filet quand on ne sait pas voler , c'est benêt, faut l'avouer - Paix à leurs âmes...  La véracité du récit nous force également à dire qu'on ne revit jamais la fameuse tranche de rosette...
L'histoire voulait que notre Léo national ait traîné ses guêtres dans le coin. Mais pas de The Nana pour confirmer ces faits... Un champion cycliste bien connu des services anti-dopage, venait également s'entraîner dans les parages entre deux perfusions... C'était marqué dans l'Equipe et là, on pouvait  pas contester...  L'Equipe étant un journal sérieux et bien informé...
Bien sûr, nos deux gugus n'ont vu personne... Ils z'ont quand même chipé quelques citrons, ce qui rendit la fin de journée bien acide...
- On dirait le Sud ! s'écria un Nino qui passait par là en cherchant Mirza... Laquelle Mizra - une crevarde de première - fit son quatre heures avec une tranche de salami (ou mortadelle, on ne sait plus... ) qui avait filé entre les tombes qui ne semblaient contenir que des restes de mafieux,  et ils détalèrent comme des lapins quand les ombres funestes de Luis Mariano et de Tino Rossi ( deux moitiés de ritals  mitonnés corses, ce qui n'arrange pas les choses !  ) sortirent du derrière de la montagne qui avait accouché d'une souris... Allez comprendre...

mercredi 1 mars 2017

RAMASSE-MIETTES ( 8 )

- A ( 10 ) tu t'arrêtes...
- Promis, juré... Mais laisse-moi te raconter l'histoire de ce t'it couple qui, un matin,  quitta Nice la Police après avoir fait la danse du ventre devant la carte de l'hôtel Negresco en avalant une pissaladière dégueulasse et hors de prix... Leurs recherches sur la salade niçoise avaient échoué à la terrasse d'un bar où les koktails tournaient la tête et promettaient eux aussi, une addition salée... Et ce n'était pas ce semblant de Gypsies Quen braillard qui ferait passer la pilule... " Le Pénitencier " version flamenco, vous donnait des envies de filer à Newcastle voir si les Animals vivaient encore...
Ils grimpèrent donc sur les contreforts de la belle Niçoise, s'en allèrent vers Peille - Peillon, deux bleds paumés, endormis comme des matous, écrasés de chaleur - où à chaque instant, tu t'attendais à voir surgir Blondin ou Tuco - au milieu des broussailles... Le Morricone et son pote Sergio avaient encore de beaux jours devant eux...
Lui, bougonnait dans ses chaussures orthopédiques - parce qu'il était bougon de naissance, et que les godasses ortho pour crapahuter dans la caillasse, c'est pas le pied ! ( Quel humour ! s'écrie les spectateurs ! ).  Le baudet grognait que les cricris et autres bestioles à mandibules lui striaient les oreilles, que le goudron collait à ses semelles et qu'il poissait comme une cuillière sortie d'un pot de miel... Un bougon quoi... L'en avait rien à foutre du paysage, du ciel d'azur... De toute façon le soleil se couchait ( ou se levait ) toujours derrière les mêmes montagnes ( ou devant ! ), la mer était toujours trop salée pour faire une soupe convenable... Sans compter les gabelous qui surveillaient si ton mégot était bien éteint... La route qui faisait des bonds à vous couper le souffle... Les bagnoles décapotables ( encore une chose qu'il exécrait ! ),  des italiennes qui klaxonnaient comme si elles revenaient du match, et les bons hommes qui se baladaient le kiki à l'air entre les feuilles d'eucalyptus... Les congés payés à Sodome, c'est pas mon truc ! qu'il ronchonnait ( un vrai ronchon ! ) en mettant des coups de pieds dans les cailloux, comme un môme en colère...
                                                                           ... / ...

 H                                                                                                           U                              ...